1
Année Neuvième.
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PRIX D'ABBONNRMBtlt PAR AN
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ÈCMO DES VALLÉES VAUpOISES
■1
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li ili'l'l 1:1! lì[i
•j l’pii•r/ii!j;'®Oi3q»W>»l**e--i , i( ! '
' Dépu|àtioès‘étrangÈr'cè ad Synode'dè 1863.i
— àôrreipdiîdéiée^’— fraterdéÌie ■
— Ees Vaùàóis'flè Càiabre.. ■—■ Ght^oiiiifUi!
vaìidoise. — Pensée. !
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I OèpuMttDSi ébaugèies an
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Piiist. Berììah'P; d§ Mens :
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lili !
Je suis ému en rde trouvant du
sein du Synode Vaudois, moi deiscendant des CamisaiMs , nâMans leur
pa y sr' A (r àtMi-M*îitÎ f eu pïé "dA m a r ly rs|
je salue un peuple de martyrs.
A Mens- j’ai succédé à André Blanè
qui était des vôtres. Nefî a fondé
l’école normàlè'de Mené', Blànc l’a
organisée; tou^ deux,lui;ont imprimé
ce idaolïet, .de la foi. évanfèlique que
¡nous nqus efforçons de lui çonsery.er;
: Le Synode de la 20?* circonscripUpd
que.je représente, ,co.thp,r.end,cinq.|CorisiftogialeiS qui longent votre frontière;.
Notre église réformée n’est pas unie
îÿÿTr '>î<n.. Viq ri oj, ••(!!* ^lioiei'iR >.'>b
coninieda vôtre; aussi .vos discus^ns
1 sént- fei 1 es pfu9 'pratiqué i tiindiSo -.M® ®
ilds nôtres sontencoffeiplutilhéotdques.
Noosfcômptdns .sur voti» .syfipptHÀoJ’eivprîme le;ivœu ,que. vouS; epvqypz
un représentant de voire èBlPlS.Î à
ttolïn»'piîOchaiti Synode,{ft«iiâîie?-yous
erivaiiir deitplusyen plus îvotreipiitiie
î iwjur'ila conquéripîài J.ésiis-6brislK! ■.
>1) SRI.ii Lii; 'itrp
Fa^tr.Lopis de Rari^;,,i,j^'j
Je viens vous exprimer la sympathie
1 de Hèigl'iSieiluthériennndeiPafisdL’enytenlBO.'est facile, entre naUs.;n Je me
réjouis d’avoir vu à liœuVPeviaii milieu
de vous, l’organisation ¡Synodale,: iqui
é&t!le -vrai goiwernement de l’Eglise,
tibissanP l’autorité à .sla < iliberlée Jîai
èonsiBté aussi srunion dans la' doctrine
évângéliquei G’e&t en' elle ¡que-.vos
pères ont trouvé le secret,'deülêjur
fidélité. Que Dieu vous conserve ce
bien •suprême ; Puniôlï d-àns'^^a foi. Je
,jfeus le .prjx, de; c,e bien,fait (parqeque
.^nou'^,,.,l’avons f dftns,,,piperò,. de
,Parif|.;.NOjUs prêAÔfins'Ièp,ymilÎes doctrines; de, la; Confeçsion; d’Àu,g^bo.uj^g.
‘.C’est ,poj^.,a,ffîrniet;. j’,nnitè.,id^^ la
foi que notre Eglise s’apprête a'célè'
2
.306
bper le 400”* anniversaire de la naissance de Luther, ce héros de la foi,
honoré de tant d’injures. Luther n’est
pas seulement l’homme d’une église;
il appartient à la chrétienté évangélique toute entière. Vous vous joindrez
à nous, non pas pour glorifier l’homme,
mais pour remercier Dieu d’avoir
donné à son église ce gran réformateur.
Si Dieu ae nous donne plus aujourd’hui'de tels hommes, sachons nous
serrer autour de celui par qui Luther
a pu tout ce qu’il a pu.
