1
Seconde Année.
7 Avril t876.
N. U. ^
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Paraissant chaqne^Vendredi
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Tou» me »erez témoins. Actes I. 8.
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Suivant la vérité avec la charité. ,
Prix db l’abonrrkbnt pab an
Italie ..............L 3'
Tou» les pays de l’Union de
poste ( Europe ) . . » ù
Stats-Unis .... >8
On s'abonne: à Pignerol au Bureau de l'administrauon Hiaiion ilfiVoI.
.\ La Tour chez H. iîilli libraire.
A Turin chez .M. f?o»s, via Pio Quinlo, n-I.'i.
A Pomaretchez M. Lantarbt P»«t. lyirecltur.
Un Numéro séparé; 10 centime».
Annonces i la 4.e page 35 centimes par ligne.
¡Sommaire.
La Société Biblique ilalienne.— Ne craius
point, car je t'ai racheté. - Progrès dans
la vie chrétirniie. — Commeut Dieu étend
son règne. D’oii vient le relâchement.
— Nouvelles religieuses et faits dÎBers. —
Bevue politique.
Lt SOCIÉTÉ BIBLIOCE ITALIENNE
Nou.s avons publié, dans un de
DOS derniers numéros, une lettre
de Rome sur la quatrième assemblée annuelle de la Société Biblique Italienne et nous avons lu dans
le Carrière Evangelico les discours
qui ont été prononcés à cette occasion. Deu.x de ces quatre discours ont pour auteurs des ministres de notre Eglise et le troisième
celui du secrétaire de la Société;
le rapport annuel par conséquent,
a été présenté par le fils et le petitfils de deux de nos plus respectables pasteurs. Des huit vice-présidents, quatre sont vaudois, d'autres
vaudois encore sont ou membres du
Comi té, ou membres correspondants
ou membres à vie. Cependant l’Eglise “Vaudoise , dans les 'Vallées
du moins , depuis deux ou trois
ans, n’a plus beaucoup contribué
pour la Société Biblique, elle qui,
la première année, a envové d'entre
toutes les Eglises Italiennes les
plus fortes contributions. Pourquoi
ce refroidissement ou cette retraite?
Elle doit avoir eu plusieurs causes,
mais les principales, à nos yeux,
sont les tendances étroites et par
tiales que les membres les plus
influents du Comité ont donné
dès l’abord, à la Société, spéciale
ment vis-à-vis de l’Eglise Vaudoise
Nous avons e'prouvé un étonne
ment pénible quand nous avons
su les difficultés que le ministre
î
vaudois chargé de présenter une
petite contribution et de {saluer
la Société au nom de la plus ancienne Société biblique italienne,
a dû surmonter pour se faire entendre. Etait-ce de la défiance , de
la jalousie ?... C’était certaine
ment de la mauvaise volonté.
Une seconde cause du refroidissement nous la voyons dans la
marche de l’œuvre. Il nous semble
qu’une société commençante, telle
que la nôtre, qui n'a que de faibles ressources et de si grands
besoins à satisfaire, aurait dû courir
au plus pressé, c'est-à-dire publier
le meilleur marché possible , ou
bien recevoir de la Société Biblique
britannique des Bibles et des Nouveaux Testaments et les répandre
au moyen de bons colporteurs, faisant ainsi une noble concurrence
aux autres sociétés qui travaillent
déjà en Italie dans ce sens. C’était,
selon nous, une résolution au
moins prématurée, que celle qui a
été prise et réalisée de publier
une bible de luxe dite de famille.
Cette édition est très belle, nous
le reconnaissons, mais, comme l'admet le rapport, il se passera bien
du temps avant qu’elle soit débitée,
et en attendant les moyens nous
manquent pour agir. 11 y a 6000
fr. en caisse dont une bonne partie
doit être employée à des reliures
do luxe ou de grand luxe. Nous
avons de la peine à nous persuader
que ce soit faire là une œuvre efficace et sérieuse ; et cela malgré
le grand renfort de noms des 27
personnages qui composent le Comité et les membres correspondants et les rapports imprimés et
les discours des assemblées générales. C’est beaucoup de bruit
pour peu de chose. La vente de
là Bible et du Nouveau-Testament n'a produit, dans l'année, que
fr. 1719,85; les dépenses pour
assemblée générale. rapports et
autres publications et voyages du
secrétaire se sont élevées à francs
638,80. Nous nous demandons
aussi qui a nomme le Comité et
surtout les membres actifs qui
en font partie.
