1
Qaarante*deaxìèine année.
12 Juillet 1907.
M. B
,asteu'
li. 28.
L ËCH0 1)ES VALLEES
I*A.IiAI»SAlV'r OHAQUE> VJ®JVr>RKr>I
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mencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... clignes de louange, occupent vos pensées. (PMI, IV, 8).
SOMMAIRE :
^-.Conférence du V.* District — Ephémérides Yaudoises — Une présence méconnue — Commémoration de Garibaldi
— Chronique — Nouvelles et faits
divers — Ouvrages reçus — Feuilleton ; Les paradoxes de Jésus.
I (conférence dn V.® District
Xy. ’ Italie Méridionale
‘ ^ C’est à Rome, au milieu des fêtées
■ pour le centenaire de la naissance du
Général Garibaldi, que la Conférence
s’est réunie les 3 et 4 courant.
1 A 10 h. le pasteur de Corato, M.
Garretti, dirige le culte et nOùs parlé
de S. Pierre voulant marcher sur Peau.
La Conférence est composée de 19
membres dont 12 avec voix délibérative et 7 avec voix consultative. Ces
-»derniers sont les -évangélistes des di-verses stations du district, qui, nous
l’espérons, auront la voix consultative
pour la dernière fois.
Le bureau est composé de MM. Dr.
Meynier, président. Avocat Casella, viceprés., Graverò François, secretaire.
Le Président de la Commission Exé»
cutive, M. Josué Tron, lit un excellent
rapport sur ce qui s’est fait pendant
l’année. Il rappelle les visites qu’il a
faites aux Eglises et aux Stations, après
quoi il nous donne un compte-rendu
intéressant de l’œuvre de chaque église.
Nous apprenons avec plaisir les progrès qui se sont réalisés par-ci par-là,
et nous avons de quoi bénir Dieu de
ce qu’il a été avec nous.
La discussion qui suit cette lecture,
SC rapporte aux visites des membres
de la commission qu’on voudrait plus
frequentes et on serait aussi bien heureux si les évangélistes pouvaient de
temps en temps échanger leurs chaires,
r-our leur propre bien et celui des auditoires.
La question des écoles est de nouveau mise en discussion et on reconnaît qu’elles seraient necessaires dans
les petits pays. Mais une douche froide
nous est lancée par un membre de la
Conférence, qui nous demande : « Et
quand Ik' nouvelle loi pour le Midi sera
appliquée, et que les écoles publiques
seront améliorées, quç ferons-nous des
nôtres ? » Eh bien, elles seront toujours
appréciées à cause de la bonne éducation qu’elles sauront donner.
: On parle aussi des statistiques, ques
tion assez importante surtout pour noli tre district, qui donne une large part
■ . à l’émigration, et on decide de considérer toujouri comme membres de 1E
: glise ceux qui, tout en étant a l’etranger,
envoient leurs contributions et ne se
i
font pas inscrire sur les registres d’autres églises.
On remercie la Commiss. Exécutive
pour ce qu’elle a fait et l’on vote un témoignage de sympathie à la maîtresse
de Salle, M.e Bolmini-Martelli, pour
l’œuvre accomplie au milieu de cette
congrégation , malgré les nombreuses
épreuves, morales et physiques, dont
elle a été atteinte pendant l’année.
La Conférence accepte la demande de
la station de Salle (Chieti) et la reconnaît comme Eglise régulièrement constituée.
L’Eglise de Rome propose que dans
la capitale du royaume il y ait une
Maison Vaudoise, qui contienne les principaux Instituts d’Education, les bureaux du Comité, et une grande salle
pour l’Evangélisation populaire, et que
cette maison soit inaugurée en 1911, à
l’occasion des fêtes qui auront lieu pour
le cinquantenaire de la proclamation
de-Rome- Gapi-feale-d’Italie. - Une longue
discussion s’ensuit, après laquelle la
proposition est acceptée à l’unanimité.
Les modifications à la Constitution
sont acceptées à l’unanimité ; seulement
la Conférence se rappelant que deux
ans passés elle avait déjà voté un ordre du jour en faveur de la voix délibérative à accorder aux pasteurs qui ne
sont pas inscrits au rôle des ministres,
tout en acceptant la voix consultative
conformément à la demande des Administrations, décide qu’on leur donne
aussi la voix délibérative.
Le journalisme fait aussi l’objet d’une
longue discussion, après quoi on finit
par adopter un ordre du jour en faveur
d’un seul journal de l’Eglise Vaudoise,
qui devrait se publier à Rome, et devrait satisfaire les exigences des intellectuels et de ceux qui n’ont pas cet
avantage.
M. Ernest Senârega, évangéliste à
Rome est chargé de préparer un travail
sur le sujet : « U opéra Evangelica e il
modernismo cattolico-».
MM. Doct. R. Prochet, Av. L. Casella, Av. P. Lo Re sont nommés députés au prochain Synode, et comme
suppléants MM. Domenico Baldocchi de
Naples et Henri Jahier régent à San
Giacomo.
