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Quarante-quatrième année.
2 Juillet 1909.
N. 27.
..
L £(;H0 des VALLEES
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIRE:
La chute — Ephémérides vaudoises — Nouvelles de l'évangélisation — Synode national de l’Eglise réformée évangélique
de France — Communication officielle —
Chronique — Livres et journaux — Nouvelles politiques.
LA CHUTE
Genèse III, 1-24.
Nous pouvons affirmer et avec raison
que l’homme est un chercheur. Lorsque l’enfant sort aux champs, la main
dans la main de son père, il observe
et toutes les choses nouvelles qui tombent sous son regard et dont il ne se
rend pas compte, font l’objet d’une
quantité de questions qu’il adresse
incessamment à son guide. A l’âge de
raison, il ne sei'a plus seulement
poussé par la curiosité, mais il voudra
connaître tout ce qu’il pourra pour
se taire une raison des choses et donner une portée morale à tous les événements de sa vie. C’est par là que
l’homme arrive à la vraie science,
car pour bien comprendre le présent
et se rendre maître de l’avenir il faut
bien connaître le passé.
Une fois ou l’autre dans sa vie
l’homme doit étudier la quest,ion du
mal. Le mal, hélas ! est une réalité et
une réalité terrible. Nous en connaissons la puissance dans nos cœurs et
nous en constatons les effets désastreux autour de nous. Une fois ou
l’autre, dans le cours de notre existence, nous sommes obligés de nous
poser cette question: Quelle est l’origine de ce mal qui fait une si terrible moisson au sein de notre pauvre
humanité? On a essayé de répondre
à cette question, mais nous devons
tous convenir que personne n’a donné
une réponse décisive. Evidemment
Dieu n’entend pas nous donner sur la
terre une connaissance complète. Maintenant nous connaissons et nous voyons
en partie; un jour pourtant, dans le
sein du Père, nous connaîtrons comme
nous sommes connus.
Toutefois ce tableau de la chute de
l’homme, tableau infiniment simple
dans sa portée tragique, tableau évidemment inspiré à l’esprit de l’homme
par l’esprit de Dieu, doit contenir
quelques vérités divines qu’il nous
serait bon de connaître, doit être pénétré de quelques moyens divins destinés à éclairer l’humanité. Tâchons
de les découvrir.
La première vérité est celle-ci : L '0bâissance dans la liberté est la condition pour arriver à la vie. — Bien
souvent nous nous sommes étonnés
que Dieu qui est amour ait placé au
milieu du jardin d’Eden cet ai-bre fatal
qui constituait un danger permanent
pour le couronnement de sa création,
pour l’homme et la femme. Les voies
de Dieu ne sont pas nos voies ; il
pai’aît que dans le plan de Dieu cet
arbre était nécessaire à l’hoinme pour
essayer et mesurer sa force morale,
afin d’arriver par la voie de l’obéissance libre à sa pleine stature d’homme
fait. Sans cette possibilité de chosir
librement entre le bien et le mal, il
serait resté à jamais dans l’adolescence, sans jamais progresser. La bête,
par exemple, n’est jamais tentée, moralement parlant, mais elle ne progresse aussi jamais. C’est donc la
gloire de l’homme d’avoir toujours à
portée l’arbre fatal. Qu’il n’y touche
pas et il marche vers la vie; qu’il y
touche au contraire et il marche vers
la destruction. Lorsque le mal s’approche de nous, la conscience nous
dit : N’y touche pas ! Depuis ce moment il y a deux routes à suivre,
celle de l’obéissance et celle de la
désobéissance, et de ce moment commence la tragédie de la vie.
Si vous enlevez du ciel le soleil,
vous n’avez plus de lumière, de même,
si vous enlevez la liberté morale à
l’homme vous n’avez plus qu’un animal.
La seconde est la suivante: Conséquence terrible d’une seule action.
Ce fut l’acte d’une seconde celui de
saisir le fruit de l’arbre et de le
manger, toutefois l’avenir de l’homme
en fut complètement changé. Au sein
de la nature inférieure les choses
changent par des degrés très lents;
il n’en est pas ainsi au sein de la
nature humaine.
L’homme côtoie la vie et la mort.
Il fait un ffxux pas et le voilà plongé
dans les ténèbres; il prend au contraire une bonne décision et le voilà
qui remonte dans la lumière. Chacun
de ses actes a donc une
portance.
Il y a aussi des moments dans sa
vie ou tout semble l’inviter au bien
et où il lui est bien facile de le faire.
Mais il n’en est pas toujours ainsi ; il
y a aussi les joui’s mauvais, les jours
où Dieu se cache, où les puissances
du mal sont déchaînées, où l’attraction de l’arbre semble irrésistible.
