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Quarante-quatrième année.
34 Septembre 1909.
N. 39.
L ECHO DES VmEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaiidoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger..........................................» 5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne.....................» 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ________________
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. j ik t
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
no seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communication offleielle — Ephémérides vaudoises — Le Synode (fin) — Echos de la
presse — Correspondance — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE
La Table porte à la connaissance
de qui cela peut intéresser, que les
subsides et les bourses en faveur des
élèves régents et maîtresses ne seront
accordés qu’à ceux qui en feront la
demande motivée, avec l’engagement
formel de se vouer à l’enseignement,
et à défaut, de rembourser à la Table
les bourses et Subsides dont ils ont
joui. Les demandes doivent être présentées ou renouvelées chaque année
avant le 15 Octobi'c.
Les bourses et subsides ne seront
payés que sur la pi ésentation de documents qui certifient la promotion.
Pour la Table
R. Léger, Modérateur.
Ecole Latine du Pomaret.
Mardi 5 Octobre prochain à 8 h.,
auront lieu les examens d’admission
et de réparation ; et Mercredi 6 Octobre, commencera la nouvelle année
scolaire. La Direction.
*
* *
A partir du 1'' Octobre l’adresse du
modérateur M. B. Léger sera Pomaretto (Pinerolo).
*
* *
Liceo-Ginnasio pareggiato
di Torre Pellice.
Venerdì 1° ottobre, alle ore 8, in
tutte le classi del Ginnasio e del Liceo
cominceranno gli esami di promozione
e di ammissione colla prova scritta
di italiano. I giorni per le altre prove,
sia scritte che orali, saranno fissate
con apposito avviso all’albo dell’istituto fin da giovedì sera 30 c. m. alle
ore 18.
— Martedì 12 ottobre cominceranno
gli esami di concorso per le borse di
studio Gillet-Brez, Campbell e Burgess.
MiRio Falchi.
EPHEMERIDES VAUDOISES
23 Sopleiubic.
Blanche de Luserne.
Il est digne de remarque que parmi
les personnages de la maison des Comtes de Luserne, dont nos pères eurent
tant à souffrir, l’histoire nous a conservé le souvenir d’une femme qui
non seulement ne leur fit pas de mal,
mais essaya délibérément de leur faire
du bien. C’est la Comtesôe Blanche de
Luserne qui vivait au temps de Charles III de Savoie, et dont Gilles (I, 57 ;
166) nous rappelle la bénigne intervention en faveur des Vaudois lors de
la persécution de Bersour et de celle
de Trinité.
Le prof. Rivoire (Bull, de la Soc.
d’Hist. Vaud. XIII, p. 57-83) nous informe qu’elle s’appelait Bianca Vagnone et était fille d’un seigneur de
Trofarello et filleule de la duchesse
Blanche de Monferrat, veuve de Charles I. Elle épousa Giovanni Manfredi
comte de Luserne dont elle eut deux
fils. Giovai! Francesco et Carlo. Devenue veuve dès 1524, elle ne se remaria pas et se consacra à élever ses
enfants et à défendre leur patrimoine
dans les temps orageux qu’elle traversa. C’est en 1535 qu’elle apparaît
pour la première fois dans notre histoire. Au lendemain de la brutale attaque de Pantaléon Bersour contre le
Synode Vaudois de Chanforan, elle
« en escrivit de grandes reproches au
dit Bersour le 23 de Septembre pour
le peu de respect qu’il avait porté à
la mémoire de feu son mari, mespris
d’icelle et de ses enfants, ajmnt assailli en telle sorte ses subjets à son
insceu contre l’honneur que seigneurs
voisins se doivent mutuellement, le
priant de n’entreprendre plus rien de
semblable jusqu’à ce qu’elle lui eût
parlé », Gilles I, 63. — La réponse de
Bersour ne nous est pas parvenue;
mais nous savons qu’il ne renouvela
pas ses attaques contre les Vaudois
de nos montagnes.
Blanche de Luserne fut très éprouvée pendant l’invasion française qui
priva pour un temps sa famille de
ses fiefs. Mais à l’avènement d’Emmanuel Philibert en 1559 nous la l’etrouvons à la tête de sa maison à
Luserne, vigoureuse encore malgré
ses 80 ans. Il ne lui reste qu’un fils,
le Comte Charles, qui est gouverneur
de Mondovi et qui s’emploie à empêcher la guerre qui menace d’éclater
contre les Vallées.
Le 18 octobre 1560, ne voyant pas
venir les députés vaudois lui promettre
de céder au duc, Charles écrit à sa
mère la priant de dire à ceux d’Angrogne que « s’ils n’exécutoyent promptement ce qu’il leur avoit dit, leur
totale ruine estait prochaine et inévitable. La dite dame s’y employa,
mais les réformés lui respondirent que
la parole de Dieu et leur conscience
ne leur permettoit de faire ce qu’on
requéroit d’eux ». Gilles I, 185. Blanche transmit cette réponse à son fils
qui vint aussitôt aux Vallées essayer
en vain encore de faire céder les
Vaudois.
L’on sait que la guerre éclata peu
de jours après, dès le P”' Novembre,
et dura jusqu’au jour où fut signé le
traité de Cavour, le 5 Juin 1561.
