1
Année Huitième.
PRIX D'ABBONNEMËNT p ar an
Italie , « . .. L. 3
Tous les ])ayB det'IJiaioD
da piiiste . . . » ’fi
Amérique ... > fJ
On ii‘Hl.'oiitie ;
l-’oiir VIntèvievi' chez MM. lex
i»:j.si,etirs et les lihr>ures <le
r«jïre Pellice.
Pour l'ExiérieurHn BurwMu d'Admiiiistiiiiion.
M. Î2G.
ï-n ou phisifMirs nutnéroM sépST
i-ps, demandé* avaiit 1« H“
i rajfü 10 oent «ïtiaoiin
' .<!triimrte.6s; 2n centÎniBifi pav \iigiie.
I F.es rn^ofà (farffAnl: e,e four, par
{etlre Yf^.cnmmànriee ou par
ïimïiri«/« sur- ie Huienii rie />•
rpstt
^'our la RÎÎDACTION adra'-ser
ain« : A la Uirer ién du Téir(oi>i,
toinaretto fPiner lo) Italie.
Pour nADMlNlSTllATlON adreaserainsi ; A l’Administration du
Térrtéiv . Pomaretto ( Pitierolo^ '
Italie. . ;
ÉCHO DES VALLEES VAÜDOISES
Vou$ me léinoin»*- li 8.
Paraissant chaque Vendredi
;ï
¡^»•om m aiï*e.
24 Juiu. Le devoir do la libéralité chré-.
lieiiue, ■- üornineut éüliapperous-iious. —
i)a devüii,r de jiro ,pible. — Comment
prier. — Courriuri dojl’Evaogélisalioii, ~
CArowig'ite, Auiioiice, ; ,
...:_;V^
: (il'''il ':i
30 ijfllixi
Le devoir de la libéralilé chrétienne
• m.
La règle duidevoir (suite).
Une taxe uniforme supposerait
nécessairement dés revenus partout les mêmes. Or dans cette supposition , la taxe serait-elle vraiment proportionelle? Pas le moins
du monde! Tel vit tout seul. Tel autre a une famille plus ou moins
nombreuse. Tel habile un village où
tout est à bon marché; tel autre un
gros bourg où tout est hors de
prix. Tel occupe une position qui
entraîne pour lui des dépenses nécessaires ; tel autre est libre de
vivre comme il l’entend. Tel sera
plus riche avec mille francs par
an, que tel autre avec cinq ou
^uiivatiMO; téyUé aviec la chartté', Ki*. 1,15#
six mille; cela dépend du mili*a
où Dieu a placé l’uD et l’aiPtre.
Alors donc que vous ^es iûvités
a donner, examinez avec soin
votre position personnelle, et décidez ensuite youe-ti»4raes ¿isous
le regard de Dieu; la proportion
qui vous paraîtra jiîsté.et; mispnmable ; c’est^A-dire d’iiprèsde.prin"^cfpe établi par l’apôtre, seion uoî
moyens ei en raison de ce que vous
auez. N’oubliez jamais que, si vous
donnez, c’est une grâce qui vous'
est faite, à vous donateur, ce n'est
pas une aumône que vous jetez,
avec la satisfaction orgueilleuse
d’un hypocrite semant ses libéralités dans la rue, au sou de la
trompette (Matth, 6, 2), Et lors
même que vous donneriez au delà
de vos moyen.?, c’est une’, grâce
de plus qui vous est faite (2 Cor.
8, 4), et que d’autres avant vou.s
on-t demandée avec de grandes
instances (ibidem). Et, afin que
dans ceci, il ne reste pas l’ombre
de la contrainte ou de la fiscalité,
le principe est ramené par l'apôtre lui-ntôme à cette forme , expression de la liberté la plu.s complète: > Que ohacun donne comme
il l’a résolu en son cœur » {% Cor.
9, 7). Tout ce qui s’écarte de cette
2
------20Î.,,
règle ue procède pas de l’esprit
de l’Evangile ; car « lè ou est l’esprit du Sei-gneur, là est la liberté »
(2 Cor. 3, 1’7).
