1
tiompte-ooarant avec la Poste
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Italie.............. L. 3
Toub les pays de l^Union
de poste . . ... « » 6
Amérique da Sud . 9
On s'abonne ; '
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs;
Chez M. Ëi’oest Rdbert (Pignerol)
et à rimprlmerie Alpina à
Terre PoHice.
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XIX. N. 46.
16 Novembre 1893.
Numéros séparésdem&adé« avant
le tirage» 10 centimes chacun.
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pour une seule fois 16 cen*
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S'adresser pour]a Béilaetlon àM.
le Pasl. K. Bonnet Angrogne,
(Torre Pellice), et pour T Administration à M. Ëlisëe Cos«
tabel, Torre Pellice.
Tout cbongement d’adresse est
payé 0»2ô centimes.
LE TEMOIN
É€1I0 DES VALLÉES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Aot. 1,8. Suivantla vérité avec la oharilé. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne, JlelUi. VI,10
jl^oniinnir«:
Vous me serez témoins ____ Nouvelles du
Zambèze — 33.me Conférence du Val
Pélis — Correspondance — Une journée Synodale à Florence _ Chronique
Vaudoise — Evangélisation — Revue
Politique — Souscriptions — Conférence _ Avis divers.
Vous tue serez témoins
Actes I, 8.
(Voir N-o 44.)
Notre Epiise qui a été à travers
tant de siècles un témoin fidèle,
quoique persécuté, a encore aujourd’hui . un témoignage à rendre. Et
elle le rendra avec le secours de
son Dieu. La voix de ses témoins
ne doit pas retentir seulement dans
nos Vallées; notre pati’ie ne nous
repousse plus comme aux temps de
jadis.
L’Italie entière nous est ouverte,
et nous avons plus que tout autre
église le droit et le devoir d’y rendre notre témoignage. Si nous sommes trop petits pour apporter ce
témoignage jusqu'aux extrémitéé de
la terre, continuons cependant à
contribuer selon nos ressources pour
faire annoncer l’Evangile^de paix à
ceux qui n’en ont
vouré ta douceur.
pas encore sa
Plusieurs apôtres et un grand
nombre de disciples ont été des témoins (martyrs) selon le sens plus
moderne de ce mot, en tant qu’ils
ont souffert le martyre pour la cause
de Christ. Puisque nos pères aussi
ont rendu témoignage au Seigneur
du sein des bûchers que Fïnquisiüon allumait jadis dans notre péninsule, soyons des témoins d’autant
plus fidèles que le Seigneur nous
accorde de meilleurs jours.
C’est là une mission honorable au
point que Jésus lui-même n'a pas
dédaigné de l’accomplir. «Je suis
roi, disait-il à Pilate, je suis né pour
cela, et je suis venu dans le monde
pour rendie témoignage à la vérité.
Quiconque est pour la vérité écoute
ma voix ». (Jean XVIII, 37).
Mais 'pour être glorieuse, celte
mission n’en est pas moins difficile.
Les disciples l’ont bien senti, eux
qui avaient un si vif sentiment de
leur faiblesse. Le Seigneur les rassure en leur disant : Vous recevrez
le S. Esprit. Cette vertu il l’a accordée aux témoins de tous les âges;
il l’accordera à nous aussi, si nous
la lui demandons avec foi.
I,/.
l’i..
2
— 262 —
Nous sommes faibles, plus faibles
même qu'on ne le croit, mais nous
trouverons auprès de Celui qui nous
envoie, les forces nécessaires pour
accomplir l’œuvre entreprise sous
son regard,
E. B.
NOUVELLES DU ZAMBÈZE
(Suite)
Un autre fait qui prouve que les
Barotsis n’ont plus, autant que jadis,
les pieds légers pour répandre le
sang, c’est le suivant; Des envoyés
du roi sont venus ici près pour fabriquer des tambours de guerre. Ces
énormes pièces vont par groupes de
.trois, de grandeur différente, qu’on
appelle homme, femme et enfant.
Tous trois doivent être creusés dans
le bois du même arbre. De ta hauteur d’I mètre, ils ont la forme d’une
énorme soupière posant sur un très
petit pied. On les recouvre d’une
peau de taureau sur laquelle on
frappe avec la paume de la main.
