1
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J’im]). BeSaoji â^rorre Pelliee,
Année XXXTT. N. 41.
10 Octobre 1901
L’abotmenient se paye d’avance.
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fois, 10 centimes — 6.e fois et
au-dessus, 5 cent.
S'adresser pour la Rédaction iM.
N. ToiU'ïi» prof., Torre Pellicê et
pour l’Administration à M. Jean
Jalla, prof., Torrs Pellice.
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16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vuiis iUBsaroK Iftinuiiia. A ut. (,H. Suivant la vfti-itèavao la aliavité. Eph. IV, 15. Que ton l'ègne vienne. Matt.VI, 10.
Sommaire :
Edios de la semaine — La dedieaec du temple
de Lugano — Correspondance — Missions
— Clmmiiine — Ouvrages retpis — Nonvo]le.s et faits divers' — AuuuncËa.
Echos de la semaine
Le correspondant parisien de Y Eglise
libre, dont les articles se font toujours
lire avec intérêt, même lorsqu’ ils
sont écrit sur un ton par trop.....
dogmatique, lui en a adressé un
dernièrement qui a soulevé de vives
protestations, non seulement parmi
les chrétiens d’Allemagne, qui y soift
directement visés, mais, en France
même, où, grâce à Dieu le nombre
des personnes aveuglées par le chauvinisme outré qui inspire cet article
se fait de plus en plus rare parmi
les protestants.
L'auteur disait, en substance : Je
n’ irai pas à Hambourg, à l’Alliance
évangélique — et cela voulait dire :
Les Français ne doivent pas y aller
— parce que l’Allemagne, en enlevant à la France l’Alsace et la
Lorraine, a commis une grave injustice, dont toute la nation est re.sr
ponsable, les chrétiens aussi bien
que les autres, puisqu’ ils n’ont pas
protesté et continuent à ne pas protester.
Dans de telles conditions, l’Alliance évangélique est un vain mot,
et ce serait pure hypocrisie que
d’aller faire acte de fraternité, sur
leur propre territoire, avec des gens
qui n’ont pas pour nous des sentiments fraternels,, et pour lesquels
nous ne pouvons en avoir. « Toute
alliance évangélique avec eux est
une duperie et presque une profanation ». '
Nous laissons au lecteur les réflexions sur une telle manière de
voir, qui, si elle était adoptée par
la généralité des chrétiens, rendrait,
en effet, toute alliance évangélique
impossible, non seulement parce que
cet esprit là nullement assez évangélique, mais parce que, si les chrétiens d’ une nation devaient être
excommuniés de cette sorte parce
que leur gouvernement aurait eu
des torts envers une autre nation,
il serait plus difficile de décider qui
pourrait être admis à un congrès
que de savoir qui l’on devrait en
exclure.
Constatons plutôt, avec bonheur,
que le nationalisme de Memor ne
trouve pas d’appui dans les journaux
2
322
protestants français. Le directeur de
VEijUse Libre en publiant l’article a
déclaré loyalement qu’il n’en partageait pas les idées ; il a exposé les
siennes, qui sont tout, autres. Memor
n’en persiste pas moins dans son
point de vue et fait valoir, dans un
second article, ' tous ses griefs contre
l’Allemagne et contre les chrétiens
allemands, comme il serait facile, du
reste, cà un Allemand d’en faire valoir contre la France. N’importe.
Nous espérons que l’esprit de largeur et de charité chrétienne triomphera de cet autre esprit qui n’est
ni large ni chrétien, quoi que puissent eir penser Memor et ceux qui
partagent ses idées.
Il y a, d’ailleurs, des choses vraies
dans les deux articles publiés jusqu’ici par Memor sur ee sujet. Nous
sommes avec lui quand il dit qu’il
ne faut pas séparer la politique de
la morale, ni, par conséquent, de la
religion. Nous approuvons également ces lignes :
« Le vingtième siècle ne sera pas
la ratification béate des spoliations
et des iniquités du dix-neuvième, il
en sera, au contraire, la révision.
