1
Année XII*.
PËix d'abon¥ëmênï’par a¥~
Italie...................L. 3
Tous les pays rte l'Union de <
poste . . . * 0
Amérique dù Sud . . v » 0
iÎn s'abonne:
Aft bureau /VAiUninislratîoc ;
Che» JSI-lf. les i’asteui'H ,
Chei Ai. limôst Robert iPiffnerol) et
à la Librairie Chiantore ot
Mascarolli fPigûerol,).
L'abonnement part rtn !>■ Janvier
et se paie d’avaruse.
26 Novembre 1886
N. 48.
Numéros séparés demandés avant
le tirage 10 ceulimos chacan.
■'ÀnHOHfiefi: 20 centimes par ligne
^ pour une seule fois . —16 centimes de 2 à 6 fols et 10 centimes pour 6 fols et au dessus.
S'adresser pour la KédâiCtioii fit
l'Admiuîstratioii A M. le Pasteur H. Boslo — Saint. (GermainClnson (Pinerolo} Italie.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE T
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant cjjjaque Vendredi
Vovts m« aerêt Actes 1, 8. Snimnt la vérité avec la ckaHié. Euh. rv, Î5.
Csa
CaEd
PO
-ar
îSom maii:*e.
Communication officielle. — De l’activité
des Membres de l’Eglise. —- Les Jésuites.
— Missions. — NowteUos religieuses. —
iiecîie poiiiigti«. — Annonces.
COnnUNICATION OFFICIELLE
L’Orphelinat
I Malgré les dénégations réitérées de
la Table qui adminisp’e cet élablis¡sement et qui doit pourvoir à son
Ientretien, quelques personnes s’obstinent à le représenter comme abondamment pourvu du nécessaire et
pouvant se passer de tout secours
ordinaire ou extraordinaire.
D’un autre côté les mêmes personnes
et d’autres encore, s’en vont disant
^ qui veut les entendre que notre
[Orphelinat a manqué son but et ne
'•■épond que très imparfaitement à ce
j^ue l’on avait cru être en droit d’en
liSltendre. I! paraîtrait qu’on y avait
j''u une pépinière surtout d'habiles
¡Cuisinières bourgeoises, puis aussi
iPe femmes de chambre, de couturières,
;^e repasseuses etc. Or tout comme
'i
ce n’est qu’en forgeant que l’ori devient forgeron, c’est aussi par la
pratique seulement que l’on devient
bonne cuisinière.
Et si par un miracle d’économie,
l’on arrive à nourrir à raison de 50
centimes par tête et par jour les 50
orphelines que repoit l’établissement,
comment voulez-vous queTordinairede
la maison donne à ces jeu nés filles l’occasion et les moyens d’apprendre à
vous préparer selon les règles de l’art
les plats que vous aimez? N’est-ce
pas déjà quelque chose de précieux
que l’ordre et la propreté qui régnent
dans cette maison et qui font l’admiration des étrangers de toute 'nationalité qui 1a visitent et auxquels
les jeunes filles qui y passent de 10
à 12 ans doivent forcément s’accoutumer?
Qu’on veuille bien ne pas oublier
que, en règle générale, et pour autant
qu’on en a le choix, ce ne sont jamais
les jeunes filles intelligentes et robustes que l’on s’efforce de faire admettre à l’Orphelinat; mais, les plus
délicates, les plus maladives et
celles dont le développement sera très
2
laborieux et très irapairfail. —
cela, si l’on veut se donner la peine
de les compter ou de s’en informer,
l’on sera probablement étonné du
nombre considérable de nos orphelines qui se sont si bien recommandées par leur caractère, leur fidélité et leur capacité, qu’on s’efforce
de les retenir le plus longtemps
possible et qu’on regrette quand on
les a perdues.
