1
Cinquante et unième année.
i4 Mai 1915
N. 20.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2.50 — Italie .... Fr. 3,00
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1 Imprimerie Alpine; dans tontes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
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et ponr l’Administration à M. J. Coisson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non aooompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRH ; Avis — I,e point de vue idéal
de la vie — Comment la Suisse a accueilli les soldats blessés et les prisonniers civils français — Henri Garrou —
Une visite — Courrier Anglo-Américain
— Le palais de la paix — Chronique
vaudoise — La guerre et les confessions
Chrétiennes — Nouvelles politiques.
AVIS.
La Fête de Chant des Ecoles du Dimanche du Val Pélis, qui a dû être renvoyée à cause du mauvais temps, aura
lieu D, V., jeudi 20 cour., à 10 heures,
dans le temple de la Tour.
Nous prions les pasteurs des paroisses
intéressées de bien vouloir annoncer du
haut de la chaire cette fête, à laquelle
le public est cordialement invité à assister.
Pour la Commission du Chant Sacré
Eugène Revel, président.
Mardi, 25 Mai, à 11 heures, aura
lieu, D. V„ à St-Germain, l’inauguration
de la nouvelle bâtisse construite pour
l’Asile des Vieillards. Les amis des œuvres de bienfaisance sont cordialement
invités. Une modeste réfection à un prix
très modéré aura lieu après la cérémonie.
Pour qui désire y participer, prière de
s’inscrire auprès de la directrice de
l’Asile, jusqu’au 22 Mai.
LE POINT DE VUE IDÉAL DE LHIE.
Dieu a mis dans notre cœur le désir
de vivr^ Quand il n’y est plus, cela veut
dire qulil y a quelque chose qui ne va
pas. lI maladie qui nous mine est sans
espéramce de guérison ou les malheurs
qui ipus accablent sont trop lourds pour
noJ*. Cela veut dire aussi que nous ne
Suivons pas ou ne voulons pas chercher
en Dieu la force qui peut nous encourager et nous soutenir. Depuis que Dieu
s’est révélé à l’homme nous savons qu’il
y a « un chemin qui semble juste à
l’homme, mais qui aboutit à la mort »
et que « le chemin du juste est semblable
à une lumière resplendissante, qui resplendit toujours davantage jusqu’au
jour de la perfection ».
Nous n’aurons jamais une conception
idéale de la vie, jusqu’à ce que nous aurons appris ce qiie la Parole de Dieu nous
enseigne à cet égard. Nous devons avoir
une juste connaissance de Dieu, et cette
connaissance n’est possible que lorsque
nous jouissons d’une intime communion
avec le Christ, car il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Sans Lui comme Chemin,
nous ne faisons qu’errer; sans Lui comme
Vérité, il n’y a qu’erreur; sans Lui comme Vie, il n’y a que la mort.
Quand nous étudions la personne du
Christ en toute sincérité et humilité,
qHûnd nous lui abandonnoms la direction
de notre vie, quand hous recherchoas les
lumières de l’Esprit, alors nous pouvons
arriver à connaître Dieu et la conception
de la vie en sera grandement agrandie.
Mais pour en arriver là, il faut que nous
nous soumettions à certaines conditions.
Il faut avant tout que nous admettions
l’existence du péché. Si vous ne donnez
pas à celui-ci toute l’importance qu’il a
en réalité, vous vous aveuglez volontairement et vous ne pouvez pas arriver
jusqu’à Dieu. Nous devons nous délivrer
de tout préjudice et le chercher avec un
esprit et un cœur ouverts. Nous devons
accepter le Christ par la foi. Si nous acceptons le Christ par la foi et suivons ses
enseignements tels qu’ils nous sont clairement donnés dans le Nouveau Testament, le chemin qui mène à Dieu s’illuminera et notre vie deviendra ce que
Dieu veut qu’elle soit. Nous devons sonder les Ecritures, surtout en ce qui a
trait au Christ. Il est la clef de l’entendement de la Bible. Questionnez sa divinité ; exaltez son humanité ; comparez son message à celui des antres
grands hommes de la terre, et la Bible
perdra sa puissance. Si donc nous voulons vivre une vie idéale, nous devons
rechercher toute influence capable de
renforcer notre caractère, notre puissance de volonté, notre désir de résister
au mal; et la plus grande influence qui
puisse nous secourir dans cette sainte
lutte, nous_ vient d’une juste connaissance de la Parole de Dieu. Beaucoup
d’hommes doutent de la Bible parce
qu’ils ne l’étudient pas; d’autres encore
parce qu’ils ne vivent pas selon ses préceptes; d’autres encore parce qu’ils ne
l’aiment pas. La lecture quotidienne d&
la Bible influencera grandement notre
manière de penser et de vivre. La Bible
révèle sa douceur consolante et sa puissance uniquement à ceux qui s’approchent d’elle en toute humilité et qui cherchent en elle la vérité pour en vivre.
Nous devons aussi nous donner entièrement à Dieu. Ce sera alors, mais alors
seulement, qu’il pourra se servir de nous
et faire de nous des serviteurs utiles pour
travailler à l’établissement de son règne
ici-bas.
