1
m
Quarante-troisième année.
28
i^OÛt
1908.
N. 35,
L ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDRED
Fr. 3,00
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . .
Etranger.......................................... » 5'
Plus d’un exemplaire à la môme adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie,Belgique,Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne.....................» 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
r Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’arance.
Ponr toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coîsson, prof.. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communication officielle — Ephérides vaudoises — Santé du corps et santé de l’âme
— Petites Gens — Fête du 23 Août à
Perlâ — Chronique — Nouvelles et faits
divers — Livres et journaux — Nouvelles
politiques — Informations — Souscriptions.
COMiyiUNlCATION OFFICIELLE
Messieurs les Pasteurs des paroisses
Vaudoises sont priés d’annoncer, du
haut de la chaire, les dimanches 30
courant et 6 Septembre, que, au service d’ouverture du Synode, le 7
Septembre prochain, à 2 h. de l’aprèsmidi, dans le Temple de la Tour, aura
lieu, D. V., la consécration au SaintMinistère, de MM. les candidats Gerolamo Moggia, David Forneron, JeanHenri Meille et Corrado Jalla.
Torre-Pellice, le 27 Août 1908.
Pour la Table:
J.-P. Pons, Modérateur.
EphEmErides vaudoises
24 Août.
Salabertrand.
Le 24 Août 1689 fut une journée de
marque dans notre histoire, car elle
commença par une terrible défaite et
finit par une glorieuse victoire.
Henri Arnaud et ses braves, arrivés
sur le Mont Cenis, dès le matin de ce
jour, essayèrent de se diriger sur
Chaumont, par le vallon du Jaillon.
Un détachement fut envoyé dans cette
direction, mais il rencontra de telles
forces ennemies qu’il fut taillé en
pièces. Le capitaine Paul Plenc du
Villar, Cafîarel de Bobi, et les chirurgiens Malanot et Muston, entr’autres,
furent faits prisonniers et envoyés aux
prisons de Turin et aux galères de
Marseille.
On décida alors de descendre sur
Salabertrand, quoique l’on vît bien
que la position était occupée par l’ennemi, c’est à dire par les troupes françaises, commandées par De Larrey.
Celui-ci n’avait pas fait couper le pont
«ur la Doire, sûr qu’il était que ses
2500 hommes auraient facilement raison des 500 à 600 Vaudois. Mais il
en fut autrement: Arnaud et le capitaine Mondon, suivis des leurs se jetèrent tête baissée contre les gardiens
du pont et le conquirent à la pointe
de l’épée, après avoir laissé passer sur
eux en se jetant ventre à terre, la
formidable fusillade française.
La déroute de l’ennemi dans cette
nuit rnémorable fut si complète, que
le commandant De Larrey lui-même
s’enfuit, blessé au bras, s’écriant :
sauve qui peut! et ne s’arrêta qu’à
Briançon. Deux cents des siens restés
mêlés aux Vaudois, furent découverts
et fusillés, quand, requis du mot d’ordre, il répondaient Grogne, au lieu de
Angrogne.
Le combat avait duré deux heures,
et la lune se levant enfin, illumina un
champ jonché de Français abattus et
pourvu d’un riche butin. — Arnaud
fit prendre à ses braves toutes les
munitions qu’ils pouvaient emporter,
et quant au reste il le fit jeter dans
la Doire ou sauter par « un éclat si
terrible, qu’on put facilement l’entendre de Briançon ». — « En même temps
on fit sonner la trompette et un chacun jetant son chapeau vers le ciel,
fit retentir l’air de cette acclamation
de joie: Grâces soient rendues à l’Eternel des armées qui nous a donné
la victoire sur nos ennemis».
Du côté des Vaudois il n’y eut que
12 blessés et 15 morts. Mais ils perdirent 33 de leurs 39 otages, car dans
la mêlée tous ceux qui le purent en
profitèrent pour s’évader.
Mais à quoi leur auraient servi désormais les otages?
Les Vaudois gravissant cette nuit
même la montagne, arrivaient à l’aube
au Pragela. Ils étaient chez eux.
Le 24 Août, si mal commencé, finit
par être une des journées lés plus glorieuses de notre histoire.
Teofilo Gay.
Santé du corps et santé de fâme
Bien aimé, je souhaite que tu
prospères à tous égards et sois
en bonne santé, comme prospère
l’état de ton âme. 3 Jean., 2
Voici un petit discours adressé aux
jeunes gens par le pasteur F. Meyer.
« Santé est synonime de totalité ».
L’homme saint est totalement consacré à Dieu, et se montre tellement
rempli de la vie divine qu’on peut
la reconnaître dans toutes ses paroles
comme dans toutes ses actions. M.
Paul Rops, du Sud de l’Afrique, mena
avec lui un certain nombre de jeunes
athlètes, d’une société dont il était
président, pour donner dans diverses
villes d’Angleterre des exercices publics, comme exemples de la vigueur
que l’on peut acquérir par un exercice rationnel. Tous les dimanches, il
adressait au public des discours religieux, se montrant aussi capable dans
une sphère que dans l’autre. Ce noble
jeune athlète, dont l’esprit est rempli
de l’Esprit de Dieu, est sain d’esprit
comme de corps. « Mens sana in corpore sano». Voilà un exemple pour
les jeunes gens des déux sexes, qui
montre l’étroite relation qu’il y a entre le physique et le spirituel.
