1
rsTouvlème année
N
Ñ. 2S.
Vendredi 26 Juin 1874.
L’ECHO EES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Fandoise.
Q>je toutes les choses qui sont véritables,
vos pensées ( Philippiena.,]^. 8.^
PRIX d’abonnement :
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BUREAUX d’aBONNEUENT
PirtNP.RoL : Phci Chianiore et
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Fr.ORKNCB : Libreria Evangelica, via de’Panzani.
ANNONPES: 20 cent, la lign«?
ou portion de ligne.
1 ettres et envois franro. S'a
dresser pour l’administration
et la réd^actii’D a 1« THrecHvn
de i'Echo des Vallees» Torra
PelHce.
Sommai r>e.
Lp ShérifT Thomas Clpghorn. - Abrégé
du Catéchisme. — Correspondance. —
— Noutelles religietises et faits divers. —
— Chronique vaudoise et locale. — Chronique poliUque.
LE sheriff TH0B4S CLEGH0R3Ì
L’Eglise vaudoise vient de faire
une grande perte par la mort de
M. le sbériff Thomas Cleghorn,
l’un de ses amis Ie.s plus dévoués
et les plus actifs.
Né le 3 mars 1818, il fit ses études à l’Université d’Edimbourg
et devint avocat en 1839; dix ans
plus tard il fut nommé substitut
du procureur du 'roi et en 1855
shériff du comté d’Angyll, poste
qu’il occupa pendant près de 20
ans et dans lequel la douceur de
ses manières et de son caractère,
unie à sa parfaite intégrité comme
juge, lui a acquis l'estime univer'
selle.
Il jouissait d’un grand crédit
auprès des hommes religieux. L’E.
glise libre d’Ecosse l’avait nommé
président de .son Comité continental. Parent joar alliance d’un
autre grand ami de l’Eglise vaudoise, le rév. Docteur Stewart de
Livourne, il a pris un intérêt très
vif l’Evangéiisation de l'Italie^.
Ce fut lui qui commença et poursuivitla publication d’un petit journal intitulé A voice from Italy qui
qui paraissait tous les trois mois
et qui était destiné à donner des
nouvelles des progrès de l’Evangile au milieu de nous.
) La Italian Evangélization Society
I
et plus tard la Waldensian AidSocieij/l’ont compté parmi ses mem
bres les plus ac^
peut dire qu’il,
de:, ces deux.
dans ces derniè:
K
Sî
pr
N
2
-200
tait indifférent à aucune œuvre
religieuse et philanthropique ; et
tout le inonde à Edimbourg sajt
la part qu’il a prise à la fondation d’une école industrielle pour
les détenus appelée Wellington Reformatory. Dans toutes ces œuvres
il était puissamment aidé par son
épouse, qui partageait sa foi et
ses espérances.
C’est de cœur que nous nous
associons à l’Eco délia Verità, auquel nous avons emprunté ce qui
précède, en assurant à la Veuve
de notre frère vénéré qu’elle a
dans son affliction les sympathies
et les prières de beaucoup d’amis vaudois qui se souviendront
toujours avec reconnaissance et
et avec affection de l’époux dont
Dieu l'a séparée pour un peu de
temps.
OyVTÉ OH IS ]VÆ El
ÜE M. GEYMONAT.
A la demande de M. le professeur Geymonat nous publions la
première sec.tion de son projet de
catéchisme. Nous profitons de cette
occasion pour engager l’auteur à
suspendre la publication de son
projet, qui a été comparé, à tort
uq a. raisott« à un habit d’excellent
drap et coupé à la dernière mode
peut-être, mais qui ne va à la
taille de personne, parceque le
maître-tailleur n’a pas eu soin de
prendre la mesure. Un pasteur s’est
mis à l’œuvre; a eu la bonté de
nous communiquer son plan et de
nous lire quelques sections qui
nous ont paru, à une première lecture , simples, populaires, dans
notre langage religieux, et complètes sur la matière.
Section I.
LES SAINTES ECRITURES.
✓
D. Qu’y a-t-il de plus digne du
respect et de l’attention des
hommes ?
R. Rien n’est plus digne du respect et de l’attention des hommes que la religion, qui est le
lien par lequel il a plû au
Seigneur de les rattacher à lui
pour la vie éternelle.
D. Où puisons-nous la connaissnnce
de la religion?
