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L ECHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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On s’abonne: à Torre Pellice an bureau d’administration et à
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et pour l’Adailalstratloa à M. J. Coïssom, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sanl oenx dn
commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
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1
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil, IV, 8).
SOMMAIRE: Avis importants — À nos
abonnés — Istituti Ospitalieri Valdesi
— Méditation — Armand-Hugon Jean
Daniel — L’Église Vaudoise et l’heure
présente — L’abbé Lemire — Eoi Russe
L’ancien Testament a-t-il été écrit en
Hébreux — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
AVIS IMPORTANTS.
P 1° Les abonnés retardataires - nous en
avons sous toutes les latitudes et surtout
en Amérique - sont vivement priés de
nous envoyer sans retard le prix de leur
abonnement pour 1914 (1).
2° Les abonnés qui comptent renouveler leur abonnement pour 1915 sont non
moins vivement priés de le faire dans
le courant du mois de décembre, ou tout
au plus tard avant le 15 janvier prochain.
L’Administration.
i . ; : ■■_____
À NOS ABONNÉS.
La Société Fides et Amor vient de faire
paraître une nouvelle traduction, en langue italienne, du Nouveau Testament.
Gette traduction que nous jugeons excellente est accompagnée de notes explicatives très utiles, ainsi que d’un choix
de passages à appliquer dans les cas difficiles de la vie et de nos devoirs envers
Dieu et les hommes. Ce beau volume est
mis en vente au prix de frs. 1,50, mais il
est offert à nos abonnés aux prix de un
franc. Hâtons-nous d’en profiter.
O^piMefiValde^i.
Col 1° Gennaio 1915, rendendosi vacante il posto di Medico-Chirurgo dell’Ospedale Valdese di Pomaretto, l’Amministrazione indice un concorso per titoli
a detto posto.
Le domande devono essere mandate,
prima del 15 corrente, al Presidente della
Commissione degli Istituti Ospitalieri Vaidesi, al quale ì concorrenti potranno rivolgersi per avere visione del capitolato.
Torre Pellice, Dicembre 1914.
Il Presidente G. MAGGIORE.
MÉDITATION.
L’insensé a dit en son cœur il
n’y a pas de Dieu. Ps. X, 4.
C’est avec un serrement de cœur que
nous lisons une des premières pages du
livre de vie, où nous trouvons la description de la révolte de la créature contré
son créateur. Il est vrai que la créature
a été habilemènt tentée et conduite insensiblement à la triste décision, mais
cela ne diminue en rien sa culpabilité et
sà responsabilité. Être égal à Dieu, connaître le bien et le mal, voilà l’explication
de ce triste drame qui continue à avoir
des conséquences désastreuses.
Ou devrait, il nous semble, après de si
tristes expériences,^ après ce long cortège
de misères qui ne font qu’augmenter de
siècle en siècle, on devrait ouvrir les yeux
à l’évidence des faits et devenir sages,
prudents, mais il n’en est rien. L’aveuglement le plus complet paraît s’être emparé de tout le monde, et c’est avec un
cœur léger que l’insensé dit en son cœur:
« Il n’y a point de Dieu, ou, s’il existe,
je suis son égal, je n’ai rien à prétendre
de lui, je ne lui dois rien ».
Quelles peuvent être les raisons, assez
fortes, pour conduire les hommes à prendre une telle décision et à s’exprimer
ainsi ?
L’homme se croit fort, tout-puissant;
n’a-t-il pas inventé le paratonerre, la télégraphie avec ou sans fil, le téléphone ?
N’a-t-il pas découvert les remèdes les
plus efficaces pour empêcher son corps de
trop souffrir ? La quinine, la morphine,
l’aspirine et une quantité d’autres remèdes ne sont-ils pas à sa disposition
pour se soustraire, si ce n’est totalement,
en grande .partie à la souffrance ? N’at-il pas la domination sur la terre en la
traversant avec une rapidité vertigineuse
et ne va-t-il pas en 15 jours de Paris au
cœur de la Chine ? Est-ce que par ces
géants de mer qui la sillonnent dans toutes les directions, il ne fait pas sentir sa
présence, malgré les orages et les vagues
mugissantes ? Et, comme si cela ne suffisait pas encore, n’a-t-il pas trouvé par
le moyen des dirigeables ou des aréoplanes de faire la conquête de l’air ? Mais
plus que cela, par ses forteresses hérissées
de canons, par ses villes fortes et ses armées qui se nombrent par millions de
soldats et marins, n’est-il pas tout-puissant ? C’est bien cela, l’homme se croit
tout permis, il se croit Dieu à cause de
cette puissance qu’il s’est acquise ou qui
est à sa disposition.
L’insensé a dit en son cœur: « Il n’y a
point de Dieu ». Comment expliquer un
tel blasphème ? c’est que, hélas 1 il s’est
habitué à traiter Dieu comme son égal,
en se plaçant à son niveau. Tantôt par
ses études il le place dans un monde si
éloigné qu’il n’a plus rien à faire dans le
nôtre; c’est un fantôme qui laisse à peine
arriver jusqu’à nous quelques rayons de
sa divinité; tantôt c’est un Dieu guerrier
qui se jette dans la mêlée et qui veut
avoir sa part dans les trophées de sa victoire. Tantôt c’est Jésus-Christ qui est
discuté, nous allions dire disséqué, discuté dans ses méthodes, dans ses œuvres,
dans ses paroles, dans ses miracles. —
L’homme par son intellectualisme, par
sa science dogmatique ou doctrinaire,
par sa critique, car il faut qu’il explique
tout, rien ne lui est échappé, tout doit
passer au crible, arrive à se croire supérieur à Dieu si ce n’est Dieu et, par conséquent se passe de lui, le nargue et, si
ce n’est ouvertement, dans le fond de son
céur s’écrie : « Il n’y à point de Dieu ».
