1
Compte-Bouraat avee la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie L* 3
Tous les paya de rUnien
de poste...........* 6
Amérique du Sud . ...» 9
Oli s'aboDue;
Au bureau d’Adminiatjation;
Chez MM. Ica Paateurs;
Ghez Ernest Robert (Pignerol)
et -A Vimprimerìe Àtpiba à
Torre Palliee.
IVabonnemeol pari du 1. Janvier
et se paye d'avance.
ANMfiE XX. N. 34.
33 Août 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 30 centimes par ligne
pour une seule fois — lô centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour6foiaet au dessus
S'adresser pour la Rédaction àld.
le Past, E. Bonnet Angrogne,
rrorre Pollice), et pour r Administration à M. Joan Jalla,
prof,, rorre PelHce.
Tout changeraenl d'adresse est
payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous tuéSBreï témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Mattli. VI, 10
K'.'L . ¡Sonitnutre:
''^fltemunieation offlcielle. — Presque. —
.y=Oijt^r.otes Vaudoises de Naples. — Asile
Vallecrosia. — Ayons
”^feoin de nos fllles. — Iii morte di M. R,
: ^ Evatiffélisation. Envoi de renfort
M Zambézs, — Le Rev. R» S. .Scott.
Revue politique. _ Faits divers. —
■. Conf^eitÈîa pedagogica.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Msèsieurs les pasteurs sont priés
d’annoncer, du haut de la chaire,
pendant deux dimanches consécutifs,
que le 3 Septembre prochain, au
service d’ouverture du Synode, aura
lieu, D. Vi, la consécration de MM.
les candidats Paul Davit, de Bobi,
Henri Beux, de Colonia Vaidense
et Giuseppe Banchetti, de Perugia.
La 2'our, le 82 Août 1894
Pour la Table:
d. P. Pons, Modérateur.
PRESQUE
Voilà un adverbe souvent usité
l^et très utile dans la conversation,
comme dans les écrits. Mais en
«t religion ce mot est très dangereux
I; quand il sert à indiquer là mesure
|i.de notre zèle pour le service de
Dieu. 11 est dangereux dans le sens
facilement
qu’on se contente trop
du peu qu’il indique.
Combien de personnes en elTet,
“et surtout combien de chrôtiehs
qui se contentent d’étre presque
fidèles, presque zélés, presque bon.s,
presque convertis! Cela entraîne des
inconvénients plus graves qu’on ne
pense. Etre presque fidèle, presque
bon, presque zélé, presque converti,
cela veut dire, en appelant les choses
par leur vrai nom, être infidèle,
être mauvais, être indifférent, être
inconverti. Nous ne devons donc
pas nos contenter d’un «pi-esque»,
c’est trop peu. Quiconque se contente
d’être presque converti, devra aussi
se contenter d’élre presque pardonné, presque sauvé. Mais presque
sauvé veut dire perdu. On ne peut
être un peu de Dieu et un peu de
Mamrnon, un peu de Christ et un
peu de Déliai, un peu de l’Eglise ,
et un peu du monde. Si l’on ne
peut servir deux maîtres sans tnécontenter l’un et l’autre combien
moins suffit-il de presque les servir
soit l’un soit l'autre. ,, •
Qu’en serait-il si au ,iour où Dieu
jugera ies vivants et les morts selon,
leurs œuvres, il nous était dit:
Tu es presque admis dans l$.f
ciel, presque dans le paradis !
« presque dedans » veut dire de
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hors. Ce sera pourtant le sort
de tant d’âmes qui ne se soucient
pas d’être entièrement fidèles, entièrement croyantes, mais se contentent d’un misérable « presque ».
Oserais-tu dire à ton ami que tu
l'aimes presque, que tu as presque
confiance en lui? pense donc quel
outrage sanglant tu fais au Sauveur
de ton âme, si tu l’aimes presque,
si lu crois presque en Lui! Tu te
préparerais le sort de tant d’infortunés qui sont nés de parents chrétiens, qui ont été baptisés, qui ont
fait leur première communion, qui
ont une apparence de piété, qui
ont été jnsqu’à la porte du ciel,
mais n’ont pas pu y entrer. C’est
qu'ils avaient presque donné leur
cœur à Dieu, seulement presque,
mais en réalité ils l’avaient gardé
pour eux et laissé se corrompre
par le monde et par le démon : ils
étaient presque enfants de Dieu,
mais en réalité ils n’avaient cessé
d’être enfants de colère, réservés à
la perdition.