Quand notre point de vue de la vie est
celui idéal, c’est à dire celui de Dieu luimême, alors nous sommes prêts à regarder en face tous les problèmes que la vie
présente nous offre.
Il y a avant tout le problème social et
économique.
Il y a des milliers d’hommes et de femmes qui ne reçoivent pas la juste rétribution de leur travail. Il y a des enfants
qui sont obligés de faire le travail que
peuvent seules faire des personnes adultes. Il y a des milliers d’hommes et de
femmes qui vivent ouvertement dans le
mal. Ces misères physiques et morales
ne doivent pas nous laisser indifférents.
C’est un défi à la sincérité de notre foi
en Jésus-Christ. Nous n’avons pas le
droit de vivre tranquillement dans nos
foyers confortables, sans essayer, en unissant nos efforts, de changer ce triste état
de choses.
Il y a le problème de la jeunesse.
Nous recevons chaque année dans l’Eglise, nombre de jeunes gens et de jeunes
filles. Combien d’entre eux resteront fidèles à l’idéal chrétien ? Avons-nous fait
tout ce qui dépendait de nous pour les
empêcher de descendre la pente fatale ?
Les avons-nous assez connus, étudiés ?
Ne les avons-nous pas quelquefois découragés au lieu de les encourager ? Nous
sommes-nous efforcés de rendre le culte
et l’école du dimanche attractifs ? Chaque membre d’Eglise doit se poser ces
questions et y répondre.
11 y a aussi le problème de l’Eglise.
Nous ne pouvons pas cacher le fait
doulo|ireux que les cultes soient moins
fréquentés que dans le passé; que la puissance spirituelle de l’Eglise a diminué.
À qui la faute ? Le temps n’est pas à la
critique. Le temps est à l’examen individuel. Demandons-nous tous: Suis-je
un disciple loyal du Christ ? Ai-je foi
dans les Saintes Ecritures ? Fais-je mon
devoir par devers Dieu et les hommes ?
Si je devais comparaître aujourd’hui devant le tribunal du Juste Juge, qu’en serait-il de moi ? Lazzarà.
COMMENT U SUISSE A ACCUEILLI
les soldats blessés et les prisonniers civils français.
La France et l’Allemagne viennent
d’échanger leurs soldats prisonniers gravement blessés et leurs nationaux, vieillards, femmes et enfants, emmenés dans
les camps de concentration. Les journaux racontent l’accueil que leur a fait
la neutrale et généreuse Suisse. Rarement lecture m’a autant ému, écrit-on
à L’Ami chrétien des familles.
« Il faut voir, dit M. Thiebaud-Sisson
dans le Temps, dans quel état lamentable après des trajets de chemin de fer de
trois à quatre jours...; ces malheureux
arrivent à la frontière... Quand on a vu,
à l’infirmerie de la gare de Schaffouse,
les docteurs passer la visite des malades,
des débiles, des hommes et des femmes de
tout âge que leur état de souffrance désigne à un examen immédiat; quand on
a assisté, dans les hôtelleries de la ville,
où les plus souffrants sont momentanément hébergés, aux soins de propreté
qui leur sont donnés : bain, changement
de linge, épouillage, car les habitants de
Schaffouse, avec un dévouement admirable, ont assumé les tâches même les
plus répugnantes, on est touché jusque
aux larmes... Songez qu’il a passé, à
l’heure actuelle, par Schaffouse, au moins
13.000 internés. Songez que tous, à leur
arrivée, vers 4 heures, ont pris un goûter
largement servi (lait, café, pain et
beurre), qu’à 7 heures du soir on leur a
servi un dîner substantiel, qu’entre 4 %
et 7 heures,' après une promenade, ils
ont été conduits dans des magasins d’habillement où ils ont été pourvus de tout
le linge, de tous les vêtements et chaussures dont ils avaient besoin, que toute
cette dépense s’est faite aux frais du Comité... par des contributions volontaires,
que les pauvres ont tenu à donner leur
obole comme les riches, et Vous comprendrez que tout ce que j’ai vu à Schaffouse m’ait ému au-delà de toute expression ».
Et partout où passèrent nos pauvres
soldats blessés et nos internés civils, à
Constance, à Zürich, à Fribourg, à Lausanne et à Genève, dans les gares de la
Suisse allemande et de la Suisse française, ce furent les mêmes mouvements
de sympathie et d’émouvante charité.
Les populations se précipitèrent dans
les gares pour donner elles-mêmes aux
rapatriés des secours et des souvenirs. À
Fribourg il y eut comme une émeute,
parce qu’on avait refusé de laisser un
convoi s’arrêter en gare, et on dut promettre que les trains stationneraient un
instant pour permettre aux habitants
de témoigner leur sympathie.