Nous croyons, par conséquent,
qu’au point de vue chrétien , le
système des contributions ne peut
être réglé que par le principe de
la spontanéité individuelle. Sans
spontanéité, pas de sincérité parfaite, pas d’empressement agréable
a Dieu, pas de joie à donnerl Çe
n’est pas, en effet, le nombre de
pièces que l’on donne, qui con.stitue la valeur réelle d’un don ; '
devant Dieu , ce qui ’seul a du
prix, ce n’ést pas l’éclat de l'or
ou de l’argent, ni leur poids,
— ce sont les sentiments qui font
éclore le don qui l’accompagnent,
qui le suivent, et qui seuls peuvent le rendre fructueux par la
volonté divine.
Il n'y a^onc pas lieu de chercher datts la dîme le modèle de
la libéralité chrétienne. Aux reste
les Juifs ne donnaient pas une dîme
seulement;! mais deux ou trois ;
il y en avait deux annuelles, dont
l’une pour les Lévites (Lev. 27,
30; Nomb. 18, 21 (et l’autre pour
les fêtes et les sacrifices (Deut.
1i, 22, 23); et il y en avait une
troisième, trisannuelle (ce qui revient au 30®) pour les pauvres du
pays (Devt. 1i, 28, 29),
Ajoutez à cela les prémices des
récoltes, les offrandes de toutes
sortes, le.s charges publique^, et
les longs, et dispendieuX;^'royages
à Jérusalem et, d’après ün calcul
que M. Rivier estime exact , il
résulterait que tout chef de famille
en Israël était tenu«de donner au
moins le tiers de son revenu annuel. Il est a remarquer néammoins, que,dans ces contributions
imposées par la loi juive, rentraient tous des impôts que nous
payons, nous, à l'Etat. Mais, qu’il
soit question de l’Etat ou ;du Temple, toutes ces contributions n’en
sont pas rnoin.s des twxes, et il
ne se peut faire qu’elles n’aient été
souvent payées avec fort mauvaise
grâce; témoin le prophète Malachie
(1, 7, 8, 13, 1i, 3, 7■12). Laisson.s
donc de côté le système des taxes;
il est incompatible avec le caractère spirituel et libre des offrandes volontaires. A cet égard , le
peuple d'Israël nous a laissé maint
exemple de libéralité bien plus admirable que son obéissance légale.
S’il avait mis de rerapressemeut
à se dépouiller pour la fonte de
son veau d’or {Éx.32, Ji);, il en
mit bien plus encore pour construire de tabernacle V et il eut le
cœur si bien disposé à porter ses
offrandes volontaires [Ex. 3.o, 1-29)
que le." artistes chargés de la construction furent enfin obligés de
dire à Moïse «. Le peuple apporte
beaucoup plus qu'il ne faut » (Ex.
36, 4Sj.
Autre exemple analogue : lorsque plus tard, David fit appel au
peuple, il y eut aussi une telle
abondance d’offrandes volontaires,
faites de tout cœur,, que peuple
et monarque en eurent une grande
joie et purent bénir Dieu de ce
grandiose développement de libéralité (1 Chron. 29, H9}^ Enfin, au
rètour de l’exil, même empressement à rétablir le temple ; empressement d'autant plus louable
que les temps étaient durs et difficiles, et qui produisit néammoins,
grâce au concours de plusieurs
chefs de famille, une somme équivalant à 2 1i2 millions de francs
(Ex. 2, 68, 69).
(/étaient, il faut bien le dire ,
des circonstances exceptionnelles;
et toujouT s il s’agissait de là même
grande œuvre patriotique et religieuse, la construction d’un sanctuaire symbolisant l'unité politique et morale de la nation, Il n’en
est pas moins vrai, que cet enthousiasme extraordinaire , cette
générosité grandiose sont le fruit
de la spoiitiinéitc et de la liberté
en matière de contributions ; et
3
.203.
qu’ils servent admhablement à démontrer ce dont est capable un
peuple de franche ft volonté ».