Tâchons de n’ôtre jamais seuls, mais
surtout dans ces moments-là, car si
nous sommes seuls, nous sommes perdus. Faisons toujours bien attention
au premier’«ignal d’alarme de notre
conscience et obéissons à ses ordres
coûte que coûte. Ne disons pas, si
nous sommes des ivrognes: Une petite goutte ne me fera pas de mal ! - si
nous sommes sensuels: Quelque petit
plaisir ne porte pas à conséquence ! mais regardons toute chose' bien en
face et appelons-Ia de son vrai nom.'
grande im
La troisième et dernière vérité est :
La terrible puissance séparatrice du
p)éché. est un spectacle qui réjouisse le cœur c’est celui de runion,
de l'amour réciproque. Ce spectacle
nous pouvons le contempler dans le
jardin d’Eden avant la chute. Adam
et Eve s’estiment l’un l’autre, se respectent et s’aiment. Lorsque Dieu fait
son entrée au jardin, ils accourent
avec joie au devant de lui. Quelle
différence après la chute ! Ils se fuient
l’un l’autre, sont accablés de honte,
s’accusent réciproquement et lorsque
Dieu paraît ils fuient l’emplis de confusion.
Mes frères, n’en est-il pas de même
bien souvent au sein de tant de foyers?
Pour un temps où s’est aimé parce
qu’on s’estimait, puis avec le péché
est entrée la discorde, la division, la
haine même, transformant en un enfer
sur Iq terre des foyers qui auparavant étaient l’image du paradis. Prenons donc garde aux petits commencements et rappelons-nous que Dieu
ne rejette jamais ceux qui vont à lui
en toute sincérité de cœur.
E. B.
Ephémérides vaudoises
« Juillet
René de Savoie
martyr de la foi Vaudoise.
11 y a parmi nos martyrs un prince
de la maison de Savoie; c’est René
fils de Claude de Savoie, généra-lement
connu sous le nom de Cipières, nom
d’uii fief dont il était baron.
Bayle lui a consacré un article dans
son -Dictionnaire (art. Cipierre) et
Crespin raconte son martyre tout au
long dans son Histoire des martyrs
(foi. 774, édition 1G19).
Né en 1547 de Claude, comte de
Tende, gouverneur de Provence et
cousin germain du duc de Savoie Emmanuel Philibert, René fut élevé par
sa mère Françoise de Foix, protestante, dans notre foi avec sa sœur
Anne qui épousa en 1556 Jacques de
Saluces, comte de Cardé, aussi protestant.
Il n’avait que 15 ans, quand, avec
son beau frère Jacques de Cardé, il
s’unit à son père Claude pour défendre les Vaudois de Provence et il leur
resta fidèle jusqu’à la fin, tandis que
son frère aîné Honorât, comte de Sommariva, (né de la première femme de
Claude qui était catholique) se laissa
vite gagner par les Guise et passa
dans le camp catholique combattant
contre son père, son frère et son beaufrère.
René montra de suite d’éminentes
capacités militaires et son père ajnant
levé en 1562, parmi les Vaudois de
Provence deux régiments, il en confia
le commandement à son fils René et
à son gendre Cardé.
Le siège et la sortie héro'ique de
Sisteron signalèrent bientôt le jeune
René comme un capitaine huguenot
des plus redoutables et les exploits
qui les suivirent lui valurent l’admiration et la confiance illimitée des
protestants... en même temps que la
haine féroce des catholiques et surtout
de la reine Catherine de Medicis.
Claude de Savoie étant mort en 1566
et son fils Honorât ayant été nommé
comme gouverneur de Provence, René
fut le vrai chef des protestants de
cette région dont il soutint vaillamment les diyoits et la foi qu’il professait ouvertement.
En Juin 1568 pendant un intervalle
de paix, René se rendit à Nice à la
cour de son parent le duc Emmanuel
Philibert qui le reçut fort bien. Ce
duc avait pour cette branche de sa
famille une telle estime qu’il l’avait
en 1562 formellement admise à succéder au trône en cas d’absence d’héritier dans la branche aînée. Mais,
sur son retour en Provence, comme il
passait par la ville de Fréjus avec sa
suite, le 2 Juillet, il fut avec tous les
siens, massacré traîtreusement par le
baron d’Arcy, sur un ordre envoyé
de Paris par Catherine De Médicis,
Il faut lire dans Crespin le récit très
détaillé de ce martyre avec toutes les
preuves démontrant la complicité de
la reine bigote.
