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OHO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous mesBi'ez tÈinoius. Act. 1,8. Siiivaut la vérité avec la oliarité. Epii. IV, IB. Que ton règne vienne, llatt. VI- 10.
Sommaire :
Un vétéran — La fête dn 15 Août à Uianpra — Nécrologie — Missions — Chroniq.ue —
Informations — Revue l’olitiquo, — Annonces,
îUil WiTÉiRA
(i)
— XEX^
Je vois des jeunes gens pleins de mélancolie,
Qui soupirent sans fin : “ V enthousiasme est mort;
L' on ne rencontre plus rien de grancf rien de fort;
Point d’élan générmix, point de noble folie
Et je vois un vieillard de soixante-douze, ans
(Cheveux blancs — cœur de flamme ■—• un volcan sous la neige)
Qui crie: En avant, marche!,, â leur triste cortège...
“ Le plus jeune, c’est lui,,, disent les jeunes gens.
Au seuil des temps nouveaux, qu'une grâce nouvelle
Sur nous fasse descendre un baptême de feu !
L'avenir est à nous, si nous sommes A Dieu, :
fl donne à tous les .siens la jeunesse éternelle.
Th. Monod,
(1) A l’occasion du service d’actions de grâce célébré à l’église de la Rédemption, à Paris,
le 4 juin 1899, pour fêter les viiigt-eimj ans do ministère de M. le pasteur Georges Appia
dans cette paroisse. On .se souvient (|uc ülons. d.-P. Fon.s, modérateur, assistait â cette fête
jubilaire, et qu’il a exprimé à M. Appia les vœux do notre église à laquelle le rattachent
tant de liens et qui lui doit beaucoup.
(Réd.)
2
258
r:
la fÉ (Il la ii I PÉpra
Dès les premières heures du matin
on pouvait voir de nombreux groupes
de personnes endimanchées serpenter
le long des nombreux sentiers qui
de -Rora, du Villar et de la Tour
amènent aux hauteurs de Rora, fameuses par les exploits de Ja,navel.
Bobi et Angrogne, Prarustin même,
étaient bien représentés. L’assemblée
s’était formée avant l’heure après avoir
pris un petit repas auprès de l’unique
petite fontaine ou des deux auberges
improvisées.
A g.45 M. Hugon, pasteur de
Rora, prononce 1’ invocation puis
l’ancien Gaydou, des Chabriols, prononce une ardente prière pour que
cette réunion produise les fruits spirituels en vue desquels elle a été
instituée. Après le chant de Trois
fois saint Jéhoca et la lecture de
deux portions de l’Ecriture ( Ps. 124
et I Pierre I 22 ss.) M. E. Bonnet,
pasteur d'Aiigrogne, au moyen d’allusions appropriées aux carrières qui
font la richesse de la commune où
lions nous trouvons, explique quelle
part chacun de nous peut et doit
prendre dans l’édifice spirituel dans
lequel même les petites pierres ont
leur part assignée et utile. M. B.
Gardiol, pasteur de Bobi, poursuivant le même sujet, nous dit que
les pierres vives doivent être façonnées par le grand Architecte et porter son empreinte, et que nous devons
devenir lé peuple acquis, la nation
sainte au moyen de la foi vivante et
personnelle.
On chante ensuite le cantique 86 :
Mon cœur joyeux plein d’espérance.
Après quoi M. Théophile Gay lit
le Psaume 122 par lequel il introduit son sujet: Jérusalem, et l’inauguration de la cathédrale protestante
dans la cité sainte, à laquelle 1’ orateur représentait notre église. M.
