1
Cüi
[|]ÿle-cuufanl Avïi: la. Poste
'*UX D ABONNKMKnï PAH an
. Fr, 3
'■tranger . . »
Autri<îh<.*-HL)ngrje,
Belgique, Brésil, Danemark,
^gypte, ilalluTide, Süûtie,
Suisse , par abonnement
postal selon l'Accord de
tienne t'i\
Cin s’abonne :
'1^ bureau d’Administration;
'-'bei MM. ics Pasleurs; ©t a
^ ‘ imp. Alpina à Torre l'Glllce.
j abcmpemetìi se^paye lì’avanre.
ANNiiit XXXllI N. 10-
Numéi'oa sépartìB Ueacandes ava
le Urago, 1U ceotm'.es chacu
♦•«oncca. iü centimes pai espac'
de ligne pour 1 fois — 16 cet
times de 2 à b fois et 10 cei
limes pour 6 fois et au dessuf
S'adresser pour la Rédaction ei
Aitnilnlstration à
pou
Jean Jalla, prof.., Torre Tellice^
Tout changement d’adresse coûté
15 cenlitiiee, sauf ceux du coin*
moncemotil de l'année.
L’ECHO
Ï)K8 VALLÉES VAUÜOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
'^oua me sere?, témoins. Act. 1,3. Suivantle vérité avec le cluii'ité, Kjih. IV, l.ï QuoJ^on^à^tte vicaiio. .Hiitt'i. 'I, Il
Si O III III a i I*
Bibl.e _ Correspontianoes : Villar, Hiesi
— Évangélisation — Tour lelV.e cenionaire de Jérôme Savonarola — Des
croûtons de pain — Missions — Nouvelles religieuses — Inforniaiions —
Revue politique — Vaudois de Marseille — Souscription.s - Avis
MA BIBLE
— Nier l’tiisloire de Jouas et du
S'i'atid poisson tpii l’eiigloulit, dit
Moody, c'e.st atta.juer l’arlire à sa
•iiciiie. Si vous rejetez cetle histoire
la Bible, je pense qu’il vous faut
au.ssi rejeter celle de la résurrection
‘lout elle est le type. Quand vous
''l'taquez un miracle vous les at*9qiiez tou.s. Les mettre en question
Cast rejeter la Bible tout entière,
Car partout elle les proclame.
— Sous le ciseau des sculpteurs
*^s pierres sont devenues des apôtre,s,
•^.dit Talmage; elles prêcbent, et la
“ibie au lieu d’être détruite est de'^eiiue victorieuse et a marclié de
‘joiiquête en conquête, ayant plus
influence que des centaines de iiJî^jes, ce qui montre qu’elle est de
i^ieu et a une mission qui n’est pas
Pi'ête à finir.
1! en est qui se figurent qu’elle
géologi
est une collection de faits
ques. Ils ne savent pas la lire et
ils en tournent diUérenles pages au
lieu (le l’étudier en suivant depuis
la Genèse jusqu’à l’Apocalypse.
Est-ce ainsi ipie vous lisez les
lelties que vous recevez? Si elles
vous parlpnt d'une bonne ail'aire
commencez-vous à la (¡uatrième page?
Non !
D’autres ne la lisent que lorsqu’ils
sont malades ou pendant un orage,
ou lorsf^u’ils ne peuvent travailler.
(1 faut bien la lire alors, mais aussi
(|uand le .soleil brille. Elle est un
édifice complet; ôtez-en une pierre
et e,lle se démolit. Ob! ce livre est
la suavité même; il est un carquois
de tlécbes bien appropriées; il renferme des majestés et des splendeurs,
il est ranneau de mariage qui unit
le K^éleste à la création terrestre sous
la voûte des deux. Il est la plu.s
belle des couronnes, le cbant où
s’unissent toutes les harmonies, la
mer qui redit tous les alléluias, le
firmameut où toutes les constellations t'ouient et resplendissent.