R. Nous puisons la connaissance
de la religion dans les Saintes
Ecritures , la Bible ou le Livre
par excellence, qui est la Parole de Dieu (2 Tim. ni, 46, 47;
2 P»ERHE I, 21 ).
D. En combien de parties se divise
la Bible ?
R. La Bible se divise en deux
grandes parties, l'Ancien et le
Nouveau Testament. .
3
-201
D. Quels livres contient l’Ancien
Testament ?
R. L’Ancien Testament contient
les livres sacrés de l’Ancienue
Alliance , par la quelle il plut
au Seigneur de s'attacher le
peuple d’Israël. (Rom. ni, 1, 2;
IX, 2-5; Heb. vin, 13).
D. Pourquoi les livres de l’Ancien
Testament sont-ils encore sacrés pour nous?
R. Les livres de l’.\ncieii Testair.ent .sont sacré.s , à cau.se de
leur origine divine , de la lumière de leurs révélations, de
la sainteté de leurs enseignements, du témoignage de JésusChrist et des apôtres.
Tonte l'Ecriture est divinement
inspirée et utile pour emseigner,
pour convaincre, pour corriger et
pour instruire selon la justice,
afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement instruit
pour toute bonne œuvre (2 Tim.
111, 16, 17).
Sondez les Ecritures , car vous
estimez avoir par elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent
témoignage de moi (Jean v, 39;
2 PlEKHE 1, 20, 21 ). ^
D. Quels livre.s contient le Nouveau Testament?
R. Le Nouveau Testament contient
Ihs livres sacrés de la Nouvelle
Alliance qui est le lien parfait
D
R.
D.
R.
par le quel il a plus au Seigneur, dans sa pure grâce, de se
rattacher en Jésus-Christ toute
créature croyante à l’Evangile
(Heb. Il , 4 ).
Ces livres-ci ne nous doiventils pas être spécialement sacrés ?
Les livres du Nouveau Testament nous sont spécialement
sacrés et divins, parcequ’étant
l'œuvre du Saint Esprit promis
par Jésus-Crist à se.s apôtres
pour les conduire dans toute
la vérité, la lumière de la révélation y est complète, et la
sainteté des enseignements y
brille au plus haut degré.
Devons-nous faire un égal usage
de T.\ncien et du Nouveau Testament?
Nous devons faire usage de
r.Ancieri et du Nouveau Testament, mais lire et comprendre
l'.Ancien à la lumière du Nouveau I np vviv Ai.
. CATÉCHISME DE PICTET
(Conlin. r. N. S4h
Suction xiii.
D. Sons quelles conditions nous
est promise la vie éternelle?
R. Sous la condition de la repentance et de la foi.
D. Qu’estce que la repentance?
R. C’est une vive douleur d'avoir
offensé Dieu, par la quelle nous
sommes portés à vivre mieux.
D. Qu‘est-ce que la foi?
4
iao8>
R. C’est une vive confiance que
Jésus est le fils de Dieu, le
sauveur promis, et qu’en recourant à lui, Dieu nous fera
grâce pour l’amour de lui.
D. A quoi reconnaît-on la véritable foi?
R. A ses fruits qui sont les bonnes œuvres.
D. Pourquoi la foi est elle appelée
justifiante ?
R. Parce qu’elle nous justifie devant Dieu.
D. Que signifie le mot justifier?
R. Il signifie déclarer juste celui
qu'on tenait pour coupable,
D. Comment nous qui sommes pécheurs pouvons-nous être déclarés justes devant Diûu?
R. C'e.st que la justice de JésusChrist est faite nôtre.
D. Comment est tdle faite notre?
R. C'est qu’elle nous est imputée
par la foi.
D. Que veut dire cela?
R. C’est que Dieu nous pardonne
tous nos péchés, et nous donne
le droit à la vie éternelle pour
l’amour de Jésus-Christ,' lorsque nous croyons en lui.
D. Quels sont les actes de la foi
justifiante?
R. C’est premièrement de savoir
et de croire que Jésus est le
fils de Dieu, et qu’il a souffert
:i tout ce qui était nécessaire
pour nous acquérir^ le salut et
en second lieu , de rpcpurir à
lui et de chercher tout notre
salut en lui.
, D.' Com-mènf sommès-nous assurés
.ir ( d’être' feçus eifi grâce en'recourant à.4éSua-Christt-l2: 'nU ff
R. Parce qu’il a déclaré qu’il ne
rejettera point ceux qui vont
à lui. Jean vi, 37.