La Commission Exécutive reste composée de MM. Josué Tron prés, d’office,
Romolo Piva V. prés, et Doct. Meynier
secrétaire.
La prochaine Conférence se réunira,
D. V., à Corato ; prédicateur d’office
M. E. Comba.
On remercie l’Eglise de Rome pour
son hospitalité, et le bureau de la Conférence, et celle-ci se clôt l’après-midi
du 4.
Le soir du même jour, M. J. H.
Meille, donna dans le Temple Vaudois
une excellente conférence sur le sujet:
«De quel monde est le royaume de J.
Christ?» Le reporter.
EPIÊMÊIIDES Y11D01SES
12 JUILLET.
Bataille à la Vachère.
Il'»y eut dans l’an terrible 1655 presque un mois pendant lequel les Vaudois
se trouvaient privés de leurs chefs principaux et auraient pu avoir à souffrir
cruellement des troupes piémontaises
si celles-ci n’avaient pas eu à se reconstituer aussi après les nombreux échecs
subis. Ce furent les quatre semaines
qui s’écoulèrent du i5.Juin au 12 Juillet.
Jahier était mort et Janavel blessé
avait été transporté à Pinache alors
terre du roi de France: Léger était a
l’étranger remuant ciel et terre en faveur des Vaudois. Le commandant de
Luserne M. de Marolles se hâta de regarnir ses rangs décimés par Janavel
et Jahier, et le 11 Juillet il envoyait
ses troupes à Angrogne se disposant à
donner l’assaut aux Vaudois privés de
chef et retranchés à la Vachère. Mais
Léger s’était hâté de revenir aux Vallées et le II Juillet justement il venait
d’arriver à la Vachère amenant avec
lui le colonel Andréon de Genève.
Aussitôt ils inspectionnent et fortifient les barricades élevées aux Casses
et plus haut, au sommet de la Vachère
appelé le Donjon, et expédient quelques
hommes à la tombée de la nuit pour
reconnaître les positions de l’ennem’.
Ces explorateurs, arrivés à St-Laurent,
tombent au milieu d’un corps ennemi
qui s’est arrangé pour passer la nuit,
et ils se mêlent à ces soldats sans réveiller de soupçons, écoutant tous leurs
projets d’assaut pour le lendemain. A
l’aube du 12 ces Vaudois s’esquivent
prudemment pour remonter vers les
leurs, mais on les aperçoit du camp
piémontais à un moment donné, et on
se met à leur poursuite tirant quelques
coups de fusil qui n’arrivent pas jusqu’à eux. Ils ont de l’avance et arrivent sains et saufs aux Casses où les
coups de fusil ont déjà donné l’éveil.
L’ennemi arrive bientôt divisé en 4
bataillons, et à 5 heures commence un
combat qui durera sans interruption
jusqu’à 3 heures de l’après-midi.
Le corps de garde Vaudois des Casses
résiste bravement, mais au bout de
quelques heures cette position est forcée par l’ennemi et les Vaudois reculent
au Donjon où le gros de leur troupe
est doncentré.
Les Piémontais se voyant vainqueurs
s’élancent à l’assaut de ce nouveau retranchement s’écriant : Avancez, restes
de Jahier. On leur répond par des dé- |
charges qui les déciment et par des rochers que l’on fait rouler avec fracas
et qui écrasent les uns et arrêtent et
mettent en déroute le reste, et on leur
crie ; « Avancez, reste de St-Segond » 1
Puis les voyant fuir effrayés, les Vaudois tombent sur eux et font de cette
fuite une sanglante défaite. Les Piemontais eurent 200 mprts et emportèrent
400 blessés.
Quand on vit arriver les fuyards et
les blessés à Luserne, le Syndic Battistâ
Blanchi ne put s’empêcher de dire devant De Marolles: «Altre volte i lupi
mangiavano i barbetti, ora è venuta la
volta che i barbetti mangianoi lupi»;
sur quoi le gouverneur le regarda si
courroucé et le tança si vertement que
le pauvre Syndic prit mal et en mourut.
Teofilo Gay.
Une présence méconnue
« Il y a au milieu de vous quelqu’un
que vous ne connaissez pas, disait Jean
Baptiste au peuple Juif! Ils attendaient
le Messie, et voici il était tout près
d’eux. On le voyait, on l’entendait, on
le touchait, il marchait au milieu d’eux
et on ne le connaissait pas. C’était leur
faute et leur folie. Nous sommes douloureusement surpris de voir qu’ils ne
connaissaient pas leur Sauveur et leur
roi. Mais prenons-y garde ! Nous pouvons imiter la même folie et le même
aveuglement. Nous nous sommes rejouis
le jour de Pentecôte, de la venue du
S. Esprit. Le reconnaissons-nous dans
notre cœur et dans notre vie ? Comme
le jour de Noël, nous avons béni Dieu
pour l’envoi qu’il nous a fait de son
Fils, pour Sauveur, nous avons Jbéni
Dieu, le jour de Pentecôte, de l’envoi
du S. Esprit, Le Fils ne vécut sur la
terre que 33 ans, l’Esprit demeure dans
son Eglise à toujours pour manifester
la puissance du Sauveur ressuscité. Que
Dieu nous garde d’imiter le péché des
Juifs, en refusant de reconnaître que son
auguste présence est toujours avec
nous, et d’obliger un chrétien qui de
loin viendrait nous visiter, à dire tristement: «il y a quelqu’un au milieu
de vous que vous ne connaissez pas ».