Le.^ meilleurs livres ont été inspirés par la Bible ain,si que les
meilleures peintures et les plus beaux
objets d’art. Elle contient toutes les
variétés et toutes les mélodies; Dieu
03
s:
fW
§
O
O
2
- 122
a inspiré pour l’écrire des hommes
de divers caractères. Sa doctrine est
simple; elle enseigne que l’homme
est |)écheur et que Christ est un
puissant Sauveur; c’est là toute .sa
doctrine en deux mots. L’homme
doit être abaiissé dans son orgueil,
et Christ doit être souverainement
élevé. L’expiation qu’il a accomplie
n’a-l -elle pas fait toutes ces choses?
Mettez ce livre dans les mains
d’un affligé, d’une mère qui a perdu
son enfant. Elle pen.se que c’est la
rnoi’t qui lui a ravi son trésor; ce
nest point cela! C’est le céleste
Berger qui a retiré l’agneau loin
des frimas. Vous croyez que les
plaie.s de la vie vous sont envoyées
parce que Dieu est irrité contre vous?
Mais il n a pas de colère si vous
êtes déjà pardonnés par Christ! Vous
liouverez dans ce livre que les meil'
leurs fruits croissent entre les plus
dures épines, et que les plus douces
consolations de la grâce naissent des
plus grandes afflictions. « Les pleurs
logent chez nous le matin, et la joie
leur succède le soir». La Bible a
des consolations pour tous les chagrins, du baume pour toutes les
blessures, de la lumière pour nos
ténèbres. Que la religion qu’elle
proclame soit acceptée dans une
maison de commerce, et tous deviendront honnêtes dans leurs engagements; mettez-la dans une famille et sa puissance sera douce et
forte.
0 pères et mères de famille, que
cette Bible quoique négligée depuis
ongtemps, sanctifie tous les habitants de la maison! Après la bataille de Richmond, on trouva un
soldat mort depuis plusieurs jour.s ■
les insectes avaient dévoré sa chair’ I
mais on voyait encore un des doigLs !
du squelette qui montrait ce texte: '
« Quand même je marcherais dans
la vallée de l’ombre de la mort je
•‘« craindrais aucun mal » (Ps. 23).
1 récieuse Bible, qui dii a ton prix
excellent? C’est toi qui as des paroles toutes prêtes pour chacune de
nos peines aliri de iviever noire
courage, c’e.st toi seule qui peut
nous soutenir (|uaml notre foi défaille. Dès que nous appuyons noli'e
confiance sur une de tes ¡laroles,
nous éprouvons que notre pied s’esl
appuyé sur un rocher,'
Nos méditations sont utiles, nos
réflexions peuvent nous aider, mais
toutes ces choses ne sont pas sùre.s
comme_ un texte écrit .sur lequel
nous déposons les soucis de notre
âfue. 11 y a une ¡lui.ssance de consolation dans un .seul texte que nos
sentiments et nos imaginations .sont
impuissants à produire. Un texte,
mais c’est une cho.se tangible; nous
pouvons le pré.senter à Celui qui l'a
lait écrire, assuré qu’il ne peut
manquer à sa promesse. Bien de.s
chrétiens lié.sitent et n’arrivent jamais à une pleine certitude de salut
parce qu’ils s’appuient sur leur.s dispo.silions intérieures au lieu de prendre Dieu à témoin qu’ils ont un
texte écrit par lui devant lequel il
ne peut reculer.
Sir Robert Peel fut trouvé, un
jour, priant sur sou courrier récemment arrivé; et quand on lui
en témoigna de l’élonnernenf, il répondit Iranquillemeiil: -Geslellre.s
peuvent contenir de.s chose.s (roublanles, et je prie pour être préparé
a agir avec sagesse dans toutes le.s
occasions où mon jugement sera
necessaire.
(tiré de Ltôre).
CORRESPONDANCES
(t'etardée)
Viltar Pélis.
