1
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ni
LE I
ECHO DES VALLEES VAUOOISES
Paraissant, chaqtic Vetidredi
Vêus me seres témsins. Aoths 1, S. •ŸKÎïJtfrti ¿a sériie s.fee Im ùherité, Erji, rv, i&.
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Décembre! ! Cela ne rappellet-il rien à quelques-uns des aboniiés du Témoin f
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i!« O m. 1X1 a 1 f ©.
Le nouveaux programmes pour l’instruction primaire. — Les Plaintes du Bollriiino.
— Impôts directs et indirects, — Evangélisation. — Nouvelles religieuses. - Chronique vaudoise. — Revue politique. ■- Annonces.
Les nouveaux programmes
pour l’instruGtion primaire
Il n’y a pas longtenip.s que l’un
de nos meilleurs journaux politiques, parlant des nouveaux programmes élémentaires, (approuvés
par décret du 25 septembre 1888),
se plaignait de l’indifférence avec
laquelle ils avaient été accueillis
par le public et attribuait ce fait
regrettable à l’habitude où l’on est
de ne plus prendre au sérieux les
di.spositions de l’autorité supérieure qui changent chaque fois
qu’un nouveau Ministre vient au
pouvoir. Il y a du vrai dans cette
dernière critique; mais elle ne justifiepas entièrement l’indifférence
signalée parle Corriere délia Sera.
D’un autre côté, lorsque lo môme
journal prédit que ces nouveaux
programmes laisseront le temps
qu’ils ont trouvé , nou.s espérons
bien qu’il se trompe.
Dans tous les cas, ce n’est pas
le sort qu’ils méritent. Pour nous
qui ne sommes pas. initiés aux secrets delà pédagogie et qui jugeons
des choses d'après le simple bon
sans, ces programmes interprétés
selon les instructions générales qui
les précèdent, marquent un vrai
progrès dans l’organisation de no"
tre enseignement primaire.
2
,394.
K --
»
* ■*
Ce n’est pas qn’ils apportent aucun changement important dans
les matières à enseigner; mais la
méthode selon laquelle l’enseignement doit être donné est évidemment plus rationelle et plus pratique. L'école doit, d'après les
instructions, viser au triple but
de donner de la vigueur au . corps,
de la perspicacité à l’intélligence
et de la droiture au cœur.
Pour le corps, on recommande
les courtes récréations entre les
leçons, l’aération des locaux, la
propreté, la gymnastique et le
chant. 11 faut avouer que la nécessité des exercices gymnastiques
est beaucoup moins évidente dans
les campagnes que dans les villes,
et que le chant ne méritait pas
d’être ravalé au rang d'un simple
exercice corporel. Mais passons.
Pour l’intelligence, il faut surtout viser à ce que l’enfant s’habitue à penser et à observer. C’est
dire que l'on doit moins se préoccuper de bourrer la mémoire de
faits et de règles qui demain seront oubliés, que de rendre l’élève
capable d’acquérir par lui-même
les connaissances qui lui seront
nécessaires dans la vie. Pour cela,
il devra être habitué à comprendre
ce qu’il lit et à reproduire dans
de petites compositions les leçons
de choses données par le maître,
ou les observations qu’il est à même défaire sur un sujet à lui connu
L'enseignement de la géographie
commencera par son village, pour
s’étendre à sa patrie et plus loin
si c’est le cas. Les récits historiques devront être mis en relation
avec les lieux et le monde où se
meut l’écolier. En fait d’arithmétique: peu et bien ; peu, mais appris de manière à servir dans la
vie pratique.
Au point de vue moral, il faut
compter que l’influence que peut
exercer l’école résideramoins dans
les leçons sur les devoirs de l’homme, que dans l’exemple personnel
du maître et dans une bonne discipline, servant à former chez l'enfant des habitudes d'ordre, de
respect, de soumission, de droiture etc.
Ces principes ne sont pas nouveaux, mais on doit se réjouir de
les voir aussi hautement reconnus.