Gay parle encore de l’évangélisation
dans les Calabres, aux environs des
anciennes colonies vaudoises, à Fus- ;
caldo où une famille a accepté l’Evangile, et à Falerna où se produit ;
actuellement un fort mouvement en ■
faveur d’une 'religion libre de toute (
superstition et fondée sur la Parole
de Dieu. M. Gay décrit d’une façon :
particulièrement vive et pittoresque '
son arrivée nocturne dans ce pays v
montagneux, escorté d’hommes armés
jiusqu’aux dents d’après les mœurs
locales, et accueilli par une foule
avide de vérité et qui l’écoute jusque
bien avant dans la nuit. Un local
a été ouvert dans cette localité, aux
frais des adhérents, et l’œuvre qui J
s’y poursuit a été confiée à l’évangé- j
liste M. Mangeri. M. Gay termine ;
en demandant aux Vaudois des Val- i
lées de soutenir par leur interet et
leurs prières les évangélistes qui (
sont les ambassadeurs de notre peuple auprès des populations supers- i
titieuses de notre belle patrie. 3
M. Ribetti développe ce court plai- ^
doyer en faveur de l’évangélisation
et rappelle que les résultats ne sont
pas tous de nature à être consignés
en chiffres. Il cite l’exemple d’une
femme de Poggio Miiteto qui, empêchée par sa famille d’assister au
culte évangélique, écouta régulièrement à la porte et ce ne fut que sur
son lit de mort qu’elle fit connaître
sa foi en refusant de voir le prêtre
et appelant le pasteur.
M. P. Davit, missionnaire, plaide
à son tour la cause des missions,
qui est d’ailleurs gagnée parmi nous,
et prouve par des faits les changements réels, quoique lents, accomplis ’
par l’Evangile dans le cœur et la
conscience des indigènes et manifes- :
tés dans leur vie toute entière. ■
On chante le cantique missionnaire; Dieu plein de tendresse. Remarquons ici, à propos des chants, que
l’assemblée a cru devoir en laisser
le soin au chœur, aussi n’ont-ils pas
été nourris comqie ils auraient pu
l’être avec une aussi belle assemblée '
recueillie en éventail dans un empla
i
3
cernent auquel rien ne manquerait
si l’ombre y était plus touffue.
Vu l’heure avancée, M. H. Appia
renonce à prendre la parole, et M.
H. Tron, pasteur du Villar, raconte sa longue tournée parmi nos
frères de l’Amérique du Sud. Il expose d’abord en gros la situation
géographique des nombreux groupes
de Vaudois disséminés dans la République Argentine et l'Uruguay,
Sur un territoire égal onze fois à
celui de l’Italie. Partout accueilli avec
reconnaissance, il a rencontré mainte
famille isolée qui n’avait plus vu de
pasteur depuis dix ans, et même
plus. Plusieurs se plaignent de l’abandon dans lequel les laissent, en
fait de correspondance, leurs parents
des Vallées; plus d’un reconnaît cependant que la faute de cet isolement
doit leur être imputée à eux-mêmes.
Outre les deux pasteurs qui se rattachent à l’enseignement, nous avons
là-bas trois pasteurs pour l’Uruguay
et un seul pour l’immense République Argentine. Deux nouveaux groupes ont décidé de faire tous les frais
pour de nouveaux pasteurs ; ils ne
nous demandent que des hommes.
Nous aimons à croire que leur attente ne sera pas déçue. Ils désirent
d’ailleurs tous avoir chaque trois, ou
fl-u moins chaque cinq ans, la visite
fégulière d’une délégatjon synodale.
M. Tron calcule qu’il y a 1600
Vaudois dans l’Argentine et 3800
dans r Uruguay. Sur ce total de
5400 environ 1330 sont natifs des
Vallées ; les autres représentent la
nouvelle génération pour laquelle le
pays de leurs pères n’est qu’un vague souvenir. Il importe de resserrer
Ces liens que le temps et la distance
tendent à relâcher rapidement. Si la
progression, qui s’est dessinée depuis
> 86g, continue, on peut prévoir que
dans 20 ans il y aura autant de
Vaudois dans l'Amérique du Sud que
dans les Vallées, vu qu’il y a là-bas
de vastes espaces encore incultes qi oiqtie fertiles tandis que notre petite
région suffit à peine à sa population
actuelle.