Ne nous contentons pas des choses
faites à demi. Il n’y a rien de si
fatal, car cela nous fait croire d’avoir
fait assez et nous laisse dormir dans
l’indifférence, « Plut à Dieu que tu
fusses froid ou bouillant! dit Y Amen,
le Témoin fidèle; ainsi parceque tu
es tiède, et que tu n’ est ni- froid
ni bouillant, je le vomirai de ma
bouche» (Apoc. 3, 15,16). Donner
à Dieu la moitié de ton cœur, c’est
garder l’autre moitié pour le diable.
Tlieu ne se contente pas d’un pres
que;
la moitié de ton cœur ne lui
suffit pas ; pas même les trois quarts
ne peuvent satisfaire Celui qui a
dit: «Tu aimeras le Seigneur, ton
Dieu, de tout ton coeur, de toute
ton âme, et de toute ta pensée ».
(S. Matth. 22, 37).
Si tu n’ es qu’à moitié fidéie, à
moitié bon, a moitié converti, résigne-toi à être seulement à moitié
vivant, à moitié heureux, à moitié
pardonné, à moitié sauvé. Peut-on
être à moitié vivant ou à moitié
sauvé? Pas plus qu’on ne peut être
à moitié dans le paradis et à moitié
dans l’enfer. Donnons-nous garde
des choses faites à moitié, et persuadons-nous bien qu’être presque
chrétien veut dire ne l’être pas
comme le Soigneur l’exige; cela
veut dire être mondain, vendu au
péché et sujet à la condannation.
Défions-nous de ce malheureux
presque qui a déjà perdu tarit de
gens !
Le diable ne nous dit pas ouvertement: soyez méchants! 11 est Ir-op
habile pour cela; il elfrayerait .son
monde et on ne l’écouterait plus.
Avec sa perfidie satanique il nous
dit: soyez presque bons, presque
obéissants; mais pour lui cela revient au même. 11 sait très bien
qu’on se laisse facilement aller à ,
faire ce qui a auraoins l’apparene©
d’être bon, tandis qu'on se refuserâit
nettement à ce qui est décidément
tout mau'fais. Il sait très bien qu’on
accepte plus facilement un mélange
de vérité et de mensonge ¿que le
mensongo tout seul. Mais lorsqu'il
a réussi à nous faire avaler ce mélange, il a maiheureusemeiil dépravé
notre goût et corrompu notre cœur
de telle façon que nous « buvons
l’iniquité comme l’eau » (Job. 15,
10). N'oublions pas que Satan veut
emporter sa victime sans l’elfaroucher, afin de la tenir d’autant plus
facilement et sûrement.
Si tu veux lui échapper, cher
lecteur, ne touche jamais à ce qui
est presque bon, car il y a du mauvais par là, ne le contente pas d’être presque pardonné; ne t’accorde
aucun repos que lu ne le sois toulà-fait. Aie entière confiance en .Tésus,
unique Sauveur de ton âme. Tiens-toi
toujours prés de lui. Aime-le, donnelui ioMi ton cœur. Et pas de presque,
je t’en supplie.
E. B.
3
— 267
J^coLei Vaadoiiei de ^apleâ
Les écoles vaudoises de Naples
sont sous la dépendance du Comité de secours pour l’évangélisation
napolitaine, comité qui dirige en
même temps les écoles de Cappella Vecchia. Les nôtres ont leur
sié^e à San Tornmaso, dans une
position assez centrale, et elles
comptent 177 élèves, dont 130 sont
régulièrement présents aux leçons;
Une centaine de ces élèves se sont
présentés aux examens en 1893, et
90 ont obtenu la promotion.
Ces chiffres sont très réjouissants
si l’on tient compte du fait que les
élèves doivent payer l’écolage pendant que, dans les écoles de la
ville l’on ne paie rien et que dans
les écoles privées catholiques ils
ont la soupe à midi et des habillements.
