1
Cinqaante-einqaième année.
le^Mai Ì919
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SOMMAIRE: Da pétié du Christ — Da
Conférence de la Paix — Réflexions
faites pendant une nuit où Morphée
avait perdu son pouvoir — Des pertes
de la France pendant la guerre —
Chronique vaudoise — Nouvelles religieuses — Nouvelles politiques.
LA PITIÉ DÜ CHRIST
Duc XXII, 51.
Voici bien des années que nous avons
pu vivre, si nous l’avons voulu, en contact avec la souffrance et en recueillir
les leçons suggestives et les appels puissants. Et nous ne sommes point encore
au bout. Combien parmi nous ont la constante vision de la maladie dans leur f oyer
ravagé ! Combien portent au cœur un
de ces deuils que chaque jour ravive et
creuse davantage ! Combien savent la
douleur infinie d’une solitude que rien
n’atténue, humainement parlant! Beaucoup avaient connu les joies du cœur,
les souvenirs bénis de l’enfanee, les doux
' \ sourires d’un joyeux foyer; aujourd’hui
les nids sont vides et dépouillés. Et
pourtant, devant ces chagrins et ces larmes, on se demande parfois avec étonnement qui vient y mettre tant de, sérénité, tant de joie, de vigueur morale,
tant de lumière et d’espoir ? N’est-ce
pas la pitié permanente et pure du
Christ ? Malgré tout, ces âmes se sentent
encore entourées, ces cœurs aimés, ces
vies portées par l’Esprit du Sauveur ?
Elle est si grande, la compassion du
Maître au milieu de la souffrance, sur
le chemin de Golgotha.
** *
Ce que nous relevons en cette heure
mémorable dans la pitié de Jésus, c’est
sa largeur, son extraordinaire amplitude.
Elle ne va pas à quelques-uns seulement,
elle ne fait pas acception''de personnes,
elle est pour tous. Nous la voyons s’exercer à l’égard des disciples affolés et incapables, des soldats, instruments inconscients de son martyre, dè la foule
si facile à influencer, des filles de Jérusalem, du brigand repentant. Ici, elle
s’adresse à un serviteur du grand prêtre.
Cet homme est sans doute un étranger
pour le Sauveur, c’est un inconnu, un
esclave, l’humble ouvrier du plus terrible adversaire du Christ. Qu’importe ?
Il souffre, il vient d’être victime de la
violence des disciples. «Laissez, arrêtez»,
s’écrie le Maître, et il le guérit de sa
blessure. Dans cette heure de souffrance
unique en sa vie, Jésuasne tolérera pas
une pensée de vengeance ou de crime,
un. autre sang versé que le sien.
Quelle occasion de faire un retour sur
nous-mêmes, chers lecteurs, de sonder
nos cœurs jusqu’au fondi Notre pitié
a si souvent fait acception de personnes;
nous la gardons pour les cœurs sympathiques, pour des amis, pour des chré»
tiens; nous avons parfois tant de pejne
à accueillir le pécheur scq^ndaleux, à
croire à la possibilité, à la vérité de sa
conversion. Les malheurs de certains
peuples nous laissent indifférents; les
calamités lointaines nous émeuvent fort
peu. Indifférents et froids, ne le sommesnous pas aussi en face des détresses d’un
voisin, des soucis poignants d’un adversaire, des souffrances du jeune homme
dévoyé ou de la femme tombée. Oh!
si nous savions demander à Dieu la pitié du Sauveur!
Cette pitié nous attire ensuite par «sa
virilité », son énergie. Elle se dresse puissante et convaincue au milieu de la
tempête. Quelle attitude vis-à-vis des
disciples tirant l’épée! Quelle protestation dans ce cri: Laissez, arrêtez! Quelle
douceur dans cette main tendue pour
guérir! Jésus descend dans l’arène pour
combattre le mal. Et nous ? Trop souvent, hélas ! notre compassion se borne
à des protestations intérieures contre le
mal, à de longs soupirs sur les malheurs
des temps, à des larmes trop tôt essuyées, quand il faudrait des résolutions
fortes, des sacrifices, des actes de dévouement et d’amour vrai.
La pitié qui nous vient de l’esprit de
Dieu ne craint ni les contagions, ni les
souffrances, ni la contemplation des détresses infinies. Ulrich Zwingli n’hésite
pas à rentrer dans Zurich ravagée par
la peste; le vrai médecin ne redoute pas
le sacrifice de sa vie pour le soulagement des misères humaines ; le père Damien s isole au milieu de ses lépreux et
meurt avec eux; le vieux missionnaire
ne craint pas de s’offrir, par pitié pour
les païens, à reprendre la tâche interrompue. Il faut à la pitié des actes bien
plus que des paroles.
