1
^pte-courant ayec la Poste
Prix d’abDtinetnent par an
Italie . . * . Fr. 3
Rtvaiiger ... ■>;
Allemagnp.Antviclie-Hongvie,
Belgique, Brésil. DaiieinavUs
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, par ahounement
pùstnl selon V At^covd tifi
Vienne . . . Fr. 3
On s’abonne;
An bureau d’Adininistraiion ;
CbRü HM. les Pasteurs ; et à
l’împ. Besson à Torre Pelliee.
ya^oniiementsepaye d’avance.
1 Juin fêyy
Année XXXIY. K. 22.
NumèroB sépares demandés avant
le tirage, lü centimes chaeim.
Anumeen: gO centimes par espace
j de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 cen1 tiiiieâ pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Rédaction à M.
N. Tonni, prof,, Torre l’ellice et
pour rAdministratioii à M. Jean
Jalla, prof-, Torre rellice.
;j Tout changement d’adresse coûte
-j In côiitiineg, sauf ceux du coiu*
menceraent de l'année.
L’ECHO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Voua me serez témoins. Aot. 1,3. Suivant la vérité avoo la charité. Epli. IV, 13. Que ton rèyne vienne. Matt. VI- 10.
Sommaire :
Conférence du V.al S. Martin — Nouvelles
d’Amérique — La Vallée de lumière —
Evaiio'éli.sation — M. Christol à Herinon
— Ciiroiiique — M., le Doct. (.L Beiaouc
— Nouvelles et faits divers — Revue
Politique — Aniiouces.
' fl)
11
La 43““ Conférence des églises du
Val Saint Martin s’est réunie dans
le temple du Périer le 23 Mai
dernier, à 9 heures du matin. Les
représentants des cinq églises de la
la Vallée étaient au complet. De pln.s
la Conférence s’est réjouie de la présence de MM. Weitzeclcer, Pascal et
J. J. Ribet du Val Pérouse, Gardiol
du Val Luserne et C. A. Tron représentant notre chère évangélisation.
Bon-nombre de personnes de la paroisse se sont jointes au membres de
la Conférence.
Nous eûmes d’abord un bon culte
présidé par M. le pasteur Léger de
. Rodoret. Il nous lut, en rapport
(1) Nous avons reçu deux comptes rendus
.de cette Conférence. Nous puldious celui qui
nous parfiît le jdtis complet, Réd.
avec le sujet de la Conférence; les
écoles du dimanche, le commencement du chap. 18 de ,S. Mathieu et
les versets 13 à 15 du chap. 19. Il
nous parla de la grande place qui
est faite aux enfant.s dans la parole
do Dieu, dans l’A. comme dans le
N. T.; des devoirs si souvent rappelés
d’instruire le jeune enfant dès l’entrée
de sa voie, de l’élever dans la connaissance et dans la crainte du Seigneur ;
devoirs qui s’adressent non seulement
aux parents mais encore au peuple de
Dieu comme peuple, à toute église
chrétienne. L’enfance représente le
terrain le plus favorable. C’est l’âge
des impressions durables, des dispositions les meilleures pour comprendre
et recevoir l’Evangile. Luc X, 21. De
là le devoir impérieux d’occuper ce
terrain de l’enfance, de l’ensemencer
avec zèle, sagesse et persévérance.
De là aussi le grand soin que l’église
doit prendre de cette partie de sa
tâche. Cette première partie est
close par une prière de M. Pascal,
suivie de la lecture du procès-verbal
de la dernière conférence faite par
le Sécretaire M. le régent Ribet de
Rodoret.
Le nouveau président M. Micol
introduit la seconde partie de la Conférence par la lecture d’un travail
où il passe en revue les différentes
2
— lïo —
questions qui se rattachent au sujet
à l’ordre du jour. Savoir : de l’origine
des écoles du dimanche, de leur importance , de leur organisation et
méthode et de leurs résultats.
L’origine des écoles du dimanche
rappelle nécessairement le nom de
Robert Raikes, l’homme qui en a
été le véritable fondateur. C’était un
imprimeur de la ville de Glocester,
né en 1735. Un jour qu’il passait
dans une des rues les plus pauvres
de la ville, il y trouva des enfants
qui se battaient entre eux. Il interroge
une femme au sujet de ces enfants.