« À Genève, écrit M.me Gautier, à la
Gazette de Lausanne, on peut voir, à la
gare, des banquiers, professeurs, avocats, gens tous très occupés, trouver le
temps de diriger les convois, surveiller
les départs et les arrivées, à toutes les
heures, par des nuits froides, ou à l’aube
glaciale d’un jour d’hiver. À l’infirmerie,
ce sont des femmes et des jeunes filles
occupées à panser les plaies les plus répugnantes, à laver de petits enfants effroyablement sales et couverts de vermine, à habiller de vieilles femmes infirmes et souvent bien peu avenantes. Et
ce sont des femmes du monde qui ont
quitté avant le jour leurs villas. J’en sais
qui, à plusieurs reprises, n’ont pas dormi
pendant des nuits pour exercer leur glorieux métier de « samaritaines ». — On
écrit aussi de France à la Gazette de Lausanne: « C’est avec un élan magnifique
de commisération profonde, de charité
fraternelle, de sympathie enthousiaste
que les populations suisses se sont portées au devant des blessés français qui,
à la suite d’une convention diplomatique,
empruntaient pour rentrer dans leur
pays, le territoire de la Confédération. —
De Schaffouse à Genève, ce fut pour les
glorieux mutilés, un voyage triomphal.
Dans les gares où les arrêts avaient été
prévus, des milliers de personnes étaient
là, chargées de victuailles, de fruits -et
de fleurs, et rien m’était comparable au
spectacle offert pendant le stationne-
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miént du convoi, alors q^ç toutes les
mains de la fouléf dans Un ^ste.luw me
d’entr’aide socia,^’ se |4^aieut i|ÿers
celles des soldats^'oUà’ éçhapger dès! ton^
*'et des étreintes ràpiâes. — tà où le traiit
ne s’arrêtait pas, là où il passait comme
ua éclair dans la nuit, partout la foule
fidèle était venue. Elle ne pouvait pas
au moment où il y avait une plètore de
-/pasteura^' aussi^.accepta-^1 sans héHt^
'fie poste.de M.ç Donald,'^ns l’Etat
^ijpensyltanie, ^pi lui ét^ offert. 11 #ai|
appelé à diriger une congrégation cbirÎ
roses blanches autour, une grande Bible
M côtÉs.’^ne paix p^fcmde s|pr Cil vi- f
ssifÊ repî^^i Qui oserÿîi j^oubl^ ^tte
Hàl^ionié.' creste par sî|( li|(-me$ ?
k
donner, mais elle était là pour célébrer
ceux qui passaient. Et rien n’était plus
impressionnant que ces acclamations qui
s’élevaient au milieu des ténèbres pour
saluer un train qui, en une minute, s’évanouissait dans l’ombre, avec son épouvantable chargement d’infirmes et d’estropiés. Comment s’étonner que les blessés français aient été si profondément
i
remués par un pareil accueil 1... et nous
avons pu constater qu’en arrivant en,
France, beaucoup de blessés étaient incapables de parler d’autre chose que de
cet accueil qu’on leur avait fait en Suisse.
Ils ne pouvaient parler que de la Suisse
et nous ne connaissons rien qui puisse
mieux récompenser ce noble pays que
cette emprise sur tant de cœurs, qui
après avoir été tout à la haine, avaient
retrouvé la joie de pouvoir aimer».
Abrégé de L’Ami chrétien des familles.
HEMBl OARROE.
Notre Eglise vient d’être frappée, par
un deuil bien inattendu. Au moment où
la patrie appelle plusieurs de nos collègues sous les drapeaux, quand nous aurions besoin de concentrer tous nos efforts pour agir sur notre peuple, en dirigeant ses regards vers Dieu, de qui seul
peut venir le secours et la délivrance,
quand nos rangs clairsemés devraient se
serrer plus que jamais, voilà que Dieu,
par ses voies insondables retranche, tout
à coup, un de nos ouvriers bien jeune
encore, bien doué et qui ne demandait
qu’à travailler pour l’avancement de son
règne. C’est bien rare qu’un de nos pasteurs tombe à la brèche dans nos Vallées.
Si nous avons bonne souvenance, c’est le
cinquième cas. Nous rappelons toujours
avec émotion les départs de Messieurs
Durand-Canton, pasteur à'Angrogne ; B.
Malan, pasteur à La Tour; M. Gay, pasteur au Villar; Et. Bonnet, pasteur à Angrogne; et, dans ce cas-ci, Henri Garrou,
pasteur au Perrier, de beaucoup plus
jeune de ceux qui précèdent.
Henri Garrou était né à Praly le 1 août
1870, c’est à dire dans la plus élevée de
toutes nos Paroisses, tout à fait dans la
haute montagne. Ses parents, avec un
grand courage et de la bonne volonté,
n’hésitèrent pas à s’imposer des sacrifices en l’envoyant, après avoir suivi les
classes élémentaires, à VEcole Latine du
Pomaret, si chère aux habitants du Val
St-Martin et du Val Pérouse. Ayant
'achevé ses études au Pomaret il vint à
notre Collège de La Tour, où il se distingua par son application et se rendit ensuite à notre Ecole de Théologie à Florence, car alors on avait à cœur la vocation au St-Ministère, l’utilitarisme n’avait pas encore percé dans la pensée des
jeunes qui, en se rendant à Florence, tout
en ne prévoyant pas les difficultés qui les
attendaient, s’y rendaient avec joie et
pleins confiance en Dieu.
