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M.'B.f Leger, pasteur
2 copies ferrerò
Quarantième année.
24 Mars IHüô.
N. 12.
L’ÊCHO DES VALLÉES
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I^A.RAISiSiVlV'I' OHAQUB? VJ5?«1>KIÎI>X
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (TM. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Prostitution du corps et de l’âme —
Qu’est-ce que la vie ? — Ephémérides
vaudoises — Nouvelles de l’Evangélisation — Pour la cessation de la
guerre — Chronique — Bibliographie
— Nouvelles et faits divers — Revue
politique.
TBPTÎÆÆÎS. TSTSÆIJŒÆÆÆÆ
Prostitution du corps et de Fâme
Ce titre peut blesser la pruderie de
certaines bonnes gens qui, à force de ne
pas vouloir appeler les choses par leur
nom, laissent des plaies sociales s’envenimer et s’étendre , tout satisfaits
qu’ils sont qu’on n’en ait pas parlé pour
ne pas scandaliser... quant aux victimes
tant pis pour elles, elles avaient tort !
Eh bien ! non, il ne doit pas en être
ainsi au sein d’un peuple qui se dit
peuple de la Bible, c’est-à dire respectueux et aimant du livre dont le langage est sans réticences, sans euphémismes, et qui met, toujours à nu les
plaies, appelant la pourriture «pourriture » et la fornication « fornication ».
Je me sens pressé, sous le titre de
« Prostitution du corps et de l’âme »,
de faire parvenir aux mères et aux pères vaudois qui envoient leurs jeunes
filles dans les villes de la plaine un sérieux avertissement qui les rende inexcusables devant Dieu et les hommes
s’ils continuent à se décharger de leur
responsabilité en négligeant entièrement
de veiller à l’honneur et au salut de
leurs enfants.
Je n’ai garde d’oublier ce qui a été écrit,
imprimé et dit sur des sujets analogues.
Tout dernièrement encore, les colonnes
de l’Echo ont donné l’hospitalité à d’excellents conseils d’« une Amie » qui,
je l’espère, ne seront pas si tôt oubliés ;
mais, sans faire double, ni se répéter,
il y a lieu à revenir sur une question
si importante.
Permettez-moi, lecteurs, de passer de
l’abstrait au concret, du général au particulier et de vous citer un cas.
Il y a peu de jours, dans le bulletin
de l’état civil d’unb*de nos villes d’Italie
on lisait r annonce du décès d’une
jeune fille des Vallées Vaudoises morte
à l’hôpital civil (quoique dans cette même
ville il y ait un hôpital protestant).
Elle n’avait pas trente ans. Les journaux, trois mois auparavant, s’étaient
déjà occupés de ladite jeune fille, en
annonçant qu’elle s’était convertie au
catholicisme et avait abjuré l’hérésie
vaudoise dans les mains de Monseigneur
l’Archevêque, dans ce même hôpital.
Le fait s’étant produit pendant que le
pasteur vaudois était à l’étranger en
députation, sa femme était aas.sitôt accourue au chevet de la malheureuse,
qui s’était bien gardée de faire connaître à la cure sa présence à l’hôpital.
Elle s’excusa disant que les nonnes lui
avaient dit que si elle se catholicisait
elle serait mieux soignée, qu’on l’aurait
gardée plus longtemps etc. qu’elle avait
donc consenti, mais qu’au fond elle
était toujours la même qu’ auparavant,
car elle ne savait rien du catholicisme
et elle n’y croyait pas. Mais pourquoi
ne s’était-elle pas adressée dès l’abord
au pasteur? Pour la bonne raison qu’elle
le fuyait depuis longtemps et pour
cause. Celui-ci avait été averti par un
de ses collègues des Vallées de la présence de cette malheureuse fille dans
une petite ville de province, non loin
de celle où il résidait. Il s’y était rendu,
mais en vain, car lorqu’on mène une
existence louche et que l’on vit avec
quelqu’un qui n’est pas le légitime mari
on n’aime pas avoir des visites gênantes comme celle du pasteur, dont la
seule présence est un reproche et une
accusation, lors même qu’il n’ait que des
paroles de pardon et d’affection sur les
lèvres ! Recherchée inutilement par le
pasteur et signalée à plusieurs «Amies»
finalement une de celles-ci réussit à la
dénicher quelque temps apres dans une
gargote de dernier ordre, où elle était
réduite à faire le torchon de cuisine.
Sa triste histoire reproduisait les grandes lignes du tragique et déchirant roman de la fille tombée ; un premier
enfant expédié aux parents aux Vallées,
un second mort, maladies sur maladies,
délabrement général de la santé, symptômes inquiétants de phtisie dûs à la
débauche, aux excès et à l’épuisement.