Le Consistoire de celle paroisse
administrateur de la Bour.se des
pauvres Vaudois, vient d’être frappé
(I un rude coup par une sentence
du (jonseil d’Etat. Voici eu quelques
mots de quoi il s’agit;
passé.s, au 22 Avril 1896,
M I Intendant des Finances envoya
3
- 1S3
¡’ordre au susdit Consistoire, de payer
¡ti soIIIme de fr. 103,36 à litre de
femboursement à l’Etal, pour (rais
subis par celui-ci a l’en Ire tien d un
certain Café Tliomas, au Ricoyero
di Mendicità de Pignerol. Ce Café,
de l'eligion catlioüipie, était natif du
Villar, où il paraît ii’avoir jamais
demeuré, ou fort peu de temps, cai’
personne ici ne le connaissait. Ayant
passé plusieurs années à Marseille,
il voulut se repatrie!' et activé a
Oignerol dans de pauvres conditions
paraît-il, on le reçut au Ricovero.
I.e Consistoire pouvait-il dans ce
eas prendre le peu de revenu légué
elairement et explicitement en faveur des Vaudois dans l’indigence,
et le détourner à d’autres objets?
Non car il aurait trompé les donateurs et préjudicié les 40 familles
pui sont secourues pai' cet ai'gent.
Que la Commune en pareil cas contribue comme elle le (ail sans <lisünction de culte c’est bien; mais
quant à l’église nous croyons que
toute personne impartiale et bien
iliformée sera d’accord à reconnaît! e
que le Consistoire avait le devoir de
se refuser à l’ordre d’un tel payement. Il ne s’agissait pas seulement
de la somme réclamée, mai.s de défendre im principe qui,^ une (ois
admis, peut avoir de désastreuses
conséquences; aussi l’Administration
de la llourse refusa net. Quelques
mois s’écoulèrent et la Junte 1 lovinciale condamna la Rourse à payer
la somme imposée. Celte décision
de l’Autorité Supérieure paraissait
arbilraire, de sorte que, conseillé par
des pei'soniies compétentes,
sisloire recourut au Conseil d PAal,
eu deinier appel, espérant que la
au moins justice lui serait faite. J..a
limocratie, très lente chez nous, mit
bien du temps avant de résoudre la
question, et sur ces enlrelaites M
l’Intendant voyant qu’il avait eu bon
jeu auprès de la Junte Provinciale,
lit dans un bref délai 2 nouvelles
réclamations, l'une de 442 frs. et
l’autre de 182 pour d’autres Irais
de l’Etal, en faveur de 2 autres catholiques pauvi'es du Villar reçus
au Ricovero.
Un second recours fut présenté, et
tout ce qui était humainement possible fut tenté pour éviter une si
criante injustice au détriment d’un
gl and nombre de familles ; car ce
n’est rien moins que 728 fr. qui
sont réclamés, lorsque le bubget
annuel n’est que de 6ü0 fr. environ.
Qui le croirait? L’Etat qui se pose
en tuteur des pauvres, représenté
par la IV* section, prononça son
verdict en condamnant le Consistoiie
à payer tout ce qui lui était demandé.
Lecteur, n’est-il pas vrai que si le
meunier Sans soucis pouvait dire:
il y a des juges a Berlin, nous ne
pouvons pas toujours le dire de Rome!
Nous aimons' pourtant croire que
ces MM. n’ont pas même pris connaissance des documents; car autrement que dire de leur équité?
Puisse ce triste exemple que nous
portons à la connaissance du public
(aire ouvrir les yeux de ceux qui
siègent à Montecilorio, afin que cette
loi injusie soit bientôt abrogée ou
au moins modifiée.
D. a.
Riesi, 14 Avril 1898.
Je me suis demandé, plusieurs
fois, pourquoi l’église romaine célèbre en certains endroits la mort
et la résurrection de N. S. JésusGlirist par une simple messe et ailleurs, - en Sicile par exemple —
avec des processions sans nombre.
Toute rénexion faite j’ai conclu que
les habitants des pays méridionaux
prennent plus de plaisir aux représentations théâtrales que les habitants du Nord et par consé(]uent
toutes ces processions leur vont à
merveille.
A Riesi, par exemple, on voit certains individus qui ne mettent jamais les pieds dans l’église aller
tout dévotement auprès d’une statue
de grossier carton représentant J.