Avec ce raisonnement des intellectuels et
des doctes, rien ne doit nous surprendre
et nous devons nous attendre à tout, oui,
à tout: au bouleversement de l’ordre social, à là haine, à l’orgueil tout-puissant,
puisque l’homme a pris la place de
Dieu.
1
L’insensé a dit en son cœur: « Il n’y a
point de Dieu ». En effet, la terre ne donne-t-elle pas son fruit en sa saison ? le
travail n’est-il pas rémunéré ? le commerce, la production, fruit du génie de
l’homme n’apporte-t-il pas l’aisance, et
l’argent n’afïlue-t-il pas dans les caisses,
dans lés banques, pour se transformer en
rentes ? Quand on peut se procurer une
vie facile, s’accorder avec de l’argent
tout ce que l’on peut désirer sans se préoccuper du lendemain; quand on n’a qu’à
exprimer un désir pour qu’il soit satisfait,
à quoi bon se préoccuper d’un Dieu, trembler devant Lui, croire qu’on devra rendre compte un jour de ce que l’on a fait ?
Oh l i^ôn, il n’y a point de Dieu 1 .
L’insensé a dit en son cœur: « Il n’y a
point de Dieu » ; hé quoi ! la liberté n’estelle pas illimitée ? Quelle belle parole
que la parole liberté 1 Comme elle fait
tressaillir le cœur, comme elle est douce
à nos oreilles 1 Pour l’obtenir, que de luttes, que de combats 1 Le sang a coulé,
mais il a fallu des siècles pour obtenir la
victoire finale qui, cependant, n’a pas
encore le point final. Ce qui a été le résultat de la patience et de la persévérance
est devenu une arme dangereuse.
Au nom de la liberté on s’attaque à
tout pour imposer la violence et obtenir
ce qui est depuis si longtemps convoité;
au nom de la liberté on se moque de ce
qui fait le bonheur et la joie de tant d’âmes; au nom de la liberté on attaque votre honneur, votre foyer, votre foi, vos
habitudes, votre bonheur. Par la liberté
c’est la tyrannie qui revient, c’est la
force du nombre qui compte. ,
Nous pourrions trouver encore d’autres causes pour nous expliquer le défi
de l’insensé, qui s’écrie : « Il n’y a point
de Dieu », mais cela nous suffit, car nous
sommes suffisamment renseignés. Que
devons-nous en conclure ? Nous décourager en nous retirant de la lutte ? Non,
ce serait une lâcheté. Nous laisser entraîner par le grand nombre ? Ce serait une
trahison. Vous me laisserez seul, a dit
Christ à ses disciples, mais je ne suis pas
seul, mon Père est avec moi. Nous ne
somimes pas seuls. Dieu est avec nous !
Les Gédéonites vainquirent les Madianites, quoique en petit nombre. Samarie
fut délivrée des Syriens par une armée
invisible qui mit en déroute l’ennemi.
Nous assistons à un débordement d’audace, d’iniquité, de défi. Acceptons-le
avec foi, en priant et en luttant : Dieu est
avec nous,
C, A, Tron.
Armanii-Hngoii||eaii Daniel.
Armand-Hugon Jean Daniel de Jean
et de Brunet Marianne, pasteur en retraite, né à La Tour le 21 janvier 1846,
est décédé jeudi dernier, le 25 novembre,
après quelques semaines de maladie. —
Notre collègue et ami étant né à La Tour,
a eu tous les privilèges qu’on peut avoir
dans cette paroisse au point de vue de
l’instruction primaire et secondaire, aussi
en a-t-il profité en fréquentant d’abord
l’école de quartier et ensuite le collège
inférieur, la réthorique et la philosophie.
Bien doué pour les études et ayant des
dispositions religieuses, il n’hésita pas à
se rendre à Florence où il étudia dans
notre Faculté de Théologie, se mettant
aussitôt à l’œuvre après avoir fait ses
examens généraux. Consacré le 13 décembre 1870, il occupa temporairement
là paroisse de Pramol; après quoi il fut
nommé professeur au Collège, poste qu’il
occupa pendant deux ans ; il fut ensuite
appelé par notre Comité à desservir l’église de Lucques, et il allait se rendre à
San Bartolomeo in Galdo lorsqu’il quitta
notre œuvre d’évangélisation pour répondre à l’appel que lui avait adressé la
paroisse de Rorà, où il dépensa le meilleur de ses forces, ayant eu dans cette
localité un ministère de 30 ans. De Rorà
notre collègue se rendit à Rio Marina, où
il exerça un ministère de deux ans. De
Rio Marina il se rendit en Suisse, à Novaggio, dans le canton du Tessin, répondant à l’appel dû Comité de Bâle. Il revint de la Suisse en 1910 pour se fixer définitivement au milieu de nous, en terminant ses jours dans cette belle résidence qui lui avait été procurée par ses
enfants.
Notre ami a été pendant un an secrétaire de la Taûle, et il était actuellement
secrétaire de la Société d’Histoire Vaudoise. Doué d’un tempérament calme,
mais animé d’une foi vivante, M.r Hugon
a accompli fidèlement son œuvre partout
où Dieu l’a appelé. Il était l’âme de nos
conférences libres et dans ces derniers
temps il a aidé le pasteur de La Tour autant que ses forces le lui ont permis, en
fréquentant assidûment les saintes assemblées, les réunions, et se trouvant
partout où l’on parlait de Dieu.