Les armes sont doue inégales et
de plus, c’est avec un vrai acharnement que le clergé romain combat l’œuvre laite par le moyeu des
écoles évangéliques. Celles-ci n’ont
jamais été, depuis vingt ans, aussi
persécutées qu’lies le furent en
1893, Les ennemis de la lumière
ont recours aux maîtres de maisons, aux propriétaires et aux chefs
des ateliers pour priver les évangéliques d’un toit et du pain quotidien. Si la très grande majorité des
familles a su et pu résister dans
une lutte si inégale, quelques unes
ont dû courber la tête devant la
nécessité et retirer leurs enfants de
nos écoles. « C’est comme si on
m’arrachait le cœur! » disait à ce
propos une mère qui avait fait élever ses 8 enfants dans nos écoles
pendant 14 ans consécutifs.
Le motif d’une guerre aussi impitoyable se trouve dans le fait que
la Parole de Dieu est à la base de
l’éducation qu’offrent nos écoles. Et
sans cette base les écoles évangéliques n’auraient pas leur raison d’être.
Avec les nouvelles admissions qui
sont chaque année assez nombreuses,
le nombre de lamilles atteintes par
l’inlluence de l’Evangile, va toujours
en augmentant. Les habitudes d’ordre, de propreté et de discipline passent de l’école à la famille. La haine
du mensonge, des blasphèmes, et
du jeu et l’amour pour la vérité et
pour le travail prennent pied un
peu à la fois au sein des familles.
Les enfants fréquentent tous l’école du Dimanche, ils amènent
maintes fois au culte leurs parents
et propagent la Bonne Nouvelle du
salut.
Nous avons toujours cru, et ce
que l’on vient de lire nous confirme
dans notre conviction, que les écoles
évangéliques sont un puissant moyen
d’évangélisation. Pour cela nous voudrions que les moyens permissent
d’avoir partout des écoles là où il
y a des églises.
_______________________________E. B.
L’Asile Eïaiifléliiiiie de Vallecrosia
{Voir N. 33.)
III.
L’Eglise Vaudoise est propriétaire
de l’Asile. Ne serait-il pas naturel
qu’elle fût la première à en profiter?
Or, l’Eglise Vaudoise possède un
personnel considérable de tous grades, parmi lequel il se trouve
beaucoup de pères de famille dignes
de toute sympathie et dévoués à
leur œuvre, mais chez lesquels les
moyens restreints et la progéniture
nombreuse, souvent à santé défectueuse, se rencontrent dans un conflit
hérissé de difficultés. Pour quelques
uns de ceux-là ne serait-ce pas d’un
soulagement énorme que de pouvoir
placer un enfant à Vallecrosia?
Nous ignorons s’il pourrait y avoir
des fonds disponibles pour cet objet;
mais, quoi qu’il en soit, nous nous
permettons de faire observer que
si l’Eglise Vaudoise, et pour elle
ses pouvoirs exécutifs, pouvait assumer un certain nombre de bourses,
elle atteindrait un triple but; elle
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• ÍV-- J."’ •/,.í''í'' í'. ' í'’’> ■'■ ,f'
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268
aiderait l’Asile par la création d’un
noyau permanent de bourses, elle
encouragerait les donateurs étrangers par un exemple pratique, et
elle ferait une bonne œuvre au
profit de ses dépendants.
Il y a plus. Les bains de mer
ont pris une place importante parmi
les traitements hygiéniques de la
médecine moderne. Chacun connaît
les Ospizi Marini qui existent aujourd’hui sur une foule de points
du littoral italien. L’Eglise Vaudoise
ne possède pas d’Ospizio Marino
et cependant les enfants qui auraient
besoin des bains de mer ne lui font
pas défaut. Ne pourrait-elle donc
tirer parti de son Asile de Vallecrosia pour cet objet excellent*? La
plage n’est qu’à deux cents mètres
de l’établissent; une bonne partie
des élèves vont en vacance en été;
il y a donc de la place, sans compter
l’infirmerie, dont les douze lits sont,
Dieu merci, l’areraent occupés. Il est
donc évident que si l’on pouvait
organiser des escouades déniants,
garçons et filles alternés, qu’on prendrait, soit dans les établissements
dépendants de l’église, ou des églises, soit dans les familles, et qu’on
enverrait passer vingt jours à Vallecrosia, on aurait, non seulernent
trouvé un moyen très economique
de faire prendre des bains de mer
aux enfants, mais on aurait procuré
à l’Asile une petite source de revenu.