Quant à ceux qui affirment résolument que l’Orphelinat est abondamment pourvu, la Table leur sera
fort reconnaissante si après avoir
pris connaissance de la note des
dépenses de l’année courante, ils
veulent bien prendre à leur charge
le déficit de deux mille et quelques
cents francs qu’il y constateront, Et
si, grâce à un legs récent que nous
aurions de retardé de bien des
années encore, le déficit ordinaire
est réduit environ du tiers, — il y
a lien encore à accepter avec reconnaissance tous les dons en nature ou
en argent que les Vaudois pourraient
sentir le devoir d’olfrir à Içur Orphe
Ijnat.
* ♦
En attendant ces dons volontaires et
par cela même d’autant plus obligatoires, les Vaudois qui s’intéressent
à cet établissement, même aussi les
amis qui lui ont déjà donné de nombreux témoignages de leur bienveillance vont avoir dés aujourd’hui une
occasion très particulière de concourir
à sa prospérité, et voici comment.
Plus d’une fois déjà et depuis bien
des années, la directrice de l’Orphelinat a signalé les graves inconvénients
qu’il y avait à faire coucher ensemble
deux orphelines et à remplir de lits
des dortoirs trop étroits. — Après
en avoir souvent parlé, encouragée
par quelques amis dont le concours
lui est assuré, convaincue de l’urgence des améliorations dont il s’agit,
après avoir examiné sur les lieux et
en détail les travaux à faire pour avoir
un dortoir de plus et calculé la dépense pour doubler le nombre des
lits (celte dernière à répartir sur
deux ou trois années), l’administration s’est persuadée que l’iin peut
sans témérité entreprendre immédiatement ces importantes modifications,
et pour se procurer les fonds nécessaires
elle ouvre dés aujourd’hui une souscription avec la ferme confiance
qu’elle ne sera pas stérile.
La Table
SOllSCRIPTJOIV
ponn AJOUTER UN DORTOIR
ET DES LITS À L’ORPHBUNAT VAUDOIS
Mr. le Comm. Jules Peyrot,
député...................L. iOO
Par Mr. Groff Mr. R. D. de
Turin....................
La famille Meille de la Rava
déra.....................
Mr. G. de Pernex ....
Mr. et M“® J. P. Pons, past.
Mr. Tron Cairus . . . .
Mr. Lanlarel past. et famille
» 50
ï. %
» 25
» 25'
» 25
» 25
De l’aclivilé des Membres de l’Eglise
Alloctttiom le mir du S
novembre, à Si, hm, Wr des membres de la eonfwen^e du Val Pâlis.
V. N 4')
Allocution de Mr, le paît. P. GaV
junior.
Les enfants de Pieu n’auronl pa^
achevé leur tâche quand ils auront
assisté au culte; ils continueront à
3
,,391.
- servir le Seigneur dans leurs maisons
I; et au sein de leu'i's familles. G’esl là
I un vaste chitmp d’activité chrétienne
dont l’importance ne devrait échapper à personne. Sans être sous les
yeux du public, les actions, les paroles, les exemples, la vie entière
de chacun deS mettibres de la famille
exercent une puissante influence, d’abord ,sur le cercle restreint du foyer
dofnesiique et ensuite sur l’église
entière.
En effet, n’esi-ce pas au sein de
la flimille què se forment les futurs
membres de l'église? Donnex-moi des
familles chrétiennes, et je n’aurai
aucune difficulté à vous donner des
églises vivantes. C’est dans 1e cercle
de la famille que se produisent les
premières impressions qrii sont aussi
les plus durables. L’église ne viendra
que plus tard pour instruire les catéchumènes et pour les enrôler au
service du Maître; mais ce sont les
parents qui guident les premiers pas
de l’enfant. L’on peut bien dire que
les meilleurs élèves de nos écoles do
Dimanche et de la semaine sortent
des familles pieuses au sein desquelles les parents • travaillent de
concert avec les pasteurs et avec les
instituteurs pour préparer à l’église
des membres vivants et actifs.
C’est en instruisant leurs enfants de
la Parole du Seigneur que les parents
chrétiens exercent leur influence bénie.