L’Amie tâcha de la persuader d’aller
au « home », de se rendre chez le pasteur, qu’on s’occuperait d’elle, qu’on
l’aiderait à se relever — peine perdue,
après avoir tout promis elle disparut
de nouveau et on n’eut plus de nouvelles que le jour où les journaux annonçaient son abjuration.
Est-ce que mon titre ne répond pas
à la réalité ? Qu’aucune mère présomptueuse ne s’écrie : il y aura exagération
et du reste il n’y a pas de dangers que
ma fille finisse de la sorte 1 Ce sont
précisément de telles mères qui préparent, par leur coupable et intéressée
sécurité, de telles catastrophes à leurs
filles.
Une sainte croisade doit être entreprise dans nos vallées contre cette indigne exploitation de la jeunesse qui
est traitée par certains parents comme
du vil bétail de rapport ! Et non seulement l’Eglise y est intéressée, mais
les communes et les autorités sanitaires.
Si la prostitution de l’âme ne dit rien
à certaines gens, qui doutent peut-être
d’en avoir une, celle du corps doit les
intéresser, en vue de la préservation
d’un danger d’infection aussi hideuse
que honteuse. Et quant aux communes
je ne sais avec quel agrément elles se
voient présenter des notes de centaines
de francs pour rembourser l’hôpital
civil de la ville Xou Y qui a eu l’insigne
privilège d’héberger à la maternité telle
de ses ressortissantes. Que faut-il faire
donc ? Empêcher les jeunes filles de
sortir de chez elles et de se placer ?
Point du tout, mais dès que le départ
est décidé, se rendre tout de suite chez
le pasteur de la paroisse avec une carte
postale de dix centimes en le priant
d’avertir son collègue de la ville où la
jeune fille va se placer et lui donnant
l’adresse exacte de la famille qui Ta
engagée. Exiger d’autre part de lui
qu’ il transcrive clairement l’adresse du
pasteur à qui il a écrit la carte, et celle
du home, du foyer ou du refuge s’il
en existe et en tout cas., de quelque
Amié habitant ladite ville, adresses
qu’ il remettra à la jeune et inexpérimentée voyageuse. Et avec cela tout
danger sera-t-il conjuré ? Non, certainement non, car avec toutes les précautions et recommandations l’on peut
faire fausse route si la force du Seigneur ne vient pas en aide à notre
faiblesse ! Et comment y viendrait-elle
si on ne la cherche pas, si on ne la
demande pas ?
Le point faible de toute la question
est certes dans le peu de résistance que
le setiliment religieux de la plupart de
nos jeunes filles oppose aux assauts des
nombreuses tentations qu’elles rencontrent en entrant en place dans une
grande ville. Or si elles étaient moins
défavorablement prévenues contre le pasteur, si au lieu de la crainte à son
égard elles nourrissaient de la confiance,
de l’estime, de l’affection, dès que le
danger s’annoncerait par des séductions
voilées et lointaines encore, elles accourraient auprès du berger du troupeau, non pas pour se confesser, mais
bien, oui, pour chercher avec lui de
nouvelles armes, que la Parole de Dieu
a toujours prêtes, de la nouvelle vigueur que la prière assure, et enfin un
saint courage que la sympathie chrétienne suscite et alimente.
Un pasteur de la plaine.
Qu’est-ce que la vie?
C’est Une de ces demandes qui n’ont
pas de réponse; c’est un problème
insoluble. Si nous interrogeons la nature
et même l’œuvre de la nature nous
resterons sans réponse ; si nous interrogeons les savants, les philosophes,
nous n’en saurons pas plus long, car
même lorsqu’ils voudront nous répondre,
leurs réponses seront si nombreuses et
si contradictoires qu’elles ne nous feront
pas avancer d’un seul pas et serviront
tout au plus à rendre le problème plus
insoluble que jamais.
Nous sommes donc nous tous, tant
que nous sommes, des points d’interrogation et nous sommes obligés d’attendre la réponse et la solution de
Dieu.
Eh bien I d’être obligé d’attendre de
Dieu la solution du problème, n’est-ce
pas une chose bien propre à nous rappeler que tout en nous est limité, que
tout dépend de Lui, que nous pouvons
arriver jusqu’à un certain point et
puis tout est ténèbre pour nous au delà ?
Nous chercherions en vain la solution
de ce problème dans la Bible ; il n’y a
absolument rien qui puisse nous éclairer
à ce sujet. Il est pourtant bon de connaître l’opinion de la Bible à l’égard
de la vie. Nous pouvons grouper ses
enseignements à cet égard autour de
ces deux pensées : La vie est courte.
Elle est semblable a un rêve qui ¡sera
bientôt évanoui, à une parole, à une
fleur qui un matin se renouvelle dans
sa suprême beauté, est coupée et le
soir déjà elle sèche. L’Ancien Testament
a des images très poétiques à l’égard
de la brièveté de la vie. Elle est comparée au voyageur qui le soir dresse sa
tente, l’enlève au matin pour se mettre
en marche, incertain de pouvoir la redresser encore avant la fin du jour.
