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Soixante-dixième année - Anno XII®.
13 JuiUet 1934
N® 28
PARAISSANT CHAQiPî VENDREDI
PRIX D'ABONKEMENT: Par an:
Italie et Colonies italiennes...................L. 10,—
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cernent de l’année.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.,;; .dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8).
J
POÏIli II* yiB INTÉBlEtlBB
« Nilfie Pèle qiii n 9dii i\m ».
Matthieu VI, 9.
« Quii es aux oieux ». Que signifie cette
expression ? Dieu Esprit n’est-il pas partout ? Et d’ailleurs les enfants de l’écdle
du diraanch.e. savent aujourd’hui ce que
les plus puissants génies ne savaient pas
il y a 2000 ans : le monde n’est pas divisé
en deux compartiments, en bas la, terre,
habitation des hommes, en haut le ciel,
demeure de Dieu eit dœ élus. L’univers
est peupilé de soleils sans nombre et de
nombres sans fin. Le ciel c’est le vide,
l'abîme, le néant ; il n’est ni « en haut »
ni « en bas », car ces distinctions tout hiumainies ne s’appliquent pas aux astres.
Nous levons la tête pour contempler la
lune, et si nous étions sur la lune ® nous
faudrait lever la tête pour contempler la
terre. Et alors ?
« « «
Alors, établir le ciril en, haut c’est ime
image : de l’idée d’élévation on passe fa^
cüem'ent à l’idée de' supériorité. Notre
Père qui est aux cjeux signifie notre Père
qui est en dehors de nous-mêmes et du
monde, par drià les frontières du tenaps
et de l’espaxsè, inivBÎbl^ incompirêhensîHe,
transcendant. Lorsque Jéfeus nous révèle
Dieu comme Père, il s’approche de nous,
en le plaçant « aux cieux » il l’éloigne de
nous, il l’oppose au monde' et à sa
convoitise.
Qu’on ne s’efforce pas de nous séduire
en disant que Dieu est tout entier dans
l’homme, dans la nature, dans l’élan vftaj,
dans l’univers. D’un Dieu mort nous ne
savons que faine et notre orgueil riarrive
pas jusqu’à nous diviniser. Notre âme a
besoin d’un. Dieu vivant et personnel qui
nous voie et nous entende et nous exauce,
de notre Père qui est «aux cieux».
Si notre' Père est aux cieux, c’est là
aussi qu'est la maison du Père et que sont
ses enfants. C’est là que vit d'une vie incorruptible la plus grande partie de l'hur
manité, l’humanité se composant aussi des
hommes qui ont vécu et qui vivront. C’est
là que vivent nos amis, nos parents, nos
intimes. C’est dans la direction du ciel que
notre Rédempteur a disparu pour retourner dans la gloire qu’il possédait de toute
éternité, avant la création même du monde.
C’est aux deux que nous pensons lorsque nous sommes fatigués de la terre. Nous
n’attendons d’elle ni la paix, ni la justice,
ni le bonheur. Voyez notre Europe, fière
de sa civilisatian (l'’est-eille encore ?).
Voyez l’Europe actuelle soi-disant christianisée (je n'ose pas dire chrétienne) :
l'Europe avec ses révolutions et sies guerres, son luxe éhonté et son paupérisme
navrant, sa débauche et ses crises économiques qui sont des crises morales et spirituelles, est plus que jamais éloignée de
l’Esprit d!u Christ
Notre Père qui es aux deux, Dieu qui
t’approches et t’éloigipes, qui te révèles et
te caches, garantit objective du bien, et
source de la vie, c'est au ciel qu’est notre
véritable patrie. Où il sdt, ce (pi’il soit
nous l’ignorons. Qu’importe ? Nous le saurons un jour.
Notre Père qui es aux cieux, écoute les
soupirs, les chamts nostalgiques de tes enfants exilés; protège-les du mal, qu’ils
soient un comme Tu es un avec notre
Sauveur, donne-leur des ailes pour que,
libérés des entraves du péché, ils s'élèvent
j asqu’à Toi, ô notre Père qui es aux cieux ï
Alb. R ’
François Coillard.
R y a cent ans que François CoiUard
naissait à Asnières-iès-Bourges, au sein
d’une famille de paysans pieux, d’ancienne
souche huguenote. C’était le 17 juillet 1834.
A deux ans et diemi il resta orphelin de
père. Il était le plus jeune de huit enfants ; aussi, selon le langage du Berry,
l’appelait-on « le trop tard venu ». Son
mari s’étant porté caution pour te sommes considérabte, la veuve, pour y faire
face, dut vendre, pièce par pièce, toutes
les terres et finalement la maison famihale, et se réduire dans une petite chatimiière, où elle lutta énergiquement contre
la misère. Le voisinage l’appeladt « la mère
Bonté ».
Le petit Françoib, comme on l’appelait,
reçut une forte impression religieuse de
son pasteur, Ami Boét C’est ajussi chez
lui qu’il commença’ à connaître l’œuvTe
missionnaire.
Aprœ une enfance pénible, au seirvice
de personnes qui ne comprenaient rien
aux aspirations dn jeune garçon, i fut
admis en 1851 à l’Institut de Glay. Tout
en s’instruisant, il y forma æn caractère
et y entendit l’appel do Dieui pour æ donner aux Missions. Il entra à l’Ecole préparatoire des BatignoBes et passa en 1856
à la Maison, des Missions de Paris. Après
sa consécration il partit en 1857 pour le
Lessouto. Le voyag'e sur mer dura 66 jours.
Il venait d’arriver au pays de Moshesh
quand, le 23 mars 1858, les Boers incendièrent k station de Béerséba, en chassèrent le missionnaire, dévastèrent celte de
Morija et assiégèrent MOshesh, retranché
sur la montagne de Thaba-Bossiou.
La paix signée, la Conférence décida de
relever les mines, et même de fonder deux
nouvelles stations. L’une d’elles, Léribé, à
70 km., de* la station la plus proche, fut
assignée à Coiliard, qui y arriva en février 1859. Pendant plus d’un an, il dut
s'appliquer, tout seul, à des travaux
matériels.
Il avait connu à Paris une jeune écossaise, Christina Mackintosh, qui accepta
de te rejoindre en Afrique. Le marialge
eut heu au Cap et leur arrivée à Léribé
en 1861. Elle fut jusqu’au bout sa compagne dévouée et zélée.