Le frère de René, Honorât, qui aurait dû comme gouverneur de Provence punir les meurtriers, s’en garda
bien. Cette mort le laissait seul héritier mâle de Claude. Elle eut son contre-coup en Piémont, car 6 mois après
la sœur de René devait quitter Cardé
et se réfugier avec son mari et sa
suite à Lausanne. Teofjlo Gay.
NOUVELLES DE L’ÉVANGÉLISATION
Kniic llcridioiiale.
Je veux bien maintenir ma promesse, et glaner dans les Rapports
des Eglises et Stations de notre District les nouvelles qui peuvent intéresser les lecteurs de VEcho.
L’Eglise de Rome prospère; les cultes y sont très fréquentés, et cette
année notre Temple de Via Nazionale
a été plusieurs fois bondé d’auditeurs,
grâce aux conférences du Prof. Bartoli. Il en a été de même lors des
Fêtes solennelles. Le Pasteur E.Comba
y travaille avec zèle et succès; il a
eu uue trentaine de cathécumènes,
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Mgfal
dont 14 provenant de l’Eglise Romaine.
L’ex Capucin, Arthur Mingardi a prêté
des services qui sont fort appréciés.
Les environs de Rome ne sont pas
oubliés, et l’on a pu recueillir de bons
fruits à Rieti et Cerchiara.
La station de Borrello est vivante,
mais plusieurs de ses membres sont
en Amérique; malgré cela, l’on a eu
des collectes fort réjouissantes; ce qui
est un indice de vie. L’Evangéliste
Pasqualoni visite aussi Castel del Giudice et Monte ferrante. Dans le premier endroit, l’arcbiprêtre a livré une
longue et rude bataille contre deux
femmes, mais sans réussir à les ramener au bercail!
Les stations de Schiavi et de Villa
Canale ont donné des encouragements
au Colporteur Evangéliste Amicarelli.
L’un de ces frères, malgré que sa
femme fût catholique, voulut faire
baptiser le cadet de ses fils selon nos
rites. Sa femme qui assistait à la cérémonie en fut si émue, qu’elle se
convertit à l’Evangile.
La station de Carunchio se trouve
dans un milieu très triste du point de
vue moral. Mais comme c’est le bien
qui est destiné à vaincre le mal, nos '
frères vont de l’avant avec courage,
et la plupart donnent un bon exemple. Le Colporteur Evangéliste Avanzo
a pu travaillèr plus efficacement dans
le nouveau local, fort bien situé, que
le Comité a pu acheter.
V, Les stations de Gissi et Casalanguida sont semblables à des pépinières; le colporteur-évangéliste Volpitto
les cultive avec amour; espérons que
ces jeunes plantes si facilement gâtées par les éléments contraires deviennent bientôt des arbres robustes.
Les stations de îS. Giacomo et Guglionesi, dont la vie était languissante,
ont ramené un bon rayon d’espoir
dans le cœur de l’Evangéliste Cornelio.
Détail remarquable: le Conseil d’Eglise a nommé quatrè diaconesses, qui
malgré les occupations domestiques
trouvent-le temps de travailler à resserrer davantage les liens de la charité parmi les femmes évangéliques,
et à convertir les autres. Pourquoi
cet exemple ne serait-il pas imité?
Les stations de Civifacampomarano
et Campobasso ont fait des progrès,
L’Evangéliste De Angelis a fondé une
Société de secours mutuels parmi les
ouvriers, qui a fait d’autant plus apprécier notre œuvre. ^
L’Eglise de Naples a été affaiblie
cette année par le départ de plusieurs
familles qui étaient très infiuentes.
Le Pasteur Josué Tron a consacré une
grande partie de son temps aux soins
que réclamaient les échappés au désastre de Messine. Une grande salle
a été trasformée en dortoir pendant
assez longtemps. Quelques-uns de ces
réfugiés ont l’intention de s’établir à
Naples et de s’unir à notre Eglise.
L’Eglise comptait cet hiver quinze
' cathécumènes, dont cinq proviennent
de l’Eglise Romaine. Une trentaine de
frères sont disséminés à Capua, Gtaeta,
Caserta, etc. etc.: ce sont douze noyaux
que l’on visite autant que possible. A
S. Potito et Castelvenere nos frères
démontrent une foi ferme et vivante.
Un petit temple va être inauguré à
Castelvenere ; et cela donnera un bon
coup de main à l’œuvre.
Aux côtés du premier Pasteur, notre cher ami E. Senarega travaille
avec zèle, soit pour l’Eglise de Naples,
soit pour les visites que réclament
les ffières de la dispersion.