Il a prêché par son exemple, aussi
laisse-t-il au milieu de nous un grand
vide.
Nous exprimons à sa veuve et à ses
deux fils notre vive sympathie chrétienne.
Ils sauront marcher sur les traces de leur
bien-aimé et regarder à Celui qui console
et bénit.
C. A. Tron.
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îH --y.
Frères Vaudois, l’heure-'-aâgoissànte
. 1'.
que nous traversoiwi nous itoj^se de nou
veaux devoirs, et nous oblige à rentrer
en nous-mêmes pour nous demander si
nous nous sommes jusqu’ici acquittés fidèlement de la grande tâche que le Seigneur nous avait confiée. Ne nous alarmons pas, et surtout ne perdons pas courage: c’est ici l’heure de la confiance en
Dieu et de la foi; mais c’est aussi l’heure
de la confiance vigilante et de la foi active, Pas de désespoir, pas de pessimisme ! Mais rendons-nous bien compte de
la crise terrible qui déjà se fait sentir, et
qui demain pourrait avoir des conséquences désastreuses pour notre chère
Eglise, et agissons en conséquence. Que
le cri de la foi s’élève vers Dieu dont nous
viendra le secours; mais en même temps
agissons.
Le problème qui nous préoccupe sérieusement, c’est celui de notrè situation
financière. La guerre terrible qui vient
de se déchaîner sur l’Europe va nous priver de la plupart (et la proportion sera
sans doute énorme) des secours qui jusqu’ici nous venaient de l’Etranger; aussi,
notre Eglise-mère des Vallées s’en ressentira sans doute; mais c’est surtout
notre œuvre d’Evangélisation qui va
être privée de la plupart de ses ressources.
Notre œuvre d’Evagélisation devra-telle donc sombrer ? Non; cela ne peut
être; cela ne doit pas être ! Avec l’aide
de Dieu nous ferons en sorte que le drapeau de l’Evangile continue à flotter partout où il a été planté; et malgré les difficultés inhérentes à notre guerre sainte,
nous ferons d’autres conquêtes encore.
Mais pour cela, il nous faut nous recueillir
d’abord pour méditer sous le regard de
Dieu, dans un esprit de prière, et recevoir d’En-Haut de nouvelles énergies qui
nous rendent capables d’affronter les
grands devoirs et les grands sacrifices.
Frères Vaudois, Dieu le veut !
Tout d’abord, nous remarquerons qu’il
y a quelque chose d’humiliant pour notre
Eglise dans cette crise si embarassante.
Avouons-le: nous n’avons pas fait ce que
nous aurions dû, ce que Dieu attendait
de nous, et ce que, partant, nous aurions
pu faire. Et alors, nous prendrons la résolution de nous amender sérieusement
et de faire mieux à l’avenir. La générosité de nos amis de l’Etranger a été parfois pour nous un oreiller de paresse. —■
Quoi donc ? Nos Eglises des Vallées, ces
dernières anneés, n’étaient pas à même de
se suffire ? Mais pourquoi ? Oh I je la
connais la vie rude et peu rémunérative
de nos montagnards. Non certes, il ne
sont pas riches; et il est triste de voir une
quantité de nos frères obligés par les
nécessités de la vie à émigrer vers de
lointains parages. Mais pourtant, sommes-nous vraiment pauvres, aux Vallées?
Sommes-nous aussi pauvres que nous ne
puissions pas faire face aux divers frais
de l’Eglise et l’aider encore efficacement
dans la inission qu’elle accomplit ? Non,
ne me le dites pas.
Je pourrais vous citer les noms de bon
nombre de nos frères du midi de l’Italie
qui ont une vie toute aussi rude que nos
Vaudois des Vallées, et qui gagnent excessivement peu; et pourtant, ils contribuent pour les besoins de l’Eglise; je ne
dis pas qu’ils ne devront eux aussi faire
d’autres efforts encore; mais j’affirme
— en me basant sur des faits positifs —
que si nos frères des Vallées contribuaient
dans les mêmes proportions, non seulement les Vallées pourraient largement se
ta.iomm« (jii’ellei coma*
crent déjà à notre Mission en Italie, pourrait être grandement mullipliée. J’ai l’inipression que nous n’avons pas assez Iç.^
! sentiment du devoir à ce propos. .
I jPar exemple, que d’auberges, attx
Vallées, que de gargottes, dont les conséquences sont la profanation du diinanche, les chicanes, les temples désertés, et
l’argent... gaspillé. Par exemple, encore,
l’on ose prétendre de jouir de la « bourse
des pauvres », quand l’on a tout lé';nécessaire chez soi, et les entrées permettraient et seraient un devoir de contribuer aux besoins de l’Eglise. Mais, je
m’arrête pour aujourd’hui, d’autant plus
qu’une vaillante Commission est à l’œuvre maintenant; et certes elle saura trouver (ainsi que nos chers collègues des Vallées) des arguments efficaces pour persuader nos paroissiens à faire leur devoir.
Que Dieu bénisse cette Commission,
et l’activité intelligente qu’elle est en
train de déployer.
C’est aussi avec un vif plaisir que j’ai
lu la circulaire touchante de la Vén. Table. Certainement, notre peuple saura
faire face aux difficultés de l’heure présente. Oui, chers frères Vaudois, faisons
notre devoir !
(A suivre). Jean Bertinat.
L’ABBÉ LEMIRE.
L’Illustration Italienne, dans son dernier numéro contient un excellent article
sur ce député prêtre, qui sera lu avec
plaisir par tous. On sait que l’abbé Lemire est le député d’un département du
nord de la France, tout près de Lille.