Et voici son troisième caractère : complètement désintéressé d’elle-même, elle
veut être « réparatrice », elle aspire à
supprimer, partout où elle le peut, la
souffrance physique et morale. Ayant
touché l’oreille de cet homme, Jésus la
guérit. Sa douleur à lui, nous ne serons
jamais ce qu’elle fut à.cette heure, après
l’agonie et la sueur sanglante de Gethsémané, mais il l’oublie pour apaiser
d’autres douleurs. Oh! disons-nous, si
nous avions cette puissance de guérison
au même degré que notre Maître! Et
pourtant ne pouvons-nous pas adoucir,
atténuer, dans une grande mesure, les
souffrances des autres, en les portant
avec eux, en les couvrant du baume de
notre charité et de nos prières ? Notre
pitié, si elle est vraiment chrétienne,
peut accomplir, aujourd’hui comme autrefois, de véritables miracles. Il faut
si peu pour calmer ou supprimer une
douleur profonde: une visite dans l’esprit de Christ, une lettre écrite dans la
prière, une poignée de main peut-être
inattendue, une démarche secrète, un
secours discret. Certaines âmes ont une
puissance admirable de syiqpathie et de
consolation ; d’ autres apportent avec
elles, dans la chambre du mourant ou
du malade, une atmosphère de paix et
d’espérance. Que chacun de ceux qui
possèdent de tels dons les placent au
service de leur Maître et de leur prochain ! Que ceux qui prétendent ne pas
les posséder les demandent et les acquièrent à force de prières et dlardentes recherches !
♦%
On a dit avec raison: «L’heure présente est à la justice », mais nous nous
hâtons d’ajouter « Elle est aussi à la pitié». Elles'doivent se pénétrer de plus
ep plus l’une l’autre, comme elles se pénétraient en Christ. Sans doute, pour
comprendre l’intensité de la pitié du
Maître, il faut avoir souffert soi-même,
il faut avoir senti l’aiguillon de la douleur s’enfoncer dans sa éclair et dans
son âme. Mais il faut surtôut avoir passé
par l’école du Christ, il faut posséder
son esprit. C’est lui qui nous met dans
laj pleine lumière, dans l’atmosphère vivifiante de l’harmonie et de la vérité;
lui qui accroît sans cesse 1% puissance
de sacrifice et de vérité indispensable
à tout enfant de Dieu, lui qui fait l’homme grand et saint sur notre terre. Que
son souffle se lève et passe aujourd’hui
sur tous les cœurs ! Ils en ont un si
grand besoin. D. M.
(Du Semeur Vaudoîs)'.
La Conférence de Paris.
Il y a longtemps qu’elle siège cette
conférence qui a fait naître tant d’espérances, Vers laquelle tout le monde fixé
les regards, attendant d’elle cçtte
paix juste et équitable, qu’elle s’était
proposé d’obtenir envers et contre tous.
On a suivi jour après jour, semaine
après semaine, mois après mois, avec la
plus vive anxiété, ce^ travail herculéen
qu’elle avait entrepris, travail colossal,
puisqu’il s’agissait de tracer les grandes
et'petites lignes du nouveau monde, de
mettre les nations d’accord, de commencer une ère de paix, d’activité, de triomphe du bien'sur le mal. Les spectateurs qui suivaient le travail gigantesque de la Conférence n’ont pas marchandé leur sympathie, malgré les sourires ironiques du petit nombre. On a
tenu bon jusqu’au bout, et njaintenant
le travail est quasi achevé, la séance
solennelle de Versailles a eu lieu, les
vainqueurs et les vaincus se sont trouvés face à face, les uns pour prononcer:,
le jugement, les autres pour écouter la
‘sentence.
Nous avons lu et relu ces articles jqui
devaient procurer la paix entre les vain-”queurs et les vaincus; la grande charte ‘
de la Société des Nations est là dans
tout son apparat extérieur grandiosè^t
rigide en même temps; mais, devonsnous l’avouer? Une grande déception
s’est emparée de nous, car ce n’est pas la
paix juste, et équitable qui sort de tout
ce fratras d’articles et de travail laborieux et pénible. Le vainqueur a donné
un coup d’assommoir au vaincu avec la
certitude qu’il ne se relèvera plus. Toutes les garanties ont été formulées pour
qu’il en soit ainsi. Eh bien, il est évident que quoique l’ennemi soit terrassé,
qu’il signe sa sentence de mort apparente, en dix ans il sera plus vigoureux
que jamais, car 80 millions d’habitants
ne peuvent pas disparaître avec des délibérations qui s’imposent par la force
armée. Ce peuple qui est outillé, discipliné, persévérant, pratique, prêt à tout
pour subir la honte du moment se relèvera, mais avec la violence de l’ouragan, la haine au cœur, la vengeance à
appliquer.
La Société des nations ne pourra jamais compter sur ces 80 millions qui en
10 ans arriveront à 90 millions. Il faudra les surveiller avec l’arme au bras,
mais pour cela il faut garder le militarisme; or le militarisme est la plaie des
peuples qui espéraient en être délivrés.