Pasl. Appia de Paris:
Je vous parlerai d’affaires. Le Comité
des Missions que je représente a reçu
communication de ce qui s’est passé
à votre dernier Synode. M. Weitzeefeer
est maintenant à notre service. S’il
n’est pas encore parti c’est à cause
de lu guerre civile qui a éclaté à
LêHhéi i'
Le Directeur de la maison des
Missions a visité nos églises du Lessoul'ô et en a remporté la conviction
que nous accomplissons au Sud de
l’Afrique une œuvre sérieuse quoique
difficile
M. Goillard est résolu à partir pour
le Zambèze. Nous ne savons comment
cette nouvelle entreprise sera soutenue,
mais elle s’accomplira.
Je vous salue au nom de notre
Comité. Puissions-nous tous travailler
à ajouter une page à l’histoire des
missions commencée dans les Actes
des Apêtres,
Past. Thèophilb Malan:
Je vous apporte les salutations de
la Société Evangélique de Genève et
de la Société pour la Sanctification
du dimanche. Celle-ci désire que
l’église vaudoise prenne à cœqr la'
cause du dimanche. M. Deluz désirerait voir adopter la proposition
qu’il fit l’an dernier que les pasteurs
prêchent une fois par an au moins
sur le sujet.
Vos députés auront toujours leur
place dans les assemblées de la Société
évangélique. Elle a ifi stations en
France, 8 stations balnéaires. Le
département de théologie désire être
rappelé à votre souvenir.
Aux allocutions des députés d’églises
sœurs ou de sociétés chrétiennes, le
président du Synode a répondu brièvement en exprimant à ces frères et
par eux aux églises qu’ils représentaient, les sentiments d’affection et
de reconnaissance de l’Eglise Vaudoise ainsi que les voeux qu’elle forme
pour leur prospérité croissante.
Nous aurions désiré donner aux
lecteurs du Témoin un résumé du
récil que le doct. Muston nous a fait
de son exil en 1835; mais comme
il serait dommage do le gâter, nous
préférons prier le doçt. Muston de
vouloir bien le rédiger pour les lecteurs du journal qui ne manqueront
pas de le goûter.
Cotrespottbjittce
.. 21 septembre 1883.
Mon cher Monsicnrf
Cette fois je ne veux pas même
essayer de m’excuser d’avoir été si
longtemps sans vous adresser le moindre mot, malgré les invitations réitérées et très pressantes que je confesse avoir reçues de vous. La seule
3
-307
chose que jé puis dire c’est que,
précisément lorsque vous avez été indisposé, j’étais moi-même très occupé,
ou peu disposé à écrire, ce qui pour
moi est un vrai travail. — Quoique
vous ayez:, je crois, plus de connaissances en agriculture que plusieurs
de vos honorables collègues, ce qui
ne nuit en rien à l’œuvre bien plus
excellente du ministère évangélique,
n’ayant jamais exercé vous-même celle
profession, vous avez peut-être delà
peine à vous représenter à quel point,
pendant l’été et l’automne, les travaux se suivent et se pressent sans
interruption, en sorte que l’agriculteur qui n’en veut négliger aucun
pousse un soupir de soulagement
lorsqu’arrive .ie samedi soir. — Vous
pourriez probablement en dire autant
des fonctions pastorales, dans nos
grandes paroisses, et lorsque le cœur
du pasteur est plein de zèle pour la
gloire dé Dieu et d’amour des âmes;
avec celte différence pourtant que,
lorsque je pousse un soupir de soulagement à la fin d’une semaine de
travail / il en pousse un parfois d’abattement et d’angoisse à la pensée
des travaux du dimanche.
Mais à ce propos, je veux vous
confesser-que, tout en éprouvant une
respectueuse sympathie pour les ministres de la parole et en priant pour
eux, je niai jamais eu d'inquiétude
à leur sujet. Car de deux choses
l’une ; ou bien ils sont d’humbles et
fidèles’ ambassadeurs de Jésus-Christ
et dans ce cas ils n’ont pas à se
mettre en peine de ce qu’ils auront
à dire; cela leur sera donné. Ne pas
se mettre en peine ne veut naliq’cllemcnt pas dire, ne pas se préparer
par l’étude et la prière. Ou bien ils
ne sont que leurs propres représenlanls, se prêchant eux-mêmes, sou
cieux d’être appréciés,, admirés et,
loués; et dans ce cas il est bon qu’ils
soient inquiets d’abord et humiliés
ensuite. Il peut encore arriver, (que
Dieu nobs eri préserve!) qu’un ministre de la parole soit simplement
un mercenaire, inquiet non pas du
salut des âmes, mais de son poste
et du salaire qui y est attaché. Mais
alors je ne me représente pas. qu’il
ait tant travaillé pendant la semaine,
qu’il soit bien fatigué à la fin du, sh
xième jour. Il aura eu tout le temps
de préparer son sermon, ou son improvisation , et aucune inquiétude ne
viendra troubler son sommeil.