J’ai foi dans le développement progressif de la conscience chrétienne,
qui poursuit avec d’autant plus d’énergie les réparations nécessaires
qu’elle y met moins de violence».
Fort bien dit. Mais pour la former,
1 ’ éclairer, la « développer » cette
conscience chrétienne, il y a mieux
à faire que de condamner en bloc
les chrétiens de toute une nation en
déclarant toute alliance évangélique
avec eux « une profanation ». J’aimerais beaucoup mieux voir Memor
et ceux qui pensent comme lui aller
à Hambourg et dire loyalement ;
Messieurs les Allemands, nous sommes vos frères, mais vous avez une
injustice à réparer : réparez-là. Peutêtre découvriraient-ils chez eux des
sentiments beaucoup plus fraternels
qu’ils ne le. pensent. Et peut-être
feraiont-ils ainsi beaucoiqj plus pour
les réparations futures qu’en pro
nonçant. du haut de ce qu’ils appellent «leur conception du droit», .
des jugements sans appel.
La dédicace da temple de Lugano
Comme nous l’avious annoiicé, la dédicace
du temple éran,g’élique que l’on vient de bâtir
à Lugano a eu lieu -dimanche donner. La
cérémonie a été solennelle et émouvante. Le
service du matin a été dirig-é par MM. Calvino,
pasteur-évaugéliate à Lugano, Boch, pasteur
à Belliriüüna, Stockmeijn^ pasteur à Bâle, représentant la Société des Protestants disséminés et I<\ liostan, pasteur-évangéliste à
Còme.
Àprèa midi, il y a eu un autre service pour_
enfants et adultes, auquel ont pris part active,
outre M. Hoch, déjà mentionné, MM. Sclmltess,
professeur de théologie à Zurich, membre de
la direction de l'Eglise de I-ugano, Em. Rhoir,
pasteur-évangéliste à Brescia et J. F. Pons,
modérateur de l’Eglise vaudoise.
Nos lecteurs nous sauront gré de leur donuer
la partie principale du discüur,s de M. Calvino.
.......Notre but en érigeant le modeste édifice qui aujourd’hui nous
rassemble n’ a nullement été d’offrir
à l’admiration du public une œuvre
d’art. Notre désir a été d’ofirir aux
membres de la croissante famille évangélique, composée de croyants de différentes langues et de différentes nationalités, un lieu de culte qui soit
en état de correspondre aux besoins
qui de jour en jour se font plus vL
vernent sentir.
Aujourd’ hui nous touehons au but
et notre cœur est rempli de reconnaissance.....
Et maintenant qu’il me’soit permis
d’exprimer en peu de mots les principes que nous professons et au sujet
. desquels nous demandons, à Dieu que
dans la communion de 1’ église chrétienne universelle ils puissent toujours
être proclamés du haut de cette chaire.
La Parole do Dion reste pour nous
la liègle suprême et absolue do notre
foi çt do notre conduite ; Jésus-Uhrist
3
le Fils unique du Père est celui que
nous confessons et que nous invoquons comme notre seul et parfait
Sauveur, et nous’ répétons de tout
notre cœur les paroles de l’Apôtre
Paul : îious n’avons nullement honte
do r Evangile de- Jésus-Christ car il
est la puissance de Dieu à salut pour
tout croyant.
Tel étant l’Evangile il est évident
que notre règde do conduite est toute
tracée ; c’est 1a justice do Dieu et sa
miséricorde, sa sainteté et son amour
en Jésus-Christ qui doivent inspirer
les sentiments, les paroles et les actions de tout chrétien digne de porter
ce nom.
11 est, il est vrai, encore des gens,
quoiqu’en petit nombre, qui professent
cette grande banalité (à laquelle au
fond personne ne croit sérieusement)
que toutes idk religions sont bonnes...