«Tu l’enseigneras à tes enfants, lu t’en
entretiendrais quand lu demeureras
en la maiscûi, quand lu voyageras,
quand lu te coucheras et quand lu
le lèveras, (Deut. vr. 7) ». Tu leur
apprendras à prier le Seigneui’, tu
leiîr rappelleras le devoir d’apprendre
leurs versets pour l’école. Dès qu’ils
sont en état de comprendre, in leur
donneras la main et lu les amèneras
avec toi à l’ègiise, où tu veilleras à
ce qu’ils fassent attention.
C’est dire qu’à l’enseignement lu
devras ajouter Vesoemple dans toutes
16s branches de l’activité chrétienne,
le Dimanche comme tous les autres
jours de la semaine, après dîner
comme avant, dans les petites choses
comme dans les grandes.
Le culte de famille te sera d’un
précieux secours pour te maintenir
dans les voies du Seigneur et pour
y faire marcher tes enfants. La lecture de la Parole de Dieu, les explications simples et courtes, les réponses aux questions que né man*queronl pas de t’adresser les enfants,
les prières ferventes et variées que lU
adresseras au Seigneur, la régularité
avec la quelle tu feras le Culte, tout
cela t’aidera à diriger ta maison, à
te faire obéir et à préparer sous ton
toit de bons membres de l’Eglise. Tu
ne seras roi au sein de ta famille que
lorsque tu y seras devenu le sacrificateur.
Allocution de monsieur J. P. Micol.
On se tromperait si l’on allait croire
3ue les parents seuls ont le devoir
’être actifs au sein de la famille et
par elle au sein même de l’église, 11
faut laisser sa part d’activité à la
jeunesse.
La jeunesse c’est l’âge de la force,
de l’activité, des grandes décisions,
et c’est en elle que nous plaçons
l’avenir de l’église tout autant que
celui de la famille. ,\ussi est-ce un
grand privilège pour une église que
de pouvoir compter sur une jeunesse
forte et active qui ail ses devoirs
à cœur. « Jeunes gens, je vous ai
écrit parceque vous êtes forts et que la
Parole de Dieu demeure en vous
et que vous avez vaincu le malin.
(1 JEAN II. 14) ». Qui nous donnera
des jeunes gens qui répondent à la
description qu’en fait l’apôtre Jean?
Notre église a le droit de beaucoup
attendre de sa jeunesse, parce que
celle-ci a beaucoup reçu. Dieu vous
a beaucoup donné, jeunes gens, la
force du corps, la vigueur de l’intelligence, des connaissances que
tant d’autres n’ont point reçues, et
tant d’autres talents que vous devez
faire valoir. Dieu peut faire son œuvre
sans vous, mais alors vous serez laissés de côté comme des pierres morle.s
ui ne valent rien pour l’édification
u corps de Christ. Dieu vous rede*
4
mandera en raison de ce que vous
avez reçu.
Que veux-tu me je fasse f s’écrie
la jeunesse chrétienne, et. celui qui
a répondu à Saul de Tarse sur la
roule de Damas ne manquera pas de
répondre à nos jeunes gens en indiquant à chacun sa tâche. N’y a t-il
pas à quelque distance de la maison
un malade, el un peu plus loin un
vieillard qui ne peuvent pas venir
au culte? Va leur lire la Bible et
prier avec eux. Tel village écarté
de la paroisse n’a pas encore d'école
du dimanche, ne pourrais-lu pas l’y
commencer, ou tout au moins ne
pourrais-lu pas devenir moniteur ou
monitrice? Les collectes sont en retard faute de collecteurs... ne pourrais-lu pas prendre la besace et aller
collecter? Nul motif de baisser les
yeux, car tu ne dernandes pas pour
toi-même, mais pour l’œuvré du
Seigneur. Toi, jeune fille, qui fais
si bien courirl’aiguille, ne pourrais-tu
pas imiter Dorcas en faisant des
vêlements pour les pauvres? Vous
n’ignorez pas qu’il est des payens
par millions, en Afrique, en Europe,
même en Italie, où tant d’âmes immortelles vivent sans Dieu el sans
e,spérance. Faites quelque chose pour
ces payens en commençant tout près
de chez vous. Du reste, avoir une
conduite exemplaire c’est déjà travailler pour le Maître. Où que vous
alliezj apportez avec vous la bonne
odeur de l’Evangile, el que l’on connaisse par votre vie que vous avez
été avec Jésus!