Si la question de l’AIsace-Lorraine a été
la plaie prévalente de 1870 à 1914,
celle de Danzig, de la Sarre, des colo- ♦
nies va commencer son œuvre de tourment. Et alors, qu’en sera-t-il du travail de la Conférence de Paris?
Les principes du Président des EtatsUnis, si beaux, si nobles, qui ont fait
palpiter les cœurs de tous, pourquoi ne
pas les appliquer à tous indistinctement,
vainqueurs et vaincus?
De cette Conférence il résulte clairement qu’on a fondé de nouvelles hégémonies, qu’on s’est partagé le monde
pour satisfaire la soif insatiable d’argent et de bien-être, pour engraisser les
^ spéculateurs de titres, qui vont se jeter
sur les populations à exploiter.
L Italie qui a signé ce document par
le moyen de ses plénipotentiaires, n’aura
pas la part qui lui était due à la grande
curée, et nous nous en réjouissons. ■ On
lui a marchandé ce qui lui appartenait,
on 1 a traitée cômme un enfant sous
tutelle, qui n’est pas encore émancipé;
n importe, ici aussi on se souviendra un’
jour qu’on ne fait pas disparaître 40
millions d’habitants, et malgré une pdlitique tortueuse, pleine d’ambition et
d égoïsme, l’Italie continuera sa mission
de civilisation et de progrès. Elle aura
eu Iq tort d avoir foi dans l’idéal, dans
la justice, dans la sentimentalité; mais
le temps, toujours galantuomo, dira à
1 avenir qui aura eu tort ou raison.
La Conférence^de la paix malheureusement n apporte pas la paix, car à côté
du- traité des Nations, on voit surgir
1 alliance de trois peuples, et alors à quoi
sert-il?
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2!^C’est le Irouble sur toute la ligne qui
se manifeste, c’est un avenir sombre,
chargé d’électricité, qui se prépare.
Plus que jamais, en présence du fait
accompli, nous avons besoin de regarder à Dieu, à Dieu seul qui règne, qui
est juste et qui fera triompher la justice. Oui, nous avons cette confiance
absolue, mais en attendant que de misères sont là devant nous ! Spectator.
RÉFLEXIONS
laites pendaot une nuit où Morpliée avait perdu son pouvoir
Travail lu à la soirée des Unions de La
Tour.
Le grand Boileau, dans son art poétique dit que, ce qui se conçoit bien
s’énonce clairement et les mots pour le
dire arrivent aisément.
A mon grand chagrin, je ne puis être
d’accord avec lui car, quoique je conçoive très bien ce que je vais vous dire,
je crains fort que les mots (comme une
volée d’oiseaux devant le chasseur) ne
m’échappent au moment voulu, ne me
laissant que le vain rçgret d’avoir jamais pensé à, élever la voix.
Cela dit, avec votre permission, je
me lis :
Comme vous, vaillants alpinistes qui
m’écoutez, j’ai été jeune et forte et,
comme vous aussi, je prenais mon plaisir à gravir les hauteurs de mon pays natal. — Partis avant le jour, l’alpenstock
à la main, nous allongions le pas sur
les pentes et les coteaux, sur les rochers à pic, le long des dos d’âne
où le noir précipice descend à droite et
à gauche, quand, au péril de la vie il
faut regarder droit devant soi, là-bas,
la main tendue qui nous attend au-delà
du mauvais pas. Arrivés au but, nous
chantions tous d’une seule voix; Qu'il
fait beau des hautes cimes, contempler un
ciel nouveau, etc. Il arrivait parfois que,
• durant l’ascension, un cri joyeux éclatait; des soldanelles ! des soldanelles I
En un instant nous étions tous à genôux devant'les fleurettes et, durant le
silence d’admiration qui suivait, un ange
passait portant à Dieu notre profonde
reconnaissance pour ses merveilles 1
Une main s’avançait alors pour cueillir
avec soin la jolie plante, puis une autre, et une autre encore jusqu’à ce que
toutes, en possession des fleurs merveilleuses nous les placions tendrement,
avec le plus grand soin, dans la boîte
de fer blanc nous demandant, avec un
soupir, si elles ne se fâneraient pas avant
le retour? — Beaucoup ^’entre elles se
trouvent encore dans nos herbiers, un
peu pâlies, un peu jaunies mais cependant elles sont là; tandis que les mains
qui les ont cueillies sont dispersées ici
et là dans le vaste monde; l’une d’elles, sans vie, repose sous l’ombrage d’un
bois africain, près d’une station missionnaire...