Il est à .souhaiter qu’ils soient aussi
largement appliqués,
Dans les écoles de nos Vallées,
les nouveaux programmes n’apporteront pas de changement bien notable.. Si l’enseignement religieux
n’y figure pas, on sait que les communes ont le devoir de le faire
donner aux enfants dont les parents le demandent (Art. 21 du Réglement Unique, fév. 1888). Du
reste, il y a longtemps que l’enseignement doctrinal, ou catéchisme, ne figure plus dans le programme de nos écoles, niais se
donne à part par les pasteurs. Pour
Ce qui est de l’Histoire Sainte, elle
n’est nullement exclue des nouveaux programmes. Seulement elle
prend le nom de «Récit;- tirés de
VHistoirs des Hébreux ».
Quant à l’enseignement du français qui nous est nécessaire au
point de vue denotre situation géographique et militaire comme population de frontière; au point de
3
-395“
vue économique, puisqu’il fournit
àplusieurs un gagne-pain ; au point
de vue intellectuel «t religieux
puisqu'il nous donne accès à des
tî'ésors que ne possède point encore la littérature religieuse italienne; nous nous étounons que
l’on ait pu mettre en doute la possibilité de l'enseigner. Une partie
des matières prescrites peut-être,
sans inconvénient, enseignée en
langue française; et, en dehors
de l'horaire officiel de cinq heure.s par jour, il reste toujours une
G"" heure disponible pour une branche dont l’utilité est de plus en
plus reconnue.
Nous ne sachions pas que les
autorités scolaires en soient encore h regarder comme mauvais
citoyen quiconque peut parler la
langue d’un peuple voisin.
H. B.
-Le Plaintes du Bollettino
Par la plume de M. C. A. Tron,
le Bolkltino della Missione Valdese se
plaint de ce que plusieurs parmi les
évangélistes, communiquent à Vllalia
Evangelica, ou au Témoin « ce qu’ils
devraient réserver uniquement a leur
propre organe », Nous n’avons pas
mission de parler pour noire confrère
florentin, mais en ce qui concerne le
Témoin, nous trouvons la plainte du
Bollettino bien peu généreuse. Quoi!
sur 128 ouvriers que compte la Mission 'Vaudoise en Italie, nous avons eu
le bonheur d’en voir cinq (nous disons
Cinq, y compris Mr. G. A. "’Tron, se
souvenir de notre petite feuille et de
ses lecteurs pour lui adresser Aiwi correspondances dans le cours de l’année
qui va finir.... et \eBollettinoOî\q cœur
de blâmer ces cinq âmes généreuses?!
Une action aussi noire ne doit pas
passer impunie.
Nous invitons, en conséquence, les
128 ouvriers de notre église à assaillir
le dit Bolletlino d’une quantité telle
de correspondances, qu’il soit obligé
d’appeler le Témoin à son secours, le
suppliant de le décharger d’une partie
des nouvelles qui lui pleuvent sur la
tête de tous les côtes. La punition que
nous proposons couvrirait d’une juste
confusion le coupable et ferait le plus
grand honneur au zèle chrétien des
ouvriers. h. b.
Impôts directs et indirects
L’on appelle directs les impôts sur
les terres, sur les habitations, sur la
richesse mobilière, etc. et impôts indirects l’octroi, la douane, les taxes
de fabrication de certains produits.
Mais il est des impôts directs, très
directs même,et des impôts très lourds,
quoique indirects, que plusieurs paient
sans y être nullement obligés et sans
attendre l’avis imprimé signé par le
percepteur.
Nous comprenons qu’il y aildesgens
qui protestent et qui réclament, quand
les impôts sont trop lourds, mais qu’il
y ait des gens assez simples, assez bons
enfants, nous voudrions presque dire
assez insensés, pour pay/ïr des impôts
qui ne sont pas dûs, que personne ne
vous demande, mais que l’on s’impose de soi-même, par pur caprice,
c’est ce qui nous étonne profondément.
Cela étonnerait certes tout le monde,
si le grand nombre n’était hélas! par
trop habitué aux impôts volontaires.
Nous n’avons pas en main le rôle
des contribuables, nous disons seulement qu’ils peuvent s’appeler: Légion.