Avant l’arrivée des missionnaires, on
tuait un des plus proches serviteurs
du roi pour arroser de son sang la
peau du tambour. Il n’en a rien été
cette fois. On dit qu’une femme ne
peut voir ces tambours et vivre;
Marie a cependant pu les voir et on
les fit galamment jouer en son honneur. Le bruit s’en entend de bien
loin et équivaut à celui de trois ou
4 tambours européens. Les hommes
étaient fiers de leur ouvrage et,
franchement, il y a de quoi. Ces
pièces sont colossales; il faut huit
hommes pour porter chacune d’elles.
Ce sont les premiers que l’on fait
sous le régne de Lewanika.
Le 9 Juillet, nous avons enfin pu
dédier notre chapelle au Seigneur.
Après avoir tenu les cultes en plein air
pendant six ans, nous avons un local contenant jusqu’à 300 personnes.
Il y a cinq fenêtres vitrées. La chaire
et les 10 bancs sont en briques, cuites par mes garçons. Les bancs n’oc
cupent pas tout l’espace libre, car
les Zambéziens, les femmes surtout, J
préfèrent s’accroupir à. terre. Les 'J
Goy étaient venus avec 24 autres
Sesliekiens pour prendre part à no- !
li'e joie. Le Dimanche à l’aube la
cloche annonçait que la grande journée était arrivée; à 9 h, elle retentit
une deuxième fois et 1[4 d’h. après *
il y avait foule devant la station.
Nous sortîmes alors, et le cortège
des hommes nous suivit jusqu’à la
porte de la chapelle où les femmes
attendaient. J’ouvris en silence, et
bientôt la chapelle fut bondée de
270 auditeurs, outre 60 enfants dans
les bras de leur mère. Ce qui nous
réjouit le plus, ce fut de voir cette
foule silencieuse et recueillie se lever sans bruit pour les prières, s’associer de son mieux à nos quatre
chants, et prêter son attention à tout
pendant 2 h. Je parlai sur Jér. XXXI,
33, insistant sur l’importance du
moment pour se donner au Dieu qui
avait épargné tous ceux qui étaient
là dans cette année terrible. Goy fit
ressortir leur privilège d’avoir un
missionnaire et une chapelle, quand
la reine à Nololo attend encore d’avoir l’un et l’autre ; il développa ensuite les devoirs qui découlent de
ce privilège.
Après la bénédiction, la foule se
dispersa. Nous dînâmes à la hâte,
puis les rappelâmes au son de la
cloche. Depuis 4,30 ant., 5 énormes
pots de viande et 6 moindres cuisaient dans la cour. Je priai de Mckoumba de ranger son monde par ,
groupes auxquels fut distribuée la
viande. Les chefs, leurs familles et
nos élèves eurent en outre quelques ,
gâteries. Le soir, je baptisai Flora
Goy, puis nous prîmes la S, Gène.
Lundi soir, je montrai une 60^ de
gravures à la lanterne magique, au
milieu d’un brouhaha parfois assourdissant; à chaque scène biblique,
nos élèves reconnaissaient les personnages. Nous eûmes aussi un sérieux entretien avec nos 5 catéchumènes, dont deux vont partir pour
h •.•ÎN *
:-'É
3
, — 263
!e Lessouto. Ils y suivront l’Ecole
Normale de Morija et nous reviendront un jour, s’il plaît à Dieu, en
qualité d’évangélistes. Ils vont me
coûter 125 fr. par an chacun, grâce
aux prix de faveur que me fait M.
Mabille. Y aurait-il aux Vallées quelqu’Ecole du Dimanche ou quelqu’Eglise, jalouse de se charger de ce
fardeau? Le Pradutour nous est fidèle et nous l’en bénissons, mais ses
envois ne suffisent pas même aux
besoins de la station.
Le 15 Juillet, le bruit courut que
les Matabélés avaient passé le Zambèze et saccagé un village motoka
à deux journées d’ici; tous nos 13arotsis, sauf ceux de la maison, se
réfugièrent le jour même dans une
île du fleuve, et aujourd’hui, 21,
nous sommes encore seuls. On n’a
plus rien entendu des envahisseurs ;
p. ê. chargés de butin, sont-ils déjà
rentrés chez eux.
