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Cinquaute-deuxième année.
23 Juin 1916
N. 25.
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LCOHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées.
(PhU. IV. 8).
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SOMMAIRE : De.s cruautés autrichiennes —
Da manie de l'exagération — Paolo
Boselli — Conférence Naples-Sicile —
Confessions des enfants du siècle —
Chronique vaudoise —Opera Balnearia
G. P. Meille — Comunicati —Nouvelles
politiques.
LES CBOAUTÉS AOililCHIENilES,
En lisant et relisant les journaux, on
ne peut s’empêcher de relever le fait que
les Autrichiens, dans leur guerre avec les
Italiens, se montrent d’une cruauté digne
de leur renom. Nous nous rappelons avec
horreur tout ce qui a été fait contre
les patriotes qui travaillaient pour la rédemption de leur patrie, et nous comprenons maintenant pourquoi les habitants de la Lombardie et de la Vénitie
ont été à peu près unanimes pour se déclarer favorables à la guerre actuelle. Ces
populations ne peuvent pas oublier les
souffrances endurées dans le passé sous
le joug tyrannique des Empereurs autrichiens; elles savent que le triomphe de
la maison néfaste régnante, serait ,1a
ruine du bonheur et de la liberté. Nos
soldats qui sont maintenant sur le front
apprennent à connaître ces ennemis séculaires de l’Italie. On a découvert, sur les
officiers tombés sur le champ de bataille,
des ordres donnés par les généraux supérieurs qui font frissonner, tels que ceuxci: N’épargnez pas les soldats ennemis,
c’est à dire, ne les faites pas prisonniers,
tuez-les; ou bien encore: Si un officier
Italien est fait prisonnier, évitez de lui
serrer la main, faites semblant de ne pas
le voir. Les descriptions données par les
Anglais et les Français sur le traitement
des prisonniers vous font monter la rougeur au visage. Ce sont, dans le cas d’épidémies, des cruautés inouïes, les médecins se refusant d’intervenir et le strict
nécessaire est durement refusé. C’est ainsi
que des centaines et des milliers de pauvres malheureux sont fauchés par la
mort après avoir échappé à la mitraille.
Que dire des mensonges calomnieux
pour encourager les soldats à se ruer contre les Italiens ?
Il faut venger le pape auquel on a ôté
le pouvoir temporel; il faut reprendre les
belles plaines Lombardes et de la Vénétie
pour humilier ces malotrus de traîtres
qui ont abandonné la triplice. Et ces pauvres martyrs de la liberté qui soupirent
après l’union à la famille italienne, qu’en
est-il d’eux ? On a interné ces malheureux.en les affamant ; on a ouvert un grand
nombre de procès contre les personnes
les plus en vue et, cela va sans dire, toutes leurs propriétés ont été confisquées.
On s’est acharné à faire disparaître
tout ce qui, à Trieste et à Trente, parlait
de l’Italie, en changeant les noms des
villes, des rues, en supprimant les sociétés
et tout ce qui aurait pu encourager à la
résistance. On a inventé des démonstrations bruyantes, des souscriptions forcées à l’emprunt national et ainsi de suite.
Mais à quoi tout cela a-t-il abouti ? François-Joseph avec son fanatisme religieux
qui sied fort bien avec sa vie, Conrad
avec sa bile anti-italienne, ont envoyé
le meilleur de leurs soldats avec force
artillerie contre l’Italie, en dégarnissant
les frontières russes; ont cru que la dernière heure de l’Italie allait sonner. Vains
efforts ! Malgré la ruée impétueuse, le fanatisme exalté des soldats, le revolver
des officiers braqué sur les soldats qui
feraient mine de ne pas marcher, malgré
tout ce grand préparatif, style parfait,
les armées autrichiennes ont trouvé la
muraille de fer italienne, composée
d’hommes prêts à mourir pour leur patrie, prêts à mourir pour la liberté des
peuples, prêts à venger les martyrs du
présent et du passé, prêts à effacer les
tristes noms de Custozza et de Lissa.
Et tandis que la muraille de fér est
inexpugnable, que les gros canons tonnent, les soldats du Nord font merveilles
en s’approchant à marches forcées des
frontières autrichiennes. Déjà 300.000
hommes, en peu de jours, sont hors de
combat, déjà les villes sont reconquises
et la grande heure approche où FrançoisJoseph et Conrad devront reconnaître
que ce n’est ni la tyrannie, ni le fanatisme, ni les cruautés qui auront le dernier
mot. Ces deux facteurs de l’intolérance
verront probablement luire le jour des
grandes libertés, de l’indépendance des
peuples, du triomphe de la justice.
Nous ne dirons pas: œil pour œil, mais
nous dirons plutôt: Heureux le jour où
les colosses néfastes des peuples tomberont pour céder la place aux hommes de
bonne volonté, travaillant pour les libertés religieuses et politiques. Ce jour
nous l’attendons, et dès maintenant nous
le saluons avec joie. C. A. Tron.
La manie de l’exagération.
Elle est commune à beaucoup plus de
gens qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Gardons-nous cependant de
la confondre avec la vantardise ou la blague du Tarasconnais, du Gascon ou du
Marseillais dont nos alliés de l’autre côté
des Alpes aiment à se gausser, tout en
admirant la finesse de leur esprit. Le
vantard exagère au-delà de toute limite
ses mérites et qualités; Vexagéraieur, par
contre, semble vouloir faire abstraction
de sa propre personne et se plaît uniquement à « donner aux chofees des proportions plus grandes qu’elles n’ont réellement'#.