Mais nous pouvons dresser la liste de
quelques impositions en l’accompagnant de quelques chiffres à l’appui.
Ceux qui emploient le tabac, soit
4
..sae
pour le fourrer dans le nez, soit pour
le mâcher, soit pour le brûler, paient
l’impôt toutes les fois qu’il entrent
au bureau qui débile ce narcotique.
Celui qui fume un cigare de cinq centimes par jour, paie une imposition
directe et volontaire de L. 18,25 par
an. Celte imposition aussi nuisible
qu'improductive coûte par an 36,50
frs. — 5475 frs. — 73,00 frs.
91,25 frs. —selon que l’on consomme
2 sous, 3 sous, ht sous, 5 sous de tabac
par jour. Telle commune fait partir
par an pour 3.000 frs. et plus de tabac,
qui seraient bien mieux dépensés pour
aider l’instruction, et l'Etal encaisse
par an aussi une jolie centaine de
millions pourcelte plante nauséabonde.
El le peuple paie tout cela sans se
plaindre et sans murmurer. A cet
impôt direct vient s’ajouter comme
imposition indirecte le temps .que l’on
perd pendant que la fumée monte, les
maladies que cause ce poison qui a
abrégé la vie de tant de gens, le désagrément que l’on cause à ceux qui
n’aimeiUpas plus le labacque la fumée
dans les yeux, etc.
Et les boissons? Voilà une souice
d’impôts très lourds et que tant de
malheureux paient sans la moindre
nécessité. U n’est pas question ici de
ce que- chacun boit pour étancher sa
soif, mais de ce que l’on boit sans
besoin et au détriment de la sauté
comme de la bourse. Le vin,, les li^
queiirs, en un mot toutes (es boissons
alcooliques, coûtent énormément aux
habitufo des rabarels et aux ivrognes.
Içi les chiffres ne disent plus grand
chose, car souvent la fortune entière
] passe; l’argent, le bétail, les prés,
es champs, fes meubles, la maison,
tout est englouti dans ce gouffre rpii
s’appelle la gorge de rintempérant et
qui ne dit jamas; c’est assez. Voilà
pour l’impôt direct dont la mesure
est égale à la folie de celui qui le
paie sans be.soin, Mai.s l’impôt indirect\,que paient l’ivrogne et celui qui
est en train de le devenir est bien plus
lourd encore. Il représente tout ce
que peut valoir le temps passé, au
l
cabaret, celui qu'il faut pour cuver
le vin, le travail qu’il faudra faire
faire par d’autres à piix d’argent, si
tontefois il ne reste pas à faire au
grand détriment de la famille qui doit
cri vivre, les larmes d’une épouse délaissée qui n’a .“louvent pas le néces
saire pour elle et pour ses jeunes enfants, la santé qui dépérit un peu à
la fois à cause des excès de la boisson,
rinlelligence qui s’épaissit, le crédit
el la confiance que l’on perd, l’esprit
qui s’abrutit, la conscience qui se
cautérise el ne sa fait plus entendre
jusqu’au grand réveil.
Voilà ce que coqte à tant de gens
l’excès de la boisson. C’est donc avec
raison que l’on a pu dire que la gour
mandise fait plus de victimes que
l’épée. En parlant du dépérissement
el de la mort, nous n’avons pas encore
dit ce qu’il y a de plus grave. L’âme
même de l’ivrogne est en danger
puisque la Parole de Dieu dit d’une
manière expresse que les ivrognes
u’bériteront point le royaume de Dieu
(1 Cor. VI. 10),
iê
V ★
Nous n’avons rien dit encore du
jeu qui est aussi un impôt qui ne
nous est pas demandé, mais que plusieurs paient avec une folie passion.
Ce sont d’abord des jeux pour le simple délassement, puis l’on joue par
intérêt, mais seulement un noyau de
pêche, une bille, puis un centime, un
sou, deux sous, dix sous, un franc,
cinq francs. L’impôt volontaire va
ainsi en augmentant jusqu’à ce qu’il
ait englouti la foriune d’un homme,
son repos, celui de sa femme, celui
de ses enfants, et quelquefois même
sa vie, quand le malheureux suit les
iTaces de tant de joueurs de Monte
Carlo qui finissent par le suicide. Qu’il
est lourd cel impôt, et qu’il est fou
celui qui le paie sans que. personne
l’y oblige! Combien ne vaudrait il pas
mieux de manger son pain à la sueur
de son visage, de vivre en paix auprès de sa femme et de ses enfants,
et d’élever ceux-ci dans la crainte de
Dieu en leur donnant le bon exemple!