Elle lui répond: ah! Monsieur, si
vous voiez ce quartier le dimanche
c’est bien pire, c’est comme si on y
était en enfer. Robert Raikes réfléchit et s’informa s’il n’ y aurait
pas eu des personnes disposées à s’occuper avec lui de ces enfants le dimanche. Il en trouva et la première
école fut ouverte le ii Juillet 1780.
En 1810 il se forma à Londres la
grande Société des écoles du Dimanche
composée de personnages les plus
haut placés et avec l’unique but de
faciliter le développement de cette
belle institution dans toutes les églises
chrétiennes du monde entier.
L’importance de cette institution
découle du fait même de son but
qui consiste à procurer aux enfants
un culte spécial pour eux et à les
amener à Jésus l’ami des enfants.
C’ est bien à l’école du Dimanche
que revient la tâche de combler le
grand vide qui existe malheureusement
dans trop de familles au sujet de
l’éducation chrétienne des enfants —
l’école du Dimanche à été aussi un
moyen de réveil dans l’activité laïque
au sein de l’église.
Quant à l’organisation, le système
des groupes a fait ses bonnes preuves
pour se recommander de lui même.
Il est tout à l’avantage des élèves
qui peuvent être classés d’après leur
degré de connaissance, 11 favorise en
outre la division du travail. L’existence des groupes appelle nécessairement l’existence des moniteurs. La
meilleure méthode d ’ enseignement
c’ est celles que nous recevons de
l’exemple de notre divin modèle J. Chr.
C’est de lui aussi que nous devons
attendre les résultats vraiment bénis.
Dans l’entretien qui suivit, on fit
les noms de quelques personnes de
nos églises qui ont été dans les mains
de Dieu des , instruments qualifiés
et bénis pour la fondation et le développement de cette œuvre, les
écoles du dimanche dans nos Vallées.
Une 10"® de membres de la Conférence et de la paroisse ont parlé sur
la question de l’importance et sur
les moyens à employer pour exciter
au milieu de nous l’intérêt de tous
en faveur de cette œuvre. S’il y a
de la faute dans beaucoup de parents
qui ne savent faire aucun sacrifice
pour obliger leurs enfants à profiter
le plus possible de cette instruction
faite pour eux, il y a d’autres part
aussi bien des améliorations qu’ il
importe d’apporter à la marche de
nos écoles du Dimanche.
Arrivé à ce point on est obligé de
.s’arrêter à cause de l’heure avancée;
mais la Conférence décide de renvoyer
à la prochaine session, qui aura lieu
à Pral en automne, la continuation
de l’entretien, en désignant pour sujet
central celui des inoniteurs et des
monitrices.
M.
Voici encore un extrait d’une
lettre de M, Tron, datée de Cosmopolita le 2 mai, et que M.me Tron
a bien voulu nous communiquer.
M. Tron a employé les derniers
jours de mars et tout le mois d’avril
(sauf 5 ou 6 jours passés à Colonia
Valdense à l’époque de Pâques) à
visiter r immense paroisse de M.
Bounous, qui a 70 kilomètres de long
sur 15 à 20 de large.
« Le mercredi 5 je suis parti avec
M, Bounous pour les Artilleros et
3
171
Nue va Palestina, à 30 km. de la
maison du pasteur. Le dimanche g
nous avons eu le service aux Artilleros le matin, nous sommes partis
ensuite dans la voiture d’un Jacques
Long, de Pramol, pour nous rendre
au Riacliuelo, où devait avoir lieu
un second culte avec sainte cène ;
mais la pluie nous a arrêtés en chemin. Le culte qui devait avoir lieu
le dimanche a eu lieu le mercredi.
€ Le jeudi nous avons eu une assemblée des chefs de famille des groupes des Artilleros, Riachuelo, Puntas
de Riachuelo (ou Nueva Palestina) et
St. Pierre et St. Jean. A l’unanimité
l’assemblée a décidé de se constituer
en Eglise et de demander un pasteur
qui leur consacre tout son temps.
Le travail ne lui manquera pas, car
il s’agit d’une population vaudoise
dé plus de goo personnes, occupant
un territoire de plus de 40 kilomètres
de longueur en tenant compte des
détours du chemin.
« Le dimanche 16, M. Bounous
étant retourné à Cosmopolita, je me
trouvai seul à las Puntas de Riachuelo
où nous avons eu culte et sainte-cène.