Notre jeune collègue parlait toujours
avec enthousiasme des beaux jours de
Florence et, comme le grand nombre de
ses condisciples, laissa la ville des fleurs
pour aller passer deux années à l’étranger, en Allemagne. Quand Henri Garrou
fut de retour en Italie, et eut été quelques temps au service du Comité, il se
trouva, après sa consécration en 1899,
posée en grande partie de Belges, ouvriers dans les mines de charbon. ILtra'vailla avec zèle et avec entrain, toujours^ ^
gaiment, faisant de fréquentes visites-âï.‘
son ami le docteur Pdbet de Pittsburgh^.,.;
jusqu’au moment où il vint chcrclier UEfé '’''
fleur des Vallées pour la transplanter auxî
Etats-Unis. Il s’unit, en effet, en mariage '
avec M.lle Adèle Gay, de la Pérouse, qui
fut sa compagne fidèle à M.c Donald comme au Perrier, où notre frère accepta l’appel qui lui fut adressé par les membres de
cette Paroisse.
Nous nous attendions à voir notre am.i_
travailler dans ce nouveau cliamp d’activité pendant les sept ou quatorze ans
réglementaires, mais le Seigneur en
avait décidé autrement. Comme pasteur
de Perrier-Maneille, il.se distingua par
son activité et son entrain liabituels. Sa
Paroisse lui doit d’avoir réparé le temple
du Perrier et le presbytère qui, aujourd’hui, font un bel effet au centre de ce
gros bourg. Nous nous rappelons encore,
comme si c’était hier, cette belle fête
qu’il iiüu.s procura, eu invitanl fous sis
collègues qui avaient été pasteurs au
Perrier à s’associer à sa joie. Son cœur
débordait de leconnaissance, et. nous
l’avons compris, félicité et admiré. —•
Notre collègue se trouvant au Perrier,
au centre de la Vallée, savait sc prêter
pour aider ses collègues, accompagner
les étrangers, visitant et se multipliant
un peu partout.
Connaissant l’allemand, pendant le
peu de temps qu’il fut au service du Comité, il fit une tournée de collectes en
Allemagne, en goûtant un peu de éfe, pain
qui est parfois assez dur. Il avait, après
bien des aimées passées en Amérique,
gardé un peu de ce que l’on appelle le
genre Américain. Ce n’était pas un homme à compliments, mais franc et sincère ;
il savait accepter ou l'efuser; D’un caractère ouvert, il sut trouver le chemin du
cœur de ses paroissiens et sa gaîté naturelle lui gagna un grand nombre d’amis.
Descendu au Pomaret pour la fête de
chant, il se sentit peu bien et s’alita dans
la maison de sa belle-mère, M.mc Gay,
et c’est là que, en quelques jours, malgré
tous les soins qu’on a pu lui donner, il
exhala le dernier soupir, entouré par les
siens et par son ami M. le modérateur B.
Léger. — Il laisse après lui ses vieux parents qui sont en Amérique, à Valdese,
- sa chère compagne et quatre orphelins,
le dernier desquels n’a que quelques mois.
Nous confions cette famille, si éprouvée, aux soins de notre tendre Père céleste, qui est le Père des veuves et des
orphelins. — Ce départ laisse un grand
vide au sein du corps pastoral des Vallées; nous le considérons comme un appel solennel qui nous est adressé, appel
au travail, à la vigilance, à la persévérance. C. A. Tron.
UNE VISITE.
Descendant du train au retour d’une
courte absence, je rencontre une paroissienne qui me dit que Frieda K. vient de
mourir. Je ne la connaissais pas. J’avais
à peine entendu ce nom. On ne m’avait
pas appelé. D’autres collègues ont été à
son chevet; un autre, sur le désir de la
défunte, devait l’enterrer. Je montai
quand même. Je frappe et, en ouvrant,
je me trouve devant le corps. Ce qu’il
Elle avaTf dix-sept ans, dont' dix
avaient été ravagés par la maladie. Elle
n’avait vraiment souffert que depuis
quelques mois. Non seulement elle savait
la na>tt prochaine, mais elle la voulait. ¡
Elle la saluait comme une libératrice. « Je
me détache! disait-elle. Mieux vaut
mourir à dix-sept ans qu’à vingt ou à
vingt-cinq ans. On est alors plus attaché
à la terre et aux siens. J’aimerais bien
aller encore jusqu’à Noël, ce serait si
beau. Mais si Dieu ne veut pas, je m’en
irai avant. 11 ne faut pas pleurer, je serai
heureuse. Vous avez deux bons portraits
de moi. Vous donnerez mes chose.s; gardez-cn cependant quelques-unes en souvenir ».