L’œuvre du Vomero est maintenant
séparée de l’Eglise de Naples. Elle
prospère grâce aux bons soins du Pasteur Gay. i
La station d’Orsara di Puglia a
fait des progrès-du côté spirituel; le
colporteur-évangéliste Melani nous dit
que sa congrégation laissait â désirer
à cet égard ; mais les cultes de la semaine sainte semblent avoir marqué
un vrai réveil. Oh que ne donne-t-on
pas partout l’importance voulue à
cette semaine qui dans tant d’endroits
est féconde de si précieuses bénédictions !
L’Eglise de Corato, sous la direction provisoire du Pasteur P. Griglio,
a été des plus prospères. Vingt-neuf
cathécumènes ; de soixante-dix à centvingt auditeurs aux trois cultes; une
propagande active ; de réels sacrifices
pour l’Œuvre du Seigneur ; une affection extraordinaire pour le pasteur :
n’y a-t-il pas là de quoi nous réjouir?
Une femme pauvre a accumulé une
trentaine de francs afin de concourir
à la construction du Temple qui va
se faire !
L’Eglise de Bari va recevoir les
adieux de celui qui l’a dirigée pendant tant d’années, le Pasteur P. Mariani ; pendant son long ministère (une
trentaine d’années si je ne me trompe)
ce fidèle serviteur de Dieu a été encouragé par des progrès réjouissants.
L’Eglise, à juste titre, lui est très attachée, et l’accompagne de ses vœux
dans son nouveau champ de travail,
à Taranto.
L’Eglise.de Falerna a reçu dans ses
rangs douze nouveaux membres. L’Evangéliste Panascia est encouragé dans
son travail; lui aussi a consacré une
bonne partie de son temps aux victimes survivantes du tremblement de
terre. Notre Temple a dû être serré
par des chnîhes en fer.
A Ferolato Antico, l’Evangéliste a
été accueilli par les autorités et la
musique, tandis que la foule s’écriait:
« Evviva il pastore evangelico! Abbasso i preti ! »
L’Eglise de Forano Sabina a souffert à cause de la maladie de son
Pasteur (Angelini); mais si elle n’a
pas pu se développer au point de vue
numérique, l’Eglise a été vivante et
active. Une bonne société de couture
lui a fourni une aide précieuse.
Les stations de Gioia del Colle et
de Ginone jouissent de l’activité précieuse de l’Avocat Lo Re. L’intolérance des adversaires a disparu; c’est
maintenant l’indifférence - hélas - qui
constitue un grand obstacle. Et à propos de combien d’autres endroits ne
pourrions-nous pas dire la même
chose! Mais Dieu est Tout-Puissant,
et cet autre ennemi sera lui aussi
vaincu. Notre frère, au reste, a reçu
de précieux encouragements.
Les stations de Taranto, Brindisi
et Lecce ont été cultivées par le vénérable Prof. Vulicevic, à l'ardeur
toujours juvénile. Outre les cultes,
assez fréquentés, ce sont.quantité de
conversations familières, qui ont donné
de bons résultats. L’œuvre s’étend dans
les environs.
La station de Cerignola a été fortement attaquée par le clergé; le
résultat de la lutte nous a été favorable ; et beaucoup de femmes fréquentent maintenant nos cultes! L’Evangéliste Zuliani a visité Margherita di
Savoia et Stornarella, où l’on remarque un mouvement en faveur de l’Evangile. — Oh combien de signes des
temps qui nous disent que le Règne
de Dieu avance !
A bientôt deux mots sur mon champ
de travail.
- Chieti, 19 Juin 1909.
Jean Beiîtinat.
SYNODE NATIONAL
DE L’ÉGLISE RÉFORIÏIÉE ÉVANGÉLIQUE
DE FRANCE
Ce Synode s’est ouvert le 25 Juin
et a dû se clore hier, à Grenoble, dans
le beau temple de rue Lesdiguières,
près de la & Porte des adieux».
Les 420 églises qui en relèvent et
sont divisées en 20 circonscriptions,
ou Synodes régionaux, y ont envoyé
40 pasteurs et 40 laïques (4 représentants pour chaque Synode régional)
qui se sont réunis sous la présidence
provisoire du président de la Commission permanente, M. le pasteur
Lächeret, et ont élu comme « modérateur » (c’est à dire pour eux, président du Synode) M. le pasteur Pfender
de Paris.
Impossible de raconter les séances
si intéressantes de cette assemblée
imposante et les conférences du soir,
et les votes importants qui ont été
donnés.
Disons seulement que la séance du
Synode pour la réception des délégués
d’églises sœurs fut tenue au jardin de
la belle campagne de M. Steel, tout
près de Grenoble, Dimanche 27 Juin
à 4 heures.
