1
Cinquante-troisième année.
16' Février^l917
K T.
fev
Bî'»
m
H
£/}
O,
Ph
á
•O
w
H
Z
Pi
O
O
m
H
Ph
S
O
U
ssmmsm
mmmm
mm
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie........
EtTaiiger . .............. .............
Plus d'un exemplaire à la même adresse, chacun
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne....................
Fr. 3,
» 5.—
4
» 3 —
On s’abonne: àr Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la RëdactionàM. C.-A. TnoN.past., TorrePellice
et pour l’Administration à M. J. CoïSSon, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte if centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de if centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....." dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
n
O
S
’13
H
Ci
O
a
53
>
Z
H
>
<
M
n
r
>
O
H
M
I ’•
SOMMAIRE: Vous conserverez le souvenir
de ce jour-là — Courrier de l’Evangélisation — La page de nos Aumôniers et
de nos Soldats — Ponds pour les Ouvriers de l’Eglise et des Etablissements
d’instruction secondaire -r- Chronique
vaudoise — Nouvelles politiques.
ŸÛOS CONSERVEREZ LE'SOUVENIR
DE CE JOUR-LÀ.
Ex. XII,’14.
Dieu a clairement ordonné à Moïse
d’enseigner au peuple à garder le souvenir de la délivrance de l’esclavage des
Egyptiens. Malheureusement on a la
tendance d’oublier les bienfaits reçus, et
les générations qui suivent celles qui ont
été l’objet d’une grâce spéciale, sont par•ticulièrement exposées à négliger ce devoir. Il ne faut pas qu’il en soit ainsi, le
passé doit constamment revivre devant
nous. On se rappelle avec plaisir le jour
qui a vu naître notre fortune, le succès
obtenu au milieu de grandes luttes, le
choix d’une compagne, la naissance
d’un enfant;, pourquoi devrions-nous
oublier une grâce spéciale accordée par
Dieu ? David et Saul de Tarse savent
bien mettre en vue la date de leur conversion, de la grande délivrance du péché
et de Satan. Cette date marque pour eux
le départ d’une nouvelle vie, d’üne nouvelle existence, et c’est ce qui a fait la
force de ces deux serviteurs de Dieu, un
représentant l’ancienne alliance et l’autre
la nouvelle.
Notre patrie n’oublie pas le 20 septembre, qui matque pour elle le grand
but qu’elle s’était proposé d’atteindre
en prenant possession de sa capitale naturelle et en secouant le joug des étrangers.
Les Vaudois, à leur tour, ont une date
qu il n’est pas permis de passer sous silence, celle du 17 février. Ce jour est un
jour glorieux puisqu’il représentait pour
nos pères la victoire pour laquelle l i
lutte avait été engagée pendant des siè
des. Voir enfin luire le jour de la délivrance, de la liberté civile et religieuse,
pouvoir librement adorer Dieu en esprit
et en vérité, pouvoir sortir de ses frontières trop étroites, descendre dans les
plaines du Piémont et de la Lombardie,
pénétrer jusqu’à Rome, la forteresse de
l’ennemi séculaire de toutes les libertés,
prêcher l’Evangile dans toute sa pureté
servir la patrie avec élan et enthousiasme,
ob^nir des grades dans l’armée et dire
à tout Italien: « Je suis ton frère», voilà
tout ce, que,Mit cette date qui paraît sans
imp,ortance et qui cependant est une des
plus grandes victoires obtenues en Italie.
Nous ne sommes pas de ceux qui disent: C était dû, on ne pouvait faire à
moins que d en arriver là ; nous préférons
constater le fait et remercier Dieu qui a
conduit tous les événements jusqu’au
jour de la délivrance. Qui, à Dieu la gloire
et la reconnaissance; à Dieu l’honneur
pour avoir touché le cœur des hommes
et préparé les instruments pour la délivrance.
La reconnaissance nons l’avons aussi
pour ces hommes qui ont travaillé pour
nous faire rendre justice et pour faire
triompher la liberté, desquelles nous
jouissons tous aujourd’hui avec satisfaction.
En nous souvenant de cette date, nous
ne voulons pas oublier qu’elle exige de
chaque Vaudois un effort pour être à
la hauteur de la liberté, en servant Dieu
et la patrie. N’abusons pas de la liberté
pour faire le mal, pour nous émanciper
de Dieu et de sa loi; n’abusons pas de la
liberté pour jouir paresseusement d’un
bienfait obtenu.
Encore cette année nous nous souvenons du 17, mais nous n’oublions pas que
nous sommes en guerre.^Nons laissons de
côté toute fête bruyante, nous nous recueillons pour l’avenir et nous disons à
nos soldats: Tenez ferme jusqu’au bout.
Vous luttez pour la liberté, pour la justice. Montrez que vous êtes dignes descendants de ceux qui ont lutté pour la liberté qui avait pour but de servir Dieu
et la patrie ! C. A. Tron. ,
(ÎODt;i(lEI( DE L'É1ÎJ|M^ÉL|ATI01I.
P¥C’est dommage que les relations que
nous envoyons à la Table ne soient pas
publiées dans l’Echo, car elles serviraient
à maintenir aux Vallées lé feu sacré de
l’Evangélisation de notre patrie. Certes
s’il est un moment propice pour semer la
bonne sentence c^est l’époque actuelle:
«Consolez, consolez mon peuple, dira votre Dieu» (Esaïe xl, 1), s’écriait le prophète qui devait consoler le peuple d’Israël; ainsi les messagers de l’EvangiT
doivent actuellement consoler notre peu^ pie italien et présenter la glorieuse espérance de l’immortalité. Je suis obligé de
traduire ici quelques fragments de lettres
de nos soldats pour vous prouver que
l’Esprit de Dieu est à l’œuvre dans les
cœurs.
Le soldat Patete Aiigelo, du 12® artillerie de campagne, m’écrit de Capua:
« Cher frère. J’ai reçu les Nouveaux Tes
taments et les opuscules et je lefe ai distribués.’ Le fourier en a pris quatre on
cinq. Tous ont été contents dé les lire; Je
t’envoie ma photographie pour te faire
connaître comme je suis habillé, si tu
peux la faire insérer dans La Luce; envoie
mes salutations à tous les frères et sœurs
en Christ de l’Italie...
«... Le frère Di Palma est militaire.