Les Jésuites
Ignace de Loyola,, le fondateur de
l’ordre des Jésuites , est né Imit
ans après Luther, en 1491, d’une
famille noble, en Espagne. Il fut éleyé à la cour de Ferdinand H , mena
quelque temps une vie dissipée, et
fut blessé au pied au siège de Pampelunc, en 1521. Pendant sa maladie
et sa convalescence il lui tomba entre
les mains une vie de Jésus et des
saints, qui surexcita son imagination
et donna à son besoin d’agir une
direction nouvelle. Il résolut de se
consacrer à la défense de la religion
et de fonder une association qui' en
ferait l’objet unique de ses efforts. Il
s’enferma d’abord dans le couvent de
Montserrat , puis dans une caverne de
Màuresa, vaquant à toutes sortes
d’exercices de piété, tels que flagellations et jeûnes, jusqu’à ce qu’à la
fin i! eut des visions el des extases
touchant à l’extravagance. En 1524,
il visita les Saints Lieux...Eh 1528
il sé rendit à Paris, el v vécut d’aumônes jusqu’à ce qu’il fut admis au
Collège de Sainte Barbe, Là il se lia
intimément avec six amis, qui s’unirent à lui pour la vie... C’est avec
eux qu’en août 1534, il posa les
premières bases de ra,ssocialion nouvelle; ils firent vœu de pauv,relé,
d’obéissance et de, chasteté, et s’engagèrent, une fois leurs études terminées, à se consacrer au service
des pauvres .et des malades, à la
prédication, à l’enseignement de la
jeunesse,.; à la mission d,e la TerreSainte , à la défense de la foi contre
les infidèles el les hérélique.s, et en
généi’al à tout ce à quof le pape
voudrait les employer.
L’ordre des Jésuites fut approuvé
par le pape Paul III, en 1540. Il devint presque aussitôt un ennemi hardi
et rusé tie la Réforme, et se développa assez rapidement en exerçant
une grande influence sur l’église
romaine. Maisbientôtaussi, les Jésuites
trouvèrent des adversaires partout.
Ils furent chassés de presque tous
les pays où ils réussirent à s’établir,
à cause de leurs manières perverses,
de leur ambition, et aussi des crimes dont ils se rendaient coupables.
Même un pape, Clément XlV, fut
amené à publier une bulle, le 19
août 1773, par laquelle il supprimait
les Jésuites et fermait leurs collèges.
Mais ils ne disparurenirjamais. Chassés de Rome, ils trouvèrent parfois
un refuge môme en pays pro'.esiant.
(Voir Dictionnaire ecclésiastique de
Bosl,).
5
-393.,
Ils reprennent en ce moment une
nouvelle vigueur en Italie. Dans Une
lettre publiée par la Gazzetla Piemontese, on lit qu’à Rome il y a un
collège dirigé par le Jésuite P. Massimo, parent du prince de ce nom.
Le pape paye la moitié des dépenses,
de sorte que les pères de l'araille
peuvent y envoyer leurs enfants sans
faire beaucoup de frais. On donne
même aux élèves le dejeûner et le
dîner. Le local où se trouve ce collège, étant trop petit, l’on va construire un édifice nouveau qui coûtera plusieurs millions, dont le pape
payera une grande partie.
Tout près de Rome, il y a un
autre collège des Jésuites, destiné
aux jeunes gens de familles nobles.
El l’on y accourt de tous côtés.