Elle avait fixé au mur un Jésus couronné d’épines. Le même portrait, en
plus petit, sur sa table. « Où que je me
tourne, dit-elle en souriant, je Le vois;
et cela me suffit ». Elfe possédait les deux
livres d’Adèle Kamm. Pour acheter le
grand, elle avait économisé longtemps
son argent de poche. On lui avait donné
le petit; Joyeux dans fajlliction; elle le
savait par cœur. Je l’ai trouvé, tout chiffonné, sur la table. Ella est partie subitement, dans un sourire. Le cœur avait
cédé. Quand on est détaché à ce point,
mourir est un gain et le départ est facile.
Car on est parti, bien avant de partir
vraiment.
Je grondai doucement les parents de
ne pas m’avoir appelé. « Il y avait déjà
deux pasteurs qui venaient, pourquoi
déranger un troisième », disaient-ils. Et
je répondis: «Sans doute, elle n’avait
pas besoin de moi, mais j’avais besoin
d’elle ! Ne savez-vous pas que le pasteur
reçoit plus qu’il ne donne près d’un chevet comme celui-ci ? Nous assistons à
tant de séparations pénibles, pourquoi
nous priver d’assister à celles qui sont
une joie dans la douleur, un réconfoit
dans les larmes ? Heureux parents, quel
exemple avez-vous eu ! Un souille de
grandeur a passé sur cette modeste maison: la grandeur de la Foi».
Fâché d’abord, navré et désespéré ensuite d’être venu si tard, je me suis consolé enfin en me disant; Tu n’étais pas
digne d’exercer ton ministère auprès
d’elle; pas digne de l’enterrer. Dieu t’a
accordé tout juste la faveur de l’entrevoir, d’emporter de cette riche moisson
spirituelle une modeste gerbe de souvenirs, un reflet de la lumière qui s’est
éteinte sur la terre pour briller au firmament de l’éternité. N’ai-je pas été privilégié quand mêrne en pouvant soulever,
à la onzième heure un coin du voile de
cette âme chrétienne qui est partie en
nous laissant un message ?... X.
Du Semeur Vaudois.
COURRIER ANGLO-AMÉRICAIN.
était beau dans sa pâleur émaciée. Des
Le budget présenté par Lloyd George
au parlement est simplement effrayant !
11 laisse supposer qu’il est possible de
faire face à la dépense de un milliard et
demi ! On dépense actuellement, à cause
de la guerre, 50 millions par jour. Pauvre
humanité, pauvres peuples, pauvre civilisation I Jusqu’ici le coût de la guerre a
été pour l’Angleterre d’environ deux milliards et demi.
—■ Le gouvernement n’a pas pu imposer la suppression absolue de la boisson
et s’est limité à certaines réductions de
débits et à l’élévation de la taxe pour les
liqueurs et les vins. On prévoit que ces
palliatifs ne serviront pas à grand chose.
— La perte du Lusitania, avec 1500
victimes, a semé la terreur dans le pays
let a prc^ndéiïient l^^ssé le cœur de |;out
taglatei^n n’a pas.le paroles assez fors poui^iîondamnef’ces tristes exp^its.
Il esU-vŸii qu’on'es'Den guerre et qjû’on
est à couteau tiré, mais on espérait encore quelque chose du cœur humain.
—■ Le Rev. Hughes, de Birmingham,
a été élu comme successeur du célèbre
docteur Clifford, le célèbre pasteur baptiste qui a 80 ans et qui a été pasteur
pendant 57 ans.
— Les différentes Eglises protestantes
de l’Angleterre ont dépensé 62 millions
pour l’œuvre des missions pendant l’année 1914. La Church Missionary Society,
à elle seule, a trouvé 9 millions; viennent
ensuite la S. P. G. et la London Missionary
Society.
' — La Société pour la distribution des
Saintes Ecritures, a pu placer 8 millions
de Bibles en France.
— La Société pour la ligue de la Bible
a enrôlé 900.000 membres qui se sont engagés à lire chaque jour le volume saint.
— Lord Aberdeen ayant quitté l’Irlande a de nouveau été nommé commissaire royal pour l’assemblée générale de
l’Eglise d’Ecosse.
— Le Conseil des Evêques s’est opposé
à la modification du service de communion dans l’Eglise anglicane; l’évêque de
Londres s’est uni à ses collègues, espérant qu’en retour on lui accordera de réserver l’hostie pour les malades, l’usagé
de l’encens et des habits sacerdotaux !
11 semble impossible qu’un homme qui
a de si grands mérites puisse être l’esclave de petitesses semblables, quand on
a devant soi la grande mission du salut
des âmes !
— Dans la convocation des la'iques de
l’Eglise anglicane, un pauvre exalté a
proposé qu’on place le nom de Charles 1
dans le calendrier des saints de l’Eglise !
Faut-il de l’audace pour en arriver à ce
point !
— La Church Missionary Society
compte 10.000 agents à son service qui
travaillent dans plus de 4000 localités et
qui doivent veiller sur 453.000 membres
ou adhérents. Il y a eu pendant l’année
34.000 baptêmes. Reporter.
CHRONIQUE VAUDOISE
ANGROGNE. Dimanche dernier, à
l’issue du service divin, après là lecture
du rapport annuel, l’assemblée; électorale de l’Eglise a élu ses députés à^la Conférence de District dans la persoi^ne de
MM. Jean Long, ancien, Laurent Travers
et Jean Coïsson, ancien, et son déput^au
Synode dans la personne de M. Antoine
Bertalot, instituteur.