I. Qui est ce quelqu'un ? Jésus disait de
lui à ses disciples : « Le monde ne le
voit pas et ne le connaît pas, mais vous
le connaissez. Le connaissons-nous? Jésus
l’appelle un autre consolateur, à la place
de Jésus monté au ciel, qui les avait
toujours consolés par sa présence. Ce
nouveau consolateur devait les enseigner, leur rappeler ses paroles et ses
œuvres, les conduire dans toute la vérité C’est donc une personne divine —
et non .seulement une force, ou influence,
une personne qui nous aime et que
2
nous devons aimer, que nous pouvons
réjouir ou contrister. — Le connaissonsnous ? L’écoutons-nous quand il nous
parle au fond de notre conscience ? Lui
disons-nous : « parle Seigneur, ton serviteur écoute ? »
II. Où est-il ? Est-il vraiment ici avec
nous ? Est-il vraiment descendu du ciel
sur la terre pour y demeurer, et posséder l’esprit, et le cœur et la volonté
de tous ceux qui invoquent sa divine
présence, disposés à Lui obéir à tout
prix, à l’adorer comme Esprit de Dieu
et du Sauveur ressuscité. — Voici la
réponse de Jésus : « Il demeure avec
vous et sera en vous ». L’esprit de Dieu
en nous, voilà le grand don que JésusChrist nous a acquis par sa mort et par
sa résurrection. Voilà pourquoi nous
sommes les enfants de Dieu, pourquoi
nous devons imiter Jésus-Christ, afin
que ceux qui nous entourent voient
quelque chose de la gloire de Dieu en
nous, par notre amour et notre humilité. Ainsi se réalise la promesse : «Je
mettrai mes lois dans leur esprit, et je
les écrirai dans.leur cœur», et je serai
leur Dieu et ils seront mon peuple».
L’esprit éternel est tout puissant en
nous, plus près de noüs que l’ami qui
marche à notre côté, plus près que notre ombre qui nous suit partout, en nous
pour toujours ! C’est en répétant avec
adoration et prière cette douce parole
que' nous en comprendrons la merveilleuse signification. L’Esprit de Dieu
vient plus près de nous que Jésus ne
fut près des Juifs, pendant sa vie terrestre. Ils ne le connurent pas quoiqu’il
fût au milieu d’eux. Quel malheur pour
nous si nous ne le connaissons pas.
«JEn nous» dira quelque chrétien à peine
entré dans la voie du salut. Ces paroles
ne s’appliquent-elles pas exclusivement
aux chrétiens très avancés dans la voie
de la sanctification ? Non 1 l’enseignement de l’apôtre est que le S.E. demeure
dans tous les croyants. Aux membres
indignes de l’Eglise de Corinthe il dit:
« Ne savez-vous pas que vous êtes le
temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu
demeure en vous?» Sa prédication n’est
pas : vivez saintement et l’Esprit de
Dieu demeurera en vous. Mais : l'Esprit
de Dieu demeure en vous, vivez donc
saintement. La première manière nous
Le paradoxe de la réciprocité
{suite)
Mais la société réelle est bien éloignée de cette artificielle simplicité. Il
existé, entre ses membres, des différences de race, de sexe, d’âge, de santé,
d’intelligence, de culture, de fortune,
de classes. Toutes ces différences créent
des dépendances et des subordinations
de tous les genres. Les relations sociales sont d’une complexité inouïe ;
elles varient immensément et dominent
les constructions théoriques du contrat
social. Je ne puis pas traiter tous les
hommes de la même manière ; car mes
convenances changent selon que j’ai à
faire avec mon employé ou mon patron.
Toutes ces conditions préétablies sont
un obstacle à l’absolue égalité des échanges que réclame la règle d’or, à l’établissement immédiat et intégral de la
justice parfaite.
Cette maxime est pourtant un principe directeur de la conduite. Elle tend
à rapprocher les hommes dans la justice, quoique ses applications prochaines
soient franchement utilitaires. Sous sa
*
forme négative : ne fais pas aux autres
ce que tu ne veux pas qu’on te fasse.
conduirait au désespoir, la seconde, est
l’Evangile d’espérance et de force. Mais
toute chute morale provient toujours
de ce que nous méconnaissons la présence en nous de l’Esprit de Dieu.
« Quelqu’un demeure en nous que
nous ne connaissons pas ». Combien notre vie serait toute consacrée à Dieu
si nous reconnaissions sa divine présence en nous. Cette connaissance est
la source de toute paix et pureté et
puissance morale. C’est pour cela que
Jésus a dit : « Il vous est avantageux
que je m’en aille, car si je m’en vais,
je l’enverrai». Il faut que cette promesse soit réalisée dans notre expérience.