Une manie plutôt innocente, direzvous, et guère plus nuisible que celle du
collectionneur de boîtes d’allumettes ou
de réclames à sensation, d’autant plus
que celui qui en est affligé ne mesure
presque jamais la portée de ce qu’il dit
ou de ce qu’il écrit.
Il y a celui qui exagère pour laisser
croire d’en savoir plus long que les autres, et c’est là l’espèce la plus commune.
11 y a le pessimiste qui grossit démesurément les mauvaises nouvelles et ne voit
jamais que désastres ou cataclysmes: une
rectification stratégique du front est pour
lui une déroute de nos armées; une augmentation de prix de certaines denrées
lui dit que la famine approche, ni plus ni
moins; si la grêle, ou le gel, ou les pluies,
ou le vent nuisent sensiblement à certaines cultures, le voilà affirmant que toutes
nos récoltes sont perdues; le moindre
échec prélude à une défaite, qu’il s’agisse
de scs propres affaires ou de celles de son
])iochain.
Mais il y a une catégorie bien pliis sympathique d’exagérateurs qui semblent
créés exprès pour faire le bonheur de
leurs semblables. Ils ne se donnent ni
trêve ni repos qu’ils ne vous aient découvert clés mérites ou des qualités... qui
vous font parfois défaut. Ils éprouvent
le besoin de louer comme nous celui de
respirer. Ils se gargarisent de superlatifs
dont ils vous comblent, sans songer le
moins du monde à la valeur des mots, ni
se demander si « dépasser le but » ce n’est
pas « manquer la chose ».
C’est là une espèce très commune parmi les journalistes; il paraîtrait même
qu’on n’est ùon journaliste, que si l’on
ne sait exagérer à propos dans le sens que
je viens d’indiquer: un discours médiocre
est nécessairement un discours éloquent-,
une conférence plate et ennuyeuse soulève l’enthousiasme de l’auditoire; un examen quelconque, une promotion, un concours à peine passables seront qualifiés
de brillants, voire même de très brillants.
Et n’oublions pas certains morceaux d’éloquence de banquet public où il s’agit
de faire l’éloge d’un « festoyé » quel qu’il
soit; c’est à vous arracher des larmes d’attendrissement et à gonfler d’orgueil le
plus humble des mortels... s’il n’a pas
assez d’esprit pour réduire à leurs justes
proportions les mérites transcendants que
vous lui avez attribués.
Voilà des « faiseurs » de bonheur, direzvous, car il est si doux de s’entendre dire
des choses aimables, et nous ne voyons
pas trop ce que vous auriez à reprendre
en eux. Font-ils pas mieux que de débiner leur prochain ? Mais sans aucun
doute, et le mal ne serait pas grand s’ils
avaient en réserve d’autres beaux superlatifs, tout neufs, pour qualifier ce qui
est exclusivement bon, pour signaler le
mérite réel; le mal ne serait pas grave
s’ils ne contribuaient, peut-être inconsciemment, à fausser la vérité, à chatouiller les petites vanités toujours à l’affût
de louanges exagérées.
Les lecteurs de sens rassis mettront
eux-mêmès une conclusion à ces lignes.
Nous ne devons pas exagérer pour épater
le bourgeois, ni pour affecter notre prochain, ni pour lui décerner des éloges qu’il
ne mérite pas, surtout avec l’arrière-pensée qu’il nous revaudra ça à la première
occasion. Et quelle époque plus propice
aux exagérations de toute nature que
celle où nous vivons ? Aussi, gardonsnous de croire à celles que nous débitent
les journaux ou les gens « bien informés »,
et surtout gardons-nous de les répandre
dans notre entourage. En d’autres termes, sachons, en toute circonstance,
avoir recours à notre petit bons sens et
ne prenons jamais à la lettre les paroles
de ceux qui se plaisent à dépasser le but.
j. c.
PAOLO BOSELLI.
Dès dimanche dernier nous avons un
nouveau gouvernement qui est présidé
par l’hon. Paolo Boselli, le député d’Avigliana.
Nous regrettons sincèrement qu’il y
ait eu une crise au moment où la patrie
a besoin de toutes ses forces pour résister
à l’ennemi et l’attaquer pour le repousser
de nos frontières.
Il se peut que Salandra ait prêté le
flanc à la critique et à la mauvaise humeur des députés en se tenant trop en
dehors d’eux, mais n’oublions pas que
nous sommes en guerre et qu’on n’a pas
toujours le loisir de recevoir et de se donner comme lorsqu’on est en paix.
Quoiqu’il en soit, avec Paolo Boselli,
tous les prétextes vont disparaître puisqu’il a formé un ministère national ayant
inclus toutes les nuances de l’arc-en-ciel,
c’est à dire toutes les nuances de la
Chambre. Socialistes, républicains, catholiques, radicaux, démocrates, droite,
giolittiani, tous sont représentés. Nous
souhaitons à Paolo Boselli, qui a su garder des hommes comme Sonnino et Orlando un succès complet. Puisse-t-il voir
la fin de la guerre; puisse-tJ! intervenir
pour poser les conditions de paix. Un ministère national doit dpnner à tous une
confiance absolue dans le résultat final,
dans la victoire. Nous faisons les vœux
les plus sincères afin que nous sortions le
plus tôt possible de cette fournaise ardente pour le bien des peuples et, d’une
manière spéciale, de notre patrie. 0.0. n.