Le premier des 5 délégués étrangers qui fut appelé à parler, fut le délégué de notre église Vaudoise qui
était cette année le Secrétaire de la
Table.
Il apporta à nos frères Huguenots
nos remercîments pour les généreux
secours que leurs églises nous ont
envoyés après le désastre de Messine
et remarqua que parmi tous les Italiens qui l’emercient la France d’avoir
aidé le Piémont en 1859, les Vaudois
ont un motif de plus de reconnaissance
puisque la libération de la Loinbai’die
du joug de l’Autriche nous a permis
d’y prêcher l’évangile de nos pères.
Il termina en félicitant l’Eglise de
France d’avoir réhabilité la race latine en montrant qu’elle est tout aussi
capable que la race Anglo Saxonne
de constituer et maintenir une église
florissante sans le secours de l’Etat.
Le modérateur lui répondit chaleureusement déclarant que c’est l’église
vaudoise qui a inhabilité la race latine depuis longtemps et en manifestant sa foi que Messine renaîtra de
ses ruines et son église vaudoise aussi.
Notre délégué a été reçu avec la
plus grande cordialité et est retourné
très vivement intéressé de tout ce
qu’il a vu et entendu au feynode de
Grenoble.
COMWUNICATION OFFICIELLE
MM. les candidats au S'-Ministère
qui désirent subir l’examen de foi et
de convictions religieuses dans le
courant du prochain mois d’Août, sont
invités à faire parvenir leur demande
au vice-modérateur (sig. B. Léger,
Perrero di Pinerolo) avant le 20
Juillet.
Torre Pellice, 30 juin 1909.
La Table.
CHRONIQUE
Conférences. La troisième des conférences commémoratives de 1859 a
été faite jeudi soir par M. le professeur Coïsson, et, disons-le d’emblée, a
été bien digne des deux précédentes.
M. Coïsson a paidé des conséquences
de la campagne de 1859. Après avoir
exposé les motifs qui déterminèrent
Napoléon à s’arrêter si brusquement
après Solferino et à faire séparément
la paix avec l’Autriche en la laissant
maîtresse de la Vénétie, l’orateur nous
a décrit l’irritation de Cavour et ses
efforts désespérés pour empêcher ce
qu'il croyait être l’écroulement de
l’édifice auquel il avait consacré le
meilleur de son activité; la consternation des Italiens qui voyaient leurs
espérances s’évanouir de nouveau comme après 1848-49... Heureusement
tout n’était pas perdu. L’empereur
avait posé et fit maintenir le principe
do la non intervention armée des puissances étrangères dans les affaires intérieures de l’Italie, ce qui permit aux
peuples de donner leur congé définitif
à leurs « légitimes » princes et de déclarer leur ferme volonté de s’unir à
l’état constitutionnel et libéral qui
avait pris les armes pour leur libération. Les faits qui suivirent sont
connus, et l’orateur en les rappelant
à grands traits fait ressortir le fait
remarquable que si la convention de
Villafranca parut au premier abord
devoir arrêter net le mouvement révolutionnaire, ce fut elle en réalité
qui en rendit le succès possible.
Dimanche soir M. le professeur Ribet
a clos la série des conférences en parlant de la poésie de 1859. Malheureusement il y avait ce soii’-là dhœrs
autres objets qui attiraient l’attention
et la curiosité du public, de sorte que
l’auditoire, pas aussi nombreux qu’il
aurait dû l’être, même le dimanche
précédent, et moins encore les deux
jeudis, fut cette fois encore plus restreint. Après une revue sommaire de
la poésie patriotique italienne du XIX
siècle, le conférencier a lu diverses
pièces de Rossetti, Berchet et surtout
de Carducci, le seul à son jugement,
parmi tous nos écrivains patriotes,
dont les poésies soient d’une.réelle
valeur au point de vue littéraire.
Nous apprenons qu’il est sérieusement question de publier en volume
les quatre conférences plus celle du
notaire Goss qui en serait comme l’introduction. Nous faisons des vœux pour
que ce projet se réalise et nous recommandons d’avance le volume à
ceux qui n’ont pas assisté aux conféi-ences. Quant à ceux qui ont eu l’avantage de - les entendre la recommandation est superflue.
Collège. Le scrutin de fin d’année
a donné les résultats suivants:
Lycée. Licenciés sans examen M.
Umberto Eynard et M He Paola Honegger (sur 5 élèves de la 3° année),
Promus sans examen les 5 élèves de
la 2“ année et 5 de la P“ sur 9.