Confiants dans ce principe de
la liberté, nous ne venons pas
demander au chrétien de donner la dîme de, ses revenus, ou
de fixer une proportion plus faible
ou plus forte. Nous sommes ici
dans le domaine de la conscience
et il n'appartient à personne de
s'y ingérer; car chacun est appelé
à donner comme il l’a résolu en
son cœur. Chacun donc est invité
à fixer lui-même , dans son for
intérieur, la proportion de ses
dons à ses'revenus. Et il ne nous
servirait de rien, croyons-nous,
do soumettre un plan pour la progression à établir suivant les revenus. Le Rév. John Ross a cru
pourtant devoir le faire, dans son
bol ouvrage intitulé; Gold and ihe
Gospel A partir d’un revenu
annuel de 300 francs sur lequel
il propo.se de donner 6 francs
(soit le 50®), il triple le don chaqiue fois que le revenu est doublé,
trouvant ainsi ;
18 francs pour 600 francs
5t » » ISOO •
163 . » 3400
(dime) 480 » » 4800 •
■loOO • » 10000 «
4300 • » 30000 .
il¡3) 13500 .. » 40000 »
(1[3) 40000 . » 80000 »
Il y aurait plus d’une objection
à faire à ce plan, qui ne paraît
s’appliquer d'ailleurs qu'à un peuple de rentiers. Son défaut capital
c’est de vouloir régler, préciser
ce que l’Evangile s’est refusé à
préciser et à régler. Si la libéralité est une question et un devoir
de conscience, — et elle ne saurait être autre chose, — pourquoi
la mettre en tableau ? .\ quoi bon
cette progression savante et mathématique? Les offrandes volontaite.s ne peuvent être volées
(1) I.'argent ni l’ETangifs.
comme le sont le.s taxes de la société civile.
Ici l’on vous impose en proportion de vos revenus, — en proportion du régistre, comme on
dirait chez nous; — dans la sociélé
religieuse, au contraire, tout le
système des contributions repose
sur la spontanéité individuelle ,
qui ne peut s’accommoder d'un
calcul ainsi fait. Nous l’avons.dit
au commencemét de ce chapitre:
contribuer systématiquement signifie, pour le chrétien, contribuer
avec ordre et avec régularité.
Mais qu’est ce que la régularité?
E.st-ce une fois par an? par semestre? par trimestre? par mois?
par semaine? par jour? Lequel
vaut le mieux?
Nous ne pouvons pas être exclusifs quant au choix, Le riche
trouverasans doute plus commode
de verser, ou d’inscrire, pour une
année entière, la somme de ses
dons. D’autres , pour un motif
identique, préféreront les versements .semestriels, ou trimestriels.
Toutefois l’expérience démontre
que, d’une manière générale, les
époques rapprochées (le mois, la,
semaine) faciliteront beaucoup les
contributions pour ceu.v qui no
sont pas riches et qui doivent
vivre au jour le jour. Ce n'est donc
pas sans rai.son que l’Apôtre,
écrivant aux Corinthiens (1 Cor.
16, 12), — leur recommande ce
qu’il avait déjà établi dans les
Eglises de Galatie, à savoir que
chacun d'eux • le premier jour do
la semaine •, mît à part, chez soi,
ce dont il pouvait disposer, afin
que le versement des collectes fût
assuré et n’eût pas à souffrir de
retards. Sans doute , il dre s’agit
pas ici d'une loi inflexible et irrévocable, comme celle.s des Mèdes
et des l-er.ses ; si l’Evangile ne
comporte pas un système de taxes
et d’impôts en matière religieuse,
il ne comporte pas davantage un
lioraire invariable car nous ne
4
^ wWW V'V'WN/S^
sommes pas sous le règne de la
lettre, mais de l’esprit, qui sait
toujours se créer desformes adaptées aux besoins, et ne veut pas
de l’imitation servile du passé.