£. B.
5
/ irWv «iVw WWWW%»\or w wv^A»'^»V w
397^
Evangélisation
Le rapport aanuel sur l’œuvre italienne de Nicb constate que les circonstances où a dû se poursuivre le
travail d’évangélisation n’ont pas été
favorables. Le départ d’une quarantaine de membres ou adhérents, la misère croissante, le manque de travail,
les maladies ont causé beaucoup d’anxiété à notre ouvrier. Il a cependant
eu la joie d’admettre à la S. Gène cinq
nouveaux membres qui ont confessé
leur Sauveur avec une véritable joie.
L’Ecole du Dimanche a perdu en M™“
Myèvre une fidèle collaboratrice. Le
déficit de l’œuvre s’est élevé à iSOO
francs.
De Rome et de Como, ou annonce
des épreuves. À Cojno, c’est la maladie qui a jusqu’ici empêché Mr. H.
Jahier de,se rendre à son poste à
Mantova. k Rome, c’est la mort qui
a enlevé à Mr. le pasi. Buffa sa jeune
compagne, après moins d’un àn de
mariage.
Les Ecoles évangéliques de Florence
sont entrées dans leur année
■d’existence.
Elles comptent quatre classes avec
■135 élèves. On y enseigne, outre les
matières portées dans les programmes
oiTieiels, un peu de français. Un petit
catéchisme, dont les réponses consistent en versets bibliques, y est donné
chaque semaine.
L’école du dimanche compte 15
groupes, avec autant de maîtres, qui
sont tenus de visiter leurs élèves une
fois par mois
S Paul défend d’établir comme
€ évêque» ou surveillant d’une église,
un homme «nouvellement converti»
( 1 Tim. ni, 6); mais il se trouve toujours encore des églises, ou des Comités, qui se croient plus sages que
S. Paul. C’est ainsi que l’Eglise Libre
italienne a, dans l’espace de deux ans,
ouvert ses chaires à non moins de trois
moines défroqués sans leur avoir fait
subir d’épreuve ni de préparation suf
flsante. L’un d’eux est retourné déjà
« à ce qu’il avait vomi».
Les méthodistes épiscopaux ont vu
aussi un ex-moine, qu’ils avaient consacré, retourner au pape, après avoir
jeté .sur leur église, toute la boue
qu’il a pu ramasser.
Ces exemples enseigneront-il la prudence? Ce n’est pas bien sûr.
J}ouiDeUe0 ISeUgkuaea
M. Hyacinthe Loyson parcourt en
ce moment la France pour y proposer
les principes de sa religion gallicane,
mélange incolore de catholicisme et
de protestantisme. Lès journaux nous
apprennent que dernièrement,à Dijon,
il adéelaré la nécessité, pourlaFrance,
d’avoir tine religion, mais que celte
religion ne pouvait être le protestantisme, « puisque le protestantisme n’a
pas d’avenir!» Evidemment M. Loyson
pense que cet avenir appartient à sa
religion gallicane, dont il s’est faitnomraer par un trop complaisant prélat
anglican, le vicaire apostolique. Il parait cependant que jusqu’à présent les
populations françaises ne goûtent pas,
avec beaucoup d’ardeur ce néo-gallicanisme, et qu’il y a bien plutôt à
craindre pour l’avenir de ce culte que
pour(;eluidu protestantisme; car cliacun peut justement .se demander ce
que deviendra cel amalgame de principes religieux dès que M. Loyson ne
sera plus là pour lui prêter l’appui
de son éloquence et de son caractère.
Un correspondam (fe Besançon, à ce
propos, écrit ce qui suit à l'Eglise Libre:
Le lendemain d’une conférence donnée
par Mr. Hyacinthe Loyson devant un
immense auditoire, l’orateur visitait
les antiques monuments de la ville.