4
154
Ghrisl, et croire que la statue est
vraiment le Sauveur. Dès le dimanclie de.s Rameaux deux jeunes
tiommes portent sur leurs épaules
deux énormes bustes vides qui repi'ésentent S, Pierre et S. Paul, et,
suivis par des enfants avec des bratiches d’olivier, ils font le lour de la
ville. i>es enfants qui se fra[)pent
avec leurs branches et qui blasphèment, le tambour qui bat, représentent bien tout autre chose que
l’entrée triom[)bale de J. Christ à
Jérusalem. Vous me demanderez:
Qu’est ce qu’ils ont à faiie S. Piei're
et surtout S. Paul dans l’entrée
triomphale? Je l’ignore et quoique
j’en aie demandé l’explicatiorr à plusieurs, aucun n’a su me la donner.
De Vendredi Saint nous avons le
cloji des [)i'ocessions de la Semaine
Sainte. A six heures du malin ([uaire
individus passent dans les rues de
la ville en portant l’Acido/orabi.,statue
leprésenlant la Vierge. Après avoir
lourné assez longlemps, à 1 heure
après-midi les quatre individus avec
I Addolorata se l'eneonlrenl dans le
centre de la ville avec une autre
statue de cailon qui représente le
Sauveur, et ensuite leclei'gé romain
et le.s dévots prennent le chemin du
Calvaire.... de Riesi bien entendu.
Ai'rivés là, les prêlres font ce que
firent les soldats romains et rneftetit
en croix la statue de J. C. Il faudrait
voir avec quelle émotion ils le font!
I.e soir à cirn| heures une autre
processioti avec Vnrna, va prendre
la statue et la rapporte dans l’Cgli.se.
j.e Samedi il n’y a pas de “pi'ocession, mais je dois notei' une chose
assez curieu.«e. A peine les cloches
donnent le signal, les femmes se
mettent à frapper avec force les
meubles, les halrits, les murs de leurs
maisons avec de gros hâtons, et
pourquoi? Pour faire sortir les diables de leurs maisons!!
I.e dimanche matin, les deux saints
que nous connaissons déjà, l’Addolorata, liahillée en blanc et l’autre
statue qui représente Jésus, sont
portés triomphalement dans la ville.
De temps à autre des morceaux de musique, comme Madame
Angot ou un. valtzei’ quelconque
accompagnent la marche triomphale
des statues, et vers dix lieures du
matin tout est fini.
A Riesi, à cause des progrès de
I Evangile, de telles proce.ssions ont
beaucoup perdu, de leur im|)orlance.
On me disait que jadis elles étaient
plus imposantes et que le Conseil
communal et les personnes instruites y prenaient part.
En terminant, je vous dirai qu’à
lerranova, notre chef lieu d’arrondissement, les habitants ont une
habitude à Pâques, qui me semble
assez bonne. A midi à ¡leine les
cloches se font entendre, tous ceux
qui se rencontrent s’emhi-assent et
il est ari'ivé maintes fois, rpie plusieurs personnes, ennemies depuis
longtemps, ont fait la paix de celle
manière.
Deux mois encore sur notre chère
Egli.se ^vaudoise. I.e vendredi saint
nous eûmes une imposanle l'éunion
de 400 -per.sormes accourues à la
réception des catéchumènes, et le
dimanche de Pâques notre local
eljes écoles contiguës étaient l'emplies de per'sonnes de toutes les
condilioiis, accourues poitr assister
à la celéliratiou de la S.te Cèrre de.s
évangéliques. Cent et dix membres
de l’église y prii'eiil part, ce qui
donne à penser' au cler'gé romairt.
James.
ÉVANGÉLISATION
Da Nazione de FloTence nous
afipot (e titre analyse détaillée et une
appréciation bienveillante de la conférence que M. le pasleur Weitzecker vient de donner le soir du 13
c.t riaiis la grande salle de l’Institut
des Eludes Supérieures en présence
5
— 1
membres du 3® Goiiffrés GéoSf'aphique llalien et d’un grand
•lombre d’invüés, M. Weilzecker aélé
Késenlé pai' M. le prof. Marinelli pi é^'^ent du Congrès qui fit l’éloge des
|’'>issionnaires, ces vrais pionniers de
civilisation. L’intéressante confé''^nce fut écoutée avec une altention
P>'ofonde et sympathique et le con‘erencier fut salué par des applauPissemenls nourris et prolongés. Au
point de vue de notre évangélisation
0 est juste que l’on constate que ce
•^e sont pas que les catholiques ro“^oiii.s qui ont des missionnaires,
qu’une œuvre bénie et granjl'ssani.e est faite par' les évangé
*'^lUes au sein des nations payennes.