Nous ne nous .arrêterons pas sur leur
ministère dans le nord du Lessouto, où ils
ont laissé une trace durable.
En 1864, nouvelle guerre entre Bajæoptos et Boers; ceux-ci ravagèrent le pays.
Tout en respectant les stations, ils expulsèrent tous les missionnaires, qu’ils emmenèrent à Natal. Ils ne rentrèrent à Léribé
qu’eni mai 1869. L’année suivante le pays
fut placé sous le protectorat anglais. En
1871 put être achevé le temple, commencé
cinq ans auparavant
En 1876, la Confér^ce leur proposa
d'aher, avec quatre évaiigélistes bassoutos
et leurs familes, fonder lune mfesion dafng
le centre du continent noir. Le dêpai't eut
Heu en avril 1877. Au delà du fleuve Limpopo, les dangers et les difficultés devinrent toujours plus graves.
On avait décidé d’évairgéliser la tribu
te Bapyaîs ; mais le chef les accueillit
avec des menaces et te actes de violence.
Coilland, ayant appris qu’ils dép^daient
de Lobengouk, le puissant chef te Matébélés, lui envoya un évaUgéliste. En re
tour, Lobengouk les fit tons emmener prisolnniers. Il les libéra, avec k défense de
sfioccuper de ses dépendants.
Pendant ce tempe, Coihard avait appiris
l’existence^ sur le Haut Zambèzie, de la
tiribü des Barotsi, qui connaissait le Lestouto, pour avoir un temps subi le joug
des ¡Makololos, originaires du Lessouto. Us
se (Hrigèrenit vers le grand fleuve, dont
les'séparait un immense désert sans eau;
et où ne surgissaient que te buissons épineux. Us n’aitteigninent les rives .du Zambèze que te 19 juillet 1878, après quinze
mois de voyage.
**■' Us trouvèrent le pays en révolution.
' Le dimat meurtrier, surtout à la suite
^.Finondationi annuelle, enleva plusieurs
membres de l’expédition. Le nouveau roi,
téoanika 'encore mal affermi sur le trône,
lèür conseila de repairtir, pour revenir
bientôt; car il désirait leur retour. En
i00ût 1879 ils rentraient à jMiorijat
;î La Conférence leur accorda un congé,
après 21 ans de travail, congé dont ils déviaient profiter pour placer devant les I^H!^ la. queriiion du Zambèze.
¿ ils parcoururent alors la FVance, la
Siuisse, Milan, Turin et les Vallées. En
|oût 1881, deux grandes rétunions eurent
|Seu, l'une à l’Envers de k Tour, l’ajutre
'aux Staüats d’Angrognia A Nice, 'citanureint le pasteur J. Weitzecker et le jepne
Louis Jaflla, qui se déclarèrent prêts, celui-ci à les rejoindre au Zambèze au terme
de ses études théologiques, celui-là à les
remplacer à Léribé pour leur permettre
de quitter cette station.
En 1882, M. idt M.me Coililard repar-i
taient pour Léribé, qu’ils quittèrmit idéfinitivement le 2 janvie).' 1884. Trois évangélistes les accompagnaient, ainsi qu’un
jeune missionniaiiTe, D. Jeanmairet, qui
épousa ¡Mille Elilse Coiliard; nièce de François, et encore deux artisans anglais.
Ils re'voyaient l|e Zambèze le 25 juillet,
il y a précisément un demi-siècle. Mais
Léoanika venait d’être détrôné. Après un
an de troubles, il reprit le pouvoir, en
exerçant de crueMes vengeances.
Coillard, qui s’était fixé à Séshéké, visita le roi à Léalouy, sa capitale, en mairiî
1886. En' janvier suivant, il fonda k station ide iSéfoula, tandis qu'un renfort, comprenant MM. Lt Jala, migsÎQnnàire, Dardier, médecin, et Goy, agriculteur, occupait Séshéké.
Ce n’est pas ici le lieu de résumer ces
cinquante années d’activité missionnaire,
pendant lesquelles plusieurs stations ont
été fondées et de nombieuses âmes amenées à accepter Jésus comme leur Sauveur.
Rappelons brièvement la mort de M.me
Coiliard, le 28 octobre 1891 ; un au plus
tard, la fondation de 1a station de Loatilé,
près de k capitale ; en^ octobre 1896, dé( part en congé de iM. Cofilard et de M. et
M.me L. Jalk ; en 1897 et 98, visites aux
Valiéee, fondation des Zambézias; en décembre 1898, départ pour le Zambèze, en
passant par le Lessouto. A Boulawayo, il
fut rejoint par le grand renfort de quatorze nouvelles recrues, que le oliimt
meui’trier allait crueUement décimer. En
septembre, il rentrait à Loatilé.
En 1903, il dut .aller au Cap consulter
un oculiste. Rentré sur sa station en décembre, malgré l'état précaire de sa santé,
ü reprit son activité multiplej en attendant l’appel suprême, et entra dans son
repos le 27 mai 1904. H avait toujours es
péré mourir au Zambèze et reposer à côté
de sa compagne. Homme de foi, d’activité
et de courage; il a accompli une grande
œuvre à travers mille difficultés et, par
la grâce de Dieu, ü a laissé l’exemple d’un
grand missionnaire. J. J.
OOOOOOOOOOOOOO O O O O
George Meredilh
la religion et la prière.
Au penchant te coteaux qui. de Maîano,
si bien connu de Meredith, dévalent sur le
Campo M Martei die Florence, sur ce Cavvpo
di Marte que les foutes clanoant le « panem
et circenses » te Latins envahissent presque journeüement dans k platitude la plus
béate de leurs aspIrationB, il me pkît d’ouvrir de temps en temps xm livre et de
méditer.
La méditation semble pourtant sii peu
« micfecento » ! Mia'is soyons s’d le faut, et
si notre esprit nous y porte, te anachronismes. N’importe!
* » *
Florüèg>e de George Meredith: voilà la
délicie'use plaïqimtte que j’ai sous les yeux.
Eûte a; iMiru il y a quelques années chez
Claude AveHh'e% à Paris.
M. Charle&jMarîie Garnier qui a, en parfait connaisseur, gkné oes pensées dans
les romans et poèmes de Meredith, a' eu
l’exquise amabilité de penser que œt ouvrage ærait un hommage très apprérié
de ses « cousins vaudois ». C'est dire que
lui, que nul lien du sang, ni du pa3^ ni
de ce que l’on appeiet au piled. de k lettre;
k religion, n’unit directement à nous; se
sent lié à nous par quelque chose qui surpasse et domine tout cela.
