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Quarantiàme année.
31 Mai s i906
N. 13.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV. 8).
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SOMMAIRE :
,f Le réveil dans l’Eglise et la Tempérance
__ Epliémérides vaudoises — De l’Es
pagne — C’est fait, mais il faut faire
— Chronique — Bildiograpliie — NouI velles et faits divers — Revue politique.
JTS.VSiS-iiS.'^'SSS SSA’S.SS,S1.S-1.SJÎ.^Æ.TS
Un réveil dans l’Eglise et la Teipérance
m
Au risque d’endormir quelques-uns
de vos lecteurs plus ou moins actifs et
assidus, je continue, ai vous le permettez, à vous donner quelques nouvelles
sur le grand réveil religieux du pays
de Galles et surtout en rapport à la
tempérance, puisque ce sujet vous a
occupé dernièrement : Un magistrat,
président d’un grand district, écrit : «Depuis plusieurs semaines, je remarque
que mon ouvrage et celui de mes dépendants est devenu beaucoup plus léger, surtout pour ce qui concerne les
cas d’ivrognerie ou les querelles qui en
sont les conséquences. Sans nous occuper du Réveil, soit moi soit les tribunaux qui dépendent de mon gouvernement, je dois attribuer ce remarquable
progrès moral au Reveil. Je le repète,
sans m’occuper de la cause je me contente d’en constater les effets comme
nous pouvons les observer chaque jour
et chaque semaine par les rapports que
je reçois de chaque tribunal de la Province, et nous souhaitons que ces remarquables effets soient permanents».
« Dans plusieurs localités naguère ravagées par l’ivrognerie, nous n’avons
pas depuis plus de deux mois un seul
cas à noter». Ailleurs et dans deux endroits des buvettes mal famees ont été
converties en restaurants de tempérance,
auxquels on a uni une salle pour des
réunions religieuses qui ont lieu régulièrement chaque semaine. Les Rapports des divers Commissaires de Police
sont également remarquables. La note
dominante c’est la diminution et ailleurs
l’absence des crimes là où dans les
mêmes mois des années précédentes,
des populations entières en étaient
alarmées.
Les Chefs et Directeurs des carrières
envoient les mêmo;s rapports consolants
et remarquent un progrès dans la moralité des nombreux ouvriers, dans leur
conduite, dans leurs paroles soit à l’ouvrage soit à la maison.
Les dettes, oui les dettes même, sont
payées et disparaissent. Une dame avait,
il y a plusieurs années, perdu sa bourse
qui contenait une certaine somme d argent. Elle reçut, il y a quelques jours
par la poste la même bourse et son
argent. Un boutiquier reçut en un seul
mois trois comptes que depuis des années il avait été obligé d’oublier, avec
une lettre et ces mots : Pour acquit de
conscience ! Deux autres dames écrivirent chacune d’elles à un créancier ces
mots : « Cet argent que je vous envoie
vous appartient depuis longtemps. D. m.
je suis convertie». Des négociants en
faillite frauduleuse règlent à l’amiable
leurs comptes avec leurs créanciers. Un
inspecteur des carrières remarquait avec
joie ; Avec quel plaisir je fais mes tournées d’inspection maintenant que les
blasphémateurs ont changé de vie, je
n’entends plus un seul mauvais mot.
D’un autre côté un vendeur de liqueurs
s’écrie: «Je réalise depuis longtemps
une perte de deux à cinq cents fr. par
semaine ».
Trois actrices ont été converties et
ont abandonné sur le champ le théâtre ;
leurs belles voix sont appréciées et remarquées dans toutes les réunions de
réveil.
Pendant que le mouvement s’accentue
et s’affermit dans la Principauté de Galles,
un autre grand mouvement de réveil
aussi, se produit dans les grandes villes de la Grande Bretagne, par le moyen
des prédications du Dr. Torrey, le continuateur de Moody, et de M. Alexander
qui s’occupe particulièrement du chant.
Ils ont réuni à Londres jusqu’à 15.000
auditeurs. X.
IPlilIllIlIS ¥1TO®1S1S
29 Mars.
Martyre de Gioffredo Varaglia en 1558.