Blanche de Lmserne mourut peu de
jours après cette date d’un coup d’apoplexie qui la frappa tandis qu’elle
récitait ses prières dans son jardin.
— Elle fut une des femmes les plus
distinguées de la maison de Luserne,
et la plus aimable de toutes envers
les Vaudois. Teofilo Gay.
Xe Synode
(fin).
Les députations étrangères.
Les délégués d’Eglises soeurs ou de
Sociétés chrétiennes ont été moins
nombreux que d’habitude. L’Angleterre était représentée par le Rév.
Webb Peploe, prehendary (chanoine)
de l’Eglise Anglicane à Londres, et
le Rév. David Macdonald, de l’Eglise
Presbytérienne; l’Ecosse, par le Rév.
Donald Miller, l’ami Mèle et dévoué
de l’Eglise Vaudoise, qui ne manque
jamais d’assister au Synode, à moins
d’empêchements de force majeure.
Nous avons aussi été heureux d’entendre — quoique sans mandat officiel —
le Rév. William Rommel, pasteur de
l’Eglise Presbytérienne des Etats-Unis
d’Amérique. Le vénéré M. Georges
Appi a et M. Adolphe Jalla représentaient le Comité des Missions de Paris.
Comme d’habitude, c’est jeudi matin
à 10 heures que les délégués ont été
présentés à l’Assemblée. Avant de leur
donner la parole, le Président lit le
télégramme qu’il a reçu de S. E. le
Ministre de la Maison Royale, en réponse à celui qu’il avait envoyé à S. M.
le Roi au nom du Synode. Voici le
texte de ces deux dépêches:
« Il Sinodo Valdese riunito Torre
Pellice invia l’omaggio del suo rispettoso saluto alla Maestà del Re, augusto Capo dello Stato, implorando celesti benedizioni sulla Famiglia Reale
e sulla Patria».
« Racconigì. Il riverente saluto onde
Ella rendevasi interprete a nome di
cotesto Sinodo è giundo bene accetto
da S. M. il Re, il quale ringrazia dei
ben noti antichi sentimenti di devozione che inspiravano il novello gentile omaggio ».
Le Président transmet aussi au Synode les salutatious du docteur Lang.
Le Rév. Webb Peploe représente le
Comité Vaudois de Londres, dont il
est le président, et la Société pour la
distribution gratuite des Saintes Ecritures. Il se dit heureux de se trouver
au milieu des Vaudois que sa mère
lui a appris à aimer dès son enfance.
Un livre qu’elle écrivit sous le titre
« Gharles Durand », éveilla chez lui
un intérêt pour l’Eglise vaudoise qui
n’a fait que croître et l’a conduit dernièrement à accepter la présidence du
Comité Vaudois. L’orateur se réjouit
des progrès de l’œuvre d’évangélisation, par laquelle l’Eglise vaudoise
apporte la connaissance de JésusChrist à ses concitoyens. Si le passé de
notre peuple éveille en lui de profondes impressions, c’est à l’avenir qu’iL
regarde, avec la confiance que Dieu
nous bénira. L’orateur assure qu’il
emportera avec lui les plus agréables
souvenirs, soit des beautés naturelles,
soit de l’admirable simplicité de notre culte.
Le Rév. Donald Miller rappelle que
la dernière fois qu’il fut au milieu de
nous il nous présenta ses condoléances
pour la grande perte du docteur M.
Prochet. Il a aujourd’hui le cœur angoissé comme nous par la perte du
modérateur Pons. L’Ecosse prend, avec
lui, une vive part à ce grand deuil
de l’Eglise vaudoise, comme aussi à
la perte d’un G. D. Turino, d’un Fuhrmann, d’un Chauvie et au terrrible
malheur de Messine.
L’orateur exprime le regret que
l’Eglise Libre-Unie d’Ecosse n’ait pas
envoyé un député de l’Ecosse. Il ne
se sent pas à sa place parmi les députés étrangers. « Je suis l’un de vous,
et je devrais être député vaudois en
Ecosse plutôt que de l’Eglise Ecossaise
auprès des Vaudois. Mon Eglise souhaite à l’Eglise Vaudoise que le but
de la venue de Jésus-Christ soit mieux
compris et bientôt entièrement réalisé:
« Je suis venu afin qu’ils aient la vie
et qu’ils abondent dans la vie ».
Cela dit, l’orateur voudrait déposer
l’habit du député et parler en ami, à
cœur ouvert. Rappelant son affection
inaltérable pour l’Eglise vaudoise, il
remercie Dieu de lui avoir donné des
hommes de foi qui se sont maintenus
hors de ce monde corrompu. Mais en
regardant de prés on voit que l’état
spirituel laisse beaucoup à désirer.