Vous savez tous que la soldanelle est
une petite plante qui croît sous la neige;
elle monte, monte, et arrivée à la surface, ses fleurs se développent aux rayons du soleil. Ce sont de petites clochettes finement découpées d’un lilas
pâle. Jolie fleurette, si fine, si frêle,
comment as-tu pu percer la froide neige,
si dure sur ces hauteurs? Cela c’est un
secret qui restera entre ton Créateur et
toil Tu parles de Sa grandeur, de» Sa
bonté et de Son amour infini 1
O neige ! qui entoures les soldanelles,
qui couvres les gazons, les névés, les
rocs élancés, que tu es belle, brillant de
mille reflets au soleil ! Que tu es blanche, que tu es pure, immaculée lorsque
le pied de l’homme ne t’as pas encore
souillée et foulée I
Contraste poignant avec ^cette couche
noire qui couvre toute la terre et qui
n’est autre que le péché! Dans ces ténèbres une foule de gens se d ébattent, dé^^
larves immondes risquent de les subi'
merger, quelques uns d’entre eux vou- ^
draient percer ces ténèbres pour s’éle- |
ver plus haut, mais, comptant sur leurs ■
propres forces, ils retombent plus bas f
encore. Hommes, femmes, jeunes gens
et jeunes filles, avec l’aide de Dieu, vous
devez percer l’obscurité, le froid, la
glace qui vous entourent.
De même que la petite soldanelle, il
faut monter, monter toujours, jusqu’à
la zone ensoleillée et là, déployer à la
gloire de Dieu, les dons reçus. Dans cette
atmosphère plus pure, nous porterons le
beau titre de chrétien, titre infiniment
plus précieux que tous lefs titres nobL
liaires que les hommes ont inventé et
distribué. Ce beau titre qui porte le nom
de Celui que nous voulons servir, du Fils
du Dieu qui a tant aimé le monde qu’il d'
donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pôint mais
qu’il ait la vie éiternelle. La lutte contre le péché nous a laissés tout meurtris
mais vainqueurs ! vainqueurs mais tout
meurtris !
Après avoir tout reçu, nous nous ferons un devoir de nous pencher, les
mains tendues, vers ceux qui se débattent encore dans le péché pour les attirer à Jésus. Nous avons, nous-mêmes,
encore à lutter contre le mal, contre^
Satan, nous aurons des chutes mais aù
lieu de nous laisser aller au découragément, arme dont le malin se sert avec
profit pour nous faire retomber en son
pouvoir, nou^ saisirons la main de Jésus, toujours’*Éendue pour relever le pécheur. — Ainsi que la frêle soldanelle qui
déploie ses fleurs après avoir percé l’obscurité et le froid nous ferons valoir Içf
qualités et les dons reçus, pour la gloire
de Dieu n’oubliant pas que, la plus petite,
la plus frêlÎ’ de ses créatures a aussi sa
mission,sa tâche à accomplir en ce monde.
Comme la petite soldanelle voit ses
clochettes s’ébranler et s’entrechoquer
à la bris.e des hautes cimes, portant
là-haut, plus haut encore, toujours plus
haut, Excelsiorl Excelsior! par dessus
le roc de la plus haute cime, de celle
qui se perd dans l’Au-de-là, un hymne
au Dieu d'amour, Servons-Le fidèlement.
Florida Tron.
Les pertes de la France pendant la pnerre.
Le tableau suivant, établi d’après les
chiffres officiels, permet d’évaluer et de
comparer l’effort militaire de la France.
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§1
M. André Tardieu, Cosnmissaire Général des Affaires de guerre franco-américaines, au cours d’une réunion d’étudiants, faisait récemment connaître la
énormité de nos pertes en jeunes hommes:
I Parmi les soldats français âgés de 20
à 30 ans, 58 OiO, ont été tués ou sont
morts de leurs blessures.
gM. Charles Gide, professeur d’Economie politique à la Faculté de Droit de
Paris, évalue les pertes de la France,
civiles et militaires, à 3.300.000, en tenant compte de l’excédent des décès
sur les naissances. Le chiffre actuel de
la population serait de 36.300.000, augmenté il est vrai d’environ 1.600.000
habitants par le retour de l’Alsace et
de la Lorraine à la France.
Les protestants de France ont établi
leur part, bien cruelle» dans les sacrifices consentis à la victoire;
Sur environ 450 pasteurs, évangélistes,
étudiants en théologie, mobilisés, sont
morts pour la France au cours de la
guerre :
Pasteurs 34 Disparus 2
Evangélistes 7
Etudiants en Théol. 47 Disparus 3
Fils de pasteurs morts p.r la France 156
Filles ou femmes de pasteurs mortes pour la France 3
A ces chiffres, dus aux recherches de
M. le pasteur Valez, il convient d’ajouter les’ distinctions reçues :
Cités à l’Ordre du Jour (Croix de guerre
avec palmes ou étoiles).
Pasteurs 135 (204 Citations)
Evangélistes 6(8 »
Etudiants en Théol. 58 ( 84 »
Chevaliers de, la Légion d'Honneur,
Pasteurs 13
Etudiants on Théol. 1
Médailles Militaires.
Pasteurs 3
Etudiants en Théol. 7
Médailles des Epidémies.
Pasteurs 6
Evangélistes 1
Etudiants en Théol. 1
Décorations étrangères.