LA TOUR.C’est M.le pasteur Del Pesco,
de Turin, qui occupa dimanche dernier la
chaire, en s’adressant avec efficace à une
nombreuse assemblée. Notre frère présida, en outre, une réunion à l’Envers et
fit le culte à l’hôpital.
— Jeudi dernier devait avoir lieu la
fête de chant pour les enfants des écoles
du dimanche. Comme le jour précédent
il pleuvait à verse, on a cru bon de renvoyer à plus tard, afin de ne pas exposer
nos chers enfants à la maladie. Le jeudi,
toutefois, se leva avec un soleil radieux,
et les enfants de Rorà et du Pra du Tour
arrivèrent tout endimanchés au rendezvous. Chers petits 1 ils ont eu une déception, mais par contre ils eurent le privilège de visiter minutieusement le Musée
et chantèrent gaiement et bien, dans la
cour de la Maison 'Vaudoise. Nous espérons que nos chers petits amis pourront
.s’unir à nous à la prochaine réunion des
enfants, qui aura lieu jeudi prochain.
3
— „Encore deux sépultures ; notre
sœur M.me Susanne Pasquet née JourdaUf de la Ville, fut emportée après
quelques semaines de maladie, à l’âge
de 75 ans. La mort de sa fille, Giulia
l’avait profondément affectée; et
elle l’a suivie de près. — M.me Nancy
Frache née Jourdan, des Giourdanots,
compagne de l’ancien Charles Frache, a
été rappelée à la fleur de l’âge, après
quelques mois de souffrances non aiguës,
mais pénibles. Notre sœur a courageusement lutté, ayant encore l’espoir de se
rétablir pour reprendre son activité dans
la maison comme dans l’école, où elle
avait exercé un ministère de plus de 10
ans. Le Seigneur en avait décidé autrement, et notre sœur vit arriver le départ
sans appréhension, en dirigeant ses regards vers ce Sauveur qui s’est donné
pour les siens et en se reposant sur ses
promesses si belles, si explicites du repos
éternel. À la famille Pasquet comme à la
famille Frache, appelées à traverser les
épreuves du deuil, nous exprimons notre
sympathie chrétienne en demandant à
Dieu de les soutenir et de les consoler.
—- Une famille trouverait à se placer
comme métayer ou fermier à des conditions très avantageuses, près d’Aix-lesBains (Savoie). À défaut d’une famille on
accepterait un ménage, homme et femme, ou même simplement un domestique.
Nous recommandons cet avis et, pour de
plus amples informations, s’adresser au
conseiller E. Ejmard - Via Oliva - Torre
Pellice.
LONDRES. Une carte postale de
Londres nous annonce qu’un Bazar
vient d’avoir lieu pour venir en aide à
l’institut de Bordighera. —■ Nous apprenons aussi que M.lle Emilia Romano a
donné trois conférences: une, entre autres, pour venir en aide aux mallieureux
frappés par le tremblement de terre, et
un meeting en faveur de notre œuvre
d’évangélisation. Nous félicitons ' notre
jeune paroissienne qui sait se rendre si
utile à sa patrie et à son Eglise.
NAPLES. Un faire-part nous annoncé
le mariage de M. Louis Micol, pasteur à
Florence, avec M.lle M. Kerbaker, de
l’Eglise de Naples. Nous ne pouvons que
féliciter notre collègue, en souhaitant
aux époux les plus précieuses bénédictions de Dieu, au service duquel ils vont
se co^acrer. Qu’ils vivent et qu’ils soient
heurJux; ce sont là nos vœux.
iROUSE ARGENTINE. C’est dans
ce^e localité, dans la maison de sa belleere et de soff beau-frère, qu’est tombé
îotre collègue M. Henri Garrou, après
quelques jours seulement de maladie.
Jamais nous n’avons assisté dans la
vallée de St-Martin et de la Pérouse, à
des obsèques aussi imposantes par le
nombre et la solennité de l’occasion. On
a évalué le cortège composé de 1000 personnes et, quelqu’un qui doit avoir
compté, élève le nombre à 1100. Mais ce
qu’il y eut de plus impressionnant, fut de
voir la compagne de notre collègue, ces
chers orphelins pleurant le départ de
leur bien-aimé, les parents en larmes, les
paroissiens de Perrier-Maneille, descendus en masse, tristes, émus, pleurant à
leur tour. Cette immense foule, presque
totalement de Vaudois, écouta avec le
plus profond recueillement les appels qui
furent adressés par M. le modérateur B,
Léger, pasteur de la paroisse de Pomaret,
parlant sur ces mots : « J’ai combattu le
bon combat, j’ai achevé ma course; au
reste, je sais que la couronne de justice
m’est réservée »; par M. Ç. A. Tron, pasteur de La Tour, attirant l’attention sur
ces paroles de Christ : « Mon ami, monte
plus^haut » ; par M. le professeur docteur
Bosio, qui adressa à Dieu une prière ; par
M. le pasteur B. Soulier qui, au cimetière
montra comment notre frère avait cru
et pour cela avait parlé et, enfin, par M.
le pasteur B. Gardiol qui clôtura par la
prière.