Gymnase. Promus sans examen de
4° en 5“, 14 élèves sur 18; de 3® en
4”, 8 sur 13; de 2“ en 3^ 10 sur 18;
de 1™ en 2% 16 sur 20.
Les examens de licence commencent aujourd’hui jeudi au Lycée et
demain au Gymnase. Le Commissaii’e
est M. Ubaldo Barbiéri, professeur de
géodésie à l’université de Gênes.
Croix-Rouge. Dimanche matin a eu
lieu l’examen des 170 nouveaux en-
3
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■O (^
rôlés et des dames qui ont suivi les
leçons de secours d’urgence données
dernièrement par les docteurs Canepa,
Rivoir, Cotta et Gay. Le Comité de
Turin, sous la direction de son digne
président le comte de Rora, avait fait
installer, dès le matin, dans la cour
du Collège un hôpital de camp et le
public a pu visiter, dimanche, lundi
et mardi, les diverses tentes avec leur
matériel et admirer dans leur bel
uniforme les officiers Canepa, Maggiore, Cotta et Margaria, qui dirigeaient
le service de l'hôpital.
Saint>Jenn. Les cultes au temple
du Chabas commenceront D. V. Dimanche 11 Juillet à 3 h. de l’après
midi, par la commémoration de Calvin
qui sera faite par le pasteur de StJean et sera suivie par la distribution
des prix de Bible aux élèves des écoles de St-Jean.
Les cultes du Chabas continuei'ont
jusqu’à la fin de Septembre, chaque
Dimanche à 3 heures.
Itrichcrasio. Le 22 Juin dernier
eut lieu l’ensevelissement de Jenny
Tourn née Robert, mère d’une nombreuse famille qu’elle a fidèlement
élevée dans la crainte de Dieu. Deux
de ses filles, sœur Madelaine et sœür
Eugénie, sont diaconesses.
Le pasteur de St-Jean fit le culte
d’abord, à 3 h. à la maison Tourn, à
la Dumenia, à Cappella Morero, devant
une nombreuse assemblée ; puis le
cortège s’achemina vers le cimetière
de Bricherasio, où à 4 h. le même
pasteur fit l’oraison funèbre en présence d’une foule accourue pour témoigner son estime pour la défunte
et sa sympathie pour la famille affligée.
Poinai’ct. Fêle des Promotions. Vendredi dernier, notre Ecole Latine
était en fête. Il s’agissait des Promotions. La grande salle joliment enguirlandée, les beaux chants exécutés par
les élèves sous la direction de M. le
prof. Ricca, un public sympathique et
assez nombreux, le culte, les allocutions, la distribution des prix les rendirent aussi belles que possible dans
notre modeste milieu.
M. Léger modérateur-adjoint, directeur de l’Ecole, avait invité à les présider le pasteur Weitzecker, à qui ses
forces renaissantes permirent de le
faire sans trop de fatigue. M. W. après
l’invocation, (suivie du chant d’un
cantique) et la prière d’ouverture, lut
dans Matthieu XXIV, 13 et II Timothée III, 14-17, puis après quelques
paroles de circonstance sur son prochain départ, rappela l’idéal dont il
avait parlé aux promotions de l’an
dernier, et il exposa brièvement la
nécessité de la 'persévérance, pour atteindre chacun son idéal particulier,
et tous l’idéal de l’humanité qui est
le Christ.
Le pasteur Léger insista aussi sur
cette pensée, après avoir exprimé la
reconnaissance due à tous ceux dont
dépend la bonne marche de l’Ecole et
le regret causé par la mort du modérateur Pons à qui l’Ecole tenait tant
à cœur, et par le prochain départ de
MM. Weitzecker et Banchetti. Il releva le souvenir de grande bonté que
laissera M. Banchetti dans l’Ecole.
Le pasteur Soulier exhorte les élèves à imiter Christ qui « allait de lieu
en lieu faisant du bien» et à s’imposer de faire, au moins chaque semaine,
une bonne action. Le prof. Banchetti
se sent confus de ce que M. L. a dit
de lui, il conseille aux élèves, pour
persévérer plus facilement dans le
bien, de commencer le mieux possible chaque année d'étude, quant à la
bonté qu’on lui attribue et qui a pu
être parfois de la faiblesse, il ne peut
que dire une chose: c’est qu’il a aimé
ses élèves.
Le prof. Forneron adresse encore
quelques paroles aimables à MM. W.
et B. Se basant sur les expériences du
tir à la cible, il exhorte les élèves à
viser toujours un peu plus haut que
le but, afin de pouvoir l’atteindre. Il
lit le résultat des examens qui est
suivi de la distribution des prix par
M. Léger qui prononce aussi la prière
finale. Après quoi, M. Banchetti donna
la bénédiction.