Gioffredo Varaglia naquit en 1508 à
Busca d’un capitaine de l’armée qui
en 1484 avait exécuté la première
grande persécution contre les Vaudois
du Piémont. En 1522 il se fit moine
et bientôt se distingua tellement par
son éloquence qu’on le chargea avec le
fondateur de l’ordre des capucins (Matteo
Baschi de Montefiascone) de parcourir
l’Italie prêchant contre la Réforme qui
de l’Allemagne menaçait d’envahir l’Italie. On leur donna comme collègues
dans cette entreprise dix prêtres ; et
il paraît que ces douze missionnaires
papistes obligés de lire les écrits des
réformés pour les combattre finirent
par se sentir ébranlés eux mêmes dans
leur foi. Le général des capucins Bernardino Ochino n’était-il pas en train
de devenir réformateur ? Le fait est
qu’on les appela tous à Rome ou on
les retint captifs pendant cinq ans pour
leur faire pa.sser toute velléité de rébellion. Varaglia quitta Rome pour
occuper une place honorifique auprès
du légat du pape à Paris, et c’est
dans cette capitale que l’étude de la
Bible et les infamies papistes révélées
par le procès des mas.sacres de Cabrières et Mérindol (Avril 1545)
venait de s’y débattre à la cour des
Pairs, le détachèrent complètement de
la papauté. Il partit de Paris en 1556
et se rendit à Genève auprès de Calvin
et se fit recevoir comme ministre de
l’évangile, si bien que l’église de S.t
Jean dans nos Vallées ayant écrit à
Genève pour y demander un pasteur
prêchant en Italien, c’est Varaglia qui
y fut envoyé en 1557. C’était la première fois que S.t Jean avait un pasteur spécial pour cette paroisse, et ce
pasteur était le fils d’un persécuteur
des Vaudois ! Il prêchait si bien que
« l’on accourait pour l’entendre de divers endroits ».
Hélas ! Son ministère qui promettait
tant, devait être de courte durée. En
novembre 1557, invité a aller prêcher
à Dronero, il ne put résister au désir
de revoir Busca sa ville natale et il
put y visiter sa famille et les Vaudois
de l’endroit et s’en retourner sain et
sauf jusqu’à Barge, mais ici il fut dénoncé par le prieur de l’abbaye de
Staffarda et arrêté le 17 par un policier neveu de l’archidiacre de Saluces.
On le retint prisonnier sur parole avec
tous les égards possibles dans une
demeure agréable d’où il aurait pu
trouver moyen de s’enfuir. Mais il fut
si fidèle à la parole donnée qu’apprenant que ses paroissiens de Bibiana
voulaient venir le libérer de vive force,
il leur fit dire de n’en rien faire et de
s’en remettre à Dieu. Comme il se
montrait ferme dans sa foi dans tous
ses interrogatoires, on l’envoya à Turin
étroitement lié et toujours assailli par
des gens qui le suppliaient de se rétracter. A Turin il se trouva en face
de l’archevêque et du président S.t
Julien qui l’avaient connu au temps
où il était en renom et n’épargnèrent
rien pour tâcher de le faire rentrer
dans l’église Romaine, « mais ils perdirent leur temps». Sa captivité dura
six longs mois, pendant lesquels il témoigna dans ses réponses orales et
écrites à ses juges, comme dans ses
lettres, la foi la plus inébranlable. Calvin
lui écrivit le 17 Décembre une lettre
d’un style tout apostolique, que Crespin
a transcrite avec les pièces du procès
(fol. 418 à 422). Il fallut rien moins
qu’une injonction du pape au roi de
France ( alors maître du Piémont )
pour obtenir sa condamnation. Enfin
son arrêt de mort fut prononcé ; en
l’entendant, Varaglia s’écria : « Mes
sieurs, croyez bien que vous manquerez
plutôt de bois pour les bûchers que de
miuLstres de l’évangile pour y sceller
leur foi; car de jour en jour ils se
multiplient ; et la parole de Dieu demeure éternellement »
Le jour du supplice, le 29 Mars i55^>
fut un jour de triomphe pour notre
martyr. Un témoin oculaire (Alosianus)
raconte qu’on le vit venir de la pri
son au bûcher sur la Piazza Castello
avec tant de fermeté et parlant si
joyeusement que les apôtres certes
ne purent aller à la mort plus volontiers. Il ne cessait d’exhorter les
personnes présentes à lire la Bible. Arrive
au bûcher, il déclara devant dix mille
personnes pourquoi on le faisait mourir
et justifia sa foi et proclama son espérance dans la vie éternelle par Jésus
Christ. Après qu’il eut pendant une
heure parlé du règne de Dieu et prié
pour tous les présents y compris ses
persécuteurs, il fut étranglé et brûle
pour la cause de Jésus Christ, recevant
ainsi la couronne du martyre, et plusieurs
personnes conduites à la lumière par
sa mort furent converties à la religion
chrétienne ». Tertullien l’avait écrit :
« Le sang des martyrs est la semence
de l’église » Puisse le souvenir de nos
martyrs être pour notre église la source
d’un puissant réveil !
Teofilo Gay.
De l’Espagne
Sous ce titre, M. K. Heiberg de
Copenhague a publié, dans le supplément au Valdensermissionstidende de fév.
1905, un article très détaillé et fort intéressant sur l’évangélisation en Espagne. Nous en détachons les lignes qui
suivent, dans l’espoir qu’elles pourront
intéresser plusieurs lecteurs de V Echo :
L’œuvre d’évangélisation en Espagne,
pays papiste par excellence, initiée depuis nombre d’années par le vieux
Fiiedner, fut sans interruption continuée
par ses fils ; mais elle a, financièrement
parlant, à lutter contre de très grandes
difficultés.