Tournons le regard vers l’idéal de
Christ et nous verrons combien notre
idéal en est éloigné. Il est rare de
trouver une foi vivante et vraie; ce
qu’on trouve, c’est l’indifférence, l’apathie. Beaucoup de congrégations négligent la Bible, la prière, l’instruction religieuse. S’il en est ainsi, n’est-ce
pas le cas de nous écrier: O Seigneur,
ravive ton œuvre en nous! Je sais
que beaucoup de pasteurs prient et
travaillent pour un tel réveil, mais
la réponse n’est pas encore venue. La
principale cause, c’est qu’à côté de la
foi il y a toujours une ombre de doute
sur la possibilité d’un réveil ipdivi-
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duel. Au lieu de nous décourager, continuons à prier avec pei’sévérance. Il
est doux de penser que le réveil est
l’œuvre de Dieu et de pouvoir lui dire :
Viens et ravive, o Seigneur! Notre
part à nous, c’est de prier avec importunité et de lutter comme Jacob.
Le Réü. David Macdonald représente
l’Eglise presbytérienne d’Angleterre.
Il est impossible, dit-il, de se trouver
au milieu de vous sans éprouver une
profonde impression. C’est de l’Italie
que les plus grands poètes anglais ont
tiré les grandes inspirations, de Shakespeare à Christine Rossetti, un des
plus grands génies poétiques chrétiens.
Après des siècles de persécutions, vous
prêchez maintenant l’Evangile du Maître dans toute l’Italie. N’est-ce pas la
plus grande vengeance de Dieu? L’orateur parle du mouvement socialiste
qui en Angleterre n’est pas athée
comme sur le continent. Le parti est
représenté au Parlement par trente
députés, et ceux-ci ne sont ni matérialistes ni athées. « Je vous apporte
les salutations les plus affectueuses de
mon Eglise et je prie Dieu pour que
vous soyez fortiffés dans la foi et fondés en lui ».
Le Rév. William Rommel se dit heureux de se trouver au milieu du glorieux peuple vaudois. Comme ministre de l’Eglise presbytérienne des
Etats-Unis, qui s’occupe de l’évangélisation du monde entier, il ne peut
rester étranger à notre œuvre, d’autant plus qu’il a été ami de l’Eglise
vaudoise depuis son enfance. Il a assisté avec émotion au culte d’ouverture du Synode et à la consécration
des candidats. « En regardant en face
ces descendants de martyrs, je me de
mandais s’ils savaient être dignes de
leurs glorieux ancêtres. J’ai été également frappé des travaux de votre
synode, de vos orateurs, de votre belle
langue ».
L’émigration nous envoie chaque
année des milliers d’Italiens; j’espère
que l’Eglise vaudoise nous aidera à
les évangéliser et nous enverra de
jeunes ouvriers capables et zélés.
L’Amérique a profondément sympathisé avec l’Italie à l’occasion du désastre de Messine. Le Congrès a voté
800.000 dollars, soit 4 millions de frs
pour secourir les victimes. Nous som^mes prêts à tout faire pour vous. Vous
dites que vous êtes pauvres et en petit
nombre. Mais pensez que le Dieu que
vous servez est puissant. Comme Pierre
et Jean, l’Eglise vaudoise n’a ni argent ni or, mais elle a la puissance
d’EnHaut, avec laquelle elle peut dire
au peuple italien: «Lève-toi et marche ».
M. Georges Appia, qui est , des nôtres autant que quiconque et qui assiste régulièrement aux séances du
Synode et y prend plus d’une fois la
parole, se présente aujourd’hui, avec
M. Adolphe Jalla, comme délégué du
Comité des Missions. Avec son enthousiasme bien connu et que l’âge n’a pas
diminué, il rappelle des souvenirs et
donne des chiffres qui montrent l’importance des Missions et leurs progrès.
Il remercie au nom du Comité les églises et lés personnes qui soutiennent
l'œuvre de leurs dons.
M. Adolphe Jalla, préoccupé de la
crise que traverse la mission du Zambèze à la suite des douloureuses pertes qu’elle a faites, depuis la mort de
son fondateur, M. Coillard, j usqu’à celle
de M. Fuhrmann, espère que de nouîreaux combattants se lèveront pour
aller prendre leur place. Il fait appel aux jeunes gens dans ce but.
Tous les orateurs sont accueillis par
les applaudissements de l’Assemblée
et du public.
Le Président répond à chacun, brièvement, avec beaucoup de tact et
d’à propos. ,
Il nous resterait maintenant à caractériser l’impression générale que
cette session synodale nous a laissée;
mais nous nous en abstenons, laissant
à chaque lecteur de le faire pour son
propre compte à l’aide du compte
rendu que nous avons donné, d’une
manière aussi fidèle que. possible, de
ses travaux.
ECHOS DE LA PRESSE
Comment les Européens civilisent
les noirs.
. Le Relèvement Social rend compte
d’un livre récemment publié par M.
Félicien Chalaye sur le Congo français. Cet ouvrage très documenté montre que les sujets noirs de la République
française ne sont pas mieux traités
par leurs conquérants, que ne le sont
au Congo belge ceux de S. M. le roi
Léopold. Voici quelques passages de
l’article de M. Comte, tirés textuellement ou résumés dulivre de M. Chalaye :
. « Il est entendu, n’est-il pas vrai,
dans notre langage sinistrement hypocrite, que nous colonisons pour porter
aux indigènes les bienfaits de notre
civilisation. Nos intentions sont pures.
