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Quarante-septième année.
22 Décembre 1911
N. 51.
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S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A.Tron, past., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pélltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés do la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Communication - Noël - Le monde à la naissance du Christ - Tripoli - A propos de
notre émigration temporaire à Marseille
- Correspondance - La dernière étape Chronique vaudoise - Courrier d’Angleterre - Bibliographie - Feuilleton: Le trésor de grand prix - Nouvelles politiques.
COMMUNICATION
Arrivo a Tripoli del Pastore Evaagelico della Croce Rossa.
Il Pastore Corrado Jalia, quale Ministro di Culto Evangelico della Croce
Rossa sul campo della guerra, è felicemente arrivato a Tripoli il 10 dicembre, e si è subito aggregato all’Ospedale N° 31 tenuto dal Comitato
di Toi’ino.
Qualunque notizia intorno a Evangelici che si trovano sul campo della
guerra in Tripolitania o Cirenaica dovrebbe essere inviata di premura al
seguente indirizzo:
- Signor CeBRADO JaììLA - --
Ministro di Culto Evangelico della Croce Rossa
Ospedale N® 31
Commissariato della Croce Rossa
TRIPOLI (.Colonia Italiana).
Qualsiasi militare infermo o ferito
negli Ospedali o Ambulanze della Croce
Rossa o della Assistenza Militare sono
in diritto di richiedere il suo intervento d’ufficio, dirigendosi alla Croce
Rossa di Tripoli per l’intermediario
dell’autorità ospitaliera in ogni parte
della Colonia.
Per ogni militare indicare accuratamente il corpo, il reggimento e la
compagnia.
Posso assicurare che qui si gode
calma completa e che le condizioni
sanitarie sono ottime. C. Jalla.
C’est Noël, c’est Noël; sonnez, cloches, faites entendre vos joyeux carillons; sonnez cloches, sonnez et apportez l’heureuse nouvelle que de toutes les fêtes c’est celle qui a le privilège <
de réunir tous les membres de la famille. Catholiques, Orthodoxes et Protestants, unanimément, reconnaissent
la venue de Celui qui a quitté les
deux pour descendre sur la terre, y
apporter, non seulement la bonne nouvelle du salut, mais le salut lui-même.
Ces petites différences, piteuses et mesquines, qui séparent les frères des
frères, disparaissent devant le cantique angélique « Gloire soit à Dieu au
plus haut des deux, paix sur la terre,
bienveillance envers les hommes».
Mais non seulement la nombreuse
famille chrétienne est unie pour célébrer le grand événement que rappelle
mais les rnmbm de la, famille^
unis eux aussi par les liens du sang,
désirent se retrouver autour du foyer
bien connu ; de tous côtés on accourt,
n’importe les distances, pourvu de se
retrouver, de se revoir, de se redire
lès faits du passé, de revivre quelques
jours ensemble. Ah! ce n’est pas un
repas un peu plus luxueux qu’à" l’ordinaire, qui réunit la famille, c’est
Emmanuel qui a placé au fond du
cœur le profond désir de réunion. On
se séparera avec le désir de faire plus
et mieux que par le passé, on s’appliquera intensément au succès et au
devoir.
Mais encore Noël est la force de l’Eglise, qui en ce jour solennel orne ses
temples, attire des foules anxieuses
pour rendre hommage à son Rédempteur. Les adorateurs s’inclineront au
nom de cet ami fidèle qui a voulu vivre au sein de l’humanité et écouteront
avec reconnaissance ces chants mélodieux qui font monter dçs notes joyéÏÏsés jusqu’au trône de grâce.
Mais en outre Noël est la fête du
solitaire, de celui qui est appelé à vivre seul, sans famille et sans amis.
Tandis que partout on se réjouit, le
solitaire entend une voix qui l’appelle,
qui réveille ses meilleurs souvenirs
d’enfance, qui l’encourage et qui lui
dit: Tu n’es pas seul: Jésus est avec toi.
O Malade, toi qui te trouves sur un
lit de souffrance, en proie à la douleur,
arraché à la joie commune de la famille, Noël est là pour te fortifier, pour
te consoler et pour te dire: Prends
courage : après la souffrance il y a la
délivrance.
O Pauvre, toi qui vis dans la misère, au milieu de l’opulence et du
mépris du riche, toi qui probablement
a cru un jour à une grande injustice,
Noël est là, il a été pauvre celui que
tu rappelles aujourd’hui, pauvre, ne
ayant pas même un toit sous lequel
reposer sa tête.
O Prisonnier, toi qui as été arraché à la société à cause de tes crimes,
de tes brutalités ou de tes vices, toi
qui peux entendre le carillon des cloches, mais empêché de répondre à son
appel, celui que rappelle Noël est la
délivrance,
O Pécheur, victime du vice, abruti
par le malj esclave de Satan, malheureux de corps et d’âme, soupirant et
couvert de honte, pécheur écoute: Dieu
ne veut pas la mort du pécheur, mais
sa conversion et sa vie. Christ est venu
pour assurer le pardon et la vie.