« 4b »
¡Mais revenons à ses glanes, et plus strictement à celles où Meredith envisage ce
qu’est pour lui k religion et la prière.
Si l’on pense à ce qu'a été sa première
jeunesse; telle que Robert Bsmondè Sencouirt nous la retrace dans son admirable
The life of George Meredith (Chapman
and HaH, Lanidcto, edit.); si l’on s’arrête
quelque peu à ce qu’a laissé dans son esprit surtout la fréquentation des écolea
des Frères ÎMoraves ; si l’on étudie les rapr
ports, notamment ceux d’cxrdre spirituel;
qu’il y eut entre lui et Dante Gabriel Rossetti, on ne iieut s’étonner de l’^tetudre
proclamer hautement que la foi religieuse
est l’actif d’une/ âme, tandis que k philosophie n'en est que le perssif.
Sur oette pensée capitale repose tout
son système religieux et je pense que bien
des jeunes gens, surtout, devraient, sur
ce point, le méditer et le prendre en
exemple : k philosophie c’est le passif,
k foi c’est l’aetif Et le voilà continuer
dans le même ouvrage {Le Prodigimm
Mariage) : « Un être sans oerveau, un insignifiant, saura avec le secours de sa religion, aider charitablemeint ses sembkbtes, en particulier les pécheurs engagés
dans les crises de k vie, avec .une finesse
d’esprit qui surpasse celie des philosophes ».
Foi agissante donc, foi active. Foi qui
vient de k fraternité, fraternité qui vient
de la foi. « C’est en k fraternité que k
religion a sa source» {Lettres, 1901). Notre foi doit nous pousser vers le bien; elle
doit nous faire réaliser que «nous croissons vers le biew aussi sûrement que k
2
L’Echo des Vallées - Vendnedi 13 Juillet 1934-XII
plante croît vers la kiïnière»' (Lettreê,
p. 237).
¡Mais pour être agissante notre fiod doit
surtout nous dévoflier dans quelle mesure
il appartint au Maître de «rendre service », sans que notre foi mêmei devienine
i’esdave des fa,usses conceptions, de tels
de ses prétendlus disciples, « qui firent de
son credo ime camisoje de tforce pour l’iiur
niamté ». Le chrétien et l’Eglise sont faits
pour la charité et par la charité. «Une
Eglise vit si elle se sent chez elle chez les
pauvres. Dans les bras de boutiquiers enrichis, ele se gâte et pourrit sous les étioles. Etoies ! Pour la momie qu’elle est, enveloppement de hamdetettes ! Ils font encore d’elle une de teuirs armes politiques
pour épouvanter les masses ignorantes».
NiuiUe sympathie, donc, entre Meredith
et les « boutiquiers |de la reli'gdon ».
Pour lui la religion et la prière visent
plus haut, elles doivent viser plus haut.
« La prière qui demande des biens terrestres ^ pire que stérile ; mais la prière
qui demande la force d^âme est cette passion Ide l’âme qui atteint le don qu’elle
chercha.. ».
Agenouillez-vous donc et priez.
« Celui qui s’est agenouillé, s'il se relève raeileuir sa prière est exaucée».
« Qui possède en son coeur la fon,taine
de la prière, point ne se plaint des tribulations du monde».
La prière est plus forte que l’espoir ;
elle en hâte la' réalisation.
« Que la prière vienne chez toi supplanter l’eispoir ».
Et surtout ¡point d’égoïsme dans nos
prières, mais qu’eUies sodent mous, notre
esprit, ¡dans la communion divine.
« Nous, nous faisans de la prière une
partie de nous-mêmes, car nous prions
n'etaiit en quête d’aiucUTies faveurs... ».
P\)int de matérialisme dans nos prières.
« Prier en vue d’Un objet, c’est cajoler
une idole».
M!ais prier parce que la prière est bonne.
« Je vous dis que la prière est bonna
Je voius la conseilla et vous la reconseille,
le cœur en joie, le cœur malade ».
Prier parce què la prière aiîranchit.
«Avec efflusion, jette ton âme à la
prière... et alors... tu t’affranchis et tu vis
dans le présent et dans l’avenir, grâce
à cette discipline que pratique l’âme
de foi ».
La prière, « discipline que pratique
râme dé foi». — Parfaitement!
S. P.
£jtIi$Ç5 onVertes on fcrnics?
Les églises proteStalntes, à l’exceptipn
des cathédrales et de oelieB ayant un intérêt historique ou artistique particulier,
sont presque toujours fermées en dehors
des heures du culte. Depuis quelque temps,
toutefois, on fait, par«ii p,ar-là, des essais
pour les tenir ouvertes, au moins pendant
une partie de la journée ; même chez nous
on a compris l’utalité et la conivenance de
l’église ouverte. C’est ainsi que depuis des
années on fait une œuvre régulière, confiée aux étudiants en théologie, à Eome Piazza CavQur. Nous venons de lire dans
Uniotie e Forza que l’église de Trieste
sera ouverte régulièrement au public pendant quelques heures de la journée.
D’autres églises peut-êtne suivront cet
exemple.
Les raisons en faveur de l’église ouverte ne manquât pas.
Tout d’abord caes églises qui ne s’ouvrent
qu’aux heures du culte semblent bien un
symbole de la religion du plus grand nombre : une affairq du dimanche, puis on ferme et on n’y pense plus. L’église ouverte
devrait représenter la continuité de la vie
religieuse, vie qui doit se manifester tous
les jours de la semaine.
Mais nous ne voulons pas donner trop
d’importance aux choæs extérieures ni à
un symbole quelque éloquent qu’il soit.
Il y a des raisons pratiques pour recommander que les églises restent ouvertes
aussi longtemps possible.
Elles sont un agréable asile de rqpos et
de paix. Je parle par expérience. Pendant
mes voyages à l’éitranger, je suis souvent
entré dans une église pour me reposer,
et je suis à même d’apprécier ce tranquille abri au. sein de' viles bruyantes.
Ajoutons que ce rqpos, physique d’abord,'
peut faxulement se transformer en méditation et en prière, car le temple, quoi
qu’on en dise, exerce sur la foule ime bienfaisante înfliuence. De lointains souvenirs
y reviennent hanter l’esprit, de douces
émotions s’y répètent plus aisément qu’aflleurs et créent une atmosphère qui peut
déterminer même la conversion.