La seconde pensée est le corollaire
naturel de la première. — Puisque la
vie est courte, il faut en faire le meilleur usage possible — Pensez aux
choses d’en haut et non pas seulement
à celles qui sont sur la terre. Nous
savons que c’est une chose solennelle
que cette vie, que c’est une préparation
pour l’éternité et que dans la vie future
nous aurons ce que nous avons choisi
dans la vie présente. Il n’est pas vrai
que cette vie soit une école longue et
ennuyeuse, mais ce sont les sollicitudes
qui nous la rendent telle, sollicitudes
que nous voulons garder entièrement
pour nous, comme si elles constituaient
un trésor précieux ; nous ne voulons
pas déverser le trop plein de nos cœurs
dans celui de notre Père Céleste, toujours plein de miséricorde et d’amour
pour nous ; nous ne sommes que des
enfants capricieux qui croyons pouvoir lutter avec avantage avec nos
propres armes, qui tombons sur le
champ de bataille tout meurtris mais
le sourire de l’orgueil encore imprimé
sur nos lèvres, ne voulant pas encore
nous convaincre de notre faiblesse,
croyant encore que c’est contre notre
dignité humaine que d’avoir besoin
d’aide, fût-ce même de l’aide de Dieu,
de notre Père Céleste.
Rappelons-nous que nous sommes à
l’école de Dieu et que si quelquefois
2
nous ne comprenons pas tout de suite?
sa méthode, si nous trouvons dur de
passer par les épreuves, par la douleur,
par la souffrance physique et morale,
au lieu de nous révolter, au lieu de
regimber contre cet aiguillon, sachons
plutôt attendre e*t la lumière se fera ;
sachons plutôt attendre et à notre
grand étonnement peut-être, nous entendrons nous aussi cette voix qui nous
dit : Saul, Saul, pourquoi me persécutestu ? et les écailles tomberont de nos
yeux et nous qui nous croyions justes
nous pousserons un cri angoissant ; Que
faut-il que je fasse pour être sauvé ?
Alors, dans cette attitude, nous commencerons à être écoliers à l’école de
Dieu et nous comprendrons petit à
petit la grande solution du grand problème de la vie.
Ely Bertalot.
EPltlËBIDES YÂIDOISES
17 Mars.
Cette date est une des plus glorieuses
de notre histoire ; c’est celle de la victoire éclatante remportée au Pré du
Tour en 1561 sur les troupes du Comte
de la Trinité. C’était un Lundi ; le culte
quotidien venait de se terminer au
Pré du Tour, quand les sentinelles
annoncèrent l’approche des Piémontais
par la route principale. On courut au
bastion érigé en travers du chemin,
juste à temps pour repousser l’assaut
furieux des soldats qui venaient d’arriver. Mais tout à coup, les Vaudois
s’aperçoivent qu’une autre troupe d’ennemis arrivent par le sentier du bas
qu’on avait laissé dégarni le croyant
presque inaccessible. Si on n’y pourvoit,
l’ennemi entrera bientôt tranquillement
au Pré du Tour et prendra les défenseurs par derrière; aussi ceux-ci quittentils aussitôt leur bastion, n’y laissant
que cinq des leurs, pour courir au
sentier du bas.
Les cinq défenseurs restés se battirent vaillamment et firent des prodiges
de valeur, tenant tête à eux seuls, avec
leurs arquebuses et des pierres, à une
forte troupe très bien armée. L’un des
cinq fut tué ; les quatre autres héros
tinrent bon jusqu’à ce que la compagnie volante put venir les secourir
après avoir aidé les autres à mettre
en déroute l’ennemi arrivant par le bas.
Au bastion comme au sentier, la
débâcle des ennemis fut complète ; si
bien que, voyant tant des leurs tués
et blessés ils prirent la fuite dans un
désordre effrayant.
Les nôtres ne les poursuivirent pas,
car ils avaient décidé dès le commencement de cette guerre que « pour
épargner le sang humain on se contiendrait dans la seule défense, et Dieu
donnant quelque victoire on en userait
le plus modestement qu’il serait possible ».
Deux des Vaudois seulement moururent en cette circonstances ; et l’héroïque
modération des vainqueurs qui sauva
la vie à tant de fuyards, fut si admirée,
que le lendemain l’un des principaux
capitaines remit au Comte de la Trinité
les soldats qui lui restaient et quitta
l’armée en déclarant qu’il ne voulait
plus combattre contre les Vaudois.
Les fuyards mêmes criaient en se
sauvant; «Dieu combat pour les Vaudois, et nous leur faisons tort ». L’un
des chefs ennemis, Sébastian de Virgile,
parti le matin de Luserne en jurant
d’exterminer les Vaudois, y fut rapporté le soir blessé et son hôtesse
l’accueillit par ces mots ; « Je vous
l’avais dit que si la religion des Vaudois est meilleure que la nôtre, vous
ne pourriez les vaincre ».