O homme, hanté par le démon de
l’orgueil et de l’envie, toujours disposé
à médire ou à calomnier ton frère, le
faisant souffrir et semant la douleur
et la division, es-tu heureux? Pourquoi oes monieots tristes, cet air dé
couragé, ce noir qui te dévore? Entends la note du cantique angélique :
Bienveillance envers les hommes. Aime,
aime, car Noël te dis: Je t’aime.
C’est Noël, c’est Noël: sonnez cloches, faites entendre votre joyeux carillon et tous écrions-nous: Gloire à
Dieu, gloire à Dieu. C. A. Tron.
Le linde à la naissance du Clirìst
Ljes neuf dixièmes du genre humain
étaient réduits en esclavage. La loi
suprême des esclaves, c’était de n’être
rien qu’une chose, sous la main du
maître, et cette condition déplorable
avait pour effet de les soumettre aux
lois qui régissaient la propriété matérielle. Il en était de même chez les
Grecs dont on ose nous vanter la civilisation et aussi chez les Romains
dont la loi disait: « L’esclave n’est
pas;une personne c’est une chose ».
il n’avait ni foyer ni famille. Ses enfants appartenaient au maître comme
les petits des animaux.
Le maître avait le droit de battre
les esclaves et de les vendre, de les
brutaliser et de les tuer, sans avoir
à en rendre compte à aucune autorité. Le sénateur Védius Pollio fàisait
jeter, tous les jours, douze ou quinze
de ses esclaves en pâture à ses murènes, parce qu’il avait remarqué que
la chair de ce3 pôissons est plus délicate lorsqu’ils sont nourris de chair
humaine.
Dans les cirques, on faisait mourir
des milliers d’être humains, dans le
seul but d’amuser les hommes libres.
Suétone nous dit qu’en un seul mois
vingt mille moururent ainsi dans les
cirques de Rome. Ils devaient se battre les uns contre les autres, ou bien
contre les bêtes fauves, pour distraire
les spectateurs. Le combat était souvent une vraie bataille : deux cents
hommes contre deux cents hommes.
Parfois la bataille était un combat
naval ; l’arène était submergée par les
eaux du 'Tibre, et des barques portaient les combattants.
Nous avons les lettres de Pline au
doux empereur Trajan le félicitant
d’avoir pu fournir annuellement cent
cinquante-six jours de ces spectacles
barbares.
Même dans les familles libres, la
vie des enfants n’était pas respectée.
A Sparte, les parents étaient obligés
par la loi de jeter dans le gouffre du
mont Taygète les nouveau-nés qui ne
semblaient pas assez robustes. A Rome,
le père devait tuer sur-le-champ l’enfant né difforme. Même dans le cas
où l’infanticide n’était pas obligatoire,
U était tQujoqrs {»ermis. On
les enfants. C’était une variété de ce
crime. L’empereur Claude fit exposer
sa fille Claudia déjà âgée de cinq
mois.
Le père conservait son droit de Vie
et de mort même sur les enfants adultes. L’histoire romaine nous montre un
grand nombre de pères mettant leurs
fils en prison, les* faisant battre de
verges ou charger de fers et parfois
les condamnant à mort alors pourtant,
que ces fils étaient déjà revêtus de
magistratures importantes.
Que dire de la condition de la fenime ? que dire des sacrifices humains
et spécialement des hécatombes de
petits enfants immolés aux faux dieux?
Nulle part on n’eût trouvé, à cette
époque, une école pour les enfants du
peuple, ni un hôpital, ni un asile pour
les malades, les infirmes ou les orphelins.
On croit rêver lorsqu’on lit ces choses, et cependant l’histoire est là pour
confirmer nos assertions de ses preuves les plus irréfutables.
Du reste, quittez les pays chrétiens,
même aujourd’hui, que voyez-vous?
Les ouvriers sont, comme autrefois,
l’objet de marchés honteux, où l’on
trafique de leur corps comme de celui
d’un bétail. Là où Jésus-Christ est
connu, l’ouvrier est un homme. Là où
il est inconnu, il ne saurait être qu’un
esclave.
Dans certains pays comme l’Algérie et la Tunisie, l’ouvrier fut traité
comme un homme tant que ces pays
furent chrétiens ; mais quand le christianisme en fut banni, ils redevinrent
esclaves.
C’est le Fils de Dieu qui a changé
cet état de choses. Tout est parti de
l’enseignement de l’Evangile et de la
pratique de la charité.