Conférence Naples-Sicile.
La Conférence de District Naples-Sicile s’est réunie à Catane le 14 et 15 juin.
M. le pasteur Fasulo, chef de District,
présida le culte d’ouverture à 10 heures,
en prenant pour texte les paroles de Jérémie: «Vous dites: paix, paix, lorsqu’il
n’y a pas de paix ». Quelques membres de
l’Eglise étaient présents avec les 15 membres effectifs de la Conférence. A former
le bureau furent nommés MM. G. D.
2
Buffa, président: Gaetano Passalacqua,
vice-président; Arturo Vinay, secrétaire.
L’Eglise de Catane offrit aux membres de
la Conférence une généreuse hospitalité,
et tous furent gratuitement logés, soit
dans des familles, soit à YHôtel Grande
Bretagne, hôtel de premier ordre tenu par
un protestant et où les repas furent aussi
pris en commun, aux frais de l’Eglise ou
de quelques membres de l’Eglise. Je crois
d’interprêter les sentiments de tous les
membres de la Conférence en exprimant
à M. et à M.me Malan et à l’Eglise de Catane notre plus vive reconnaissance.
de dire quel est l’élément prépondérant,
l’élément immigré ou l’élément indigène.
L’Eglise était pleine; la Colonie Suisse
était largement représentée. De nombreuses projections des Vallées suivirent
la Conférence jusqu’à 11 heures du soir.
J. D. Buffa.
sans fin; ses souffrances attendriront les
meilleurs des cœurs; tous les siècles proclameront qu’entre les fils des hommes,
il n’en est pas né de plus grand que Jésus.
(Renan).
Le Chef de District lut d’abord un intéressant Rapport sur le travail de la
Commission de District et un résumé des
Rapports des Eglises. L’attention de la
Conférence fut attirée d’une manière spéciale sur l’état de quelques Eglises et stations. De l’ensemble des rapports il résulte que si l’on ne peut pas parler de
grands progrès, toutefois les positions ont
été maintenues. Mais la Conférence est
unanime dans l’impression que l’œuvre
dans ce District ne peut pas se développer comme il serait désirable et possible,
à cause du nombre limité d’ouvriers et
de Yubication de nos lieux de culte dans
les principaux centres, et elle a voté un
ordre du jour de remerciement à l’Administration pour ce qu’elle a déjà fait, mais
en même temps elle exprime les vœux
les plus ardents, qu’à peine il sera pos• sible, la Table prenne en plus grande considération ce champ de travail.
La question de YAnzianato n’a pas été
étudiée préalablement par les Eglises à
1 exception d une seule, qui est contraire
à toutes modifications de nos Réglements
à cet égard. Même les conducteurs de
quelques Eglises n’avaient pas reçu la
brochure en question et n’en connaissaient pas le contenu. Et alors plusieurs
membres de la Conférence étaient d’avis
que dans des questions semblables qui
intéressent les Eglises autant que les pasteurs, ce n’était pas convenable d’émettre une opinion quelconque sans avoir
consulté les Eglises et sans connaître
l’opinion des Eglises intéressées. D’autrei^ en appelaient à la lettre de la Constitution et des Réglements d’après lesquels la consultation des Eglises n’est pas
indiquée et croyaient par conséquent que
la Conférence pouvait se prononcer sans
autre. Après une assez longue discussion
on adopte un ordre du jour par lequel
on renvoie à un moment plus opportun
l’étude d’une telle question de nature si
secondaire.
On nomme comme députés du District
au Synode, MM. l’avocat Alexandre Mantica, Gaetano Passalacqua et le chev.
Giuseppe Jannuzzi.
La Commission de District est composée de MM. Giuseppe Fasulo, président
ex-off.; Alberto Vigliano, vice-président;
G. D. Buffa, secrétaire.
Les séances terminèrent par un culte
de Sainte-Cène, auquel prirent part aussi
quelques membres de l’Eglise.
Jeudi soir, à 9 heures, le pasteur Buffa
donna une conférence sur le sujet: L’origine des Vaadois. Il soutient l’opinion
qu’une fusion a dû avoir lieu entre les disciples de Valdo et les sectes de Lombardie
(Emiliati, Arnaldisii et autres), desquelles on ne parle presque plus après l’excommunication commune du Concile de
Vérone (1184). Et une autre fusion a dû
avoir lieu encore entre tous ceux-ci et les
éléments indigènes du diocèse de Turin,
résultat de la réforme de Claude.
Cette opinion serait amplement confirmée par les noms, français les uns, italiens les autres, en sorte qu’il est difficile
CONFESSIONS DES ENFANTS DU SIÈCLE.
Jésus-Christ d'après E. Renan.