Son activité se déploie particulièrement au sein de l’Eglise évangélique
de Madrid, où elle a plusieurs écoles
et orphelinats, voire même un hôpital
et une librairie. C’est de là que rayonne
dans tout le pays une saine et bienfaisante littérature évangélique ; c’est là
que paraît, deux fois par mois, la « Revida ühristiana^, qui est une feuille religieuse pour les lecteurs plus instruits ;
là encore se publie un journal hebdomadaire, plus particulièrement destiné
aux enfants, 1’ « Aniigo de la infaricia »,
qui a pris un très grand développement
non seulement en Espagne, mais aussi
dans les pays de l’Amérique centrale.
En outre cette mission évangélique possède une école et un orphelinat a Escurial, près Madrid. A Comunas elle a
une école du dimanche et un culte régulier. A Besullo, dans les Asturies, où
surtout le papisme est très puissant, se
trouve une très florissante quoique petite communauté évangélique, dirigée
par un paysan, Manuel Rodriguez, N’ou-
2
2
blions pas de mentionner ici la très
prospère église évangélique de Grenade,
fondée par les Ecossais, mais qui se
trouve, depuis 1900, sous la dépendance des établissements Fliedner. De
là, la mission poursuit, dans toute la
contrée de l’Andalousie, une très belle
et fort réjouissante œuvre d’évangélisation, qui se maintient dans des rapports très fréquents avec les Eglises
évangéliques de Valladolid et d’Alicante
et qui possède à Barcelone une librairie.
Cette mission évangélique d’Espagne
subvient aux besoins de 191 personnes,
dont plus de 60 orphelins, et elle emploie 43 ouvriers. — Ses écoles sont
fréquentées par 540 élèves et celles du
soir le sont par plus de 120.
Ce ne sont pas de grands chiffres ni
de très brillants résultats que cette mission évangélique d’Espagne peut montrer ¡elle mérite cependant d’être mieux
connue qu’elle ne l’a été jusqu’à présent ; il faut que les chrétiens évangéliques sachent quelles sont les difficultés qu’elle rencontre à chaque pas sur
sa route : dans les pays protestants, en
Danemark par ex., en Allemagne et
ailleurs encore, les catholiques romains
réclament à grands cris la tolérance
religieuse, qui leur est partout largement octroyée. On connaît du moins
en partie, si ce n’est dans leurs détails,
les réclamations, dont on sait la valeur,
et que ne cesse de faire en Allemagne
le parti du centre à l’endroit de la liberté de conscience. Mais ces catholiques romains, qui sont si zélés pour la
tolérance lorsqu’il s’agit d’eux-mêmes
en pays protestant, voyez-les à l’œuvre
en Espagne ; que l’on observe leur manière d’agir contre les évangéliques qui
s’y trouvent et l’on comprendra bientôt
que leur mot d’ordre est de renverser
partout la puissance évangélique. Quand
ils sont en pays protestant, ce n’est
pas ouvertement qu’ils proclament leur
principe ; ils sont trop rusés pour cela;
mais en Espagne ! l’esprit d’intolérance
qui les anime ne connaît plus de bornes. Là les évêques poussent le gouvernement à fermer les écoles évangéliques et à en chasser les protestants,
qui se voient souvent en butte à la
persécution ; leurs colporteurs y sont
exposés à toutes espèces de mauvais
traitements, incommodés dans l’accomplissement de leur œuvre, quelquefois
emprisonnés, très souvent maltraités,
pourchassés de lieu en lieu et traqués,
comme s’ils étaient des voleurs et des
malfaiteurs.
Voulons-nous savoir de quels aliments
spirituels la presse bigote y nourrit les
foules ? écoutons ce qu’écrit dans le
« Corréo de Guipozcoa » M. G. Germendia au sujet de la mariolâtrie :
« Pourquoi la vierge Marie a-t-elle
été soumise à la loi de la mort, elle en
qui il ne s’est point trouvé de péché,
ainsi que l’attestent les Saintes Ecritures ?(!) Parce que la vierge était, d’après le Conseil de la Providence divine,
établie pour être Rédemptrice du genre
humain avec son Fils Jésus (!) ; or puisque lui-même était mort sur la croix
et qu’elle devait en toutes choses suivre ses traces, elle dut mourir aussi.