J’ai été trois fois en permission à Pescolanciano et quel bonheur pour moi d’en-,
tendre Monsieur Grilli eLde voir l’œuvre
si prospère. Il y a là un vrai baptême du
Saint-Esprit. Ecris-moi au plutôt. Dismoi ce que tu penses de la guerre. Salue
les^ frères de Borrello et de Castel del
Giudice.
« Adieu cher frère. Ton afî.né en Christ
« Patete Ange, soldat d’artillerie».
Cette lettre ou plutôt ces fragments de
lettre ont une saveur évangélique particulière ; on y respire la simplicité primitive, la foi enfantine, une sainte aspiration.
En voici une autre du caporal Del
Ciello Pasquale, du 1° artillerie de montagne:
« Albanie, ... Estimé Monsieur G. Bert,
Merci pour votre lettre. Je suis inquiet
pour ma chère Eglise de Pescolanciano 1
Y a-t-on pourvu après le départ de Calderaro ? Soyons forts, cher Monsieur, car
il existe encore beaucoup de fanatisme.
Que Dieu bénisse ,le frère Galderaro qui
est parti pour l’Amérique. J’ai connu
Monsieur le pasteur Arthur Muston de
Livourne. Lorsque j’étais maréchal ferrant à l’école de cavalerie de Pignerol, j’ai
.visité Praly, PramoLet Villar Pélis avec
le pasteur Bertinat. J’ai visité Saint-Jean,
Luserne et La Tour avec le pasteur Louis
Marauda. Oh je les connais ces terres sacrées par le sang des martyrs. J’ai été an
culte à Turin. Le Comité de speours pour
les militaires de Turin m’a envoyé Jésus
de Nazareth,’un hean volume qui m’a
fait plaisir. Le soir, sous la tente, je lis
les saintes pàges à mes compagnons. Je
reçois La Luce. Oh prions, cher Monsieur,
prions. Que le Seigneur soit avec nous
qui, combattons pour la Justice».
Voilà encore un autre soldat anim^,
d’une sainte foi. Dieu a pourvu pour Pescôlànciano. >
Un adhérent de Borrello qui est soldât
dans le ... infanterie, m’écrit de:
« Suzzara, le... Monsieur le pastenr
Après avoir voyagé de part et d’autre en
Italie, me voici finalement à Suzzara,
dans la province de Mantoue. Que le
Seigneur Jésus veuille mettre fin bientôt
à cette terrible guerre, qu’il ait pitié de
nous. Dieu est juste et nous sbmmes ses
eiifants. Nous nous humilions devant la
sainte volonté de Dieu. Il est le chef su-,
prême et nous, comme des serviteurs fidèles, nous devons nous tenir .sous sa volonté. Notre arme c’est la prière. Dieu
jusqu’ici m’a protégé. Le soir, parfois, la
nostalgie me prend. Je pense à mes parents, à la maison, aux amis, et alors je
tire dehors mon Nouveau Testament,
mon compagnon, mon ami fidèle, et dans
la solitudej étendu sur mon petit lit je
repasse les saintes paroles qui me redon
nent la joie, qui renouvellent en moi U
foi et qui m’ouvrent les voies du ciel. J.
n’oublierai jamais votre don.' Merci, ouj
merci pour ce précieux cadeau...».
Voilà un petit Nouveau Testament qui
a fait du bien. J’espère que d’autres que
’ai‘ distribués pourront aussi apporter le
baume de la consolation dans les cœurs
attristés. . . \
A Monteferrante un soldat avait été
fait prisonnier; pendant quelque temps
on eut de ses nouvelles, puis il s’écoula
deux ou trois mois que le silence fut
absolu. Les parents croyaient déjà qu’il
était mort. Nous priâmes instamment le
Seigneur et voilà que vers ta fin de décembre une carte parvint aux parents
datée du 10 décembre 1916; le fils était
vivant et avait reçu le paquet que qous
lui avions envoyé. Quelle joie pour le
père et la mère et quelle preuve de l’amour de Dieu 1 Un frère du soldat sent
le besoin de se donner à Dieu.
Notre frère Nicola Valenlini, infirme
depuis vil gt-trois ans, est toujours zélé,
Il a pu obtenir, par un de ses concitoyens,
une somme de cinq cent francs pour faire
recouvrer une fillette abandonnée à l’Institut Ferretti de Florence.
Il a aussi obtenu une lanterne magique,
don d’amis chrétiens de Florence, avec
laquelle nous enseignons la vie de Christ '
et de Jpseph fils de Jacob. Le zèle de ce
frère est admirable, mais surtout ses
prières sont faites avec foi.
Jusqu’à présent le Seigneur a pourvu
à ses besoins. Il,a pris pour principe de
vivre par la foi et par la prière. Ne l’ou-blioms pas, chers frères et sœurs en Christ.
A Borrello nous avons eu un bel arbre
de Noël. A Castel del Giudice il y a un
réveil surtout chez les enfants.
Veuillez agréer. Monsieur et frère, mes
souhaits de nouvelle année et mes cordiales salutations.
Votre tout dévoué en Christ
G. Bert
{Borrello, Chieti-Abruzzi).
♦ —' ' ■ ' ■ - — --------------------^
La page de nos Aumipiers et de nos Soldats.
3-2-1917.
Cambio notturno.
Il y avait déjà nombre de jours que
nous étions juchés là-haut sur les pentes
abruptes de Cima C..., nichés dans la
terre, attendant le moment favorable
pour monter à l’assaut. Nous avions déjà
nos victimes, et les tombes creusées sur
place et encore couvertes de fleurs alpines cueillies par les mains pieuses des
soldats, en étaient les témoins silencieux
mais éloquents. Ne pouvant pas reposer
à cause du voisinage de l’ennemi, les soldats commençaient à se sentir terriblement fatigués, et soupiraient après le repos. Un jour enfin, la nouvelle tellement
désirée arriva. Pendant la nuit un bataillon de « bersaglieri » viendrait prendre notre place. Finalement !
On attendit la nuit avec impatience.
A la tombée de la nuit, voilà qu’un brouillard épais vint recouvrir d’un voile protecteur les flancs de la montagne. Très
bien. La nuit tombée, tout le mónde se
prépare au départ, mais attend et attend, personne ne paraît. Vers minuit
pourtant on commençait à entendre des
*■ ..'‘rS -'i ■ , i-, .!