Dès les premiers siècles nous voyons
des riches, par amour pour JésusChrist, donner la liberté à leurs esclaves, leur partager leurs biens, réclamant, comme unique récompense,
l’honneur de les servir dans leurs maladies et leur vieillesse.
C’est ainsi que naquirent l’instruction publique et la charité publique,
les hôpitaux et les écoles, les hospices
et les orphelinats, les collèges et les
universités.
Hâtons-nous de dire qu’il s’est trouvé
dans le christianisme des hommes baptisés qui n’avaient de chrétien que le
nom, qui ont rétabli plusieurs des abominables institutions du paganisme.
Personne n’a le droit d’en rendre Jésus-Christ responsable. Les crimes qui
se sont ainsi commis étaient la violation formelle de ses enseignements et
de ses préceptes.
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Npus n'approu#ng pa^ p,
maiÿ une fois que là pairié' est ^rf^géeidans la lutte, nous croyons que
notre devoir est de la soutenir par nos
prières et par nos bons vœux, en demandant à Celui qui dirige tous les
évépemç^ts, de nous redonner bientôt
la paix.
Dans tous les cas, l’Italie installée
à Tripoli, aura du moins une gloire,
celle de faire cesser le plus horrible
trafic qui couvre de honte notre humanité: le trafic de la chair humaine,
l'esclavage.
Voici ce que un anglais écrit à ce
propos dans VEglise Libre:
cjusqu^au moment de la guerre dans
la Tripolitaine,, les esclaves vendus
journellement au Maroc et à Tripoli
étaient pi'is dans le Soudan et la région qui s’étend du Lac Tchad jusqu’à
la côte de la Guinée. Les dépôts principaux de cette marchandise humaine
étaient, ou sont encore, le Timbouctou
dans l’ouest et le Kirka à Test.
« C’était dans deux ports de la Tripolitaine qu’on embarquait les cargaisons d’esclaves pour la Turquie, par
La Canée, Salonique, Constantipole et
Smyrne. Jamais moins de quinze caravanes ou convois arrivaient à Tripoli dans une année. M. Spont déclare
que sur cinquante mille captifs, dix
mille seulement atteignaient Tripoli.
Quarante mille victimes tombaient en
chemin, et leurs carcasses blanchies
au soleil indiquent la route aux mahométans chasseurs d’hommes. Dieu
veuille que l’occupation de la Tripolitaine par l’Italie fasse cesser ce crime
perpétuel de l’esclavage.
S.-H. Anderson ».
Si ces données sont justes, comme
nous avons lieu de le croire, ne seraitce pas le cas de dire que Dieu fait
tourner le mal en bien? Une guerre
est aifreuse, sans doute, elle endurcit,
elle laisse après elle fies désastres,
mais si après cela ce sont 50.000 victimes par an d’épargnées, 50.000 créatures pouvant vivz’e dans leurs familles, est-ce que cela n’est pas supérieur
en bienfait à une guerre qui ne coûtera pas ce nombre de morts une fois
pour toutes? Quand on pense à la
guerre fratricide entre le Nord et le
Sud des Etats-Unis pour Vabolition de
l’esclavage, quand on pense que les
chrétiens les plus fervents n’hésitèrent
pas à l’approuver, ayant alors comme
président, Lincoln le chrétien bien
connu, nous disons: O Dieu nous avons
confiance en toi seul ; tes voies ne sont
pas nos voies et, si dans ce cas-ci, il
n’y aurait aucun autre résultat, laissant de côté toute considération politique, que l’abolition de cet infâme
marché qui coûtait 40.000 victimes et
10.000 esclaves pour la vie par an, il
y aurait de quoi s’incliner devant ces
événements douloureux, oui, mais riches en résultats bénis pour l’humanité, car ici l’égoïsme n’y entre pour
rien. Sans cette guerre les nations auraient fermé les yeux, laissant libre
champ à la Turquie, se renfermant
chacune dans son égoïsme. Cette iniquité va cesser et l’Italie aura accompli une œuvre humanitaire,
0. O. n.
A props de notre dnigratioo
à Marseille
-—-------^--------—
Voilà un problème qui date de bien
longtemps et qui n’a pas encore été
résolu 4'une maniéré satisfaisante,
(^mmer^faire jpur surveiller ces jei^
4^ genàÿt ces^unes fill^ qui, quand
futomq;^ arri|p, quitt^ nos Vall^'
ur ^^an(^et sur^t pour Marseille, où ils sont exposés à toute sorte
de tentations et Çnisseot Ifien-iiouvent
par ne plus revenir? L’Eglise Vaudoise
y a bien envoyé de temps à autre
quelques pasteurs, mais sans^ grands
résultats, parce qu’on les y laisse à
peine le temps de faire la connaissance d’une partie de cette nonj^reuse
colonie et ensuite on les rappelle. La
solution la plus simple serait d’y avoir
une paroisse vaudoise comme nous Tavons àNice,mais à cela s’opposeraient
certainement les finances de l’Eglise.