Quand le village est habité, je
me rends souvent le soir au khotla,
assemblée des hommes, tandis que
Marie visite les femmes chez elles.
J’ai là mainte occasion de parler
personnellement à ces gens et de
combattre telle superstition ou tel
préjugé que l’on ne peut discuter
au culte public. L’évangélisation au
loin devra forcément être négligée
aussi longtemps que nos n’aurons
pas un aide sur la station... »
Louis Jalla.
33« CONFÉRENCE DU VAL PÉÜS
Notre 33® Conférence s’est tenue
à Rorà, le 9 Novembre courant.
Depuis le 6 Nov. 1876, c’est le sixième tour qui commence. Malgré la
pluie, il y avait des représentants
de nos six paroisses, au nombre de
19, et nous avions de plus le plaisir de voir au milieu de nous, M.
D.Î Gay pasteur à Praruslin, représentant la Conférence du Val Pérouse,
et M. J. P. Micol, pasteur à Villesècbe, représentant la Conférence
du Val S. Martin. Plusieurs membres de la paroisse, hommes et femmes, étaient présents.
Sur l’invitation: ,du prés., M. B,
Gardiol, l’assemblée chante le cantique : « J'ai soif de ta présence... »
et s’unit ensuite en prière. Après
avoir lu quelques versets de la parole de Dieu dans l’Ev. de Jean IV,
27-38, et Jér. VIII, 19-22, le prés,
prononce une allocution dont voici
les idées principales: Aux approches
de l’hiver nous devons bénir Dieu
de ce qu’il nous a gardés de maladies qui ont fait bien des victimes
ailleurs, et de ce qu’il nous a donné
des récoltes en bénissant nos semailles. Au sujet des semailles spirituelles pour lesquelles il n’y a pas
de saison morte, pouvons-nous dire:
L’été est fini, nous sommes délivrés?
De différents côtés nous arrive la
nouvelle que des âmes se réjouissent en Jésus Christ et cherchent à
répandre autour d’elles l’Evangile,
mais notre peuple ne cherche pas
encore les choses d’en-haut. S’il y
a déjà un petit mouvement parmi
les ossements secs, nous ne pouvons
cependant pas encore dire que l’Esprit ait soufflé des quatre vents des
cieux pour former une grande armée. Notre ambition ne doit pas être
moins que cela. Que notre mot d’ordre soit: Défrichons des terres nouvelles, la pluie d’en haut va venir
pour rendre notre terrain désolé
semblable à un jardin fertile. Dieu
est fidéje, il nous sera fait selon
notre foi. À l’œuvre donc, avec fidélité et amour, et que Dieu bénisse
le travail d’aujourd'hui et de la saison qui s’ouvre. Cette première partie est close par le cantique: «Sans
attendre... » et par la prière.
Après la lecture du procès verbal
de la séance précédente, M. Et.
Bonnet présente son travail sur le
sujet proposé : Des réveils religieux,
et développe les points suivants:
De la nécessité d’un réveil, des moyens pour l’obtenir, et des dangers
qu’il y a, non dans les vrais réveils,
4
- 264 -•
IA,
fe-'
mais dans les écarts de la faiblesse
humaine, dans cette œuvre (1).
Dans le cours de l’entretien, l’on
exprime les pensées suivantes: Il
est hors de discussion que le réveil
est nécessaire et qu’il ne saurait se
produire en dehors de l’acliori du
Saint-Esprit, de la parole et de la
prière. Il nous faudrait voir comment nous pouvons organiser et mettre à l’œuvre la partie vivante de
nos paroisses pour agir sur la partie morte ou somnolente, et faire
que ce grand ruisseau de la Parole
et de l’Esprit arrive là où il faut,
sur les coteaux encore secs, et au
pied des plantes qui s’étiolent. Etablir d’avance et en détail, les moyens à employer, c’est difficile. Tel
moyen qui réussit dans un endroit,
échoue dans un autre. Ce qui importe, c’est que le besoin du réveil
devienne pour chacun, un poids écrasant, et alors nous dirons au Seigneur; Nous voici, raontre-nous comment nous devons faire ton œuvre,
et Dieu nous conduira. 11 y a des
vérités sur lesquelles il nous faut
maintenant mettre l’accent, non seulement dans les prédications mais
dans nos conversations : le pardon
des- péchés, le changement du cœur,
l’affranchissement de l’esclavage du
péché, comme faits actuels. —L’on
peut demander le S.l Esprit et ne
pas le recevoir, parce qu’il y a de
l’interdit. L’on n’est puissant qu’en
tant que l’on réalise ce que l’on
avance. Les exemples des apôtres, de
Luther, de Finney, de Moody, sont
là pour le prouver.