Mais après toutes ces observations et demandes, à quelques-unes
desquelles il sera facile répondre
d’une manière satisfaisante . nous
n’hésitons- paB'à déclarer que nous
regrettons que la Société biblique
ne soit pas sur un pied plus prospère et viable ; nous désirons qu’une
société qui a eu dès l’abord, comme
on devait s’y attendre, les légitimes sympathies de la population
vaudoise, non seulement se maintienne , mais devienne puissante.
Il s’agit de la Bible, de l’Evangile
et non [pas d’une œuvre de secte.
Il n’y a pas de vaudois digne de
ce nom qui ne fasse des vœux pour
la Société que plusieurs d’entre
nous ont contribué à fonder ; mais
certainement elle ne pourra prospérer dans un pays où l’élément
évangélique est encore si faible
qu'à de certaines conditions pour
nous indispensables.
D’abord elle doit vouloir être
plutôt que paraître, c'est-à-dire
qu’elle doit se proposer de travailler en toute humilité, de faire
parvenir la parole de Dieu , par
toute espèce de moyens honnêtes
et raisonnables , dans le plus de
mains qu’il est possible: elle doit
viser à la simplicité , comme la
petitesse de ses moyens le lui
prescrit.
2
54
LE TÉHOIM
t f.
Elle doit».«« ^««and U«« ,
animée de c«t '«S|rit d|) largÉar
et de fidélité fiissa d^lle p|ar
le moment laSooi^ d« t'Alliaièa«»^
évangélique de l’ilalie ; mais cet
esprit-de largeur doit être réel et
conforme à la charité, qui ne soupçonne point le mal , et qui est
< sans envie *.
Nous aimerions aussi que. sans
exclure l’élément étranger, dont
nous recevons avec reconnaissance
les plus nombreuses et les plus
fortes contributions, ainsi que cela
se voit par la liste des membres
à vie. la direction fût italienne ou
aa. moins entre tes mains de per>
sonnes qui connaissent la langue,
les besoins et te caractère de notre
peuple. Surtout il faut que les
membres dirigeants soient capables
de s'élever au dessus de tous les
partis,.puisque, malheureusement il
y a des partis. Enfin pour que les
directeurs eussent la confiance de
toutes les églises, il faudrait qu’ils
fussent nommés d'une manière régulière par les représentants de
tous les intéressés.
A ces conditions, il nous semble
difficile que la Société Biblique
Italienne ne soit pas soutenue par
toutes les congrégations évangéliques de l’Italie. Elle ne dispensera
pas, sans doute , pour longtemps
la Société Biblique britannique de
répandre ses bienfaits au milieu
de nous . mais elle fera quelque
bien et montrera an monde chrétien que nous ne voulons pas laisser les étrangers travailler seuls
dans notre patrie à renverser les
forteresses de l'ignorance, de la
superstition et de l’incrédulité.
L’Eglise Vaudoise en particulier
qui a salué avec joie la naissance
de la Société, sera heureuse de
concourir à son développement et
à su prospérité, lorsque nous pourrons lui dire qu'elle continue l’œuvre humble et. solide de ses anciens
Barbes et des • colporteurs vaudois • .
I\e emias point, car je t'ai racheté
Esaïe 43. I.
Introduite dans le monde avec
le péché, la crainte, qui poussait
jadis Adam et Eve à se cacher
parmi les arbres du jardin est
maintenant le partage de ceux qui
rive«4 dans i'ioíq««U¿.^ lU pfttte
H coni^ufilièe niti9'e^ dorpéléié.
il pliji plus Té
Cette peur n'à plus ‘de raison
d'âtfs pour le discpple de Christ
qui sait que son péché est eflface
dans le sang de l’Agneau et que
son Rédempteur a. triomphé du
roi des épouvanteraents. Ne crains
point, dit l’Eternel, ne crains point,
car je fai racheté, je fai appelé
par ton nom, tu es à moi.