La santé du corps est favorable à
la sainteté. Quand le corps est maladif et anémique, nous sommes tentés
de nous laisser aller au murmure, à
la tristesse, à la retrospection, à ce
que les docteurs Italiens ont nommé
Vaccidia. Souvent il arrive qu’une personne, sous le poids du découragement
et de dépression vient consulter le
pasteur ; la meilleure chose est de lui
conseiller de consulter un docteur, ou
de changer d’air. C’était inutile de
gronder Elle, accusé de son déraisonnable désir de mourir, aussi longtemps
qu’ih était fatigué et épuisé par ses
veilles au Carmel, et par son voyage
de Jisréel au désert.
Quand nous jouissons d’une brillante santé, le paysage nous apparaît
vivifié par le soleil, et nous pouvons
rire des chagrins qui nous opprimaient.
Une bonne santé est la base sur laquelle on peut bâtir une vivante vie
religieuse.
Mais la sainteté conduit à la santé.
Quand l’esprit est ouvert à Dieu la
vie de Christ découle, par son esprit
dans notre âme, et par le moyen de
l’âme dans tout notre corps. Anciennement la Shekinahqui pénétrait dans
le temple, brillait dans le lieu saint,
sur le voile, et dans le lieu très saint,
tellement que les rideaux et les cours
extérieures, tout était saturé de lumière et de gloire. Pourquoi en seraitil autrement, quand la lumière et la
vie de Jésus sont répandues dans votre esprit, qui est le temple de Dieu
et le lieu très saint de votre nature ?
Pourquoi le corps ne recevrait-il pas
aussi une influence vivifiante? L’apôtre dit: «Si l’Esprit de celui qui
a ressuscité Christ d’entre les morts
demeure en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts, vivifiera aussi votre corps mortel, par
l’Esprit qui demeure.en vous ». (Rom.
VIII, 15). Cela ne peut guère se rapporter à la résurrection, puisqu’on ne
peut pas dire que l’esprit demeure
dans le corps, quand il est retourné
dans la poussière.
On ne peut douter qu’une énergie
de santé émane d’un homme de bien.
Il y a tel médecin qui fait autant de
bien à ses patients par ce qu’il est,
que par ce qu’il presèrit. Chacun de
nous exerce sur la santé de ceux qui
nous entourent, une influence bonne
ou mauvaise. Il y avait certainenjent
un pouvoir mystérieux dans Pattente
avec laquelle le peuple avait l’habitude de chercher à toucher son roi.
Et s’il en était ainsi dans le contact
de l’homme avec un autre homme,
sera-t-il incroyable qu’il en soit ainsi
dans la communion de l’homme avec
le Christ ?
Dans l’Eglise d’Emanuel à Boston,
deux pasteurs très pieux traitent chaque semaine, plusieurs dizaines de cas,
dont la dépression nerveuse est la
cause de la mauvaise santé. Le péché
est confessé et abandonné, le patient
est invité à se confier en Jésus-Christ;
suit une prière, et quelques sages conseils, et le malade est guéri, soit peu
à peu, soit dans la journée.
Il est très nécessaire d’éviter les
extrêmes, soit en caressant trop les
besoins du corps, soit en les mortifiant
comme des ennemis de notre âme. Si
nous caressons trop le corps, soit en
le nourrissant trop, ou le privant de
l’exercice nécessaire, ou négligeant
les lois de la diète et de la santé,
nous nous trouverons très affaiblis dans
la lutte intérieure. C’est pourquoi l’apôtre nous conseille de tenir en bride
le corps. Mais ce serait tout aussi
mauvais de tomber dans l’excès opposé, et de faire comme François
d’Assise, qui, près de mourir, montrait son corps très amaigri, et disait
non sans humeur : « J’ai été plutôt un
peu dur pour mon frère l’âne». Le
secret est de reconnaître que l’appétit
nous a été donné, non pour le plaisir,
mais pour notre usage nécessaire, et
que Jésus-Christ attend que nous ne
fassions rien qui puisse affaiblir le
corps et le rendre incapable de rendre un bon service. D. T.
PETITES GENS
« Oh ! la race funeste des petits esprits avec leurs petites vertus et leurs
petits personnages ! Ce n’est point pour
eux que la doctrine a des points obscurs, ni la conduite de la vié des
points délicats. Ils voient des dogmes
partout, et ils seraient bien embarrassés d’en définir un seul. La limite
qui sépare le précepte et le conseil
leur étant inconnue, ils ont plus tôt
fait de rendre l’un et l’autre obligatoire pour tous. La mesure du temps
leur échappe non moins que celle des
choses, et ils croient pouvoir, aujourd’hui, agir d’autorité, commander et
exiger, comme ils auraient fait il y
a deux siècles. Si l’on résiste à leurs
injonctions, si l’on se dérobe à leurs
menaces, ils ont leur manière d’excommunier les réfractaires et ils savent se consoler en les assignant au
tribunal des futures justices: l’éternité rétablira toutes choses : ils y
comptent bien. Sourire aux faibles,
être patients envers les égarés, aller
au-devant d’eux et les soustraire à
leur propre malice en les désarmant
par une bonne parole ou un bienfait,
imiter enfin « le Père céleste qui fait
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luire son soleil sur les bons et sur les
méchants » ; ils ne savent ou ne veulent : la vraie bonté leur est étrangère
comme la science. L’Eglise est divine,
n’est-ce point assez? Ils le disent, et_
c’est peut-être le dogme qu’ils mettent
le plus à l’épreuve, le plus en relief,
celui qui ressort le mieux dans les
étrangetés de leur caractère et la stérilité de leur vie. Ce sont de braves
gens.