Eît si vous ajoutez de la bonne musique ou un bref culte, les chances d’nne
bénédiction spdritueUe sont pliK grandes
encore.
Mais cek ne serait guère possible dans
nos églises vaiuddises.
Voyons d’étudier ce qu’il serait possible
de faire chez nous, ici aux Vallées, d’abord.
Nous voulons évangéliser et nous envoyons nos pasteurs jusqu’au fond de la
Sicile, mais nous négligeons de mettre à
profit les choses proches.
Pendant Tété nos VaUées sont envahies
par des militaires, des vUleggiantî, des
touristes. Quel profit tironsi-nous de tout
cela? Aueua Je parile que plusieurs de
nos ministres prêchent en français même
en été, en sorte que si un de nos concitoyens entre, ü n’y comprend riepj et s’en
va tout de suite. Malheureusement il n’y
a pas même, dans le plus grand nombre
de paroisses, une tablette avec l’indication
de l’heure du culte, en sorte que si quelqu’un veut y assister, il doit déjà se déranger pour ce simple renseignement.
Mais revenons... à nos moutons.
Nos élises, en été, devraient rester ouvertes : là où eles sont cachées, on devrait pourvoir à en indiquer, de quelque
façon, le chemin.
Et ne serait-il pas possible de trouver
quelqu’zm qui pût, dans certaines occasions, accompagner les visiteure et leur
donner des renseignements historiques et
autres ? Je proposerai encore qu’ü y eût,
à l'entrée, dies opuscules concernant notré
histoire, (notre foi. Pas n’est besoin d’ua
concierge pour cela ; si on les veut donner gratuitement, la chose œt facile; ^
Ton entend les faire payer, indiquer clairement le prix et inviter le visiteur à
mettre l’argent dans le tronc à la porte
de l’église, ou dans une cassette particulière. Mais ici, je vois des sourires moqueurs... On me crie : Quel ingénu !... Gn
voit que,^ en écrivant ainsi, tu penses à
TElcosse, à TAngleterre, où... — Eh bien !
oui, ce sont ides méthodes que j’ai vues
à l’étranger, et, tant pis si je vais à la
rencontre de quelque mésaventure, je voudirais bien en faire l’essai chez nous et
démontrer qu’après tout notre peuple
n'est pas si mal élevé et malhonnête qu’on
veut le faire croire. Je voudrais nos églises ouvertes, et toute une littérature à
la disposition dés visiteurs, pour prouver que les catholiques savent respecter
ce qui appartient à -une autre confession
religieuse.
Si nos locaux devaient être gâtés, nos
livres brûlés ou déchirés, nous pourrions
alors conclure que notre éducation est
toute à refaire : l’essai mérite d’être tenté
aussi à ce point de vue.
Pour la même raison je voudrais, au
moins pendant quelque temps, laisser ouvertes aussi nos églises du champ d’évangélisation. Ou y fierait quelque dommage,
probablement, mais ce serait tout à la
honte des adversaires, qui démontreraient
ainsi leur manque absolu d’éducation.
Voilà un problème qui n’est pas capital,
mais qui a son importance, surtout pour
une église d’évangélisateurs comme la
nôtre.
J’aimerais bien connaître la pensée de
m^ collègues sur cette question ; anggi
vais-je leur céder la plume, dans l’espoir
que les chaleurs de Tété n’aient pas fait
tarir la source de Tencre !
Une voix dans la nuit.
S’il faut agir, prodigwe-toi ; s’il faut
parler, ménage-tai. Joubebt.
C'était BU printemps. Un soir, après une
rude journée, je me sentais accablé ; malgré k beUe saison, j’avais des pensées
sombres, je trouvais mon fardeau lourd,
la vie mfapparaissait pénible.
Je sortis assez tard pour respirer Tair
, pur de la nuit eti jouir un instant de la
solitude loin du tumulte des hommes. Je
m’assis au sein de la nature, et je m’abandonnai aux rêverie du repos,
Péu à peu, mon esprit agité se calma ;
j’oubliai mes fatigues, mes soucis, la vie
et son train de guerre; le monde et ses
conflits. Mes regards se' portèrent sur la
voûte céleste, .attirés par te doux scintillement des étoiles. Le silence grandissait
dans la nuit, il envahissait mon âme ; un
son doux et subtil murmui-ait à mon oreille,
et je fis moi-même silence pour écouter.
« Regarde », me dit la voix, « toute cette
nature est mon ouvrage, tous ces mondes
sont sortis de mes mains ; je me promène
dans cëtite immensité comme le cultivateur
au milieu de ses champs. J’ai tout créé,
et par mon pouvoir suprême je soutiens
l’univers.
« Que craindraisdu ? Je conduis Tarmée
des étoiles, il n’en Ost pas une qui manque à m’obéir. Je ne te laisserai point, je
ne t’abandonnerai point que je n’aie réar
lisé pour toi tous te desseins de ma
bienveillance.
«Je t’ai fait plus grand .que tous te
mondes, car je t’,ai donné l’intelligence
pour me connaître, eit je t’ai établi roi sur
celui que tu habites. C’est ici que je prépare ton éducation ; ici je dirige ton apprentissage, et je te forme pour que tu
deviennes un jour mon parfait ouvrier.
Tous ces mond^ passeront, j’efii produirai
de plus beaux, de plus durables, mais je
t’m créé pour l’immortalité, et ,dans te
sdedes sajps fin je t’associerai à mes
œuvres.
«Aie bon courage, sois fidèle daïis te
petites choses, dans te petits devoirs de
chaque jour, n ambitionne rien d’autre que
d’écouter ma voix et de m’obéir. Devant
moi, rien n’est grand ; je ne distingue pas
entre le roi sur son trône et le mendiant
sur son grabat ; à mies yeux, gouverner
un peuple n, a pas plus de pr ix que de
tente en ordre sa maison. Une seule chose
est grande, c’est de m’aimer et d’accomplir sa tâche pour me plaira. Je t’ai donné
un cœur pour que tu saches que je t’aime
et que ton amour réponde au mien. Ne
suis-je pas ton- Père, n’es-tu pas mon enfant, mon enfant chéri ? Souviens-toi de
mon amour pour ton âme, du Sauveur que
je t’ai donné, de son sacrifice, de sa mort
au Calvaire; vis comme ton Maître qui
s’est joyeusement immolé pour toi ; comme
lui, embrasse lei chemte de Thumilité, de
la patience, sois fidèle jusqu’à la mort. Et
pour toi comme pour lui, Theure viendra
de quitter ce monde, de ressusciter en
gloire, d’entrer dans la vraie vie, d’har
hiter dans ma demeure oélestei, de joute
avec moi de la félicité éterneilie».