Après avoir raconté avec des accents
émus la mort de Jésus-Christ, Renan le
salue avec les paroles suivantes:
Repose maintenant dans ta gloire (o
Jésus), noble initiateur. Ton œuvre est
achevée; ta divinité est fondée. Désormais hors des atteintes de la fragilité, tu
assisteras, du haut de la paix divine, aux
conséquences infinies de tes actes... Pour
des milliers d années le monde va relever
de toi 1 Drapeau de nos contradictions,
tu seras le signe autour duquel se livrera
la plus ardente bataille. Mille fois plus
vivant, mille fois plus aimé depuis ta
mort que durant les jours de ton passage
ici-bas, tu deviendras à tel point la pierre
angulaire de 1 humanité, qu’arracher ton
nom de ce monde serait l’ébranler jusqu’aux fondements. Entre toi et Dieu on
ne distinguera plus. Pleinement vainqueur de la mort, prends possession de
ton royaume, où te suivront, par la voie
royale que tu as tracée, des siècles d'adorateurs.
...Le sentiment que Jésus a introduit
dans le monde est bien le nôtre. Son parfait idéalisme est la plus haute règle de
la vie détachée et vertueuse. Il a créé le
ciel des âmes pures, où se trouve ce qu’on
demande en vain à la terre, la parfaite
noblesse des enfants de Dieu, la sainteté
absolue, la totale abstraction des souillures du monde, la liberté enfin, que la
société réelle exclut comme une impossibilité et qui n’a toute son amplitude que
dans le domaine de la pensée. Le grand
maître de ceux qui se réfugient ert ce
royaume de Dieu idéal est encore Jésus.
Le premier il a proclamé la royauté de
l’esprit; le premier, il a dit: « Mon royaume n est pas de ce monde ». La fondation
de la vraie religion est bien son œuvre...
Il a fixé pour toujours l’idée du culte
pur... Il a fondé la religion absolue...
Quelles que puissent être les transformations du dogme, Jésus restera en religion le créateur du sentiment pur; le
Sermon sur la montagne ne sera pas dépassé. Aucune révolution ne fera que
nous ne nous rattachions en religion à la
grande ligne intellectuelle et morale en
tête de laquelle brille le nom de Jésus. En
ce sens nous sommes chrétiens.
Pour s’être fait adorer à ce point, il
faut qu II ait été adorable. L’amour ne
va pas sans un objet digne de l’allumer
et nous ne saurions rien de Jésus si ce
n’est la passion qu’il inspira à son entour^Sc, que nous devrions affirmer encore
qu’il fut grand et pur. La foi, l’enthousiasme, la constance de la première génération chrétienne ne s’expliquent qu’en
supposant à 1 origine de tout le mouvement un homme de proportions colossales...
Cette sublime personne, qui chaque
jour préside encore au destin du monde,
il est permis de l’appeler divine... En lui
s est condensé tout ce qu’il y a de bon et
d’élevé dans notre nature...
Que nous réserve l’avenir ? La grande
originalité renaîtra-t-elle, ou le monde se
contentera-t-il désormais de suivre les
voies ouvertes par les hardis créateurs
des vieux âges ? Nous l’ignorons. En tout
cas, Jésus ne sera pas surpassé. Son culte
se rajeunira sans cesse; sa légende provoquera des plus beaux yeux des larmes
CHRONIQUE VAUDOISE
FLORENCE. Dans le dernier N° de
YEcho, en réponse à ma lettre ouverte du
15 mai vous me renvoyez à l’article de
M. G. G. inséré dans le dit N° 24, « comme réponse plus ou moins indirecte (ô
très indirecte !) à la sus dite brochure».
Ce nouvel article de M. G. G. est un
excellent ragoût; il y en a pour tous les
goûts: le rêveur y trouve son rêve, le visionnaire ses visions comme l’Allemand
sa sauce préférée et le bon Anglais le
n piquant» qu’il aime — paroles de foi
et l’Italien un po’ d’Italianità I
Mais l’auteur de l’article se garde bien
de rappeler son: L’Allemagne enseigne!
Il s’est aperçu qu’en Italie et même aux
Vallées, certaines choses Messieurs les
germanophiles doivent bien se garder de
les propager, au risque de se faire donner
sur les doigts par un collègue trop loyal
pour voir, sans rien dire, la vérité et Yhumanité maltraitées. Une autre fois cela
pourrait être la Censure elle-même qui
paraît-il, dormait à Val Pellice quand
vous avez publié votre N° 18.
Encore une fois, M. le Directeur, en
vous permettant de ne pas insérer ma
lettre du 5 juin, vous avez manqué à vos
devoirs de journaliste. Vos lecteurs peuvent s’imaginer... qui sait quoi 1
Giovanni Rochat.
Amen. Réd,
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Du front, le 6-6-1916.
Cher Honoré M.r Tron,
Nous sommes ici deux alpins qui se
sont rencontrés sur les plus hauts sommets de la Carnia. Nous profitons de ce
moment pour vous envoyer nos remerciements pour le cher journal L’Echo des
Vallées que nous recevons assez régulièrement; c’est avec enthousiasme que
nous lisons les chères nouvelles dé nos
Vallées.
Nous vous prions, par l’intermédiaire
du journal, de porter nos bonnes salutations aux parents, amis et connaissances.
Agréez, cher M.r Tron, nos respectueuses salutations, ainsi que tous vos lecteurs. — Vos dévoués
Jourdan Pierre, Angrogne;
ViGNA Giovanni, Villar Pellice.