Cela, dit, il n’en reste pas moins
une règle apostolique susceptible
de s’adapter à tous les temps et
à toutes les positions. Il y a un
double avantage à la suivre. Il
est à remarquer, tout d’abord, que
« le premier jour de la semaine
adopté déjà par les Eglises pour le
culte en commun convient mieux
que tout autre aux offrandes. Elles
en viennent à faire partie ;du culte
lui-même, comme un élément intégrant, eu étroit rapport avec la
pnère (comparez Matth. 6, 1-6
avec Actes 10, 2, 4, 31). Or un tel
lien ne peut être purement accidentel, mais il doit dans la pensée
de l’apôtre, fortifier l’un par l’autre ces deux actes d’hommage
envers Dieu, dans le joursourtout
où l’àme jouit d’un plus grand
repos, et domine plus aisément
les distractions de toutes sortes
qui l'assiègent au courant de la
semaine. Une plu.s grande bénédiction spirituelle est certainement
attachée à ce rapport intime entre
l’aumône et la prière, et au rapport de toutes deux avec le jour
du Seigneur.
—Le secopd avantage a Irait au
chiffre môme des dons mis de
côté par chacun, ils sont plus
abondants. L’institution du « sou
par semaine », — dit M. Rivier, •—
l’a suffisamment prouvé,; dans le
seul canton de Genève, le sou
missionaire, en faveur de la société
de Bàle, a produit en une année,
plus de lOOO francs. L’ordre des
contributions hébdornadaires , si
fort recommandé par l’apôtre au
cours de ses longues pérégrinations, semble avoir été conçu tout
exprès pour les petites bourses.
Remarquez, en effet, que les membres des Eglises apostoliques, dans
la généralité, n’appartenaient pas
à la classe riche , ni môme à la
classe aiséei « Considérez votre
vocation •, dit ,St. Paul aux Corinthiens (1 Cor. 1, 26) « ii n’y a
pas, parmi vous beaucoup, de savants, ni beaucoup de puissants,
ni beaucoup de nobles. Les puissants, alors comme aujourd’hui,
c’étaient les riches, le capitalistes,
les rentiers ; à Corinthe , il n’en
en avait pas beaucoup. Il y en
avait peut-être beaucoup moins
encore dans les Eglises de Macédonie; et cependant ce sont elles
qui ont pourvu largement, a plus
d’une reprise aux besoins du grand
missionnaire (2 Cor J 1,7-9; comp.
Phii,. 4, 10-20). Oui, ces Eglises
étaient pauvres et même très pauvres, de.s biens de ce monde ; et
cependant, leur pauvreté profonde
aVait su se répandre joyeusement
en riches libéralités (2 Cor. 8, 2).
C’est un grand exemple ¡pour nos
Eglises des Vallées , qui ne sont
pas moins pauvres que ne l’étaient
celles-là, et où nous espérons voir
se manifester la môme grâce de
de Dieu..que célèbre St. Paul: « Tous
donnant volontairement, selon leurs
moyens, et même au delà de leurs
moyens » (2 Cor. 8, 3). Or nous pensons que ce beau développement
de la libéralité chrétienne a dû
être grandement facilité par la
manière dont le système des contributions avait été organisé par
l’apôtre lui-même , c’est à dire ,
par la régularité des contributions
hebdomadaires: système dont nous
voudrions voir chez nous la réalisation complète , car on y trouvera le secret de l’ordre et le
moyen de donner davantage, sans
que la spontanéité ait à en souffrir. fA suivrej
(loniment édiapperons-nous ?
Coramenl échapperons-nous si nous
négligeons un si grand saliil? (Hebr.