D. Quel avantage nous revient-il
de cette assurance?
R. Le sentiment dp notre paix
avec Dieu, et l*^pérance du
salut éternel.
D. Sur quoi est fondée cette assurance?
R. Sur les promesses del'Evangile.
Crois et tu seras sauvé.
Section XIV.
D. Comment appelez-vous le changement qui se fait dans le cœur
de l’homme qui croit à l’Evangile?
R. La régénération.
D. Que veut dire cette parole?
R. Nouvelle nai.ssance.
D. Pourquoi faut-il naître de nouveau ?
R. Parceque le péché nous a fait
mourir. Vous etiez morts dans
vos fautes et vos péchés. Ephes.
D. Comment peut-on dire d’un
homme vivant, qu’il est mort?
R. C’est que comme dans un mort
l’àme est séparée du corps, de
même, celui qui est mort dans
ses péchés est séparé de Dieu.
D. Expliquez.cela par une comparaison ?
R.tComme le sarment séparé du
cep est mort’et ne porte plus
de fruit, l’honame séparé de
^Dieu ne peut plus faire de bonnes œuvres.
D. A quoi conduit la mort spiritüelle?’
R. A la mort éternelle.
Di'.Qui peut nous régénérer f
5
-«6
R. Dieu, qui nous a donné la vie
corporelle, peut nous donner
la vie spirituelle.
D. Comment Dieu nous donne t-il
la nouvelle vie, ou la vie spirituelle 7
R. l’ar sa parole et parson Saint
Esprit.
D. Comment s’appelle le commencement d'’ la régénération ?
R. La repent-ance ou la conversion.
D, Comment est encore appelée
la régénération?
R. Résurrection, ou résurrection
spirituelle.
D. Comment reconnait-on qu'un
homme est régénéré, ou ressuscité spirituellement?
R. On le reconnaît par ses œuvres.
Le bon arbre se connaît â son
fruit.
Logogriphe. La foi que l'Evangile
demande consiste à regarder, aller, ou venir à Christ, le suivre,
le recevoir et même manger sa
chair et boire son sang. Catéchisme revu, comparez. Sect. xui.
Rep. 4. P. Monastier.
Comsponbancc
Monsieur le Directeur,
y
Vous avez annoncé avec votre bienveillance habilurlle le nouveau projet de catéchisme que je me sais empressé de
eommnoiqucr en feuilles imprimées à
messieurs les Pasteurs, par l’intermédiaire
de la vénérable Table, afin qu’ils aient
la complaisance de l’examiner, de me
présenter leurs observations, s’ils jujfent
convenable d’en faire au moins l’essai
pourTinslructioa religienae d« nos
léclinmènes. Depuis ce temps, j • dois l’avouer, je n’ai cessé de relnuclier <|ueltjnes sections qui risquent particulièrement, à cause de la sublimité et la sainteté
mysiérieuse de la maiière, de n'èlre pas
intelligililes, tainlis qu’il imporle particulièrement qu’elles soieul comprises.
C'psi avec un vif intérêt que je lis et enleniJs toute observation bienveillante ou
malveillante, toute critique même acerbe,
qui ne fait du mal qu’à l’amour propre
dont il faut se corrijrer, et qui peut faire
du bien en éveillant davantage l’atlenlion
pour trouver de meilleures idées et des
expressions plus adaptées. J'ai été plutét
amusé de l’épîire adressée à messieurs
les Pasteurs et aux fidèles frères et sœurs
de l’Eglise Vaudoise, nous disant c (juel
bonheur ce serait si ce vieux caléchi.sme
revenu, pourrait encore nous servir. Estce donc que l’on comprendrait mieux les
revcnanls que les vivants? Est-ce que
l’on a si bien compris l’Evangile, cinquanle ans passés, qu'il faille retourner
dans cette ornière pour faire plaisir à
votre correspondant? On no dirait pas
que ses paroissiens aieut tellement bien
compris ses explications qu’ils en suieut
devenus plus pieux et plus sages. Il est
vrai que le corps en.seignant est venu
mettre à la porte l'en qui croysz-cous
pour avoir plus de temps à enseigner la
grand mère ! Voulait il donc <iu’ou enseiguilt le grand père? C’était un écolier
trop méchant qui a toujours été fort en
mauvais compliments , grimaces et chicanes, mais qui confessant ses péchés
est bien pardonné des hommes et do
Dieu. Ainsi soit-il, et qu’il vive !