Pour , toute réponse nous leur citerons quelques religions qui sont mau
vaises, bien mauvaises :
La première c’est celle.de Caïn qui
dit : Suis-jo le gardien do mon frère ?!
Caïn n’est jamais mort : il vit dans
tout cœur égoïste, haineux, intolérant
et fanatique.
Dieu noua garde de cette religion là!
Il y a ensuite la religion, de Pilate
qui dit : qu’ est-ce que la vérité I !
Pilate n’est jamais mort : il vit dans
le cœur de tous les indifférents, de
tous les sceptiques, de tous ceux qui
sont incapables d’éprouver une sainte
indignation contre les iniquités les plus
criantes qui se commettent sous leurs
yeux, incapables également d’un saint
enthousiasme pour une noble cause.
Pour eux la vérité n’a aucun charme
leur seul idéal c’ est le bien-être matériel représenté par la luisante pièce
d’or. Dieu nous garde de cette religion là.
Il est une troisième religion bien
mauvaise. C’est celle de ce sacrificateur
et de ce Lévite de la parabole qui
voyant un pauvre voyageur meurtri
et blessé par des brigands... passent
de l’autre côté du chemin.
Ce Lévite et ce Sacrificateur ne sont
pas encore morts. Ils vivent dans le cœur
de tous ceux auxquels la religion n’iiis-,
pire aucune pitié pour le prochain, aucun
sentiment de solidarité, aucun esprit de
sacrifice pour ceux qui sont tombés
entre les mains des brigands qni
s’appellent l’ignorance, la superstition,
la misère, le vice, la maladie, la lutte
avec le désespoir.
Dieu nous garde de cette religion là !
Mais voici une religion bien différente de celles que nous venons d’éiui
rnérer, c’est celle du bon Samaritain
qui sans demander au malheureux ni
son acte d’origine, ni sa profèssion
de foi, ni le but de son voyage s’abaisse jusqu’à lui, brave tous les dangers pour lui porter secours... pour
le sauver.
Or ce bon Samaritain c’est Jésus,
c’est lui qui s’est abaissé, qui s’est
humilié jusqu’à la mort ignominieuse
de la croix pour chercher et sauver
CG qui était perdu.
Ces perdus c’ étaient nous aussi
longtemps que nous étions sans Dieu
et sans espérance, mais aujourd’hui
par sa grâce nous .avons connu celui
qui est le chemin, la vérité, la vie.
Aujourd’hui celui que nous invoquons
comme notre Sauveur,
C'est le divin fils de Marie,
C'est l’époux de la terre en deuil,
Qui pose la lampe de vie
Dans le mystère du cereueil.
La religion que nous professons
c’est celle de l’Evangile de JésusChrist, du vieil Evangile qui est toujours nouveau parce qu’il est éternel.
C’est animés de ces sentiments de
reconnaissance, de foi et d’amour que
nous vouions procéder à la consécration de cette église, sur le fronton
do laquelle nous mettrons l’in^criptiou
qui y manque encore :
A C/-isio Ifedenioj'e
Au Christ Eedempteur
Amen !
4
— fia4
1
Monsieur le Directeur,
J’ai lu avec un réel intérêt les
deux articles que M. le Dr. Enrico
Pons, pasteur provvisoire au Perrier
vient de publier dans les colonnes de
l’iJc/iO sous le titre « Pour la morales) et
je me serais probablement contenté
d’en approuver «in pectore» le contenu, si à la fin de son second article le
Dr. Pons n’avait cru interpeller directement la Société Vaudoise d’Utilité Publique et l'inviter à faire les
démarches nécessaires pour arriver
à la formation d'un « jury.... pour
définir tous les démêlés, les différends,
qui discutes devant les tribunaux,
causent une perte considérable de
temps et d’argent, sans être jamais
réglés .