Mais en montant au sein du Père, Jésus
laissa à la très sainte Vierge, restée
sur la terre, la charge de veiller à la
propagation de la foi (I). C’est à la
Vierge donc que les Apôtres ont recours dans leurs doutes et leurs tribulations ; c’est elle qui les éclaire, les
soutient et les encourage à endurer les
persécutions... Quand l’heure de sa mort
fut venue, Jésus, descendant du ciel,
lui apporta lui-même le St. Sacrement,
en lui disant : Recevez, ô mère, de mes
mains ce corps que vous m’avez donné !
et la Vierge à son Fils : Je vous remets
ce corps que vous m’avez donné, consolez mes disciples (!) affligés à cause
de mon départ.... Bientôt %près une
céleste et douce harmonie se fit entendre ; son ame monta au ciel, suivie de
neuf chœurs d’anges, tandis que les
Apôtres, restés seuls sur la terre, étaient
plongés dans une profonde douleur et
nageaient dans une mer de larmes... »
Voilà de quelle nourriture l’Eglise
catholique romaine, en Espagne et ailleurs, nourrit les hommes! Quoi d’étonnant alors que ceux qui pensent par
eux-mêmes soient fatigués d’une telle
religion et qu’ils soupirent après le pur
Evangile de Dieu ?
P. V.
C’est fait, mais il faut faire!
Dans mon article « Il est temps de s'y
mettre-», (i) je demandais trois choses:
I® Des bonnes volontés.
2° L’organisation d’une campagne
antialcoolique.
3® Un homme.
*
* ♦
Les bonnes volontés y sont. Moi aussi,
comme M. Tourn, j’ai reçu un bulletin
de convocation portant le titre : Lega
Antialcoolka Italiana, Sezione Val Fellice
et le Bene Sociale du 15 déc. dernier,
annonçant la fondation de ladite Ligue ; mais, plus heureux que le directeur de l’Echo, j’ai reçu deux lettres et
'une carte me racontant par le détail la
fondation de cette Société et me renseignant sur les essais déjà tentés en
vue de la propagande et de l’action
antialcoolique.
Je me réjouis de tout cœur de cette
initiative, ce qui ne m’empêche pourtant
pas de m’associer entièrement à M.
Tourn lorsqu’il dit: «Pour combattre
(le mal) il faut beaucoup de forces et
de bonnes volontés réunies ; et il faut
que ces forces soient bien organisées
et bien dirigées. Une action sérieusement initiée dans ce but ne peut pas
se laisser ignorer sans se condamner à
l’impuissance ». (2).
Nos amis fondateurs de la Lega Antialcoolica (3) peuvent nous être très
utiles, s’ils seront animés, comme ils
semblent l’être, d’un esprit large et chrétien. Pour cela ils devraient apporter
leur concours à l’effort que nous tentons actuellement, et consentir, si cela
est nécessaire, à former un régiment
dans l’armée de bonnes volontés que
nous voulons essayer de lever. Ce serait fort malheureux, s’ils ne consentaient à nous aider qu’à la condition
que tout ce qui pourrait se faire à l’avenir au point de vue antialcoolique,
dût venir se greffer sur l’arbuste qu’ils
ont eu le courage, eux les premiers, de
planter. Nous voulons, nous, faire couler un fleuve ; que le ruisseau vienne
donc se verser dans le fleuve et qu’il
ne prétende pas que le fleuve entre
dans le lit d’un ruisseau. Je sais qu’il
(1) Voir Echo (les Vallées 9, du 3 Mars 1905.
(2) Voir Echo des Vallées N<> 11, du 17 Mars
1905.
(3) Cette Société s’est fondée à la Tour, dans
la Salle du Collège, le soir du 13 Septembre
1904, après une conférence de M. Caille ; dont
l’initiative avait été prise par M. J. Geyniet.
Cette conférence coïncida nialbeureusement avec
la commémoration du regretté prof. Comba, ce
qui rendit la réunion très peu nombreuse. Les
membres de la Lega travaillent au relèvement
des buveurs et espèrent pouvoir donner bientôt
quelques conférences antialcooliques.
y a beaucoup de bonnes volontés prêtes
à nous aider si nous organisons la lutte
en grand, mais qui ne voudraient pas se
rallier à la Lega telle qu’elle est organisée actuellement.
*
* *
Ce que nous voulons, ce que nous
demandons avec instance à tous les
chrétiens vaudois honnêtes, c’est de s’unir
pour organiser en grand la lutte contre
l’alcoolisme dans nos Vallées. C’est un
appel à leur conscience que nous faisons ici. Qu’ils réfléchissent un instant,
et qu’ils se demandent si ce n’est pas
leur (levoil*, maintenant, en 1905, de
sacrifier pendant quelque temps l’agrément de boire du vin ou des liqueurs,
pour le bien de leurs frères. Il ne s’agit
pas seulement de s’opposer à l’envahissement du mal, il s’agit de l’expulser!
Il ne s’agit pas de se porter aux frontières pour empêcher l’ennemi d’entrer;
l’ennemi est dans la place, il faut le
jeter par dessus bord.
Mais que faut-il faire ?