Ne pourrait-on pas cependant trouver
une solution qui permette, tout en ménageant le budget de l’Eglise, d’atteindre le même but? Je crois que ce ne
serait pas impossible.
La paroisse qui donne le plus fort
contingent d’émigrés à Marseille est
sans aucun doute celle de Rodoret, Je
crois même être au dessous de la vérité en affirmant qu’un tiers des Vaudois de Rodoret se trouvent en hiver
à Marseille, soit en émigration temporaire, soit permanente. Tout lemonde
sait aussi que la paroisse de Rodoret
est la plus isolée et la moins désirée
de toutes. C’est encore celle qui donne
le moins d’ouvrage à son pasteur.^n
été les paysans sont naturellement très
occupés aux travaux de la campagne,
mais au moins ils sont là, tandis qu’en
hiver ils s’en vont à l’étranger et il
ne reste guère au pays que les mamans, les enfants et les vieillards.
Ceux qui auraient le plus grand besoin de la surveillance du pasteur, disparaissent. Si l’on ajoute que pendant
l’hiver les communications entre les
différents villages sont plutôt difficiles
et que le village où demeure le pasteur est presque entièrement catholique, puisqu’il n’y a que 4 familles Vaudoises sur 25 ou 30, on comprendra
l’isolement du pasteur et le désir de
changer de paroisse le plus tôt possible.
Eh bien! ne pourrait-on pas envoyer
ce pasteur remplir, pendant l'hiver,
sa mission à Marseille? Il ne ferait
que suivre une partie de son troupeau
et celle qui a le plus besoin fie lui.
Il serait lui-même dans les meilleures
conditions pour bien connaître et comprendre ces émigrés et non,seulement
ceux de Rodoret, mais de toutes les
Vallées. Et Touvrage à Marseille ne
manquerait certainement pas, car, s’il
réussissait à réunir autour de lui toute
la colonie vaudoise, il formerait une
paroisse plus nombreuse peut-être, que
toute autre paroisse des Vallées,
Mais est-ce que Rodoret ne se i-évolterait pas contre cette décapitation ?
Je ne le crois pas. Il y faudrait naturellement un régent-évangéliste pour
remplacer le pasteur absent et d’ailleurs le pasteur de Praly pourrait aller
de temps à autre faire le culte à Rodoret, comme le pasteur du Perrier
fait aussi pour Maneille. On ne pourrait pas objecter la difficulté des communications, parce que les premières
routes qu’on déblaye en hiver, sont
celles de Praly et de Rodoret au Perrier. Quand ces routes ne sont pas
praticables, les communications sont
aussi interrompues entre les différents
villages et par conséquent il n'y aurait point d’auditeurs à l’église.
D’autre part, la paroisse de Rodoret
cesserait par là même d’être la cendrillon des paroisses vaudoises, pour
devenir une des plus désirables en se
changeant en paroisse deRpdoret-Marseille, . S' ^
Pîgnerol, le 11 déoembPe lôll.
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■
Josué B alma.
CORRESPONDANCE
^ Turin, 11 décembre 1911.
Cher Monsieur le Directeur,
Je vous inclus une courte poésie
d’une amie de notre Eglise, en vous
priant de la publier dans VEcho et
en vous remerciant d’avance.
Je profite en même temps de la circonstance pour exprimer, par le moyen
de notre journal, mes remerciements
les plus sincères à tous nos chers amis
des Pays-Bas et de Paris, qui, cette
année encore, ont reçu le collecteur
de l’Eglise Vaudoise avec une si grande
cordialité, et nous ont témoigné, une
fois de plus, leur intérêt pour notre
Mission et notre Eglise. Je dis « notre
Eglise» aussi bien que notre «Mission»
car le Vén. Comité Wallon n’administre pas seulement les fonds recueillis dans le passé pour nos Eglises des
Vallées, mais il continue à collecter
chaque année pour le même but. C’est
pourquoi je crois que la visite du collecteur du Comité d’Evangélisation à
nos fi'ères des Pays Bas, est aussi dans
l’intérêt des Eglises des Vallées.
Pour ce qui me concerne plus directement, je remercie le Vén. Comité
Wallon pour son don habituel en faveur de notre Œuvre d’Evangélisation.
Un des membres de ce Comité, M.
le Pasteur Bourlier de La Haye, que
j’ai' eu l’honneur de remplacer plusieurs fois dans son Eglise, et qui connaissait et aimait nos Vallées, a été
rappelé subitement par le Seigneur,
le 8 novembre dernier. J’ai envoyé à
Madame Bourlier et à sa famille, au
nom de notre Eglise, l’expression de
notre plus vive sympathie chrétienne.