Tandis que dans ces départements du
nord où la guerre fait rage, les habitants
fuient épouvantés à l’approche des Allemands, tandis que ces villages dépeuplés
ont l’aspect d’un désert et sont biéntôt
la proie de la destruction de la part de
l’ennemi, le village ou le chef-lieu du collège de l’abbé Lemire, Hazebruk, fait
exception à la règle générale. Pourquoi
cela ? Tout simplement à cause de l’influence de l’abbé, qui par sa bonté, son
amour, son savoir-faire, son autorité, a
su persuader ses électeurs à rester. N’oublions pas que Lemire a trois charges:
celle de député, de maire, et de prêtre;
comme on le voit, trois charges qui résument toute l’activité d’un homme, au
point de vue social et chrétien. Ces braves paysans, étrangers encore aux théories de l’évolutionisme, regardent à leur
député comme à un guide, à leur maire
comme à l’autorité directe et au prêtre
comme à l’ami. Chaque jour l’abbe Lemire se présente à son peuple et s’adresse
à lui comme un père à ses enfants, conseillant, excitant au devoir et payant de
sa personne, donnant l’exemple de ce
qu’il y a à faire.
Le député chaque jour donne les nouvelles de la guerre et profite de ce moment pour faire du bien au point de vue
de la patrie et de la religion. Si les Allemands s’étaient emparés de Hazebruk,
Lemire se rendait garant pour son peuple
c’est ce qui explique le calme de cette localité et l’activité qui se manifeste comme
si de rien n’était. L’évêque de'Lille et le
Vatican qui s’était fait l’écho de celui-ci,
aura, à cette heure ci, pu se convaincre
de la force de cet homme qu’on aurait
voulu chasser du clergé et empêcher de
représenter son pays au parlement national.
Cette figure de patriote et de prêtre
impressionne, et dans cette guerre, elle
se manifeste héroïque en tant que, fidèle
à Dieu et à la patrie. Si la France avait
beaucoup de ces hommes-là, elle n'aurait rien à craindre ni du dedans, ni du
dehijrii HçpoHer,
FOI RUSSE.
Tout ce qui a trait au peuple russe est'
en ee moment d’actualité. Quelle est
l’âme, la mentalité de ces armées en marche vers le centre de notre Europe, de ces
hommes qui s’avancent en masses serrées et vont prendre contact avec nos nationalités occidentales ? Leur existence
lointaine est pour la plupart d’entre nous
énigmatique, enveloppée d’inconnu. Tolstoï et d’autres ont soulevé quelques coins
du voile et ont tenté de nous initier à ses
secrets, mais que de choses décrites avec
un si grand talent restent néanmoins incomprises 1 C’est le tempéramment religieux qui nous présente le plus de mystère.
Savons-nous assez qu’il y a en Russie
nombre de communautés évangéliques vivantes et fidèles. On s’est beaucoup occupé, il y a quelques années, des Stundistes, qui sont pour la plupart d’origine
allemande, et aussi des communautés
d’Israélites devenus chrétiens et dont le
christianisme a conservé un caractère
spécial, mais nous pensons ici aux églises
de diverses dénominations formées par
un travail missionnaire au sein des populations du Nord. Les Baptistes, les Méthodistes épiscopaux, ont créé des communautés dont on nous a conté bien des
choses intéressantes; il nous arrive aussi
d’entendre parler avec éloge des groupements appartenant à ce mouvement très
étendu que nous désignons chez nous du
nom de « Dissidents «. Au sein de ces armées envahissantes doivent se compter
bien des âmes pieuses et ferventes provenant de ces milieux et qui sont pleinement nos frères en la foi. Donnons-leur
une pensée, aussi bien qu’à ceux que nous
savons beaucoup plus nombreux dans
d’autres armées.
Quant à la religion des membres de
l’Eglise grecque, en vérité nous en savons
bien peu de chose, tant elle diffère de la
nôtre. Sous certains aspects, elle offre un
sujet d’étude captivant. Un ouvrage récemment paru en anglais, dû à M.r Stephens Graham, intitulé: Avec les pèlerins
russes à Jérusalem, nous fournit des aperçus dignes d’être mentionnés. La religion
de ces pèlerins est toute de sentiment,
d’impulsion, d’élan mystique, d’instinct
irréfléchi, en rapport avec le caractère
désolé ou uniforme des vastes plaines,
des pays perdus, solitaires, d’où ils sortent pour la plupart.
Les milliers de pèlerins auxquels s’est
trouvé mêlé M.r Graham et qu'il a étudiés de si près, semblaient mus par une
force irrésistible, entraînés malgré eux
vers les lieux saints, dont la pensée les
hypnotisait; dans la plupart des cas leur
résolution d’entreprendre ce lointain et
étrange voyage avait été soudaine. —
Le buveur incurable, connu de tout son
village, se redresse un beau jour, sort de
son bourbier, renonce à la boisson et part
pour Jérusalem. Le vieux Mouijkavare,
qui a amassé pendant cinquante ans,
avec une économie sordide, se dégage de
sa honteuse servitude et s’en va vers le
sanctuaire qui tout à coup exerce sur lui
un puissant attrait; il donne son argent
à quelque autre, un parent, un voisin, pour
mieux rompre sa chaîne, et il mendiera
sa subsistance le long du chemin. Le
paysan taciturne qui n’a jamais exprimé
à personne de son entourage ni sa pensée,
ni son sentiment, devient loquace à la
rencontre de quelque étranger et se met
à conter son histoire, à confesser les secrets de son cœur; l’occasion s’étant présentée inopinément, il part lui aussi en
pèlerinage.