Voilà les grandes lignes du mémoire détaillé qui a été adressé au
Comité d’Evangélisation, 11 ne nous
reste qu’à exprimer le vœu que les
conclusions de ce mémoire soient
prises en sérieuse considération, et
que le Comité puisse présenter au
synode de .septembre une proposition
apte à sauver une jolie oeuvre qui
périclite et qui menace même, si
elle n’est pas soutenue, de succoral)er entiéieraent.
F. H.
a.
lyons
soin
de
nos
J'illt
es.
Il faut que nos lecteurs sachent
quels dangers courent les jeunes
filles qui partent pour chercher du
service dans les grandes villes, sans
avoir une place arrêtée d avance et
quelque personne de toute confiance
qui les attende -à la gare.
Le Journal de Genève cité par
i’Jilfflise libre contient la lamentable
histoire.que voici; Depuis quelques
semaines la police de Pestìi (Hongrie)
a été avisée de la disparition de
plusieurs bonnes et gouvernantes
de Suisse et de France, engagées
par d’honorables familles de cette
ville et qui ne sont pas arrivées à
leur destination. Il lui est parvenu
jusquïci douze plaintes de ce genre.
Voici ce qü’on écrit de Pesth au
Neiies Wiener Abendblatt au sujet
d’une jeune et jolie institutrice:
La semaine dernière, M.lle J. G...,
de Bâle, qu’un avocat de notre ville
avait engagée comme gouvernante
pour ses enfants, devait arriver ici.
Comme elle ne paraissait pas, l’avocat signala le fait à la police.
L’enquête, immédiatement ouverte,
a révélé les faits suivants: M.lle J.
G. était arrivée le 11 Juillet à la
gare de Peslh et avait remis son
bagage à un commissionnaire auquel
elle demandait l’adresse de la maison
où olle était engagée.
En ce moment survint un homme
d’un certain âge qui dit à la jeune
fille : « Je suis le père du Monsieur
qui vous a engagée et je suis venu
vous chercher ». Puis il l’aida à placer son bagage sur une voiture où
il monta avec elle. Dès lors, M.lle
J, G. a disparu sans laisser de trace...
La police a pu se convaincre, en
outre, que ce personnage n’était
autre que le propriétaire d’un bureau de placement; il avait disparu
après que la police eut découvert
qu’il pratiquait sur une grande échelle la « trailes des blanches » a
destination de l’Orient...
5
- 269
Qui ue frémit d’horreur en pen^
sant au sort qu’ont dû subir et cette
pauvre institutrice et d’autres malheureuses qui ont disparu comme
elle.
Ce que les journaux de France
et de Suisse disent pour les jeunes
filles de leurs pays, nous le disons
pour celles de nos Vallées qui sont
exposées à de semblables dangers
dont leurs familles ne se font pas
d’idée. Ce serait plus exact de dire
que nous le répétons, car toutes les
fois qu’un jeune homme ou une
jeune fille sonb venus nous dire
bonjour avant de partir, nous leur
avons demandé s’ils avaient une
place assurée et convenable, les engageant fort à ne point partir pour
aller à l’aventure cherchant une
place et pour prendre la première
situation qui se présenterait.
11 en est qui alors n’ont pas
écoulé nos conseils et qui leur feraient maintenant un meilleur accueil ...si elles étaient encore à temps...
Nous signalons encore aux familles
les terribles dangers auxquels, elles
sxposent leurs enfants, et nous leurs
répétons: Ayez soin de vos filles!
et aussi de vos garçons.
E. B.
Dacdu'i !a fronte vorginal cingesti
Del ñor d’arancio, nn anno non- trascorse,
E giaci ormai, nel tuo pallor si bella,
Sepolta in mezzo a‘ fiori a al mìrto. O sposa,
Perchè lasciasti Tuomo che ti elesse
Prima che del tuo labbro TambrOsia
Gustata avesse appieno e discoperti
Del tuo cuore i tesori ? o madre, madre,
Perchè lasciasti il debole angioletto
Che il sen li chiede, e le carezze e il bacio?
Ah! ben lo so, d’amor se la potenza
Vincer potesse il mal che ne consuma,
Tu avresti vinto, e al caldo petto, forte
Stringeresti or Io sposo e il pargoletto;
Ma il male vince il nostro amor. Siam sei'vi
Di dolore o di morte,...