Nous venons de rejoindre deux de nos
vieux poilus: Chauvie Enrico, d’Angrogne
et Catalin Daniele de Bobbio Pellice.
— Le 6-6-16.
Très honoré M.r Tron,
Déjà depuis quelque temps je voulais
vous écrire ces quelques lignes, mais je
n’avais pu mettre à exécution cette volonté, car j en ai été empêché par des occupations qu’il est, je crois, inutile de
vous décrire; et, quand même je veuille
le faire, je ne peux pas, parce que l’autorité militaire ne me le permet pas.
Je n ai eu 1 occasion de me trouver en
votre présence qu’une fois, en chemin de
fer, de Turin à La Tour; grand plaisir
cela m a fait de vous connaître; le temps
m’a manqué de me rendre chez vous
comme vous me l’aviez proposé, mais
j’espère que Dieu me permettra d’aller
vous revoir une seconde fois plus longuement.
Je viens en même temps vous remercier de cœur pour le dérangement que
vous vous prenez pour m’envoyer le cher
journal L’Echo, que je lis avec plaisir,
parce qu’il m’apporte (on dirait) un peu
d’air et les nouvelles de notre chère Val
lée, où j’ai passé ma première jeunesse;
parce qu’il me parle de notre bon Seigneur qui est mort pour nous, ce qui
donne un grand confort à mon âme et à
mon cœur, et qu’il me donne des nouvelles aussi de nos chers frères qui se
trouvent aussi au front accomplissant
leur devoir. i
Malgré les difficultés du courrier, je
l’ai reçu régulièrement jusqu’à présent,
et veuillez, par lui, je vous prie, s’il est
possible, saluer mon frère qui se trouve
aussi en tranchée, mes parents et amis,
leur disant que, grâce à Dieu, je suis en
parfaite santé: et veuillez recevoir, ainsi
que Madame, mes affectueuses salutations, me disant votre dévoué
Eynard Jean Auguste.
— Le 7-6-16.
Caro Signor Pastore,
Sono sempre sulla breccia. Opponiamo
viva resistenza all’Arciduca ereditario
austriaco ed alle sue truppe che tentano
arrivare a Vicenza, ma invano. Abbiam
dovuto retrocedere pur troppo; ma non
contiamo fare più un passo indietro. Arrivano rinforzi e morremo tutti piuttosto
di cedere d’un passo.
Dalla metà di Maggio in qua non dormo più; non ho più mangiato che roba
fredda. Non sono che a 1600 m., ma la
notte scorsa ha nevicato. Avevo un sacco
a pelo, che ho dovuto abbandonare in
mano al nemico; perciò da cinque giorni
soffro il freddo e sono bagnato fradicio.
Ho in certi momenti una febbre da cavallo; ma non voglio andarmene se non
ferito grave. Meglio andare a fondo; resistere tanto che abbiamo una stilla di
sangue nelle vene, per finirla una buona
volta. Quel che mi addolora è aver perso
tanti amici e fratelli. Dei soldati coi quali
ho fatto vita comune l’inverno scorso
molti sono morti. Quasi mi vergognerei
d’esser sopra vissuto, se non pensassi che
fra 5 minuti posso essere spacciato pur io,
e se la medaglia al valore, per la quale
sono stato proposto, non testimoniasse
del dovere compiuto con coscienza ed
abnegazione. Ho comandato per due
giorni la compagnia e per un giorno il
battaglione.
Saluti cristiani alla Chiesa tutta.
Suo C. Gay.
GIAVENO, ce 12-6-16.
Cher Monsieur Tron,
Je vous exprime ma reconnaissance
pour 1 Echo des Vallées que vous avez
bien voulu m’envoyer dans la « Zona di
guerra ». J’en suis revenu il y a quelques
jours, après maint danger dont le Seigneur m a sauvegardé. En étant de passage à Verona le jour de l’Ascension, j’ai
trouvé avec bonheur notre petit temple
ouvert; et notre cher collègue M. Celli a
eu la bonté de m’offrir une bonne occasion pour y donner mon témoignage. Que
le Seigneur veuille protéger ces frères qui
sont toujours en danger I
Maintenant j’ai devant moi une nouvelle mission. J’ad été heureux de trouver
ici parmi nos soldats plusieurs Vaudois
qui sont très appréciés; c’est avec une
douce surprise que j’ai rencontré dans la
« Fureria » de ma compagnie M. Luigi
Rostagno, régent de Maneille.
Voulez-vous que je préside nos cultes
de Coazze ? Peut-être pourrai-je ainsi
rendre un petit service, et je suis heureux
de le faire. Si jamais, vers la fin de la semaine, un obstacle s’y opposait, je vous
télégraphierais à temps. Dans la mesure
du possible, je suis à votre disposition.
Veuillez s. v. p. présenter à Madame
Tron et agréer pour vous-même mes salutations bien cordiales.
Votre dévoué
Sottotenente Giov. Bertinatti
7° Battaglione Milizia Territor.
Giaveno,
3
LA TOUR. M. le pasteur D. Forneron
a présidé dimanche dernier, aux Coppiers,
le culte suivi de la célébration de la
Sainte-Cène.