Seul un amour pour nos frères noirs
allant jusqu’au sacrifice, à l’oubli complet de nous-mêmes, nous pousse vers
les contrées mystérieuses du centre
de l’Afrique. Notre seul but est de relever ces pauvres noirs qui vivent
dans l’abjection. Aussi, les deux premières choses que nous faisons en arrivant au Congo, c’est d’empoisonner
les indigènes en les alcoolisant et de
nous servir de leurs femmes comme
de maîtresses.
« Mais les grands philanthropes que
sont les Européens ne s’en tiennent
pas là. Dans le seul but de permettre
aux races blanches de consommer les
produits du Congo et d’en tirer tous
les avantages possibles, ils transforment les indigènes en bêtes de somme,
les soumettent aux traitements les .plus
barbares et, à force de coups, de privations, de tortures, leur font vei’ser
jusqu’à la dernière goutte de leur
sang, donner jusqu’au dernier effort
de leurs muscles, rendre jusqu’à leur
dernier souffle pour obtenir d’eux un
maximun de rendement dans un minimum de dépenses.
«Quand on lit certaines pages du
livre de M. Chalaye, on comprend tout
ce que renferme de vérités poignantes
les lignes qu’il trace, avec son cœur
saignant, en terminant le récit qu’il
fait de son retour de Fort-Crampel à
Brazzaville :
« La civilisation apportée d’Europe
aux indigènes, écrit-il, les opprime,
les écrase, les chasse, les tue.
« Le livre qu’il faut lire ici, c’est
l’Enfer du Dante. Des
des
images,
mots, des phrases de Dante, reviennent à l’esprit. Ici plus d’espérances.
Ruisseaux de sang, terre de larmes,
abîmes de douleurs, régions de plaintes éternelles. « Je vois dans la vallée
de nouvelles souffrances, de nouveaux
tourments, de nouveaux bourreaux».
Des damnés rongeant des crânes com
me un affamé dévore du pain. Des
misérables accablés de fardeaux, battus, hurlant. Des femmes pleurant
des pleurs stérile.s, dans l’ombre. Des
enfants enfermés dans une prison aux
portes closes, gémissant en vain pour
avoir quelque nourriture, puis l’un
après l’autre se taisant, pai'ce qu’ils
sont morts de faim. Toute la vie, je
garderai la tristesse d’avoir vu, de
mes yeux, un Enfer réel ».
«Oh Mes bourreaux que sont les fonctionnaires! Comprenez-vous cette exclamation quand, dans l’affaire ToguéGand, le premier résume la situation
dans le Haut-Chari jusqu’en 1907 par
ce mot : « Ç’a été le massacre général,
pour faire marcher le service », et il
décrit les procédés employés pour obtenir des porteurs: on fait des razzias
dans les villages; on enlève les femmes et les enfants; on les cache dans
des cases, dissimulées dans la brousse,
pour que les passagers ne les voient
pas. Ces femmes et ces enfants meurent souvent de faim, de variole; les
femmes sont prises de force par les
gardes' régionaux.
« Et Muand il s’agit de faire l’entrer
les impôts souvent mal calculés et
toujours vexatoires, on emploie des
moyens qui dénotent chez les fonctionnaires une mentalité de bourreau
doublée d’une mentalité de crétin.
Voici quelques faits:
«Au Gabon, on brûle des villages, on
détruit des plantations; dans un seul
village, on rase trois mille bananiers.
Au Moyen-Congo, un sergent envoyé
dans la Haute-Sangha pour percevoir
l’impôt, fait arrêter et mettre à mort
trois ou quatre indigènes qui refusent
de payer la taxe et il permet à ses miliciens anthropophages de manger l’un
des cadavres. En avril 1904, un administrateur envoie de Bangui un
commis des affaires indigène lever
l’impôt dans les environs de Mongoumba. Immédiatement cette brute
se met à l’œuvre : « Il fait enlever, dans
deux villages mauvais payeurs, 68 otages, 58 femmes et 10 enfants. Emmenés à Banghi, ces otages sont entassés
dans un étroit espace, une sorte de
cave, sans lumière, empestée par les
respirations et les déjections; on oublie de les nourrir ou on les nourrit
à peine. Quand un jeune docteur récemment arrivé exige la libération
des survivants, on constate qu’il reste
21 otages sur 68 (13 femmes et 8 enfants) ; 47 otages (45 femmes et 2 enfants) sont morts en prison, de faim,
de manque d’air. L’administi'ateur qui
a ordonné l’expédition, obtient de la
justice un non lieu; alors il est déplacé avantageusement, envoyé de
Bangui, poste détestable, à Brazzaville,
capitale de la colonie, poste unanimement désiré!.........................»
CORRESPONDANCE
Colonia Valdense, ce 27 Août 1909.
Monsieur le Directeur de l\Echo des Valléesp
Torre Pellice
Cher Monsieur,
Je viens de lire dans le N" 30 de
VEcho des Vallées un compte rendu
de la jolie fête de Perrier-Maneille.
Grand dommage que les données qu’il
contient soient inexactes.