Honneur aux héros du 17 Mai 1 Leur
religion était et sera toujours la meilleure !
Teî.ifilo Gay.
Nouvelles de I’ Évangélisation
Canicattini-Bagni (Province de Syracuse)
Dimanche 12. 3. 05.
Hier l’evangéliste de Pachino et celui
de Syracuse, accompagnés du colporteur A. Deodato de Palerme, se sont
rendus ici à C. B., où une explication
de l’Evangile de J. C. était désirée depuis quelque temps, par le président et
les membres de la « ligue » pour l’amélioration de la condition des paysans
— dont les usuriers exploitent cruellement la misère. Ils furent bien reçus
et tinrent trois réunions: hier soir, cette
après-midi à 3 h. i¡2, et ce soir. La
salle de la ligue a été chaque fois bondée d’auditeurs attentifs — beaucoup
de femmes même étaient présentes à
la réunion de l’après-midi. Le colporteur vendit tous les évangiles à i sou
qu’il avait avec lui, et quelques N. T.
Les évangélistes ont été invités à revenir bientôt et ils espèrent pouvoir
réunir et soutenir les bons éléments,
l’enthousiasme et les sympathies qu’ils
ont rencontrés dans ce riant « paese »
de la Sicile orientale.
Pour la cessation de la guerre
Il y a plusieurs semaines déjà que,
par 1 ’ initiative des sociétés de la
Paix, un ^pel aux gouvernements
de la Russie et du Japon pour une
suspension d’armes et des négociations
en vue de la paix, circule en France,
en Suisse et ailleurs et se couvre de
milliers de signatures. Le même pétitionnement devait se faire en Italie par
les soins de l’Unione Lombarda et des
autres sociétés pacifistes. Mais lorsque
survinrent les tristes évènements de St.
Pétersbourg, la présidence de V Unione
Lombarda abandonna le projet pour faire
une souscription en faveur des familles
des victimes. La même Société vient
de reprendre l’idée sous une autre forme.
Le pétitionnement aurait maintenant
pour but d’inviter le Gouvernement italien à prendre l’initiative d’une médiation entre les belligérants pour mettre
fin à la guerre.
Le bureau de la Société de la Paix
de Torre Pellice tient des feuilles de
souscription à la disposition de ceux
qui voudront bien donner leur signature. Il est bon de rappeler que, d’après la convention de La Haye, une
proposition de médiation ne peut en
aucun cas être considérée comme un
acte peu amical. Une entente entre les
Puissances pour une intervention amicale est vivement à souhaiter, et il est
permis d’espérer qu’elle ne serait pas
sans résultat. En tout cas il est bon
qu’un grand courant d’opinion se forme
dans se sens.
Ceux qui recevront des feuilles de
souscriptions sont priés de les faire
circuler et de les renvoyer au plus tôt
au secrétaire de la Société, M. Emile
Eynard, à la Tour.
CBilOiMlQl/t;
La séance de la Société de la Paix.
Elle avait été convoquée pour le 23
février, mais le temps était si mauvais
qu’elle dut pour lors être renvoyée sine
die. Elle a eu lieu dimanche soir 19
courant. L’école de S.te Marguerite
n’était pas bondée, mais il y avait cependant un bel auditoire. La première
partie de la séance a été occupée par
un culte dirigé par M. le pasteur Pons,
qui a prononcé une brève allocution sur
ces paroles ; « Pour autant qu’il dépend
de vous, ayez la paix avec tous les
hommes». Ensuite le président de la Société a donné un aperçu du mouvement
pacifiste pendant la dernière année,
montrant que si d’un côté les événements auxquels nous assistons nous
remplissent d’une profonde tristesse, de
l’autre il y a lieu de se réjouir des
progrès réels et rapides que fait la
cause de la paix dans l’opinion publique, dans la conscience des peuples
et même des gouvernements.
L’ordre du jour proposé par le Bu
reau international est voté, avec la suppression d’une phrase contenant une
affirmation pour le moins discutable.
L’assemblée donne aussi son adhésion
à la résolution prise par la Délégation
des Sociétés françaises de la Paix, en
ces termes :
« Au nom de 40.000 signataires, la
Délégation en appelle à la conscience
des Gouvernements, des Parlements et
des Peuples, pour qu’ils fassent cesser
l’horrible boucherie en Extrême Orient.
Elle réclame la réconciliation entre les
survivants en face des monceaux de
cadavres humains et elle espère que les
nations, en organisant promptement entre elles un régime juridique, éviteront
le développement de nouveaux antagonismes et établiront définitivement
une paix durable».