Un dernier chant, et une prière
de M. H. Appia, terminent cette
belle réunion qui a duré près de 3
heures.
La collecte pour les Missions et
l’Evangélisation a produit 50 fr.
Le monde se disperse alors lentement pour le repas du milieu du
jour, puis la débandade commence
et, après quelques heures, il ne reste
plus guère, hélas ! sur ces hauteurs
que quelques jeunes gens avinés qui
dansent au son d’un orchestre rustique qui détonne sans sourciller dans
ce beau temple de la nature.
Si, année après année, la partie
mondaine de notre population s’infiltre dans notre fête populaire, espérons néanmoins que la bonne semence, largement répandue, germera
dans les cœurs bien disposés et contribuera à un progrès de notre peuple
dans la connaissance et dans la pratique de la vie chrétienne.
Monsieur BENEDETTO LISSOLO
Une dépêche de Livourne nous
apporte la douloureuse nouvelle que
notre ami. Monsieur le Pasteur émérite B. Lissolo, a été retiré de
ce monde hier au soir, à 4 h. Comme
nous ne savions pas que ce frère fût
malade, nous supposons qu’il a succombé inopinément à l’infirmité de
cœur dont il souffrait depuis très
longtemps.
Il y a plus de quarante ans que
B.' Lissolo, après avoir été élève
missionnaire catholique dans un institut de Gênes, venait chercher à la.
Tour l’affermissement des principes
évangéliques auxquels son âme enthousiaste et droite venait de s’ouvrir.
Après un court séjour dans nos Vallées, M. Lissolo partit pour l’Angleterre et fit des études de théologie
4
m —
à Londres, où il fut ensuite consacré
au St. Ministère par l’Eglise Méthodiste. Rentré bientôt dans sa patrie,
M. Lissolo servit, pendant une douzaine d’années, en qualité de pasteur
évangéliste, la mission méthodiste,
sous la direction de l’excellent M.
Piggott.
En 1875, SC sentant attiré vers
l’Eglise Vaudoise, M. Lissolo demanda et obtint d’être employé par
notre Comité. Nous l’avons eu, à
cette époque, pour collègue pendant une année à Venise et nous
gardons le plus doux souvenir de sa
piété vivante, et de sa fraternelle
franchise. L’Eglise de Vérone, Catane
Syracuse et ]i,ucques l’ont eu successivement pour leur conducteur très
apprécié.
Cédant aux infirmités de l’âge,
notre frère fut contraint de prendre
sa retraite dès l’automne de 1897.
le Seigneur l’a fait
i ce repos meilleur »
pour lequel sa foi ferme et une longue vie de souffrances 1’ avaient mûri
de bonne heure.
Notre pensée se porte, avec une
profonde sympathie, vers Madame
Lissolo, qui a été la fidèle et digne
compagne de celui que nous pleurons
avec elle. Nous, demandons au Père
des consolations de la soutenir de
ses bras miséricordieux !
Maintenant
entrer dans ■
J. P. Pons.
Le 4 c. mourait, à Pignerol, à
l’âge de 75 ans, le chev. Pierre
Santinij originaire de Florence,
et connu parmi nous comme photographe. Le défunt a contribué
à faire avantageusement connaître
nos vallées, au moyen des splendides
vues photographiques qu’il en a
prises. Il avait mérité de nombreux
prix, médailles d’exposition etc. et
cultivait son état avec un goût artistique remarquable.
Nous envoyons à sa veuve et à
son fils l’assurance de notre vive
sympathie.
Nous avons reçu, le is août, des nouvelles de Sesheke ( Haut-Zambèse )
allant jusqu’au 16 juin. M. Jalla
raconte que, dès l’arrivée de l’expédition Coillard, sept de.s jeunes arrivés
furent pris par la fièvre à Sesheke,
tandis que les Ramseyer et le docteur avaient dû rebrousser à Kazoung'oula où Madame Ramseyer avait
donne le jour à un petit garçon,
qui a reçu le nom de Jean.