Quant à Paris, je tiens à remercier
chaleureusement MM. les Pasteurs Ch.
Schmidt, B. Couve, Jean Bianquis, L.
Appia et MM. les professeurs E. Vaucher et R. Allier pour la sympathie
avec laquelle ils m’ont accueilli et aidé
dans ma collecte. J. D. Büffa.
Sa dernière étape
Au déclin de mes jours je chanterai encore
L’amour de mon Sauveur qui longtemps m’a guidée.
Ma courte nuit s’avance et l’éternelle aurore
Me rendra les amis que la tombe a gardés.
Et leur nombre s’accroît de qui jusqu’à cette heure
Jette un dernier éclat sur mes jours fugitifs
Et dont les tendres soins remplissent ma demeure
Soutiennent mon courage et mes pas maladifs.
L'horizon s’éclaircit au delà de la tombe,
Le Rédempteur parait révélant son amour.
Sous les coups de la mort quand il faut - je succombe,
Elle n'est qu'un passage un bienheureux séjour.
Je verrai mon Sauveur et sa face adorable
Par sa grâce et sa voix j'en soutiendrai l’éclat,
Je le verrai, veillant de sa main secourable
Aux maux de son église à l'heure du combat.
Toujours s’agrandiront son règne et sa puissance
Jusqu’au terme fixé du triomphe final
Jésus Christ remplira de sa magnificence
L’univers délivré de l’empire du mal.
L. V. H.
La Haye, Novembre i9i1.
CHRONIQUE VAUDOISE
Bobi. Notre paroisse qui avait déjà
perdu un de ses enfants, l’artilleur
Jean Michelin-Lausarot, dans la pauvre équipée d’Adua, vient d’apprendre
qu’un autre soldat J. Pierre Pontet a
succombé le 28 Novembre à l’attaque
de Messri. C’est le commandant du 23®
régiment d’infanterie qui en a communiqué la nouvelle à la famille, après
jours de la date du décès. Nous
sypapathisons de grand cœur avec jes
patents qui pleurent celui qui était à
juîte titr4 leur espoir et leur joie. Lie
cher I*ierruccio était en effet estihaé
de tout le monde à cause de son caractère franc, de sa jovialité de bon
aloi, de son cœur tout plein d’affection et de sa conduite pure. Secrétaire,
à plus d’une reprise, croyons-nous, de
l’Union chrétienne il a toujours honoré
la Société au dedans et au dehors,« et
il laisse après lui le plus doux des
souvenirs.
8 Nous sommes affligés, depuis bien
des semaines d’une épidémie de rougeole qui sévit parmi les petits et
même parmi les grands, à tel point
que bien des écoles sont à moitié et
aux trois quarts vides, et que l’école
du dimanche en est réduite ces derniers temps à une 20® d’élèves. On peut
donc dès maintenant prévoir que nous
aurons une pauvre année pour ce qui
regarde les progrès de l’instruction.
8 M. l’instituteur Alex. Rivoir de
la Tour a donné la semaine passée,
dans l’Aula de l’Union, devant un public passablement nombreux, une Conférence sur la Mutualità Scolastica.
Une commission a été nommée séance
tenante pour organiser une section, et
tâcher de faire aboutir le projet. Nous
souhaitons qu’elle se mette résolument
à l’œuvre et qu’elle puisse réussir dans
sa louable entreprise. B. G.
Caire. Un faire-part nous annonce
le mariage de M. Edouard Richard
avec M“® Marthe E. Romano. La bénédiction du mariage a eu lieu le 9 décembre, dans le Temple Vaudois (Mission Améiicaine), par M. le pasteur
Rinaldo Malan. Nous souhaitons aux
époux une longue vie remplie de bonheur.
Falerna. La Luce nous apprend
que le 6 décembre a été célébré, à
Falerna, le mariage de M. l’évangéliste
Henri Pascal avec M"® Adéline Spi‘'nelli, fille du notaire, chev. Spinelli.
Le mariage a été béni par M. le pasteur Emile Tron de Naples. Nous adressons aux époux nos félicitations.
La Tour. Trois morts en un jour,
c’est ce que nous avons eu vendredi
dernier.
Catherine Oonnet, née Forneron,
décédée à l’âge de 44 ans, après des
mois de souffrances. Elle laisse après
elle un mari et six orphelins que nous
recommandons à Dieu qui console et
protège.
Henri Malan, tailleur de profession,
frappé d’une pénible maladie qui depuis longtemps le torturait, a succombé, à 31 ans, au découragement,
en précipitant le triste dénouement de
la vie. Il laisse une veuve et un enfant.