— Dans l’après-midi du même jour,
M. le pasteur J. B. Bosio a présidé les obsèques de J. H. Reynaud, décédé à l’Hôpital. Ce frère, originaire de Pramol, s’était d’abord établi à Rorà et ensuite il
s’est fixé à St-Jean. Il laisse après lui une
veuve et une nombreuse famille que nous
plaçons entre les mains de Dieu.
— La parification de l’Ecole Normale
ne s’étant pas effectuée à temps, les élèves de 3.me année, au moins une dizaine
d’entre eux, se sont présentés pour les
examens à Pignerol, où nous leur souhaitons un bon succès. Les élèves des deux
premières années attendent l’inspection,
qui ne tardera pas d’avoir lieu, et nous
sommes heureux de pouvoir dire que le
résultat final de l’annéè a été encourageant.
— Au Collège le nombre des blessés n’a
pas été aussi grand qu’à l’ordinaire.
En 3.me Lycée sur 11 élèves 6 ont été
licenciés.
En 5.me Gymnasiale, les étudiants
Mathieu Italo, Longo Renato, Coïsson
Roberto, Costabel Aldo, Rostan Vittorio
et Murri Valdo ont obtenu leur licence;
tous sont Vaudois.
— L’échange de chaire qui devait avoir
lieu dimanche prochain entre le pasteur
de Pramol et celui de La Tour est renvoyée.
NEW-YORK. Mariages. Quatre, à peu
de distance l’un de l’autre.
Le 4 avril celui de M. Pierre Griglio, notre pasteur, avec Miss Nina P. Case, cidevant missionnaire dans l’église de Charlton Str., New-York, branche américaine.
La cérémonie a été célébrée dans la Maison paroissiale de Browne Str. Tabernacle, par le Rev. J. Brunn, ami personnel
des époux. Quelques jours après, à la
Pension Davit, M. et M.me Griglio
étaient fêtés par la Société des Dames de
l’Eglise qui leur offrirent un magnifique
présent (très pratique) accompagné d’un
gentil petit discours de M.lle Lehman,
trésorière de la Société. « Nous avons déjà
eu une autre réunion, a dit M.lle Lehman en s’adressant à M. et M.me Griglio,
une réunion où nôiis nous sommes entretenus de différentes choses concernant
la marche de notre Société, prié pour notre Eglise et manifesté unanimement le
désir de travailler pour elle, c’est à dire
pour l’œuvre de Dieu au milieu des Vaudois, mieux encore que par le passé. Nous
sommes solidaires avec vous. Dieu nous
aidera et nous soutiendra 1 ».
Le 17 du même mois, à la Pension Ph.
Grill, au milieu d’un beau cercle d’amis,
le mariage de Marguerite Reynaud et de
César Astoli de Pramol.
Le 29 du même mois, celui de Andrea
Marostica, de Tréviso, et de Ermelinda
Vasquez, de Messine, deux convertis du
catholicisme, fréquentateurs assidus de
nos réunions du jeudi soir qui se tiennent
en langue italienne.
Le 9 mai, chez l’ancien Henri Garrou,
celui de Henri P astre, du Pomaret, et de
Maria Cassan, de Pleaux Cantal, France.
Reporter.
PRAMOL. Après un mois d’attente
anxieuse, nous venons de recevoir des
nouvelles de nos six soldats du ... infanterie, dont les parents n’avaient plus rien
reçu depuis le 17 et le 18 mai dernier:
Bertalot Michel, Bounous Jean Barthélemy, Balmas Barthélemy, Bounous Héli,
Bosio Jean et Ribet Barthélemy, tous fils
uniques, les deux premiers mariés et
ayant une enfant chacun.
Leurs familles viennent de recevoir
une dépêche de M. David Monnet, qui
partage leur sort et qui annonce qu’ils
sont tous prisonniers, en bonne santé, à
Mauthausen avec plusieurs autres de la
Commune de Pramol, de la Commune et
de la Paroisse de St-Germain.
Quel soulagement pour les îamillés 1
et quelle reconnaissance envers Dieu qui
les a si miraculeusement gardés et tirés
de la fournaise ardente où ils se sont
trouvés !
Voivi ce qu’écrit d’eux notre aumônier
M. D. Bosio, à qui nous avions écrit pour
avoir de leurs nouvelles : « Comme je vous
ai écrit, je les avais encore tous vus le 18
mai, et ils ont été dispersés entre le 19
et le 21. Je Vous prie de présenter ma
sympathie à leurs familles et leur dire
combien j’aimais ces braves garçons qui
me recevaient toujours avec tellement
d’affection ». — Et dans une autre carte:
« Ce groupe de Vaudois était un des meilleurs que je visitais et vous pouvez penser la grande tristesse que j’ai au cœur ».
— Nous avons aussi la douleur d’annoncer que le jeune Henri Jahier, du
« genio minatori » est blessé à la jambe
droite un peu plus haut que le genou, et
se trouve à l’hôpital principal de Udine.
La balle, qui était restée dans la blessure,
a déjà été extraite, et le blessé écrit à ses
pârents que tout marche à souhait et
qu’il espère être bientôt guéri.
Nous lui exprimons notre sincère sympathie ainsi qu’à son père, l’ancien Lévy
Jahier, et à toute sa famille.
— Une carte que nous avons reçue
tout dernièrement nous annonce que le
soldat des alpins Emile Reynaud, ayant
mal à une jambe, a dû aller aussi à l’hôpital. A lui, comme à tous, notre affection
cordiale.