—»*
Ma siam figli
Del Dio che vive e abissorà la morte
Del Dio ch’è amor, s’ancora si circonda
Di nera nube e lascia che colpito
Siam dagli acuti strali di sventura.
Figli siamo del Dio che a sè raccoglie
Le ceneri de’ nostri e i loro spirti,
Che/le lagrime conta ed i sospiri,
E chiuderà le piaghe e il pianto amaro
Tergerà, trasformando il duolo in canto,
E tutto ci darà quel che perdemmo,
Vivente, trasformato, a Lui simile.
Iddio è amor, lo disse Cristo, e i colpi
Di sventura, le morti, le ruine,
Le frodi, le violenze, gli omicidi.
La menzogna imperante e il sangue sparso
Non vinceranno mai Tamor di Dio.
Esso lotta nel mondo e già s’avanza
E conquista ed assorge al suo trionfo.
O Divo Amor! tosto il tuo regno venga.
Vengano i nuovi ciel, la nuova terra..
Non posso respirar quest'aria afosa,
E s’odo che una sposa giovinetta
O un leggiadro fanciul son preda a morte
Il petto mi si stringe per Tambascia....
Oh ! quando sarà mai che d’aèr vìvo,
Puro d’ogni peccato e d’ogni morte,
Io riempia il petto, respirando appieno
Come uom respir.a, allor che abbandonate
Lo pianure roventi, è sorto airormo
Nevose vette, e bee la brezza alpina!
Oh ! quando mai, francati d’ogni male,
Gesseremo i lamenti e dal giulivo
Cuore alzerem quel grido di trionfo
Che d’alma in alma echeggerà, per sempre
Echeggerà, l’osauna de’ Rodenti 1
ÉVANGÉLISATION
t^e Bollettino nous apporte sur
l’Evangélisation quelques nouvelles
dont nous donnons la substance à
nos lecteurs au risque de mettre
devant leurs yeux quelque chose qui
res.semhle à une table des matières.
M'' P. Calvino a révélé à la Conférence de .son di.slrict l’état anormal
dans lequel se trouve la congrégation de S. Fedek et la conférence
a voté un ordre du jour pour inviter le pasteur à .se prévaloir de son
autorité pour exercer la discipline.
L’Eglise de Mantova a reçu 10
nouveaux membres pendant qu’elle
en a vu partir 10 autres. Elle n’a
donc ni avancé ni reculé, numériquement parlant; mais quelques uns
de ses membres ont montré leur^
intérêt pour l’église en contribuant
pour combler le déficit qui pèse sur
le Comité.
Par contre la station de Bevere
donne de l’encouragement, un nou-
6
2t0
veau local a él.é inauguré et 200
personnes s’y rassemblent. L’Ecole
du Dimanche compte 22 enfants.
La congrégation de Guanlalla
compte 15 membres, dont quelques
uns manifestent une vie spirituelle
assez développée. D’autres se ressentent du milieu indilïérent et incrédule dans lequel ils vivent.
A Milan les cultes s mt bien Irôquentés.le Dimanche et la vie spirituelle se manifeste d’une manière
édifiante chez plusieurs membres.
L’on a reçu 16 nouveaux adeptes.
I^es annexes de Porta Volta et de
Porta Garibaldi donnent des encouragements, ainsi que les leçons de
chant données par le pasteur ancien.
Le pasteur de Vôme a été souvent
al)seht ces jours-ci pour visiter Lugano. Un noyau de frères est très
régulier au culte. Sur douze catéchumènes, deux seuls ont été reçus.
Il y a 25 élèves à l’école du Dimanche, mais on leur souhaite plus de
régularité. Une jolie somme a été
collectée pour venir au secours du
Comité.
G’ est à Venise comme un peu
partout; les uns manifestent leur vie
spirituelle d’une manière édifiante
et les autres ne sont pas réguliers
au culte. La Société des dames a
beaucoup travaillé pour les pauvres.
L’arbre de Noël et la sépulture d’un
garibaldien ont été de favorables
occasions pour annoncer l’Evangile
à beaucoup de monde. Deux journaux de Venise annoncent gratuitement les conférences des évangélistes, qui ont attiré un nombre
satisfaisant d’auditeurs occasionnels.
Mais même ce moyen n’a plus désormais le pouvoir d’exiler la curiosité de la population indifférente.