Qu’avons nous à craindre en
efièt, lorsque Dieu nous déclare
dans sa parole qu’il nous a rachetés et que notre péché est lavé
dans le sang de son Fils ?
Celui qui est enfermé dans un
noir cachot pour avoir transgressé
les lois de son pays, craint, à juste
titre, le bras vengeur de la justice; il sait qu’il a mérité l’échafaud et que demain peut-être on
l’enverra au supplice. L’épouvante
s’empare de son âme lorsqu’il
entend tirer les verroux de sa prison. Sou heuréderniôre est peutêtre arrivée; demain son cœur
aura cessé de battre; demain sa
mère dira; mon fils n’est plus. La
porte roule sur ses gonds, les officiers de la justice humaine entrent et lui apportent.. la grâce
de son souverain. Sa dette envers
la toi est acquittée , ses chaînes
tombent, il est libre.
Tel est le sort du racheté de
Jésus-Christ. Par nos transgressions, nous étions devenus les es.
claves du péché, nous nous sommes attirés la condamnation et la
mort éternelle. Mais Dieu a été
ému de compassion envers nous,
il nous a affranchis du péché, de
la condamnation , de la mort seconde, il nous a procuré la justification, la réconciliation avec Lui
et l’éternelle félicité. Avons nous
encore sujet de trembler ?
Ce péché qui nous a tant fait i
souffrir ne dominera plus sur nous;
nous allons en être affranchis pour i
toujours Les convoitises de la
chair n’auront plus d’empire sur i
nous dans le séjour des bienheureux. Le Seigneur a effacé les fau- ;
tes innombrables qui s'élevaient ¡
comme une montagne entre nous |
et Dieu et nous empêchaient de |
nous approcher de lui.
Délivrés du péché qui attirait
sur nous la colère de Dieu, nous
sommes lias .fssla nné«)«»inis à coavert dft ^ iiintence dH condamnation qui dt«e prcilODcée con
tre no«É- 'Sê6m i^MiUk «i^ocherons
sans épouvante du tribunal de Dieu ;
^8 livres seront ouverts. m«ÛB Us ne
contiendront plus rien d’effrayant
pour nous ; les pages où étaient
enrégistrées nos iniquités sont effacées par le sang de Jésus-Christ
qui nous purifie de tout péché.
Et dès lors ce n’est plus pour
nous qu’est préparée cette éternité
de souffrances; l’enfer avec toute»|
ses terreurs sera séparé de nous
par un abîme infranchissable. Rachetés par Jésus nous n’éprouverons point les remords de conscience, ce ver rongeur n’exercera
point ses ravages sur nous. C’est
pourtant là ce que nous avons tous
mérité, et si le bras de l’Eternel
ne s’appesantit pas sur nous, c'est
pareeq^ue Jésus nous a rachetés.
Christ est notre Justification :
c’est tout comme si nous avions
accompli nous mêmes la loi de
Dieu. Jésus l’a accomplie à notre
place et nous n’avons plus aucun
sujet de redouter les foudres du
Sinaï. Nous ne sommes plus ces
créatures accablées par le poids
de leurs péchés, poursuivies par
le souvenir de leurs fautes, et
dénuées de tout moyen de salut.
Nous pouvons jeter loin de nous
c,es haillons que nous appelions
notre justice, nos bmnes œuvres ,
ils ne feraient que laisser voir nos
déformités morales. Au lieu de
ces haillons, le Seigneur nous couvre du manteau blanc de sa justice et grâce à lui nous avons accès aux demeures célestes. Le Seigneur nous a revêtus de l’habit
de noces et nous pouvons librement nous asseoir à sa table.
Dès que le Seigneur ne voit plus
en nous des créatures qui l’ont
offensé, mais des rachetés de son
Fils, nous sommes réconciliés avec
lui. Nous cessons d’être le peuple
rejeté, l'enfant rebelle qui s'est
éloigné de son Dieu, et nous devenons l’enfant prodigue de retour
à la maison paternelle, où un tendre père le reçoit dans ses bras.