Des sept malades de Sesheke, la
plus gravement atteinte fut la jeune
dame Bouchet, née Joseph, de Genève
âgée de 18 ans, et en un état intéressant. Cependant les dernières
paroles qu’en dit M, Jalla nous apprennent que le 16 elle allait beau.coup mieux, et était comme ressuscitée. II paraît qu ’une rechute, survenue après le départ du courrier, l’a
enlevée IC 18.
A Kazoungoula M. Coïsson a été
gravement pris de fièvre hématurique
et sa femme écrit que sans le docteur
elle aurait perdu son mari. Mais
l’hématürie oblige généralement ceux
qui en ont été attaqués à abandonner
les climats tropicaux sans attendre
un retour de la maladie, qui est très
souvent fatal. Quand M. Coïsson a
été hors de danger, Madame' C. a
aussi dû s’aliter à cause de la fièvre.
L’œuvre à Sesheke ne laissait pas
de donner quelques encouragements
et Alina femme de l’évangéliste
Arone avait rétabli les réunions de
femmes, suspendues depuis le départ
de Madame Jalla.
La Conférence, qui devait décider
du placement des nouveaux arrivants,
■i
à
5
- 261
était convoquée pour le 25 juin, à
Sesheke.
Bonnes nouvelles de Loatile, où
M. Jalla n’était pas encore rentré
de la visite faite à son frère.
M. Jalla a reçu la caisse envoyée
par la Zambézia de la Tour mais
qui, pour avoir été mal adressée, a
coûté des sommes énormes aux missionnaires. Four éviter de semblables
inconvénients à l’avenir, il dit de
lui adresser directement les colis
au Zambèze et de les faire d’abord
parvenir par mer, par la voie de Gênes, à MM. Dickeson et Stewart
94 Queen Victoria .Street, Londres
E. C. Ne pas oublier de mettre, sous
le couvercle en bois, la liste du
contenu et sa valeur approximative,
plutôt moindre que supérieure a la
valeur réelle.
C fi if O 1 (2 tJ k
La Tour. — Le 13 c. l’assemblée '
d’église a élu ses députés au prochain synode en la personne de
MM. Barthclemi Goss, ancien, et J.
Pierre Malan, imprimeur.
Bien que le temple fût rempli,
seulement 31 électeurs sur 140 s'arrêtèrent après le culte, pour con.stituer l’assemblée d’église. C’est vraiment trop peu !
Le corps des pasteurs s’est réuni
le 16 c., au nombre de 29 votants.
Les deux candidats qui s’étaient prosentés pour subir leur examen de
foi ont été admis à l'unanimité. Ce
sont MM. Henri Garrou et Antoine
Rostan, tous deux de Pral. Ils seront
appelés à prononcer leur sermon
d'épreuve à Pral le jeudi 24 c.
Le corps des pasteurs a aussi précédé à l’élection des Commissions
examinatrices pour la gestion des
administrations.
Table et Conseil de théologie: MM.
Dr. ïh. Gay, H. Pascal, H. Rostan
nég., Phil. Peyrot.
Comité d'Eijungélisatlon: MM. J. Ribetti sen., D. G&y jun., prof. Ricca,
On. Revel.
Commission des hôpitaux: J. J. R.
Iron, Dr. Emm. Cardon, prof. N.
Tourn. ■
Perrici’. — Nous regrettons, qu’une
plume plu.s autorisée et mieux taillée
que la nôtre, n’ait pas tracé quelques
lignes pour rappeler la belle réunion
du 30 Juillet au Colombier près du
Perrier. Du haut de toutes les chaires
du Val St. Martin cette réunion avait
été annoncée, et il en valait bien la
peine, puisqu’ il s’agissait de venir
entendre M'. H. ïron, vice-modérateur, de retour de son long voyage
d’Amérique et qui s’était rendu tout
exprès au Val St. Martin pour renseig'ner nos frères sur les Vaudois
établis dans l’Argentine et l’LTruguay.