Le compte-rendu financier, présenté
par le vice président-caissier Eynard,
accuse une dépense totale de L. 563,30
et une entrée de L. 580,91. Nous profitons de l’occasion pour prier les membres qui sont en retard pour le payement de leur contribution, de se mettre
en règle. •— Nous rappelons par la
même occasion que le compte-rendu du
Congrès de Turin a paru et se vend
L. 1,50 l’exemplaire.
Société d’Utilité publique. La section de la Tour s’est réunie mercredi
soir au Collège pour s’entretenir des
petites industries. M. Geymet introduit
le sujet par un rapport soigné qui donne
lieu à une intéressante discussion. Une
autre séance aura lieu prochainement
sur le même sujet, à S.te Marguerite.
Nous espérons que 'beaucoup d’agriculteurs y assisteront, car ce sont eux surtout qui doivent s’intéresser à la question.
Réunion d’agriculteurs. Dimanche
26 c. à 3 h. de l’après-midi aura lieu
dans la grande école de S.te Marguerite une assemblée pour la fondation
d’une Société d’assurance mutuelle du bétail. Tous les propriétaires de la commune sont priés d’intervenir.
Le Comité provisoire.
Silence d’or ? Nous n’avons reçu
aucune réponse à ce que nous avons
écrit la semaine passée sur la ligue antialcoolique Val Pellice.
Turin. Nous sommes bien en retard
pour annoncer le 5.e Rapport de l'Union
Chrétienne de Jeunes Filles. C’est que,
chose rare, VEcho a eu pendant tout
une série de semaines une abondance
de matière fort encourageante pour son
directeur, qui fait des vœux pour que
cela devienne habituel.
U Union, dont M.me W. Meille a bien
voulu accepter la présidence, se réunit.
depuis deux ans, dans le local de Via
Pio Quinto. Elle y reçoit chaque Dimanche bon nombre de jeunes filles,
auxquelles, outre le bien qu’on cherche
à leur faire spirituellement parlant, on
offre aussi de temps en temps une tasse
de thé qu’elles apprécient beaucoup.
Cette œuvre du Dimanche devenue toujours davantage l’œuvre principale de
l’Union, est une cause de satisfaction
véritable pour les membres actifs qui
s’en occupent. Pour attirer un plus grand
nombre de jeunes filles, on y alterne
l’usage du français et de l’italien.
Les études bibliques, données par M.
Longo, se sont alternées avec un cours
de culture religieuse donné par M.
Giampiccoli et suivi par un grand nombre de Dames et de Demoiselles.
Deux jeunes ouvrières, membres de‘
l’Union, ont pu être envoyées à la montagne et pensent avec reconnaissance
aux beaux jours passés au Châlet unioniste.
Cette œuvre du Châlet est une des
plus intéressantes. C’esc la cure du Serre
d’Angrogne qui a été choisie à cet effet,
et on ne pourrait trouver un local mieux
adapté. 14 jeunes filles l’ont fréquenté
pendant cette 2.e année, et les frais de
leurs 408 journées de présence ont presque été entièrement couverts par la
contribution de L. 1,50 par jour.
Les œuvres spéciales de la Zambézia
et du Foyer ont fort bien marché. Cette
dernière institution, logée depuis le mois
d’Avril dans son nouveau local, a vu
de suite le nombre de ses pensionnaires
augmenter. Un esprit d’entente chrétienne et de solidarité a régné dans la
petite famille, composée de pensionnaires de divers pays, l’élément italien
restant toutefois prépondérant.
Puisse l’activité dévouée de nos sœurs
etre toujours plus en bénédiction pour
beaucoup de jeunes filles, de Turin, des
Vallées ou d’ailleurs.
‘ÎS
m
'■■ir :
■té
a
Adelina di Sant’Arega. Un vol.
di pag. 173. Firenze, Claudiana, 1905,
Prezzo, cent. 75 ; in tela e oro, L. 1,50.
Ce petit roman est dédié par son
auteur (qui signe Fra Fiero) « A te, 0
Sardegna, che amai, che amo, che amerò
.sempre». C’est justement le tableau
qu’il nous donne des mœurs et coutumes sardes, ou mieux, de certains
milieux sardes, qui en forme, à notre
avis, le principal intérêt. La langue et
le style n’offrent peut-être pas tout le
« sapore di italianità » qu’une critique
exigeante pourrait demander. En revanche les caractères des personnages
sont assez bien dessinés et la narration
assez bien conduite pour rendre la lecture de ce livre intéressante. Il va
sans dire, puisqu’il sort de la Claudiana,
que ce roman est parfaitement recommandable au point de vue moral — et
religieux aussi, car plusieurs des principaux personnages, y compris celui qui
fait vie de bandito, sont ou deviennent évangéliques.