Une lettre datée de Schiavi d!A^^uzzn, 11 Avril, donne <à Yltalia
^'»angelica de bonnes nouvelles de
'Octivilé de la délégalion sytiodale
Oans le Midi. M. H Tron avait vi'*'Jé les églises ou sial ions de Scbiavi
''Abi'uzzo, Villa Ganale et Lorrello,
trouvant parloul des auditoires
Ootnbreux et altenlifs.
. U’on écrit de Mesmia au même
Journal que M. le pasteur D. BuITa
^ flonné tous les soirs de la semaine
'Joi a précédé Pâques des conféî'onces très suivies qui ont réuni
[Usqu a 500 auditeurs. Ceux (lui sorT'ont de l’église de S. Gioaccbino
^'tuée en face entraient dans notre
^Ofiaple, malgré les prohibitions des
P''âlres. L’on y constata la présence
i'.o beaucoup d’étudiants et de l’é®0ient aristocratique catholique, mêféminin. Plusieurs éluilianls ont
^’^Primé le désir d’être i)résentés au
porteur et de suivre ses instructions
[fogieuses. f.a .S.le Cène a élé céobrée deux fois et l’admission de
jouze nouveaux membres a élé par'oiilièremenl solennelle.
,,.Ue manque d’espace a empêché
^insérer plus tôt les détails qui
I^Oivent sur la célébration du 50*
*^oiversaire de l’Emancipation a
Vile d’Elbe. M le pasteur Em, Rivoir
présida le matin à 11 h. un culte
d’humiliation en prenant pour texte
les belles paroles du psaume 118
V. 23 à 25 et en encourageant les
membres de l’Eglise à redoubler
d’ardeur pour amener à Christ les
âmes de leurs concitoyens.
Le soir il y eut une conférence
au cours de laquelle M. le pasteur
Rivoir raconta les faits intéi'essants
(¡ui ont provoqué et accompagné
l’édit d’émancipation. Bon nombre
d’amis et d’adhérents s’unirent aux
raeml)res de l’Eglise qui étaient
presque au complet. Même les vieux
avaient tenu à y venir, et un diacre
parla avec l’énergie de la coliviclion au nomhreux auditoire.
Ap rés la conférence eut lieu dans
l'école une fête de famille qui laissa
une bonne impression aiix 70 personnes qui y prirent part. L’on y
fit de la musique, l’on y chanta des
duo des solo, et le fameux chœur
de Haendel : « Salve o monti d’Israel »
L’on y entendit aussi de belles poésies, et (leux jolies compositions en
vers préparées pour l’occasion par
un mernbi'e de l’Eglise et ayant pour
titre La glorieuse rentrée des Vaudois et Ün toast aux Vaudois.
Chacun put tremper dans son thé
et dans le bon vin de l’ile d’Elbe
des pâtisseries préparées à la mode
milanaise dans la cuisine du presbytère de Rio Marina. Celte belle
fêle fut close par quehpies bonnes
paroles d’exhortation et par une fervente prière prononcée par lepasleur.
J E, B.
POUR LE IV^ CENTENAIRE DE
Jérôme Savonarola
C’est décidément l’année des
commémorations et des centenaires
de tout genre. Et il ne faut pas
trop s’en plaindre, si les fêles commémoratives serviront à faire renaître
6
126
lin peu d’enthousiasme patriotique
et à rappeler ou à apprendre à notre
peuple des choses qu'il avait oubliés
ou qu’il ii’a jamais sues.