I/église de Brescia compte 05
communiants, 9 catéchumènes et 24
éléves à l’école du Dimanche. Elle
a admis en son sein 17 nouveaux
membres dont 11 par_ profession.
Les conférences régulières du Dimanche soir attirent un grand nom
bre d’auditeurs. Un caporal major,
qui distribue des bibles dans la
caserne et amène des camarades
aux réunions, fut accusé par une
dame d’être payé pour faire partie
de notre église. Il ne fit que montrer
son reçu en disant: « Nous payons
pour faire partie de l’église, et noua
ne sommes pas payés ». Le cercle
Arnaldo da Brescia est un précieux
auxiliaire pour l’église dont plusieurs
membres manifestent la vie spirituelle.
Nous trouvons à Guidizzolo 17
communiants, et ils seraient plus
nombreux sans le départ de plusieurs d’entr’eux qui font actuellement partie de d’autres églises.
A Vérone se trouvent 65 membres
de l’église assez réguliers aux cultes
du matin et peu à ceux du soir. Il
y a eu 2 réceptions sur 12 catéchumènes qui suivent les instructions
religieuses. Douze enfants fréquentent l’école du Dimanche.
La conférence, tenue à Castigliano
delle Stivieire a chargé M” le D"^ T.
Gay (le tenir des réunions de réveil
dans le district Lombardie-VenitieEmilie. Elle fait aussi des vœux pour
le nouveau journal que l’évangéliste
de Brescia se propose de fonder
pour combattre les adversaires.
E. B.
CHRONIQUE VAODOISE
BOBBIO PELLICE. Sermons
d’épreuve. Le 21 cour., à 10 h., une
commission composée de neuf pasteurs a entendu les sermons de
MM. les candidats Davyt et Banchetti.
Ces prédications ont été admises^ à
l’unanimité. Nous avons été agréablement surpris en voyant la nombreuse assemblée accourue pour entendre nos jeunes frères.
C’est encore là un signe du mouvement spirituel qui a commercé
et qui se continue dans celte chère
paroisse. H-
7
- 271
MISSIONS
Prochain
envoi de renforts an
Zambèze.
On se souvient que, dans le cours
de l’hiver, le Comité, prenant en
considération les besoins de l’œuvre
du Zambèze et l'urgente nécessité
d’augmenter la petite phalange de
ses ouvriers, qui n’étail encore à ce
moment que de quatre missionnaires,
dont trois consacrés, a décidé de
préparer, pour l’ijiver prochain, les
éléments d’un nouveau et sérieux
J'en fort.
Dans sa dernière séance, le Comité a décidé de faire partir pour
le Zambèze, au commencement de
l’année prochaine, deux missionnaires consacrés.
Le désir du Comité eut été d’adjoindre à ces missionnaires un homme capable de créer cette école iiiduBtrielle dont nos frères, en particulier M’’ Coillard, nous recommandent avec tant d’instance la fondation ; mais il ne semble pas que,
parmi les hommes de bonne volonté
qui nous ont offert leurs services,
aucun soit désigné pour cette entrepi'ise spéciale, au sujet de laquelle
nous avons d’ailleurs jugé nécessaire
de correspondre encore avec nos
missionnaires.
La libéralité des amis des missions, qui a eu pour effet de laisser
dans la caisse du Zambèze, à la
clôture du dernier exercice, une
réserve de 24,000 francs, nous a
permis de prendre sans imprudence
les décisions que nous venons d’exposer.
11 y a lieu cependant de faire
remarquer que, grâce à l’adjonction
d’aides indigènes envoyés par le
Lessoulo, le voyage de M” Béguin
a entraîné des frais considérables,
par suite desquels le reliquat eu
question est grandement diminué.
11 faut donc que nos amis ne se
relâchent pas dans leurs efforts en
faveur du Zambèze, s’ils veulent
nous mettre en mesure de donner
suite à nos résolutions, et de faire
sérieusement, selon le mot de IVL
Coiliard, l’œuvre sérieuse que Dieu
nous a confiée au seuil méridional
du centre de l’Afrique.
(Journal des Missions).
LE REV. D' R. S. SCOTT
Le Eveninç) Citizen nous apporte
le douloureuse nouvelle de la mort
du Bev, D'' Robert Selkii'k Scott,
entré eu son repos le 6 Août à l’âge
de 82 ans.