Le nombre de nos écoles du dimanche
dans rUruguay dépasse la quinzaine,
dont sept correspondent à Colonia Valdense. Ce sont celles-ci qui ont réuni
la petite somme destinée à la fête en
question.
Ajoutons comme fait digne de re
marque, que ce sont bien les enfants
et non leurs parents qui ont désiré
donner une marque d’affection à d’autres enfants, leurs compagnons.
Quelqu’un qui regrette les inexactitudes que publient trop souvent nos
journaux.
CHRONIQUE
-'KV'A--vV'/~
Nous avons appris avec plaisir que
les difficultés entre la Table et M.
Emilio Pons ont été arrangées à l’amiable, selon le désir du Synode et de
tous, et que l’Administration ne sera
pas obbligée de recourir aux tribunaux pour rentrer en possession des
titres imprudemment déposés par feu
le Modérateur Pons dans sa cassette
particulière.
■Subi. Quoique reléguée tout au fond
de la vallée, notre paroisse a cependant le privilège de recevoir au cours
de la belle saison un bon nombre de
visiteurs de tout pays et de toute langue, dont quelques-uns passent même
bien des semaines au milieu de nous
et y reviennent volontiei-s année après
année. Mais ce n’est pas de la réclame
que nous voulons faire, quoique au
dire de bien des étrangers, nos montagnes et nos vallées ne le cèdent en
rien, en fait de beautés naturelles aux
sites les plus fréquentés de la Suisse.
Pendant quatre dimanches notre
Eglise a entendu avec un intérêt bien
visible les évangélistes de Udine, de
Palerme et de Naples. Outre la prédication du matin, M. L. Rostagno
nous a parlé dans le service de l’aprèsmidi du grand désastre de Messine, et
M. Josué Tron, de l’œuvre qu’il poursuit comme chef de district dans les
provinces du Napolitain.
Dimanche dernier c’était le tour du
doyen des pasteurs, M. G. Appia, sur
lequel les années et les infirmités ordinaires de la vieillesse senblent n’avoir pas trop de prise. Après une prédication impressive et fort édifiante
sur Jean VII, 37, il nous entretint encore à 3 heures sur le grand serviteur
de J. C. que fut le missionnaire Adoniram Judson. Après lui le Rev. Preb.
Webb Peuple, délégué de l’Eglise d’Angleterre au Synode, qui a passé toute
une semaine au milieu de nous, parcourant avec son épouse et sa fille,
la paroisse dans tous les sens, nous
adressa aussi, interprété par M. L.
Appia, une parole chaude et vibrante
d’affection.
Un merci de cœur à tous ces ouvriers et amis de notre Eglise, et qu’il
plaise au Seigneur que leurs appels
soient tombés comme une bonne semence dans les cœurs qui les ont entendus, et que l’hiver qui s’approche
apporte avec lui une abondante moisson spirituelle! Et certes si chaque
membre de l’Eglise prend sa tâche à
cœur, et travaille pendant qu’il est
jour, nous verrons encore la gloire de
Dieu. B. G.
Mariage. Jeudi de la semaine dernière (16 cour,) a été béni, dans le
temple de Pomaret, par M. le pasteur
Weitzecker, le mariage de M. Henri
Rostan, de Saint-Germain, établi - à
Carouge près Genève, avec M.lle Henriette Grill, de La Pérouse, fille de
M. Grill ancien et vice-président du
Consistoire. L’Union chrétienne des
Jeunes Filles, dont l’épouse faisait partie, a exécuté deux jolis chants, un
italien et l’autre français.
M.lle Grill^ en devenant Madame
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Rostan, a laissé un grand vide dans
sa famille et dans la paroisse. Les
meilleurs vœux l’ont accompagnée dans
le pays où son époux exerce honorablement la profession d’horloger.
* * *
Parmi les délibérations qu’il a prises avant et après le S5mode, le Comité d’Evangélisation a décidé les
changements suivants:
M. Albert Costabel, précédemment
aux Etats-Unis, est placé à Milan; il
y remplace M. Bai'thélemi Revel, qui
occupera Còme. M. Silva passe de
Còme à Vérone, d’où M. Messina est
transféré à Bari. M. Banchetti, ci-devant professeur au Pomaret, va remplacer M. Griglio à Corato. M. P.
Longo laisse l’Eglise italienne deTurin
à M. Louis Marauda pour se mettre
à la tête de l’Eglise de Nice. M. Henri
Tron, nouvellement consacré, va se
rendre à Riesi, d’où M. Corrado Jalla
se transportera à Messine pour relever les ruines de cette Eglise plus
que décimée. «
Caisses d’épargne postales. La situation au 31 juillet dernier est donnée par ce tableau que nous communique l’Administration des Postes et
Télégraphes :
Creditu dei dspositanti alla
fine del mese precedente L. 1.492-510.056,72
Depositi del mese di Luglio » 61.478.467,28
Lire 1.553 988 524,—
Rimborsi del mese stesso a
somme cadute In prese.’ iz. » 55.638-632,69
Lire 1.498.349-891,31
Ci-edito per depositi giiidiz. » 17.605 355,48
Credito dei depositanti sn
4.876.6.93 iibr. in corso L. 1-515.955.246,79
Nouvelles et faits divers
— M. Mathieu Monnier, ancien
pasteur, vient d’être rappelé à Dieu,
à Villefranche sur Saône, dans sa 92“
année. Il laisse six fils, tous pasteurs.