« Voyez-les dans l’exercice de l’autorité, lorsqu’elle leur échoit par accident. On sent qu’en eux l’autorité
réveille aVant tout l’idée de commandement, et le commandement celle de
suprématie et de domination. L’idée
de service, le sentiment de la responsabilité, l’obligation de dévouement et
de bonté, ces choses saintes, dont Jésus-Christ pénétra l’autorité qu’il entendit déléguer à son Eglise (1 ) ils y •
répugnent tout à fait ; ils les mettent
du moins au second plan et les considèrent comme choses de luxe, accessoires, bonnes tout au plus pour les
« parfaits ». Aussi n’ont-ils ni l’autorité qui impose ni celle qui persuade.
Ils peuvent prendre de la hauteur et
de l’importance, se faire craindre au
besoin, obtenir l’obéissance qui s’incline et se tait ; mais ils manquent de
dignité, ils n’inspirent ni confiance ni
amour, et quant à ce respect vrai,
sincère, qui est une religion de l’âme,
en présence d’une supériorité morale,
ils n’en connaîtront jamais les hommages. Braves gens, peut-être; mais
à coup sûr, petites gens ». (2).
Fête du 28 Août à Perla
Inspirés par l’amour fraternel, et
dans le but de faciliter la bonne réussite de la fête du 15 Août à la Balsille, les pasteurs du Val Pérouse ont
renoncé à avoir, cette année, la réunion habituelle de leurs paroissiens,
dont bon nombre, laissés ainsi complètement libres, et même encouragés
à le faire, ont pu aller témoigner en
personne leur sympathie à nos frères
éprouvés, de Massel.
Trois des pasteurs qui ne purent
point les accompagner, à cause de
tous les services qui leur incombaient,
le lendemain, dans leurs paroisses respectives, les pasteurs de St-Germain,
de Pramol et du Pomaret, organisèrent en guise de compensation, pour
hier après midi, une réunion en commun à Perlâ, localité de la paroisse
de Pomaret et de la commune d’Envers Pinache, près des confins de
Pramol, et de laquelle on voit très
bien la Roche de Cavour et la plaine
du Pélis.
Favorisée par le temps magnifique,
quoique un peu trop chaud, cette fête
réussit parfaitement, et à 3 h. Ii2 une
belle assemblée, d’environ 300 personnes, commençait â rendre à Dieu
son culte et à écouter l’explication de
la parabole du grand souper (Luc XIV,
16-24), que lui firent successivement
les trois pasteurs.
M. E. Revel parla de l’invitation,
montrant la grandeur et la perfection
du salut par grâce, en Jésus-Christ.
M. P. Giraud présenta les trois catégories de gens qui déclinent l’invitation, mettant en relief le fait que
ce n’est pas le péché sous ses formes
les plus grossières et scandaleuses qui
retient le plus de gens loin du salut,
mais l’attachement trop grand aux intérêts, aux affaires, aux plaisirs légitimes en soi de la terre.
Le soussigné parla de la colère de
Dieu contre ceux qui dédaignent son
salut, et de l’acceptation de celui-ci
par ceux que l’on méprise trop facilement, à cause de leur infériorité morale, apparente ou réelle, comme l’étaient les Gentils pour les Juifs, et
comme le sont actuellement les païens
pour tant de chrétiens.
La prière d’ouverture avait été prononcée par M. Revel ; celle de clôture
le fut par le soussigné. M. Giraud
donna la bénédiction, après que l’assemblée, debout, eut chanté le dernier
verset du Te Deum.
Une collecte, décidée sur le moment,
au profit des « sinistrés » de Massel et
faite pendant l’avant-dernier chant,
produisit fr. 21,65.
A 5 heures, comme le soleil disparaissait derrière les crêtes des montagnes les plus rapprochées, la belle
et bonne réunion prenait fin, et bientôt
trois longues files de personnes, allant
dans des directions opposées, reprenaient le chemin de leurs demeures.
J. Weitzecker.
CHRONIQUE
Cinquantenaire de l’Orphelinat. Messieurs les Pasteurs sont priés
de rappeler encore Dimanche prochain du haut de la chaire que le
Synode de 1907 a recommandé explicitement une collecte et implicitement
un bazar à l’occasion du 1®’’ cinquantenaire de l’Institution.
Les dons de tout genre doivent être
envoyés soit à la Présidente, M.me
Trossarelli, soit au prof. Ribet, à la
Tour, avant le 5 Septembre prochain.
Pour le Comité
J. Ribet, prof.
(1) Luc XXII, 24-27.
(2) Le Clergé français en 1890. Paris, Berche
et Tralin, 1890, p. 62-64.