Le D*' Scott était Secrétaire émérite de la Home Mission de l,Eglise
Presbytérienne Unie d’Ecosse. Il a
successivement exercé son ministère
dans plusieurs postes importants et
il a rais au service du Maître une
foi vivante et éclairée ainsi qu’une
grande activité.
L’Eglise Vaudoise perd en lui un
grand ami de son œuvre d’évangélisation.
Notre sympathie chrétienne à sa
digne veuve et à sa fille Miss Hellen
Scott qui fait pour les italiens établis
à Glascow une œuvre semidable à
celle que fait Madame Ford à Ediii
burgh.
E. B.
Ikviie Poliü(|iip
Calme plat sur toute la ligne, lœ
Parlement est clos, quelques ministres sont en vacance et le roi esta
la chasse. Donc peu de nouvelles
quand la politique chôme. Au fond
nous aimons mieux cela que l’odeur
de la poudre.
El il y en a malheureusement
dans l’air de cette odeur; bien que
un peu loin de chez nous.
A Mazagan les Kabyles ont été
attaqués par les troupes du Maroc,
8
ft . ’ U
'i'-','
- S72
les poi’les de la' ville sont fermées
et les puissances européennes envoyent des frégates pour • protéger
leurs sujets respectifs.
Dans la Corée les cbinois et les
japonais sont en présence; une
escarmouche a eu lieu à Ginjanj et
une grande bataille est imminente.
Un nouveau canon à tir rapide
vient de sortir des usines de Elswick
en Angleterre. Son calibre est de
20 centimètres, sa longueur de 8
mètres et il lance cjuatre bombes
par minute. Dieu veuille que ce
nouvel engin de guerre ne soit ja'
mais mis en branle!
Par contre tout est tranquille à
Cassala où les. derviches n’ont pas
osé reparaître et où nos Iroupes ont
achevé la construction d’un premier
fort qu’elles ont fourni d’armes et
de munitions. Les lignes de communication sont aus.si assurées avec
Massaua.
Caserio a été guillotiné à Lyon
jeudi dernier, et nous sommes encore
sous l’impression produite en nous
par les détails tragiques de son exécution. Pensez qu’au moment où le
bourreau Deibler a fait tomber la
terrible lame qui a tranché la tète
de Caserio, riramense foule a applaudi. Non pas, croyons-nous à la
mort tragique d’un être humain,
mais au fait que la justice triomphe
contre les criminels qui voudraient
bouleverser la société, au moyen du
poignard et de la dynamite.
Le révülulionnaire Amilcare Cipriani (|ui a dû fuir de l’Italie, de
la,France et de la Belgique, ne se
croit pas en sûreté, même en Angleterre, et il se propose, dit-on, d’aller
planter des choux daa.s l’Amérique
du Sud. Bon succès là-bas 1
E, B.
Abonnements reçus:
M. Jean Bosio, Pramol ■
Angleterre.
M. Lake,
PAIT» I>1VPR»
Nos vifs remerciements à Monsieur
Margiunti qui a eu la bonté de fournir de nouveaux rideaux pour les
fenêtres de la chapelle de Pradutour.
M*" le pasteur Henri Meynier vient
de publier avec les types de la Claudiana de Florence et dans un opuscule de Ì52 pages qui ne coûtent,
que 50 centimes, la substance des
conférences qu’il a données à Turin
et à Torre-Pellice sur le Socialisme.
11 intitule son travail: U Socialismo ed il Cristianesimo di fronte
alla quistione sociale, et il le partage en 4 chapitres qui traitent
successivement du Socialisme, du,&
Catholicisme, du Protestantisme, e£;f;
de l’Evangile dans leurs rapw#
l’espectifs avec la question socfêl|i‘.
Lisez le bon livre de M. Meynier
et vous verrez que l’Evangile seul
contient la solution du très grave
problème qui s’impose de nos jours
à la société. ^
E. B.
CONFERENZft PEDAGOGICA
L’annua Conferenza Pedagogica
venrìe fissala per Giove-di p. v. 30
corrente in S. Germano Chisone
alle 8Va precise,
I Soci e, tutte le persone che s’interessano al progresso della nostra
coltura popolare sono cordialmente
invitali ad assistervi.
L’argomento posto all’ordine del
giorno è il seguente:
«Le lacune del nostro sistema d’istruzione e di educazione. »
11 Gomitalo.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina
4
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