C’est cette divine présence qui seule
peut nous consoler de l’absence visible
du Sauveur, jusqu’au moment où il viendra prendre possession de son règne.
Connaissons-nous celui qui est en nous?
(Tiré librement d’un article du Christian).
D. T.
Commémorations de Garibaldi
Le caractère et les dimensions de notre feuille ne nous permettent guère de
retracer ici une biographie plus ou moins
complète du « héros des deux mondes » ;
mais il ne sera pas dit qu’on aura laissé
passer le centenaire de Garibaldi, sans
rappeler en quelques mots la façon dont
on l’a célébré, en Italie et à l’Etranger.
Je dis « à l’Etranger », (car le vaillant
général, qui a passé sa vie à combattre
pour la liberté des peuples, a bien mérité de l’humanité ; et nous ne sommes
nullement froissés dans notre amour propre dTtaliens en constatant une fois encore qu’une gloire si noble et si pure
est nécessairement revendiquée par cette
humanité même. Aussi rien d’étonnant
que les journaux du monde entier, presque sans distinction de couleur, aient
consacré, le 4 juillet, la meilleure part
de leurs colonnes à Garibaldi. Eien d’étonnant que des centaines, des milliers
de discours aient été prononcés en son
honneur, en Europe et en Amérique.
Les Italiens, eux, ne se sont pas bornés à déclarer fête nationale le 4 juillet,
c’est à dire à suspendre toute activité
matérielle et intellectuelle. On a rappelé
à la jeunesse des écoles de tous les de
c’est un système d’assurance contre
la mauvaise foi, la méchanceté, les voleurs et les assassins. Sous sa forme
positive : faites aux autres ce que vous
voulez qu’ils vous fassent, c’est une
méthode pour élargir et accroître les
conditions et les éléments du bonheur.
La sphère d’application de cette maxime
est, à proprement parler, l’utile : que
cet utile soit de l’ordre matériel ou de
l’ordre moral.
Jésus ne s’est pas donné comme le
prophète ou l’apôtre de l’utilitarisme.
Il faut laisser ce titre à Confucius ou
à Bentham. Mais Jésus déclare que la
Loi et les Prophètes se résument dans
cette maxime et il ne renie point ce
substantiel résumé ; il ne s’y enferme
pas non plus, il le dépasse. Car l’Evangile contient encore d’autres maximes
qui sont inconciliables avec celle-là si
l’on ne se résout pas à admettre un ordre progressif de moralité et des sphères
diverses d’action régies par des principes différents. Jésus n’a point plané
dans les airs. Il a vécu sur la terre.
Il a voulu régénérer la société des-hommes vivants sur la terre. Il a reconnu
les formes et les conditions de la vie
sociale. Il a proclamé des maximes diverses et non point contradictoires qui
grés, et au peuple les glorieux souvenirs
qui se rattachent à Gtaribaldi et à ses
compagnons d’arme. Mais l’on s’est surtout appliqué à mettre en évidence le
complet désintéressement de cet homme
unique, sa grande bonté, sa noble simplicité, son esprit de sacrifice. Des hommes éminents ont fait son apologie à la
Chambre des députés, au Sénat, au sein
des conseils communaux et provinciaux,
dans les théâtres, les salles de conférences, ou même sur les places publiques.
Aussi il n’est pas un seul de nos concitoyens qui n’ait eu l’opportunité de
rafraîchir ses souvenirs concernant le
grand homme, si tant est qu’on n’ait souvent appris de nouveaux épisodes, demeurés inédits et venant encore ajouter
à cette gloire déjà si grande.
Notre petite ville de La Tour a, de
son côté bien fait les choses, et l’on doit
dire que le comité organisateur des fêtes
garibaldiennes a été on ne peut mieux
inspiré en invitant le prof. Pio Foa de
l’üniversité de Turin à venir nous parler
de Garibaldi, en sa qualité de garibaldien
authentique. Personne mieux que lui ne
possède à fond son sujet, et les quatre
à cinq cents personnes — autorités, associations et simple public — qui se pressaient dans la Maison Vaudoise, n’ont
pas jugé trop long ce formidable discours
d’environ deux heures où toute la vie
de Garibaldi, du 4 juillet 1807 au 2 juin
1882, nous a été retracée. Il s’agissait
d’une histoire vécue, en grande partie,
assaisonnée de souvenirs personnels et
débitée avec la plus grande simplicité,
c’est à dire sans la moindre trace de rhétorique, ce qui, vu le sujet, n’est certes
pas un petit mérite. M, Eoa a donc doublement droit à notre reconnaissance.
j. c.
CÂ^O]>JIQlfï|
La Tour. La réunion mensuelle des
mères de famille aura lieu, Dieu voulant, le 14 c., deuxième dimanche du
mois, à 2 h. i\2 dans l’Ecole des
Bouïsses.