U. 8). Ces paroles de l’Apôtre traitent
5
■ l’Oó
de trois, grand es choses qui ont chacune une imporiniu’c vitale, et qui
■doivent par conséquent allirer toute
notre allenliou. Il s’agit avant tout
d’îi» gxand sahit, qui est plus grand
que tout autre, puisqu’il n’est pas
uniquement question d’être sauvé de
l’eau ou du lêu, mais bien des peines
éternelles. Il s’agit du salut de l’âme,
cl non pas dé la santé du corps seulement. Le salut que nous procure
.Tésus Christ est grand, d’abord parce
qu’il porte le remède à de grands
maux. Et pour nous en convaincre
nous n’avons "qu’il considérer l’élatde
l’hofrime après la chiite et voir quelles désastreuses conséquences a eu
celle première faute. Plus d’intimité
avec Dieu, plus de paix pour le cœur;
plies de repos, mais l’éloigneineiU de
Dieu , la, corruption de l’àme et la
mort. Et c’est le salut par Christ qui
nous délivre de ces maux. Ce salut
est grand aussi parce qu’il est accompli par un grand Sauveur, par te
Fils de Dieu lui .même , par Celui
qui .s'appelle le Conseiller, le Dieu
Fort, l'Admirable, le Père d’éternité,
le Prince de la paix. Ce grand SaiiveuF a pu nous acquérir un grand
salut en se soiimettant à de grandes
soulfranceSi à des humiliations indicibles, à la mort infâme de la ct’oix.
Et pourquoi n’appellerions-nous
pas ce salut grand parce qu’il nous
assure de grands biens? Le pardon
de nos péchés, l’accès auprès du Père,
la grâce* pour vaincre , l’Esprit pour
nous sanctifier, la vie éternelle, le
repos éternel des saints, voilà' les
vrais biens qui doivent iious être
chers par dessus tous les trésors de la
terre ! ’
Est-iP possible qu’en présence d’un
si grand salut, les hommes se rendent
coupables d’une .si grande négligeneef
Il en est qui reçoivent le salut, d’autres le négligent et d’autres le repoussent formellement. Négliger le
salut c’est d’abord négliger les moyens
de grâce par lesquels ,1e Seigneur
veut nous en mettre en posse-ssion,
c’est ne pas se soucier de la religion,
c’est s’éloigner de Dieu, c’est hdsser
écouler le temps et laisser pas.sèr les
jour.s de salut. Pendant que le temps
passe, l’éternité s’avance et l’homme
risque .son boriheiU' éternel. Quant à
ceux qui repoussent te salùL, qui n’en
veulent pas, qui sont incrédules , la
colère de Dieu demeure sur eux, s’ils
continuent à. négliger le gi’and salilt
qui leur est offert. N’e.st-ce pas Une
folie sans nom qiie celle de celui qui
préfère la terre au ciel, le mal au
bien, et qui méprise la grâce de Dieu
pour courir après des honneurs éphémères, pour se plonger corps et âme
en des plaisirs corrupteurs, ou pour
accumuler de ta fréide monnaie qui
gèle le cœur et le rend incapable de
sentiments nobles ?
Une grande faute auiro un grand
châtiment, et dans notre cas un châtiment inévitable. Comment échapperons-nous V îi est des hommes qui
s’imaginent d’échapper au juste cliâtiment, parce rniê Dieu est bon et
miséricordieux. Mais ils ne réfléchissent pas que Dieu est juste aussi, et
qu’il n’est pas homme pour mentir,
ni fils de l’iiorame pour se repentir.
Or c’est lui qui a dit : Il n’y a point
de paix pour le méchant. Ton péché
le trouvera. 1! n’y entrera (dans le
ciel) aucune chose souillée , ni personne qui s’abandonne à l’abommalion et au mensonge, mais seulement
ceux qui sont écrits au livre de vie
de l’Agneau.
L’on échappe quelquefois à la justice humaine, mais à la justice divine
jamais. Où irais-je loin de ton^ Esprit,
où fuh'ais-je loin de fàcé (Lire
Psaume 139, 7-12). La parole prononcée par les anges a été ferma, et celle
de Dieu le sera davantage encore ,
puisque les cieiix et la terre passeront et que ses paroles ne passeront
point. Poiirrons^nous échapper quand
do nombreux exemples bibliques ceux d’Adam et d’Evé , de Caïn , de
Pharaon, d'Israël, d’Acan, d’Hérode et
tant d’autres, sorSt là pour nous dire
que toute transgression et tónte désobéissance a reçu sa rétribution
(Îlébr. ir. 2).
Et qui nous sauvera si nous négligeons, ou si nous repoussons te grand
salut que .lesns-Cbrisl nous offre ?