Pasteurs 6 (7 décorations )
Etudiants en Théol. 2
■ La presse anglaise, le Times en tête,
a donné quelque publicité aux états de
service d’une famille française pendant
la guerre. Le Daily News s’est même
emparé de ce record pour le proposer
à l’émulation de ses lecteurs et pour
lancer un concours doté d’un prix de
7.500 francs, dans les termes suivants:
« Le record le plus frappant qui ait
été publié, est probablement celui d’une
famille française et descendante du Pasteur Jean Monod de Paris, qui épousa
Mlle de Coninck en 179^. De ces descendants, 127 ont été mobilisés rians
l’Armée et la Marine françaises; l’un
d’eux a servi dans l’armée britannique
comme officier de liaison.
« Siç ces 127, on comptait 38 officiers,
21 docteurs, 2 aumôniers, 60 sous-officiers et soldats ; 22 furent tués^ 14 blessés, 2 sont portés disparus, 86 d’entre
eux ont été cités dans les ordres du jour
français, 2 dans les ordres du jour britanniques, 12 ont été faits Chevaliers
de la Légion d’Honneur, 1 a reçu la
Médaille Militaire et 51 ont reçu la Croix
de guerre. ‘
« D’autre part 4 décorations britanniques, 3 italiennes et 1 russe leur ont
été décernées ».
Le prix du Daily News sera attribué
à la famille anglaise qui pourra justifier
du plus beau record.
Ces chiffres permettent de se faire
une idée des pertes subies par le Protestantisme français et aussi de l’intensité de son effort pendant la guerre.
Du (Bull, Protestant Français). A. M,
CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBDIGHERA. A propos des distinctions accordées au capitaine Tron,
nous apprenous qu’il ne s’agit pas de
la D. O. S., mais bien plutôt de la M.
G. (military cross).
COLONIA VALDENSE. Le Consistoire de cette Eglise a été renouvelé,
plusieurc anciens s’étant retirés, entre
autres M. Louis Jourdan qui a été remplacé, comme vice-président et trésorier,
par M. J. P- Gönnet.
COSMOPOLITA. La Commission exécutive a chargé M. P. Davit de visiter
l’église d’iris.
— Susanne Negrin, de Bobi, est décédée à Montevideo à l’âge de 62 ans,
LA TOUR. Vendredi dernier eurent
lieu les obsèques de M.me Albertine Marauda veuve Arnould, décé^iée à la ville
à l’âge de 61 ans. Compagne de feu le
chev. Henri Arnoulet, maire de La
Tour, elle a été fidèle dans sa mission,
qui n’était pas toujours des plus faciles.
Nous exprimons à sa fille et à sOh’-'^
beau-fils, M. et M.me Amilcare Pasquet,
ainsi qu’à tous leurs parents, notre vive
sympathie chrétienne.
— Samedi soir, dans la grande salle
de l’Asile d’enfance, les deux Unions
chrétiennes ont eu une agréable soirée,
où l’on put s’instruire, s’amuser et jouir.
MM. Jouve, Falchi, Gay, Miegge et
M.me Tron présentèrent des travaux
instructifs. Après un riche thé très bien
servi, le Pasteur ajouta quelques paroles et termina par la prière. Il était
23 h. 30 quand on se sépara.
Dimanche le culte dans le temple
neuf de La Tour, fut présidé par M. le
pasteur Barthélemy Soulier, du Villar,
qui nous donna une excellente prédication sut'le Psaume lxxiii.
— La V. Table s’est réunie en séance
mercredi dernier; nous sommes heureux
de pouvoir annoncer, dès maintenant,
que le retour du Modérateur aura lieu,
D, V., vers le 15 juin.
OMBUES DE LAVALLE. Le 9 mars
dernier la Conférence du District s’est
réunie à Ombues de Lavalle. Les pasteurs Hugon, Bounous, Jules Tron, Davit et H. Beux étaient présents. Colonia Vaidense envoya, comme députés,
MM. J. P. Gönnet, Emile Roland, Auguste Artus. Cosmopolita envoya MM.
Ernest Klett, Charles Baridon et Auguste Dalmas. Belgrano n’avait qu’un
député; Santiago Sinquet. Ombues de
Lavalle était représentée par Jean Santiago Dalmas, David Roland, Elisée
Charbonnier. Tarariras délégua David
Artus, Henri Gönnet. Iris délégua Santiago Rostagnol. M. Paul Davit fut nommé président; P. Bounous, vice-président et J. P. Gönnet, secrétaire.
La Conférence nomma une Commission pour s’occuper d’un cathéchisme;
elle décida d’augmenter le salaire des
pasteurs en le portant à 80 pesos par
mois, ce qui équivaut à 6000 francs par
an. La Commission exécutive est formée de MM. Bounous, Jules Tron et J,.
P. Gönnet. Sont nommés députés au
Synode MM. E. Longo et L. Bounous,
La Conférence g. laissé chez tous une
excellente impression.