— M. le pasteur Dupin de Saint-André
a donné mardi soir à VAula Magna une
intéressante et instructive conférence
sur le Tonkin. A l’aide de magnifiques
ont des applications diverses mais qui
se subordonnent les unes aux autres à
un idéal suprême.
Jésus n’est donc pas un utilitaire,
mais il reconnaît qu’il y a un utilitarisme normal et légitime. Le domaine
de cet utilitarisme c’est la civilité et le
négoce, entendus au sens plein et compréhensif de leurs radicaux latins : dvvlitas et negotium.
La civilité comprend ces sentiments
généraux de bienveillance, neutralisés
dans les formes banales de la politesse,
qui rendent agréables ou tolérables,
selon les cas, les relations sociales hors
les affaires proprement dites. « Ne jugez point et vous ne serez point jugés...
Donnez et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure
secouée, serrée et qui déborde, car on
vous mesurera avec la mesure dont
vous vous serez servis ». La bonne mesure c’est la réciprocité parfaite. Celui
qui aspire à la bienveillance du prochain doit donc lui témoigner d’abord
une parfaite bienveillance : faites aux
autres ce que vous voulez qu’ils vous
fassent. Faites-leur encore ce qu’ils ne
peuvent pas vous rendre directement
projections, il nous a fait voyager daii^
les diverses parties de son immense
paroisse (presque aussi vaste que la
France) et nous a fait faire connaissance avec les habitants. L’auditoire a
été particulièrement intéressé en apprenant qu’il y a bon nombre d’Italiens
parmi les membres de l’église dont M.
de Saint-André est le pasteur. Cés
braves compatriotes sont si heureux
quand ils trouvent quelque chose à lire
dans notre langue nationale, que l’orateur n’hésite pas à faire appel aux
Vaudois qui ont des livres, même des
vieux journaux ou revues, dont ils
n’ont pas besoin, les priant de les leur
faire parvenir par son moyen. M. Pons
se chargerait volontiers de les recevoir. Nous trasmettons l’appel à nos
lecteurs qui seraient disposés à y répondre.
Collège. L’examen de licence gymnasiale, terminé lundi matin, a eu un résultat favorable pour 4 des 7 candidats
qui n’avaient pu obtenir la licence sans
examen. Cela fait, en tout, 7 licenciés
sur 10 élèves de la 5 ®. Les trois autres auront une ou plusieurs branches
à réparer en automne. *'
Instruction élémentaire. Les examens
de licence après la 6.“® sont terminés.
Les 9 élèves qui eurent la persévérance
de continuer à être réguliers jusqu’à la
fin des cours ont obtenu leur licence
élémentaire.
Les examens de compimento ont lieu
pendant cette semaine. Les candidats
(comprises plusieurs jeunes filles de
l’Orphelinat Vaudois) sont au nombre
de 75.
Les examens de maturité commenceront probablement lundi prochain 15
courant à 8 h. dans l’école de V. Ulivà.
m
Saint-Jean. Jeudi 4 courant à 4 b.
dans la Salle Albarin à la Maison Vaudoise eut lieu la Commémoration de
Garibaldi et la distribution des prix
de Bible.
L’Assemblée était assez nombreuse
car les élèves de nos écoles y étaient
en bon nombre et pas mal d’adultes
les entouraient comme d’un cadre. ^
Le pasteur de Saint-Jean parla pen- ^
dant une heure et demie racontant aux
grands et aux petits la vie merveilleuse
et immédiatement, avec la certitude que
d’autres vous tiendront compte de cette
sage compassion, que Dieu lui-même,
à défaut des hommes, vous en saura
gré, car il est le garant suprême, de
toute œuvre bonne.
Nous n'insistons pas davantage sur
ces applications de la règle d’or. Elles
sont trop claires et trop généralement'
admises pour qu’il soit nécessaire de
les justifier. Nous ne croyons pas dénaturer le paradoxe de la réciprocité
en lui cherchant encore d’autres applications dans un domaine qui passe pour
inférieur ou étranger à la moralité : le
négoce.
Le négoce, dans son acception la plus
étendue, comprend tous les échanges
de services. Toute activité qui a pour
objet prochain un intérêt pécuniaire est
du négoce. Cet intérêt prochain est
subordonné à une fin, il peut se traduire en intérêt vital : conservation de
ma vie ; en intérêt domestique : élever
ma famille ; en intérêt moral ; me rendre meilleur ; en intérêt politique ; respect de ma liberté ; en intérêt philanthropique, etc. Ces fins légitiment l’utilitarisme et l’ennoblissent. A ce titre,
le médecin des pauvres, quand il est
payé par la commune ou par un co-
3
^ 3
»
de Graribaldi... et nos élèves en auraient
VXilontiers écouté encore davantage.
M. le prof. Rivoir ajouta quelques
mots pour remercier le conférencier au
nom de l’Assemblée ; après quoi vint
la distribution des prix décernés par
le Consistoire aux élèves qui se sont
le plus distingués cette année à leurs
écoles dans la leçon et à l’examen de
Bible. Il y a eu 41 prix décernés, répartie entre toutes les classes de nos
écoles communales et toutes nos écoles
de quartier.