Le lundi 17 je suis parti au point
du jour avec Jacques Janavel pour
aller visiter les groupes de St. Jean
et St. Pierre. Le mardi i8 nous
avons eu aussi là culte et sainte-cène
dans la maison d’un barba Breuza.
< Le dimanche 23 j’ai présidé le
Qulte à Cosmopolita, et le lundi je
suis reparti pour Icis Puntas del Colla,
où un nouveau groupe vient de se
former maintenant, à une distance
de 40 à 45 km. de la maison du
pasteur. La visite aux familles établies dans cette localité et la visite
au groupe de la Calera, à mi-chemin
entre les deux points indiqués, m’a
pris 4 jours...
« Le vendredi matin j’ai fait 20
km. à cheval pour me rendre à
Cosmopolita, où avait lieu une réunion des chefs de famille de cette
Colonie pour les informer de l’intention qu’ont leurs frères d’au delà
du Sauce de se constituer en' Eglise
à part. Cette décision, reconnue bonne
et nécessaire par tous, laisse cependant les membres de 1’ Eglise de
Cosmopolita dans une certaine appréhension à r égard de 1’ honoraire
du pasteur, qu’ ils devront désormais
fournir eux seuls. Quoique la charge
leur paraisse un peu lourde, vu qu’on
ne peut pas compter sur le bon vouloir et la générosité de tous, la confiance d’arriver au but ne fait pas
défaut.
« Le dimanche 30 m’a trouvé encore à Cosmopolita. Hier 'et aujourd’hui j’ai continué lés visites... Nous
avons été retenus plusieurs fois prisonniers , tantôt dans une maison
tantôt dans une autre, par de fortes
averses. A notre retour les chemins
étaient changés en lacs. Tous les
jours, du matin au soir, j’ ai fait des
visites dans les différentes localités
déjà nommées...
« Par une faveur merveilleuse de
Dieu je continue à jouir d’une parfaite santé. Je sens que la mission qui
m’a été confiée a son approbation,
et je suis heureux de l’accomplir».
Dans un post-scriptum écrit au
crayon en date du 3, M. Tron annonce qu’ il a passé le Rosario en
barque et qu’ il est en route pour
Colonia Vaidense, ayant achevé ses
visites dans la paroisse de Cosmopolita.
Il espère achever sa mission avec
le mois de mai et pouvoir s'embarquer au commencement de juin, pour
5’ arrêter quelques jours à Marseille
avant de rentrer aux Vallées.
La Vallée de lumière
Un nouvel ouvrage dû à la brillante plume de M. Basile Worsfold (i)
se vend chez les éditeurs Macmillan
(1) Le fils (lu Rév. J. N. Worsfold, M. A.
Recteur d'Haddlesey, notre bienfaiteur, et auteur lui aussi (le Peter Valdo et d'uue histoire
Vaudoise (fui en est à sa 2'“» édition et qui
a pour titre; “ 'Píte Vauclois of Piedmout
4
— 172
et C. à Londres et à New York au
prix de L. 12,50. C’est un magnifique
volume in 8° do 370 pages, imprimé
sur papier de luxe, relié à l’anglaise
ét contenant une belle carte des Vallées, ét de nombreuses gravures dues
aussi à M. Worsfold qui a parcouru
récemment nos Vidiées et étudié soigneusement notre histoire. L’ouvrage
est écrit en anglais ■ et a pour titre :
The Valley of light etc. ; soit ; La
Vallée de lumière, etudes avec la plume
et le c.raijon dans les Vallées Vaudoises
du Piémont. En voici la table des
matières :
1. Le principe de contraste.
2. Lux lucet in tenebris.
3. 'l’orre Pellice.
4. San Giovanni.
5. L’année des massacres.
6. Luserne.
7. La Vallée d’An grogne.
8. Pradeltorno.
9. L’Ecole des Barbes.
10. Bobbio.
11. I.cs collines éternelles.
12. La Vallée de .S. Martin.
13. La Balsillc.
14. Fenestrellcs et le Mont Albergian.
15. La Vallée de Rorà.
16. Le cinquantenaire de l’Emancipation.
Cet ouvrage a eu beaucoup de
retentissement et il faudrait quelques
colonnes de, notre modeste feuille
pour rapporter les appréciations, toutes favorables, que la presse, anglaise
en a fait. Nous en citons quelquesunes seulement.
Le Times appelle cet ouvrage «un
intéressant récit d’un tour d’exploration fait récemment dans les Vallées Vaudoises du Piémont, qui contient beaucoup de choses dignes de
remarque et qui ne se trouvent dans
aucun autre volume moderne».