Je suis, selon mon habiludo, allé
un peu plus loin que je nq le pensais d’abord dans celle cptnparaison
entre les occupations de l’agriculteur
et celles du pasteur; je l’aj fait cependant en ayant constamment de-t
vant les yeux l’objet principal de ma
lettre, et j’y arrive enfin.
Cette année encore; jlai pris d’avance mes mesures pour pouvoir assister, au moins deux jours,ji notre
Synode, et j’y ai entraîné mon ami
François.
Comme nous n’avions pas l’honneur
d’y être délégués par notre paroisse,
nous avions plus de liberté dans nos
mouvements, c’est-à-dire, que nous
pouvions sortir sans scrupule lorsque
¡’assemblée ne s’occupait pas de choses intéressantes et à notre portée.
Je veux tout d’abord faire, une remarque qui ne plaira peut-être pas
à plusieurs. A certains moments, et
même pendant des discussions qui
nous paraissaient importantes,,il y
avait plus de membres du Synode
dehors que dedans. Les plus assidus
ont eu environ sept heures par jour
de séances; les autres à peine la
moitié. Or ih me paraît que leç, d^-
4
,308
■ rtJVAAA/' >y“J^Ad•^J^^U%í^AJNI\#VW^J\/WWVW^
pûtes (ÿrtt’le devoir de suivre avec le
plitsifpâttA %0ÍH tous les débats, soit
afin' d’être 'eux-mêmes au courant de^
la> tnafche de TEglise et de-'ses^différéhtêS 'eeuvrés', soit ¡afin d’être en ¡
é'ïàt'de donnei' à leurs, commettants
toits les renseignements qui leur serdnt'idefnandés.-.'inr- ■ !■ f:.!...
^Ouantf afiM pasteurS'!et ministres,
dont' quelques' uns sont bien j.euneS
encére P et ^ otll^'énqoié 'passablement
à 'àp'lirendrei, ‘ils ont la'î plusestríele
oblígalión de donner'ii tous l’exemple
de"I’exaciitudé; et à ¡ bassemblée, le
concóúrs dé leurs lumiéres'et de leuri
expérience. “ J’exprimé très librement mon bjtinion jtareeque moi
aussi |e prends üh 'Vif intérêt à la
prospérité de notre Chère Eglise.
‘ Une autre impression plus pénible
encoré,' que nous avonsi reçue et emportée, léoh'ami et moi,' des deux
joürriéêà que nous! avons' passées au
Synode, c’est Îa 'craîntê que les questions persûbnelles ne finissent, si on
ne se MtO'pày'd^ÿ remédier, par gâter
erttièi'ement' rios'âssembléêsv où tous
deVraifen't' në' recéVoîr que'de l’édification. Je sais bien qu’il y a des gènS
qiVî'rie sont pleins que d’éux-mêmès,
erqüíV''si"ótí yodlait bien leur’compliîife,' feraient^ hén marché de tout
lé' réstépeomme' il y ‘en ’ ii' qui font
ùpposiiidh ' à t'oül' ëè' qu’ils ifont pas
prqp0ké"'éhx-m.'êmes, ou qü’ils ont
proposé 'lé' V'eil'le.' Mais' ti’y 'attrail-il
pas tih' dùéble ■’moyen de prévenir
urté énbrme''perté'idc temps et''dès
discussions' ’irntantefe ? Je ' supposé
'qé‘un''‘'évá'ngéíisie 'bróie - avoir à sè
pláindre'‘du Comité'"qùi' l’emplbiei
qÜ’iln'^pMeür,' Oti On si'mple'membre
de’PE'éliSèy âit'dés grîëfs k élevèr contre
là'Îahl'é, 'lè''COnsèîî dé Théologie, oU
là_ 'Cériïmissioit''des 'Hôpitaux. Ne
pôurràît-dfi’pâisàValit' Couvériute du
e, examiner ces plaintes et ces
gdéfs'en assemblée restreinte,'composée des plaignants, de l’administration inculpée! et de quelques amis
choisis d’un commun accord ? Neuf
fois sur dix, la difficulté serait'levée
et la quéslion personnelle vidée d’une
manière équitable, et- si'!quelqu’un
était assez mal avisé pour refuser de
se spumellre à cet arbitrage] if Saurait d’avance comment le Synode accueillerait ses plaintes."' 1 "l'î
Dans ces que je vais; ajouter' à"ce
sujet je déclare que je ne prétends
pas être bien compétent. Pour ne pas
perdre un temps précieux et après
avoir prudemment écarté "les questions! personnelles, Ip présidence ne
pourrait-elle pas'couper court ü ces
interminables discussions dans les!quelles certains orateurs,'jplus loquaces qu’éloquents, répètent quatre
ou Cinq Ms, sous des* formes à 'peu
près identiques y les mêmes arguments plus' d’une fois réfutés?