Ainsi me parla la voix de mon Dieu
dans le calme de cette belle nuit de printemps. Je me relevai, j’étais consolé, reposé, rempli dtene nouvelle énergie pour
reprendre, le lendemain, mon bâton de
voyage. Depuis lors, j’ai trouvé la vie moins
rude et mon fardeau moins lourd. Et même j’.ai souvent oublié le chemin pour ne
P'enser qu’au but, et la peine en vue du
repos, et te souffrances de la terre d|ang
l’attente des gbires du ciel..
(Le Relèvement). J. Sainton.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE
Vallecrosia.
Dons reçus pendant le mois de juin 1934.
Eglise de Turin, L. 225 - Eglise de Pise, 20
- Diana Nicola, Bari, 1 - A. Crlstadoro, Taranto, 5 - Scopa Marianna, S. Giacomo degli
Schiavoni, 10 - EgUse de Reggio Calabria, 50
- Sig. Marturano, Venise, 10 - Eglise du Pomaret, 40 - M.me Elisa Laataret, Pomaretto, 10
- Eglise de Sampierdarena, 20 - Paola Sala,
Cliiasso, 50 - Diana Nicola, Bari, 2 - Eglise
de Como (dimanche de la Mère), 65 - Eglise
de Taranto (dimanche de la Mère), 100 - Eglise
de Rodoret, 25 - La famUJe du feu pasteur
émérite Henri Pasca], Turin, en souvenir, 200.
On don significatif.
La Société BibUlque de Francie vient
d’envoyer à , notre Eglise 100 Bibles. Le
généreux don est accompagné d'une aimable lettre de( M. le pasteur Benjamin
BertraUd, qui avait assisté à notre Synode
en 1932, lotis de la commémoration du Synode de Chaufonan, et qui avait promis
de témoigner de la reooimaisaance des Protestants français pour Tofl!re de la Bible
d’’01ivétan, en faisiaint envoyer aux Vaudois 100 Bibles.
M. Bertraind écrit au Modérateur :
« Enfin noius avons pu tenir notre promesse et vous envoyer W Bibles avec registre de mairiage et 10 autres sans registre ! (Jue Dieu bénisse sa Parole pour
1 instruction et le salut de ceux qui la
recevront...
« Je vous envoie âu nom de notre Société nos vœux les plus fraternels pour
votre Eglise, l’expression de- notre fidèle,
attachement pour les descendants des Vaudo& du Synode d’Angrogne.. ».
.Nous exprimons notre vive, profonde
reconnaissance à M. Bertrand et à la Société Biblique' de France. Si te doM-lfiâT"
tériel^ est considérabiei sa vafeur morale
est bien plus granidle : il fait revivre de
glorieux souvenirs tout en resserrant tes
liens qui unissent les Protestants de
France et d Italie. Le geste est sympathique et mous ne l’oubluerons pas de si
tôt. Les exemplaires qui nous sont envoyés
partent cette adresse : « Don de la Société Biblique de France aux Eglises Vaudcfises d’Iltalie - 1S32-1932».
Le volume se présente bien : sans être
trop grand!, il offre toutes te qualités prœ
près des plus grosses Bibles auxqueUes
nous étions habitués ; impression claire,
titre des paragraphes, indications des passages paralleles, des références, quelques
note et te registre de famiite. C’est une
vraie Bible dé famiifle h Au\ nom de VEgUse
cette Bible a été dcfunlee à..., le... jour de
la bénédiction de l^ur mojriüge.
Suivent te pages des naissances, des baptêmes, des premières communions, des mariages, des décès, d’autres événeme(nts de
famille.
Nous ne doultons pas que' nos familles
vafudoises feront un chaleureux accueil à
cette Bible, d’autant plus qu’il s’agit de
la Version Synodalé, foilt appréciée.
^nand il géra trop tard.
Î
Un viflage était sis tout près d’un fleuve,
bien connu pour ses souldaiines crues, tequel dévorait te terrain sur s^ rives toujours plus délabrées.
Les habitants prévoyaient qu’un grand
danger tes m.enaçait et à maintes reprises ils s’ôtaient dit qu’il fallait endiguer ce turbulent cours d’eau, qui uU jour
ou l’autre aurait détruit leurs diemeurteS.
(Quelqu’un, plus avisé que te autres; avait g
insisté pour qu’on passât des paroles et
des plans à l’action, mais Teau n’ayant pas
encore envahi te rues, On renvoyait toujours l’entreprise.
Mais une nuit d’été, un violent orage
se déchaîna sur la montagne déboisée, et
la crue du fleuve fut si soudaine que tes
habitants endormis me s’aperçurent du
péril qu’au montent où te premières maisons disparaissaient, abattues et englouties par tes eaux ©n colère.
Le village fut en partie détruit, des
viies humaines furent perdués; parce qu’on
n’avait pas construit, à temps, la digue
nécessaire.
L’image est banale, sans doute, mais elle
sert bien à illustrer ce qui se produit souvent dans notre vie d’église et de pe'uple
vaudois.
On signale des dangers, des peramnes
avisée font des plans qu’il faudrait réaliser sans retard, on lance des aPPéis, mais
les gens dorment tranquilles, conune si
cela ne te regardait pas.
Voilà une œuvre, une institution, un
champ de travail qui ont beaucoup coûté,
qui ont rendu de grands services et pro
i
3
des > V#n<3jieai J8 j[uillet 1934-XU
duit une riche moisson : comme ies temips
sont idifReiles, les fonds pour continuer
manquent, mais avec un peu de bonne volonté de la part de tQUs, on pourrait faire
face à tous les besoins. Il faut cependant
fumer, boire, s’amuser, et les œuvres qui
nous ont formés, auxquellles nous devons
notre position, langnissént et meurent.
Et alors, que reste-t-il ? Le droit de la
critique, le droit de se plaindre : Comment ? on a fermé cette école ? on a abandonné ce champí de travail ? on a réduit
cette institution ?
Pourquoi donc ?
Par les temps qui courent Je pourquoi
est vite trouvé et aisément énoncé : fcuMe
de moyens.