Pour en revenir à mon projet, j’ai fait
droit aux lacunes signalées par un ou
deux pasteurs, et ajouté quelques demandes et réponses sur les Saintes Ecritures. le Sauveur, cl la personne et l’œuvre
du Saint Esprit J’ai entièrement refondu
la section la Bonne nouvelle. Celles sur
la foi et les effets de la fui ont été modifiées surtout pour l'ordre. En général,
oii c’était possible, les demandes ont été
abrégées, et la répétition des mêmes termes
dans la réponse a été évitée quand la réponse pouvait avoir sans cela un sens
cooaplot par «lie-néioe. C’est nae règlei
6
-504
011 me parait I’oiihlier. que Ionie réponse
ail à elle-tnèino un sens ooinpiel imlépi'ii
dainmeut de la queslion, do sorte qu’en
se la rappelant on ail toujours une idée.
Il me resterait beaucoup à dire, mais
pour ne pas abuser do vos colonnes je
lerinine en vous disant que quelle que soit
la décision qu’on prendra à l'égard de
mon projet je le publie.
Florence, le 18 juin 1874.
Votre dévoué
P. Getmonat.
l\lessliie.
Cher ami.
Voici dos nouvelles comme on serait
heureux d’en avoir souvent à donner.
Dimanche 14, il y a eu ici réception de
catéchumènes. Quelle belle fête que celle
que nous avons eue à celte occasion I
Elle pourrait même se dédoubler: d'abord
l’examen sérieux, sévére même, selon
notre habitude , puis 1a ceremonie d’admission e.xlrêmemenl lonchanle. L’examen
faisait clairement pressentir ce qu’elle
serait. Juge par ce trait du développement et des dispositions des plus hnmbli’s
de nos néophytes. Une pauvre femme qui
ne sait ni lire ni écrire, interrogée sur
la Sainte Cène, sa signirication chrétienne,
comprenait à merveille nos questions,
mais ne savait île prime abord dans quels
termes formuler sa réponse. Après un
instant d'hésitation elle s’écria ; « Eh ! je
viens coiiimunior comme j’allais à la
messe, c. il d., après avoir reçu le pardon,
mais avec cette diilérenco que dans l’Eglise Romaine je recevais le pardon d'un
prêtre, tandis ijne maintenant je le reçois
de mon Sauveur lui même ». La pauvre
femme n'avait pas pu prendre celle idée
si frappante dans un livre, puis qu’elle ne
sait lias lire. Il s’est fait dan.s sou âme un
travail des plus intéressants,
D’aulres d’entre les caléclinmènes examinés,^ no savent malheureusement pas
lire plus que cette, pieuse femme , .mais
comme ejlo ils ont répondu avec le cœur,
si je puis ainsi dire,.,et .leurs réponses
vraioa* siouènSi sçatios .oausaieot
joie extrême à ceux qui les enlendaieot
Cet examen a été un beau moment pour
tops ceux qui y ont assisté.
Dimanche, 14 a eu lieu la cérémonie
publique. Malgré la chaleur étouffante qu'il
faisait, le temple était comble, l’assemblée attentive et recueillie. M. Malan fit
lin excellent discours, plein de précieuses
directions pratiques sur Tito III. 3-0 : Nous
étions aussi autrefois nous-mêmes insensés,
désobéissants, égai'és, assujettis d toutes
sortes de passsions, vivant dans la malice
et dans l'envie, dignes d'être hais et nous
haïssant les uns les autres ¡.mais lorsque
l’amour de Dieu notre Sauveur a été manifesté, il nous a sauvés, non à cause des
œuvres que nous eussions faiUs, mais selon
sa miséricorde ».
Le discours terminé le pasteur vint
donner la main d’association à chacun des
nouveaux admis. Au premier d’erilr'eux,
un lieutenant d’infanterie, en graiule tenue, il dit d’une voix émue: « Vous avez
été fidèle à votre Roi, à votre patrie terrestre , continuez à l’être et soyez le de
même à votre patrie céleste et au Roi
des rois ». Le lieutenant fut si touché que
ses yeux se remplirent de larmes.