Dieu redevient notre père, les enfants de Dieu sont nos frères, et
sous la bienfaisante influence que
nous trouvons dans cette sainte
famille, noire sanctification s'avance et nous redevenons sembla-
3
L& TáH<^N
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ble«,àiDiett., à ,i!i«nta§ejif(^ii^l|iott$i
; enjf eltei:ipjB«i «■Ufir s'aa trouve oHn
avons été' cré'ési- t.Hti' iuK .—t o ¡ veioppeé ót-pá^élróe, j>io» se tnon
Un repos éternel atlend’ les ra'chele's de Dieu, et avec.ce repos'
des jouissances pareillement éternelles. Noua sommes appelés à
contempler Dieu- face à’face, dans
le séjour des bienheureux, après
lequel nous avons tant de fois soupiré, nous nous unirons aux anges
et aux saints pour louer et bénir
l'auteur de notre salut. D'éternité
en éternité nous entendrons ce
cantique: Tu es digne de prendre
le livre, et d'en ouvrir les sceaux,
car tu fus mis à mort, et tu nous
as rachetés à Dieu par ton sang ,
de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; et tu nous as faits
rois et sacrificateurs à Dieu et
nous régnerons sur 1a terre. (.Apoc.
5,9-10).
raOGRfiS DANS LA YiE CBKÊTIE!«!«E
Le progrès dans la vie chrétienne est d’ordinaire plus apparent qiie réel, mais quelquefois
aussi il est plus réel qu’apparent
L’illusion à ce dernier point de
vue est loin d’offrir la même gravité que dans le premier cas;
même elle peut-être bienfaisante.
C’est ce qui ressort des considérations suivantes que nous empruntons au dernier numéro de Vb'glise
Libre.
A la remarque très juste: que
• c’est précisément le chrétien le
» plus ardent dans ses aspirations
« et le plus persévérant dans ses
• efforts pour croître, qui se
» trouve à la fin de chaque année,
• moins avancé qu’il ne l’était au
» commencement, • — M. Pilatte
répond: cela est; et au lieu de le
déplorer, nous ajoutons: cela est
bien, cela doit être: non pas «souvent, . mais toujours, à moins
d’une grande illusion de l’esprit
ou d'un terrible aveuglement du
cœur
La croissance dans la grâce ,
autrement dit le progrès dans la
vie chrétienne: a pour effet de
nous rendre Dieu plus présent et
plus sensible. A mesure que Christ,
le soleil de justice , rayonne davantage dans l’àme, il lui découvre
mieux sa sainteté' et fait éclater
toujours plus le contraste entre
elle et lui. Plus sa lumière abonde
trent à eHe,*ssms cesse-grandwsanrtes , et les'^^rfections de, spn '
. Sainvetir^et se9 propres imperfec-,
‘ lions. Alors se vérifie la parole
de Jean Baptiste ; • Il faut qu’il
croisse et que je diininue ■. L’exaltation suprême de Christ aux jeux
,de ráme a pour effet,le suprême
abaissement de l'ârae à ses propres yeux. Pourtant jamais elle
ne fut si haut que quand elle se
vit si bas.
11 en advient de máme pour le
jugement qui porte le chrétien sur
sa vie pratique. Son idéal eroU
avec son déreleppement spirituel.
Au début, sa conception du service de Dieu, quelque belle qu’elle
lui setnble, est en réalité médiocre,
terre à terre. Pendant qu’il s’efforce de la réaliser, elle se transforme en une cooception supérieure qu’une autre ne tarde pas
à dépasser. Ainsi s’élève toujours
davantage, toujours plus désiré,
A mesure que sa beauté se découvre, le but proposé à la sainte
Í ambition du chrétien.
Goronegl Bico étend s»n règne.
Sous ce titre que nous venons
de transcrire, un journal américain
publie le récit suivant qui , s'il
est authentique, montre une fois
de plus, qu'entre les mains de Dieu
même les choses qui y semblaient
le moins propre, peuvent concourir
à l’avancement de son règne.