Jeudi 20 c., le Corps des Pasteurs
s’est réuni, dans la Salle du Synode,
pour l’examen de quatre candidats au
S. Ministère. Aux questions préliminaires, il a été établi qu’aucun candidat ne pourrait prétendre à faire
valoir comme année d’essai pratique
le travail qu’il aurait accompli dans
un champ quelconque, si ce n’est d’accord avec une des administrations de
l’Eglise Vaudoise.
On procéda ensuite à la nomination
des Commissions Examinatrices, puis
à l’examen, qui eut lieu devant 34
pasteurs votants, outre plusieurs autres n’ayant que la voix consultative.
Les points à développer furent la Bible, la personne de Christ, le Règne
de Dieu, ce qui donna lieu à traiter
du christianisme social, enfin la conversion personnelle.
Les candidats étaient MM. David
Forneron, de Rocheplate, Gerolamo Moggia, de Casale Ligure, exmoine observantin et professeur de
philosophie au Séminaire de Gênes,
Jean Meille, fils du regretté M. Henri
Meille, et Corrado Jalla, fils du Directeur de 1a Claudiana. Tous furent
admis à la presqu’unanimité. A ce
propos, M. le Président du Comité a
cru devoir flétrir la manière d’agir
de ceux qui, année après année, donnent une voix contraire à tous les
candidats, sans avoir jamais su leur
poser aucune demande qui montrât
en quoi l’examen leur paraissait ne
pas être satisfaisant.
MM. Forneron et Jalla prêcheront
leur sermon d’épreuve jeudi matin, 27
cour., dans le temple du Pomaret, MM.
Moggia et Meille au Chabas, â la même
heure.
La Commission d’examen de la gestion de la Table et du Conseil de
théologie est composée de MM. : Pascal,
pasteur, Forneron, professeur, Peyrot
et Buffâ, instituteurs;
pour le Comité d’Evangélisation, de
MM.: D. Buffa, pasteur, Banchetti et
Longo, professeurs, A. Rivoir, instituteur;
pour la Commission des Hôpitaux,
de MM.: J. B. Bosio et Ph. Grill, pasteurs, Coïsson et Ricca, professeurs.
Sermons d’épreuve. MM. les candidats Gerolamo Moggia et Jean Meille
ont prononcé leurs sermons d’épreuve
ce matin jeudi, dans le temple du
Chabas, rempli d’auditeurs, le premier
sur Ps. 116, 10, « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », et le second sur Jean
3, 30, «Il faut qu’il croisse et que je
diminue ».
La Tour. Dimanche la chaire a
été occupée par M. Adolphe Chauvie,
pasteur à Messine, qui a prêché sur
le texte: Jean 15, 5, développant ces
trois idées : l’homme a un but sur la
terre — Ce but, - c’est la plénitude, la
perfection de la vie — Ce but il ne
peut l’atteindre que dans la communion avec Christ.
— Dimanche prochain, le culte du
matin sera présidé par M. Giampiccoli.
Conférence.
— Dimanche prochain 30 cour., à
8,30 du soir (20,30), Monsieur Henry
Correvon de Genève donnera dans
1’ « Aula Magna » une conférence sur
les Jardins alpins et reboisement des
montagnes avec de nombreuses projections lumineuses. M. H. Correvon
a la bonté de venir tout exprès à la
Tour, 'afin d’aider par sa parole élégante et poétique, le Comité du Jardin
Alpin la « Róstanla », à se procurer
les fonds nécessaires. Point n’est besoin de dire que l’entrée sera payante.
Nous sommes persuadés que notre
public saisira avec élan l’occasion
d’entendre une bonne conférence et
de contribuer à une œuvre qui honore
notre pays.
Les deux présidents de la Société
d’Utilité Publique et de l’Unione Alpinistica, nous ont aussi assuré leur
précieux concours.
Nouvelles et faits divers
— Le canton de Berne souffre
d’une pénurie de pasteurs. Actuellement les paroisses de Cerlier, Frutigen,
Gerlafingen, Meiringen, Zweisimmen,
Sombeval sont dépourvues de tout
conducteur spirituel. Bien que les traitements aient été augmentés, les candidats au saint ministère ne se font
pas nombreux et beaucoup de pasteurs âgés n’attendent que l’arrivée
de jeunes forces pour prendre leur
retraite.
— On a beaucoup clamé, et certes
à bon droit, contre l’Angleterre à cause
du trafic de l’opium. Or le Temps,
de Paris, établit que le gouvernement
français de l’Indo-Chine en fait à peu
près autant. Mais ce qui est un aveu
particulièrement douloureux, c’est que
les Français, séjournant là-bas comme
fonctionnaires ou pour leur commerce,
prennent souvent l’habitude funeste
de fumer l’opium et l’apportent avec
eux en France. Il existe des fumeries
non seulement à Toulon et dans les
autres ports de guerre français, mais
aussi à Paris, et dans des milieux où
la police ne peut rien.
— Après quelques années de tra
vail d’organisation les Vieux Ga
tholiques d’Angleterre viennent
de se constituer en Eglise, qui comprend neuf paroisses détachées du
romanisme. Le Synode a élu évêque
M. Mathew, qui a été consacré à
Utrecht. Cette Eglise semble avoir
devant elle, dit la Luce, un brillant
avenir à cause de la crise profonde
que traverse le papisme dans ce pays
de liberté.