PIGNEROL, M. le prof. Balme nous
prie de rectifier ce qui a trait à sa contribution pour le fonds des Orphelins
de guerre; ce n’est pas 20 francs qu’il
faut lire, mais 500, ce qui fait une belle
différence dans le don.
*RODORET, La première pensée qui
effléure nos lèvres, c’est la reconnais-
3
\
sance. Oui, Dieu ixous a visiblement
bénis cette année à Rodoret. L’hiver a
été moins rigoureux que l’an dernier.
Les pauvres ont moins souffert. Les nombreux malades ont été guéris, une seule
personne a succombé. — Sur 62 militaires vaudois 55 ont pu revoir le foyer
domestique. Parmi ceux-ci quelques-uns
ont dû retourner sous les armes, d’autres se sont cherché, ou se chercheront,une compagne de voyage.
— Le 23 mars nous avons béni le
mariage de Elie Tron avec Rogie Godard. Cellé-ci est sortie de l’église romaine, elle a désiré se mettre en règle
avec la loi et aussi avec Dieu; elle a été
notre catéchumène cet hiver, même à
26 ans. Elle a étudié très bien son catéchisme, et le Consistoire a été satisfait de son examen. Nous avons souhaité
à cette jeune sœur, qui nous a apporté
la belle langue de la Normandie, qu’elle
puisse nous- avoir apporté la foi des
Huguenottes, afin qu’elle soit en bénédiction à sa famille et à l’église.
—■ Nous avons admis six catéchumènes le jour du Vendredi-Saint.
—■ Samedi dernier 3 mai nous avons
béni l’union de J. P. Tron avec Léontine Baral. L’époux est de la classe 1892.
Défenseur de la patrie, il a été gravement blessé à une main. Son unique
frère a succombé sur le Trentin le 25
juin 1917. J. P. Tron ne s’est jamais
plaint de son sort. Hélas ! nous entendons que trop de militaires qui sont revenus de la guerre sains et saufs se
plaindre amèrement du gouvernement,
des seigneurs et surtout de Dieu. Ils
désertent les saintes assemblées et se
, rangent du côté de l’ennemi de l’Evangile. Nous sommes heureux de déclarer
que l’époux n’est pas de cette catégorie. — Jacques Baral, le père de l’épouse,
avait préparé pour samedi matin, au
moment où il donnerait sa Léontine à
son futur gendre, un écrit qu’il n’a pu
lire à cause de son émotion, et que l’évangéliste a lu à sa place. On sentait
dans ces mots l’amour qu’a un père
chrétien pour ses enfants. Il désire leur
bien-être présent, oui, mais surtout leur
bonheur éternel.
La journée était splendide et nous
avons joui de la beauté de la nature.
Nous rendant à la mairie à Salse, nous
avons contemplé, les larmes aux yeux,
Gunivert où, en 1686, nos pères fuyaient
devant leurs ennemis. Parmi les convives nous avons observé 10 jeunes filles
avec leurs coiffes blanches garnies d’une
belle fleur; elles ressemblaient toutes des
épouses, et quelles voix pour chanter !
Que c’est beau la jeunesse, quand il y
a un germe de vie d’En-Hautl
Bref, nous souhaitons à nos chers amis
la bénédiction du Seigneur sur leur union
temporelle, mais surtout spirituelle; et
nous faisons des vœux pour que les futurs époux vaudois célèbrent des noces
comme celles de Cana en Galilée où Jésus s’y trouve avec ses disciples, que
les instruments de musique servent à
l’accompagnement des beaux chants
chantés à la louange de Dieu, alors nous
pourrons être chrétiens aux noces comme en présence de la Table de Communion. D. Gaydou, évangéliste.
SAINT-GERMAIN. Dimanche dernier M. le pasteur B, Léger présida la
visite d’Eglise.
TARARIRAS. Le docteur Charles
Jourdan a été s’établir à Tarariras près
de la gare, où son frère possède déjà
une pharmacie.
VILLAR. M. l’instituteur Th. Mathieu présida le culte au Villar dimanche dernier et tint l’après-midi une réu
nion à l'Envers, tandis que lès pasteursj
Soulier et Tron en présidaient une au-|
tre au Teynaud.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
45.me Liste de Souscription.
M. lles Robert, St-Jean (Orphelinat) L.
N. N., Miradolo (Refuge) »
M.lle Henriette Pasquet (Id.) »
M.me Rachel Cardon veuve •
Rostagno (Id.) » . 2,—
M.me veuve L. Avondet (Id.) » 1.—
Familles Pons et Karrer ( Id. ) » M.me veuve Marie Pastre 10,- r
(Orphelinat) » 5,La même (Refuge) » 5,La même (Hôpitaux) » 5,- L. 36,—
Listes précédentes » 27.363,25
Total L. 27.399,25
SOTTOSCRIZIONE
in onore dei nostri cadati
e per i nostri orfani di guerra
50,—
IO,—
5,—
2,—
50,—
21^ Lista.