N’allez ’ pas croire après cela qüe
je n’aie pas beaucoup jouiipendant
ces deux jOui'S passés ; à La Tour et
à peu'près toujours dans'l’assemblée.
Vous savez que c’est la séance, de la
réception des députations étrangères
qüî m’intéresse plus particuliêremetit.
J’àurâ'is voulu voir encore ürte fois
la noble figure du vénérable docteur
Stevvàfl ; j’ai entendu avec'peine qu’il
était’ retenu, à Londres j ' ■ je crois ;
par 'là'''moft d’un frèrel 'J’ai ouMiè
lés'hbms de la plupart des députés',
mais je me souviens de ceux du'doctéUr Blaikie et du fils du feu docteur
Güthrie. Je pense que jc ' lirai dans
le'icompte-réndü du Synode uii 'résumé dé leurs discours*, ce qu'i' 'mè
rafraîchira la mémoire. Ce que j’ai
refemi' et qui. m*h beaucoup amusé',
c’est un mot de M; Guihrie, ou'‘de
5
' VW»JNJ\/\/w Ni* W W '
.»>309 _________
quelqu’un autre, mais qu’il a fort
heureuséfflenl ap'pliquc. Ceux qui,
Eglises ou individus, se glorifient de
leur passé et de leurs ancêtres, sqnt
comme la pomme de terre dont la meiE
lente partje, ou la seule bonne est sous
terrei tandis que ce qui se montre
au dehors n’a ni valeur ni saveur.
— N’est-ce pas ce que nous somtnés
tentés de faire, nous Vaudois dont
le passé est si glorieux et dont le
présent y répond si peu ? t
' Maintenant 'qîië ’ j’ai commencé je
crois que je pourrais continuer encore quelque temps, mais je m’arrête et me'dis,
. , , Voire dévoué
: Jacüues.
Salulalion fraternelle
De la part du Synode provincial
de ta province Britannique de l’Unité
dès Fi’ères, assemblés à Fulneck (Angleterre) en juillet 1,883, aux représentanls. de ,l’Eglise Vaudoise.
Chers frères en Christ ,
En souvenir des antiques relations
entre l’Eglise des Frères Unis (ou
TJnitas Fratnm) et l’ancienne EgliseMartyr des 'Vallées dans les premiers
jours demos anciens frères de Bohême,
et des communications entré leS re.présentants de notre Eglise renouvelée dans la personne du comte de
Zinzendorf et de Cossart — lui-même
d’origine -vaudoise:, — stimulés par
je renouvellement récent des commnnications frâternelies' entre nous et
vous à l’occasion de la célébration du
Jubilé missionnaire de notre Eglise,
l’année dernière, par la visite de
notre frère votre délégué, le professeur Comba; ,
Nous .désirons par la présente lettre
vous envoyer nos cordiales, et |fraternelles salutations, à vous no? cbeys
frères en Christ de l’Eglise Vaudoise
d’Italie. ,11.