I® Eh bien, il faut d’abord se réunir pour se concerter ; je crois que la
Société vaudoise d’utilité publique devrait
inscrire la lutte antialcoolique dans son
programme d’activité. Elle a des sections dans plusieurs paroisses de nos
Vallées, que ces .sections se mettent à
l’œuvre, qu’elles trouvent des locaux
et qu’elles fassent venir des conférenciers. Il faudrait que cette propagande
fût intense, bien organisée et surtout animée de l’esprit du Christ.
2^ Que la question de l’alcoolisme
soit à l’ordre du jour dans les réunions
à.’Union Chrétienne, à l’Ecole laïqiie, et à
VEcole du Dimanche, au Catéchisme, dans
la Frédication. Que les pasteurs s’y mettent ; qu’ils fassent servir leur influence
au triomphe de la bonne cause, qu’ils
ne craignent pas eux, les serviteurs du
Christ, de s’imposer quelques sacrifices
pour lutter contre une des formes les
plus épouvantables du mal.
3O Que l’on entreprenne la guérison
des buveurs. Tout ce que j’ai dit jusqu’à
présent c’est bon pour préparer l’avenir
et pour faire du bien aux alcooliques.
Mais il y a les autres, les ivrognes, les
pauvres ivrognes ! On les connaît, on
pourrait en dresser la liste dans chaque paroisse : ils sont dix, ils sont vingt,
ils sont trente, dans chacune, je ne
sais.. Mais on les connaît; on les ren
contre le vendredi, le samedi ou le dimanche, titubant dans les rues ; on sait
qu’ils ont déjà fait de la prison, qu’ils
ont payé des amendes ; on sait que chez
eux c’est la misère, c’est le désordre,
c’est la terreur ; que leurs femmes sont
malades, que leurs enfants sont déguenillés ; qu’il en est mort beaucoup, de
tout jeunes, pauvres victimes innocentes
sacrifiées aux vices du père... on les
connaît, dis-je, les ivrognes. Eh bien, il
faut les soigner, aller les voir, s’occuper
d’eux, et de leurs familles ; organiser des
fêtes populaires avec chants, récitations,
pièces antialcooliques ; les y conduire,
les faire signer l'abstinence, qui est le
seul remède efficace pour les guérir ; il
faut ensuite les suivre, ne pas les abandonner lorsqu’ils retombent; les gagner
à force de patience, de persévérance et
d’amour, il faut vaincre le démon par
la force du Christ! (i)
*
* *
Voilà ce qu’il faut faire ! Il le faut
vous dis-je. Quels Vaudois dégénérés
nous sommes si nous n’entendons pas
la voix de Dieu qui nous demande de
souffrir et nous ordonne de sauver nos
frères !
C’est un travail énorme que je propose ; c’est tout un mouvement de l’opinion publique, un réveil de la conscience à l’égard du devoir spécial de la
lutte antialcoolique, qui pourrait bien
être le germe d’un réveil plus général.
C’est dans toutes les Vallées que la poussée généreuse doit se faire, et l’on sentira peut-être alors, dans toutes nos
paroisses, passer le souffle mystérieux
et ardent de l’Esprit...
Mais pour ce vaste mouvement il faut
un chef, il faut une tête à ce corps que
nous voulons construire, il faut un homme
pour mener le peuple. Je l’ai demandé
déjà dans mon précédent article. Ma
voix restera-t-elle sans écho ? Ne se
trouvera-t-il pas quelque âme noble,
quelque cœur généreux pour tâcher
de réaliser le plan grandiose que j’ai
exposé aujourd’hui î
Les tempérants et les abstinents vaudois, comme jadis le peuple d’Israël,
réclament un chef. — Si Dieu l’a préparé comme il prépara Saül, qu’il ne se
cache pas, corne le fit celui-ci, parmi les
bagages I (i) — «Qu’il .sorte de l’ombre,
qu’il parle, qu’il agisse, qu’il enflamme
les esprits et les cœurs, qu’il guide ses
soldats vers la victoire !
Que si au lieu d’un roi, le Seigneur
voulait nous donner une cohorte de
prophètes, nous l’en bénirions et nous
accueillerions ses messagers avec joie,
avec des cris d’allégresse et des transports de reconnaissance et de triomphe !
Jean H. Meille.
Nos lecteurs des Vallées n’auront pas
de peine à distinguer, parmi les moyens
d’action proposés par notre correspondant, ceux qui pourraient être immédiatement mis en œuvre, et ceux qui
dans les conditions actuelles ne seraient
pas pratiques. Aussi renonçons-nous volontiers aux observations que nous aurions à faire à sa lettre, nous associant
de cœur à son vœu, qu’une cohorte
d’hommes et de femmes de bonne volonté, de foi et de dévouement se lèvent
pour combattre. Les armes ne manqueront pas, et l’expérience se chargera
elle-même d’enseigner la meilleure tactique à suivre. N. T.