Somme precedenti L. 138.676,25
Rag. Stefano Bertin, Pinerolo (75) »
Sig.ra Schutz-Dubois, Milano »
Alberti Angelo, Milano »
Aliprandi Carlo, Milano »
Avv. Poèt, Traverse (68) »
Pascal G. Àbramo, Chiabrano (68) »
Bounous G. D., Crosetto »
Bounous D., Crosetto »
Po et Giacomo, anziano, Cloutès »
Poèt Francesco, Cloutès »
Peyrot G. Enrico, Crosetto »
Pons Giacomo, Bessé »
Ribet Filippo, Chiabrano »
Peyran Emanuele, Chiabrano »
Pons Giov. Ant., Chiabrano »
Tron Giovanni, Chiabrano »
Pons Pietro, Chiabrano »
Pons Filippo, Chiabrano »
Ribet Abramo, Chiabrano »
PascalEnr., sindaco, Chiabrano»
Micol Pietro, Maniglia »
Pons Pietro, anziano, Bessé »
Pons Teofilo, Bessé »
Pons Enrico Filippo, Bessé »
Pons Enrico fu Pietro, Bessé »
Clot G., S. Martino »
Bertalot Augusto, Crosetto »
Menusan Giacomo, S. Martino »
Tron Pietro, anziano, S.Martino»
Pons Enrico, Bessé »
Poèt Filiberto, Fuetto »
Micol Giov. fu Giac., S. Martino»
Peyran Giov. Giac., Maniglia »
Barai Edoardo, Maniglia »
Pascal Maddalena, Maniglia »
Genre Giov. Pietro, Maniglia »
Peyran Giovanni, Maniglia »
Pons Pietro, Maniglia »
Peyran Emanuele, Maniglia »
Giraud Enrico, Maniglia »
Pons M. nata Peyrot, Maniglia »
Micol Anna, Maniglia “
Pons Pietro, Maniglia »
Bertalmio Pietfo, Maniglia »
Ribet AUna, Maniglia »
Pons Pietro, Maniglia »
Pons Adriano, anz.. Maniglia »
Paola Avondet, Pampa Central »
15.—
I.—
1. —
2, —
2,—
2.—
5.—
2,—
2<—
1. —
2. —
2,—
2,—
2,—
5.—
5.—
IO,—
IO.—
5.—
4. —
15.—
1, —
5. —
2, —
1, —
3, —
3.—
5.—
2, —
0. 70
2, —
5,—
2,—
3. —
2,—
2,—
2,—
2,—
2,—
1. —
2, —
2,—
IO,—
ISonnelIe, tous deux évangéliques, vont
■pousser leur troupeau dans le sens de
lia foi positive et de la vie active, au
fservice d’un large christianisme social,
iL’Eglise libre de Cannes a accepté le
If patronage de l’Eglise méthodiste épiscoiïpale. M. Martin, qui en avait été l’âme,
^vient de mourir à l’âge de 64 ans. Très
' actif et plein de zèle, il avait accompli
à Cannes une œuvre bénie. Plusieurs
J Vaudois ont bénéficié de sa large géné!| rosité.
I — Le transfèrement de la faculté de
’ Montauban, à Paris, a fait naître toute
une polémique pour et contre. Il y a,
en effet, le pour et le contre. Nous comprenons les craintes de ceux qui verraient avec douleur l’abandon d’une localité tranquille, où tout est si propice
à la préparation pastorale. D’un autre
côté, Paris offre des avantages.
EN SUISSE on se réjouit de ce que
la Conférence de la paix a choisi Genève comme le siège de la Ligue des
Nations; c’est surtout Wilson quia fait
pencher la balance pour Genève, comme ayant été le centre de la Croix
Rouge. Cette ville saura certainement
faire honneur à ses hôtes, A Genève
aussi on vient d’inaugurer un foyer missionnaire consacré à la jeune fille. On
constate avec plaisir le rapprochement
des différentes sociétés missionnaires qui
se proposent de travailler non plus pour
telle ou telle Mission, mais pour la Mission.
— L’Eglise libre du Canton de Vaud
a augmenté les pouvoirs de la Commission Synodale; elle a réduit le nombre
des représentants au Synode et a délibéré de nommer les anciens non plus
à vie, mais pour dix ans. ' La charge
est aussi ouverte aux femmes.
Totale E. 138.947.95
(68) In memoria di Ettore Guigou caduto al fronte.
(75) In memoria del cugino Richard Daniele di Praly.
NOUVELLES RELIGIEUSES.