Pietro Berettin, pensionné, qui après
avoir quitté Venise pour l’Asile de StGermain, était venu se fixer à la Tour
pour être plus près de sa femme, recouvrée au Refuge de St-Jean. Il s’en
est allé, emporté par une bronchite
chronique, âgé de 85 ans.
8 Lundi, c’est M. Paul Pontet du
Villar, qui étant décédé à l’hôpital, a
été accompagné au champ du repos.
lüaraeille. M“®“ Susanne Gallian de
St-Germain et Gaydou d’Angrogne, en
renouvellant leur abonnement à VEcho,
ont ajouté cinq francs chacune pour
VAsile des Vieillards de St-Germain.
Nous remercions cordialement ces
dames.
Bariii. Nous venons de recevoir de
la part de M“®’ Geymet, veuve Gönnet,
Mûris mère et fille, la somme de 2Q
3
k'
francs pour nos blessés en Afrique, ce
dont nous les remercions cordialement.
Cette politique est celle de la charité,
que nous savons apprébièr. ‘
8 La conférence de M, lé pasteur
Buffa, organisée un peu hâtivement,
à l’occasion du passage à Paris de
M. Buffa, au cours d’un voyage de^
collectes, a réuni vendredi dernier
dans une des salles de la chapelle
Maleahérhes un auditoire d’une cinquantaine de personnes. M. le professeur Allier qui présidait, a rappelé
les liens qui unissent l’Eglise Vaudoise d’Italie et les Eglises réformées
de France, et les similitudes que présentent leur histoire et leur situation
actuelle; il a exprimé le vœu que les
rapports sympathiques entre les protestants français et leurs frères italiens se multiplient. M. Buffa a tracé
ensuite à grands traits le tableau de
l’Italie moderne, au point de vue politique et religieux ; il a relevé les
progrès du protestantisme dans la péninsule et montré comment il trouvait
un auxiliaire dans le courant des «modernistes » catholiques. Des prières de
MM. B. Couve et Bianquis ont ouvert
et terminé cette intéressante et brève
réunion, pour laquelle on eût souhaité
un auditoire plus nombreux.
Rome. Un joli programme réunissait un public assez nombreux dans
la grande salle de l’A. C. D. G. dimanche soir 17 courant Le présidept
de l’Union, M. le D" Stan. Rocchi, ouvrit la soirée par un discours vibrant
d’à propos et de patriotisme, et la dirigea avec entrain et énergie. M“®*
Lilia Rocchi, E. Sajbatini, M. Rossi fournirent la partie musicale. M“® Lilian
Prochet et M. d’Aloisio celle de la récitation, et ring. G. Rostain une belle
conférence, avec projections, sur les^
50 dernières années de progrès scientifiques et industriels. On fit une collecte en faveur de la Croix Rouge,
dont le résultat fut très satisfaisant.
S(-Germain. Samedi, le 9 décembre, eurent lieu deux mariages célébrés dans le Temple : celui de M. Février Albert de Pomaret avec M"®
Eugénie Rostan des Azari et celui de
M. Louis Travers de la Tour avec M“®
Sylvie Jahier. Nous adressons aux deux
couples nos félicitations.
Sl'Jean. Notre collègue, M. T. Gay,
a été à Acqui pour une cure spéciale,
conseillée par les docteurs, après quoi
il ira passer l’hiver sur la côte d’Azur,
à Cannes, où il pourra jouir d’un repos complet. Nous faisons les meilleurs
vœux pour que sa santé puisse se rétablir et lui permettre de reprendre
son travail.
8 On nous communique que M. le
régent évangéliste D. Bertinat a donné
à Mourcious deux conférences sur Tripoli et Mahomet,, devant une véritable
foule d’auditeurs.
8 M. le prof. Attilio Jalla, pour répondre au désir des jeunes gens, a
donné jeudi soir, une conférence sur
Constantinople. La salle Albarin était
bondée, et les auditeurs ont salué par
des applaudissements l’orateur qui
avait su captiver leur attention.
Turin. Comme nous l’avons annoncé jeudi dernier, dans le Temple
Vaudois, à 9 heures du soir, a eu lieu
la consécration des deux diaconesses
Susanne Beux de Praraol et Madeleine
Dolino de Suse. Le culte a été présidé
par M. David Peyrot qui a parlé sur
ces mots: Vous êtes la lettre de Christ.
Après la cérémonie qui a été solenpeUe, devant un bon auditoire, M.
Giampiçcoli a ajouté quelques mots et
M. Dr Buffa a terminé par la‘prière.
Dix diaconesses étaient accourues pour
prendre part à la cérémonie et encourager par leur présence, les nouvelles
ouvrières qui vont se consacrer au service du Maître, en soulageant les souffrances des malheureux.
Nous regrettons de n’avoir pas pu
assister à cette fête, mais nous tenons
à dire à M. Peyrot combien nous sommes heureux de voir le nombre des
diaconesses augmenter et l’institut des
diaconesses prospérer.