Chacun des récipiendaires eut du pasleur un mol d’encouragement approprié
à sa situation. L'émotion gagna l’assemblée entière , .pas une personne qui eût
les yeux sec. Qu’on no me dise pins que
le culte évangélique est trop simple pour
être édifiant. Je u'anrai qu’à me rappeler
l’impression reçue le 14 pour répondre
aux contredisants: « Vous portez un jugement sur une chose que tout au moins
vous conuai.ssez bien mal ». Qn’est-ce en
ett’el que les émotions produites par la
messe de Verdi et toutes les merveilles
de l’art à côté de celles que pmduitjo
sentiment de la communion avec Dieu et
avec ses frères ?
Mais aussi on me raconte qu’un incrédule déclaré, que la curiosité avait attiré
au service ce jour-là , disait en .sortant;
« Maintenant je comprends qn’on puisse
mourir pour la foi qu'on professe.
J'ai éprouve aujourd’hui pendant la réunion quelque chose qui: bien sûrement ne
viqul^s de l’twmaie, mais de Dieu »,>
7
Tont lo dimaneho, on le comprend, sor
les places et dans les maisons, il n’a ôlè
question qiio de cet événement. Les membres reçus éprouvaient, comme à la prémière Pentecôle, une joie si vive qu’ils ne
pouvaient l'esprimer. Et dire que cette
fête se renouvellera pont étre bientôt, pas
plus lard què Noël. Déjà plusieurs personnes se sont fait inscrire pour suivre
un cours (i’instriu-tioii liiblique; parmi ies
inscrits , se trouvent des persomies des
Cioudilions sociales les plus variées : des
professeurs, des étudiants, des ofTiciers
et des artisans; il y aura une famille
toute entière au catéchisme, et, nous
l'espérons, à la réception.
La Parola Catlolica continue ses attaques contre nous. Nous la laissons faire
et marchons dans la voie que le Seigneur
nous moDire si évidemment lui-même,
et ou il répand sur notre travail des bénédictions si rares do nos jours.
o. T.
itouoeücô rcitgtcuecô
et faits divers
M. le professeur Hagenbach,
l’nn des fondateurs de la société des proleslanls di.sséminés, auteur do plusieurs ouvrages do théologie, est mort d’un coup
d’apoplesie.
Genève. — M. Féli* BOngerer
vient de monrir à Genève après quatre
mois de .souffrances aigiies. M. Bnngerer
est né à Marseille en 1814. 'Après avoir
fait à Genève ses éludes de théologie, il
se fixa dans celle ville, où il travailla
avec, une grande aclivilé, soit comme
profes.seur, soit comme prédicateur, .soit
comme auteur do nombreux ouvrages.
Nous no rappelons ici quo les pins connus: Mfi sermon sons Louis XIV, trois sermons sous Louis XV; Julien ou la fin d’un
siècle. Voltaire et son temps'. Calcin, sa
vie, son œuvre et ses écrits. Saint Paul.
Histoire du Concile de Trente, etc. C'était
le plus populaire des éorivaioa (religieux
de Genève, depuis la mort de Merlo d'Aubigné.
♦
Il est question de nouveau de tenir la
prochaine cotif.'renco universelle de l’Alliance évangélique à Rome ou à Jérusalem.
Ft-anoe. — l.es processious de la
Fête-Dieu et d'aulres fêtes catholiques
ont été l’occasion d'actes d'intolérance et
lie brutalité indignes non seulement do
la religion, mais de la civilisation; ces
scènes ont eu lieu dans difiérontes villes,
Marseille, Avignon, etc.
L’un des 200 pèlerins américains , qui
ont été présentés au pape, a remis au
prisonnier du Vatican un bâton dont
l’intérieur est rempli de pièces d’or.
Le vieux ealholicisme à Oenèce. Nou.s lisons dans la Sonaiue religieuse: l’église
catholique de Genève traverse une crise
diflicile Pt est menacée d’un grave danger
intérieur. Il y a en, dès l’origine du mouvement, un malentendu sur sa nature et
sa véritable significalion. La preuve en
est que l’on n'a pas encore pu se mettre
d’accord sur le nom qn’il faut loi donner,
les uns parlant du ealholicisme réformé,
landisqne les autres insistent sur lo nom
do catholicisme libéral/
Pour les uns, c’était avant tout et essentiellement nn mouvement religieux et
chrétien, un retour à la Bible et è la IradilioD des premiers siècles de l’Eglise,
pour les autres, mais plus lard seulement, la réforme entreprise a changé de
nature et s’est transformée en un mouvement plutôt politique, la libre pensée
a tenté de se substituer à la foi chrétienne.