De l’Eglise Libre:
Une dame anglaise, M.me BirdBishop, a fait récemment le tour du
monde. Dans sa description de la
Chine centrale, elle raconte que sa
petite caravane fut partout mal accueillie par les paysans chinois et tibétains. Une seule fois elle reçut dans
un petit village un accueil très amical. A son grand étonnement M.me
Bird-Bishop apprit par son interprète
que ces gens étaient chrétiens sans
le savoir. Un de leurs compatriotes
avait rapporté un évangile de Saint
Marc traduit en chinois, et la lecture
de ce petit livre avait engagé la plupart des habitants à adopter les doctrines du christianisme. M.me BirdBishop leur envoya un missionnaire,
qui trouva 45 personnes prêtes à accepter le baptême. L’Almanach des
Missions àQ Bâle raconte qu’un missionnaire découvrit un village semblable dans l’Inde centrale. Les habitants avaient adopté Comme chastra
ou livre saint un “évangile de Saint
Matthieu. Sa lecture assidue les engagea à aimer Jésus et à adopter le
baptême.
— Un rabbin anglais vient de découvrir dans une synagogue de la Samarie
un manuscrit delà version samaritaine
du livre de Josué. On y trouve une
date fixe pour la création, qui serait de
2794 ans antérieure à la mort de Moïse.
On n’y retrouve pas le récit de Josué
arrêtant le soleil.
— Il y a à Berlin, dit le Témoignage, une Association de sergents de
ville chrétiens, dont les statuts^ont
été confirmés par les présidents de
police de Berlin, Charlottenbourg,
Schœnberg et Rixdorf. L’Association
repose sui“ le fondement de l’Ecriture
Sainte, mais évite toute lutte confessionnelle et toute dispute dogmatique.
— L’Union de Jeunes Gens de SaintPétersbourg compte 114 membres,
la section cadette 135. Elle dirige une
imprimerie qui occupe 9 personnes
outre plusieurs apprentis. Elle organise des réunions pour soldats et des
réunions de Croix Blanche ; elle possède un Comité de dames très actif
et a déjà réuni 22.000 roubles en vue
de la construction d’un bâtiment.
— La ville de Port-au-Prince
dans l’île d’Haïti (Antilles) a été victime d’un affreux incendier Plus d’un
quart de la cité a disparu dans les
flammes. Les pertes sont immenses et
l’on croit, écrit-on à l’Eglise Libre,
qu’il doit y avoir dans les dix mille
incendiés.
La Mission Wesleyenne a été détruite tout entière, l’église épiscopale
également incendiée. Les églises baptiste et méthodistes, ainsi que la Société Biblique, ont été épargnées.
LIVRES ET JOURNAUX
Teofilo Gay. Eroine Valdesi. BozzettiMonologhi. Un voi. di pagg. 89 in 16".
Pinerolo, Tipografia Sociale, 1908.
Prezzo L. 1.
Nos livres d’histoire vaudoise parlent peu
des femmes. Il y en a cependant bon nombre
dont la vie mériterait d’être étudiée, et c’est
pour apporter une contribution à cette étude
que M. Gay a écrit ce petit volume, où il nous
présente une vingtaine d’ « héroïnes » donnant sur chacune une courte notice historique
suivie d’un monologue exprimant les pensées
qui devaient remplir son cœur à un moment
dramatique de sa vie. L’A. exprime le vœu,
auquel nous nous unissons, que ces hozzetti
puissent contribuer « à faire revivre dans
quelque âme l’amour pour l’histoire, et mieux
encore, l’ancienne piété vaudoise ».
3
■ •
Doit. Giovanni Luzzi. Le lettere di
San Paolo agli Efesini, ai Colossesi,
a Filemone, ai Filippesi. Traduz. e
commentario. Firenze, Gland. 1908.
Pagg. 190 in 4“, Lire 4.
C’est aveo joie que nous avons salué, il y a
quelques années, l’apparition du commentaire
de M. Luzzi sur le livre des Actes. Il a repris
la plume pour donner maintenant cet autre
volume de littérature biblique au publie évangélique de langue italienne. Des introductions
examinent avec un soin minutieux, et en même
temps avec clarté, les questions qui ont été
suscitées par divers critiques au sujet de la
composition de ces épîtres de l’Apôtre des
Gentils. A propos de l’Ep. aux Epbésiens, l’A.
transcrit en entier la soi-disant épitre aux
Laodicéens, telle qu’elle a eu cours dans l’Eglise du moyen âge, et il montre quelle n’est
qu’un tissu d’expressions pauliniennes, tirées
surtout de l’épître aux Philippiens.
Tout en rapportant au haut de la page la
- traduction Diodati, l’A. en donne une nouvelle
au cours du commentaire. On isat combien de
points de doctrine et de morale sont traités
surtout dans les épitres parallèles aux Eplié' siens et aux Colossiens; aussi suggèrent-ils
au professeur de dogmatique de notre Faculté
plusieurs solides remarques et applications
qu’il place à la suite du commentaire sous le
nom de réflexions.