«Avons-nous tous fait, ce que nous
devions faire? Chacun devrait se
considérer comme seul à l’œuvre et
aller de l’avant. Si dans chaque église, pasteur, anciens, personnes
converties étaient à l’œuvre, ce serait déjà quelque chose. Athée, je
ne le suis pas, la lumière qui m’enveloppe, l'ordre que je vois dans
l’univers, me montrent Dieu ; con
(1) Nous ne donnons pas ici l’analyse de ce travail dont la substance paraîtra dans le < Témoin »,
vertil je ne le suis pas, si vous l’êtes, vous devez frémir en présence
du danger qué courent les âmes.
On se plaint des pasteurs, les pasteurs se plaignent à leur tour, et
tous ont raison. Nous avon.s de l’orgueil, de l’avarice, beaucoup de formes. Vous voulez sauver des gens
qui ne se croient pas perdus; il faut
d’abord leur faire connaître qu’ils
sont perdus, c’est déjà quelque chose.
Une femme de l’Armée du Salut,
m’a fait voir que j’étais perdu en
me demandant; Es-tu sauvé? Je
n’approuve cependant pas l’Arthée
dans ses manières. Nous devons
comparaître en jugement. Pour nous
condamner Dieu n’aura qu’à nous
dire ; Voilà la maison de IJieu dans
laquelle tu n’as jamais daigné entrer,
voilà, les prédicateurs que tu n’as
jamais écoutés. S’il n’y a pas de
réveil, c’est qu’il n’y a pas de foi. « Il
segreto- delle mie viUorie, è la mia
fede » a dit Garibaldi — cherchons
la grâce de Dieu dans l’humilité. »
,Après ces paroles de M. H. Tourn
de la paroisse de Rorà, M. Pons,
mod,, propose à l’Assemblée de prier.
Il prie lui',même et ensuite quelques autres membres de la Conférence.
Quelques personnes prennent ensuite la parole et M. Goss ancien de
la Tour dit à M. H. Tourn: IL me
semble que le Seigneur pourrait
dire de vous: Tu n’es pas loin du
royaume dé Dieu. Etre sur la porte,
et ne pas entrer, c’est une terrible
position; je vous en supplie, faites
un pas de plus, entrez et vous jouirez de la grâce. Après'tout, ce qu’il
y a' de mieux à faire, c'est de lire
la parole sous le saint regard de j
Dieu. En nous faisant voir notre condamnation, elle nous montre en
même temps le saluL '
La Conférence entend aussi MM. ’
J. P. Micol et D. Gay, une lettre de
M. W. Meille et ,une carte postale ,sî
de M. H. Pascal. L’on recommande
l’ouvrage de M. W. M. sur le Réveil
-■.ü
'M,
v''
■■Æ
5
- 265
de 1825, et \?ss simples explications
sur l’Ev. selon S. Luc.
En conclusion: Nous avons besoin d’un réveil, qu’un cri s’échappe
de nos cœurs pour l’obtenir, c’est
le moment.
La Conférence est close par plusieurs prières suivies du cantique:
« Saint Esprit viens dans nos âmes )).
Les livres proposés à notre étude
pendant cet hiver, sont: Il Chroniques, Ev. de S. Jean, Apoc. I à 111.
La prochaine Conférence se tiendra, D. V., à la Tour.
J. D. H.
CORRESPONDANCE
Gènes, Je 13 Novembre 1SÎ33.
Cher ami et frère.