Une note triste pour finir: Il n’y a
eu que cinq nouvelles admissions. Espérons qu’en automne elles seront au
moins doublées. J. W.
Nous recevons sur le même sujet:
La traditionnelle et sympathique
petite fête des promotions réunissait,
le 25 juin dernier, dans la plus spacieuse des salles de l’Ecole Latine, les
vingt élèves des trois classes, qui ont
persévéré jusqu’à la fin de l’année
scolaire. Mais ils n’étaient pas seuls;
un nombre assez grand de dames, d’instituteurs, d’amis et de parents encadrait, avec un bel effet, cette jeunesse
anxieuse de connaître le résultat de
leurs études. Deux élèves, pour des
motifs de famille, nous ont quittés vœrs
Îa fin de mai.
Ail heures précises M. le pasteur
Weitzecker, membre de la direction
pendant 14 ans et qui va nous quitter,
ouvre la cérémonie, à la grande satisfaction de tous les présents. Il y
avait si longtemps qu’il n’avait plus
pu se présenter en public! On voyait
la joie rayonner sur tous les visages;
tous avaient des sentiments de reconnaissance envers Dieu pour son rétablissement si longtemps attendu.
Après avoir lu II Tim. III, 14, il invite, par des paroles inspirées de sentiments nobles et élevés, les grands
et les petits, mais surtout ces derniers
à demeurer fermes ou bien à persévérer dans les choses qu’ils ont apprises, soit en ce qui concerne l’instruction soit en ce qui a trait à l’éducation et surtout en ce qui concerne
les vérités religieuses qui leur ont été
confiées.
Suivent différentes courtes allocutions: celle de M. iéger, modérateuradjoint qui revient à la charge sur
la nécessité de la persévérance et encourage les quelques élèves de première année, blessés aux branches du
latin et du français. Il constate avec
regret que le nombre des parents, présents à la fête des promotions, va en
diminuant parce que celui des élèves
tend aussi à diminuer chaque année.
Pourquoi cela'? Pourquoi les familles
des vallées de Pérouse et St-Martin, ne
profiteraient-elles pas davantage de
l’Ecole Latine? « Nous connaissons vos
besoins, chers coreligionnaires; Vaudois; mais, croyez-m’en, vos garçons
et vos filles feront mieux leur chemin
dans le monde, même dans le Nouveau-Monde, s’ils sont quelque peu
instruits. Pourquoi Massel et Praly
n’enverraient-ils pas ici des jeunes
filles pour qu’elles se préparent à la
carrière d’institutrices dont nous avons
pénurie dans nos écoles paroissiales?
Pensez-y ». Il adresse ensuite des paroles affectueuses au prof. Banchetti
qui, àpi’ès quatre ans d’enseignement,
va nous' quitter pour se rendre dans
un autre champ de travail plus en
harmonie avec ses inclinations et ses
talents. .- ........................
Suivent des détails déjà contenus
dans l’article précédent.
Floreneo Jeudi dernier, 24, a eu
lieu à l’Ecole de théologie la discussion des thèses de MM. les candidats
H. Tron, Malan et Corsani, qui ont
toutes été acceptées. Le lendemain,
promotions et clôture de l’année scolaire.;^., ,. ~ .
* ' -f. ■■
Nouveau docteur. M. Herbert Vinay,
ancien élève de notre Collège, vient
d'obtenir à l’université de Genève le
grade de docteur ès sciences. Nos félicitations.
LIVRES ET JOURNAUX
Minerva.
Sommario del numero 28.
Ricòrdi di un volontario 1840 - A Reggio e
a Messina - Come Cavour pensò a coprire Torino - Patriottismo in teatro nel 1859 - 11
diritto d’associazione e di riunione secondo la
nuova legge germanica - Alla conquista dei
contadini - l socialisti al Governo? - Scavi
romani in Tunisia - Alla tomba'del Profeta
in ferrovia - Le Gallerie private dei Genovesi
- Leonardo da Vinci - Libertà di coscienza e
di scienza - La città e il clima di Addis Abeba
- Questioni del giorno - Spigolature - Recensioni e Notizie bibliografiche - Rassegna settimanale della stampa.
IVouvelles politiques
Nous allons d’abord, d’après notre
vieille habitude, passer rapidement en
revue les travaux accomplis par la
Chambre dans le courant de la dernière
huitaine. Après le remarquable discours
Ferri en faveur de nos émigrés de l’Amérique du Sud, plusieurs orateurs reviennent à la charge sur le même sujet
en insistant tout particulièrement sur la
nécessité d’améliorer et d’augmenter les
écoles italiennes des colonies. Toujours
à propos du budget des Aff. Etrangères,
M. Morgari croit de son devoir de renouveler la menace de faire siffler le
czar, s’il s’avise de rendre visite à notre. Roi, ainsi que le bruit en a couru.