Au delà de 400 personnès se groupèrent aux pieds des châtaigniers
sous la présidence du pasteur local,
M. Ph. Rostan, et ’ écoutèrent avec
la plus vive attention les nouvelles
palpitantes d’intérêt apportées par
le délégué de notre Eglise. De l’ensemble de son discours, il ressort que
la condition matérielle de nos colons
est prospère. Que M. Henri Tron
traverse les vastes plaines ondulées,
les collines, ou les fleuves il ' nous
fait voir partout, àValdense comme
à Colonia, à Belgrano comme à
Ombues della Valle, un avenir
brillant pour cette population forte
et robuste qui n’a point dégénéré et
qui pratique sur une vaste échelle le
devoir de la charité, de l’amour
réciproque. — L’instruction marche
de front avec le bien-être et est fort
appréciée par les colons ^ussi bien
que par leurs voisins.
Nous ne doutons pas que nos
frères du Val Pélis et du Val Pérouse accourront en masse pour
jouir du même privilège que déjà
nous avons eu. ■— Il est regrettable
que ce récit, fait d’une manière claire
6
— ûèû
et attrayante, porte une lacune en laissant totalement de côté ce qui a trait
à la vie spirituelle des Vaudois d’Amérique. — Nous remercions vivement M. Tron de nous avoir accordé
les prémices de son long voyage et
et de son travail.
— Nouveaux syndics : Jean Daniel Rustan
confirmé à l’rai, Emile Bertet élu à l’Envers'Piitaehe, H. Lageard an Pomaret, h' élection du syndic est fi refaire à H. Germain et Prainol, l'autorité supérieure ayant
annullé, pour vice de formes, les délibérations
des conseils.
— Les communes de Bouvil, Bri<péras,
S. Jean, Lusernette, Pérouse, Prarustin, Villar
n’ont pas procédé à P élection, leurs syndics
étant en charge depuis moins de trois ans.
La députation provinciale a déclaré n'avoir
rien à apposer à ce qu'on permette à la maison
Giltermaim et Cie. d'amplifier les travau.x
souterrains sons la route de Pcrouae à P Envers-Pinache,
— La députation provinciale a autorisé un
surplus de dépense de fr. 1B82.1Î1 pour la
reconstruction du plancher du pont de fer sur
le Cluson, entre S. Second et Pignerol,
— M. le chev. H. Coucourde a été nommé
membre de la Commission provinciale pour
le* affaires diverse.s.
— Le 6 c. a été inaugurée la nouvelle
ligue de tramways de Pignerol aux Tavernettes et à Cuiniana. Pignerol est ainsi reliée
à Turin par une nonvello ligne de communication, qui traverse Piossasc et Orbassan. Le
trajet dure eu moyenne 2 h. 15 min. Les
départs de Pignerol se font fi 5.15; 7.42; 10.50;
13.20; 17.7; 19.34; ceu.x do Turin ( Porte
Neuve) à 5; 8.4; 10.32; 14.44; 16.52; 20.2.
— Sont admis à l’exposition de Paris de
1900, dans le groupe Èxploitfttion des mines
et carrières : The Anglo-Italiau talc and plumbago mine company, Compagnia dei rami e
zoïfi di Pinerolo ; dans le groupe Céramiques,
Louis Turin et Cie. de S. Jean ; dans le
groupe soie et tissus de soie '■ Giretti, de
Briquéras.
Revue Politique
L’Europe a plus que jamais les yeux sur
la France où des évènements d’nne gravité
exceptionnelle se succèdent presque sans interruption. C'est d’abord le procès de Rennes
qui jusqu’ ici a aecapaTé l'attention publiijue,
mais qui va passer en seconde ligne après
l'attentat commis sur la personne de M.eLabori
et les arrestations de samedi dernier.