Nous avions le plaisir d’avoir parmi
lîèus entre autres M. le pasteur Hugon
de l’Amérique du Sud.
La fête se termina par le chant d’un
cantique.
— Dimanche dernier le Culte au
Chabas fut présidé par M. le pasteur
David Peyrot.
Rappelons que le culte dans le vieux
temple historique du Chabas a lieu
chaque Dimanche à 4 h.
Turin. On nous annonce le mariage,
célébré le 6 courant à Rome, de M.
Edgardo Malan, fils de M.me Veuve
Louise Malan-Peyrot, avec M.lle Béatrice Filippini. Nos cordiales félicitations.
NoüYelles et faits divers
Le 15 juin mourait à Florence
M.lle Louise André, sœur du pasteur
de l’Eglise réformée, fondatrice de la
Casa di Lavoro e di Reden&ione. Convaincue que raumône telle qu’on la
fait dans la rue a pour effet', d’encourager le vagabondage plus que de soulager les vraies misères, M.lle André
fonda la Casa di Lavoro en 1902 dans
le but de réprimer la mendicité et de
secourir les vrais pauvres. Elle donnait aüx indigents des bons donnant
droit à trois heures de travail payé
à raison de 15 centimes l’heure pour
les adultes et 10 pour les enfants. 150°
de ces bons furent distribués pendant
l'année 1904-05. En 1905 elle transforma
la Maison en Casa di Lavoro. e di Redemione pour recevoir les malheureux,
jeunes surtout, qui sortaient de prison
ou étaient en dahger d’y entrer par
l’état d’abandon où ils se trouvaient.
40 de ces malheureux furent reçus en
mité, le pasteur salarié, car l’autre est
encore une rareté, le poète qui vend
les sublimes productions de son génie,
le peintre qui expose ses tableaux en
des salons qui sont des salles de vente
font du négoce, comme l’homme de
peine, l’artisan, l’agriculteur, le commerçant, l’industriel, l’avocat ou le maître d’école. Toutes ces activités ont
une face commune : le négoce. N’ayons
pas honte de le reconnaître, car tout
ouvrier est digne de son salaire, — mais
il y a négoce et négoce.
Qui osera affirmer que la règle d’or
n’a rien à voir avec le négoce P Qui
osera dire qu’elle ne contient point tous
les éléments de la justice commerciale
qui est un rameau de la justice sociale?
1= Est-ce ç^ue cet universel état d’esprit
qui porte à croire qu’en matière d’affaires le monde est plein de dupeurs,
et que la seule manière de n’être point
dupé consiste à se ranger parmi les
dupeurs, n’est pas réprouvé par la maxime : faites aux autres ce que vous
voulez qu’ils vous fassent?
Des hommes d’affaires ont compris
tout le merveilleux profit de l’honneteté
commerciale., ^Is appliquent la maxime
de Jésus par pur calcul financier. Ils
n’en sont pas meilleurs. Mais leur calcul
1905-06. M.lle André vivait au milieu
d’eux et leur prodiguait, avec les soins
matériels, l’affection et la sympathie
chrétienne, cherchant à les conduire au
Sauveur.
— Le projet de loi constitutionnelle
sur la séparation de l’Eglise et de
l’Etat à Genève, soumis au vote populaire, a été accepté par 7656 oui
oui contre 6822 non.
— L’Eglise Méthodiste de France,
qui a eu son synode à Paris du 20 au
27 juin, compte 30 paroisses avec une
quarantaine de pasteurs. De plus, elle
entretient une importante^,œuvre missionnaire en Kabylie et assure encore
les cultes parmi les nombreux protestants de la vallée de Bougie.
— Le Parlement de la Finlande
compte 19 femmes, parmi lesquelles une
sage-femme et une cuisinière.
La Hollande vient de prendre
une série de mesures pour restreindre
l’alcoolisme. B n’est plus toléré qu’un
débit par 250 hab. dans les villes de
moins de 10.000 hab., un par 300 dans
celles qui ont moins de 20.000 hab. etc. ;
et un pour 5000 dans les villes audessus de 50.000 hab. Il est en outre
défendu de servir de l’alcool aux personnes âgées de moins de 16 ans.
— Le Jury appelé à régler les différends entre l’Eglise Libre et l’Eglise
Libre Unie d’Ecosse a enfin publié
ses conclusions définitives. Sur 1.107
propriétés et églises en litige, 115 ont
été assignées à l’Eglise Libre et 941 à
l’Eglise Libre Unie. Dans 30 cas, où
'il y avait plus d’une bâtisse, il y a eu
partage ; dans 20 cas les propriétés étant
privées ont subi différentes assignations,
sauf 9 qui sont encore en suspens.