8 Nous annonçons, avec plaisir et
reconnaissance, que M“® Inès PeregoCauda a donné en nature, lingeriematelas, etc., en souvenir de sa grand
maman décédée à VAsile de St-Germain, la valeur d’une somme de 250
francs, à l’établissement de bienfaisance.
8 Nous apprenons avec peine le
départ soudain de M.. Jacques Bavit,
enlevé à l’ffection des siens à l’âge de
70 ans. Nous exprimons à la veuve et
aux trois orphelins notre sympathie
chrétienne..
COURRIER D'ANGLETERRE
. Le Roi vient de signer le décret appelant le chanoine Deuton Thompson
à occuper le poste d’évêque de Sodor
et Man.
Ce n’est pas proprement un évangélique mais plutôt un homme du centre, que nous appellerions modéré. Cet
évêché avait toujours été occupé par
un homme franchement évangélique.
8 L’évêque de Liverpool a refusé
au père Stanton de prêcher dans cette
ville, parce que désobéissant aux lois
de l’Eglise. Nous louons l’acte de fermeté du D"^ Chavasse, bien connu par
son esprit de grande modération.
8 L’évêque de Winchester, à son»
tour, a suspendu un chanoine pour une
publication dans laquelle il n’admet
pas la naissance miraculeuse de Christ
ni sa résurrection.
8 Nous regrettons devoir annoncer
que M. Giddins, un de nos amis et qui
avait visité nos vallées, secrétaire du
Comité pour aider l’œuvre sur le Continent, vient de se retirer, à cause de
son état de santé et de terribles épreuves par lesquelles il vient de passer.
8 Nous apprenons avec plaisir, que
notre ami M. William Watson, vient
d’être désigné comme Modérateur de
l’Eglise presbytérienne d’Angleterre.
Nous espérons ainsi de le voir, D. V.,
à notre Synode prochain.
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— Je crois au Dieu tout-puissaut
— Croyez-vous en Jésus-Christ î
— Et en Jésus-Christ, son fils unique, notre
. - » F ■■
Sauveur...... —
— Et peutrôtre,.. (avec un peu d’hésitation)
vous croyez au Saint-Esprit?
_ Je crois au Saint- Esprit, à la sainte
Eglise... ijjD'Ij
— En voilà assez, arrêtez-vous do grâce,
interrompit Bruce avec un soupir de soulagement; je suis sûr que là-haut on né nous en
demandera pas plus long. Nous sommes d’accord, nous pensons do môme sur l’au delà;
je suis bien, bien content.
Une minute plus tard il était dans la rue,
mais il était trop tard: la soutane noire avait
disparu.
Chapitre XVIII - Le rocher des siècles.
Eisa était dans le boudoir, absorbée par la
composition d’une lettre pour Naples, quand
Marguerite vint la rejoindre.
— Es-tu malade, Rita? te voilà toute pâle.
— Le père Gaspard est re venu, je l’ai aperçu...
— Pas au château, je suppose, puisque mon
oncle lui en a interdit l’entrée.
— Il est au village ; mais dès qu’ il saura
que papa est absent il fera une tentative pour
me voir, sois-en sûre.
— Nous avertirons M- Baldi qui donnera
des ordres aux domestiques...
— Tu ne sais donc pas que tous les Baldi
du monde n’empêcheront pas cet homme d’arriver jusqu’à moi, s’il l’à mis dans sa tête?
Il essayera de. me prouver que je dois tenir
la promesse qu’il rii’avkit|adis extorquée d’entrer au couvent et, ‘et.»
L’émotion lui coupa la voix.
— Tu n’as pas besoin de l’écouter, et si
même tu l’entends, tu n’es pas obligée de lui
obéir.
— Mais voilà justement le malheur; c’est
que je ne serai pas capable' de conserver mon
libre arbitre; tu ne sais pas, tu ne peux pas
savoir l’empire que cet homme a eu sur moi
et qu’il aurait peut-être encore. Il pouvait
me faire croire, me faire promettre tout ce
qu’il voulait, lors même que tout mon être
se révoltait contre lui. C’est de moi-même,
de ma faiblesse que j’ai peur, quand il me
parlera de parjure, de la colère de Dieu, des
peines éternelles.
— Chérie I les temps sont changés.
— Mais moi je suis toujours la même, et
je n’ai pas la force de lutter contre cet homme.
— Non, tu n’es pas la môme, car tu appartiens au Seigneur, et il a dit dans sa parole:
Ma force s’accomplit dans (a faiblesse.
— Merci, Eisa, tu me donne du courage, et
je sens que mes craintes s’évanouissent. Je
vais suivre ton conseil et prier Henri de défendre l’entrée de la maison à mon ancien
confesseur. (A suivre).