2
bruits, comme de gens en marche. C’était
an effet les « bersaglieri» qui montaient
lentement, péniblement. Il ne s’agissait
plus du pas svelte des « bersaglieri » de
la ville, mais bien du pas lent et solennel
des alpins. Il n’y a pas de choix, ou s’y
adapter ou bien s’arrêter à mi-chemin
pour manque de souffle. A la fin les voilà
Nous les saluons affectueusement, quoique à voix basse, et sommes bien con*
tents de leur céder la place. Ils me font
un peu pitié, car ils sont trempés de
sueur et de pluie et les attraits de la tranchée ne sont pas alléchants.
Une compagnie alpine commence à
défiler dans l’obscurité en route pour le
fondo valle et le repos. Nous recevons
l’ordre d’attendre la dernière pour lui
servir de guide. Mais elle ne paraît jamais ! Elle a dû évidemment suivre une
autre route. Dans cette persuasion, nous
décidons de nous acheminer nous aussi
vers le bas. La première heure de descente fut assez facile, mais à un certain
endroit, nous sommes incertains sur la
direction à prendre. Brève consultation.
Notre ordonnance ayant déclaré connaître le sentier pour l’avoir suivi précédemment, nous le suivons sans autre
forme de procès. Pour un peu de temps
cela semblait aller à merveille, mais voilà
qu’à un certain moment nous enfilons un
couloir très étroit, lit d’un petit torrent
alpin et peu après nous nous trouvons au
haut d’une cascade tombant à pic. Nous
faisons une halte forcée. Heureusement
que l’aube commence à pointer. Que
faire ? Descendre la cascade en s’accrochant aux aspérités, rebrousser chemin
ou essayer d’escalader les parois du torrent tombant presque à pic.
Mon collègue décide de tenter la descente. Quelques soldats le suivent. Je préfère tenter la parois à pic. Les autres soldats me suivent. Les deux groupes continuent ainsi leur marche séparée, à la
garde de Dieu.
L’escalade dura longtemps, car elle
présentait beaucoup de difficultés et
quelque danger aussi, mais en nous aidant les uns les autres, nous réussîmes à
gagner le haut et de là la forêt, selon nos
calculs. Une heure plus tard nous arrivâmes au lieu du rendez-vous général.
Nos camarades n’y arrivèrent qu’une
heure après nous, et après avoir connu
de grands dangers. La compagnie alpin
n’arriva que dans l’après-midi, s’étant
perdue, elle aussi, dans le brouillard.
E. Bertalotj
3-2-917.
Glannres.
Me voici à A... pour y chercher le sergent major A. D. Comme il est en classe,
le Directeur du cours « élèves officiers »
le fait gentiment chercher. C’est un
jeune homme de belle présence, à l’air
hardi et franc. Je lui serre la main et
nous causons. J’apprends qu’il est non
seulement un vaillant soldat du Roi,
mais qu’il est aussi un fidèle disciple du
Christ... Nous sommes au 2 novembre,
à la fête des morts. Les soldats sont conduits au cimetière, sous les ordres de
leurs supérieurs. Notre sergent commande un peloton. L’aumônier catholique fait un discours et célèbre ensuite la
messe. Notre sergent se présente alors à
son officier et lui demande la permission
de se retirer, parceque ses convictions
évangéliques ne lui permettaient pas de
prendre part à un acte du culte qu’il ne
pouvait pas approuver. On finit par lui
rendre raison. Il ne fait pas de la propagande, parce que sous les armes elle n’est
pas permise, mais il est heureux quand il
peut lire quelques portions des Saintes
Ecritures à ses soldats. Il l’a fait plus
d’un« fois, en tranchée, pendant! e boia
bardement ennemi. Et comme les soldats aimaient à entendre les paroles si
belles et si consolantes du Christ ! Pour
eux tout était nouveau. Que Dieu bénisse notre jeune frère et lui donne de
pouvoir continuer son œuvre si légitime
et si noble.
• **
J’arrive à l’hôpital de P... où se trouvent deux soldats vau dois. Je m’approche du soldat N... blessé. Il est un peu
pâle, un peu maigre, mais quand il sut
qui j’étais, il tourna vers moi sa figure
si souriante et si franchement vaudoise,
[ue cela me fit du bien au cœur. L’aumônier lui avait demandé s’il voulait se
confesser. Il lui avait répondu poliment
que lui avait l’habitude de se confesser
à son Sauveur Jésus-Christ, et qu’il était
vaudois. Mais il était malheureux car il
n’avait pas son Nouveau Testament, et
je me souviendrai toujours avec quelle
joie il me montra, quelques jours après,
celui que lui avait envoyé son pasteur
M.r Gardiol de Bobi. Je rempochai le
mien. Je n’établis aucune comparaison,
mais je suis heureux de pouvoir dire que
les soldats provenant de la paroisse de
Bobi, sont en général un grand encouragement pour l’aumônier. L’œuvre de M.r
Gardiol a donc été bénie.
«
* *
J’arrive à l’hôpital de C. pour y visiter
un soldat vaudois. A mon grand étonnement, je vois qu’il a suspendue au cou,
l’image de la Madone. Je le regarde fixe
ment sans rien dire. La rougeur monte
et l’image de la Madone disparaît. Aurait-il entendu le chant du coq ?
***
Nous remercions de tout cœur la Lega
Femminile vaudoise de Milan pour les
nombreux objets en laine qu’elle a envoyé et particulièrement leur présidente.
Madame Costabel, qui a été la cheville
ouvrière de tous les dons provenant de
Milan. E. Bertalot.
— Zona di guerra, 25-1-1917.
Stimatissimo Sig. Tron,
Con sincero mio compiacimento, ricevo
regolarmente il pregiato e caro giornale,
e infinitamente La ringrazio.
A tutti i fratelli in fede invio i più sinceri saluti; augurando prosperità e pace.
Gradisca i più distinti saluti, credendomi
dev.mo in Gesù M. Gaido.
— Zona di guerra, 27 janvier 1917.
Cher Monsieur Tron,
Un écho des vallées est touj-ours le bienvenu, aussi je vous remercie d’avoir
pensé à m’envoyer votre journal.
Bien à vous E. Garnier.
— La Maddalena, 27 janvier 1917.