Il avait beaucoup et fidèlement travaillé et n’avait pris sa retraite qu’à
l’âge de 83 ans.
— D’après le dernier recensement,
la capitale du Japon compte un chrétien sur 121 habitants. Mais leur influence est proportionnellement beaucoup plus grande. Ainsi dans la Chambre des Députés ils sont 1 sur 30, et
dans l'enseignement 1 sur 20.
— L'intolérance papiste, loin de diminuer, semble en recrudescence sur
toute la ligne. Au Brésil, une procession passait devant le temple de
Calcado pendant qu’une demoiselle
catholique, Adelina Silva, s’y exerçait
à l’harmonium avec une amie évangélique. Le curé italien Tommasi y
vit un prétexte suffisant pour ameuter
le peuple qui détruisit le temple et
y mit ensuite le feu. Mais le méchant
fait une œuvre qui le trompe. Depuis
lors, le pasteur M. Barbosa, a baptisé
26 enfants, reçu 23 adultes et inscrit
une trentaine de catéchumènes. Parmi
les nouveaux convertis, on remarque
la demoiselle Silva, un docteur, un
vieillard de 70 ans, etc. Le temple,
qu’on a commencé à reconstruire sera
beaucoup plus grand que le précédent.
Les autorités de Victoria, capitale de
l’Etat d’Espirito Santo, ont promis de
faire respecter la loi qui garantit la
liberté des cultes. Mais le gouverneur
est comte romain, frère de l’évêque
et, d’ailleurs, * il ne faut pas tenir
parole aux hérétiques»; aussi les ennemis de la lumière osent-ils faire
courir le bruit que ce temple aurait
le même sort que l’autre.
LIVRES ET JOURNAUX
Paolo Longo.
Ernesto Naville
Filosofo e Apologista Cristiano."
Jiote biograflche e filosoiche (con ri
tratto). Firenze, Claudiana - 1909. -—
Prezzo: cent. 60.
L’Auteur, qui a été en relations personnelles
et suivies avec l’illustre philosophe de Genève,
s’est proposé, en publiant ce petit livre, d’honorer sa mémoire auprès de nos concitoyens et de
les exciter à lire età méditer ses ouvrages. Àia
partie biographique, déjà publiée dans \&Luce,
mais soigneusement revue, l’A. ajoute ici un
résumé du premier volume de conférences
apologétiques d’Ernest Naville publié en 1861
sous le titre «La Vie éternelle v., et de son
dernier ouvrage paru quelques semaines avant
sa mort : Les Systèmes de philosophie ou les
Philosophies affirmatives.
Annie Besant. Teosofia e Nuova
Psicologia.Traduzione di T. Ferraris.
Vol. di 134 pagg., con ritratto. Milano,
Ars Regia - 1908. Prezzo: L. 1,50.
Mme Annie Besant est un vrai apôtre de
la théosophie, doctrine philosophico-religieuse
un peu vague, mais qui a aujourd’ hui de
nombreux partisans dans toutes les nations.
Elle a un vrai talent de conférencière, et le
volume que nous avons sous les yeux montre,
après plusieurs autres, que si elle part d’une
hypothèse plus que discutable, elle ne manque
ni de méthode ni d’une sérieuse culture scientifique. Aussi ce petit livre sera-t-il lu avec
intérêt, même par ceux qui ne peuvent admettre le point de vue de l’Auteur.
Prof. Vittorio Bani. « Memorie
delia mia conversione». Roma,
Casa Editrice Metodista - 1909. Prezzo :
cent. 5 (pagg. 21).
L’A. raconte que dans la maison qu’il venait d’occuper il trouva, au galetas, au milieu
d’un tas de vieux papiers, laissés là par de
précédents locataires, un vieux manuscrit
portant le titre ci-dessus; que l'ayant lu il
fut si frappé de la sincérité dont il était inspiré, qu’il décida de le publier, avec les retouches nécessaires. Suit l’intéressant récit,
supposé fait par un simple ouvrier, de sa propre conversion du catholicisme à l’Evangile.
Italia e Papato. Discorso inedito
di Alessandro Gavazzi. Roma, Casa
Ed. Metodista - 1909. Prezzo: cent. 5.
Manuali Hoepli.
I mille manuali sono ormai sorpassati; l’Editore operoso ne pubblica ogni mese di nuovi,
e ormai si può dire che la ricca e notissima
collezione, con tanta fortuna iniziata da Ulrico
Hoepli, di Milano, dopo aver risposto alle più
urgenti necessità degli studi, va ora specializzandosi anche nei vari rami delle industrie.
Perciò annunciamo molto volentieri quattro
nuovi manuali i quali appunto rispondono ai
criteri che va seguendo l’Editore. Oltre all’Apicoltura del Canestrini, 6“ edizione rinnovata
interamente dall’Asprea, che ha tenuto conto
degli ultimi studi fatti anche ail’estero sulla
più proficua coltivazione delle Api,ed illustrata
da una cinquantina di incisioni, (L. 2,—) ecco
altri tre volumetti non meno utili nel campo
industriale: Il Tabacco, la sua cultura nelle
Indie olandesi e a Sumatra, con applicazioni
pratiche per l’Italia e sue colonie, del Beversen, uno specialista tra i più reputati, (L. 3,50).