M. Luzzi nous apprend que la série de commentaires, ouverte par M. Stewart, va encore
s’enrichir prochainement d’un volume de M.
Bosio sur les épîtres pastorales, ce dont nous
nous réjouissons dès maintenant. Un mot de
remerciement à la Société des publications religieuses de Florence, qui ne recule devant aucun sacrifice pour la création de la naissante
littérature des Eglises d’Italie.
D.r J. Orr, prof, de théoJ. à Glasgow.
Le problème de l’Ancien Testament,
considéré dans sa relation avec la
critique moderne. Le Pantateuque.
Trad. par Ed. Thouvenot. Genève,
Robert 1908. 308 p. 8”. 3 fr.
Cet ouvrage a déjà beaucoup fait parler de •
lui ; il s’est répandu à bien des milliers d’exemplaires en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis,
et on en prépare les traductions en hollandais,
en allemand et en danois. Et c’est à bon droit,
parce qu’il répond à un besoin, vivement senti
dans les églises de tout pays. La soi-disant
critique scientifique a cru démolir tout l’édifice biblique et ses coryphées affirment, avec
•_ une assuranoe efifrontée, qu’il est prouvé que
; aucune religion, pas même celle d’isreêl, et le
t christianisme qui en est l’épanouissement, n’a
d’origine surnaturelle. Quant aux livres bibliques, MM. les critiques les dissèquent, en nient
l’autheuticité, mettent en doute toutes leurs
affirmations avec un vrai parti-pris qu’on ne
les voit exercer au même point ni sur un Hérodote ni sur un Tite Live, par exemple. M,
Orr reprend patiemment chaque point, chaque
objection ; il y accorde toute l’attention, tout
le sérieux voulu et sa foi en l’intervention de
Dieu en faveur d’Israël, en l’inspiration des Ecritures, en l’importance de l’Ancien Testament pour préparer la venue de Christ, en
sort fortifiée. 11 déclare qu’elle n’est en rien
amoindrie si même il demeure établi que tel
récit n’est pas écrit par un contemporain des
faits, que tel psaume est postérieur à la captivité, etc. M. Thouvenot n’a pas encore livré
aux lecteurs de langue française tout le volumineux ouvrage de M. Orr; il s’est borné en
ce qui concerne le Pentateuque, à la question
des documents élohistes et jéhoviste, à la part
qui en revient à Moïse, à l’époque de la composition du Deutéronome, etc. etc., questions
sur lesquelles la jeunesse chrétienne, en particulier, se laisse facilement éblouir par les
affirmations hardies des ennemis de la Révélation, qu’ils acceptent sans objection.
La question des guerres et massacres à la
façon de l’interdit est, par exemple, examinée
sous le titre de: La justice dans"*l’Ancien
Testament., ou révélation pi'ogressive. Il y démontre que la Révélation prend nécessairement l’homme tel qu’elle le trouve ; elle n’est
responsable que du nouvel élément qu’elle introduit, non des éléments avec lesquels elle se
trouve associée ; mais elle s’empare des bons
éléments pour surmonter les mauvais. Sans
rien perdre de sa réalité ni de son autorité,
elle est un développement organique, une croissance avec adaptation à l’état de celui qui en
est l’objet. Cet ouvrage, qui ne s’en tient pas
à une fausse prudence de peur de scandaliser
les faibles, qui entre dans le vif des questions
les plus brûlantes, ne peut que faire du bien,
soit à ceux dont la foit pourrait avoir été
ébranlée par les prétendus résultats de la critique, soit à ceux qui ne se sont encore jamais
douté qu’il y eût une question du Pentateuque.
Lumen de Lumine
Sommario del N. 8.
La genesi del male secondo la scienza e secondo la Bibbia. - La folla bestiale, S. Mastrogiovanni - Non posso tacere, G. Banchetti
- 1 pericoli dell’Oratore - I doveri dell’apologista - Bozzetti omiletici - Note bibliogi aflche
- Squilli ed Echi - A Zig-zag.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N. i7.
La mimica del dolore; conferenza tenuta in
Roma, il 2 maggio 1908, presso la Società dogli
Autori, e ripetuta nel giugno a Milano, all’Accademia di Brera dal prof. dott. Giuseppe Antonini, direttore del manicomio civile e criminale di Udine (con illustrazioni) — La produzione intellettuale dell’America; discorso tenuto dal prof. Arthur Gordon Webster alla
« Clark University » (Stati Uniti d’America),
neH’anniversario della fondazione (1907). — Gli
ufficiali e la loro missione sociale; conferenza
tenuta dal generale Donop, il 24 febbraio 1908,
alla « Société d’Economie sociale », in Parigi.
- Conferenze e Conferenzieri; G. Vidari, S.
Minocchi, E. Medea, P. Giacosa.
IVouvelIes politiques
—A/\/\/\A—
A lire nos grands quotidiens, on se
croirait, ces jours-ci, en pleine guerre
maritime dans la Méditerranée. Le
blocus de Gênes — La flotte nationale
dispersée — succès de l’invasion, tels
sont quelques-uns des titres que l’on
lit, en gros caractères, en tête de
longs articles. Heureusement ce n’est
qu’une guerre feinte qui, si elle fait
couler à îlot l’encre des reporters, ne
fait point couler de' sang. On n’en
éprouve pas moins une impression douloureuse en lisant ces longs comptes
rendus des grandes manœuvres, surtout si l’on pense (et comment l’oublier?) que ce qui est fiction aujourd’hui, pourrait, hélas! devenir réalité.