Monsieur,
Permettez moi de Vous adresser deux
mots pour Vous remercier très vivement
de VEcho des Vallées que j’ai le privilège
de voir arriver, semaine après semaine,
avec une régularité presque irréprochable. A moins que les mauvaises conditions
- naturelles ou artificielles (I) - de la mer
n’en fassent retarder l’arrivée d’un jour,
très rarement de deux, je reçois le journal le mardi, et le plaisir qu’il me fait me
donne la mesure ne l’anxiété avec laquelle
il doit être attendu par tous ceux de mes
camarades qui, au milieu des privations
qu’ils endurent continuellement, doivent
apprécier et savourer d’autant plus la
bienfaisante distraction que leur apporte
un message ami.
Veuillez donc accepter, avec tous ceux
qui en quelque sorte Vous aident à accomplir la noble tâche que Vous Vous
êtes assignée, mes remerciements-sincères
et l’expression de mes sentiments très
distingués.
Votre dévoué lecteur Ern. Benech,
— Zona di guerra, 28-1-17.
Ill.mo Sig. Tron,
Vorrà scusarmi se ho tardato tanto
di darle mie notizie. Ringraziando il Signore, godo ottima salute. Con riconoscenza la ringrazio pel giornale l’Echo che
ricevo regolarmente. La prego di voler
nuovamente cambiare il mio indirzzo,
mettendo quello che le dò ora.
Inviandole i miei più cordiali saluti,
mi dichiaro suo dev.mo
Jahier Enrico.
Spero di poter venire quanto prima
costì per la licenza invernale; aspettando
di poterla rivedere, voglia gradire i
miei più cordiali saluti. Di lei dev.mo
Long Eli Giovanni.
— 28 Gennaio 917.
Egregio Sig. Tron,
Come è mio dovere, con la presente
Le fo sapere che ricevo sempre regolarmente e con molto piacere il caro giornale l’Echo. La mia salute è sempre ottima, grazie a Dio; invio per mezzo del
giornale cordiali saluti ai parenti e amici.
Dev.mo Billour Teodoro.
— Racconigi, li 30-1-1917.
Carissimo sig. Tron,
Vengo con queste poche righe per ringraziarla di buon cuore del suo giornale
YEcho des Vallées che ricevo tutte le settimane. Lo leggo con gran piacere perchè
mi porta notizie degli amici che sono al
fronte e delle nostre care Valli. Noi non
siamo ancora partiti per il fronte, ma
possiamo da un giorno all’altro partire;
speriamo che quel giorno sia ancora lontano. — Mando un saluto affettuoso a
tutti i conoscenti per mezzo del suo giornale. — Di salute sto bene, grazie a Dio,
come spero di lei e sua signora.
Dev.mo Bosso Carlo (Villar Pellice).
— Zona di guerra, 30-1-917.
Ill.mo Sig. Tron,
Eccomi rientrato in batteria, dopo aver
usufruito dei miei 15 giorni di licenza,
che mi sfuggirono come un lampo in
mezzo alla gioia della famiglia e degli
amici.
Ma una grata sorpresa mi aspettava,
poiché invece di trovare mia batteria nel
settore di G., fui avvisato a Cormons dal
Comando di tappa, che dovevo retrocedere e trovare mia batteria a Lestans,
ridente paesello della provincia di Udine.
Qua le giornate trascorrono liete e tranquille, qualche piccola marcia - che per
noi è una passeggiata - accompagnata dal
canto giulivo di tutta una balda gioventù.
Sono solo di Valdese, ma appena arrivato ho trovato l’intimo vecchio amico
VEcho che dovunque mi segue, con regolarità poco comune in questi tempi. La
ringrazio immensamente e la prego per
mezzo dell’intermediario suo pregiato
giornale, voler porgere i saluti fraterni a
tutti gli amici d’armi, che si trovano sulle
varie fronti lottando per il diritto e la
civiltà. — La mia salute è ottima.
Gradisca, sig. Tron, unitamente a sua
Signora, i più rispettosi saluti e mi creda
suo dev.mo bombardiere E. Pons.
—• Favaro Veneto, 3-2-1917.
Permettez-moi, très cher M.r Tron,
deux mots seulement pour vous adresser
l’expression de ma vive reconnaissance
pour l’envoi de votre aimable journal
VEcho des Vallées, sur lequel je lis avec
grand plaisir les nouvelles de nos chères
Vallées et d’un bon nombre de mes amis
qui, comme moi, se trouvent séparés de
leur famille pour la même cause.
Recevez, avec mille remerciements,
mes plus sincères salutations, ainsi qu’à
M.me Tron mes respects sincères.
Votre dévoué Louis Bein.
Fonds pour les Ouvriers de l'Eollse
et des Etablissements d’instruction secondaire
XVII“ LISTA DI SOTTOSCRIZIONI.
Riporto della XVLisia L. 124.090,40
La Tour:
M.me R. Pons-Gonin 20,—
M.me A. Bérard-Gonin 30,—
M. et M.me J. J, Jourdan,
instituteur » 20,—
Saint-Je AN :
i. Sœur Eugénie Tourn
S. Ana (Californie):
M.me Louise Grîset
Paroisse de Bobi
12,
25,—
150,—
— Zona di guerra, il 28-1-1917.
Stimatissimo Signor Tron,
Le sarei molto grato se potesse inviarmi VEcho des Vallées a questo Parco Genio, dove mi trovo da alcuni giorni.
Sono presentemente, grazie a Dio,
bene; malgrado che il freddo si faccia
sentire anche qui in questi giorni assai
intenso.
Totale della XVIl^ Lista L. 124.347,40
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Nous venons de nouveau de
passer quelques heures bénies avec la
cinquième tradotta de nos soldats venus
pour leur congé de quinze jours. Nous
sommes heureux de constater qu’en général leur santé est bonne. De ceux qui ne
sont pas encore venus J. J. Negrin est
à l’hôpital contumacial de Palmanuova,
et Jean D. Michelin dans un hôpital de
camp, le premier légèrement blessé, et le
second, malade, sans parler de J. J. Rostagnol, retenu depuis un an et demi loin
des siens par une grave blessure à la
jambe. Le soldat d’infanterie H. Canton,
qu’un éclat de bombe avait blessé et affecté dans ses facultés mentales, après un
séjour de plusieurs semaines à Ravenna
et à Naples, est maintenant au milieu de
sa famille, en très bonne voie de guérison.
— Mouvement de la Paroisse de
■JUILLET 1916 À LA FIN JANVIER 1917.