Prof. Giuseppe Malagoli. Ortoepia
e Ortografia Italiana Moderna. —
Un vol. di pag. XIII-193, leg. — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1905. —
L. 1.50.
Mancava per l’italiano un libro che
esponesse le norme dell’ortografia moderna, collegate con quelle della retta
pronunzia. Troppo scarsi e insufficienti
all’uopo i cenni che ne son dati nelle
grammatiche scolastiche ; incompiute
pure le trattazioid del Gradi, del Buscaino, del Rigutini e del Petrocchi, i
4
1
1
i
3
:« —
p'r'
VcjUali 0 occupano esclusivamente, come
j |ij"!due primi, della pronunzia toscana, o
deirortografìa esposero soltanto, come
i due ultimi, alcune delle regole prin
ÌAlla lacuna lamentata supplisce il
^ nliovo manuale della pregiata collezione
j^oepli, l’autore del quale continua e
¿étto stesso tempo cerca d’integrare
l'opera dei predecessori, tenendo l’occhtó al moto degli studi linguistici recenti. Ed è questo il carattere precipuo
del libro, che non contradice ai risuls- tati della scienza glottologica,' anzi ne
trae profitto per una più solida base
all’insegnamento.
in Un copioso indice alfabetico dei casi
dubbi chiude il volumetto, che può tornar utile a tutti e si raccomanda, come
libro di testo, ai nostri studenti, spe^cialmente delle Scuole Normali. Il Manzoni voleva maestri elementari toscani ;
facciamo almeno che ogni maestro,
anche non toscano, possa insegnare ai
'^"suoi alunni la retta pronunzia e scrittura della nostra lingua.
Ìnerva
EOMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
“ Minerva ,f esce tutte le domeuiehe in
fascicoli di 24 pagine, con elegante copertina,
e contiene, riassunti in diligente compendio, i più
interessanti articoli delle principali Riviste di
'tutte le parti del mondo, n tutti gli argomenti
che possono interessare qualsiasi persona colta,
risparmiando al lettore tempo e denaro e dan,dogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura coiitemiìorauea.
Nounelles et faits divers
L’illustre inventeur Guglielmo Marconi s’est marié le i6 mars, a Londres,
avec Miss Béatrix Ò’Brien, appartenant à une grande famille d’Irlande. Il
était à prévoir que les journaux italiens
feraient de ce mariage un important
événement catholique. Plusieurs sans
doute se sont fait télégraphier que le
pape avait accordé une dispensa pour
qu’il pût être célébrée en temps de
carême, comme l’a fait entre autres la
Gazzetta di Messina e delle Calabrie^ qui
a d’ailleurs reçu de bonne grâce la rectification que M. le pasteur Gaio Gay lui
a adressée l’informant que Marconi et
son épouse sont l’un et 1 autre de religion évangélique.
— L’état de santé de M. J. Pons, pasteur à Corne, ne lui permettant pas,
cette année, de reprendre sa tournee
habituelle de collectes dans la Suisse
romande, le Comité a désigné, pour le
remplacer, le pasteur de Livourne, M.
Louis Rostîigno de S. Jean. Il inaugurera son voyage par une conférence
publique à la Fusterie à Genève, le
26 courant.
— L’œuvre de l’évangélisation en Italie
a fait une perte sensible par le rappel
dans la patrie éternelle de Miss S. H.
Carruthers. Née et élevée en Ecosse,
elle avait lu, en i8fyo, le récit des persécutions qu’avaient dû subir les évangéliques toscans, et avait surtout été
frappée de l’assaut donné, par une foule
fanatisée par ses prêtres, au lieu de
culte de la rue du Musée, à Pise. La
Garde Nationale ayant dû intervenir
pour réprimer le soulèvement, il y avait
eu des blessés de part et d’autre, le
tout suivi d’un procès.
Ce furent précisément ces scènes sauvages qui décidèrent Miss Carruthers
à consacrer ses forces et ses talents à
l’Italie, ef particulièrement à Pise, où
elle s’établit dans l’hiver de 1861-62.
Ce ne fut pas sans luttes de tout
genre qu’elle poursuivit son but. tendant à profiter du nouveau régime de
liberté civile pouf affranchir les Pisans
du servage de Rome.
Rattachée à l’Eglise Libre, elle ne
fut pas exclusive, et ses institutions
philanthropiques et scolaires furent au
bénéfice de tous les habitants de Pise,
qui l’appelaient tout court la Signorina.
Elle fonda les écoles, entretint plusieurs
jeunes gens jusqu’aux études universitaires, dota des jeunes filles, secourut
des malades, prêcha en temps et hors
de temps. Tant de travail accompli avec
un entier désintéressement fut reconnu
par le Gouvernernent italien qui lui
décerna la plus haute distinction qu’il
réserve aux personnes qui ont bien
mérité de l’instruction publique.
Miss Carruthers a composé en vue
de ses élèves, une série de traités, bons
à consulter même pour des adultes et
des chrétiens avancés, tels que, pour
ne citer que les plus récents : I quattro
Evangeli, cenno storico - critico , 1897
— Letlure sulla cita di Gesù, 1898 —
Gonversazioni sidla vita di Gesù e sui
batti, 1901.