— A l’étranger, la grande nouvelle
de la semaine, c’est la défaite, définitive à ce qu’on pense, du sultan
légitime du Maroc, Abd el Aziz,
par son frère-ennemi Moulay Hafid.
La rencontre a eu lieu le 19, entre
Marrakech et Settat, et les troupes
désorganisées d’Abd el Aziz ont été
complètement battues et se sont,
en partie, jointes au vainqueur, qui
vient d’être proclamé sultan à Tanger
comme il l’avait déjà été à Fez, la
ville sainte. Il n’est pas facile de prévoir qu’elles vont être les conséquences de cet évènement. Quelques journaux prétendent qu’Abd el Aziz espérerait encore prendre sa revanche;
d’autres, au contraire, le disent tout
à fait découragé, et annoncent qu’il
va quitter le Maroc. On ne saurait
dire non plus à l’heure actuelle quelle
attitude prendront les puissances, ni
si et à quelles conditions elles reconnaîtront le nouveau sultan. Beaucoup
de journaux, spécialement en France,
expriment l’avis que l’évènement est
assez considérable pour nécessiter la
réunion d’une nouvelle Conférence
comme celle d’Algésiras. Ce qni ne
laisse pas d’être quelque peu inquiétant, c’est que Moulay Hafid a été dès
le principe le chef auquel se ralliaient
les partisans de la guerre sainte et
de la haine des étrangers et qu’il est
douteux qu’il veuille accepter sincèrement les décisions que l’Europe
croira devoir prendre pour tâcher d’établir un peu d’ordre dans ce pays
en proie à l’anarchie la plus complète.
— L’autre évènement du jour est
l’adoption, par la Chambre belge, du
projet de loi par lequel le ci-devant
Etat libre du Congo est annexé à
la Belgique, qui devient ainsi tout
d’un coup une grande puissance coloniale. Nul doute que le Congo n’ait
à gagner à ce changement de maître,
car il est résulté clairement de la discussion, que Gouvernement et Parlement sont décidés à le gouverner
avec justice et liberté et à mettre un
tei'me à l’exploitation éhontée qui en
faisait un état d’esclaves dans toute
l’étendue du mot. H semble aussi que
cette solution soit généralement vue
de bon œil par les autres puissances,
et en particulier par l’Angleterre. Espérons que le Gouvernement belge
, sera à la hauteur de sa nouvelle tâche et saura, par une bonne administration et par de sages réformes, s’attacher les populations de cet immense
territoire, dont l’étendue est 90 fois
celle de la Belgique.
— Le temps nous manque pour parler de la Turquie. Et il y aurait
beaucoup à dire et à se réjouir de la
manière, merveilleuse de sagesse et
d’habileté, dont les Jeunes Turcs ont
sn préparer et exécuter cette admirable révolution, qui d’un coup, fait
du gouvernement le plus despotique
et le plus sanguinaire, un état constitutionnel et force le souverain le
plus corrompu et le plus corrupteur
qui ait jamais occupé un trône à proclamer la liberté et l’égalité de tous
les citoyens devant la loi. Les correspondances des journaux de l’Occident
nous appoi'tent l’écho de l’enthousiasme de ces populations de diverses
nationalités et croyances, hier ennemies, et qui fraternisent aujourd’hui,
se félicitant mutuellement et décidées
à oublier ce qui les divise pour travailler d’un commun accord et de
toutes leurs forces à consolider les
institutions libérales, fondées par la
persévérante énergie d’une élite bien
digne de l’admiration du monde civilisé. Tant pis si les puissances qui
convoitaient la Turquie ne partagent
pas cet enthousiasme et sont plutôt
déconcertées. Contre toute prévision,
le peuple turc montre ces jours-ci,
qu’il est digne de la liberté, et il saura
la conserver, comme il saura, avec
une énergie insoupçonnée défendre son
indépendance si elle venait à être
menacée.
INFORMATIONS
Délibérations de la Députation Provinciale:
Concession à Pierre Massel et François Peyrot
de construire un aqueduc à travers la provinciale Pérouse-Perrier; id. id. à Paul Baridon sur la route de la Tour à Bobi. — Cession à la Commune de Luserne S. Jean d’une
zone de l’escarpement de la route de Pignerol.
— Location de terrain de la commune de Pérouse le long de la route du Perrier. — Contrats avec Pierre Bonin pour l’entretien des
routes intercommunales de S. Second aux
Portes, à Briquéras et à Osasc, des Portes à
l’Envers Portes et S. Germain, de Pignerol à
S. Germain et de S. Germain à l’Envers Pinache et à la Pérouse; avec Ferdinand Davit
pour la provinciale de Pignerol à la Tour. —
Concession à la Société des forces hydrauliques du haut Pô d’établir une installation
électrique le long de la route de Pignerol à
la Tour. — Cession au chev. H. Coucourde
d’une bande de terrain expropriée pour les
travaux de la route de la Pérouse au Perrier.