11 élailenlréà la cathédrale de St. Jean
et s’étalt arrêté au seuil d’une chapelle où se trouvent les statues de deux
cardinaux, lorsqu’il vil tout à coup se
dresser devant lui un jeune abbé, pâle,
à la figure ascétique qui, le reconnaissant, lui intima l’ordre de no pas aller
plus loin.
6
« Comment avez-vouspu, ajouta-t-il,
pénétrer dans une église? > et ce jeune
et fanatique défenseur du Syllabus, joignant l’acte brutal à la menace, saisit
le premier objet qui lui tomba sous
la main, elle lança contre M. Hyacinthe
Loyson qui était devant lui.' « \ïouï
pouvez juger, dit tristement M. Loyson
;iu correspondant, ce que serait en
France une réaction ultra-catholique,
et de quelles chaînes elle garroterail
la liberté religieuse! »
L’Evangélisation au Portugal. Dans
un récent discours, l’archevêque proies tante de Dublin, qui a visité l’Espagne
et le Portugal, constate que dans ce
dernier pays, depuis moins de 25 ans,
il s’est formé 250 petites églises évangéliques comprenant ensemble 10,000
personnes toutes sorties de l’Eglise
romaine,
L’Angleterre pour les missions. —
Le Chanoine Robertson vient, dit le
Protestant, de pu blier I e rel evé de toutes
les sommes fournies Pan dernier par
l’Angleterre pour l’œuvre des Misssions.
Le total des souscriptions .se monte à
.St,026,174 francs. Presque toute la
somme a été donnée par les protestants.
Les MiisioniCatholiques n’ont reçu en
effet que 263,231 francs.
Un généreux ami des nègres. —
C’est M Daniel Haud qui vient de
donner à l’Associalion Missionnaire
Américaine la somme de cinq millions
de fr.Tncs, qui doit être employée îi
propager l’instruction parmi la fiopulation nègre de.s Etals du Sud.
Le DENIER DE St. PiERRE EN BAISSE.
— D’après une statistique publiée par
les journaux anglais, le produit du
denier de Si. Pierre a été de 1860 à
1870 de 7 millions de francs. Depuis
1870, il est descendu îi 6 millions.
La France a fourni à elle seule l’an
dernier, les deux liersde cette somme.
L'Irlande, si pauvre qu’on y meurt de
faim, a envoyé au pape300.000 francs.
L’Ilaüein’en a fourni que 15.000.
CKronti;|ue ^aubotee
Salüces. — Samedi dernier est mort
dans cette ville H. Gonin, originaire
de St. Jean, à l’âge de 59 ans.
Arrivé à Saluces à l’âge de 16 ans
il entre dans un magasin de pâtisserie
et de liqueurs, dont il devient le propriétaire, après quelque années de
travail assidu et fidèle. Mr. le pasteur
J. Romano, invité à «e rendre à Saluces pour y voir Mr. Gonin, tombé
gravement malade, eut la triste surprise de ne plus revoir que le corps
de ce cher frère vaudois, roidi par
la mort, survenue quelques heures auparavant.
Les parents ayant décidé le transfert
du défunt dans lecimetièrede St. Jean,
et les autorités civiles ayant accordé
l’autorisation, le lendemain malin, dimanche, après le culte fait à la maison
vers 9 heures, en présence d’une soixantaine d’amis, l’on se disposa au départ. La foule qui attendait, serrée sur
la belle place « Carlo Alberto », soit
par sympathie pour le défunt, soit par
curiosité, avertie par Mr. Romano que
ceux qui déliraient manifester leur sympathie et leur affection pour le cher
Mr. Qonin, pouvaient se rendre au cimetière Communal, où un service religieuxseraitlenu avant le départ pour
les Vallées, la foqle, dis-je, s’achemina
avec un calme surprenant à la suite
du char funèbre de première classe.
Au cimetière, tout ayant été disposé
de la manière la plus convenable, des
centaines de personnes se rangèrent
autour du cercueil et écoulèrent avec
un profond recueillement un discours
du Pasteur sur la valeur de la vie humaine dans ses rapports avec le sacrifice de Jésus-Christ pour le salut
des pécheurs.