Sa mort, survenue le 7 c., fut pour
Pise un deuil général. On remarquait
à ses obsèques le Préfet, le Syndic, le
Consul Anglais de Livourne, le prof.
P. Demichelis, qui a toujours été le
collaborateur zélé et intelligent de la
défunte, le pasteur vaudois, de nombreux étudiants et écoliers et un nombreux public, qui avait reconnu en elle
la force de l’Evangile vécu.
— On annonce aussi la mort, survenue à Dollar, en Ecosse du Rev.
John Irviug, qui a desservi pendant
plusieurs années l’église écossaise de
Nice, où il a laissé les meilleurs souvenirs.
— M. Jean Jacques Egli, pasteur
à Bonnstetten et directeur de l’établissement médical d’Affoltern, en Suisse,
est mort le 20 février, d’une fluxion de
poitrine, à l’âge de 65 ans. Fils d’un
agriculteur il avait fait successivement
les études normales, théologiques et
médicales. Admirateur des méthodes
médicales du curé Kneipp, il fonda en
1890 rétablissement d’Affoltern pour
les cures d’eau, d’air et de soleil, où
il se fit des cures remarquables. L’an
passé, surmené par sa double tâche, il
avait abandonné la direction de son
établissement pour ne s’occuper que de
sa paroisse.
Par sa foi religieuse unie à son talent médical, il a souvent fait du bien
à la fois à l’âme et au corps de ceux
qui venaient le consulter.
— Le président de la Société des
livres religieux de Toulouse, le banquier
Frank Courtois de Vicose, est mort à
l’âge de 65 ans. Outre la part qu’il
prenait aux travaux de cette Société,
il s’intéressait à de nombreuses œuvres
religieuses et philanthropiques.
— La révolution dans la République
Argentine a fauché, entre autres victimes, l’officier Talion, fils du pasteur
bien connu de Rosario de S. Fè.
— L’église française de Macdonald,
aux Etats-Unis a eu la joie d’inaugurer
un joli temple. Cette congrégation, rattachée à la I.reEglise Unie presbytérienne,
se compose d’émigrés français et belges
qui, dès 1879, tout en fréquentant les
églises de langue anglaisé, avaient commencé à se réunir pour un culte français. Cette église compte 90 membres
et une moyenne de 125 présents au
culte; mais les habitants de la région
qui parlent le français sont au nombre
de 2500 ; c’est un champ de travail
pour les membres de cette église. Le
pasteur actuel est, depuis 1903, M. H.
Garrou de Pral, précédemment à la tête
de la colonie de Valdese (Caroline du
Nord). Il a été assisté, à l’occasion de
la dédicace du temple, par deux autres
Vaudois, MM. Albert Billour et Théophile Malan, pasteurs de Tarentum et
de Philadelphie.
— Quel changement ! Le dépôt de
Bibles de Madrid est casé dans l’ancienne résidence d’un des premiers inquisiteurs de cette métropole des autos
da fè. On y a découvert un escalier secret suivi d’un passage conduisant à
un affreux cachot où ont dû agoniser
de nombreux lecteurs de la Bible.
— Le 13 mars, dix-huit jours avant
la clôture des comptes, il manquait encore 574.000 francs sur un budget de
1.070.000, pour que le Comité de Paris
pût achever son exercice sans déficit.
Cette somme se répartit comme suit :
pour l’œuvre générale, 327.000 fr. sur
600.000; pour le Zambèze, 61.000 sur
150.000; pour Madagascar, 186.000 sur
320.000.
— M. le missionnaire Barthélcnii
Pascal est en tournée dans les Cévennes et la Haute-Ardèche. A Pâques, il
se retrouvera à Strasbourg en même
temps que M. Louis Jalla.
— D’après une carte postale de M.
Adolphe Jalla, datée de Loatilé, le 14
janvier, M. et M.me Lageard étaient
inquiets pour les jours de leur Giovannino, naguère si prospère. Ils se rendaient à Maboumbou pour un séjour,
soit en vue du repos dont ils ont un
grand besoin, soit pour être à même
de profiter des soins entendus du docteur de Prosch. Que Dieu veuille leur
conserver ce cher petit être, le seul qui
leur reste de leurs trois enfants.