Nouyelles politiques
Il n’y a pas eu de combats importants ces derniers jours en Tripolitaine,
mais les reconnaissances ont continué,
soit au sud de Ain Zara, soit à l’est
et à l’ouest de Tripoli. Le village de
Tagiura, qui se trouve à environ 25
kilomètres à l’est de la ville, a été
occupé, et toute la grande oasis est
entre nos mains, débarrassée des ennemis invisibles qui s’y cachaient pendant deux mois. On a trouvé encore
une quantité d’armes et de munitions.
A l’occident de Tripoli, vers la Tunisie, on a poussé les reconnaissances
jjusqu’à Lanzur où était un poste d’information important pour les Turcs,
pûisque il se trouvait là un poste télégraphique communiquant avec les
oasis de l’intérieur. Il n’y a pas eu
de combat, les ennemis s’étaient retirés à temps, mais nos troupes ont interrompu la ligne télégraphique, emmenés prisonniers les quelques arabes
qui étaient restés dans le village et
ils sont rentrés dans les retranchements sans coup férir,
Un ouragan, ou plutôt un^cyp^ne,*
a causé de graves dommages aux
tructions commencées des hangars destinés à abriter les deux ballons dirigeables envoyés dernièrement à TripoÏÏ et dont on espère tirer un crand
profit. Mei hlllon érakm qui déjà
rendu de si brillants services pqujf
tir deX’artilierie a été arraché^déi’êndroit où. ii était amarré, et renyejqppi^.
a été retrouvée à une grande distance,
près de^ Henni. ôiiliO
Les ■’Turcs et Arabes continuent A
recevoir des renforts, des munitioùs!
et des vivres aussi bien du côté de Itt
Tunisie que du côté de l’Egypte. Delà
centaines de chameaux passent laTroni#
tière, chargés et escortés par des soiy
dats et officiers. La colonie italienne
de Tunis a protesté à plusieurs reprises contre cette violation de la neutralité qui se continue malgré les assurances contraires que notre ambaSr
sadeur à Paris, M. Tittoni a reçu du
gouvernement français. il
Que fait-on à Constantinople? L^
jeunes Turcs se donnent toutes les peí?
nés du monde pour rester au pouvoir
et luttent contre le nouveau pa,rti
« l’entente libérale » qui vient de se
constituer. La confusion va croissait.
Le grand vizir Saïd pacha a voulu
faire voter d’urgence, à la Chambre
une modification à la Constitutioi^our
donner au Sultan le droit de dissoudra
la Chambre des députés sans l’avis
conforme du Sénat. Le comité Union
et Progrès, c’est à dire les jeunes Turcs, •
veut cela pour régner en maître, quoique la raison donnée par le grand
vizir, soit que le gouvernement doit
avoir les mains libres dans l’imminence
des négociations avec l’Italie en vue
de la paix. Tumulte à la Chambre,
grande agitation dans la ville, obstfuetionnisme des députés albapais, sortie
en masse des députés de l’entente libérale, voilà ce qui s’est passé, et le
gouvernement n’a rien pu conclure.
Suisse. L’assemblée fédérale a procédé à l’élection du Conseil fédéral
pour une nouvelle période de trois ans.
Elle a désigné en même temps comme
président de la Confédération pour
l’année prochaine M. Louis Forrer viceprésident sortant, et une des individualités les plus marquantes du Conseil fédéral suisse.
La République Argentine a aboli les
quarantaines et autres mesures sanitaires pour les navires provenant de
l’Italie. Toutefois le confiit n’est pas
encore aplani parce que notre gouvernement demande qu’une con-vention
sanitaire soit conclue entre les deux
pays pour empêcher la répétition de
mesures analogues à celles qui ont
provoqué le conflit actuel et le décret
qui défend l’émigration italienne.
^ E. L.
Télégrammes pour Tripoli.
Le ministre des postes et télégraphes a disposé que le tarif des télégrammes à destination de Tripoli sera
désormais réduit à 2 frs. pour une dépêche de dix mots. Chaque mot en plus
payera 20 centimes.
Ab. payés et aon quittancés. ,,
1911 : D. Sert, Toulon - B. Rolland (Envers),
La Tour - Menusan, Toulon (solde 1911) - M“®
Olivier, Toulon (solde 1911, manque 0,85),
1911-12: D. Viglielmo, Riclaret.
1912: M*"® Gaydou, Marseille - M“® Gallian,
Id. - M“® Peyran, Toulon (échoit 8 mai 1912) H. Balme, régent, Massel - Pompeo d’Adda,
StfGerraain - L. Bounous, aub., Id. - Cat. BertBalmas, Id. - P. Forneron, St-Second - G. Tron,
Napoli - Marg. Geymonat, Bobi - G. Bert,
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