' Et bien ! je suis heui'eux de pouvoir dire à M. Pons que la .Section
du Val St.-Martin a prévenu son
désir depuis un an déjà et voici la
circulaire qui au mois de Septembre
dernier a été comuniquée aux paroisses de la Vallée, dans ce but :
« La Section du Val .St. Martin
» de la Société Vaudoise d’Utilité
» publique, justement préoccupée des
» tristes et graves conséquences, qui
» trop souvent, dans telle paroisse,
» sont la suite de différends que la
» discorde, la jalousie, les mauvais
» conseils, des intérêts mesquins et
» méprisables font naître parmi les
» membres d’une même communauté,
» d’une même famille et entre voisins
» surtout; qui portés ensuite par dc» vaut les tribunaux, peuvent non
» seulement entraîner à leur suite
» des frais parfois considérables et
» souvent au dessus des ressources
» par trop modestes de la plupart
» des contendants, qui ne pouvant
» supporter ce surcroît de dépenses,
» s’acheminent ainsi à grands pas vers
» leur propre ruine, mais encore sus» citer dans leurs cœurs des senti- .
» ments d’animosité, d’aigreur, d’inimitié et surtout de haine intéressée,
» de cette haine « qui fait tout blâ» mer dans les personnes qu’on hait
» et y noircit jusqu’ aux vertus »...
» ... pénétrée de la bonté et justesse
» de la maxime « mieux vaut pré» venir que guérir», notre section
» dan.s sa séance du 26 Août der» nier, après mûre discussion, a dé» eide d'essayer d’établir dans cha» cunc des cinq paroisses de la Vallée
» un Conseil de Prud’ hommes, com» posé de trois personnes; choisies
» parmi ceux de ses membres qui
» lui sembleraient le mieux qualifiés
■ » pour en remplir les fonctions, avec
» la mission de résoudre sans frais
» et tout à fait à 1’ aimable, toutes
» les contestations qu’on voudra sou»'mettre à leur arbitrage. Peuvent
» avoir recours à. leurs office.s, non
» seulement les membres de notre
» Société, mais encor«^ toutes les
» personnes qui se trouvant dans les
» conditions sus-énoncées, voudront
» porter leurs différends par devant
» elles.
« Nous faisons des vœux pour que
» r œuvre souverainement humani» taire et désintéressée de ce.s arbi» très, puisse s’accomplir, là où. le
» besoin pourra se faire sentir, avec
» un esprit de charité et d’amour,
» pour le 'bien èt la prospérité de
» notre chère population ».
.Suivent les noms des personnes
chargées de cette mission dans chaque paroisse.
N’est-ce pas cela, cher directeur,
que désire et propose le Dr. Pons?
Voilà une année que nos Conseils
de prud’ hommes fonctionnent dans
nos cinq paroisses et nous -avons la
satisfaction de pouvoir dire que, grâce
au bon vouloir de leurs membres,
quelques différends ont pu être résolus, mais l’institution est encore
jeune et la méfiance innée de notre
population est toujours une barrière
presque infranchissable pour pefmettre d’atteindre le noble but que
l’on se propose et il faudra du temps
et surtout, une bonne dose d’energie
de la part de toutes les personnes
5
325 —
de bonne volonté, pour convaincre
les intéressés, qui sont souvent pas
mal têtus, qu’ ils ont tout avantage
à soumettre leurs différends à des.
hommes de toute confiance et de
toute discrétion, plutôt que d’en faire
une trop grafide publicité en s’adressant aux tribunaux ordinaires, et
qu’ il y a tout à gagner à “ laver
son linge sale en famille „..
Votre bien dévoué
Dr. Rostan
Pi'ésiiJent de la Section du Val St. Martin.
S1S S1 @ S B
M. et M.me Béguin et leur famille,
M.me Liénard et son enfant, MM.
Th. Verdier et H. Martin ont débarqué à SoLithampton le 20 septembre. MM. Verdier et Martin,
étaient partis du Zambèze, au mois
de juillet, avec l’intention d’aller au
Lessouto, où leurs instructions leur
prescrivaient de prendre le temps
de-repos dont leur santé a besoin.