Le Scotsman appelle ce livre «une
pièce de bonne littérature sous forme
de lettres adressées à une dame ; ce
qui lui donne une grâce particulière».
« Ce sont, dit VAcadeing des notes
soigneusejnent rédigées sur la tra
gique histoire des martyrs avec de .ii
belles illustrations topographiques
ducs au crayon de l’ciuteur». :
« C’ est uiï livre charmant, dit la '
Laturdag Pevleic, un mélange de récits
historiques et d,e récits de voyages
dans lequel M. Worsfold donne d’abondants détails sur les persécutions
et sur les rnassacres des Vaudois. Il
est impossible de lire ces pages sans
émotion et sans sympathie».
« C’est, dit l’Iie Globe, un très agréable mélange d’histoire et de description, bien mieux écrit, au sens '
littéraire de cette expression, que
beaucoup de volumes de ce genre».
« M. Worsfold, dit le M.onüng Post,
associe les recherches consciencieuses
à un grand charme dans la diction ;
ces pag'es sont impartiales et ces ;
croquis sont charmants».
« Ce récit des exploits de héros,
ajoute V Athenænm, est clair même
pour ceux qui n’auraient pas encore
pris connaissance de 1’ histoire vaudoise ».
Nous pourrions citer encore l’opinion de bon nombre d’autres publi- ,
cations périodiques anglaises, mais
nous concluons avec le Weeklg Sun
en disant que la récente publication .
de M. Worsfold est «un ouvrage
qu’on lit avec plaisir et profit».
■ E. B.
—i>
Eiesi le 26 mai 1899.
Honoré Monsieur h Directeur.
C’est l’époque do la moisson. Elle
a commencé au Sud de la Sicile, et
les habitants de ■ Oangi, des deux
Petralie, de Caltanituro et de Geraci,
sont descendus en grand nombre de
leurs montagnes pour moissonner les
campagnes situées sur les rivages de
la Méditerranée; ensuite peu a peu
ils remontent et font retour à 'leurs
demeures avec des épargnes qui leur
ont coûté beaucoup de fatigues. Qu’il
5
— 1*73
me soit permis de glaner par ci par
là quelques gerbes dans notre champ
d’Evangélisation.
îiotre frère li m’écrit de Sommutino
que le dimanclio 14 mai il a assisté
à un comice contre les dîmes (impôt
ecclésiastique ) où beaucoup de ses
compatriotes lui disaient: *llravo li ...
Yivent les évangéliques 1 Eux seuls
ont raison.,.» ùTotre frère espère qu’il
se produira un mouvement en faveur
de l’Evangile. Tl est convaincu, que
ses compatriotes suivent le catholiBcisme sans foi. il so rocommende aux
prières de l’Eglise afin que Dieu l’assiste dans ces moments et qu’il puis.se
répandre avec efficace l’Evangile dans
sa ville natale.
Venons à liiesi. Une dizaine de
moines, envoyés, dit-on, par l’évêque
de Pinzza Annerina, sont venus pour
faire eux aussi leur moisson à liiesi. ■
Les cléricaux, tout joyeux voyaient
déjà le champ vaudois dépouillé de
ses plus belles gerbes. Les choses'se
semt passées bien autrement. Les
liiesini qui depuis longtemps ne sont
plus habitués ,.à voir les disciples de
S. Dominique ou de S. François, les
laissaient prêcher seuls dans les rues,
sans même y faire attention^ ou bien
en leur disant qu’ils feraient ' mieux
d’aller travailler. Le premier prêche,
contre les parents qui envoyaient leurs
enfants aux écoles Yaudoises, eut un
accueil si peu favorable, que ce fut
le premier et le dernier. Les moines
s’aperçurent bien vite que liiesi n’était
pas un champ qui leur convînt, et
après quatre jours, pendant lesquels
ils n’avaieui pu rien faire, ils s’en
retournèrent convaincus que la moisson
était prête, mais noir pa.s pour eux !
Glanons .maintenant quelques épis
dans nos écoles, et pour ne pas vous
entretenir trop longtemps deux mots
seulement sur la Vieille de Vlnstitut. ■
Tel est la nom. que nos élèves ont ,
donné à une .vieille femme qui depuis
huk mois se trouve chaque matin .
assise sur les escaliers de nos écoles.