CJîflO]\ IQliï!
(1) Noua pourrions avoir dans notre Société
deux catégories de membres : les abstinents ou
membres actifs ; les tempérants ou membres adhérents.
Réunions extraordinaires.
La Tour. — Dimanche prochain, à
3 h., M. le pasteur J.-P. Dardier de
Genève donnera au Temple de La Tour,
un compte-rendu de sa récente visite
au Pays de Galles, et de l’œuvre remarquable de réveil religieux qui s’y
poursuit depuis plusieurs mois.
Le soir du Dimanche 2 Avril, à 8
h., M. Dardier présidera une réunion
d’appel dans le même local.
Vu l’importance de ces réunions, tous
ceux qui ont déjà eu le privilège d’entendre M. Dardier, s’empresseront de
profiter de sa présence au milieu de
nous. Nous prions MM. les pasteurs des
églises de St. Jean, d’Angrogne et du
Villar de les annoncer à leurs cultes
du matin, Dimanche prochain.
Nous espérons continuer ces réunions
spéciales, durant la première semaine
d’Avril, chaque soir à 8 h., dans un
local central, qui sera désigné plus tard.
— Mercredi matin, 29 mars, dans
le Temple neuf, orné de fleurs et de
verdure comme on le voit rarement,
(1) Il Samuel X, 21-23.
3
— :« —
M. le pasteur P. Longo, de Turin, a
béni le mariage de son fils Manfred
avec M.lle Charlotte Boër, fille de M.
le chevalier Joseph Boër, syndic de la
Tour. Nos bons vœux aux époux, qui
ont pris le chemin de l’Allemagne, où
M. Longo est employé, à Elberfeld, dans
une maison de commerce.
Société de la Paix. — Une omission involontaire a été commise dans
notre compte rendu de la séance tenue
le 19 à S.te Marguerite. L’assemblée
des sociétaires a réélu comme membres
de la Direction M.lle Marie Monastier
et M.me Gay-D’Agostino, et nommé
M. le professeur Falchi en remplacement de M.lle Parise, décédée. En réponse à une demande adressée par M.
Moneta à toutes les Sociétés italiennes
de la Paix, l’assemblée a exprimé l’avis
que le z.e Congrès national de la Paix
se réunisse à Milan en 1906, quelques
jours avant le Congrès universel qui se
tiendra cette année-là dans la même
ville.
Caisses postales d’épargne. Nous
rappelons la disposition de la loi par
laquelle les livrets des caisses d’épargne
postales doivent être présentés chaque
année pour le contrôle et pour l’inscription des intérêts. Nous recommandons aux possesseurs de livrets de les
présenter au bureau de poste, leur rappelant qu’en négligeant de se conformer
à cette disposition de la loi, ils perdraient tout droit de réclamation en
cas d’erreurs ou de fraudes qui auraient
pu se produire depuis la dernière présentation.
La section locale de la S. V. d’U.
Publique est convoquée pour jeudi 6
avril à 8 h. du soir à S.te Marguerite.
Le sujet à l’ordre du jour est encore
celui des « petites industries ». On compte
sur un public nombreux.
Le Comité.
Bureau de location — La saison
approche où les étrangers qui se proposent de venir passer l’été dans notre
vallée vont être à la recherche de villas et appartements à louer. Les propriétaires agiront sagement dans leur
propre intérêt en se faisant inscrire au
plus tôt au bureau de location, chez
M, Louis Jourdan, négociant, à Torre
Pellice.
La nombreuse réunion d’agriculteurs de
dimanche dernier, nous donne lieu d’espérer que la Société d’assurance du
bétail sera bientôt un fait accompli !
Les agriculteurs sont nouvellement convoqués à S.te Marguerite le dimanche 9
avril, dans le but de procéder à l’examen -définitif du règlement et à la constitution de la Société. Nous en reparlerons en son temps.
Saint-Gerniaiii. — Nous apprenons
avec regret la mort de M. le chevalier
Louis Rostan, ancien syndic de SaintGermain, beau-père de M. le pasteur
J. J. Ribetti et de feu M. le pasteur
Abraham Tron; décédé lundi 27, à l’âge
de 65 ans. Notre y^ve sympathie à la
famille en deuil.
Désarmons les Alpes! Gaston Moch,
ancien capitaine d’artillerie, depuis plusieurs années est devenu un capitaine
de la Paix et il travaille sans relâche
dans cette noble propagande. Membre
du Bureau International' de la Paix,
(Berne) et Président de l’Institut International de la Paix (Monaco), M.
Moch est maintenant en train de préparer une Histoire sommaire de l’Arbitrage
international 'permanent et vient de publier un très intéressant petit volume
de la Bibliothèque pacifiste internationale :
Vers la Fédération d’Occideiit : Désarmons les Alpes ! Les armements
excessifs faits pa^- les différentes puissances, quand elles vivaient dans une
inquiétude générale, doivent disparaître
par une évolution inverse et chaque
puissance l’opérera spontanément, librement et progressivement, à mesure que
la confiance et la bonne harmonie se
rétablira dans le monde entier.