Les parents et les amis de la dernière escouade d’émigrés Vaudois
pour les Etats-Unis de l’Arnérique
du Nord, seront heureux d’apprendre qu’au moment de leur départ,
après 5 jours de quarantaine, ils ont
pu être visités par Madame Calvino
et par moi, qu’ils étaient tous en
bonne santé et de bonne humeur,
qu’ils ont reçu avec plaisir les brochures et les portions de TEvangile
que nous avons pu leur distribuer,
et écouté avec un profond recueillement la prière qui a été faite pour
les recommander à la garde de Dieu,
qu’ils ont exprimé la ferme résolution de vivre en bons chrétiens,et
en bons Vaudois, sachant bien que
sans la bénédiction du Seigneur, il
ne peut pas y avoir de vraie prospérité ni de vrai bonheur.
Les parents des nombreuses domestiques Vaudoises qui chaque année se rendent à Gênes et y demeurent pendant quelques années,
seront heureux de savoir qu’il s’est
formé à Gènes un comité de dames
qui ont établi un Home et bureau
de placement pour Institutrices, Bon
nes et Cuisinières étrangères, dirigé
par Madame Turino, 2 via. Curtatone.
Le prix du logement et de la
nourriture est fixé provisoirement à
1,25 par jour.
Les souscriptions annuelles et les
dons seront reçus avec reconnaissance par les dames du Comité ;
M.mes Leupold, présid., Coronata
Ligure;
» Bobert de Salis, corso Sol ferino ;
» L.Lampe,SalitaGesueMaria52;
» Ida Broivn, Montallegro 21,
S. Francesco d’Albaro;
» Florence Z-üZmp, via Serra 2;
» Turino, via Curtatone 2.
Votre dévoué
J. D. Turin.
s. Germain le 12 Nov. 18®.
'Fiher Monsieur,
Veuillez annoncer sur le Témoin
le départ des émigrants pour la Caroline le 8 et sur le Kaiser Wilhem.
A peine arrivés à New-York ils
télégraphieront au bureau du Témoin
pour rassurer les parents et les amis.
Ce sont environ 38 familles qui sont
parties et nous faisons bien des
vœux pour leur avenir. Ils auront
une rude besogne, mais avec l’aide
de Dieu, persévérance et foi ils réussiront.
Votre affectionné
C. A. Tron.
Une journée Synodale à Florence
Je ne puis appeler autrement la
journée de hier, pour ce qui concerne notre Eglise du Salviati. Le
matin M. Luzzi, prenant pour son
texte Deut. Vlll 2, 3, commença par
nous donner un résumé aussi clair
que bref des travaux du deinier
Synode, après quoi il expo.sa l’énorme difficulté fuianciére qui met
en péril l'œuvre même d'évangélisation. Le déficit qui était au dernier Synode de 08.000 fr. est monté
■■4
t
.'jV. ■
6
1
— 266
maintenant k fdus de 110,000. Cet
exorde lui servit à amener ses auditeurs à la considération - sérieuse
de l’épreuve par laquelle il plait
au Seigneur de faire passer notre
Eglise. Cette épreuve il l’étudia à
fond à la lumière de son texte, et
en rechercha les motifs, qui sont de
nous humilier, de nous mettre à
l’épreuve, et enfin de nous enseigner que l’homme ne vit pas de
pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Notre Eglise, depuis nombre d’années, consacre à la caisse centrale
du Comité, la collecte du second
Dimanche de chaque mois, et soit
dit â son honneur, les collectes de
ce jour là sont toujours les plus
abondantes. Hier M. Luzzi annonça
en outre que la souscription spéciale
que l’on fait à cette époque de l'année pour les dépenses locales de
culte et pour les pauvres, serait celte
fois partagée par égales portions entre l’Eglise et la Caisse Centrale. De
cette manière, chacun en augmentant
sa souscription, aurait l’occasion de
concourir à la souscription ordonnée
par le dernier Synode. Nous avons
bon e.spoir que son appel sera entendu, et qu’avant peu nous pourrons présenter une bonne liste de
souscripteurs.
Le soir l’Eglise était bondée de
monde accouru pour entendre une
conférence du D” Comba sur la visite du Roi Humbert à Toixe Pellice.
Je remarquai dans la nombreuse
assemblée bien des figures nouvelles, probablement des employés, des
militaires en retraite, etc. Le récit
du D'' Comba, familier, anecdotique,
riche de citations, de comparaison.s,
de souvenirs du passé fut écouté
avec attention et intérêt. Il conclut
par une énergique défense de l’œuvre du prosélytisme Vaudois, auquel
la visite royale donne jusqu’à un
certain point une sanction digne
d’intérêt et d’attention.