— Le soldat des gendarmes Jean Jahier, qui se trouve aussi au front, vient
d’être promu vice-brigadier. — Nous lui
envoyons nos sincères congratulations.
...........P.Ui.
SAINT-GERMAIN. Un télégramme
expédié de Mauthausen à l’ancien B.
Monnet des Chabrands, annonce que
neuf militaires Vaudois de St-Germain,
Pramol et Envers-Pinache “déclarés dispersi ont été faits prisonniers et se trouvent à Mauthausen. Ce sont: David Monnet, et J. D. Long de St-Germain, C. Rochon de Vivian, Beux J. H., Michel Bertalot, B. Ribet, J. B. Balmas, J. B. Bounous, Héli Bounous de Pramol. Ces nouvelles ont diminué les anxiétés de bien
des familles qui étaient depuis environ
un mois sans nouvelles de leurs soldats.
Il en reste encore quelques-unes qui n’ont
encore rien appris des leurs.
Opera Balnearia 6. P. Melile.
La I» Squadra (RAGAZZE) partirà
da Torino per Pietra Ligure SABATO 1°
LUGLIO, alle ORE 13.
Le Ragazze delle Valli giungeranno
a Torino la mattina del 1° Luglio col
treno di Torre Pellice e di Pinerolo che
parte da Torre Pellice alle ore 6.20, da
Pinerolo alle 7.13 e arriva a Torino alle
ORE 8.10.
A tutte è fatta viva raccomandazione
di portar seco di che pranzare alle ore 11
a Torino nella Casa Parrocchiale aspettando l’ora della partenza pel mare.
La I» Squadra farà ritorno da Pietra
Ligure a Torino SABATO 22 LUGLIO,
alle ORE 14.50.
La ih Squadra (RAGAZZI) partirà
da Torino per Pietra -Ligure LUNEDÌ
24 LUGLIO, alle ORE 13.
Qùanto aH’arrivo a Torino dalle Valli
ed al pranzo valgono le stesse norme date
più sopra per la D Squadra.
La IH Squadra farà ritorno da Pietra
Ligure a Torino LUNEDÌ 14 AGOSTO,
alle ORE 14.50.
COMUNICATI.
/ nuovi Buoni del Tesoro per provvedere
alle spese straordinarie della guerra. In
- seguito ad accordi intervenuti fra il Ministero del Tesoro e quello delle Posté e
dei Telegrafi, gli Uffici postali residenti
fuori dei capiluoghi di Provincia sono
stati autorizzati ad accettare, i versamenfi' delle somme per l’acquisto dei
Buoni del Tesoro con scadenzà^ di Tre e
cinque anni, di prossima emissione, e ad
occuparsi--delle operazioni relative fino
alla consegna dei titoli agli acquirenti.
Coloro che vogliono profittare di questa emissione, che rappresenta in pari
tempo un atto di patriottismo ed un ottiriio impiego di danaro, possono rivolgersi per l’acquisto dei Buoni agli Uffici
postali, dai quali otterranno tutte le agevolazioni consentite dal Regio Decreto
5 Maggio 1916, N° 505, nonché il pagamento degli interessi decorrenti sino alla
scadenza delle cedole in corso di maturazione (1° Ottobre 1916) all’atto stesso
del-versamento delle somme relative ai
Buoni richiesti.
CROCE ROSSA ITALIANA.
Combattere per la Patria è grande dovere, còme è bello morire per la Patria.
Marchi non può fare ciò, chi è obbligato
a rimanere mesto spettatore di questa
grande tragedia da cui speriamo esca la
pace del mondo e la grandezza d’Italia;
chi rimane in paese deve offerire quello che
può perchè ai fratelli lontani non manchi
conforto. Si faccia socio alla Croce Rossa,
inviando le 5 lire di quota annua al Comitato locale 0 a quello centrale in Roma,
Via Nazionale, 149.
IVonrelIes politiques.
La bataille continue avec le même
acharnement sur le plateau des Sette Comuni. Au sud-ouest de Asiago l’ennemi
redouble d’efforts contre nos positions
saies pouvoir les entamer. Des masses
ennemies, calculées à 18 bataillons se
sont brisées contre notre front de Monte
Paù à Monte Lémerle. Nos contre-attaquéfr-nous ont procuré plusieurs centâines de prisonniers. Au nord-est de Asiàgo
(notre contre-offensive se poursuit avec
succès: nos vaillantes troupes avancent
entre la Valle Frenzela et le vallon de
Marcesina. A l’aile droite les alpins ont
conquis les fortes positions de Malga Fossetta et Monte Magari et pris plus de 400
prisonniers, une entière batterie de six
canons, quatre mitrailleuses, des armes
et munitions en abondance.
Les difficultés de notre avance sont
augmentées par les violents orages de ces
derniers jours. Les attaques violentes que
nous subissons sur la marge méridionale
du .cirque de Asiago prouvent que l’ennemi poursuit avec obstination son plan
primitif. Son agressivité constante et tenace démontre que les événements de la
fr()ntière orientale n’ont d’aucune manière modéré l’activité offensive de nos
ennemis sur le front du Trentin.