Tous les ■ écoliers, mais particulièrement ceux qui sont inscrits à la So
ciété Humanitaire de Païenne, lui
donnent la moitié de leur déjeuner,
de manière que non seulement la
pauvre fenime a de quoi manger, mais
encore il lui en reste pour quelques
parents pauvres comme elle.
Pourquoi, lui demanda un matin
un élève, n’allez-vous pas vous asseoir
à la porte des Eg-îises catholiques ?
— J’ai changé, dit-elle, parce que
les autres années que j’y allais je
mourais presque toujours de faim, au
lieu que cette année j’ai pu me rassasier moi et mes parents. Les élèves
l’ont prise en affection, et si elle
manque un matin, ils se damandent
l’un à l’autre pourquoi la Vieille n’est
pas, assise à sa place habituelle, et
ils ne se tranquilisent pas j’usqu’à ce
qu’ils en sachent la raison.
J’aurais encore beaucoup à vous
dire sur nos écoles et sur TEgTise, mais
je, le ferai une autre fois.
J. B.
M. Christel à Hermon
Nos lecteurs nous .sauront gré de
quelques nouvelles réjouissantes sur
les missions dans le Basoutoiand
que nous puisons dans une bonne
Icttfe de M. le missionaire Frédéric
Christel que nous eûmes le plaisir
d’entendre au .synode et qui est rentré
depuis Décembre dairs sa station
d’Hermon.
M.r et M.e Christol y sont réinstallés comme il y a 3 ans, moins
les enfants qu’ils ont dû laisser en
Europe: ce qui fait un grand vide
clans leur maison. Ils ont été reçus
avec affection et ils sont heureux
de se retrouver au milieu de ces
pauvres Basoutos qui ont bien souffert depuis deux ans, La sécheresse
a été très grande et la chaleur extrême.
Ils ont néanmoins de belles assemblées et l’œuvre va joliment.
L’on a eu jusqu’à 2000 auditeurs,
dont 600 environ ont pris part à la
6
174 —
Ste. Cène; le spectacle est beau et
imposant. Rien qu’à la station il y
a plus de 220 catéchumènes. Le S.
Esprit vivant et agissant en nous,
voilà ce qu’il nous faut, écrit Mr.
Christol.
E. B.
Un télégramme terriblement laconique, envoyé de Bulawayo à la Maison
des Missions, nous apporte la douloureuse nouvelle du départ de Madame
Marie dalla, femme du missionnaire
Louis dalla. Marie ciel — Louis. Rien
que ces trois mots. Qui pourrait dire
avec quelle angoisse ils ont été écrits !
Que Dieu soit avec notre cher ami
là-bas dans sa solitude, et avec sa
famille ici, surtout avec ces deux chers
orphelins si soudainement privés de
leur tendre mère.
La Tour. — C’ est aujourd’ hui,
jeudi, qu’aura lieu à 2 h. Ii2 à la
maison vaudoise le grand concert de
la Société chorale protestante de
Turin, au profit du Refuge. Billets
d’entrée chez M. dourdan négociant,
ou, à l’heure fixée, à la porte de la
Maison vaudoise. Nous recommandons
vivement à tous ceux qui le peuvent
de se rendre à ce concert. Ils ne regretteront pas leurs 2 francs.
— L’Assemblée générale annuelle
de la Société de la Paix aura lieu le
dimanche 11 juin à 4 heures au
Collège.
— Yoici le programme de la XIII
Conférence des Unions chrétiennes de
jeunes gens, Groupe du Piémont, qui
doit se réunir aujourd’hui à la Tour.
8 h. Réception des délégués.
8 h. 1{2. Réunion de prières et étude
biblique.
9 E Ouverture de la Conférence
dans la Salle du Synode. Rapport du
Chef de Groupe sur les besoins des
Unions et les uwyeus à employer pour leur
déoeloppement. Rapport d’un membre
de rÛnion de St. Jean sur les Unions
cadettes. Discussion sur ces rapports
et propositions diverses. Siège et date
de la prochaine Conférence. Nomination du Chef de Groupe.
12 h. Clôture de la séance administrative.
12 h. 1[2 Déjeuner en commun à
la Villa Olanda (2 fr.)
Poinaret. — La Conférence des
UniOiis chrétiennes de Jeunes filles, Groupe
du Piémont, qui n'a pas pu se réunir
le 18 mai à cause de Vinjluenza aura
lieu le mardi 6 cour, dès 9 h. Î\2 du
matin. On annonce qu’à la réunion de
l’après midi on aura le privilège d’entendre deux pasteurs étrangers, M.