Ces moyens il faut les trouver avant
qu’il soit trop tard. Les Administrations
doivent réaliser toutes les économies possibles et le public doit se préoccuper de
toutes les œuvres qui honorent notre église
et notre peuple, anxmt qv!il soit trop tard.
Cela nous imiposera des sacrifices, mais
nous avons le sacré devoir de léguer à nos
enfants au moins ce que nous avons neçu
de nos pères. Les difficultés présentes peuvent motiver un moment d'’arrêt, jamais
un recul qui senait honteux pour nous qui
sommes fils de héros.
ün pèlerinage piémontais en Suisse.
Le Service de presse du Protestantisme
Suisse commJunique les informaticns suivantes sor notre, Pèlerinage. Nous kd sommes reconncdssants pour leu sympathie gui’il
manifeste envers notre entreprise.
Etepuis plusieurs années il s’organise des
pèlerinages protestants aux Vallées Vaudoises du Piémont. Des nalations d’amitié
se sont ainsi nouées entre les protestants
suissies et piémontais. Cette fois ce sont
ces dierniieirs qui vont venir nous rendre
visite. Sous la conduite du professeur Attilio Jalla, 80 Vaudois dü Piémont viiendlront prochainement faire leur pèlerinage
en Suisœ. Eînviron 3S à 40 damesi et jeunes filles porteront le gracieux costume
vaudois.
Ils arriveront à Genève, par Modane, le
25 juillet. Le 36, aipirès rm culte à SaintPierre et la visite de la ville, ils se rendront à Frangins pour un0 cérémonie commémorative, traverseront le lac sur Yvoire
et feront, en auto-cars, une partie du chemin de la Glorieuse Rentrée de 1689. Le
soir, à la maison de paroisse de Ptainpor
lois, il y laiura soirée récréative. Le 27 juillet, départ pour Ouchy, Lausanne, où ü y
aura réception, puis Montreux, couirse aux
Rochers de Naye. Le dimanche 29, culte
spécial au temple de Montreux, visite dw
château de Chüon et soirée au Foyer. Le
30 juillet, retour par GenèvenModaniei.
Nul (doute que nos populations protestantes de Vaud et Genève ne réservent
un accueil chaleureux à leurs sympathiques
et vaillants coreligionniaires piémontais.
CHRONIQUE VAUOOISE
COMUNE DI TORRE PELLICE.
STATO CIVILE dal 2 all’8 Lnglio 1934-XII
Nascite N* 2 — Decessi N* 2
DONS R
us
Pour le Collège î
M. Michel Robert, La Tour L. 1000,—
Union Vaudoise de Marseille,
produit vente des reproductions du tableau historique
sur lat persécution des Vaudois, par l’entremise de M. L.
Ferrerò, Turin » 160,—
N. N. » 25,—
M.me Hilda Bruschettini-Ro
iand, Gênes » 1000,—
C De 4!
Fleurs en souvenir de M.Ue Messina,:
M. et iM.me Marie et Etienne Eynard, diacm, pour l’Orphelinat, L. 20,
LA TOUR. Le Seigneur vient de rappieibr de ce monde deux de nos frères :
M. Edouard Jourdan^ de Oiiorivet, à 1'^
de 70 ans, qu’une maladie soudaine arrêtait net il y a quelques semaines, durant
lesqueEes le mal fit de rapides progrès que
rien ne put arrêter.
M. Ewsèbe Ribott/a, de BioiureJ, qui était
arrivé à l’âge ide 92 ans : il était le doyen
de la paroisse. Ne pouvant plus travailler
comme il l’aurait encore désiré, pensant
que sa tâche ici-bas était finie, 31 désirait
viVement s’en aller pour être avec son
Sauveur, auquel a s’était donné dans sa
jeunesse. Dieu a exaucé sa prière.
Nous demandons aU Seigneur de bien
vouloir répandre sa consolation sur les familles en deuil, car une séparation cause
toujours de la douleur dans les cœurs qui
aiment. t.
— Les Colonies d’été de la Croix Rouge
se sont ouvertes la semaine passée. La
Colonie Alpine de Pian Prà a commencé
son œuvre bileinfaisante samedi soir, avec
26 enfants ; 15 enfante partiront prochainement pour la mer (Colonie « Legnano »
de Borgio-Verezzi). Un nombre égal de
filettes sera' reçu aux deux Colonies aul
mois d’août
Cette œuvre nécessaire, qui vient au
secours de tant d’enfante de nos Vallées,
mérite pleineraent l’appui du public et a
un urgent besoin d’aides généreuses pour
pouvoir s’accomplir complètememt. Dons
ce but, plusieurs dons ont été reçus (à
- peu près L. 3500); ij faudrait au moins
doubler cette somme pour faire face aux
besoins. Aussi une «Pêche de bienfaisance » sera organisée le dimanche 22’ courant pour laquelle tout don d’objets ou
d’argent sera reçu avec reconnaissance.
Les dons peuvent être adressés au président, M. Attilio Jalla.
MASSEL. Nous avons reçu L. 100 pour
les réparations au tempilei de la part du
chev. Emmanuel Tron, en souvenir |de son
frère le comm. C. A. Tron ; et L. 20 pour
le même but, de la part de. iM,Ie Thérèse
Genicoud, en souvenir de M. J. J. R. Tron.
R.
PRALI. Nous remercions M. Boidrini
d’avoir présidé notre culte du dimanche
1®"^ juillet,
— Le même dimanohei notre ancien du
MaJzat, Atmanid Peyrot, et sa femme
Alinde, ont présenté au saint-baptême leur
petite Vanda. Que le bon Berger veille
sur ce t-endre agneau.
Le lundi 2 juillet nous avons accompagné au champ du repos la dépouille mortelle de Guigou Marguerite veum Martinat, dé 74 ans, ides Orgères. Nous renouvelons l’expression de notre sympa.thie
chrétienne à la famille affligée.
PRAMOL. Vendredi, 6 juillet, nous aivons
accompagné au champ du repos la dépouille mortelle de notre frère Lemg Barthélemy, des Tournims, d&édé à l’âge de
59 ans. Nous demandons à Dieu qu’il transforme 1 épreuve lept bénédiction spirituelle
et qu’il soutienne ceux qui sont affligés
Long Guîdo de Daniel Henri' et de
Lydie, a été baptisé te 1er juillet. Maintenant que tes parente l’élèvent et l’instruisent selon la volonté de Dieu, aifin qu’il
devienne un bon et sincère chrétien.