Sughero e Scorze del prof. Funaro e dott. Lojacono, (23 figure e 2 tav. L. 2,50) e L'industria dei fiammiferi e del fosforo di C. A.
Abetti (13 ine. e 5 tav. L. 2,50), manuali di
una vera opportunità, utili e pratici, di particolare sussidio a quel secondo movimento
tecnico e industriale che va segnalandosi anche nei vari campi secondari della produzione
nostrale.
Dott. Ettore Molinari, Chimica generale e applicata alVindustria.
Volume I. Chimica Inorganica.
2“ ediz. riveduta e ampliata. Volume
di pag. xvi-838, con 230 incisioni e
2 tavole L, 15,
Volume IL Chimica Organica.
In due parti di complessive pagine
xxxii-976, 486 incisioni e Indice Generale alfabetico L. 21.
Fondere armonicamente la Chimica teorica
con quella applicata, ecco il programma che
sin dalla pubblicazione del primo volume (La
Chimica inorganica), s’era posto l’Autore, e
al quale si tenne fedele anche nella prima e
seconda parte del secondo volume (La Chimica organica).
Le industrie del gas illuminante, del petrolio, dell’alcool, della birra, degli esplosivi,
dell’acido acetico, tartarico e citrico, l’indus
trfa dei grassi e dei saponi, quella degli zuccheri e dell’amido, del catramo, delle materie
coloranti, delle fibre tessili ecc., vi sono trattate diffusamente e largamente illustrate con
figure, sicché si può affermare che le principali macchine usate nelle svariatissime industrie chimiche moderne, sono in quest’opera
illustrate e descritte.
Un accurato indice alfabetico con 3500 voci,
rende a chiunque facile la consultazione dell’intera opera.
Milano - ULRICO HOEPLI - Editore.
Nouvelles politiques
Brescia a inauguré lundi 20 sept,
un monument à Zanàrdelli qui fut un
jurisconsulte éminent, homme d’état,
patriote intrépide, brillant journaliste
et avocat de grand renom. La solennité de la cérémonie a été rehaussée
par la présence du Roi, des ministres
Schanzer, Orlando, Giolitti, Rava et
Cocco-Ortu, sans compter hon nombre
de députés, de sénateurs et de magistrats qui ont tenu à honorer la mémoire de l’illustre chef de la « Gauche parlementaire ». L’honneur de
commémorer Tex-ministre échut à son
fidèle ami M. Cocco-Ortu dont le discours éloquent et ému retraça la vie
et les différents aspects de la physionomie de Giuseppe Zanardelli. Le monument est dû au ciseau du sculpteur
turinais David Calandra.
A l’issue de la cérémonie, le Roi,
les ministres et la foule des invités
se rendirent à l’Exposition que la ville
de Brescia vient d’inaugurer et qui
est, dit-on, fort réussie.
— Si du monument à Zanardelli
et de l’Exposition nous passons au
camp d’aviation... de Brescia, notre
amour-propre d’Italiens a encore lieu
d’être satisfait. Vous savez que MM.
Curtiss, (Américain) et Rougier (Français) avaient gagné les deux premiers
grands prix du concours de distance
en parcourant 50 kilomètres en moins
d’une heure. Mais il paraît que la clôture du concours n’était pas encore
décidée, puisque notre Calderara vient
d’être placé par le jury au deuxième
rang, c. à d. avant Rougier, ayant parcouru les 50 km. en un peu moins de
temps que celui-ci. Le même lieutenant Calderara a gagné au concours
national le prix de 5.000 fr. décerné
par le « Corriere della Sera » à l’aviateur italien qui, sur une machine
construite de toutes pièces en Italie,
aurait parcouru 20 Km. N’avais-je pas
raison de dire que notre amour-propre
national a lieu d’être flatté, car en
matière d’aviation aussi nous marchons
avec le progrès et nous rivalisons avec
les meilleurs?
— Encore des Congrès - Celui de
la « Dante Alighieri » - une société
ayant pour hut la diffusion de la langue italienne à l’étranger - a été ouvert le 22 c,, toujours à Brescia, par
un discours du ministre Rava. Le 3*
congrès des « chefs d’instituts secondaires * tient ses assises à Naples à
partir du 21 c. - A Padoue l’infatigable Luigi Luzzatti a inauguré, par un
puissant discours le congrès de la
« Société pour le progrès des sciences * en montrant les progrès immenses que l’Italie a faits sous ce rapport
en moins de 60 ans, mais en déplorant qu’on n’ait pas tenté de plus
grands efforts pour mettre la science
toujours mieux à la portée du gros
public.
— Un banquet de 700 couverts! n’oubliez pas que nous sommes en
Piémont - a été offert le 20 sept, à
Pianezza au député Paolo Boselli qui
a remercié ses électeurs enthousiastes
par un discours élevé où il passe rapidement en revue les grands problèmes qui s’imposent plus que jamais
à l’homme politique : réforme des écoles, des tributs, encouragements à l’agricultüre et à l’Industrie, etc.