Chatelanat, do Lausanne et M. Delapiorre, de Menton. Voici le programme
de la journée :
9 h. 1}2, Réception des déléguées —
10 h. Réunion de prières — 10 h. 1[2.
Causerie sur la marche des Unions.
11 h. Discussion sur les sujets : U Pourquoi sommes-nous membres d’une
Union Chrétienne? 2® Moyens à employer pour le développement religieux
des Unions : Cours bibliques populaires
— réunions de prières — œuvre individuelle des membres — intérêt
missionnaire — 12 h. Repas en commun — 3 h. Réunion publique présidée par M. le pasteur Weitzecker.
M. le Doct. Chev. G. Beisone
Le docteur Beisone si connu, si
apprécié, si aimé de toute notre population n'est plus ; il est mort, samedi
24 courant, emporté prématurément
par une crpelle maladie, après un
mois de souffrances atroces.
C’est une existence précieuse qui
s’éteint en lui. Doué des plus belles
et des plus grandes qualités, celles
de l’intelligence et celles du cœur, le
7
-1Í5
docteur Beisone avait su, jeune encore,
conquérir la confiance d’une nombreuse
clientèle, Festinie de ses collègues,
l’afFection de tous ceux qui avaient
eu l’avantage de le connaître de près.
Une science profonde que chaque jour
il enrichissait de nouvelles connaissances, une intelligence très ouverte,
une grande expérience, un coup d’œil
sûr avaient fait de lui un médecin
des plus habiles et des plus recherchés.
Aussi son autorité médicale s’étendait-elle au loin ; de tous les endroits
même les plus reculés de l’arrondissement il était appelé à donner son
précieux avis dans les cas graves.
Mais plus encore que son habilité
médicale, ce qui lui avait valu la
confiance, l’estime et la sympathie
générale, c’est la rare distinction de
ses manières et de son langage, son
tact exquis et surtout son dévouement
sans bornes à ses malades. Atteint
lui même gravement dans sa santé
par la maladie qui devait le conduire
à la mort, condamné à un régime
insuffisant, souvent à bout de forces,
jamais cependant il ne voulut refuser
ses soins à ceux qui l’appelaient ;
quelle que fût l’heure du jour ou de
la nuit, il partait et venait apporter
son conseil excellent, sa parole douce,
encourageante et consolatrice, sa sympathie que l’on sentait chaude et
sincère.
La mort du docteur Beisone est
pour nous tous une perte grave et
douloureuse : nos regrets l’accompagnent, nos sentiments d’estime, de
reconnaissance et d’affection resteront
attachés à son souvenir.
Doct. Rivoir.
louvelles eî faits divers
On sait que la Stella, navire qui
amenait, pendant la semaine sainte,
des touristes anglais à Guernesey, a
fait naufrage. Il y a eu une centaine
de morts. Parmi les victimes se trouve
un missionnaire Wesleyen, le Rév.
Clutterbuck, qui se rendait à Guernesey pour des assemblées religieuses.
Il s’est d’abord occupé, dit la semaine
religie^tses, du sauvetage des femmes
et des enfants. Puis, tous les passagers ne pouvant entrer dans les chaloupes, il est resté avec ceux qui
devaient périr. On l’a vu, au moment
suprême, à genoux sur le pont balayé
par les lames et priant avec les passagers encore groupés autour de lui.
Il avait quarante ans et laisse une
femme et trois enfants.
Kevue Politique
Dans sa séance de Samedi dernier, la
Chambre des députés s’est donnée en spectacles d’une façon indigne et qu'on ne saurait
suffisamment désavouer. Les inanités grossières
écliangées entre les différents partis, les hurlements de bêtes féroces, les propos injurieux
ont résonné dans la vaste salle pendant l'espace d’un bon quart d’heure. Le pauvre président en a perdu la voix, et le public qui
assistait à la séance a pu se faire une idée
du sérieux et du décorum de bon nombre des
représentants de la nation. Une vraie séance
de cabaret, moins le pugilat et les chaises
cassées.