— Antony Cranstock est à la fois,
dit la Vie Nouvelle, un des hommes les
plus méritants et les plus exécrés de
New-York. Depuis le mois d’avril il
a pourchassé la littérature obscène
et a découvert 130.000 brochures et
Il7.000 circulaires de ce bord. Il en a
détruit des dépôts entiers et fait condamner à la prison les éditeurs. En
mars, il a fait anéantir deux tonnes et
demies de cartes postales et de photographies et des caisses pleines de drogues préparées dans un but criminel
et 27 condamnations à plusieurs années de prison sont intervenues.
est habile et justè. Si on la mettait sérieusement en pratique, on verrait disparaître des relations commerciales cet
état d’universelle défiance, de marchandage préjudiciable aux intérêts matériels
comme aux intérêts moraux de l’humanité. Un puissant essor serait donné
au négoce. Sa fonction éducatrice de la
société apparaîtrait en pleine lumière.
Tous les sentiments de confiance, de
bienveillance contenus, refoulés, anéantis par le terrible et déloyal combat de
la vie, jailliraient avec force. Un de
ces lourds poids qui écrasent l’humanité
serait supprimé et on la verrait s’élever
d’un vif élan vers la vie meilleure.
En considérant, à cette même lumière,
la condition générale des salariés et les
relations sociales qui font les salariés,
est-ce que la règle d’or ne contient pas
les germes d’un ordre économique nouveau ? Le régime économique sous lequel nous vivons n’est-il pas celui de
l’exploitation à outrance du travailleur,
par le fait de ce que l’on appelle la
loi d’airain des salaires qui réduit un
grand nombre d’individus au salaire de
famine ? Quel nom donner à ce régime,
sinon celui de tyrannie économique ?
Nos ancêtres ont sapé et renversé en
quelque mesure la tyrannie politique.
—^ Il y a quelque temps, les protestants de Monte Alegre, au Brésil
étaient affligés par l’incendie de leur
temple. La cause en étant suspecte,
l’enquête conduite par le procureur a
prouvé la culpabilité du vicaire de S.
Vincent, aidé de deux complices. Cela,
ajouté à l’auto-da-fé de Bibles et à
l’assassinat de José dos Santos, montre
à quelles armes le papisme brasilien a
recours contre la vérité ; mais cette
dernière finira par triompher de toutes
les forteresses.
Une Union chrétienne, la première
de ce genre, peut-être, à été formée
parmi les élèves de l’Ecole de guerre.
Elle se rattache à l’Union chrétienne
de Monte Alegre.
Ouvrages reçus
Dott. L. Meille. Rendiconto clinico
statistico dell’Ospedale Evangelico
di Torino. Torino, Unione Tip. Editrice, 1907. (Pagg. 32 in-8°).
Minerva.
Sommario del numero 31.
Rivista delle Riviste: Ciò che si deve
fare per assicurare la pace universale Medici d’una volta e medici d’oggi - I
partiti politici nella Cina - I partiti reazionari in Ispagna - Trafalgar e Tsuscima
- L’opera di Andra Theuriet - L’Africa
come territorio per colonie. — Questioni
del giorno: Giuseppe Garibaldi. — Spigolature. — Fra libri vecchi e nuovi. —
Rassegna settimanale della stampa. — Copertina.
Nouvelles publications de l’éditeur HoeplL
Prof. Alberto Savagni. Figure grammaticali, a complemento della grammatica
greca latina e italiana — Un voi. di pag.
viii-308. — Ulrico Hoepli, editore, Milano 1907 — L. 3.
G. Eoda. Manuale di floricoltura
— Cultura delle piante e fiori e descrizione
delle principali — IV edizione riveduta
e ampliata di pag. viii-249. — Ulrico
Hoepli, editore, Milano 1907. — L. 2,50.
Oscarre Giudici. Ricettario per le
Industrie Tessili ed affini. Matematica - Chimica - Meccanica - Telai meccanici - Tecnologia - Lana - Cotone
mais ils ont laissé debout les bastilles
de la tyrannie économique ; et il s’en
édifie chaque jour de nouvelles et formidables.
La règle d’or condamne irrémissiblement la tyrannie économique. Elle substitue à ce régime inique le régime de
la solidarité économique : faites aux
autres ce que vous voulez qu’ils vous
fassent. Le paradoxe de la réciprocité
doit embrasser tous les échanges de
services ; il exprime la doctrine économique et sociale de l’Evangile, ou bien
l’Evangile est sans valeur sociale : c’est
un système clos et utopique d’idées qui
s’adressent à quelque irrationnelle faculté de l’homme sans application dans
ce monde sublunaire. Non, cela n’est
point. La règle d’or est le grand, l’unique critère de la justice sociale. Elle
doit régir tout l’ordre des relations sociales. Elle impose une transformation
profonde du salariat ou des modes de
la répartition dü revenu du travail. Nul
doute que celui qui réclame une application littérale et servile de ce précepte,
dans lequel il voit une règle brutale
de partage égalitaire des bénéfices, n’aboutisse à l’absurdité et au crime. Mais
celui qui saisit dans la maxime un principe idéal de justice, dont il cherche à
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- Lavatura delle materie tessili - Sbianca
- Carbonizzazione della lana - Oliatura
delle lane - Cariche delle sete - Imbozzimatura dei filati - Tintura - Impermeabilizzazione - Incombustibilizzazione - Apparecchiatura - Finissaggio - Rupulitura
delle stoffe - Pulitura delle macchine Inchiostri - Adesivi - Macchie e smacchiatori - Vernici - Cementi - Ricette diverse. — Un voi. di pag. 250. — Ulrico
Hoepli, editore, Milano, 1907. — L. 3,50.