A côté des grandes commémorations patriotiques, nous aurons
une tête qui revêtira un caractère
plus particuliérement religieux. 11
s’est constitué à Florence, par l’initiative du cardinal archevêque de
cette ville, un comité appelé à organiser une commémoration solennelle de Jérôme Savonar’ola, mor t
.sur le Ijûclier de l’Inquisition le 23
mai 1498, parce qu’il avait osé
avouer Irantemerrt que la loi err
Christ e.st le seul moyen de salut,
et surtout parce f[u’il eut la Itar'diesse de blâmer ouvertement la
conduiLe immorale du clergé rie
l'époque.
On s’étonne au prerTiier abord de
voir les cléricaux consliluer des
comités pour hoitorer la rnémoir’o
d'un marlyr de l’iittolérarice papale,
d'uit liornme qui, viirgt arrs avant
Luther avait soutenu i|u’utre réfor me
s’imposait à l’Eglise. Mais,tes prêtres
de Rome sorrt habiles: ils ont voiihi
prendre les devarrls et empêcher, si
possible, une démonslratioir des lihér'anx et des évatrgéliques rjui rt’aril'aieirt pas rnariqtté d’exaller le glor’ieiix marlyr de la foi et de la
liberté
C’est, ce qu’on a cotnpi'is à Florence, où un comité viettL de se
constituer au sein de TEglise Liirr-e
dans te but tle commémorer Savonarola d'utte façon phrs simple et
plus chrétienne err même temps.
Voici le programme du comité
évangélique :
{a Organiser* la comméra lion du
4® centenaire du martyre de ,Savo- ^
narola, d’accord, si possible, avec
toutes les Eglises Evangélirpies de
Florence.
b) Or’gani.ser une série de conféreitces sur ce précurseur de la
Réforme et sur d'autres sujets ayant
trait-à la Rél'ormation en Italie. ,
c) Déposer une couronne le 231
mai [rrochain dans la cellule du
marlyr au couvent de S.t Marc.
d) Compiler et répandre des
publications de circonstance.
MM. Savcrio Fera et Vincenzo
Ravis de Flor-ence entr*e autres, reçoivent les adliésions ainsi que les
olTi'andes des personrres qui approuvent le pr'ogramrne du Comité.
Nous reviendr'ons pr’ochainement
sur* le sujet, s’il y aura lieu.
Des croiiloris rie |iaiii
— Oui, des croûtons de pairt, et
un plein sac. J’ai vu ce sac l’autre
jour à la gare de Tor re l'ellice, et
d’aulr'es voyageurs rpii l’orrt vu aussi
err irarlaiettl encore à la gar*e de
Rriclterasio en blâmarrl ce vil tralioCe sac de cr'oûtons el de Irartches
de pain était aux soins d’un petit
vieux à barbe grisontranle qui s’etr
retournait vers la plaine et parlait
piémontais. Ce fait n’est pas isolé,
car il y a nombre d’années que des
spéculateurs rjui se donnerrt pour
pauvres viennetrt mettdier* citez nos
bo7is vattdois le pairt (|ui est ainsi
etrlevé aux véritables nécessiteux
pour aller ttourrir le bétail des caséines de la plaitte.
Nos bonnes gens croierrt bien
faire en (lonnatil à des personttes
qui savent si biett irleurtticlter, mais
avant de donner à des imiividus
que trous rte connaissotts pas, et
qui peuverrt être des s|)éculatetirs
plus que des mendiants, il vaudrait
la peine d’examiner si tmus tto
cottlfibuons pas à enltelettir un vil
commerce et biett souverrt des vices.
— Et la charité?
— Oui, tant que vous voudrez.
Mais qu’elle ne soit pas aveugle;
qu’elle ouvre les yeux pour ne pas
faire du mal, tout en croyattt bien
faire. E. R.
7
127
MISSIONS
M. le miiisioiinaii'e Paul Davit esl,
^^l'ivé au l.essoulü le 'Kî mars. Il a
placé à Mofija, comme aide de
A. Gasalis, eu altendaul (|ue la
Ypnléreiice lui assignât une làclie
^élerminée.