Une collecte pour l’Evangélisation
fut faite à l’issue de chaque service
et produisit la somme de fr. 66,75.
FJorence, 13 Novembre 1893.
A. M.
CHRONIQUE VAÜDOISE
TORRE PELLICE. Dimanche dernier l’assemblée électorale à procédé,
à l’issue du service divin, à l’élecdu second pasteur de cette paroisse.
M. Auguste Jahier, pasteur-évangéliste à Catane, a été élu au second
tour de scrutin. Les autres candidats étaient: MM. Hugon de Rorà,
Soulier de S. Germain et Calvino.
Pour l’Evangélisation
Dans une correspondance insérée
dans notre N° 44®, M. A. Meille demandait des nouvelles de « son enfant », c’est-à-dire de la souscription
par lui proposée en faveur de l’Evangélisation et si bien commencée
au sein de notre Assemblée Synodale.
Nous avons noté aussi le silence
qui a frappé M. A. Meille et qui a
succédé à l’élan généreux dont il a
été l’initiateur au sein de notre dernier Synode. Mais nous pouvons
tranquilliser le père en lui donnant
de bonnes nouvelles de « son enfant ».
Il est encore petit, il se meut
lentement, il ne fait pas encore de
bruit dans le monde, mais il commence à marcher. Silence n’est donc
pas synonyiïie d’inaction pour ce qui
concerne les résultats de la proposition de M. Meille.
Pour ce qui regarde les autres
églises, soit des Vallées, soit de l’Evangélisation, nous offrons la parole
à qui de droit avec l’espoir de recevoir bientôt des détails encourageants pour nos lecteurs et pour le
Comité d’Evangélisation. Quant à
I l’Eglise d’Angrogne nous répondons
m.
7
267
qu’une souscription a été initiée il
y a quelques semaines; elle est en
circulation et bientôt nous en donnerons des nouvelles. Mais il est
juste et sage que nous commencions
par publier les listes des églises qui
peuvent donner davantage. Qu’ou
nous les envoie et nos colonnes sont
ouvertes pour les accueillir. Nous
croyons avec M. A. Meille qu’il faut
frapper le fer pendant qu’il est chaud.
Béd.
Yenîse. — On nous écrit: Le 1''
de ce mois, la Société des jeunes
gens de Venise a célébré le 25® anniversaire de sa fondation. C’est la
pkvs ancienne société de ce genre
en Italie, en dehors des Vallées Vaudoises; elle a commencé il y a 25
ans, avec trois membres et elle n’a
fait que prospérer depuis lors, si
bien qu’elle en compte aujourd’hui 35.
Nous avons été encoiuagés par
la présence des délégués des Unions
de Milan, Padque et Florence; en
outre un nombre assez considérable
de lettres et de dépêches est arrivé
à la présidence. Autour de la table
du banquet qui a eu lieu le soir se
sont réunies une 50® de personnes,
entre membres de la Société et invités.
Revue Politique
Home. — François Genala, ministre des travaux publics est mort
subitement d’un coup d’apoplexie.
— Un pont ébranlé par les inondations s’est écroulé sous le train
au delà de Geprano sur la ligne
Rome-Naples. Une partie du train
précipita díiiis le fleuve Rápido,
Quatre morts et quelques bteSsés. '
— Le Parlement va reprendre ses
séances le 23 courant.
Sicile — I v6s vins et le soufre
ne trouvant pas d’écoulement si ce
n’est à un très bas prix, les socialistes font accroire au peuple que
leur système éloignera la misère et
ramènera la prospérité. En attendant il faut que les troupes arrivent
pour rassurer les bons et elïrayer
les mécliaiits dont les menées pourraient compromettre l’ordre public.
—I—
Fc II csi cell CS ■ La lumière électrique y a été inaugurée le ■12 cour.
-.f,
Fspag;iie — Une bombe a été
lancée dans un théâtre de Barcellomie, on croit par des socialistes;
23 morts et 40 blessés. ‘
Afrique — Le Prince Louis Amédée a visité Massaua, Saati, Gbinda,
Asmara et Clieren. Partout la population indigène est accourue pour
fêter un parent du « Négus d’ilalie ».