Entre l’Adige et le Brenta, dans la Val
Lagarina, sur le front du Posina les violentes préparations de l’artillerie ont précédé des attaques que nous avons toujours repoussé victorieusement. Dans le
secteur de Monfalcone les infanteries de
la brigade Napoli (75.me et 76.me régiments) avec le concours de détachements
de cavalerie démontée, ont pénétré dans
les positions ennemies et les ont conquises-après une lutte acharnée. Près de
cinq cents prisonniers sont restés dans
leurs mains. ;
. Nos Caproni ont bombardé efficacement des campements ennemis au nord
de Asiago et dans la Vallée de Nos. Deux
avions autrichiens abattus dans des combats aériens.
— La Crise ministérielle est heureusement résolue. Le nouveau Cabinet, présidé par M. Boselli, compte 19 membres,
mais cinq ministres, y compris Je président, n’auront pas de portefeuille. Deux
nouveaux départements ont été institués: le ministre du travail, de l’industrie
et du commerce, et le ministère des communications et transports de terre et de
mer. C’est donc le grand ministère national préconisé par plusieurs, choisi dans
tous les secteurs de la Chambre, pour
que tous les partis puissent coopérer à la
grande œuvre de la guerre nationale.
Seuls lés socialistes officiels n’ont aucun
représentant, mais les réformistes en ont
deux, MM. Bissolati et Bonomi. Les affaires, étrangères restent dans les mains
de M. Sonnino, et le trésor dans celles de
M. Carcano, le général Morrone reste à
la guerre et l’amirâl Corsi à la marine.
M. Orlando passe de la justice à l’intérieur. Le parti catholique est représenté
par M. Meda, nouveau ministre des finances, MM. Sacchi et Fera, radicaux, et
M. Corradini, républicain, forment avec
les socialistes déjà nommés la gauche du
Cabinet, MM. De Nava, Arlotta et Ruffini la droite. Les nouveaux sous-secrétaires vont aussi être nommés, après
quoi le grand ministère se présentera aux
Chambres le 28 de ce mois pour exposer
son programme.
— La conférence économique des délégués officiels des puissances de l’Entente a siégé à Paris la semaine dernière.
Les conclusions proposées à l’approbation des gouvernements respectifs portent
la défense de tous les rapports commerciaux; 1° avec les habitants des pays
ennemis quelle que soit leur nationalité;
2° avec les ressortissants des pays ennemis quelle que soit leur résidence; 3« Avec
les individus et les maisons de commerce
subissant l’influence de l’ennemi. L’entrée de marchandises provenant des pays
ennemis sera interdite. Les mesures prises contre les approvisionnements de
l’ennemi seront complétées par l’unification de la liste de la contrebande de
guerre. Viennent ensuite les mesures sur
la collaboration et l’aide réciproque des
alliés.
— Les Russes marchent en avant à
travers la Galicîe, la Bukovine et la Volinie. Après que la ville de Czernowitz est
tombée, ils ont coupé en deux une armée
autrichienne, dont une partie est rejetée
vers les Carpathes, l’autre vers la frontière roumaine. L’offensive continue avec
vigueur quoique les bulletins officiels
soient très sobres de détails sur les actions en cours sur le front oriental si vaste
et si important.
— Les Bulgares, qui avaient occupé
plusieurs forts grecs à l’est de Salonique,
sans rencontrer aucune opposition de la
part dé la Grèce, approchent maintenant
de Cavala, le port qu’ils convoitaient depuis les guerres balkaniques. L’Entente
a décidé le blocus commercial des ports
grecs, les Français occupent l’île de Thasos qui domine la baie de Cavala pour
rendre inutilisable cette base navale. A
la suite de ces mesures le Cabinet greC,
présidé par M. Skuludis, a démissionné,
et M. Zaimis a été chargé par le roi de la
constitution d’un nouveau ministère.
Qu’il y ait un accord secret entre la Grèce
la Bulgarie et l’Allemagne cela semble un
fait hors de doute. La neutralité hellénique en reste bien compromise. E. L.
Ab. payés et non (luittanc^.
Giov. Lantelme, Envers Portes, 1916 —
Reçu de Nice fr. 5,30, mais nous ne pouvons lire_ le nom de l’expéditeur qui est prié
de se faire connaître.
Pour l’«Echo» des soldats.
Mme J. B. (Villar) fr. 2,—
M.me V.ve Henri Geymonat (Id.) » 2.’—
M.me M. B. (Id.) , 2,__
Assesseur J. Bouïssa » i’_
C.-A. Thon. Directear-Responsoble,
Madame Veuve EUGÉNIE MALAN
née MUSTON et ses enfants, et Mademoiselle EMILIE MUSTON ont la douleur 3e
vous faire part de la perte qu’ils viennent
de faire en la personne de
ADÈLE MUSTON
leur bien chère sœur et tante que Dieu a
rappelée à Lui ce matin, à 3 heures, après
une longue et douloureuse maladie.
Luserne Saint-Jean, 22 Juin 1916.
• Seigneur laisse maintenant aller
ton serviteur en paix ».
Luc II, 29.
« La mort des bien-aimés de l’Eternel est précieuse devant ses
yeux ». Psaumes CXVI, 15.
Le service funèbre aura lieu, D. V., Vendredi 23 courant, à ^heuresde l’après-midi.
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