Comme église-soeur dans , la foi
apostolique de nos pèi;es, da,ns. les
liens historiques d’un amour , mutuel
et d’une mutuelle estime, — en sympathie, comme compagne de martyre,
dans les anciens jours, pour la .pure
vérité de Christ notre Seigneur, —
comme persévérant dans le tçmp?,
présent, dans la même foi, et’en
somme, dans les mômes principe^i
de gouvernement ecclésiastique, étant
diligemment appliqués ,à la. grande
cause de l’extension du règne du Rédempteur, et étant parliculièreraent
désireux de cimenter les liens d’amour dans la grande fraternité des
disciples de Christ et de ses Eglise?
— nous vous tendons la main droite
de la communion fraternelle et de
l’amour, et nous vous assurons de
notre ardente prière pour que la présence et le pouvoir du seul chef, de
l’Eglise soient vus et sentis dans votre
propre vie spirituelle et daps yplre
avancement en toute sainte activité,
et soient manifestés dans la poursuite
heureuse de tous vos travaux coippie
Eglise. Et en môme temps nous, dcr
mandons vos prières en notre faveur
afin que nous aussi noiiSj puissions
persévérer dans la doctrine et la cnnir
munion des Apôtres, dans la fiiaction
du pain et dans la prière,, iifln,,que
dans toute noire vie ecclésiastique et
dans notre œuvre, nous,, puissions
toujours être reconnus comme une
véritable portion de l’Eglise universelle, et que nous soyons bénis en
recevant dé plus en plus le pouvoir
6
-.,.310.
' <^/^^r^J*/^«.^^r\/Sí'>^A/v^í■ n >\i
d’en haut pour relenir et manifester
la doctrine salulaire de la Croix de
notre Sauveur et maintenir la vraie
discipline d’une Eglise pure, et que
nous soyons des instruments pour
répandre le nom béni dé Jésus notre
Sauveur et notre chef dans les contrées ténébreuses de la terre, tout
en poursuivant l’établissement de sa
sainte religion dans nos propres contrées.
Nous vous assurons de notre profond iiïlérêt dans votre œuvre d’Evangélisation et d’extension dans votre
propre pays, et surtout nous nous
réjouissons devant le Seigneur de ce
que l’esprit de consécration à l’œuvre
de la rai-ssion étrangère s’est réveillé
parmi vous; nous demandons à Dieu
que cet esprit se fortifie et se répande
dans toutes vos congrégations, et
cela, pour la gloire de notre Seigneur
et pour la bénédiction de votre propre
Eglise; car nous pouvons vous certifier par notre propre histoire qu’une
telle œuvre en faveur des païens éloignés , apporte pouvoir et vie à l’église elle-même. Puissent plttsicurs
d’entre vous se sentir la vocation et
l’aptitude à suivre les traces de votre
dévoüé frère Weilzeeker.
Que le Dieu de paix soit avec vous,
chers frères, que l’esprit de vos héroïques ancêtres vous anime, que le
grand Chef de l’Eglise préside toutes
vos assemblées, que l'Esprit de sainteté et d'amour soit répandu sur
vous.
Nous vous prions de vous souvenir
de nous dans votre amour et dans
vos prières.
Au nom du Synode de la province
Britannique de l’Eglise de l’Unité des
Frères.
W. Taylor < '
Président du Synode.
Les Vaudois de Calabre
Voici comment Pierre Gilles (cet
historien que l’auteur de ITsrae! des
Alpes et tant d’autres avec lui placent
au premier rang pour son exacliliule,
son impartialité et sa modération)
raconte l’origine des colonies vaudoises de la Calabre:
«Ce peuple chrétien des Vallées,
après l’arrivée des Lyonnais èW icelles
(qui fut environ Pan mille cent soixante cinq) multiplia'tellement, qu’en
moins de cent et cinquante ans, il
s’y trouva trop à l’estroit, et en
nécessité de chercher demeure ailleurs
pour une partie de leurs familles. Par
quoy un bon nombre d’icelles s’en
alla en Provence où elles édifièrent
Cabrières, Mérindol, Lormarin et autres
villelles et villages. D’autres allèrent
habiter ès vallons de Paesane, Prayillelm, Biolels et Biétoné au Marquisat
de Saluces, d’autres encore à Méane
et Mathis dans la vallée de Suse.