Hevue Politique
M. Fortis n’ayant pas réussi, malgré
les plus louables efforts, à constituer un
gouvernement, quel qu’il fût, on donnait
pour certaine, il y a 8 jours, la nouvelle
que l’ancien cabinet se serait représenté
en bloc, moins M. Giolitti qui aurait été
substitué à la présidence par M. Fortis
même. Mais il paraît que celui-ci a dû
juger la chose peu conforme aux convenances et aux usages parlementaires,
puisque deux jours plus tard on apprit
avec quelque étonnement qu’il s’était
retiré, et que les anciens ministres allaient, sous la présidence intérimaire de
M. Tittoni, affronter le vote de la Chambre. Et c’est aujourd’hui mercredi que
l’assemblée des représentants a dû se
prononcer sur la non solution de la crise,
et indiquer de quelque manière à la
Couronne la voie constitutionnelle pour
la résoudre. Comme nous n’avons pas
appris à lire dans le futur, nous ne
pouvons pas vous dire ce qui a été
décidé, quelle va être à l’avenir l’orientation politique du Cabinet. Aurons-nous
Tittoni et Fortis ? aurons-nous Sonnino
et Sacchi ? un ministère de Gauche ?
du Centre? ¡radical? de concentration?
Prenez patience et on vous le dira peutêtre la semaine prochaine.
La diplomatie italienne n’a pas toujours la main heureuse dans ses combinaisons et elle n’enregistre pas que des
succès, dans ses annales ; c’est une raison
pour signaler avec d’autant plus de satisfaction celui qu’elle vient de remporter
en Afrique. Vous savez que le Mullah
de la Somalie n’a pas été un voisin
commode pour notre protectorat du Somaliland et que son armée assez bien organisée a tenu souvent en échec, pen
dant ces dernières années, les troupes
anglaises qui auraient voulu mettre un
terme à ses trop fréquentes razzias sur
le territoire anglais. Grâce à la prudente
énergie de notre agent Pestalozza, un
accord vient d’être stipulé par lequel
le Mullah va fixer sa résidence stable
sur la côte entre Rasgarad et Rasgabbe,
se place sous le protectorat i( alien, accorde pleine liberté de commerce dans
tout son territoire et s’engage à suspendre les dévastations et les razzias
soit du côté des possessions italiennes,
soit de celui du protectorat anglais. On
voit par là que l’Angleterre va profiter
avec nous de l’accord, mais ce n’est que
juste, vu les sacrifices en hommes et en
argent qu’elle fait depuis longtemps pour
mater ce redoutable adversaire. Aux deux
puissances amies de le surveiller de près
maintenant, dans leur commun intérêt.
— Le 21 c. le Parlement français a
entrepris la discussion du projet de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le
député nationaliste Berry a bien tenté
d’en faire ajourner l’examen en prétextant que l’opiniou publique n’est pas
favorable à la loi et qu’il conviendrait
d’abord en appeler au peuple ; mais le
Garde des Sceaux, M. Bienvenu Martin,
s’étant prononcé contre l’ajournement,
la motion Berry est repoussée par 343 v.
contre 140. Le rapporteur Briand dit
que la séparation est rendue inévitable
par les circonstances et que ni la République, ni le Vatican ne peuvent plus
transiger. La discussion continue, et il
est à prévoir qu’elle sera longue et laborieuse.
— L’Empereur Guillaume ayant projeté de faire une visite à Tanger, voilà
la France qui en prend de l’ombrage,
craignant avec raison que le tres entreprenant monarque n’aille lui gâteb la
sauce au Maroc. On connaît en effet,
les visées de la République sur l’empire
marocain. Guillaume a lu dans le jeu
de la diplomatie française, et, s’il va
à Tanger, tenez pour certain que c’est
uniquement dans le but d’empêcher à la
France de prendre pied au Maroc, au
détriment de toute les autres puissances.
Il a du reste déclaré que l’Allemagne
n’a pas de vues particulières sur ces
parages.
— Le gros de l’armée russe concentré
à Tieling a dû évacuer précipitamment
cette place et se replier vers le nord.
Le 19 c. l’armée de Kuroki a encore
délogé les Russes de Kai-Yuan, situé
un peu au nord de Tieling. Le nouveau
général en chef a maintenant l’intention
de se retrancher à Kuang-Tchiensi, à
mi-chemin entre Tieling et Karbin. C’est
ce qu’on appelle s’approcher de la maison.
Voyez que de centaines de kilomètres
ils ont parcouru, en perdant batailles sur
batailles, depuis Port-Arthur! Et avec
tout ça, la Russie, n’a pas encore son
compte, elle veut poursuivre la lutte
inégale malgré tout ; et, ce qu’il y a de
plus grave, il semblerait que c’est le
peuple qui réclame maintenant la continuation de la guerre. Le malheureux
général Kouropatkine a réellement démissionné et on l’a remplacé par Linievitch. D’après les uns, le ci-devant
généralissime resterait en Mandchourie
en qualité de commandant du l.er corps ;
tandis que d’autres prétendent qu’il va
être rappelé immédiatement à S.t Pétersbourg, où il ne sera certes pas reçu
avec des chants de triomphe, le pauvre
homme !
___________________________________,i- c
Ab. payés et non quittancés.
1905.' Lydie Costabel, Milan; Jean Planchón,
Copiers; Emile Chauvie, La Sarraz.
NB. — Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n’y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
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