6
..20'5-,
Qui nous sanctifiera si nous contn'sloits le St. Esprit, ou si nous l’étei{^nons en nos cœurs ? Si nous uc faisons point de cas de celui du Calvaire,
il n’y aura plus de sacrifice pour le
péché, et celui qui ne croit point est
déjà condamné.
C’est pourquoi il nous faut pmuire
,gunh de plus près aux choses que
nous avons ouïes, de peur que nous
les laissions éeoulei' (Héhr. if. 1).
U.
11
i)a ii«viitr <le lire In Hiblt*
.Nous venons de constater que notre
jeut)le ne lit pas assez la parole de
tien. Que pouvons nous faire pour
remédier à ce grand mal? En attendant que quelque plume plus
compélenle que la nôtre indique de
meilleurs remèdes ,/voici entr’aiitres
ceux que nous proposerions.
1„ Que tous ,<a}ux qui prêchent la
parole, qui dirigent de.s écoles du
Dimanche, qui president des réunions
dans les écoles de quartiers, qui instruisent l’enfance ou la jeunesse,
insistent plus que jamais sur la nécessité de lire la Bible et. de l’étudier.
Que chacun représente à se.s auditeurs la Bible comme une lampe
à nos pieds et une lumière à nos
sentiers, comme une épée à deux
tranchants qui peut atteindre jusqu’à
la division de I’.âme et de l’esprit, et
juger des pensées et des ipientions
du cœur (Héh. iv. 12); comme un
miroir qui nous dit ce que nous sommes et nous montre la nécessité d’être
lavés dans le sang de Jésus-Christ;
comme un marteau qui brise la pierre
(Jéremie xxii. 29 ) que nous avons
à l’endroit où Dieu avait placé im cœur
docile et tendre et comme la manne
qui nourril et fortifie notre âme.
Et puisque dans ce .siècle le,s biens
de la terre sont recherchés avec tant
d’ardeur et même placés sur l’autel
par quelques uns, n’oublions pas de
montrer que la soumission à la Parole
de Dieu est une source abondante de
prospérilé. Qu’est-ce rpii fait des an
glais le peuple le plus riche de l’univers? C’est la Bible qu’ils étudient et
respectent plus que ne le font les autres nations.
2. Encourageons le culte domestique
et nous aurons rendu un précieux
service à la cause que nous soutenons. Et pour cela , représentons à
nos semblables par tous les moyens
à notre portée, les précieux avantages
de ce culte. Montrons comment il
nous éloigne du péché en nous tenant
.SOU.S le regard de Dieu et sous l’iiillucnce directe de son Evangile, comment il facilite f't rond agréables te.«
rappOJ'ts des membres de la famille
enir’oux, comment il contribue même
à la paix entre voisins, puisqu’on
n’esl pas enclin aux cliicane.s et aux
pi-ocès lorsqu’on s’inspire chaque jour
de la vie aux page.s du Livre Saint.
N’oublitms pas de mettre en avant
les précieuses promesses faites à celui
qui prend plaisir eu la loi de rElerhel;
et qui seia par ce fait comme un
arbre planté près des ruisseaux d’eau,
qui rend .son fruit eïi sa saison et duquel le feuillage ne se flétrit point.
(Jui,bienheureux est l’homme (lui...
prend plaisir en la loi de l’Eternei. ... car tout ce qn’iî fera, prospérera (Psaume n 1. à 3),
Puisque les- enfants que Dieu nous
a donnés nous sont chers comme la
prunelle de nos yeux, et que nous
désirons par dessus toute chose les
élever pour le Seigneur, rappèloos
(lue le culte domestique, dont l’un
des éléments essentiels est la lecture
de la parole de Dieu, est un puissant
moyen d’éducation et qu’en fortifiant
dans le cœur de nos enfants des
habitudes pieuses et l’amour pour la
Bible,'nous les préservons de la tentation et nous nous raetlons à même
de pouvoir dire un jour à Celui qui
siégera sur le trône; me voici. Seigneur, avec ceux que tu m’avais donné;
il n’en manque pas un.
Objectera-l-on peut-être que le
temps manque?