Mais arrivés à Francistown, le 22
août, ils se virent refuser des billets
et un laisser passer pour le Lessouto.
Ils se .sont donc dirigés sur le Cap
et s’y sont embarqués sur le même
paquebot que les Béguin et M.me
Liénard. M. et M.me Béguin se sont
rendus en Suis.se où habitent leurs
parents.; M.me Liénard était attendue
à Southampton par son père, M. le
pasteur Rayroux, qui l’a emmenée
directement chez lui à Laforce.
Le dernier courrier du Zambèze
n’ apportait, heureusement, que de
bonnes nouvelles de la petite troupe
missionnaire'restée sur le champ de
bataille. M. Coillard avait quitté Léaluyi pour descendre dans le Bas à
la rencontre de M. et M.me Lageard
et de leurs compagnons de voyage.
Le 10 juillet, il arrivait à Séshékc,
où il était reçu avec bonheur par
M. L. Jalla. L’expédition Lageard
n’y était pas encore arrivée. L’abondance du gibier qu’ elle rencontrait
et que les noirs ne pouvaient s’em
pêcher de chasser étaient cause de
la lenteur avec laquelle elle voyageait. M. et Madame Lageard devant
faire un stage d’un an à Séshéké,
M. Th. Burnier est allé occuper le
poste de Nololo. « Je jouis beaucoup
de L. Jalla », écrit M. Coillard. « Il
est cl’ une étonnante activité. Voilà
la nouvelle station presque complète.
Sa maison est charmante, avec une
vue sur le fleuve grandio.se ».
La Mi.s.sion romande a été, comme
la Société de Paris, visitée par de
nombreux deuils. Dans l’une comme
dans l’autre, ce sont les femmes qui,
dans cette série de pertes récentes,
tiennent la plus grande place. En
six mois la mort a. enlevé M.me
Berthoud, née Junod, M.me Jaques,
de Pretoria, et tout dernièrement,
M.me Henri Junod, de Schilouvane.
Aussi, un voile de deuil pesait-il sur
la fête annuclile de la Mission romande, célébrée le 12 septembre à
Montreux.
M. Bœgner, aprè.s avoir rendu
compte, dans le' ¡ournal des Missions,
de la consécration de M. George
Voila, parle en ces termes de la
séance du Pra del Torno à laquelle
il a bien voulu assister avec MM.
Appia, A. Jalla et G. Voila:
“ Le Pra del Torno est une association de jeunes collégiens qui se
donnent pour double tâche d’étudier
les missions et de les faire connaître
et aimer dans les paroisses vaudoisès.
Ces faits nous ont vivement encouragés comme aus.si l’accent si sérieux,
si convaincu avec lequel les membres
du Pra del Torno nous ont entretenus
de leur oeuvre ; nous avons emporté
de notre rencontre avec eux cette
conviction, que Dieu exaucerait notre
vœu de voir la Maison des missions
ne jamais manquer d’élèves vaudois.
C’ est avec le plus profond intérêt
■ que-nous avons entendu ces jeunes
gens nous parler de leur œuvre,
nous raconter ces réunions qu’ ils
vont tenir à deux, parfois dans les
hameaux les plus reculés, ne se décourageant pas, même quand, pour
6
- m
produit de leurs efforts, ils rapportent une quête de 20 centimes. Il
est vrai que souvent leur zèle est
mieux récompensé. Et quelle n’ à
pas été notre surprise en apprenant
que le fruit total des réunions tenues
en une année par nos jeunes amis
n’a pas été de moins de 502 francs „.
M. Bœgner est rentré à Paris le
i.r octobre, laissant à' Leysin M.me
Bœgner avec son fils, dont l’état est
toujours très grave.
La séance de rentrée de la Maison
des missions aura lieu le 15 octobre.