11 y :i vingt-cinq ans environ , une
troupe de jeunes gens quillaient un
jour Ditma.s pour se rendre à Jérusalem. ils n'avaient fuit encore que quelques milles, lorsqu’une bande de cavaliers armés les environnèrent en les
sommant de faire hälfe. Force lut d’obéir, et le chef des assaillanls fil savoir
à ceux de la caravane qu’ils pourraieni,
sains et saufs, conlinuer leur roule, à
condition de lui livrer l’un d’entre eux
appelé Randall, pi ometlanl d’ailleurs
que celui-ci n’aurait rien à soulliir,
s il voulait le suivre sans résistance.
Celle condition, quelque ten ible qu’elle
parût, dut être acceptée. Les jeunes
gens virent leur camarade monter sur
un cheval magnifique et s’éloignci- l apidemenl au milieu des hommes d’armes
qui l’avaienl arrêté, et qui n’élaienl
autres que ceux du cheik d’une tribu
de Bédouins qui campaient l’hiver aux
environs de Damas, et s’élendaieni en
été vers les grandes plaines de l’EsI,
afin d'y chercher des pâlnragos pour
/ lepi's troupeaux.. Lei j«un« prisoonier
.Au conduit' k la tente du cheik et
grandie fiit sa sbrprise'en.voyaDt qu’'uhe ’
I fêle maguifîqoe rattendhit « Quel isst
donc te sceveV de ce mystère?»' se
demanda Bandall. Ce séant, il allait t
, bientôt l'apprendre. Arzaiia, la fille dn
cheik, avait vu le jeune liomnae, s’en
¡était passionnément éprise et les noces '
allaient avoir lieu. En effet, le même
four, lés jeunes gens furent mariés.
Tout espoir de fuite était impossible
à Randall; sa lente était gardée de nuit,
et de jour une escorte suivait partout
ses pas. Ainsi se passèrent plusieurs
années, et néanmoins les époux paraissaient heûreiix. Des enfants leur
étaient nés, et l’harmonie comme l’affection mutuelle présidaient à leur
foyer domestique. Randall apprit rapidement l’arabe : sa femme sut bien
vite l’anglais, et leurs enfants furent
instruits dans les deux langues.
« Banxiall était chi élien; il le resta
parmi les Bédouins. Gagnée à l’Evangile par son mari, Arzaiia devint chrétienne, et le beau-père se fit, dans sa
tribu , le défenseur de la foi de son
fendre. Les enfants de Riandali ont
lé élevés dans la cramte de Dieu et
son fils ainé est devenu, à son tour.
cheik de la tribu. Toutes les peuplades
environnantes se sont ralliées autour
de la nouvelle religion , et ont juré
de la défendre. Un gi-and nombre
d’hommes et de femmes'ont éié baptisés;, et des centaines d’enfimis sont
instruits selon l'Evangile. Les mahométans ont une fois (enté iFarrèler,
par une persécution cruelle, le développement de la religion naissante ;
mais tous les efforts des hommes n’ont
Su empêcher de croître la semence que
ieu avait déposée en terre, et uni
n’a cessé de grandir et de porter des.
fruits pour sa gloire ».
D 0(1 VIEKT il RELACHE)I£!VÎ
Une jeune personne qui avait
été une chrétienne très dêciiléf,
commença à devenir froitie et
inactive, puis l’on remarqua en
elle lin grand changement. Son
pasteur vint la trouver et lui demanda pourquoi un tel changement
s’e'lait opéré en elle. Vous étiez,
lui dit il. une chrétienne très
zélée , et vous rne semblez avoir
perdu tout intérêt pour la religion.
Comment cela se fait-il?
— Je vous ie dirai , réponditelle. Kii devenant chrétienne je
pris l'habitude de lire ma Bible
et de m'agenouiller tous les soirs
près de mon lit pour prier Dieu
avant de me reposer. L’hiver passé
je me laissai aller à penser que
comme il faisait froid , il aurait
4
56
LE TI^OIH
rvvvws/v%»%rws^ WMW1.«
valu tout autant de prier dans le
lit même. C’est'de |à qu’est,^venU|
le mal. Je m’en suis aperçue, et
je n’ai pas eu assez d’énergie pour
rompre avec la mauvaise habitude
— mais je m’en vais le faire avec
l’aide de Dieu.