« Mais les plus notables peuplades
qui en sortirent 4‘urcnl celles qui
s’allèrenl loger en Calabre, Aponille
et lieux circonvoisins ». Gilles nous
dit que dans les Calabres les vaudois
obtinrent à des conditions fort avantageuses « une grande eslendue de
terroir fertile en fout. Il y avait des
plaines et des collines reveslues de
toutes sortes d’arbres fruitiers, chastaigniers, noyers, oliviers, orangers,
mélezes, sapins, etc., de bons herbages, bon terroir pour semailles, et
propre à plusieurs autres commodilezB,
Les colons vaudois bâtirent d’abord
près de la cité- de Môntalto un bourg
qu’on appela «Borgo d’OIlramontani,
puis San Sislo, Vacarisso, Argentine
et S. Vincent. Puis finalement le
Marquis Spinello leur permit d'édifier
en ses terres Guardia, ville close,
en lieu eslevé, proche de la mer
Méditerranée avec de notables privilèges pour ceux qui y voudrayent
haniter, tellement qu’avéc le temps
elle devint ville riche et notable. Et
en tous ces lieux ces Vaudois, ou
Outreraonlains, s'y multiplièrent gran-
7
-211.
rfVV/'v'iyVV-i.r^i«‘>í'VV^<*VVWVl/<.*
demenlí. Encouragés et édifiés par
leurs pasteurs, entr’autres par Elienne
Negrin et par Jean Louis Pascal de
Coni que Marco Ussegli alla clierclier
il Genève, les vaudois rendirent témoignage à la vérité qu’ils répandirent
dans le sud de l’ilalie et jusqu’eni
Sicile.
Aussi le clergé romain s’en alarma,
et se hâla de mettre un terme aux
progrès de l’Evangile. Le marquis
Spinelli manda chez lui les principaux
d’entre les Vaudois, et retint prisonnier leur pasteur Jean Louis Pascal
dans la ville de Foscalda. Ce fidèle
sorvileur de Dieu fut plus lard transféré à Cosenza dans le palais de
l’évêque, puis à Naples, et à Rome
où il souffrit le martyre le 9 septembre
1560. Le pape chargea le cardinal
Àlexandrin surintendant de l’inquisition et homme cruel, du soin d'extirper
l’hérésie dans ces régions.<€et émis-;
saire du Vatican se rendit à &t. Sixte
avec bon nombre d’inquisiteurs et
procéda par la flatterie envers les
nabilanls qui s’enfuirent dans les bois
pour ne pas se laisser enlacer.
A Guardia les persécuteurs employèrent la ruse et le mensonge et
dirent aux habitants que ceux de St.
Sixte avaient cédé. Aussi un grand
nombre céda et fut retenu dans la
ville close, et d’autres réussirent à
s’évader et à se joindre à ceux de St.
Sixte. Le viceroi marcha en personne
contre ces derniers avec de nombreuses
troupes qui les traquèrent dans les
bois et tuèrent sans pitié tous ceux
qui ne purent s’évader Quelques-uns
réussirent au milieu de beaucoup de
dangers et de privations à gagner les
vallées vaudoises, d’autres se réfugièrent dans les contrées circonvoisines,
quelques-uns passèrent au papisme,
mais le plus grand nombre ml exterminé après avoir enduré les tourments
les plus cruels dans les cachots de
l’inquisition.
La désolation et la mort régnèrent
bientôt là où se trouvait notre colonie
jadis si prospère.
{A sziivrej.
Chronique ®auboiae
Momemenis dans le personnel de
Œvangêlisation. Voici quelques-unes
des délibérations du Comi Lé d’Evangélisation relatives aux ouvriers.
M"' H Pascal de Còme est transféré
à Pignerol. M’’ Pli. Cardon ci-devant
à Pignerol est appelé à diriger l’œuvre
à Savigliano.
IP J. Long est transféré de RioMarina à Turin. M. Romano ci-devant
Sasteur à Rodorel le remplace à Rioarina et Portoferrajo (Elbe).
M. David Peyrot quitte Bordighera
pouf Còme. A Bordighera et San Remo
il est remplacé par M. Henri Malan.
M. Garnier instituteur évangéliste
est appelé à diriger l’oeuvre de Cannes
parmi les ouvriers italiens.
M” A. S. Malan ouille les stations
de Castiglione et oé Guidizzoio qui
seront visitées depuis Brescia et
Mantova pour remplacer M. Calvino
à Ancône.