Baptêmes: Melli Joseph de feu Jean
Daniel et de Susanne Negrin — Garnier
Timothée de Timothée et de Susanne
Gaydou — Mondon Marie, Etienne et
Anne d’Etienne et de Marie Grand —
Rostagnol Marie de J. Jacques et de
Planchón Madeleine — Gönnet J. Pierre
de Paul et de Catalin Marie — Baridoif
David de Jean Pierre et de Favat Madeleine - Baridon J. Etienne d’Etienne et
de Jahier Anne — Bonjour Marie de J.
Daniel et de Constance Geymonat —
Melli Paul de Jean et de Catalin Constance — Michelin-Salomon Marie de Salomon et de Madeleine Charboni ier.
Décès: Favat Jean feu Jean, veuf de
Madeleine Grand, âgé de 84 ans — Garnier Madeleine feu Timothée, 80 ans —
Daniel Bonjour feu Jean Pierre, 63 ans
— Melli Joseph feu J. Daniel, un an —
Cesan Catherine veuve Paul Artus, 92
ans — Negrin Constance feu Joseph, 34
ans — Reynaudin Etienile, ex-ancien,
marié à Elisabeth Favatier, 69 ans —
Charbonnier Susanne de Jean et de Baridon Susanne, 8 ans —• Rostagnol Madeleine feu François (Eyssard), 79 ans —
Michelin-Lausarot Madeleine feu David,
veuve de Rostagnol, 75' ans.
BOUVIL. Par le moyen du Comité de
Turin, l’aumônier H. Pascal communique la mort de l’alpin Pierre Genre, enseveli sous une avalanche. Il a été inhumé
dans le cimetière de Timau. — A la famille l’expression de notre sympathie
chrétienne.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le soldat Hippolyte Mourglia, de
Rorà, remercie pour le paquet de Noël
reçu et pour l’envoi du journal; Garola
Giovanni remercie pour La Luce et annonce son changement de corps, passant
au 35° infanterie; le caporal Albert Bonnet fait saluer les parents et remercie
pour le journal. — Henri Pegronel, bombardier, de la Piantà, fait saluer M. Soulier et ses amis Negrin, Costabel Henri,
Rivoir J. Daniel et Frache, en remerciant
pour le journal; Coîsson A. Pierre, de
Prarustin, fait remercier le Comité Civil
de sa Commune et tous ceux qui pensent
à lui; Jourdan Henri, conducente du 3°
alpins, fait savoir qu’il çst bien rétabli
et a repris son service. ■
t
LA TOUR. Dimanche dernier nous
eûmes le plaisir d’entendre M. le pasteur
David Revel, de Rorà, qui prêcha sur
Festus ©t Agrippa.
î
3
i*
fi
— Dimanche soir, à Ste-Marguerite,
une’ nombreuse assemblée s’est réunie
pour entendre une conférence sur: Le
châtiment de Dieu.
— Demain, 17 février, nous aurons
dans le temple, à 10 heures précises, la
commémoration du 17 février. Les écoles,
les étudiants du Collège et de l’Ecole
Normale, comme aussi le public, sont
cordialement invités.
NAPLES. Nous apprenons la mort de
Pierre Pons, originaire de la Tour, depuis
longtemps établi à Naples. Il était une
des colonnes de notre église de Naples,
et par son activité et honnêteté à montré
ce qu’était l’énergie du Vaudois des
Vallées.
NEW-YORK. M.me Marie Clôt remercie toutes les personnes qui lui ont témoigné leur sympathie chrétienne dans le
deuil qui l’a frappée par le départ de son
mari, le rev. prof. Alberto Clôt.
— Mariages: le 2 janvier, Héli Sappé
et Susanne Bounous, tous les deux de
Pramol; le 10 janvier David Davit de Villar Pélis, et Clara S. Smith, de Oundle
(Angleterre).
POMARET. Le premier dimanche du
mois M. le prof. H. Bosio a remplacé M.
Léger qui se trouvait à Pignerol pour la
visite d’église; dimanche dernier c’est
M. le prof. Forneron qui a présidé le culte.
PRAMOL. Nos soldats. Le soldat Long
Ernest, du 2° alpins, qui. a été quelque
temps à l’hôpital, malade de jaunisse,
est rentré à la compagnie, nous espérons
bien remis.
L’alpin Jean Jacques Regnaud n’est
plus à Gemona, mais à l’ospedale territoriale de la Croix-Rouge à Spezia. Sa
main, amputée, semble être en bonne
voie de guérison.
Nous apprenons que le soldat du génie
Long Jean de Peumian est à l’ospedale
da campo 245, malade de « catarro bronchiale ».
Un autre soldat de Peumian, Regnaud
Eugène Barthélemy, de l’Albànie, a dû
revenir en Italie à cause de la malaria,
et se trouve actuellement dans sa famille
avec un congé de convalescence de deux
mois.
Une carte du soldat d’artillerie, classe
1897, Bounous François (Jean) nous annonce qu’il se trouve lui aussi à l’hôpital
à Turin.
Nous leur souhaitons à tous une
prompte et complète guérison. pg.
RORA. Le père de notre syndic, M.
Tourn, vient de terminer son pèlerinage
terrestre. Nous apprenons que sa femme
est gravement malade. Que Dieu soutienne cette famille éprouvée.
— Les journaux de Turin nous apportent la triste nouvelle de la mort
du lieutenant François Rivoire, tombé au
champ d’honneur, en combattant contre
les Autrichiens qui, habillés de blanc,
tâchèrent de surprendre nos braves défenseurs dans leurs tranchées.
SAINT-JEAN. M. le secrétaire Fraschia vient d’être nommé juge de paix;
M. Charles Revel, vice juge de paix. Voilà
un bon choix,
— Actes liturgiques du 1 juillet AU 31 DÉCEMBRE 1916.' Baptêmes:
Peyrot Eglantine de Victor et de Benech Marguerite — Peyrot Léontine
de Victor et de Benech Marguerite —
Malan Pierre Joseph de Jean et de Pellegrin Rachel — Malan Eglantine^ de
François et de Tourn Rose — 'Benech
Mathilde de Humbert et de Bellion Catherine — Tourn Jules de Jean et de
Rivoire Madeleine — Zoppi Louise Virginie de Henri et de Toürn Madeleine —
Henri Malan de Daniel et de Bertin Catherine — Pons Louise de Barthélemy
et de Esther Odin.