Le cortège était minutieusement organisé: les anciens de Perrier-Maneille et
ceux du Pomaret, le cercueil, les couronnes, la famille, les pasteurs H. Bosio, H.
Tron, B. Léger, C. A. Tron, Ph. Grill, B.
Gardiol, A. Jahier, E. Bertalot, L. Marauda, Del Pesco, F. Balmas, A. Comba,
B. Soulier, H. Pons, H. Pascal; les professeurs D. Jahier, Fortieron, Jean Jalla,
A. Jalla, Henri Tron, Ricca ; les messieurs
et les dames.
Que la famille affligée trouve auprès de
Dieu force et consolation et que le témoignage donné par cette immense foule
soit une preuve de la sympathie dans son
épreuve.
SAINT-JEAN. Dans notre temple joliment orné pour la circonstance et devant un nombreux public d’amis et connaissances, nos chers amis M. Henri Bellion et M.lle Eveline Bagnari ont reçu
samedi dernier la bénédiction nuptiale.
Avantageusement connus parmi nous
par la position de leurs familles, par leur
activité bienfaisante et dévouée au sein
de nos Unions Chrétiennes et de l’Eglise
en général et aussi bien par leurs qualités
d’esprit et de cœur, leur union est accompagnée par la sympathie et les vœux
bien sincères de bonheur de toute notre
population.
En nous unissant à ces vœux, nous demandons au Seigneur de bénir leur nouveau foyer et de leur accorder une longue et heureuse carrière.
— Le dimanche 9 courant, notre assemblée d’Eglise a entendu et approuvé
le rapport du Consistoire pour l’année
1014-1915. Aussitôt après l’assemblée
des électeurs déléguait comme ses représentants à la Conférence de District MM.
Daniel Turin, docteur, François Gay,
Vincent Morglia, et comme député au
Synode M. Joseph Long, instituteur.
— Dans l’après-midi du même jour,
une sympathique et bien nombreuse réunion rassemblait à la Maison Vaudoise
les deux Unions des Mères de famille et
des Jeunes Filles.
Notre Union des Mères qui, année
après année poursuit sans aucun bruit
son œuvre modeste et bienfaisante, se
réunissant régulièrement tous les mois
d’octobre à mai, avec une moyenne de 40
présences, sous la présidence de la Dame
du pasteur, offrait selon sa coutume une
tasse de thé aux jeunes filles de l’Union,
tout aussi nombreuses, à l’occasion de la
clôture de ses séances.
Des bien jolis chants furent exécutés
par notre chère jeunesse, si bien dirigée
par sa présidente M.lle Bastie. Des discours tout inspirés à la cordialité fraternelle de cette réunion furent prononcés
aussi et la réunion se termina par la
prière dite par le pasteur.
Une petite collecte faite parmi les Mères présentes en faveur de notre Refuge
a produit la somme de frs. 9,50. x. x.
TURIN. M. Tron, le pasteur de La
Tour, a présidé, dimanche dernier, les
deux cultes en langue française le matin,
et en langue italienne l’après-midi. L’auditoiie du matin était de beaucoup plus
nombreux que celui dc'l’après-midi. —
Nous avons été heureux de revoir une
quantité d’anciennes connaissances et,
d’une manière spéciale, le colonel, maintenant promu major général, M. Sodani
et sa compagne.
Oomitato per rAssistonza Morale e Spirituale dei Militari Evangelici - 15, Via Pio
Quinto, Torino.
In vista di una eventuale mobilitazio^e: 0 dì un eventuale intervento dell’Italia nel conflitto europeo si è costituito, con sede in Torino, 15, Via Pio
Quinto, un Comitato d'assistenza, il quale
si propone di essere quanto più utile sarà
po.ssibile ai militari appartenenti al culto
evangelico, facilitando specialmente con
ogni miglior mezzo l’opera dei cappellani
evangelici, che saranno lieti di porre
tutte le loro forze ed il loro tempo al servizio dei loro correligionari.
*
* *
Preghiamo vivamente i militari evangelici di voler contribuire essi pure al
buon,suecesso di questa iniziativa (che è
stata presa e si svolge unicamente nel
loro, interesse) facendo pervenire al Cornitàio di assistenza, appena chiamati
sotto le armi, la cartolina qui allegata con
le indicazioni in essa richieste, scrivendola quanto più chiaramente è possibile,
secondo il modello qui appresso.
Spettabile Comitato di assistenza - 15,
Via Pio Quinto - Torino: Il sottoscritto
fa parte del..... reggimento....., battaglione..........................., compagnia., batteria.; il
suo numero di matricola è il... (Firma....
e paternità...).
NB. Preghiera di spedire questa cartolifaa Con.le indicazioni suesposte, appena richiamato sotto le armi.
*
* *
Ghi fosse trasferito da una compagnia
o da una batteria ad un’altra ne avverta
subito il Comitato di assistenza.