Le 27 juin, elle décidait les travaux de réparation à cette même route, à la suite de
la terrible alluvion du 18. Le 23 juillet elle
délibérait de débarrasser et canaliser le lit
de l’Albona (Pérouse) aux aborbs du pont de
la route provinciale.
Povr les inceiés de la fabripe Mazzoais
chet, L. 5 — Cav. Edoardo e Gio Batt. Geymonat, L. 15 — Società Operaia di Bibiana,
L. 15 — Sig. Caccia Pietro, negoziante (Milano) L. 25 — M.me Bérard-Albarin Susanne,
L. 20 — M.me veuve Pellegrin (Torre Pellice)
L. 50 - Prof. J. J. Malan (Gênes) L. 5 — M me
Aug. Bérard-Gonin, L. 10 — Prof. G. Coïsson, L. 5
Famille Tamagno, Turin, L. 2 — Ordine Mauriziano, L. 100 — Jachia Enrico, incisore. Milan, L. 5.
Total L. 2392,40
Listes précédentes L. 4085,50
Union des Jeunes Filles, St.-Germain » 75,—
M.me V.ve Bertet, Pomaret . » 3,—
M.lle Sylvie Lageard, Id. . » 2,—
M. Michel Godin de la Goudina, Pra
rustin . . . . . » 1,—
M.me Marthe Bourne, Gilles, Pra
rustin.....................» 2,—
M. et M.me Tron, Rocheplate . . » 5,—
Total L. 4173,50
Errata Corrige: Dans la dernière liste au
lieu de M. Albert Gay, il fallait écrire: M.me
V.ve Gay, Turin.
Le Comité du Bazar a aussi reçu:
M. et M.me Bosio-Gay L. 20,M.lle Collella, par M.me L. Gardiol 5,Miss Hope » » » » 5,
SOTTOSCRIZIONE
AL FONDO < IWATTEO PROCHE! »
PER LA
SCUOLA MAESTRI EVANGELISTI
Liste précédente L. 2130,40
Prof Arthur Issai, L. 5 — Prof G. D. Pro
(Vent’ottesima lista).
Somma precedente L. 24.238,45
Chiesa di Genova, 2° vers. » 80,—
Trasmesso dal Sig. Paolo
Davit, ex-presidente della
Commiss. Esecutiva del
Distretto Sud America » 836,25
(Dalla Chiesa di Lavalle e
annessi :
Paolo Davit pastore, Pesos 10,
Giacomo Dalmas P. 2, Fratelli
Gay P. 1, Giov. Daniele Geymonat P. 4, Stefano Geymonat P. 2,
Davide Geymonat M. M. Pes. 9.40,
Margarita R. di Long P. 2, Bartolomeo Long P. 1, Filippo Guigou P. 3.50.
Dalla Chiesa di S. Salvador :
Giuseppe Carrea P. 6, Eliseo
Chàrbonnier P. 1.50, Giacomo
Dalmas P. 1, Daniele Guìgou
P. 10, Giov, Luigi Guigou P. I,
Teofllo Guigou P. 1, Giov. Daniele Rostan P. 5, Giov. Tommaso Rochon P. 5, Giov. Giacomo Bouissa P. 5.
Dalla Chiesa di Tarariras :
Beniamino A. Pons, pastore P. 10,
Francesco Rostan 0,50.
Dalla Chiesa di Colonia
Vaidense :
Daniele Davyt P. 1.50, Luigi
Jourdan P. 5, Augusto B. Revel
P. 5.
Dalla Chiesa di Colonia Iris :
La Chiesa P. 155).
Totale L. 25.154,70
POUR LES SINISTRÉS DE MASSEL
Listes précédentes L.
Jean Gril, Giacoutins, Prarustin »
Società di Cucito, S. Secondo . »
M. Alb. Costabel, instit. Id. . >
Collecte à la réunion du 23 Août des
Paroisses de Pramol, St-Germain
et Pomaret à Perlâ ...»
Collecte Balsille, fête du 15 Août »
B. Reynaud .
547,40
5,
10,
2,
21,65
125,
50,—
5,
2,
2,
20,
E. Long
E. Rostan
Veuve Justet Catherine
H. Pascal, pasteur
Total L. 790,05
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con Servizio di Tesoreria Militare
Kieevc Denaro ad interesse in conto corrente ed a scadenza fissa ;
» Depositi di titoli e valori in custodia semplice e amministrati ;
Itilaseia Assegni (chèques) pagabili in Italia e all’estero. Lettere-circolari di credito
per tutti i paesi ;
Aequiista Valute metalliche, divise. Biglietti Banca esteri ;
S’inearica della compra e della vendita di Titoli di Stato, Fondiari, di Enti provinciali,
comunali, ecc. di Società Ferroviarie, Industriali, ecc. sia del Regno, sia
dell’Estero ;
» dell’esazione, di Cedole, Titoli estratti, al portatore o nominativi, effetti
cambiari, eco., pagabili in Italia e all’Estero ;
• * del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società indu
striali, Enti diversi, ecc. ;
» della trasmissione di fondi per posta o telegrafo ;
Peonia Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, e Warrants;
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dans le Fai’c de la VILL-A OL.ANOA, (gracieusement mis à disposition), le
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