Nous répondons que puisqu’il 'V a
im temps pour toute chose, il doit
y en avoir un aussi pour le culte en
t'amille. Il y a du temps pour manger,
7
..,207...
il y en a pour boire, pour dormir,
pour gagner de l’argent, pour le
dépenser; et n’y en aurail-il point
pour lire la Bible en famille? Ce n’est
pas le manque de temps qui pèsera
le plus sur la conscience, ce sera
au contraire le temps perdu et mal
employé.
3. Veillons à ce rpie chacun ait
sa Bible; une bonne Bible, mais pas
trop belle pour qu’il n’ose s’en servir,
et qu’il ait la tentation de la tenir
soigneusement enveloppée dans sa
garderobe. Nous aimons les Bibles
neuves ; mais nous préférons celles
qui portent des traces de l’usage
qu’on en fait. Elle sont à un prix si
modique maintenant, que personne
n’est obligé de s’en priver, pour peu
qu’il la désire. Et si une famille était
trop pauvre pour la payer toute, il
y aurait sans doute des voisins qui
l’aideraient cbaritablemeul.
(La fin prochainement).
(Iflnunetil prier?
Voici quelques régies pour ceux
qui désirent apprcridi e à prier. Elles
sont applicables à ceux qui prient en
public et spécialemeni aux directeurs
d’école.s du dimanche.
Que vos prières soient composées
de confessions des péchés, de supplications, d’actions de grâces et de
louanges.
N’adBptez pas de formules fixes ^ ni
d’expressions qui soient toujours les
mêmes ; à l’exception toutefois de
celles que fournit l’Ecriture Sainte.
Eipriinez vos désirs et vos besoins
dans la forme la plus simple et la
plus courte, en évitant avec soin les
longueurs.
Sanctifiez le nom de Bien en évitant
de le répéter trop fréquemment, là
où, cela ne serait pas nécessaire.
Adoptez la phraséologie simple de
la Bible, mais évitez l’usage trop fréquent des figures qu’elle contient ;
n’eu faites pus d’application déplacée.
Priez Bien et non l’homme.
(Itiimirr d« rEvaiigélis»tiftii.
Nous tisons dans la Daily Iknéîv àu
10 courant que M' B. Revel pasteur
vaudois à Gênes vient de donner à
Edimbourg lors de la réunion mensuelle de prière en faveur de l’évangélisation en Italie quelques détails
sur l’œuvre de notre Eglise qui intéresseront aussi nos iecleur.s. M.
Revel a déclaré que l’œuvre va en
avant d’une manière satisfaisante; dix
nouveaux membres sont venus s’ajoiiler à l’église de Turin et 39 à
celle de Milan.
La fréquentation des cultes est satisfaisantepartout, et particulièrement à Gênes, f * i ' , ? 1 î ÇU f ? ï‘ ’ '
En suite d’une sentefice favoiabic
rendue par la Cour de cassation, les
travaux peuvent être repris à Rome,
où il est à espérer que dans six à
sept mois l’Eglise Vaudoise paisse
inaugurer son temple,
line lettre de M' H, Vinay lue dans
ce yneeting dorme des nouvelle^ de
l’œuvre à Messine et ailleurs. Si nous
avions cette lettre sous les yeux, nous
ne manquerions pas d’en Yaire part
à nos lecteurs. Mais le Daily Beview
n’en révéle pas le contenu.
U» lien ()e eharivari,
Il me semble que les épreuves et
les tentations de la vie présente .sont
bien propres à nous préparer pour
la vie à venir, en formant noire caractère en vue de l’éternité.
S’il vous est jamais arrivé d’entrer dans une inanufaclure d’instruments de musique, piano, harpès,
violons etc., y êtes vous entré àaifs
le but d’entendre de la bonne musique ? .'liiez dans la salle oq l’on accorde ces différents, instruments et
vous aurez bientôt à'Vous écrier;
— C’est insupportable, — je pensais que l’on faisait de la fnusiquc
ici, — laissez moi sortir s’il vous
plail.