« Eh bien, ce désarmement spontané
et progressif, la France et l’Italie sont
en mesure d’en donner l’exemple » s’écrie M. Moch, et il le démontre très
bien dans son petit volume. Nos deux
sœurs latines, unies par un traité d’arbitrage et par une convention pour la
protection des travailleurs, vivent désormais en très bons termes et dans
une amitié sans arrière-pensées.
Ainsi donc les armements le long de
la frontière qui va du Mont Blanc à
Menton sont dès à présent inutiles,
puisqu’ils n’ont plus de raison d’être.
M. Moch espère que la France en
donnera l’exemple et c’est avec plaisir
que nous avons lu que cette question
a déjà été soulevée à la Chambre Française, par un pacifiste aussi bien distingué, M. le député Messimy ancien
officier d’état-major.
M. Moch s’adresse aussi aux pacifistes italiens ec il les invite à prendre
pour mot d’ordre ceci : « Désarmons les
Alpes ! »
Acceptons cette fraternelle invitation
et à l’œuvre pour le désarmement des
Alpes ! F. F.
Le Traducteur (français-allemand)
et The Translater (anglais-allemand),
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Sommario del numero 16.
Rivista delle Riviste: Come farà la
Francia a salvare i suoi nove miliardi ?
— Gli scioperi politici — Il pericolo
giallo in Australia — La conferenza di
Chàlons — Il mite Piaturco e gli animali — Il giornalismo giallo — Ordinamenti forestali in Germania e in America — Influenza del voto politico sulle
donne del Colorado — Questioni del giorno
— Spigolature — Fra libri vecchi e nuovi
— Rassegna settimanale della stampa : Il
programma del partito operaio russo —
Le ferrovie giapponesi — Corne entrano
gli emigranti negli Stati Uniti — La
ricchezza del Sahara — Carrière e stipendi in Francia.
L’Ami de la Jeunesse
L’ange de la maison des drapiers —
Une histoire de lycée — Ecole et écoliers au Zambèze — L’or — Lettres
d’un Zouave — Fin d’automne — Le
petit maître du chant — Amour et orgueil — Une dénonciation en 1685 —
Tableaux de la vie en Palestine — Un
enfant prodige — Agrippa d’aubigné
— Spener •— La paix, notes sur les
Huguenots.
NouYelles et faits divers
- On a remarqué que la grève des 47
jours, à Marseille, a causé des pertes
sérieuses, évaluées à plus d’un million
par jour pour les sociétés de navigation
et des chemins de fer. En revanche,
l’importation accuse, pendant cette période, un surcroît de droits de 79.000
francs sur les produits alcooliques. Pendant que le travail chômait, que les
familles jeûnaient, que de petits loyers
restaient à payer pour 3.250.000 francs,
les protêts sur lettres de change augmentaient du 46 ®/o, l’argent affluait
chez les cabaretiers, et la classe ouvrière s’abrutissait de jour en jour.
— Les Vaudois de Marseille se
proposent d’honorer la mémoire du cher
et regretté J. P. Micol en achetant
une concession au cimetière pour y
élever un tombeau durable. Les offrandes
sont recueillies par MM. Michelin, E.
Negrin, Gril, Barrai, J. Geymonat, H.
Vinay et J. Michel.
— Le 20 mars, le Comité des Missions devait encore recevoir dans 11
jouis, 496.044 francs. Le déficit était
de 273.355 pour l’œuvre générale, de
55.447 pour le Zambèze, et de 167.242,
soit plus de la moitié du budget de
l’année, pour Madagascar.
— Les missionnaires de Loatilé ont
inauguré par le culte et une agape la
nouvelle maison démontable.
Revue Politique
La semaine a été plutôt mouvementée,
surtout en ce qui concerne la politique
de notre pays. Si l’on veut la résumer
en quelques mots en relatant les faits
dans leur ordre chronologique, il faut
d’abord mentionner la séance de mercredi, où M. Tittoni explique à la Chambre les causes de la crise, l’échec de
M. Portis et les raisons pour lesquelles
le ministère démissionnaire exige que
la Chambre, par un vote explicite, désigne à la Couronne la où les personnes
appelées à recueillir la succession de M.