— Nous remercions de tout cœulr l’évangéliste M. G. Bert qui lœt monté à Pramdl
le dimanche 24 juin, pour y présider te'
culte et une réunioiu
Merci aussi à la Chorale de Pignerol qui,
sous la direction de M. le pasteur L. Marauda, nous a fait une agréable visite, dimanche 8 juillet.
SAINT-JEAN. Vendredi /dernier, 6 juillet, a eu lie|u Lensevelissement de notre
frère Jean Bertin, décédé aux Gosb, à l’âge
de 79 ans. Que Dieu console les enfante
si durement éprouvés.
— Les cultes au temple du Chabas commenceront le 15 courant, à 16 heures, et
seront célébrés tous tes dimanches à la
même heure, jusqu’à la fin du mois de
septembre.
VILLAR. Avec te 15 juillet nous commiençons notre habituel régime d’été pour
les cxiltes. C’est à dire : cuite en français
te premier dimanche du mois et' en ita-f
lien les autres dimanches. r. j.
Fails el Nouvelles.
Un sémimire œcutménîque à Genève.
Afin de développer la compréhension récâproque des Bghbes, un séminaire œcuniémque est organisé à Genève âvec te con—
cours de la Faculté de théologie protéstente die rUniviersité. Il comportera, du 30
juiiet au 18 août, ime série de cours théologiques supérieurs qui traiteront des tendaiïces principales de la pensée religieuse
acbiteUe et des problèmes qui sont à la
base des efforts œcuméniques.
Oœ cours seront donnés pair MM. tes
professeurs Dibeliius et Fribk, d’Allemagne,
RuneSten, (de Suède, Homringhausen, des
Etete-Unis, te P. Cassian, de FAcadémie
nisse à Paris, Brunner, de Zurich, E.
Choisy et A. Keller, de Genève, et d’autres
personnalités des milieux œcuméniques.
Lte cours seront donnés dans la langue
die la' majorité des participante. H sera
procédé aux traductions nécessaires.
Prix d’inscription : Frs. 25 - Logement
et pension, Frs. 6 par jour.
S’adresser à M. le pr<rf. A. Keler - Rue
de Montehoisy, 2 - G¿iéve. S. p. p.
nii !»
La Bible en Espagne. A l’occasion
d’une récente exposition du livre, en. Bspagne, les protestante ont travaMé acti■vement à la diffusion de la Bible. Sur
l’ûn des principaux boulevards de Madrid, la Société Biblique Britannique et
Etrangère avait iinstalé solu stand à côté
de ceux de diverses maisons d’édition de
la ville. Le' jour de l’ouverture, des éditions de lux® de la Bible furent remises
au ministre de fiustruction publique et
au bourgmestre. Deux jours plus tard, le
ministre de l’instruction publique revint
aUi staUd et prit note de diverses éditions
de la Bible afin d'en faire une commande,
aux frais de l’Etat, pour tes bibliothèques
populaires. Parmi les acheteurs, on remairqua de nombreux étudiante et hommes
politiques. En une semaine il fut vendu
18817 Evangiles, Nouveaux Testaments et
BSibites entières. Ce fut l’un des stands les
lÆus fréquentés. S. p. p.
Le lecteur est prié de bien noter que
cela s’iest passé en Espagne, et de ne pas
oublier que la même chose' a été possible
en Italie aussi, à l’occasion de la Festa dél
libro, à Rome même, dans la baSiilique de
S. Massemio. L’Osservatore Romano, La
Tribuna, etc., .auraient bien voulu pkicer
ritalie après l’Espagne, mais le Ministre de
rintérieur a tenu à sauvegarder l’honneur
de notre patrie. Réd.
Puissance de pénétration. Dans une publication récente sur la valeur de l’œuvre
miasionnaÆre; Fauteur cite le fait suivant :
Le Gouvernement hollandais avait interdit
aux missionnaires F,accès des deux îles Bali
et Lomhapk (Indies Néerlandaises), dont
on voula'it laisser les habitante dans leur
état naturel. Aussitôt les adversaires de
la mission de jubiler. Mais voici qu’on découvrit la présence, sur Fîte dfe Bali, de
quelques centaines de chrétiens indigènes.
Que s’était-ü passé ? Des commerçants chinois avaient pu y pénétrer. Parmi eux se
trouvait un chrétien. Son exemple et sa
parole firent) impression sur leâ indigènes
et y déterminèrent la naissance d'une' communauté chrétienne très zélée qui ne cesse
de grandir. S. p. p.
Suisse. Christianisme pratique et questions actuelles (VoMmarcm). Les Journées
sociales de Vaumarcus auront lieu, cette
année, tes samedi 22 et dimanche 23 septembre, en commun avec le Congrès de la
Fédération (dû Christianisme Social de la
Suisse Romande.
Sous le titre général : Responsabilités
mutuelles, la préoccupation religieuse sera
au premier plaU de cette manifestation
— largement! ouverte au public — au cours
de laquelte les problèmes suivante seront
étudiés et donneront lieu à de libres échanges de vues : « Nos relations civiques »
(rapporteur : M. Jeiau de la Harpe, professeur à l’Université de Neuchâtel), « Citadins et Ruraux» (M. Rod. Rubattel, directeur de la 'Revue de Lamanne), « Nos
devoirs à l’égard die lai paix» (M. Ro^r
Huelin, de Genève, rédacteur des Voies
Nouvelles).
Le pasteur Elfe Gounele, de St-Btienne,
sera te prêdica'teur idu Congrès qui se terminera, le dimanche après-midi, par une
grande réunion publique consacrée a*u
« Christianisme social à l'œuvre » et iwésidée par (M. Auguste Lemaître, professeur à l’Université de Genève.
(Serv. Œc. de Presse, Genève).
La Levatrice A. CHAUVIE
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Più pretto a Te, Signor!... - Pensieri brevi per ogni
giorno dell’anno - Giovan/i//?os/ag'no-(tela e. oro, L. 10)
Storia dei Valdeti - Ernesto Combq * riccamente iilustrafa e corredata di carta geografica pi“pagg. 436
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6,— » 7,15 > 12,38 16,58 18,20 19,48 21,03
> 6,04 > 7,19 } 12,42 17,02 18,24 19,53 21,08
} 6,15 > 7,33 12,52 17,15 18,41 20,07 21,20
5,24 6,36 7,— 7,53 10,45 13,14 17,38 19,04 20,25 21,39
5,47 6,50 7,26 8,05 11,06 13,33 18,01 19,20 20,49 22,02
6,31 7,20 8,10 8,30 11,47 14,07 18,42 19,51 21,27 22,40
(3) 0,25 5,01 6,36 7,56 11,36 13,20 17,27 18,25 19,06 20,10
1,03 5,46 7,22 8,26 12,14 14,02 18,02 19,08 19,32 20,44
1,22 6,07 7,48 8,41 12,36 14,23 18,18 19,28 19,46 21,—
> ' 8,06 9,04 12,53 14,40 18,40 —,— 20,13
t t 8,17 9,14 13,04 14,51 18,51 t ' 20,24 " y——
f ) 8,21 9,18 13,08 14,55 18,55 ) 20,28 )
Torre Penice p.