— « Pourquoi ne pas rester plutôt en
Russie, mettre votre argent à la banque,
apprendre à lire, acheter des livres et
vous éclairer sur ce qui se passe dans le
monde ? Pourquoi gaspiller votre temps
à accomplir ce pénible voyage au lieu de
travailler sagement et de gagner de l’argent dont vous auriez fait quelque utile
emploi ? ».
Le paysan répondra: —• « Je ne sais.
Vous parlez trop vite; vous en dites trop;
je ne comprends pas. Dieu n’a pas fait
l’homme uniquement pour travailler et
gagner de l’argent. D’ailleurs, Dieu n’at-il pas vécu et n’est-il pas mort dans ce
pays où nous allons ? ».
Telle est la pensée qui domine dans
leur esprit J pour eux, Jésus et Dieu ne
font qu’un. Le plus grand trésor quejla
terre renferme est le sépulcre vide qui n’a
pu retenir son hôte divin... « Il y a dans
la nature du Russe quelque chose d’ifnpulsif qui tient du caractère volcanique
et qui se révèle sous les dehors lourds et
quiétistes de l’homme même le moins intelligent ».
Arrivés à Jérusalem, ils acceptent de
bonne foi tout ce qu’on leur dit, ils s’en
vont docilement d’un sanctuaire à l’autre, et de relique en relique, croyant
aveuglément à toutes les légendes, baisant avec frénésie, les larmes aux yeux,
tous les objets sacrés, se représentant de
la façon la plus vivante les souffrances du
Sauveur, sa flagellation, son sang répandu, sa mort expiatoire de leurs péchés.
Deux pèlerins qui vivaient de quelques
croûtes de pain noir meurent d’inanition ;
M.r Graham est témoin d’une scène des
plus émouvantes; les autres pèlerins se
pressent autour des deux cercueils, s’agenouillent et baisent pieusement la dépouille de leurs compagnons. Ceux-ci ont
succombé dans l’accomplissement de la
tâche sainte qu’ils s’étaient imposée; ce
sont deux bienheureux, dont le salut est
assuré; ils ont vécu leurs plus belles journées en tombant sur le sol béni de la
Terre Sainte.
C’est ainsi que sous les uniformes russes battent bien des cœurs dévoués à
l’adoration du Sauveur. A. Br.
Journal Religieux.
L’ANCIEN TESTAMENT
A-T-IL ÉTÉ ÉCRIT EN HÉBREU?
Voilà une question intéressante pour
tous ceux qui s’occupent d’étude bibliques, y compris nos catéchumènes et nos
enfants des écoles du dimanche, auxquels
nous avons l’habitude de dire tassativamente: La Bible se compose de deux
grandes parties: l’Ancien Testament qui
a été écrit en Hébreu et le Nouveau en
Grec. Mais tous les grands savants qui
se sont occupés d’une manière approfondie de cette question ne sont pas de
cet avis.
Or voici un savant de race, M.r Edouard Naville, professeur d’Egyptologie à
l’Université de Genève qui, se basant sur
le résultat des fouilles faites en Egypte,
sur la découverte des tables cunéiformes
à Tel-el-Amarna et les papyrus araméens
d’Elephantine (trouvailles tout à fait
inattendues), arrive à la conclusion que
ïhébreu biblique des livres de l’Ancien
Testament, tel que nous le connaissons,
n’est pas la langue originale de ces livres.
Avant Moïse et après lui, le babylpy
nien et l’assyrien cunéiforme étaient employés eu Palestine pour des documents
officiels, des contrats, et tout ce qui se
rattachait aux lois. La forme populaire
du babylonien et de l’assyrien cunéiforme, qui est devenue la langue des livres, c’est l’araméen, ainsi que nous l’enseignent les tablettes bilingues et d’autres documents tels que la version araméenne de l’inscription de Béhistoun.
Les Juifs établis en Egypte écrivaient et
parlaient l’aramécn qui n’était pas le
langage du pays qu’ils habitaient. L’écriture propre à la langue judaïque, l’hébreu
carré, est dérivé, non du vieil hébreu ou
cananéen, comme nous l’avons cru jusqu’ici, mais de l’alphabet araméen.
Dans ce siècle où Madame la Critique
est la grande Diane devant laquelle se
prosternent en si grand nombre ceux qui
croient posséder la clé de la science, c’est
pour nous et certainement pour un nombre infini de croyants, une grande consolation de savoir que, contrairement à
ceux qui nient que Moïse soit l’auteur du
Pentateuque, contrairement à ceux qui
nient même l’historicité de Moïse, un
savant de l’envergure de M.r Edouard
Naville, dépouillé dé tout préjugé dogmatique, soutient que Moïse est réellement l’auteur des çin^ livres que lu tra-i
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Í,
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Istoire lui ont depuis tout les
dition et l’hfué.
temps attnos lecteurs qui commenceront
Ceux de de ce livre y trouveront insla lecturet jouissance à chaque page,
tructioj} dira quelle est l’importance de
(>,) Mesha roi de Moab et de l’ins
la stèlp de Siloé, du temps d’Ezpchias;
cripti^oqt comment a pu être composé
ils sav vie de Déborah; il leur expliquera
le cantiqu': les tablettes deTel-el-Amarna
ce que son^s par de pauvres Fellahs dans
(découvÉM 1 Egypte) antérieures à la conla moyei” a Palestine par les Hébreux,
quête dqiiira ce que sont les ostraca ou
Il leur ¿ouverts à Samarie par M.r
iessoas dé(j qui nous donnent des notes
Reisner, ei royale, sur son contenu en
sur la cavevin.
huile et en|tait la langue que parlait
Et si Abraham savait écrire,
AÎ>ral^ yTcriture se servait-il ? l’écri^^iy-^paire des Sumériens adoptée par
les Sémites ou l’écriture cunéiforme ?