Nouvelles Religieuses
Milan. — Nous recevons le rapPpK du ‘23® exercice de l’Asile EvauSélique de Milan allant du ] mars
31 décembre 1897. 1 ’endant ce
j^Rips l’Asile a hébergé 213 malades,
Jlont 133 évangélique.s, 77 cathoIf'îties et 3 juifs. Par nalionalités,
se divisent en 149 Kaliens, 34
Y*Jisses, 27 Allemands, 2 Autrichiens,
1 Français.
Uetiève. — Une inscription est
Ouverte jusi|u’au 3 mai, au bureau
Consi.sloire, pour la repourvue
deux poste,s de pasteurs.
Four être éligible ilfaut avoir au
'^oins 25 ans, avoir des litres re'^onnus par l’Universilé de Genève,
yalais. — l.e lundi de Pâques,
^ ®lé inauguré dans le cimetière
8ion un monument à la mémoire,
Y® M. le pasteur Auguste Gonin et
autres victimes de la catastrophe
M. Pleureur, survenue le l,sep
temhre. *
Fa famille Gonin remonte à un
®rni<rr
è angrogmn, réfugié au
pays
Vaud, au 16* siècle.
Espagne, — M. le pasteur FMedner,
Madrid, a enfin triomphé des
*’®rniêi'es (lifiicultés qui s’opposaient
J l’ouverture du lycée qu’il fonde
J^'^tis la capitale espiSgnole. Il pourra
®cevoir200 élèves, dont 50 internes.
1*1 pense que, vu le manque de
O'mes écoles supérieures, ce lycée
appelé à propager l’esprit évan
gélitpie dans des milieux qui lui
étaient fermés jusqu’à jn-ésent.
(Le Tétnoignage),
— Une Société vient de se constituer à Liigauo, dans le luit de
consti'uiro une église dans celte jolie
ville, cù les cultes protestants avaient
lieu jusqu’ici dans l'Hôtel du l'arc.
Un terrain bien placé a été acheté.
Mais la construction tie pourra commencer cpje loÈ’sipae les fonds nécessaires auront été réunis.
{Le Témoignage).
— En Russie, non seulement les
bibles, envoyées par la Société bibli<|ue britannique, sont admises à
circulei' en franchise, de Saint Pélersbonrg aux exlrémilés orientales
de la Siliérie (quebpie chose comme
8.000 kilomèlrest, mais les. colporteurs biblii|ues voyagent graluitemenl en chemin de fer, et cela par
ordre de l’ernpereiri'. G’esL tout à
fait surprenanl. On est infiniment
plus libéral en Piussie, sur ce poitit,
(]u’en France ... et (¡u’en Italie.
{Eglise Libt'é).
INFORMATIONS.
La commission électorale provinciale a
approuve les listes de Pral, Perrier, S.
Martin, Bubiane, Turin.
La junle provinciale a approuvé un
emploi de somme décidé par la commune
de S. Martin.
~ Les conseillers communaux qui doivent être remplacés ou réélus aux prochaines elections sont; à la Tour, MM. J.
Peyrot défunt, H. Praolie démissionnaire,
Arman-Hugon, Robert syndic, Alessio, Peliegrin, Donzino, Boër, Vinay et M. Fractie,
extraits au sort — à S. Jean, MM. Malan
docteur, défunt, W. Meille, H. Vola et E.
Albarin, démissionnaires, Bonansea e Ghighetti qui ont transféré leur domicile ailleurs, et les suivants extraits au sort: A.
Peyrot et H. Gay pour la fraction Airals,
P. Gay pour les Bellonats et av. Ferrerò
pour Luserne.
lie VU P. Po li ligue
Dimancbe dernier, M. Crispi, démissionnaire à la suite du blâme qui lui avait
8
128
été infligé par la Chambre, a été réélu
dans son collège de Palerrae avec 1176
voix sur 1503 volants. Il est bon de constater que les électeurs inscrits étaient 3840.