Le procès Dreyfus suit donc son cours. Les
360 pièces du dossier militaire ont été rapidement examinées fi buis clos, mais en présence de l'accusé assisté de sou avocat cette
fois.Lapluspart de ces documents, qui devaient
démolir Dreyfus et les Dreyfusards, sont tout
ce qu’il y a de puéril et d’ingénu. Après l’exaineii du formidable dossier commencent les
dépositions des témoins. Ont été entendus:
MM. Mercier, Casimir-Périer, Billot, üavaignac, Zurlinden, Chanoine, Hanotaux etc. Les
dépositions en contradictoire de MM. Périer
et Mercier, celui-ci ministre de la guerre,
celui-là président de la Répnblique lors dn
premier procès, ont laissé l’impression que
Mercier est un simple, un fumiste... ou un
vaurien ; et que Casimir Périer, qui jure de
dire toute la vérité, sans réticences, n’a nullement été complice de l'état-major qui a agi
de son propre chef. L’ audition des témoins
continue.
M. Labori, le célèbre avocat de Zola et de
Dreyfus, a été victime d’un attentat commis
à l'instigation des aiitidreyfusards. Au moment où il se rendait au conseil de guerre, à
Rennes, en compagnie de Picqnart, il a été
grièvement blessé d'un coup de révolver. La
balle a pénétré dans la région postérieure au
thorax et les médecins n’ont pas encore réussi
à l’extraire. Ce crime odieux soulève une indignation générale et contribue indirectement
à gagner des sympathies fi la cause de Dreyfus
que les anti-sémites ont voulu frapper dans
son" avocat.
Samedi dernier plusieurs arrestations ont
été opérées à Paris au sujet d’un complot,
organisé depuis longtemps, ayant pour objet
de changer la forme du gouvernenieut. Les
inculpés appartiennent au parti royaliste, à
la ligue des patriotes et à l’antisémite. Déroulède et Habert sont du nombre. Guérin, le
président de la ligue antisémite, s’est barricadé avec 40 des siens munis de fusils et de
cartouches, an siège de la ligue d’où il brave
la police qui finira bien par s’emparer de
cette bande de fous. Il résulte des informations dn préfet de police que le duc d’Orléans
est l’inspirateur du complot et que Déroulède
eu est l’instrument, malgré toutes ses dénégations. Ce dernier sera jugé maintenant par
le Sénat constitué eu Cour de Justice. La
république est eii danger, et si elle ne se
défend contre les menées sourdes des légitimistes, des antisémites et des jésuites qui
fout cause commune, sous prétexte de défendre
l’honneur de l’armée, elle périra.
y-
7
263
PENSEE
Plus le devoir est grand, plus il
est difficile.
Louisa Sieffert.
Le mal est ce qui ne doit pas
être. Dieu ne la veut pas; et cette
volonté souveraine constitue pour
toute volonté créé F obbligation de
la détruire.
E. Navllle.
A V I S
La vente annuelle de la Société
he Printemps en faveur de l’Evangélisation et des Missions aura lieu
le 22 courant à 3 heures, à St. Jean,
aux Turin, chez les Dames MalanMuston. Tous les amis de cette œuvre
sont chaudement invités à y intervenir pour encourager les membres
de la société.
Le Comité.
ine bonne nouvelle
pour nos jeunes filles studieuses
Nous venons d’apprendre que la
Direction du “ Foyer à Turin, est
disposée à recevoir en pension, à
L. 50 par mois, des jeunes filles vaudoises qui désirent poursuivre leurs
études gouvernementales et prendre
le brevet supérieur.
S’adresser, pour les renseignements,
à Madame Schalk, Strada di Francia
N. 151 Torino, ou à M.lle Bert à
Sainte Marguerite de Torre Pellice,
Nous espérons qu’un grand nombre de jeunes filles sauront profiter
de cette noble initiative à laquelle
nous souhaitons les meilleurs résultats.
ai.