8
, ,,208
-- Nous ne faisons pas de musique,
ici — vous répondra-t-on, nous ne
raisons que préparer les instruments
et tes accorder, — la musique viendra
plus tard; i .)
Il en est uh peu de même dans'
l’Eglise de Dieu sur la terre C’est
ici que se préparent les instruments,
et qu’on s’efforce de les accorder.
Les sons discordanls qu’ils produisent
ne sont pas agréables du tout, mais
ils- sont pourtant nécessaires pour
préparer lesi accords que nous enlen''
(Irons et que nous ferons entendre
dans le ciel.
(Sfurgeon).
(ÎPKiroutc|ue, ^aubote«
Les jours W, et 22 du courant,
ont eu lieq, à Florence, avec l’inteivenli.on du Conseil réuni au complet ,
les examens de 1‘E.cple de Théologie
deyl’^lise V(¡l^^d^àise\ Le nombre dès
examinés a élé de quatmze dont 3
candidats à la licence, 5 élèves de
troisième année, 1 de seconiîe et 5
de première. Sui'ce nombre, 2 élèves
de troisième année ont subi leurs examens avec dislinction: ce sont M.M.
Pietraj et Lantaret; quatre, dont 1 candidat, M. Rodio, 1 de troisième année,
M. Benjamin Pops, et 2 do première
année: MM. Ilehri Rivoire et David
Revel, les ont subis avec salisfaciion,
trois suffisamment, et quatre aiitres,
plus ou moins [aihkment et ayant,,
trois d’entr’eux, «« examen chacun et
un quatrième àexM' à refaire.
Ce qui résulle des chiffres qui précèdent, c’est que, s’il y a, dans noire
école, des éléments dont, au point
de vue de la capadlé inlelleciuelle,
l’Eglise a de quoi bien espérer, les
éléments faibles, à ce point de vue,
sont loin d’y faire défaut ; et c’est là
— en face de l’œuvre qui nous est
manifestement dévolue, de sa haute
importance et des.difficultés de bien
des sortes et iloujoufs croissantes,
au milieu desquene? ikhi.s sommes
appelés à l’accomplir, — un sujet de
sérieuses préoccupalioas et de vive
sollicitude, iqui doit plus que jamais
s’imposei'i.à ions ceux qui aiment
notre Eglise et sont persuadés que
l’Evangélisation de l’Ualie est l’œuvre
pour la quelle le Seigneur l’a si miraculeusement conservée.
Sans doute qu’une foi sincère au
Seigneur Jésus, se manifestant par
la conversion du cœur et une conduite irrépréhensible est la condition
première à la quelle doit ¡ .satisfaire
tout jeune homme qui se,destine à
travailler à cette œuvre par le Saint
ministère. Mais celte condition n’est
pas la seule; une autre doit s!y ajouter cl est plus que jamais indispensable: des aptitudes physiques et intellectuelles en rapport avec cette
vocation. Que celle-ci! fasse défaut et
i’iuitre si excelleiUe qu’elle soit, ne
saurait suffire. .C’est dans ,1a réunion
des deux que consiste la force du
ministère, et humainement parlant,
son efficace.^ Découvrir, et pousser
dans la carrière le plus possible de
jeunes gens salisfaisapt îj;petle double condition, et reienii* ceux chez
qui l’une ou l’autre, quand ce n’est
pas l’une el. l’autre, forit défaut,
voilà un" des plus grands services
qui puissent être rendiis à l’Eglise,
et à la cause de Dieu au milieu des
hommes, — que nous niellons sur
la conscience de tous ceux^qui lirotit
ces lignes. ,
ÉCOLES Evangéliques
de Livourne ‘
On cherche une maîtresse pour
l’Ecole des filles (2® et 3®, élémentaires). Il serait désirable qu’elle fût
munie du diplôme supérieur du Gouverneraenl. Le diplôme inférieur est
indispensable. — S’adresser à M» H.'
Meille, 15, via Pio V, Turin. ' *
EknesïHobert, Qéranl, i>t Adminiiilratenr
PigneruI, lmp. 'Clii:an.liu!n et Msscarrlli,