Entre l’idiome d’Abraham et celui de
Mamré, l’amoréen, ou d’Abimélec le roi
de Guérar, il ne devait y avoir qu’une
différence de dialecte, c’est pourquoi ils
se comprenaient si facilement entre eux.
Mais la langue parlée en Egypte était
tout autre que celle que l’on parlait en
Canaan. Nous lisons que les frères de
Joseph ignoraient que Joseph les comprenait car il se servait d’un interprête.
Pendant les années de captivité, vivant entre eux, séparés des Egyptiens,
les enfants d’Israël gardèrent leur langage, mais il est peu probable que beaucoup d’entre eux fussent capables d’écrire.
Quant à Moïse, élevé comme le propre
fils de la fille de Pharaon, instruit dans
toute la sagesse des Egyptiens, il savait
naturellement aussi écrire.
D’après le docteur Edouard Naville,
d’accord en ceci avec beaucoup d’autres
savants. Moïse est bien l’auteur des cinq
livres qui portent le nom de Pentateuque.
Seulement nous ne devons pas donner à
ce recueil d écrits la signification ordinaire
du mot livre, soit écrit sur un rouleau de
papyrus, soit imprimé comme ceux d’aujourd’hui. Ces écrits étaient des tablettes en caractères babyloniens cunéifor
mes; chaque tablette forme un tout, une
composition, nous pourrions même dire
un livre en elle-même; elle n’a pas un
rapport étroit avec une autre tablette,
elle ne fait pas nécessairement suite à
la précédente et elle ne continue pas sur
la suivante.
Il est à remarquer ce fait historique,
constaté, indubitable, c’est que le langage écrit de la Palestine, de toute l’Asie
occidentale, de la Mésopotamie à la Méditerranée, était le babylonien cunéiforme: la conclusion qui s’impose à notre
pensée, c’est que Moïse écrivait en babylonien cunéiforme, langue et écriture qu’il
avait apprises dans le palais de Pharaon.
L’Hébreu, s’il existait à l’époque de
Moïse, ne peut avoir été qu’un idiome
parlé et non une langue littéraire.
La première transformation subie par
le Pentateuque fut de passer en araméen:
notre auteur l’attribue à Esdras, qui conversait en araméen avec le roi qui l’appelait «un scribe versé dans la loi du
Dieu des cieux »,
Il est fort possible aussi -— ainsi que le
veut la tradition rabbinique — qu’Esdras ait établi le canon des Ecritures de
l’Ancien Testament en compulsant et en
triant les écrits propres à former le livre
sacré.
En sortant de ses mains, le volume entier devait être en araméen.
Lorsque plus tard les rabbins voulu*
rent donner un caractère foncièrement
et exclusivement juif à la religion, aux
lois, à la vie nationale qui repose en entier sur leurs livres, ils firent subir à ceuxci une modification dialectale, en leur
donnant le language parlé à Jérusalem.
Mais ce dialecte n’ayant pas d’écriture,
ils durent en inventer une et adoptèrent
une forme modifiée, non du cananéen,
mais de 1 araméen, seule langue littéraire
qui leur fut connue.
Voilà en peu de mots un résumé d’un
livre de haute science écrit si simplement
et avec tant de clarté que non seulement
tout théologien de professioh (professeur,
pasteur, candidat ou étudiant), lira comme moi avec le plus vif intérêt, mais tout
chrétien qui désire se faire une idée —
basée non sur des théories arbitraires,
mais sur des faits — concernant l’origine
de ce vénérable document sacré qu’avec
1 Eglise universelle nous appelons l’Ancien Testament,
Si quelque collègue dans le Saint-Ministère veut se faire un cadeau de Noël,
qu’il s’adresse à la Librairie Attinger frères à Neuchâtel. Le volume coûte 5 frs.
dans toute la Suisse. Pour l’étranger le
port en sus. Je me charge volontiers de
faire l’intermédiaire d’ici au 10 décembre,
________________D• Calvino (Lugano).
CHRONIQUE VAUOOISE
FRANCFORT. Nous apprenons avec
peine la mort d’un des trois fils du pasteur Correvon, tombé au champ d’honneur à Ypres. Nous exprimons à la veuve,
M.me Carlo Correvon, qui est au Canadá,
et aux parents notre profonde sympathie
chrétienne. — M.r Correvon est un des
amis fidèles de notre Eglise.
LA TOUR. Samedi dernier un long
convoi funèbre a accompagné au champ
du repos les dépouilles mortelles de M.r
J. D. Armand-Hugon, pasteur en retraite,
décédé à 1 âge de 69 ans. Le culte a été
présidé par le pasteur de la paroisse, qui
représentait en même temps la Table
Vaudoise. M.r le pasteur B. Gardiol, le
doyen des pasteurs en activité de service,
M.r D. Forneron le pasteur de Rorà, où
le défunt avait travaillé 30 ans, M.r le
prof. Jean Jalla, au nom de la Société
d’Histoire Vaudoise, M.r Lévy Tron,
candidat en théologie, et M.r le pasteur
Jean Bonnet de St-Jean, prirent part au
service. Encore une fois nous adressons
à la famille nos sinceres condoléances.
— Le 20 novembre a été béni le mariage de M.r Roland Prosper avec M.lle
Clianforan Lydie, des Chabriols.