Mariages; Bertin Edouard de feu Barthélemy avec Odin Marguerite de feu
Daniel — Revel Samuel de Danieli avec
Boër Marguerite de Pierre — Boulard
Jean Pierre de Jean Pierre avec Beltrami
Gabrielle de Jean Baptiste.
Décès: Long Adèle de feu Jacques (22
ans, Refuge) — Rivoire Louis de feu
Laurent (47 ans, Refuge) — Rivoire Joséphine de Jacques (26 ans, Mourcious)
— Favout Daniel de Barthélemy (2 mois,
Nazerots) — Justet Albertine de feu
Jean (29 ans, Fonds de St-Jean) — Malan Louise de feu Matthieu (62 ans, I
coun) —■ Goss Rizzieri de feu Barthélemy (36 ans. Hôpital de Luserne) — Gaydou Catherine de feu Jean (70 ans, Re
fuge) — Rivoire Daniel de feu Daniel (66
ans, Vignes) — Godin Jean de feu Jacques (75 ans, Airals) — Parander Jean de
feu François (52 ans, Airals) — Albarin
Marie de feu Jean David (80 ans, Boër)
— Travers .Aurelio de Jean Laurent (21
ans, Refuge) — Giaime Barthélemy de
feu Jacques (87 ans. Asile des Vieillards)
— Gravier Madeleine de feu Daniel (47
ans, Refuge).
-- 5-2-1917.
Il soldato Bianchi Giovanni, di Luserna
S. Giovanni (73° Fanteria - 10» Comp.),
c’informa che da 5 giorni trovasi degente
nell’ospedale da campo N“ 36. per deperimento organico. Desidera che ne siano
informati mediante VEcho la sua famiglia ed i suoi parenti. Spera di rimettersi
presto e tornar quindi fra i suoi cari compagni.
La preghiamo Junque di voler inserire
questa notizia nel prossimo numero del
giornale. Gradisca miei cordiali saluti.
Dev.mo E. Bertalot.
SANREMO, 11 Febbraio 1917.
Sig. Direttore dell’Echo,
La prego di usarmi la cortesia di pubblicare la presente lettera nel suo stimato
giornale, allo scopo d’informare i suoi
numerosi lettori che « Fede e Vita », organo della Federazione Italiana degli
Stuoenti pèr la cultura religiosa ha riprese,pubblicazioni regolari. Essendone
stata affidata a me la direzione, è necessario che tutto quanto concerne il periodico — sia per la redazione che per
l’amministrazione .—• dev’essere indirizzato a me personalmente.
« Fede e Vita esce il 15 d’ogni mese in
fascicoli di almeno 32 pagine. Il prezzo
d’abbonamento è quanto mai tenue: due
lirette per l’interno, e tre per l’estero.
Periodico di cultura religiosa adatto a
studenti, e perciò a tutte le persone dotàte di qualche cultura che amino progredire nella conoscenza delle quistioni
attinenti alla vita religiosa, a Fede e Vita»
spera che moltissimi lettori dell’Ec/io si affretteranno, dopo letto questo avviso, a
prendere un abbonamentino. Essi ci fafanno un gran piacere, e noi, a nostra
volta, promettiamo loro di fare il possi-,
bile perchè non abbiano a pentirsi del1 incoraggiamento che çi avranno dato.
Gradisca, sig. Direttore, i miei sentiti
ringraziamenti per la pubblicazione della
presente, e mi creda, con distinti e cordiali saluti, suo dev.mo
Ugo Janni
Dirett. di Fede e Vita - Sanremo.
VALLECROSIA. Un coup d’œil jeté
sur le Rapport de l’orphelinat de cette
localité, laisse l’impression que cette
œuvre, consacrée aux jeunes filles, est
de la plus grande utili^, étant une vraie
œuvre de sauvefnge pour le plus grand
nombre d’entre elles. Ce sont 53 jeunes
filles qui sont à l’abri de Kmisère et du
mal, éduquées et élevées au service du
Maître, œuvre éminemment philanthropique et chrétienne. — Nous regrettons
que les finàhces laissent un peu à désirer,
et nous l’attribuons à la grande crise que
nous traversons. Des œuvres semblables
n’ont cependant rien à craindre, car elles
ont l’nppui de Dieu lui-même.
VILLAR. M. Barolin, de la scierie,
vient d’être appelé à la charge de syndic
de la Commune. Nos félicitatioi s.
VILLE.SÊCHE. Dimanche dernier M.
le missionnaire A. Jalla â occupé la chaire
et a plaidé la cause des Missions.
\oiivp||(»s politi()nes.
La rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l’empire
d’Allemagne est le grand évéi ement du
jour. La longue patience de M.r Wilson
et de la nation américaine ne laissait pas
prévoir une résolution si soudaine. Mais
l’envoi de la dernière note germanique
aux neutres, la notification qu’à partir
du l.r février tout navire neutre rencontré à proximité des côtes anglaises, françrises et italiennes serait torpillé sans
avertissement; surtout la réponse allemande au message de M.r Wilson et le
discours prononcé par le chancelier de
l’empire pour expliquer et appuyer cette*
réponse, toutes ces raisons ont rendu le
conflit inévitable. M.r Wilson a prononcé
devant le Congrès un noble discours accueilli par les applaudissements les plus
vifs; demandant de voter un crédit de
500 millions de dollars pour des armements. L’ambassadeur allemand a reçu
ses passeports, l’ambassadeur américain
à Berlin a été rappelé. Les nombreux navires aliemands abrités dans les ports
améric ins sont mis dans l’impossibilité
d’en sortir; les équipages débarqués pour
éviter des actes de sabotage. Ce n’est pas
encore là guerre, mais si l’Allemagne exécute ses terribles menaces de couler tous
les navires que ses submersibles rencontreront sur leur chemin la guerre devient
inévitable.
Le président Wilson a adressé aux nations neutres un appel les invitant à unir
leur action à celle des Etats-Unis d’Amériquè .pour protester contre les atteintes
portées par l’Allemagne aux libertés des
neutres. Les réponses varient dans le ton
et la portée. Les républiques sud-américain.es acceptent en général le point de
vue nord-américain. L’Argentine fait le
plus de réserves. L’Uruguay et le Brésil
adhèrent complètement se déclarant
prêtes à rompre les relations diplomatiques. Les neutres d'Europe doivent user
de plus de ménagements, surtout les
Etats voisins du terrible ennemi. La protestation de l’Espagne, très énergique,
et digne, les déclarations de la Suisse, de
la Hollande et des trois Etats Scandina
ves, montrent à l’Allemagne une désapprobation unanime.