Elle le fit, et regagna son zèle
primitif pour la cause de Christ.
Elle est maintenant la dévouée
compagne d’un zélé missionnaire.
Plusieurs chrétiens qui déclinent pourraient attribuer leur
chûle à la négligence de quelque
devoir dont l’accomplissement leur
semble de peu d'importance.
(American Messenger)
Jlouoelle0 reitjgtcuees
et faits divers
T**riw. — Un quid simile de la
fameuse Louise Laleau était en bonne
voie de se produire dans la personne
d’une religieuse de l’hospice Coltolengo
de cette ville. Malheureusement pour
les amateurs plus ou moins intéressés
de ce genre d'exhibitions , l’autorité
civile est intervenue et le miracle est
allé en fumée. Une commission composée des docteurs et professeurs Pacchiotti, Kovida et Giacomini, chargée
par le préfet d’examiner le fait et d’en
référer è qui de droit, a constaté que
le tout se résumait dans une belle et
bonne supercherie , dont la première
victime était la jeune religieuse qui
s’en rendait coupable. La pauvre fille
a été au.ssilôl apiès tran.sporlée dans
une rnai.son de santé où elle est encore.
Suiaue. Dernièrement, une femme
catholique, du canton de St. Gall, mariée à un protestant , étant tombée
malade , le curé la visita à plusieurs
reprises, et lui insinua que, dans le
cas où elle reviendrait à la santé elle
devait faire prononcer sa séparation
de corps d’avec son maii, La malade
s’y refusa comme de juste. Mais son
état allant en empiianl , on envoya
chercher encore le curé à qui la pauvre femme demanda, les mains jointes
et toute en pleurs, les deniieis sacrements. La dél'aillaiice de sa voix indiquait assez que la mort était proche,
mais le cœur du digne ecclésiastique
n’en fut pas touché, et il exigea encore une fois la promesse qui lui avait
déjà été précéileminiuil refusée. La
pauvre femme qui était [irofondémenl
atliudiée à son mari ne put se décider
à la faire. Là dessus, le curé partit,
et la mourante quitta ce monde la
même tiuil, sans avoir reçu de ce prétendu ministre de paix et de charité,
les consolations qu’elle implorait avec
tant d’ardeur.
— D’après une récapitulation officielle
le vieux-catholicisme est repré.senlé en
Suisse par 54 communautés, formant
entre toutes.un ciTecUf de 72,880 âmes.
Atagteferre. —.M.-Glndstone que
lés .adversaires de l’union de l’Eglise
et de'î’Elal en Angleterre, croyaient
un des leurs, à cause de ce que, étant
ministre, il avait fait, dans ce sens,
pour l’Irlande, vient, par une lettre
rendue publique, de se ranger parmi
les défenseurs les plus déci dés de l’Eglise anglicane , telle qu’elle est présenlemenl constituée, et qui lui semble
une des pins bienfaisantes institutions
de l’Angleterre, sous le double rapport religieux et politique.
JEagngim«. — Le peu qui reste de
liberté religieuse dans la nouvelle constitution e.spagnole, fait pousser les
hauts cris au Vatican, dont l'oracle infaillible adressait ù ce sujet, à l’archevêque de Tolède un bref, dont voici
un fragment d’après lequel on pourra
juger du reste :
« Nous déclarons, dit le pape, que
• l’article 11 de la Constitution pro•jetée, par lequel on essaie de donner
»à la tolérance religien.se la force d’un
» droit public, quelles que soient les
t expressions sous lesquelles on veuille
» la déguiser , viole entièrement les
• les droits de la religion catholique,
» cet article annule le concordai dans
»sa partie la plus noble, il rend l’Elat
• responsable d’un grave attentat , et
»laisse la porte ouverte à l’erreur, et
»le chemin libre pour attaquer la re» ligion catholique •.