À la nouvelle donnée dans notre dernier N°, nous devons ajouter que l’école
des Chabriols a été accordée à M.r Adolphe Rivoir.
— Jeudi dernier la Société des Coppiers,
s’occupant des Missions et de l’Evangélisation, a repris ses réunions par un
culte présidé par le pasteur de la paroisse.
II s’agissait en même temps de rappeler
le 25.me anniversaire de cette société,
qui a ete benie et qui continue à travailler
pour l’œuvre du Seigneur.
LONDRES. Nous lisons dans les journaux que M.r Casalis, le secrétaire de la
Mission de Paris, se trouve en Angleterre
pour prendre part à la campagne dirigée
par le capitaine Wiseley, destinée à soulager les deux Missions du Lessouto et du
Zambèze, En d’autres termes, ces deux
champs qui sont sous le protectorat anglais, ont l’assurance de l’appui de l’Angleterre, ce dont nous nous réjouissons de
grand cœur, car la Mission de Paris a encore, malgré cet appui, une bien lourde
responsabilité.
NAPLES. M.r Cesare Gay écrit ce qui
suit au Roma de Naples, sur le livre de
U. Janni: I valori cristiani e la cultura
moderna. — Mendrisio, Casa? Editricé
Cultura Moderna.
Nel resoconto del Congresso deltó Federazione studenti per la cultura religiosa che ebbe luogo l’estate scorsa a Napoli, il Roma ebbe già ad occuparsi dell’autore di questo libro. ’
Ugo Janni è un modernista della scuola
del P^e Giacinto Loyson che\ segue,
nelle ^andi linee) pur con atteggiamento
proprio, sviluppando e riducendo a sistema le idee del maestro.
L’Autore si mostra in questo libro cristiano convinto e fervoroso, attaccato in
modo tenace ma consapevole e riflesso al
patrimonio integrale della tradizione ecumenica, ma nel tempo stesso reinterpretato ardito e qualche volta audace, del
contenuto religioso degli antichi dommi
alla luce dei pensiero moderno e delle
conquiste scientifiche contemporanee.
Cercando quali sieno le premesse che
il Janni pone alla base del suo tentativo
di sistemare la nuova interpretazione dei
valori cristiani si trova che egli è un filosofo ecclettico nel miglior senso del vocabolo, V’è infatti un ecclettismo incoerente e confusionario, e ve n’è un altro
che è sintesi di verità, disperse nei vari
sistemi, sintesi che riafferma l’unità della
filosofia pur nei suoi sviluppi e nelle successive conquiste. L’ecclettismo del Janni
è uno splendido esempio di quest’ultimo.
E mirabile l’acume con cui l’Autore coglie e prospetta i fili reali che congiungono
alcuni aspetti dell’heghelianismo, alla
nobile filosofia del Roveretano, l’evidenza con cui mostra il bisogno che l’intellettualismo ha del pragmatismo e viceversa, la chiarezza con cui lumeggia il
rapporto fra l’intuizione e la ragione.
Veramente nuove ed originale è poi la
maniera con la quale l’Autore rannoda
al suo sistema — che, pur essendo un sistema organico, non è un sistema chiuso
— la verità essenziale del neo-idealismo
crociano, la quale fornisce al Janni la
premessa filosofica su cui appoggiare un
elemento capitale della sua reinterpretazione dei valori cristiani e cioè ffaspetto
di Dio quale si va ora maturando.
Quanti amano i forti pensieri e le fedi
ardenti, quanti cercano in quest’epoca
di transizione una guida autorevole nella
ricostruzione del loro patrimonio spirituale, possono leggere còn profitto questo
poderoso lavoro, col quale l’Autore ha
portato il suo autorevole contributo alla
causa della cultura religiosa.
Cesare Gay.
SAINT-JEAN, Dimanche 29 novembre, la Commission pour l’indépendance
financière des paroisses des Vallées, dans
les personnes de son président M.r Henri
Pons, de son secrétaire M.r A. Jalla, et
des membres MM. Charles Pons et Henri
Bellion, visita la paroisse de Saint-Jean.
Vaillamment aidée par M.lles Pauline
Peyrot, Clémentine Bonnet et Catherine
Bastie et par les anciens Jean Pastre,
Joseph Long, Pierre Fenouil, Henri Long
Vincent Morglia, Albert Gay, B. Boulard,
MM. Adolphe Coïsson et Charles Gay,
elle visita 3Ü0 familles environ, dont 269
doublèrent, triplèrent et quintuplèrent
leurs souscriptions annuelles. Le mot
d ordre de chacun est partout le même:
les Paroisses Vaudoises doivent et veulent être indépendantes sous le point de
vue financier.
Avec 1 élan unanime qui se rencontre
partout, le but sera certainement atteint
dans un temps plus rapproché que celui
que nous aurions pu croire lorsque le Synode vota I ordre du jour que nous avons
commencé à appliquer. î
Nouvelles politiques.
LE MARQUIS VISCONTI-VENOSTA.
Le marquis Visconti-Venosta, ancien
ministre des affaires étrangères, est mort
samedi matin à 9 heures 15.