Luserna S. 0. *
Bricherasio »
Pirieffolo »
Airasca »
Torino a.
Torino p.
Airasca »
Pinerolo »
Bricherasio »
Luserna S. G. »
Torre Pellice a.
(1) Feriale — (2) Festivo — (3) Al Lunedi.
(Nuova coppia di treni con servizio a tutte le stazioni intermedie):
Partenza da Torino: ore 4,50 - Arrivo a Torre Pellice ; ore 6,20
Partenza da TorrePellice : ore 10,10 - Arrivo a Pinerolo : ore 10,45 - Arrivo a Torino : ore 11,47
ORARIO AUTOMOBILE TORRE-BOBBIO PELLICE
Torre P. p.
S. Margh. »
Chabriols >
VillarP. »
ViaFourca »
BobbioP. a.
8,30
8,35
8,42
8,49
8,55
9.
(I)
11,20
11,25
11,32
11,39
11,45
11,50
15,05
15,10
15,17
15,24
15,29
15,35
19,05
19,10
19,17
19,24
19,29
19,35
Bobbio P.p.
ViaFourca »
VillarP. »
Chabriols >
S. Margh. »
Torre P. a.
(I) AI Venerdì (Mercato a TorrePellice).
6,30
6,35
6,41
6,48
6,56
7,
(0
7,15
7,20
7,26
7,33
7,41
7,45
11,55
12,—
12,06
12,13
12,20
12,25
17,35
17,40
17,46
17,58
18,
18,05
ORARIO FERROVIA ELETTRICA PINEROLO-PEROSA ARGENTINA
Pinerolo p. 6,15 7,52
Ponte Lemina (iac.) » 6,23 7,59
Abbadia » 6,26 8,02
Riaglietto-Fiugera(/flc)» 6,30 8,05
S. Martino » 6,33 8,08
Porte » 6,36 8,11
Malanaggio (fac.) » — 8,16
S. Germano » 6,44 8,19
ViilarPerosa » 6,54 8,26
Dubbione » 7,02 8,33
Pinasca » 7,05 8,36
S. Sebastiano , _ _
Perosa Argentina a. 7,15 8,45
(1)
8,50
Perosa Argentina p.
S. Sebastiano »
Pinasca »
Dubbione »
ViilarPerosa »
S. Germano »
Malanaggio (fac.) »
Porte »
S. Martino »
RiagIietto-Fiugerac/ac>
Abbadia >
Ponte Lemina (fac.) »
Pinerolo a.
6,50
6,53
6,58
7,01
7,07
7,17
7,20
7,24
7,27
7,30
7,33
7,36
7,42
7,35
7,38
7,43
7,46
7,53
8,
8,03
8,10
8,13
8,16
8,19
8,22
8,30
9,30
(2)
8,55
(2)
10,45
10,52
10,55
10,58
11,01
11,04
11,07
11,10
11,17
11,24
11,27
11,34
11,40
9,35
12,45
12,52
12,55
12,58
13,01
13,04
13,08
13,12
13,21
13,26
13,29
13,36
13,39
14.35
14,42
14,45
14,49
14,52
14,55
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15,02
15,10
15,18
15,21
15,29
15.35
16,40
16,48
16,51
16,55
16,57
17,
17,03
17,06
17,13
17,20
17,23
17,28
17,31
Jule* Troa. dlncVwar-r«(poniabU
Terre PelHee • laiprtmerfe Alpine
9,02 9,42
9,05 9,45
9,15 9,52
9,22 10,9,25 10,03
9,28 10,12
9,31 10,15
9,33 10,18
9,36 10,21
9,39 10,24
9,45 10,30
(I) Dal 15 Luglio al 2 Settembre — (2) Sabato (Mercato a Pinerolo)
(3) Festivo fino al 14 Luglio e dal 3 Settembre in poi — (4) Festivo dal 15 Luglio ai 2 Settembre.
ORARIO AUTOMOBILE PEROSA-PESRERO-PRALY in vigore dal 15 Luglio.
12,05
12,08
12,13
12,16
12,23
12,30
12,33
12,39
12,42
12,45
12,48
12,51
12,58
13.55
13,59
14,05
14,08
14,15
14,22
14,40
14,43
14,46
14,49
14,52
14.55
15,
16,20
16,23
16,28
16>31
16,45
16,53
16,56
17,
17,03
17,06
17,10
17,13
17,20
18,25
18,32
18,35
18,38
18,41
18,44
18,51
18,58
19,05
19,08
19,16
17,56
(3)
19,50
19,57
20,
20,03
20,06
20,09
20,12
20,15
20,22
20,29
20,32
20,37
20,40
18,06
18,09
18,16
18,24
18,31
18,34
18,37
18,40
18,43
18,50
(3)
19,35
19,38
19,43
19,46
19,53
20,
20,03
20,08
20,11
20,14
20,17
20,20
20,25
(4)
21.13
21,20
21,23
21,26
21,29
21,32
21.35
21.38
21.45
21.53
21,56
22,
22.03
(4)
20.35
20.38
20,43
20.46
20.53
21,
21.03
21,08
21,11
21.14
21,17
21,20
21,25
Perosa Argentina P- 7,35 13,50 19,30 Praly P- 5,05 10,35 16,15
Poniaretto » 7,43 13,58 19,38 Perrero » 6,— 11,25 17,15
Chiotti-Riclaretto » 7,58 14,13 19,53 Trossieri-Faetto » 6,03 11,28 17,18
Trossieri-Faetto » 8,02 14,17 19,57 Chiotti-Riclaretto » 6,07 11,32 17,22
Perrero » 8,10 14,20 20.- Poniaretto » 6,22 11,47 17,37
Praly a. 9,- 15,10 20,55 Perosa a. 6,30 11,55 17,45