Ce que l’on constate à Rome, arrive à peu près partout dans les autres contrées de l’Italie. Près de
Florence, par exemple, sûr la colline
de Fiesole, les Jésuites sont en grand
nombre, et y ont deux collèges dont
les élèves viennent de toutes les provinces de rilalie.
En présence de tels faits, nous souhaitons que les institutions dont nous
a parlé le Doct. Gray au Synode prospèrent et se mulli'püenl, afin que
les familles italiennes qui n’aiment
, pas les Jésuites, aient à leur portée
des écoles où l’Evangile exerce sa
sainte influence.
D’autre part, nous avons besoin
que l’Esprit de Christ règne dans nos
églises et dans nos écoles, afin que
nos enfants^ soient élevés dans la
connaissance et dans ■ l’amour de la
vérité. Car ce n’est pas le temps de
dire; Tout va bien, nous sommes en
paix et en sûreté; ce n’est pas le
temps de nous laisser gagner par
les influences du siècle qui n’a que
faire de la parole de Dieu , mais il
est temps de nous réveiller et de
mettre la parole de vérité sur le
chandelier, dans toutes nos familles.
Si nous sommes û l’époque où
l’Euphralc se dessèche, où la puissance Turque s’en va, les temps sont
bien difiiciles, les esprits immondes,
semblables à des grenouilles, sont à
l’œuvre: «Heureux celui qui veille»
Apoc. XVI.
Comme par le passé, notre force
est dans un fidèle allachement à la parole du Seigneur. Mais cet attachement aux commandements de Dieu ;
ce plaisir dont parlent les psaumes
dans la méditation et l’observation
de la Loi et des tamoignages de Dieu,
est bien rai-e ou bien faible. Puissent
beaucoup de membres de nos paroisses être en état de dire : « J’ai fait
le compte de mes voies, et j’ai tourné
mes pas vers tes témoignages» Ps. 119.
Si nous sommes fidèles, la promesse de notre Seigneur Jésus-Christ
à l’église de Philadelphie, s’accomplira
encore pour nous; « Parceque lu as
gardé la parole de ma patience, je
te garderai aussi de rheure de la
tentation qui doit venir sur tout le
monde pour éprouver les habitants
de la terre ». Apoc. 3.
.T. D.
Missions
Départs pour h Zambèze. Le comité
des Missions do Pari.s a accepté jes
offres de service de Mr. Henri Dardier,
fils de Mr. Dardiei-, l’agent bien connu
de l’Oratoire de Genève. Mr. H. Dardier
U fait à Edimbourg des éludes complètes de médecin missionnaire, et
c’est en celte qualité qu’il ira grossir
le personne! de la mission du Zambèze.
1»
* *
Mission des Eglises Libres de la
Suisse Piowande: Noies avons donné
dans le numéro 23 de notre journal
(4 juin 1886) une description détaillée
du champ de mission dont s’occupe
cette société, et nous avions fait allusion en terminant au nouveau disli'icl. que le Seigneur ouvrait devant,
les missionnaires dO'Valdézia. La lilche
nouvelle qui se présentait élnil celle
d’aller évangéliser les tribus de la
côte. Un évangéliste bassouto, Yosefa,
était déjà à l’œuvre auprès du ebef
Magoude, faisant la fonction d’avantcoureur. Maintenant la fondation d’une
6
^-394<
nouvelle stai,ion à l’oueslde taDèiagbaBay est. nécessaire, el la conférence
de la mission a décidé, à la fin du
mois d’octobre dernier, de confier à
Mr. Paul Berlhoud ( qui s’élait offert
pour cela ) celte sérieuse mission.
Voici quelques fragments de la lettre
dans laquelle Mr. P. Berlhoud offre
ses services;
ValiJéiia, 17-23 juillet 1886.