Œolitti. Au cours des séances de jeudi
et de vendredi plusieurs orateurs des
différents partis se prononcent sur la
crise en approuvant ou critiquant le
programme de MM. Tittoni et Fortis,
qui est encore celui de M. Giolitti. Enfin,
par 273 voix contre 88, la Chambre
approuve un ordre du jour de M. Marsengo-Bastia ainsi conçu : « La Chambre,
convaincue qu’il est convenable de poursuivre la politique libérale qui a formé
la base des dernières élections générales et qui a été sanctionnée par la
majorité de cette assemblée, passe à
l’ordre du jour ». Cela revient à dire
que 1’ orientation politique du futur
Cabinet ne doit pas changer. Samedi
25 c. l’ancien Cabinet résigne ses fonctions entre les mains du Roi. Dimanche
et lundi M. Fortis, officieusement chargé
de constituer le nouveau Gouvernement,
se met résolument à la tâche. Et enfin
mardi 28 c., le journal officiel publie 1a
liste des nouveaux ministres, avec les
désignations suivantes :
MM. Fori/s, député, Présidence et Intérieur
T. Tittoni, sénateur. Affaires Etran gères
C. Îinachiaro-A'prile, député. Garde
des Sceaux
Maiorana, député. Finances
Carcano, député, Trésor
Pedotti, sénateur. Guerre
Mirabello, sénateur, Marine
L. Bianchi, député. Instruction
C. Ferraris, député. Travaux Publics
Rava, député. Agriculture
Morelli-Gualtierotti, député. Postes et
Télégraphes.
On voit par là que, moins trois ou
quatre ministres, M. Fortis a recruté
ses collaborateurs dans le Cabinet démissionnaire. La liste des sous-secrétaires
n’est pas définitivement arrêtée ; on a
cependant lieu de croire que M. Facta
restera à la Justice et que M .MarsengoBastia sera nommé à l’Intérieur.
— Guillaume II et sa famille sont
nouvellement en voyage. L’Impératrice
accompagnée, de deux de ses fils vient de
traverser l’Italie pour se rendre à Taormina où elle compte faire un séjour
de quelques semaines. Quant à l’Empereur, nous le trouvons le 22 c. à Brême
en train d’inaugurer un des innombrables
monuments à je ne sais plus lequel do
ses ascendants. Il paraît qu’il y a prononcé un discours à l’intonation toute
pacifique. Mardi 28 c. le voilà à Lisbonne au milieu des fêtes que la population a préparées en son honneur. Dans
quelques jours il est attendu à Tanger,
et le 6 avril on prétend qu’il se rencontrera à Naples avec Yictor Emmanuel.
Voyez s’il a le temps «d’amasser mousse».
— A la Chambre française on continue à discuter la loi sur la séparation
de l’Eglise de l’Etat. Quoique les orateurs
qui ont parlé jusqu’ici se soient en majorité déclarés contraires au projet, on a
la certitude qu’il sera voté.
— Un mouvement révolutionnaire, vient
d’éclater à la Crète, provoqué par des
agents grecs qui travaillent à la réunion
définitive de l’île à la Grèce. Or, comme
les quatre grandes puissances protectrices
de la Crète n’entendent pas de cette
oreille, des renforts vont être envoyés
incessamment pour dompter les insurgés
et combattre toute velléité d’annexion.
Le gouverneur de l’île, le prince Georges
de Grèce, n’est probablement pas étranger
aux manœuvres des annexionnistes, aussi
le bruit court qu’on va le priver de sou
commandement.
— En Mandchourie les Japonais continuent à avancer, et il paraît qu’ils se
préparent à mettre le siège à Yladivostock. Les deux armées ennemies sont en
train de prendre position sur les deux
rives du Sungari. Les nouvelles les plus
contradictoires circulent touchant la conclusion prochaine de la paix ou la continuation de la guerre. Le grand duc
Vladimir est encore convaincu que la
force de résistance de la Russie finira
par triompher du Japon.
j. c.
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Una per-sona di anni 25 che stipula.s.se il suddetto contratto per la durata di anni 25, e per un capitale di L. 10.000, pagherebbe alla Compagnia
un premio annuo di L. 406.
Se rassicurato muore durante il corso dell’ assicurazione, la compagnia
p2iga immediatamente agli eredi, la somma assicurata di L. 10.000 senza ritenuta di premi a scadere.
Se rassicurato è vivente allo spirare del 25O anno, potrà scegliere fra le
tre seguenti combinazioni :
I** Rescindere la sua assicurazione e ricevere in contanti la somma di
L. 12.040.
2<* oppure ; ce.ssando di pagare i premi, restare assicurato per la somma
stipulata pagabile al suo decesso, e ricevere inoltre e subito in contanti la
somma tii L. (».08«.
»pure ; cessando di pagare i premi, restare assicurato per la somma
stipulata, pagabile al suo dece.sso, e ricevere inoltre un titolo di rendita vitalizia immediata annua, pagabile fino al suo decesso, dell’importo uguale al
premio che pagava, cioè : L. 40«.
Cessando il pagamento dei premi dopo il 30 anno, l’assicurazione non
viene annullata, ma semplicemente ridotta nella proporzione del numero dei
premi pagati, al numero dei premi stipulati.
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