L’auditoire voulut manifester sa satisfaction, à sa manière, soit par des
acclamations, soit par de nornoreuses
poignées de main à celui qui était
tout heureux d’avoir pu trouver une
occasion si favorable d’annoncer l’Etdngile à une population qui l’ignore
encore presque entièrement. M. Ro-
7
399
mano a éprouvé le plus vif plaisir en
voyant le témoignage unanime que la
ville de Saluces rendit à Mr. Gonin
il cause de sa bonté, de sa foi et de
sa conduite irréprochable. Il a pu se
convaincre une fois de plus que partout où un croyant est ferme dans les
principes de l’Evangile de Christ, il
s’impose, par sa bonne conduite, au
respect et à l’affection des populations.
Florence, — Les étudiants de l’Eqole indépendante de Théologie de
Genève ont écrit à leurs condisciples
de l’Ecole Vaudoise de Florence une
lettre pour leur exprimer leur sympathie à l’occasion de la mort duDoct.
A. Reve! dont le nom faisait honneur
à la science Ihéologique.
Turin. — Le 10 courant l’Union
Chrétienne de Turin a fêté le dixième
anniversaire de sa fondation.
Le Comité National des Unions se
propose de faire vi.siter par un de ses
membres les paroisses des Vallées,
dans le but d’encourager la fondation
de nouvelles Unions. Il n’en existe que
quatre actuellement: celles de Villar,
de La Tour, de S. Jean et de Ma.ssei.
«C’est trop peu », s'écrie, avec raison,
nn correspondant du. BolleUino des
Associations.
îletïue
jpoitttque
ttulie. — Comme il fallait s’y
attendre, le projet Magliani, relatifà
l’augmentation du prix du sel et au
rétablissement des deux decimi de l’impôt foncier, n’est du goût de personne.
Les différents bureaux, dans lesquels
sont groupés les députés à la Chambre,
et la Commission chargée par eux de
l’élude du dit projet, l’onl repoussé
à l’unanimité.
Le rapporteur, hon. Giolilti, très
compétent en matière de finances, déclare d’une manière explicite que, conti'airement à l’assertion du Ministère,
ces nouveaux impôts ne sauraient trouver leur justification dans les dépenses
extraordinaires reqni.ses par l’armée
et la flotte, mais plutôt dans l’état
critique des finances.
Le rapporteur de la Commission
générale du bilan, Thon. Luzzatli, arrive à la même conclusion, et démon tre,
en outre, que le déficit total du dernier
exercice est en réalité de 180 millions
et celui de l’année courante de 70, (au
lieu de 53 prévus par Magliani) sans
tenir compte des dépenses que nécessite l’armée.
Tandis que les frais augmentent, les
entrées diminuent, et une sévère économie est, selon le respectable rapporteur, de toute urgence.
Ces votes et ces jugements ne sont
pas très flatteurs pour Magliani, aussi
l’on comprend que quelque journal
ait annoncé que le Ministre était décidé à se démettre.
Il n’en sera probablement rien, le
projet sera renvoyé à une autre session
et ie Ministère entier se considérera
comme solidaire avec celui de ses
membres dont la position semble ébranlée.
Tout fait prévoir, en tout cas, que
le nouveau crédit demandé par les
Ministres de la guerre et de la marine
sera accordé.
n
La Commission générale'du bilan
a cru bon aussi de réduire à 500.000
fr. la somme de 1.500.000 fr. requise
par le Président du Ministère comme
contribution, durant l’exercice courant, pour le nouveau palais du Parlement.
L’hon. Crispí semble se résigner.
Ce ne sont pas là les seules économies
pi’oposées, et cela se comprend sans
peine quand l’on sait,qiar exemple, que
du 1®'' juillet au 1'"’ décembre, c.-à-d.
dans l’espace de 5 mois seulement,
les entrées du trésor ont subi une
diminution de 39 millions.