Et tout ce vacarme est dtl à M. Ferri qui.
dans son discours contre les communications
du Gouvernement, a gratifié l’armée des plus
basses injures. M. Pelloux a riposté eu la
défendant énergiquement au milieu des applaudissements de la grande majorité de
l'assemblée. Inde irae. M. Ferri s’est rétracté
en partie & la séance successive et l’incident
n’aura pas d’autres suites, pour le moment.
Il serait bon cependant que les électeurs voulussent se souvenir, en temps opportun, de
la conduite si peu louable de tels de lenrs
représentants.
A la suite de la démission de M. Zanardelli,
la Chambre a nomn)é son président dans la
personne de M. Chinaglia, ci-devant VicePrésident.
C'est pour de bon qu’on a entrepris une
campagne contre le brigandage en Sardaigne;
et ce si déploiment d’énergie inusité est dû à la
visite du Boi, vive le Boi ! De nombreuses
arre.stations de brigands redoutables et de
recéleurs viennent d’avoir lien; une frayeur
salutaire c’est emparée de plusieurs autres
qui viennent se livrer spontanément entre les
mains des gendarmes.
Le 29 c. a eu lien la première séance de
la Cour de Cassation pour discuter la révision
du procès Dreyfus. Le rapport détaillé et do-
8
— 176 —
cumenté de M. Ballot-Beaupré, qui détruit uu à
un lei3 chefs d’accusations portés contre Dreyfus,
est entièrement favorable à la révision. Le
procès Déroulèdc-llabort,' commencé le même
jour aux Assises, pa.sae naturellement eu seconde ligne et ne passionne guère le ■ ablic.
Un sergent et un fonctionnaire £raii(;ais ont
été massacrés dans une insurrection des indigènes, près d’Ikong-o, à Madaga.scar. Le général Pennequin demande des renforts.
M. Emile Castolnr, le leader’du parti républicain espagnol, est mort subitement à Cartbagène à l’âge de 67 ans. La presse de tons
les partis rend hommage aux (jualités éminentes et aux talents exceptionnels de rhonnae
d’état, du publiciste au style clas.sique, de
l’historien, et surtout de l’orateur. Le gouvernement aurait voulu lui faire de splendides
funérailles aux frais de l'Etat, mais la famille
du défunt a tenu à les prendre à sa ebarge
vu qu’on lui refusait les honneurs militaires.
■ Le corps a été inhumé à Madrid.
LEGGETE
ogni mattina la GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornale il meglio informato
e il più antico del Piemonte
II suo serv'z'o telegrafico è il più completo
Coloro che bì ahbonano alla GazzHta
tifi Foiìolv direttameiite al buo vifflcio
d’amministvaziono in Torino, o con vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno diritto :
1. Alia Gazzetta del Popolo della Domenica,
eettimanale, illustrata;
2. Alla Cronaca AjKrìcola, colle lezioni della
Scuola Agraria deirUnivorsità iii Torino ;
3. Al Bollettino Ufiiciale delle Estrazioni Finanziarie, eolia dei corsi dei principali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d’Europa*
Oltre r interessante romanzo Amori infelici di
Renato De Pont-Jest, in corso di pubblicazione, la
Gtnzetia del J'opoJo si è assicurata lu primizia eli uu
nuovo racconto, ohe Tillustre Anton (tìuIìo Barrili
sta acnveudo appositaTneiite per Tantorovole e tanto
diffuso giornale torinese.
Inoltre diamo ai lettori Ja lieta notizia che la
Gazzetta dH Fopolu ha Ottenuto dalla simpatica e
popolare scrittrice Matilde Serao la facoltà di pubblicare un suo romanzo, che sta ultimando e che
avrà a suo tempo l’ouore della riproduzione in autorevoli giornali francesi.
Coloro che ¡irenderaiino Tabbonamento direttamente alTAmmiiiistrazione della ^(¿zzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente i numeri (loppi,
eolie corrispondenze dei comuni di catte le provincie
piemontesi, la Cronaca Agricola, le Estrazioni
Finanziarie e la Gaz^ietta del Popolo della Domenica (letteraria-illustrataì. L’abhonaineiito per le
quattro pubblicazioni riunite costa L. 1,00 al mese,
£.4,80 per tre mesi, L. 9.60 per sei mesi, L. 19,20
per un anno.
Agli abbonati che ne faranno richiesta sarà spedita in dono la raccolta dei numeri speciali pubblicatisi per il Cinquantenario della SUituLo, compresi
il Oanzoniere l'airiolHco e. ìy^Storiu Statielica dei Collegi
Piemontesi.
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