La crise existe, et no peut être conjurée que par une granité charité unie à
la fidélité chrétienne. [Ce qui créera la
vraie unité, sans que personne abdique
son indépendance propre, c’est la soumission au chef de l'église seul et A sa
Parole. Mais des deux côtés, oq en est
encore ^bien éloigné. >rninni
8
-S05
(STKronique Süaubobe
et locale
Nous lisons dans la Gazsetla di Pinerolo:
Luserna-S. Jean 15 juin I8T4.
Ayant lu dans le dernier numéro <le
votre très estimé journal l’article concernant ma nomination do chevalier de la
Couronne d’Italie, je me vois forcé de déclarer, pour éviter toute éfjnivoque, que
ne me sentant pas do pouvoir accepter
un tel honneur, j’ai envoyé é qui de droit
en même temps (pie mes remercîmenls,
ma renonciation f^urmelle.
D. Pellegrir.
Genève. - M. J. Ribet a en le 20
courant une seconde conférence sur l’Evanjjélisalion à Rome, dans la salle du
Casino. — La première conférence avait
réuni un public très sympathique , mais
peu considérable, en suite d’un malentendu .survenu dans l’annonce de celle
convocation.
A TRAVERS LES JOURi^AlX
Revue politique
On no sait encore trop si c’est l’ancienne ou une nouvelle Chambre que l’on
convoquera pour la prochaine session ;
les nouvelles que* les préfets ont envoyées
au ministère .sur les résultats probables;
des éleclions générales, ne sont pas faites
pour l'encourager. Les mauvaises récoltes. la cherté des vivres, font res,senlir
d’autant plus vivement le poids des impôts , et il est probable que l'opposition
obtiendrait une majorilé; ce qui prouve
du reste l’admirable logique des électeurs,
car ceux dont on menace de remplir
le Chambre, sont précisément ceux qui
votent de gatté do cœur les dépenses íes
moioa néceij'jbiros. Croirail-on par hasard,
qne ces gens là savent faire de l’or? Au
reste, il y aurait ceci à gagner à les voir
à l’œuvre, que l’on serait définitivement
édifié sur leur compte, et que l’on apprendrait enfin à faire la part du vrai,
et la part de la phrase.
Le ministère de l’instruction publique,
refusé par l’honorable Messedaglia, sera
probablement donné à l’honorable Rudini.
Le pauvre Rochefort n’a pas eu tontes
ses joies en rentrant on Europe. .Mais
aussi, quelle idée d’y rentrer par l’Irlande!
Oans la première ville ob il débarqua,
l’hôtel qu’il occupait fut bientôt entouré
d’une foule immense, crianl; A bas Rochefort . à bas le meurtrier de l’archevôque ! On fit mémo la proposition de le
lyncher, c’est-à-dire de le pendre sans
autre forme de procès. Les policemens
eurent toule les peine.s du monde à le
protéger, et ce n’est que an bras d’une
dame, qu’il put, sans antre mal que la
peur, monter en chemin de fer. et aller
à Dublin. De là , il est arrivé à Londres
sans accident.
■*
S’il publie une antre Lanterne, la tâche
lui (ieviendra vraiment par trop facile.
On ne sait pas plus maintenant qu’il y a
trois ans, en France, ob l’on en veut
venir, la république on n’en éent pas, la
monarchie on n’en veut pas, l’empire on
n’en vent pas. L’assemblée finira par
n'avoir plus le choix, et le gouvernement
qui s’établira définitivement dans le pays,
se permettra probablement de se passer
de son concours. Cependant on a fait
quelques efforts pous sortir de celle sjluation; Casimir Périer a fait la proposition de reconnaître la répuhlii|ue une fois
pour toutes, et l’on a voté l’urgence à
cinq voix de majorité. Une autre pniposition déposée par M. Lambert S. Croix,
et qui établit non pas la république définitive, mais seulement le .septennat républicain , a également été atlmise d’urgence à la discussion.
' Une proposition de reconnaissance de
la monarchie, est, an contraire, tombée
à plat. C’est un indice de dispositions
meilleures, mais il faudra se hâter d’offrir an pays quelque chose de définitif
si l’on ne veut qu’il se tourne versquelque nouveau sauveur, une espèce d’hommes qui revient généralement, la France
aurait tort de l’oublier , horriblement
cher. M
E. Malan Directeur-Gérant.
Pigoerot Impr. Cbiaotoni et Mascarelli.