La Chambre a voté à une forte majorité le projet concernant l’émigraliori,
ainsi que deux autres de moindre importance, et en même temps a pris
connaissance d’un nouveii Libro Verde
contenant une 20® de documents, tous
relatifs aux négociations avec le Gou-
8
U'CK)..~
vei’nemenl français el ayant pour but
la conclusion du traité de commerce.
A l’occasion de deux interpellations
adressées, l’une par le Sénateur et général Corte, et l’autre par le député
et ex Ministre Bonghi, le Président
du Ministère a pu déclarer que nos
relations avec la France sont maintenant cordiales et qu’une guei re avec
cette nation serait une véritable svmtura, mais qu’en tout cas ce ne sera
pas l’Italie qui la provoquera.
A propo* des affaires d’Afrique
l’hon. Grispi a affirmé que le Cabinet,
tout en ne pensant nullement à faire
de nouvelles conquêtes en Abyssinie,
ne pourrait jamais, sans de graves motifs, se résoudre à évacuer les postes
qu’il occupe présentement.
La nouvelle loi communale et provinciale a été volée par le Sénat par
une majorité de 61 votes contre 48.
Les nombreuses modifications apportées au projet ministériel obligèrent la
Chambre ^ le discuter encore, assez
longuemenl, peut-être.
La Municipalité de Rome, sur la proposition de la Junte, vient finalement
de voter la concession du terrain nécessaire à l'érection du monument à
Giordano Bruno, sui- la place desFiori.
La gent pdpale ne verra pas de très
bon œil ce monument hérétique, mais
il aurait fallu ne pas le rendre possible
et nécessaire.
Beux étudiants, irredentisti, ont été
arrêtés à Naples pour avoir lancé une
bombe dans la cour du palais du Consulat Allemand.
— La duchesse de Galliera vient de
mourir à Paris. Immensément riche
elle avail immensément donné pour
toutes espèces d’œuvres, bonnes ou
mauvaises.
Nous ne faisons que rappeler le
million donné è Pio IX, les 30 millions
régalés à la famille d’Grléans, et une
somme à pen-près égale à sa ville de
naissance. Gènes, pour les réparations
du: port, et pour la fondation de l’hopital qui porte son nom. Les dépouilles
de l’illustre défunte seront trasportées
à VoUri.
Frateie. — La Chambre a accordé
l’autorisation de poursuivre par devant
les tribunaux le trop fameux WilsOn.
Un autre non moins respectable député, le maire de Nîmes, Nunia Giily,
a dù résigner ses fonctions, et a vilement renié la paternité de l’opuscule
diffamatoire intitulé Mes dossiers. ,
Des scènes dégoûtantes se son répétées dans l’enceinte de la Chambre.
Le général Boulanger n’a pas tous les
torts lorsqu’il demande une épuration.
Cela ne signifie pas que le sentiment
patriotique des représentants de la
France soient en baisse. En effet iis viennent de voter àune assez forte majorité
le crédit extraordinairè de 500.000.000
fr. exigé par le Min. de la Guerre.
— L’emprunt Russe de
500.000.000 fr. aréussi adrnirabieraent
bien. Les sommes souscrites ont dépassé de 10 fois le total demandé, et
de 2 fois en France seulement.
ÆfÊ'iuwe. — Le gouvernement anglais s’est décidé, à la fin, à envoyer
(aux frais de l’Egypte) un renfort de
troupes à la garnison de Suakim, assiégée parles rebelles du Soudan ; mais
il est à craindre que d’autres renforts
soient bientôt nécessaires, et que i’alfaire ne soit plus compliquée et plus
grave qu’on ne le pensait d’abord.
A^nno^xoeis
L’.\MICO DEL CONTADINO, almanacco agrario pel 1889; IV™” anno.
Tratta importanti temi d’agricoltura,
viticoltura, enologia ecc. In ¡specie insegna i melodi pratici per impedire
lo sviluppo della peronospora tanto sulle
foglie che sull’uva.
Si vende L. 1,25 in Casale presso
l’Ufficio del giornale II Coltivatore che
lo da come premio ai suoi associati.
Ernest Robert . tìérani.
Pignerol, Jmp. Ghiantore-Mascarelli.