A 25 A.
Torre Pellice, 17 Août 1899.
L’Union Chrétienne de Torre Pellice rappelle au public que, pendant
la première semaine de septembre
aura lieu D. V. le bazar annoncé
par sa circulaire du 28 Mars dernier,
(supplément de VEcho), en faveur de
la maison unioniste projetée.
Elle invite donc toutes les personnes qui ont quelques dons à lui
offrir, soit en argent, soit en nature,
de bien vouloir les faire parvenir,
dans le courant de ce mois, à l’un
des membres de la commission soussignée :
LOUIS JOURDAN iiég.. Président.
M. COSTABEL, Cnissier.
EMILE EYNARD, Secrétaire.
THÉODORE REVEL j
HENRI JOURDAN
Conseillers.
Association pédagogique
I.es membres de cette association,
et tous ceux qui s'intéressent au
progrès de la culture populaire, sont
invités à la 26® conférence pédagogique qui se réunira à la Tour, le
31 août, à 8,30, au Collège.
ORDRE DU JOUR :
1. Culte.
2. Procès verbal.
3. Election du bureau de présidence.
4. Courtes données sur les vingt-cinq
années d’existence de la Société.
S- Discussions sur le sujet; «L’enseignement des premières notions
d'agriculture dans les écoles élémentaires». JRelateur M. le prof.
Pierre Monastier).
6. Résultats obtenus par l’adoption
du bulletin mensuel.
7. Nomination du Comité de direction.
8. Div^ers.
Le Comité,
8
■ fl
LEGGETE
ogni mattina la GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornale il meglio informato
e il più antico 'dei l’iemoute
Il suo serv’z'o telegrafico è ;l più completo
A I
o u e r
264
Coloro che si abbonano alla Gazzetta
del Folíolo direttamQiit& al suo ufficio
d’ammìjustrazioae in Torino, a con vaglia o con
cartoMua^vaglia, hanno diritto:
1. Alla Gazzetta del Popolo della Domenica,
settimanale, illustrata;
2. Alla Cronaca Airricola, colle lezioni della
Sctiola Ajravia deinJuivei'sità di Torino ;
3. Al Bollettino Ufficiale delle K.strazìoni Finanziarie, colia Tahtiia himenniU dd corsi dei principali
vaioli e titoli quotati alle Borse più importanti
d’Europa.
Oltre rinteressante romanzo Amori infelici di
Benato De Pont-Jest, in corso di pubblicazione, la
Gazzetta del i'opolo si è assicurata la primìzia di uu
nuovo racconto, che rilliistre Anton (iiiilio Bandii
sta scrivendo appositamente per Tautorevole e tanto
diffuso giornale torinese.
Inoltre diamo ai lettori la lieta notizia che la
Gazzetta deh Popolo ha ottenuto dalla simpatica e
popolare scrittrice Matilde 8erao la facoltà di pubbucare uu suo romanzo, che sta ultimando o che
avrà a suo tempo Toiiore delia riproduzione in autorevoli giornali francesi.
Coloro ohe prenderanno Tabbonamento direttamente airAmministrazioIie della Gazzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente i numeri doppi,
colle corrispondenze dei comuni di tutte le provinoie
piemontesi, la Cronaca Agricola, le Estrazioni
Finanziarie e la Gazzetta del Popolo della Domenica (letteravia-iilustrataì- L’abbonamento per le
qnttttro pubblicazioni riunite costa L. 1, <>0 al mese,
lì. 4,80 per tre mesi, L. (1,00 per sei mesi, L. 19,20
per un anno.
Agli abbonati che ne faranno richiesta sarà spedita in dono la raccolta dei numeri speciali pubblicatisi per il Cinquantenario dello Statuto, compresi
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Pascal pasteur,
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