Dott. G. Ciapetti. L’industria tartarica — Un volume di pag. 280 con
52 illustrazioni. — Ulrico Hoepli, editore,
Milano 1907. — L. 3.
Dott. Giov. Batt. Franceschi e Gius.
Yenturoli. Conservazione delle sostanze alimentari — IV edizione,
interamente rifatta di pag. xli-231. —
U. Hoepli, Milano, 1907. — L. 2.
Estetiea. Lezioni sull'Arte, professate
da Mario Pilo nell’Università di Bologna
Bologna — Voi. di pag. xiv-286. —
Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1907 —
L. 2,50.
SOTTOSCRIZIONE
ÄL FONDO "MÄTTE0 PROCHET,,
PER
SCUOLA MAESTRI EVANGELISTI
(Dodicesima lista).
Somma precedente . L. 8153,97
Sig.V. Alberto Costabel, pastore » 100
Signora Margh. Costabel-Cramer » 100
Sig. Giov.E.Meille,Campobasso» 10
Sig. R. dandola, Nopoli, H vers. » 4
Sig. Enrico Corsani e famiglia,
Chieti.....................» 20
Sig. Donato Salerno, colportore » 5
Signora Teresa Hopkins-Testa, »
Chieti................ . » 5
Sig. Giacomo Longo, pastore,
Firenze....................» 100
Sig. G. G. Ribetti, pastore.
La Salle...................» 50
Sig. Giulio Bonnet, pastore,
'Courgnè...................» 25
Stazione di Viereng ...» 2,50
Sig. A. Pétavel, Lus. S. Giov. » 5
Totale . . L. 8580,47
se rapprocher, par les formes les meilleures de la coopération ou d’un certain collectivisme, en tenant compte de
toutes les circonstances de fait, celui-là
est un serviteur de la justice et travaille à la rédemption économique de
la société.
En étendant au négoce ce précepte
dont on a trop longtemps restreint les
applications au domaine de la civilité,
nous ouvrons un champ immense à l’action de l’Evangile. L’Evangile pénètre
déjà dans ce champ, depuis fort longtemps, par des voies indirectes, mais il
n’y règne pas en maître, du moins il
n’y dicte pas sa loi à haute et intelligible voix. La conscience chrétienne a
mis dix-huit siècles à reconnaître l’iniquité profonde de l’esclavage. Nous
pouvons légitimement espérer qu’elle
commencera bientôt à s’ouvrir à l’intelligence du point de vue évangélique
sur les échanges de services et qu’elle
reconnaîtra tous les devoirs de solidarité économique qui soiit fondés sur la
règle d’or. (à suivre).
Ab. payés et non quittancés.
1907 : Michel Rostain, Gréoux ; P. Hugon, ancien, La Tour; E. Jahier, past. ém., Aoste ;
Matthieu, Pietramarazzi.
A. Rivoir, gérant.
4
Ív*
1
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A parli.- da 1" Janvier 1907 o„ esl prié de s'adreeeer exclusivement à l’administration d7 la TIPOGRAFIA ALPINA, Via Arnaud N» 31, p«„
tout ce qui regarde les annonces, remerciements ou communications payantes, a insérer sur L Echo des Vallées._____________
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dell’ estero ;
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» del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società indu
striali, Enti diversi, ecc.;
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SCONTA Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, eWarrants;
APRE Crediti in conto corrente e accreditamenti all’interno e all’estero per importazioni ;
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AVVERTENZE:
Si concedono pure abbonamenti trimestrali e semestrali. — Agli utenti cassette chiuse vengono pagati gratuitamente i “ coupons „ e titoli estratti, esigibili a Torino.
L’impianto può essere visitato in tutti i giorni feriali dalle 9 alle 12 e dalle 14 alle 17.
if
® ■
COMUNE DI PRAROSTINO
Avviso di Concorso
ai
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&
E aperto il concorso al posto di maestro
elementare di 3® rurale maschile, con
sede in S. Bartolomeo di questo Comune,
al quale va annesso lo stipendio minimo
legale, oltre ad alloggio e giardino.
I.o stipendio sarà pagato a rate bimestrali.
Il tempo utile per presentare le domande,
corredate dai documenti prescritti dall’art.
128 del regolamento generale per l’istruzione
elementare 9 Ottobre 1895, scade col 31
Luglio corrente anno.
L’eletto dovrà assumere la carica al
principio dell’anno scolastico 1907-1908.
Prarostìno, 31 Maggio 1907.
Il Sindaco
Bonin.
N. 236 — Pinerolo, 6 Giugno 1907.
Nulla osta
B R. Ispettore, E’.'" Pochero.
3