Si jamais le devoir de fonder une
station missionnaire a été clair et
positif, c’est bien dans ce cas; et à
moins déraisons décidément majeures,
le délai serait une infidélité... L’urgence est surlout indiquée par les
persécutions que le chef régent a commencées au mois de janvier contre
les néophites chrétiens d’Antioka,
Lés tristes nouvelles contenues dans
les lettres de notre évangéliste m’ont
sepré le cœur, et j’aurais voulu pouvoir voler vers le brave Yoséfa el vers
son troupeau effrayé. Dira-t-on qu’il
ne s’est rien passé de tellement grave?
Je me demande ce qu’en aurait pensé
l’apAlre .lean avec sa charité ardente.
Une demi-douzaine de jeunes hommes,
attirés par l’Evangile, étaient en train
de ce convenir; plusieurs d’entre
eux appartenaient à la parenté du
feu roi. Le chef régent cherche à
les détourner du christianisme, mais
ils résistent. Un jour ces jeunes gens
se rendent auprès de l’évangelisle
pour s’instruire: ce chef ordonne à
un homme d’aller les battre à coups
de bâton; celui-ci refuse. Plus lard
le chef régent fait mettre à mort plusieurs notables, dont il craint la puissance, el son cœur jaloux se réjouit
quand il voit revenir ses émissaires
chanlaii! leurs chants guerriers et
brandissant leurs as^sagaies ensanglantées. ici se place la remarque si
caractéristique de Yo.sefa: «Alors il
trouva 1.1 force de les retourner (les
jeunes chrétiens) en entendant les
chants terribles de ceux qui venaient
après avoir tué des hommes», (¡’était
l’ivresse du sang. Les menacés deviennent violentes contre les jeunes
hommes qui veulentapprendre. «Cessez
cela», leur dit-on, «sinon l’on vous
tuera*. Mal affermis, n’ayartt encore
fait que le premier pas, ils reculent,
la peur les paralyse. Sur qui s’appuieÊ'aient-ils? L’évangéliste est aussi menacé: on le tufira, disent les chefs...
Cependant un jeune homme du nom
de Yoouène liém ferme. Les compagnons qui ont cédé, lui font des descriptions effrayantes du sort qui l’attend.
.... N’est-ce pas nous, Suisses romands, qui avons été envoyés près
de ce peuple? Ceux qui Souffrent ne
sont-ils pas enfants de nos églises?
Pourrions-nous demeurer en place et
dans la joie quand ils "souffrent?....
Supposez que toits ces jeunes gens
fussent demeurés fermes, les chefs
irrités ne les auraient pas épargnés....
La nouvelle de leur martyre aurait
excité en nous, dans toutes nos églises, le sentiment le plus vif delà
fraternité , et chacun aurait souhaité
de Courir au lieu .saint du mârty'Pèet
de secourir le reste menacé du troupeau décimé. Eh quoi! on ferait cela
s’ils avaient perdti la vie de leur
corps, el l’on rie le ferait pas quand
la vie de leurs âmes se.perd ! N’est-ce
pas pour celles-ci que Jésus a souffert
sur la ci'oix?
Le dirai-je? c'est comme si j’entendais de nouveaü ma vocation, et
je ne saurais résister à la voix de
ma conscience. Ne serait-ce pas la
voix de l’Esprit? J’entendis la voix
du Seigneur disant: «Qui cnvenaii-je,
el qui marchera pour nous? .le répondis; Me voici, envoie-moi».
Du reste, à côté de cet horizon
orageux et noir on voit briller là-bas
un point lumineux qui attire les régards, et qui à son tour fournit un
pressant motif de fonder une station
sur la èôte. El ici il raconte l’excellent accueil qu’un messager de
Mr. II. Berlhoud reçut auprès du,
chef Mapounga, et l’invUalion pressanie aux missionnaii‘é.s .de venir s,’élablir chez lui. Qu’ils se hâtent de
venir avant que je meure. «En parlant des craintes' éveillées par la nature du climal^^de la côte sur Delagoa
Day, Mr. P. Berlhoud cherche à les
apaiser, mais il eyoute»: Le maître
7
do la Moisson depandera-t-il la sacrifice d’une vie d’homme? Dans ce
cas, mille n’esi moins précieuse que
la mienne; je veux dire que, n’ayanl
pas d'enfants, je ne laisserais point
d’orphelins. Nous n’avons, ma chère
compagne et moi, qu’un senliment
et no'us sommes au Seigneur. Nous
servons iiij tendre Père qui n’oubÜe
pa.s les passereaux. Souffrir pour Lui,
donne'r sa vie pour Lui, c’est un privilège et un honneur».