— La date à jamais mémorable qui
nous rappelle la chute du pouvoir temporel des Papes, le 20 sept, en un mot,
a été fêtée et commémorée dans toute
l’Italie, ainsi que par nos colonies de
l’étranger. A Rome, c’est le syndic
Nathan en personne qui fait le discours commémoratif devant la brèche
de Porte Pie même. Les télégrammes
d’usage entre le syndic de la Capitale
et le Roi ont été échangés comme
toujours.
— Dans l’espace d’un mois, voilà
huit bombes qui éclatent ou qu’on découvre prêtes à éclater dans les rues
de Barcelone. La dernière en date,
déposée le 19 c. au milieu de la rue
S. Paolo, ayant été heurtée par un
passant, éclata soudain en blessant
grièvement plusieurs personnes.
— Au Maroc, le général Marina a
enfin pris l’offensive en faisant attaquer les Riffains retranchés au cap
Huerta. Les Espagnols ont infligé des
pertes sensibles à l’ennemi qu’ils ont
délogé de ses positions. On prétend
que les rebelles ont à peu près évacué
leurs retranchements redoutables situés sur les flancs du mont Gourougou.
— Le parlement anglais traverse
une crise pénible qu’il ne surmontera
pas sans de grandes difficultés. La
Chambre des Lords, en majorité conservatrice, voudrait repousser le budget de Lloyd Georges avec ses remaniements d’impôts par lesquels les
charges vont grever surtout, comme
de juste, sur les capitalistes; mais ils
craignent de déchaîner la violente Opposition des libéraux, sans compter
qu’ils compromettraient par là l’existence même de la Chambre Haute.
S’ils votent le budget, ils vont être
accusés par les unionistes (conservateurs, propriétaires, capitalistes etc.)
de vouloir la ruine du pays. (Quelle
impasse !
— MM. Cook et Peary ne sont pas
mieux disposés Tun vis à vis de l’autre qu’il y a huit jours. Ils continuent
leur débinage réciproque, se gardant
bien de révéler les détails de leurs
expéditions respectives, de crainte de
fournir, des armes à l’adversaire. Attendons les preuves irréfutables.
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Torre Pellicé aperta Domenica, Mercoledì e Venerdh.
BArge . » Domenica, Lunedì e Giovedì.
Cavour . » Domenica e Martedì.
Perosa Argentinä aperta Mercoledì e Venerdì.
Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono
le seguenti operazioni:
Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 0|0, con un
massimo credito di L. 5000 e con un disponibile giornaliero di L. 500;
— Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3.50 OlO, a de
terminate categorie di persone attendenti a lavori manuali,
con un massimo credito di L. 2000, e con un disponibile,
giornaliero di L. 100;
— Si fanno acquisti di rendita dello Stato, per conto dei de
positanti, e se ne esigono le semestralità;
— Si accettano come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi
di rendita scaduti ;
— Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di
Previdenza ;
— Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Cen
trale per:
Libretti pagabili al portatore al 2,75 OjO con un massimo
credito di L. 25.000 e un disponibile giornaliero di L. 2500;
Mutui e conti correnti ipotecari ;
Accettazione di titoli in amministrazione;
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto
dei depositanti di piccolo risparmio fino alla concorrenza
di L. 3000;
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario ;
Informazioni e spiegazioni riflettenti la Cassa Nazionale contro
gli infortuni degli operai sul lavoro.
Il Presidente II Direttore
G. Ferrerò di Cambiano Franco Franchi
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BIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA DISTURBI
Al
CAPELLI BIANCHI ed alla BARBA
IL COLORE PRIMITIVO
É un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli bianchi
ed ludeboliti. coloro, bellezza e vitalità della prima giovinezza senza macchiare nè
la biancheria nè la pelle Questa impareggiabile ct niposizione pei capelli non e una
tintura, ma un”acqua di soave profumo die non macchia nè la bianclieria nè la
pelle e che si adopera colla massima facilità e speditezza Easa agisce sul bulbo dei
capelli e della l arba f« rnendone il nuirimeniu necessario e cioè ridonando loro il colore primitivo,
favorendone lo svilui>po e rendendoli ilcssibUi, morbidi ed arrostandone* la caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna e fa sparirò la forfora — Una
sola bottiglia baUa ver conseguirne un eifeUo sorprendente.
A. T r k: s "r A. T o
Signori ANGELO MIGONE & C. - AfiUuo
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che mi
ridonassi ai capelli e alla barba il colori} primitivo, la freschezza e bellezza della gioventù senza averc il minimo
disturbo neirapplicazione. ,
Una sola bottigl a della vostra Anticanizie mi basto ed
ora non ho un solo pelo bianco. Sono pienamente convinto che
questa vostra specialità non è una tintina. ma un’ycipia che
non macchia nò la biancheria nò la pelle, cd ag'sce sulla
e sui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pHlicole e rinforzando le radici dei capcili, tanto che ora essi non
Cadono più, mentre corsi il pericola d' diventar© calvo
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