Aux Etats-Unis on prépare des armes
et des soldats. Le sénat vient d’approuver un projet de loi, obligeant tous les
hommes de 20 à 26 ans à suivre pendant
plusieurs mois des cours d’instruction
militaire. Trois navires de commerce
américains sont partis de New-York pour
Bordeaux, jetant un défi à l’intimation
du Kaiser. Arriveront-ils au port sans
être torpillés ? C’est la demande que des
millions d’hommes se font en ce moment.
L’issue du conflit dépend peut-être du
geste maladroit ou criminel d’un officier
de la marine allemande. Les torpillages
ont peu diminué. La raison principale
en est le grand ralentissement de la navigation des neutres et peut-être aussi
une certaine hésitation des Allemands à
mettre An exécution leurs menaces.
Le froid et la neige ont encore entravé. les opérations militaires ' sur tous
|es fronts. Nos bulletins du commence'• mènt de la dernière quinzaine relataient
que dans la zone montagneuse le froid
avait'atteint 28 dégrès au-dessous de
zéro. Sont venues ensuite d’abondantes
chutes de neige. Le temps s’est amélioré
ces jours derniers: l’activité des artilleries s’est intensifiée. L’ennemi a tenté
des actions plus importantes surtout
dans la Val Sugana et dans, le secteur
à l’est de Gorizia.
Quelques détachements ennemis, favorisés par les ténèbres et l’épais brouil"rd, ont tenté des attaques par surprise
contre nos positions avancées Sur le Rio
di Ponale près du lac de Garde et dans
la vallée de Travignolo. Repoussés avec
des pertes très sensibles, ils ont laissé
quelques prisonniers dans nos mains.
Dans la Val Sugana l’artillerie ennemie
a bombardé avec des obus à gaz asphyxiants nos positions du mont Levre, dé
Ospedaletto et du bassin du Tesino; il
n’y a pas eu de dégâts. Un détachement
ennemi essayant d’attaquer une de nos
positions avancées sur le torrent Maso a
été dispersé et mis en fuite. Une nouvelle
attaque contre nos positions sur la rive
droite (ju Brenta, préparée par un bombardement intense a échoué avant même
»
qu’elle pût se développer, arrêtée par le
feu combiné de notre infanterie et de
nos batteries de campagne.
Dans la zone à J’est de Gorizia, après
une intense préparation d’artillerie de
tous les calibres, l’adversaire a lancé plusieurs attaques très vigoureuses contre
nos positions élevées de Santa Caterina,
de San Marco, et à l’est de la Vertoibizza
entre Sober et la voie ferrée de Gorizia à
Dorimbergo.
L’assaillant, repoussé après une lutte
acharnée, a conservé quelques petits éléments de nos tranchées les plus avancées,
d’où il a été chassé le jour suivant au
cours d’une longue série d’attaques et
contre-attaquês. Près de 200 prisonniers
sont restés dans nos mains. Les pertes
ennemies ont été très graves. Les Autrichiens ont voulu tâter notre préparation
et tenter de nous rejeter des positions
menaçantes pour leur situation future.
— Le Duc des Abruces quitte, pour
raisons de santé, le haut commandement
des forces navales. Il est remplacé par le
vice-amiral Thaon de Revel, qui commandait le département maritime de
Venise. D’autres changements ont été
faits dans le haut commandement maritime. E. L.
PENSÉE.
Dieu est une sagesse vivaiile, animée,
une sagesse qui in.spire et qui éprouve
l’amour. Mme Neeker de Saussuir.
Ab. payés et non quittancés
igi8; Av. Jean Gay, Pérouse.
1917: M. Bouchard (Ruà), Pramol - Marg.
Turin, Turin - Léonie Stalé, Milan - Césanne Ribet (Gorgie), St-Germain - H. Reynaud (Coslabelle), Pramol - J. Bertet, Pinache - H. Benz, I.ausanne - Jules Tron,
Tarariras - Rev. Mackenzie, Aüoa - D Forneron, Coazze (manque 0,50) - Od. Jalla,
Florence.
1916-17: Rinaldo Malan, Catane - F.ois
Rostan, Tarariras.
1916: César Peyronnel, New-York. .
Pour Pt Echo des soldats». .
César Peyrônnel, New-York L. 5.___
Benj. Genre-Bert, Id. > 5,__
Marg te Turin, Turin > à,—
Capitaine Martinat » 8,__
U. G. du Teynaud (Villar) > 10,70
V. ve M. Bouïssa (Teynàud), Villar » i,—
Et. Boui'sa, anc., Id » 2,—
Av. Jean Gay, Pérouse » 3.50
C.-A. Thon, Direcieur-Responsable.
4
mm
\
idix6&tÉeO>
eialilieiiitor
|if nul'ii
Specialista per le malattie dei denti e della bocca,iiTÌil Direttpr«
V, r. -rr ru." J. - , „ / , , ~ al Policlinico CentralediTorinoper le malaÌtiedeidentieboaja.
à, 'j^ranó /, angolo Piazza Cavour - al Lunedi e Mercoledì, dalle ore 14 alle 18, al Sabato dalle ore 9
Jii 1 DórtW-i^'in à^-èirfnii^‘ed cfrè.;ttléfónaié a Torino No 84-02. - L’estrazione dei denti e tutte le altre operazioni della bocca e
^ftùzr dbloré 'èon anestesia tòéàlié 6‘ èeiilSràle; — A'tipiidazione di Denti e Dentiere secondo i più recenti progressi dell’arte. — Deùti e Dentiere
di-ti^tiiVoci. -¿4iedci«ario ‘a^fei^e -che^Ìl Pottor Ghiscppé Martinetto riceve solamente in Via Duca degli Abruzzi, N» 2. angolo Piazza Cavour
T^—L-v--v< ,lj‘. U.:,1V ' 'HU ’.li , ...I .1]________________ V o .