C! lî îf O I ô ti ti
Collège.' Des trois élèves de la
cinquième année du gymnase qui
avaient des examens à répéter, deux
ont obtenu leur licence. Au total,
il y a donc dix licenciés sur onze
élèves présents à la fin de l'année
scolaire. ^
L’examen d’admission a eu Heu
lundi 7. Neuf nouveaux élèves se
sont présentés et ont été admis, outre les quatre qui n’avaient pas entièrement réussi à la première session.
Dans le nombre, les trois jeunes
filles qui avaient été admises à l’Ecole supérieure, et qu’on aurait bien
voulu dispenser de l’examen, si les
réglements officiels, auxquels le Collège est soumis,, ne s’y étaient opposés. En tout, les jeunes filles admises en première année du Collège
sont au nombre de neuf. La population paraît donc faire bon accueil
à la transformation que notre institut
d’éducation féminine est en train
dé subir, selon la décision au dernier
synode, ce dont nous ne pouvons
que nous réjouir.
Le nouvel ordre de choses ne supprime certes pas toutes les difficultés.
Il y a beaucoup de jeunes filles qui
ne peuvent pas entreprendre des
études aussi sérieu.se.s et aussi difficiles que celles que l’on fait au
gymnase, et qui auraient cependant
besoin de quelque chose de plus
que la simple instruction élémentaire
que l’on reçoit dans nos écoles de
premier degré; qui auraient besoin,
surtout, d’une éducation pratique,
qui les préparât à leur future tâche
de maîtresses de maison et de mères
de famille.
Nous espérons que cette lacune
sera comblée, au moins ’■ en partie,
par l’initiative privée, Déjà l’année
passée, une demoiselle a ouvert une
école de travaux féminins, qui aurait
mérité d’avoir plus d’élèves. Nos
lecteurs savent déjà que M.lle M.
Besson se propose de recevoir chez
elle, dès cette année scolaire, de
jeunes élèves internes ou externes,
pour leur donner une instruction
essentiellement pratique, comprenant,
entre autres ; langues modernes, géographie, dessin et ¡ceinture, couture,
broderie etc. Cette initiative mérite
d'être encouragée et nous lui souhaitons bon succès.
Pour revenir au Collège, l’admission de cette année est la plus nombreuse que nous ayons eue depuis
longtemps ; 22 nouveaux élèves introduits en première année, outre
ceux qui ont été admis en quatrième
provenant de l’Ecole latine du Pomaret.
Observons encore que cinq des
candidats admis à cette session ont
pu faire les examens dans les deux
langues, et que trois de ceux qui,
à la première session, avaient échoué
au français, l’ont répété avec succès.
Mercredi prochain 16 courant, à
3 heures, aura lieu, à la Maison vaudoîse, la séance «l’ouvcrtui'e de la
nouvelle année scolaire, avec la distribution des prix. I.e discours de
circonstance sera prononcé par M.
le professeur Ribet. ■
Samedi soir tous les professeurs
étaient réunis à l’hotel de l’Ours,
afin de souhaiter, par une agape
fraternelle, une cordiale bienvenue
à leur nouveau collègue M. Ribet
7
— 327
et de prendre congé de M. le professeur Ed. -Long, qui, après avoir
travaillé pendant deux ans au milieu de nous, va occuper au Poniaret
le poste auquel il a été appelé, emportant les regrets affectueux des
collègues et, nous croyons pouvoir
le dire, des élèves. Nos souhaits affectueux à l’un et à l’autre, ainsi
qu’à leurs famille,
Contei'enoe. Nous rappelons que
mercredi soir à 8 heures, à la Maison
vaudoise, M. Joseph Alexander donnera une conférence sur le A.*' üon(jrès de la Paix, auquel il a assisté
à Glasgow.
Livi'i; (le lecture. On nous demande de divers côtés quand le
nouveau livre de lecture sortira de
presse. Sans pouvoir faire encore
de promesse certaine, nous espérons
qu’il sera prêt à la fin de nooeinhir.