EN FRANCE il y a tout un mouvement très accentué en faveur de l’union
ou de la fédération des Eglises. Ainsi
nous apprenons que l’Eglise libre et
l’Eglise réformée de Clermond-Ferrand
viennent de conclure une fédération locale qui unifie les cultes, les écoles du
dimanche et du jeudi et même les catéchismes. Les deux fractions évangélique et libérale de l’ancienne Eglise réformée de Saint-Etienne se sont ressoudées. Les pasteurs Séquestra et Elie
Statistique missionnaire. Il peut
être utile de conserver ici des chiffres
publiés déjà par divers journaui religieux et qu’il faudrait compléter en y
ajoutant un bon nombre d’officiers de
l’Armée du Salut travaillant aux Indes,
à Ceylan, dans les îles de la Sonde et
ailleurs encore, comme missionnaires en
pays païens ou musulmans.
On vient de publier une statistique
mondiale des missions chrétiennes, la
première depuis celle d’Edimbourg en
1910; 412 sociétés protestantes de Missions sont actuellement à l’œuvre: 128
ont leur siège aux Etats-Unis, 12 au
Canada, 92 en Grande-Bretagne, 70 sur
le continent européen, 17 en Australie
et quelques autres en Asie et en Afrique,
Elles occupent au total 24.039 missionnaires, dont 7041 pasteurs consacrés,
1 52 médecins et 13.719 femmes répartis sur 4094 stations différentes. Les
Eglises chrétiennes organisées en terre
païenne sont au nombre de 26.210, avec
30.752 annexes; elles fournissent aux
missionnaires 109.099 collaborateurs indigènes, dont 7430 ont reçu la consécration pastorale, et elles comptent au total 2.408.900 membres communiants et
1.423.414 catéchumènes. Dans les écoles
missionnaires sont instruits 1.973.816
élèves et 253.633 malades ont été soignés, en une année, dans 703 hôpitaux.
(Feuille Religieuse).
Nauvelles politiques.
Mercredi, 7 Mai, à 3 h. de l’aprèsmidi les délégués allemands ont reçu le
texte du traité de paix en présence des
délégués de toutes les puissances alliées.
Vingt-cinq nations étaient représentées,
L’Allemagne se trouvait seule en face
des délégués du monde entier réunis
pour la juger. En effet les çqndittons
proposées ou plutôt imposées au peuple
allemand sont telles qu’elles constituent
un jugement sévère et impitoyable.
Tout est calculé pour mettre le pays
vaincu dans l’impossibilité de nuire à
ses voisins victorieux. Si le traité était
accepté et accompli à la lettre, jamais
l’Allemaigne ne pourrait se relever sous
les charges qui l’accablent.
Malheureusement ce n’est pas la paix
de justice, fondée sur les droits des peuples, sur les principes immortels que
nous avons entendus si souvent dans la
bouche des hommes éminents qui ont
guidé les peuples pendant les années
de la terrible épreuve. Ceux qui ont
espéré que l’humanité entrerait sur une
voie meilleure, que les expériences du
passé auraient empêché la répétition des
erreurs qui amèneront fatalement de
nouvelles guerres, ont éprouvé la plus
cruelle désillusion. Nous ne voulons pas
parler des torts faits à l’Italie pour ne
pas laisser déborder l’amertume de notre
cœur. D’ailleurs nous ne savons rien de
positif sûr la solution de nos problèmes
nationaux que la Conférence a laissés
délibérément de^ côté. A la prochaine
arrivée des plénipotentiaires autrichiens
en France, nos délégués pourront résoudre les questions complexes de nos frontières et de nos rapports avec les dignes
héritiers de l’empire austro-hongrois.
Nous demandons surtout d’être fixés au
plus tôt. Cette période énervante d’attente doit avoir un terme. Notre patrie
a besoin de reprendre son essor, de travailler à la reconstruction de tout ce
qui a été détruit pendant la guerre, renouet les relations commerciales, développer l’industrie, renvoyer à leurs foyers
les nombreux soldats encore mobilisés.
Et tout cela ne peut se faire si la paix
n’est pas signée.
Le ministre Brockdorf-Rantzau, chef
de la délégation allemande étudie en ce
moment le gros volume des conditions
. de paix contenant 440 articles. La discussion orale n’est pas permise mais il
peut formuler par écrit ses objections,
ce qu’il a déjà fait à propos de la Ligue des nations de laquelle l’Allemagne
serait exclue. La publication du résumé
officiel du traité a jeté l’Allemagne dans
la plus grande consternation. Le gouvernement a établi une semaine de deuil'
national. Les partis de droite déclarent
qu’il ne faut pas signer une paix aussi
humiliante : plutôt mourir que vivre dans
un perpétuel esclavage. L’opinion générale est que l’Allemagne signera tout
ce qu’on voudra, mais avec la ferme
intention de maintenir le moins possible, et de prendre tôt ou tard une revanche, dès que ses ennemis divisés lui
en donneront l’occasion. E. L.
Ab. payés et non qnittancés.
1919: P. Bounous, Cosmopolita (fr. 84)
— G. Tron, Tarariras (fr. 56) — J. Baret,
St-Germain.
Poni 1’ « Echo » des Soldats.
P. Bounous, past., Cosmopolita Fr. 5,—
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