Cette fanfaronade intempestive et impolitique au moment où nos rapports avec
la Russie sont tout ce qu’on peut désirer de plus cordial vaut à son auteur
la réprobation de la Chambre et une
très verte réplique de M. Tittoni. Celui-ci constate en outre que l’Italie est
au mieux avec toutes les puissances, ce
dont nous sommes aussi convaincus que
la Chambre, laquelle approuve à une
très grande majorité le budget des Aff.
Etrangères.
— Un projet de loi, demandant 3
millions à affecter aux finances du Bénadir, fait renaître la discussion sur le
différend Carletti-De Giorgi, discussion
qui n’arrive pas à éclairer suffisarriment
l’opinion publique au sujet des regrettables querelles des deux fonctionnaires.
M. Tittoni, et d’autres avec lui, affirment que notre colonie a un bel avenir
et que les 3 millions seront utilement
employés. Aussi la Chambre s’empresset-elle de voter le projet.
^ Un autre projet de loi également
discuté et approuvé, est celui qui a trait
au soi-disant régime des alcools. Il s’agit de dégrever les distillateurs de vin
et par là d’encourager la distillation en
gros, dans le but d’utiliser, pour l’industrie, les millions d’hectolitres de vin
non vendu. Ce n’est pas résoudre le
problème de la surproduction, mais c’est
là le seul palliatif qui fût à la portée
du Gouvernement.
La discussion du budget des T. Publics nous ramène tout naturellement
aux ch. de fer. Et à ce propos, M. Daneo informe l’assemblée de l’urgente nécessité d’abréger par de nouveaux raccordements, la distance entre Turin et
la mer, et supplie le Gouvernement
d’entreprendre enfin l’étude sérieuse d’un
vrai projet de construction de ligne très
directe, dans l’intérêt du Piémont tout
entier et du port de Savone.
— Pour la bonne bouche. Dans la
séance de lundi, M. Samoggia interpelle
le ministre des Finances à propos de
la nécessité de réduire la taxe de fabrication ainsi que le droit d’entrée des
sucres, afin de pouvoir livrer cette denrée de première nécessité aux consommateurs en raison d’un franc le kilo. Le
ministre s’engage à examiner la question. .. ce qui veut dire qu’on va continuer à payer le sucre très cher.
— Aujourd’hui mercredi, la Chambre
entreprend l’examen des conventions
maritimes. Vont suivre: la loi organique
pour le personnel des téléphones et le
projet concernant les professeurs universitaires. Ce n’est donc que vers le
10 juillet que les députés travailleurs
seront en pleines vacances.
— Le Reichstag de Berlin a repoussé
à une petite majorité le projet gouvernemental d’augmentation des droits de
succession. Comme la taxe remaniée
aurait^ plutôt frappé les riches, c’est
dans les partis conservateur et agraire
que se sont trouvés les opposants. Chez
nous, le rejet d’une loi proposée par le
Gouvernement amènerait aussitôt la chute
du Cabinet; mais le constitutionalisme
allemand n’a pas de ces scrupules et
rien ne m’étonnerait si M. De Bulow
demeure au pouvoir malgré les bruits
de démission tour à tour démentis et
confirmés.
— Imposante, solennelle commémoration de Solferino à la Sarbonne, le
27 c. Le discours d’occasion est prononcé par l’historien Lavisse. Le général Picquart, ministre de la Guerre,
parle au nom de l’armée française et les
syndics de Turin, Rome, Milan et Gênes,
au nom des villes italiennes qu’ils représentent à la cérémonie. Le 28, grandiose réception des délégués italiens à
l’hôtel de ville de Paris, où l’on s’est
dit, de part et d’autre, les plus touchantes amabilités.
— A l’invitation du gouvernement
italien de participer à l’exposition artistique commémorative de 1911 —
cinquantenaire de la proclamation du
royaume — l’Autriche avait d’abord
répondu par un refus froidement poli.
Mais, ayant été à même de juger du
mauvais effet que cette abstention aurait produit en Italie et ailleurs, la chère
alliée est revenue sur sa décision et elle
déclare officiellement qu’elle va être avec
nous. j. c.
PENSÉE
La force peut être compai’ée à un
marteau qui brise un bloc de glace
en mille morceaux, mais chaque fragment est encore de la glace ; l’amour
au contraire est semblable au rayon
> .
de soleil qui fond la glace et la liquéfie petit à petit.
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