Ce n’est donc pas pi éeisément le plébiscite
que ses partisans malgré tout attendaient
du corps électoral de Palerrae; plébiscite
qui aurait dû le réhabiliter devant la nation et devant l’Europe entière, mais qui
n’aurait réellement pas annulé le verdict
de la Commission des Cinq. Quoi qu’il en
soit, M. Crispi se déclare satisfait du résultat, et il ne se fait pas faute de télégraphier au Duc de la Verdura que son
élection de dimanche est une nouvelle affirmation du respect du peuple sicilien aux
insitutions nationales, puisqu’en son nom
à lui on a combattu pour l’unité et pour
la monarchie. Quelle modestie!
Les pauvres contribuables italiens, écrasés
d’impôts, seront médiocrement édifiés en
apprenant que les dépenses pour la colonie
africaine, de juillet 1893 à fin juin 1897,
s’élèvent à 160 millions!
Il y a tantôt huit jours que le Parlement
a repris ses séances, mais jusqu’ici aucun
projet de loi de quelque importance n’a
été voté. On discute actuellement à la
Chambre une loi de réforme des droits
d’octroi communaux. Discussion animée au
Sénat à propos des décrets enregistrés
avec réserve, dont on abuserait surtout
aux ministères de la guerre et do l’instruction publique.
Tout ce que nous pouvons dire de certain touchant le conflit Hispano-Américain,
c’est que la situation n’a guère changé
depuis mercredi dernier. L’ambassadeur
d’Espagne à Washington est toujours à
son poste; ce qui laisserait croire que la
guerre n’est pas eneore près d’éclater,
malgré le vote du Sénat américain, par
lequel la nouvelle république de Cuba est
offlciellemeut reconnue. Mais on ne saurait
prévoir encore jusqu’à quel point les efforts
de Mac Kinley et de la régente d’Espagne,
pour le maintien de la paix, seront secondés par les gouvernements des deux
nations ennemies.
PBCTTOBOFFVIi
M. le professeur N. Tourn lemercie du fond du cœur tous ceux
qui de tant de manières dilïèrenles
lui ont donné des témoignages de
leur sympathie dans sa terrible épreuve. 11 les prie de bien vouloir
lui pardonner s’il ne peut, comme
il en aurait le désir, leur écrire à
tous personnellement.
Vîiiidois de Marseille
Mouvement du 25 Février au 25 Mars.
Baptêmes: Etienne Pons, Michel Grill.
Marius Forneron, Emilie Forneron, Susanne
Favat, Madeleine Baridon, André Combe.
— Mariages : Joseph Vallet et Louise Forneron, Jean Poct et Marie Griglia, Pan*
Gönnet et Jeanne Gistiniani, Benoît VeilH'^
et Lydie Ricca. — Décès : Joseph Gonet 10
mois, Madeleine Charbonnier 7 mois, RaonI
Chambon 6 m., Jean Rostan 66 ans, Adèle
Charbonnier 58 a., Marie Blanc 38 a., E'
douard Bleynat 30 a., Jean Mondon 6 nfl.,
Marins Roux 3 ans.
FONDS DE dotation
DU “ REFUGE„
(7."’® liste).
Report L 4573,15.
Mess. Paul Revel et famille
Jean 20 — M. G. Vicino (S.t Second) 5 — M.me Camille Gay ( id.) 5
— Société Chorale Evaiig. (id.) lO
— Anonyme (S.t Jean) 40 — M.iti®
Marguerite Rivoire-Benech (id.) ^
— M. Jacques Eynard (La Tour) 50
— M. Antoine Eynard (id.) 40 -r
M. Jacques Eynard (iil.) 5 — Moi’é.
confiseur 5 — M.lle Annette Gönnet
(Villar) 40 — M.lle Marie Gönnet (id.) 40 — M.lle Suselle Bonjouf
(id.)
M.lle Su.sette Caïrus 5
M.lle Marguerite Pons 2
M. et
M.me Lü.scher 50.
Total L. 4780,45.
POUR L’ARMÉNIE
Nous recevons, dans ce but, ^t
transmettrons à qui do droit, l6®
dons suivants :
Ecole des Martinats (Envers-Pof'
tes 3,20 — David Genre, régent ib.
J. P. Malan, Gérant
'Porre Pellice — Imprimerie Alpini*
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