M. Berlinal instituteur est transféré
de Rio-Marina à San Fedele où il
remplacera M. Garnier,
M. Fr, Rostan est placé à Gênes à
côté de M'' B. Rével.
M. Prochet, président du Comité
d’Evangélisalion, prendra la direction
de l’église de Rome, dès le mois de
novenibre prochain.
M” A. Malan demeure à la disposition du Comité et doit provisoirement
se rendre à Rome.
Premier livre de lecture français.
— Nous n’annonçons pas encore qu’il
sort de presse mais qu’il vient d’être
mis sous presse. La semaine dernière
s’est réunie au Collège de La Tour
une Commission composée de pasteurs, de professeurs et d’instituteurs,'
représentant les trois Vallées, dans
le but de revoir les travaux préparés
dans le courant de l’été.
Après trois jours passés à corriger,
abréger, refaire ou faire les cinquante
et quelques chapitres dont se composera le premier livre de lecture français, la Commission ados ses travaux
8
/Vu* 1.
.311.
®^çouraiu à uae heure du
malin. Les nianuscrîts sont maintenant
chez l’imprimeur, et nous espérons
3ue,pour la réouverture des écoles
e quartier le livre sera prêt. Il va
sans dire que dans les écoles où le
'ManuH de lecture cotirante a. été introduit l’on pourra en continuer l’usage
aussi longtemps du moins que la provision des exemplaires à prix réduit
ne sera pas épuisée.
Le Synode ayant comme d’habitude
adressé au Roï l’expression des seniliments de reconnaissance et d’inallé■ rahlcî loyauté qui animent les membres de l’Eglise Vaudoise, Sa Majesté
< a daigné répondre par la dépêche
suiyanto communiquée par le canal
de la Sous-Préfecture:,( ; ,
i SOTTO-PRÉFETTURA ' ,
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OABINETTO
'' Pinerolû, ii settembre 1883.
11 Sinodo Valdese in codesto Comune
ha diretto a S. M. il Re un tele-j
gramma col quale esprime sentimenti
..di affettuosa devozione alla Patria ed
alla Dinastia. L’Augusto Sovrano accoglieva con tutta benevolenza il gentile omaggio-di quella Congregazione
: e m’incaricava di pregare la S. V. a
voler rendersi presso la medesima
interprete dei reali ringraziamenti.
Con distinta osservanza
Il Sollo-Prefetto
. Ra VIZZA.
mercredi prochain 3 octobre. — 11
ne lui a pas semblé convenable, puisqu’il s’agissait d’une visite faite dans
ces conditions, de choisir un dimanche et de priver trois paroisses à la
fois de leur pasteur.
;li. stiji. .Vinii«cü di
Torre-milice..
jaa»»el. — Nous apprenons que
la Table, obéissant ii l’ordre du dernier Synode, a décidé de faire, non
point par délégation de deux de ses
membres, comme pour les visites
régulières, mais en corps une visite
extraordinaire dans la paroisse «de
Masse!, et que cette visite aura'lieu
Pensées
Nous ne marchons pas seulement
dans les voies de justice parcèqùe
nous trouvons qu’elles sont di’oiles,
mais parceqùe Dieu & commandé que
nous y marchions.
Nous ne remplissons nóiÿe oevqir
à l’égard du monde que si^ nous avons
une conduite différente de la sienne.
Nous ne sommes des lumières brillantes que si nous faisons contraste
avec les ténèbres. ’ ' ; j
Nous ne sommes utiles à ,J’iiuriianilé qu’autant que nous glorifions
Dieu et rendons témoignage au crucifié. '■■■“
Si nous nous confondons avec le
monde et cherchons à servir Dieu et
Mammon, le monde nous méprise et
Dieu nous châtie. Christ vomit de sa
bouche celui qui n’ést ni froid ni
bouillant. - . ■
Nous ne devons pas être ôtés du
monde, et entrer daiisii un cloître,
mais nous ne' devons pas non plus
participer aux œuvres infructueuses
des ténèbres, et porter un même
Joug avec les infidèles, Il nous faut,
an contraire, être lumière-pour dissiper les ténèbres, être‘sel pour combattre la comiplion. ”
Ernbst Robert, Géranlel Administrateur
Pignerollmp. nliianlore et Jlaacarolli-