*
* *
Chi dovesse cadere ammalato o essere
ferito, faccia conoscere subito, a scanso
di equivoci o di malintesi, la sua qualità
di evangelico, e ne informi immediatamente il Comitato di assistenza, indicando
(sempre quando sia permesso dall’Autorità militare) l’infermeria, Tambulanza
o l’ospedale in cui si trova. Le stesse informazioni riguardanti commilitoni feriti o infermi saranno ricevute dal Comitato con riconoscenza.
*
* *
Il Comitato d’assistenza sarà lieto di
fornire ai militari evangelici tutte le informazioni ch’essi gli domanderanno, e
in generale si terrà a loro disposizione per
qualunque servizio potesse render loro.
La Guerre et les Confessions Chrétieones.
Voici, d’après les données les plus récentes, comment se repartissent les belligérants au point de vue des confessions
chrétiennes en chiffres ronds:
TRIPLE ENTENTE et ALLIÉS.
Protestants Catholiques Orthodoxes
France 800.000 38.000.000
Grande Bretagne 41.000.000 4.000.000
Russsie 4.000.000 II.000.000 90.000.000
Scigique fierbie 7.000.000 2.500.000
Montenegro 250.000
■ iî 45.800.000 60.000.000 92.730.000
EMPIRES CENTRALS.
Protestants Catholiques Orthodoxes
Allemagne 40.000.000 24.000.000
Autriche-Hongrie 4.500.000 39.000.000 4.500.000
44.500.000 63.000.000 4.500.000
Il n’est pas parlé ici de la Turquie habitée par les musulmans et un nombre
très restreint de chrétiens (arméniens,
orthodoxes). Il n’est pas non plus tenu
compte dans ce calcul de l’Australie, de
la Nouvelle Zélande et du Canada, dont
la population est en majorité protestante.
De l’Ami Chrétien des Familles.
IVouyelles politiqnes.
Le Conseil des ministres a décidé de
renvoyer^ au 20 mai la réouverture des
Chambres qui était fixée pour le 12 cour.
Cette décision laisse supposer qu’à cette
date le gouvernement aura adapté une
ligne de conduite plus nette, c’est à dire
que les négociations avec l’Autriche auront abouti, ou bien qu’il n’y aura plus
qu’à déclarer la guerre. L’attente devient
toujours plus vive et anxieuse, le travail
des diplomates s’intensifie à la Consulta
où M. Sonnino n’a pas un moment de
répit. 11 s’agit de l’avenir de la patrie,
nos intérêts les plus chers sont en jeq,
aussi on ne pourrait être assez prudent
et avisé avant de prendre une part active
à la lutte européenne.
M. Giolitti est de nouveau allé à Rome,
où il s’est rendu immédiatement chez le
Roi et ensuite chez M. Salandra, pour
des entretiens qui ont duré chacun plus
d’une heure. Il paraît que l’ex-président
du Conseil persiste dans son opinion que
l’Italie peut en gardant la neutralité obtenir de l’Autriche des concessions et des
garanties suffisantes. Ne sachant pas les
raisons de cette persuasion nous ne pouvons la discuter, mais d’autre part il
semble que la guerre devient chaque jour
plus inévitable. Pour le moment on continue à se préparer pour toute éventualité et quant à l’avenir ayons confiance
et bonne espérance.
Les nouvelles des différents fronts sont
à peu près les mêmes que la semaine dernière. Les Russes se sont retirés un peu
en arrière en Galicie, les Anglais près de
Ypre.s ont rectifié leur ligne, les Français
ont eu quelques petits avantages en Belgique et en Alsace, les Allemands annoncent des succès sur plusieurs points. La
campagne des submersibles s’est intensifiée. Après avoir coulé bon nombre
d’inofîensifs bâteaux de pêche, un sousmarin allemand a coulé le Lusitania, magnifique paquebot de la Cunard Line, qui
portait à bord plus de 2000 personnes. La
catastrophe effroyable a été si soudaine
que plus de 1500 personnes ont péri quoiqu’ on fût à quelques milles des côtes de
l’Irlande. L’indignation pour cet acte infiniment cruel et inutile est énorme dans
tout le monde civilisé. Il y avait là plusieurs centaines de femmes et d’enfants,
de nombreux citoyens américains. Les
Etats-Unis ont demandé immédiatement des explications, et un fort courant
pousse vers des représailles.
Dans les Dardanelles la guerre continue surtout sur terre, mais les alliés avancent très lentement. Les difficultés sont
très grandes malgré le bombardement
des forts qui continue incessamment, les
Turcs se défendent très bien.
Les rapports entre la Chine et le Japon
étaient devenus très tendus, la Chine
voulant se soustraire à la tutelle du belliqueux voisin. Mais le Japon a lancé un
ultimatum dont les Chinois ont dû accepter toutes les conditions, n’étant pas
assez forts pour en venir à la guerre. La
vieille Chine est une jeunè république
qui doit encore bien se fortifier pour lutter contre la puissante organisation militaire de l’Empire du Soleil levant.
E. L.
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