Pour terminer. Encore une nouvelle
du même champ de mission. Nous
parlions dans l’article déjà cité d’une
nouvelle station à fonder au Transvaal , au sud de Valdéîia. .
L’ernplaçement a été définitivement
fixé sur le territoire de Shilowane;
Mr. et. M™® Thomas iront occuper le
nouveau poste. n. p.
llouneUc0 rcltgtcu0C6
Le prqjet d* Union et la Congrégalion
libre de Milan. — Le 8 du mois courant, l’assemblée de l’Eglise Libre de
Milan a examiné les modifications
apportées au projet d’union par le
Synode Vaudois.
Après un long et patient examen,
cette assemblée a adopté, à l’unanimité, l’ordre du jour suivant:
4 Considérant que les modifications
apportées par le Synode Vaudois au
projet d’union, quelque légères
qu’élhîs soient en apparence , suffisent cependant pour nous donner un
projet to%U‘à-fait nouveau, l’église
libre de Milan exprime le vœu que
la future Assemblée Générale, conformément (coerente) anx délibérations prises par les Assemblées précédantes, ratifie et proclame l’union
désirée, proposée et énergiquement
voulue par l’Eglise Libre, mais sur
les bases du premier Projet, uniuiimément concerté entre les deux Comités les 11 et 12 février 1885 à
Florence».
Une mission détruite. — La mission
récemment fondée dans l'Ou-Ganda,
p,iys de l’Afrique équatoriale, sur les
conseils du célèbre voyageur Stanley,
et par la Société des Missions de l’Eglise anglicane, a cessé de vivre, après avoir coxilé des sacrifices considérables en hommes et en argent.
Le fils du roi Mtesa, Mwanga, qui
avait récemment fait mettre a mort
l’évêque Hanninglon, est devenu de
plus en plus hostile à la foi évangélique. D’après des dépêches de Zanzibar, les chrétiens indigènes de l’OnGanda ont été massacrés, beaucoup
d’entre eux après avoir subi de cruelles tortures; 32 ont même été brûlés vifs sur le même bûcher. Tous
les missionnaires ont été expulsés,
sauf M. Mackay, que le roi retient
encore prisonnier.
Un cantique de Vinet réédité en
Bretagne. ~ Un correspondant français d’Evangile et Liberté raconte à
ce journal le fait suivant. Un prêtre
(In' diocèse de Nantes, qui s’occupe
beaucoup de musique religieuse, ayanl eu entre les mains le recueil
des Chants chrétiens, a été tellement
frappé de la beauté du cantique de
Vinet: Sous ton voile d’ignominie,
etc., qu’il en a détaché quelques
strophe» et les a adaptées à une mélodie de sa composilion, pour les
faire chanter, sons le litre de: Cantique à Jésus crucijié, aux élèves d’un
grand pensionnai très calholiqne auquel il est attaché comme professur.
Le nom de l’auteur des paroles figure
sur la couverture du morceau à côté
de celui du compositeur.
( Sem. Relig. )
l&cüuc ))oltttque
’•faite. Le Sénat et la Chambre des
députés ont repris leurs travaux et
paraissent disposés à ne pas perdre
leur temps. Sur les 24. inlerpeîlalions,
ou interrogations, pour lesquelles
autant des députés se sont fait inscrii«,
l’une des plus importantes a déjà été
vidée, et te ministre de la marine
n’a pas eu trop de peine à faire ap-prouver la mesure de rigueur adopté
contre le capitaine de vaisseau Turi
8
„396...
coupable d’avoir gravement enfreint
la discipline militaire.