Que nos maîtres et maîtresses d’école
veuillent bien patienter un peu et
ne pas se pourvoir ailleurs cette
année.
N.LIourn.
L’Auii do la Jeunesse
Sommaire du K, du 21 septembre 1901.
Contes d’ime Rainette (fin), Marie Dutoit
— La vie de Pasteur {suite), Alfred Eacoufficr — Aux eherclieurs —Histoire d’uii honnête garçon (suite), 8, L. J/. — Le paya,
poésie, Briseux — Toujours joyeux, O. Fiinke
—• Le vrai patriotisme, Lamartine — Le palais dos Papes à Avignon, M.me il''.»» Monod.
Sommaire'du N. du 5 Octobre 1901.
Les Protestants français au Toiikin, J.
Pmmier. — Blessés par les fauves. — Mine
de miel. — La vie de Pasteur {suite', Alfred
JSsmu-ffer. — Histoire d’un bojiuête garçon
’ (suite), 8. L. M. — La coccinelle. — Vaccine
pour armes à feu., — Un bon Samaritair,. —
Lavage des'rubans de soie. — La danse des
feuilles, poésie, J, L. Bois-sonmtg.
Istituto Evangelico di Messina.
Relazione annua. Anno VI, igooigoi. Messina, Tip. Ed. G. Toscano.
Nouvelles et faits divers
— Lg Cotigrès américain de la Paix,
qui a (3u lieu à Buffalo, a voté la
résolution suivante : ’ « Nous tenons
notre première Assemblée générale du
siècle présent tandis que la grande
exposition paii-amcrieaiue de Buffalo
proclame la victoire de l’industrie pacifique et que d’autre part la gloire
militaire défie la civilisation et que
les armées et les flottes du monde
entier croissent sans cesse. Nous sommes convaincus plus que jamais de
l’injustice et de riiiliumanité du système de guerre vis-à-vis de Dieu et
d(!s hommes et affirmons à nouveau
en citoyens pacifiques que les causes
et les usage.s de la guerre doivent
disparaître et être remplaces par les
principes de la Paix. „
(Corresp. himmts.)
— La Mission urbaine de Berlin
est en voie de prospérité sous la
direction du pasteur Stocker. Elle
a à son service 8o missionnaires daiis
les quartiers populaire.s : ceux-ci évangélisent dans des salles de réunions,
dans de nombreuses visites à domicile, dans la rue, et ils réussissent
à se faire écouter dans ces milieux
où règne en maître le socialisme
athée.
— Une Conférence universelle des
Eglises méthodistes a eu lieu à Londres. Elle a duré douze jours et a
réuni plus de 500 délégués venus des
cinq parties du monde et réprésentant
25 millions de membres ou adhérants.
11 y a cent dix ans, à la mort de
Wesley, le Méthodisme comptait 134000
adeptes. Aujourd'hui ses membres com■ ninniants atteignent le chiffre de
7.659.000. Il a 48.000 pasteurs et
104.000 prédicateurs laïques, qui annoncent l’Evangile dans plus de. trente
8
328 —
langues différentes. Au cours des dix
deniièi'os années, le iiombro dos pasteurs s’est accru de 5000, celui des
prédicateurs laïques de 5.500, et celui
des membres de l’Eglise de 1.115.000.
« Cette statistique, observe VEglm
libre, est plus saisissante encore si
l’on considère que le méthodisme n’a
été nulle part le résultat d’un cliisme,
mais d’un réveil religieux : qu’il a
reçu des autres églises évangéliques
bien moins de membres qu’il ne lernen a donné ; que ces chiffres, pour
aussi éloquents qu’ils soient, n’indiquent que le moindre des résultats du
mouvement auquel est attaché le nom
de Wesley „.
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seriuoro ANTON GllILU) BARRI M ha dettato
per la del /"opoM un commovente romanzo:
IL PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Iialìani.
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