— Plusieurs familles de colons
ilaliens se sont établies à Godofelassi (pas loin de Massaua) où notre
Gouvernement assigne des lots de
terrain, anticipe les vivres pour un
an, laisse aux colons les produits de
la première année, prend la moitié
de ceux de la seconde et cède après
quelques années aux émigrés la propriété du terrain, de la maison et
de l’outillage agricole.
Zanzibar — La Sia^ei/a, cuirassé
italien, est arrivé à Zanzibar ayant
à son bord 12 chefs Somalis emprisonnés à Merka en suite de l’assassinat du lieutenant de navire Talmon.
-q—
Bréiiil Les insurgés conlinuent
à bombarder Rio Janeiro. Le Times
assure qu’ils tendent à rétablir la
monarchie,
COLLECTE EXniOliDlPiAlRi
Bu faveur de l’Évaugrélisation
A reporter Fr. 3723,—
N. N. (Büby) 5,-.
M.IIes Meille Via Uliva 30,—
Total B 3758^
8
POUR LA VENTE
en faiieur de nos Etalilisseineiits ■ d’instruction
Report Fr. 7776,25
M. Louis Jourdaii.(Montevideo) 50,—
» Henry Beux (Pomaret) 3,—
Change de 530 frs. 70,95
Total Fr. '7900,20
Rectification
Dans la liste de souscriptions pour
l’Asile des vieillard qui a paru au
N” 40” il faut lire comme suit:
M, P. S. van der Staal à Gouda
(Hollande) — (collecté en Hollande)
L. 55.
CONFÉRENCE
Vendredi soir 17 Nov. à 19 h. 30
(7 1|2 pom.), M. le prof. J. Maggiore
donnera à Torre Pellice dans la
Salle du Synode une conférence sur
IHiyloxera.
M, Maggiore s’aidera de photogrammes lumineux pour faciliter à
tous l’intelligence du sujet qui est
d’une grande importance pour l'agriculture et pour quiconque s’y inté-,
resse, ou désire l’encourager. J>e
produit de cette conférence ira au
profit de nos établissements d’instruction secondaire. L’entrée ne coûte
que 60 centimes et nous espérons
qu’un grand nombre de personnes
interviendront.
AVIS
La conférence du Val Pérouse est
convoquée à S. Second le Mercredi
22 Nov. à 9,30 du matin. Sujet à
traiter : La dure d’âmes. Des réunions auront lieu le Mercredi soir
à Pignerol, à S. Second et à S. Barthélémy. Tous les amis des deux
Vallées voisines sont cordialement
invités à s’unir à leurs frères du
Val Pérouse.
À l’occasion de la réouverture des
Ecoles l’on rappelle à tous les intéressés que les trois dépôts suivaiils:
Torre Pellice — B. Goss, négoc‘ ;
Turin - E. Goss, 15 Via Pio V” ;
Pignerol — G. B. Bertone,31 Route
de Fénestrello;
Sont amplement fournis des éditions les plus usuelles de la Société
Biblique Biitannique et Etrangère,
en Français, Italien et autres langues.
Bibles de 1 fr. et au dessus,
Testaments de 20 c. et au dessus,
Evangiles et autres portions des
Saintes Ecritures de 5 c. et au dessus,
Genèses de 10 c. et 20 c.
Bibles de mariages cédées aux
consistoires a moitié prix, soit fr. 2,50.
Comune di TOEUE PELLICE
AVVISO DI CONCORSO.
Trovandosi vacante il posto di
Maestra della Scuola Mista della Villa
(l.ma inferiore),
Il Sindaco sottoscritto
AVVISA
Essere aperto il concorso a tale posto.
Lo stipendio annuo é fissato in
Lire 640 oltre l'alloggio.
Il tempo utile per presentare le
domande corredate dai documenti
prescritti dall'Art, 147 del Regolamento per l’Istruzione Elementare
16 {Febbraio 1888, scade con tutto
il 15 Novembre p. v.
Torre Pellice, SO Ottobre 1893.
Il Sindaco
Boér.
Visto: nulla osta
Piiiei'olo 31 Ottobre 1893.
J. , P. Malan, Gérant
I
Il Ispetlore
Botando.
Torre Pellice — Imprimerie Alpina
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