"^PlUEROLtO — Corso 'Torino - B. Cazzaro — Pir%EHOCO.
if li «ti
yt'. '-tir'--*' U > ‘V
. “Ssno tpwtii CppsI .speciali .per aspiranti" AutoUbilistV'Motori^^^^^^ e Motociclisti della classe 1898 - Corsi continuati, diurni, serali e festivi.
atta Pattate Governativa, la capacità di condurre con sicurezza qualsiasi Automobile c
iia Scoofe dheHdfiiaéJmaggior numero ed i migliori Automobilisti al nostro R. Esercito, riconosciuta dall'Autorità Supcriore.
dtOhtCfG«*i^iMfifiiri-jy^àl^ i$,gÌoi>ni, (Rimbomo, totale dellaispesa a titolo di garanzia).
SCUOLA TORÌÌITORI - MECCANICI -----
Direttore-proprietario LUIGI RENA.
zKiir
ÌTlLIAXA »1 SLtìATO
ÀG^Ìi^IÀ PINÉROLO - Piazza San Donato
sotto . aperte le sottoscrizioni al
PER LO SVI LU PPO
E CQNSERYAZ10Pt£ DEI
Ì»réirztì ài Emissione Lire 90 per ógni •fOO iatié di Valore nólttinale.
§ '0|fl - Reddito eifettiw OiO
esente^ da ogni ìniposta’‘présefitè è' ‘futnra
Nel caso di future j^uiissioni di,guerra, il^Préstito ora emesso godrà degli
stessi diritti e benefici che ^ venissero allora accordali.
Consegna immediata dei Titoli libeVàti in contanti
LA banca itàliana. di sconto
effettua gra/uiiamèn/e tutte le obferazioni relative alla sotto
schziòne.
LA DÀ^NCA italiana DI SCONTO
è a . compieta disposizione dei Sòttosdrittori per fornir loro veramente 0 in iscritto tutti gli seWùrimebti‘necissari.
La BAWCA ÌTALIANA di SC0Ì(Ì1T)
accorda bgni ppssil»le facilitazione ai suoi Sottoscrittori, sia le
Titolo che su altri, ’sia pèrla véndita
di Titoli, Jier ebavértifne Timporto‘nel nuovo i Prestito,^ ecc., ecc.
LA BAI^CA ITApANÀ Ì)l SCONTO
éanibia l oro e le valute e$tere al-" i&i‘^ibr *p(reizb della giornata.
LA banca ITAUANA;DI SCONTO
Ìibéfà da ogni vincolo di preavviso iè dtttìiine firesso di essa depbsitaté, quando ta.fi sómme sono ‘diéstìifate"àlia Stìttoscrizibne
del)nuovo Prèstito Nazionale. , T .
LA BANCA ITAWANiàÌ Tji SCONTO
àècettà sòttoiScrizÌ oni rateali vèrSó libretti di 'risparmio nominativi ^al 6 OtO, V,òn vér^amentoi.ffiinimo alTatto^dèlla sotttìscrizione dÌ! )L. 5‘iper Ogni iDO’lire di valore nonJioale sottoscritto.
LA BANCA ITALIANA DÌ^SCONTO
custodisce gratuitamente, fino al 31 Dicembre 1917, i Titoli
sottosofitti.,.
“T ^P^^O-zioni -del Prestito ¡gli sportelli sono aperti tutti i
giorni feriali dalle ore 9 aZZe. 17 e nei giorni fesiitìi dalle ere 9 alle V2.
ANTICA ed AVVIATA
Mitili |}|
^O"O-SÒ-^-O”O"O-O--O"O"O--O"f>-O"&.-O--€>-O"Oo©*4D-'®-4>f‘©e©i0Hè^^-0-O*iy-6t^'O"9
0
0
0
<!>
90
<!>
9
9
9
9'«''
' ‘ ei^TRALE
con vasti locali* Oiuoco di ’bcaseie,. Rimésse, ecc.
^ AFPITTAFtE sitibito. '
Hivolgèt-si ài tiropriciario GE\'IÌION‘AT in Torre Pellice.
ìTELHSR de MâftBRËMi
Dtt*.
MOBOMA ¥MGEI^20
Monuments et inscrjptiòzis
,:vfin.$pus..genres.
Objets d’ornemeat .tó..de fan-,
taisie, etc.
(Villa Rosa)
Lusetna 8. Qiovaani.
■w'I >fl ....|.,■T ç< ^1
LE \rf>tÌtlNAL LUCE
est en venie
à la. Cartoletfia< Alpina - Torre Pelilcei
CAPELU
USATE
SOLO
LA
M:
Qpadevolissima nel profumo
Facile nell’ uso
Disinfetta il Cuoio Capelluto
Possiede virtù toniche
Allontana T atopia del bulbo
Combatte la Forfora
CHE'
sj può''
Ami
Renòe lucida la chioma
Rinforza le sopraciglia
Flantiene la chioma fluente
■ivnni” ■«litt/,6
fRpFÙMAT
iIä
IN<toD
Conserva i Capelli
Ritarda la Canizie
Evita la Calvizie
OD al PETROLIO Sistema Capillare
Si *«d. d. tote 1 F««d,tl, Drt.ehl.ri, Pr.fuml.ri a Pmrm.chi.ri.
I>.p«ltoGan.ralad.iir/nfnVf « C. • Via OrcncI ■ HIIIJim . - -__^ . _
la Toiatta . di Ohinaagliaria por FapMaaiati. Brooliiapi Miaaa>ii»i P*r
i 013*051X0 -Itt ■ressiw‘1» Mlaaatiiapl. Pratunlapi, Pamioaliiapi, UBap.
LE
«ibmposte d’estratti di piante, assolutamente inoffensive
e dotate d’un
POTERE ANTISETTICO MERAVIGLIOSO
hanno una anperlorità straordinaria
■a tatto quanto fu scoperto lino ad oggi
PER PREVERIRE 0 6UARIRE
Raffireddorì, Mali di Gola, Laringiti, Raucedini,
Corizza, Grippe, Influenza,
Bronchiti acute o croniche. Asma, Enfisema, eoe.
iy.
a
A ^
MA SOPRATUTTO
DOMANDATE, ESIGETE
la tntte le Farmacie al prezao di L. 1.60
DNA
SCÀTOLA DELLE TEDE PiSTISLIE TÀLDÀ
portante il none
VALDA
In rendita presso tatti 1
Faisnacisti e GrossisU
dltalU.
TORRE PBLUCB • IMPRIMERIE ALPINE.
À ■^
■:;r
>