Emile Visconti-Venosta était né à Milan ^ 1829, et en 1848 il combattit sur
les barricades contre les Autrichiens, puis
s’enrôla sous Garibaldi. Après Novare il
se réfugia à Lugano, où il fit la connaissance de Mazzini. En 1859 il collabora,
aveoiCavour et P’arini, qui lui confièrent
de délicates missions diplomatiques k
Paris et é Londres,
En 1862 il fut appelé au ministère par
Minfihetti, qui lui confia K^portêrélille
desfa|ïaires étrangè-es.' tout de si^te,
dans un discours pron6nééV| pçoj^^^ de
1 insùrfeçtiôfi en PôlogneVil traça ce programme : «Indépendants toujours; isolés
jamais », qui cfirigeà ^nst^n|ïntipt |on
activité politique >et. diplomâtl^uë. |
En 1864 il conclut avec la-'Ejance |me
conyention%iî obligeait; le sicond Empire a étirer, dans le déiai de deux^nnée^ ses troupes de^Romisrjet l’Italie, à
garantir em échange ÎUn(|éj|jBndance âtla
sûreté de l’Etat pontifical. j:
RédeyenU ministre en 18^70, il diri^ait
encore les aff aires étrangères lorsque les
troupes italiennes entrèrent à Romeî À
cette occasion il accomplit la tâcfiè (âlWcile et délicate d’établir, d’une manière
juste et libérale, les rapports de l’État
avec le Saint-Siège. La loi des garanties
est son œuvre.
En 1876, son parti ayant été battu aux
élections, il dut céder le pouvoir à la gSfu*
che, dirigée par Depretis. ^ : i
Pendant 20 ans Visconti resta étranger
à la politique militante, mam après ta
faite d’Adua, Crispí étant tdmbé, lé màrquis Di Rudini l’appela à la di^ction des
affaires étrangères. Visconti s’appliqua à
améliorer les rapports avec la brance, que
Crispí avaR rendus terriblement difficiles.
Sur ce point il avait déclaré au Sénat :
« Pour ma part, j’ai toujours été persuadé
qu il convient au gouvernement italien
de suivre, vis à vis de la France, une politique modelée sur les vraies dispositions
de notre pays, lequel désire vivre en
bonne harmonie avec la grandq nation
voisine. Cultiver et maintenir des gerrtiës
d^antagonisme entre Jes^ deux peuples, ce
n est pas faire une œuvre conforme à la
grande cause de la civilisation et du pfo- '
grès humain.
Dans la longue période des cabinets de
gauche (Depretis, Cairoli,’ Crispi, Gi6litti), le marquis Visconti-Venosta,» qui
appartenait à la droite, fut l’un des chefs
de l’opposition parlementaire. Mais il
restait une grande influence et un des?
conseillers autorisés de la couronne (|ans_
les questions internationales. Il fit plusieurs réapparitions au-pouvoir, comme'
ministre des affaires étrangères du mar-,
quis Di Rudini, de juillet 1896 à juin 1898
puis du général Pelloux, de mai 1899 à '
lévrier 1901. Ce fut son dernier passageaux affaires.
Mais on n’oubliera pas qu’à une heure
critique, en 1905, l'illustre vieillard fut
le représentant de l’Italie à la conférence
d’Algésicas. Là, il refusa, malgré la Triple
Alliance, de soutenir les prétentions de
l’Allemagne sur le Maroc, et si la crise
dangereuse qui faillit alors déjà aboutir
à la guerre générale, eut une issue pacifique, c est à l’habileté et à l’esprit d’équité du grand diplomate que l’Europe
le doit. ' ,
Son autorité était sans égale en Italie ■
et le prestige de son nom dominait de *'
beaucoup les intrigues des coteries parlementaires. Au début de la guerre de 1914,
quand le marquis Di San Giuliano, considérant que l’Allemagne et TAutriqhe en- ^
treprenaient une guerre ¡d’agresáon et .
avaient dissimulé au cabinet de Rome [
leurs projets belliqueux, déclara qu’il ¿
n était pas lié à leur prêter lé concours des
arnies italiennes par un traité qui obligeait seulement le royaume à se mettre à *
leur côté si elles étaient attaquées, Visconti-Venosta écrivit au ministré des
affaires étrangères qu’il avait toute son
approbation. Le marquis Di San Giuliano s’empressa de donner à cette lettre
fine publicité retentissante. Le suffrage
d’un tel homme était pour lui d’un prix ♦
inestimable, et imposa silence, en Italie,
à toute voix dissidente.
Dans la période la plus récente, on di- ■
sait un peu partout — sans qu’aucun té- i
moignage public ait corroboré ce bruit —
^“^.»^yis^G-Venosta trouvait rheure
venue pour l’Italie d’entrer en ligne aux
côtés de la Triple Entente et de patache*
ver son unité n^ionale. ' >
_ Le grâril hb'mme d’Etat n’àitâ i)âs^Ai^
1 issue de la crise, pas plus que le marquis
Di San Giuliano, qu’il suit de si près dans
la tombe. \ (Journal doGahève).'
C.‘Ai TfiON, ¡)ir(çteur-responsablçt “
4
nette nu^atHe degU
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Sede Succursale di Torre Tellice, Piazza Cavour, 7 - Casa Arniletto.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Mercoledì - Venerdì - Sabato e Domaiìca.
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1. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo codito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3 “/„ netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti a Risparmio Ordinario coi RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può »seguire
senza formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di "servizio, svariati
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi i-iccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, SUI quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta
Apertura di hbretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500 sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 °/„ netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, con deposito di somme non inferiori alle L. 5000
vincolati almeno per un anno, sui quali viene corrisposto l'interesse del ^ io
netto da imposta. i»
Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accettad ai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà tanto
norninatiyi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si^ incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
^i^.pLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
y. In tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che presso tutte le
Succumah fuori Torino, si rilasciano a richiesta, invece del denaro, degli chiques
gwabih, pagabili presso qualunque Sede dell’ Istituto e presso altre Casse di
Risparmio d Italia.
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