On dit que le Pape prépare, ou a
déjà expédié force encycliques à'se
nonces et par eux aux gouvernements
étrangers, pour se plaindre amèrement de la manière dont le gouvernement italien, le laisse maltraiter.
On dit même que, si on ne met pas
ordre à cet état de choses intolérable,
il menace de quitter l’Italie, à la condition toutefois de trouver mieux ailleurs. Il n’y a donc rien à craindre
ni à espérer.
D’un autre côté, le comte de San
Donato sollicité par de nombreux industriels (aubergistes, cafetiers etc.)
de Naples, s’est mis vigoureusement
à l’œuvre pour célébrer brillamment
la prochain carnaval.
BuIffftHe. Le trop fameux général Kaulbars a quitté le pays sans
avoir réussi à dompter celle jeune
nation qui s'obstine à vouloir garder
au moins !]indépendance que. lui assure le traité de Berlin; elle a eu le
beau rôle dans celle comédie-drame,
dans laquelle le proconsul russe en
a récité un si repoussant. C’est, sans
aucun doute, l’altitude, noble dans
sa prudente modération, du gouvernement bulgare qui lui a valu l’appui
de l'Angleterre, de l’Autriche et sans
doute aussi de l’Allemagne.
En Frunve, il faut s’attendre à
une crise ministérielle, car après les
nombreux échecs que le ministre des
finances, Sadi Carnot, vient d’essuyer
coup sur coup, dans la discussion
de son budget, il n’est plus possible
qu’il garde son portefeuille.
aisinoinoi£;s^
LIiS V\(]i>0IS m 4686
Il reste un certain nombre d’exemplaires de la brochure publiée à l’occasion de la réunion du 16 août et dédiée
aux familles Vaudoises. Cet opuscule
de 70 pages, revêtu d’une jolie doublure en couleur et des armoiries
vaudoises, contient le récit des douloureux événements de 1686, et il
trouve sa place toute indiquée au
sein de chaque famille.
On peut avoir ces livres au prix de
25 centimes en s’adressant à MM. les
pasteurs des Vallées. A domicile, par
la poste, un exemplaire coûte 30
centimes, à l’intérieur, et35centimes
à l’étranger. En gros22francs le cent,
et par la poste 23 francs.
L’EGLISE LIBRE
Journal Religieux, poUtiqueet littéraire,
paraissant le vendredi.
Publié sous la direction de M. Léon Pilattc
Prix d’abonnement pour l'Italie;
Un an: Fr. 11,50; six mois; Fr. 6.
Par l'étendue de sa publicité rÉÿrlîse Libre
est un intermédiaire précieux pour toutes
annonces ecclésiasliques, scolaires, commtrmerciales, ainsi que pour tous avU, offres
et demandes de services et d’emplois, etc.
Insertions: t.a ligne de 30 lettres, depuis
0.50 cent, jusqu’à 0,25 cent., selon le
nombre. Traités à forfait.
Les nouveaux abonnés pour l’année entière
1881, recevront les numéros restant à paraître en 1886.
Adresser lettres, fonds, etc., à M. l’Administrateur de VÉglise Libre, à Nice (A. M.
Paroles et Textes (de l'Eglise des
Frères MoravesJ pour 1887.
Cartonnés à ... Fr. 0 75
Toile cirée .... » 1 00
Reliure soignée . . » 1 00
Reliure supérieure (toile) » 1 25
Interfolies . . . . » 1 50
En dépôt aux adresses suivantes;
Monsieur David Peyrot, Serre d’Angrogne. — Mademoiselle Marie Meille,
via d’Uliva Torre Pellice, — Monsieur
William Meille, via Pio Quinto, 15,
Turin.
Ernest Robert , Gérant
Pignoro!, Imprim. Chiantore et Mascarelli.