On annonce que ce bref a donné
lieu de la part du gouvernement espagnol à une dépêche assez vive à
l’ambassadeur d’Espagne auprès du
Vatican
IScüue ))olttlque
ttaiie. — Le nouveau Ministère,
après avoir, par l’organe de Deprelis,
donné son programme poliliqiie, a
prorogé les Cliambres jusqu’au 25 avril
courant. — Ce programme dont tous
nos journaux^ se sont plus ou moins
occupés a, au fond, un peu rassuré ceux
qui craignaient l’avènement de la gauche au pouvoir. En effet Deprelis annonce que pour l’étranger, la guerre
et la marine, les nouveaux ministres
marcheraient sur les traces de leiiis
devanciers ; pour le finances, il promet
des réformes dans la perception des
impôts, des efforts pour raholilion du
cours forcé, des économies, point de
nouvelles dépenses sans nouvelles recettes corre.spondantes qui les pertneltenl ; pour les travaux publics, le ministère éludiera la question du rachat
des chemins de fer, mais no s'engage
pas à donner à l'Eial leur exploilalioii
d’une manière délinilive; pour le minislére de grâce et justice, maintien
ferme des droits de l'Etat vis à-vis de
l’Eglise, mais pas d’agression, des
mesures pour établir loiijours plus sûrement la liberté de conscience et de
culte, indépendance de là ùiagislraiure;
pour les autres ministères des généralités, moins d’employés et mieux rétribués. L’extension ^dii droit électoral
a pris dans le programme Deprelis la
place du vole universel.
Le Ministère est loué pour Îe clioix
judicieux qu’il a faib des secrétaires
généraux, d’entre lesquels M. SeismiiDoda pour les finances. — Les préfets
démissionnaires ne sont pas encore
remplacés.
Le Ministère emploiera les vacances
des Chambres à préparer les projets de
lois qu’il doit leur présenter et .spécialement les budgets définitifs pour 1876
et les conventions des chemins de fer.
Hvtnmie. — L’étal de santé de l’Empereur .Alexandre II donne des inquiétudes. Les journaux avaient annoncé
un séjour en Italie , et parlent avec
insistance de son abdication en faveur
de son iils, qui régnera sons le nom
d’Alexandre 111. Ce prince et son entourage. influencés par la grand’ Duchesse, la Princesse Dagmar de Danemark, n’aimenl pas l’Allemagne , en
souvenir de la revendication de la part
de celle dernière du Schleswig et du
Holslein. Il serait possible que Bismark
crût devoir céder un peu de son obstination en vue de maintenir des relations amicales avec la Russie.
Ft-anee. — La Chambre des députés continue l’examen des nominations de ses membres et en a invalidé
plusieurs dans les rangs des cléricaux
et a ordonné une enquête sur celle
de M. De Mun , afin de connaître de
près les menées du parti. — Le Sénat
a approuvé l’abolition de l’étal de siège.
All^iÈtaffne. — Le Prince et la
Princesse Erédéric-Cliarlessonleii Italie
et sont arrivés à .N'aples ; Mollke, à
Jlome. L’Empereur et le Prince impérial font visite à Bismark, nommé général de cavalerie, à l’occasion de son
anniversaire.
La grande question du jour est la
transmission des chemins de fer de
■Ja Prusse à l’Empire et leur exploitation par ce dernier.
AngtrS^È're. — La Chambre des
Lords ayant adopté le litre d'impérati'ice des Indes pour la Reine d’Angleterre, Shaflesbiiry a proposé à l’assemblée de prier la Reine de ne pas prendre ce line, mais celle proposition a
élé ?eponssée par 131 voix conlio DI.
Eints-MInis. — Gi’ande.s mnlversalions et grands abus de confiance
dans le.sqiiels sont compiomis le ministre de la guerre Belknap et des personnes qui tiennent de très pré.s au
général Grant, le président rie l’Union.
Ce dernier est gravc-menl malade. Le
parli républicain dont Grant est le représentant a perdu du terrain ; le parti
radical a tonies les chance.s de nionlcr
au pouvoir aux prernièies élections
présidentielles.
Ernbst Robert, Gérant et Administrateur.
Pigaerol, linpr. Chiautore et Mascaielli.