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17 Novembre 1916
N. 46.
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DBS
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Vallées Vaudoises . Pi. 2,50 — Italie . . . , . Pr. 3,—
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I
SOMMAIRE: Travaillons tandis qu’il fait
jour — Conférence libre du Val Pélis
— De cime en cime — Ponds pour les
Ouvriers dé l’Eglise et des Etablissements d’instruction secondaire — Saintes résolutions — Correspondance —
Chronique vaudoisé — Nouvelles politiques — Aux familles de nos soldats.
Trmillois tmiË qu'il fait iuiir.
Jean IX, 4,
Ce n’est pas un discours de commencement d’année que nous désirons vous
donner, les paroles de notre texte, se prêtant admirablement à cela, mais plutôt
quelques conseils que nous croyons de
saison, nous trouvant au début d’une
campagne d’hiver. Les saisons succèdent
aux saisons, lès années aux années et il
nous faut tous accomplir les oeuvres de
Celui qui a envoyé le Christ sur la terre.
Nous savons tous comment notre Sauveur, en trois années bien courtes, a pu
accomplir les œuvres de son Père. Son
œuvre a été parfaite et nous ne préten- ■
dons pas d’en faire autant, mais avec nos
faiblesses nous sommes pourtant appelés
à accomplir les œuvres de Celui qui nous
a envoyés. Nous n’insisterons pas sur le
\ travail proprement dit qui a pour but de
pourvoir aux besoins de notre existence.
Le travail est une loi divine et même
avant la chute elle a été donnée à l’homme quand il a été placé dans le jardin
d’Eden. Même sous le poids de la condamnation nous le considérons comme
un immense privilège et nous plaignons
ces pauvres ^ créatures qui tâchent de
l’éviter en se créant une existence misé^
Fable et nuisible aux autres. Oui, tout
en sachant combien coûte le travail et
combien sont ses victimes, nous le considérons comme un privilège duquel nous
remercions Dieu.
Tout, en laissant de côté le travail qui
doit nous procurer notre pain quotidien,
nous croyons fermement que quand nous
nous proposons un but à atteindre, il
nous faut travailler sans perdre un
temps précieux qui ne revient plus ou
sans laisser échapper certaines occasions
qui ne se présenteront plus. Combien de
personnes bien douées à tous égards en
comptant sur le temps, renvoient méthodiquement croyant pouvoir se rattraper
sans difficultés, mais sont nuisiblement
déçues. Que de talents enfouis 1 quel
travail que l’on pouvait aisément faire,
perdu, inexorablement perdu I — Le
soleil s’est couché lorsqu’il faisait encore
jour, la nuit a tout surpris et tout englouti 1 :
Hommes, frères et sœurs, vous qui
vous proposez up idéal à atteindre,
travaillez-y tandis qu’il fait encore jour.
L’œuvre de notre Père, qu’il attend
de nous, c’est que nous combattions hardiment contre le mal. Jamais comme aujourd’hui, il ne s’est déchaîné avec une
telle impudence. On dirait que le bien
qui a été accompli par Christ et ses disciples, par la vérité contenue dans l’Evangile, on dirait que tout cela est un rêve
du passé. Notre rôle à àous, en présence
d’un tel déchaînement, est de tenir ferme
en réprouvant le mensonge, la duplicité,
l’orgueil, la violence, l’iniquité, non pas
seulement par les paroles mais par les
faits, par une vie exemplaire en marchant
sur les traces ’de Celui qui a vu toutes les
iniquités se liguer contre lui. En-haut les
cœurs et du courage dans l’accomplissement de cette œuvre, car Celui qui est
avec nous est plus puissant que le monde
qu’il a vaincu.
L’œuvre de notre Père, qu’il nous faut
accomplir, c’est de soulager toutes ces mi
sères qui vont en augmentant et qui sont
poignantes. Oh 1 voir tendre les mains à
un si grand nombre de mères ou d’hommes, voir ces enfants exposés à |a faim,
contempler ces vieillards débiles chan
celant dans les rues, et à tout cela voir
le nombre incroyable d’hommes forts
réduits à l’impuissance, dépendant de
leurs semblables, tout cela doit nous
pousser au travail, mais non pas demain,
aujourd’hui, aujourd’hui même. PourronsTUous suffire à tout ? Dieu sera notre
aide et Dieu saura nous montrer les
moyens à employer pour secourir tant
de misères.
Travailler à l’œuvre de notre Père,
c’est concentrer nos efforts pour combattre Vignorance, les superstitions qui sont
encore de formidables forteresses. Dans le
courant du mois, nos établissements d’instruction secondaire se sont rouverts et
le travail a été repris d’une manière sérieuse et consciencieuse. Ce n’est pas en
vain que notre Eglise est dotée de tels
établissements, car nous avons vu sortir
toute une phalange d’hommes et de fem"
mes qui ont montré combien üa étaient
préparés pour la lutte à soutenir et qu
ont tr^y^iUé à leur tour pour le bien de
leur patrie. Qu’il s’agisse d’étudiants ou
de simples élèves des écoles primaires,
il y a là tout un travail à faire. Il y a un
vaste champ bien riche qu’il faut ensemencer en y jetant cette semence de vie
qui ne pourra plus être détruite. Atteindre* l’intelligence, développer les talents,
quel beau travail ! atteindre en même
temps les cœurs, développer les consciences, quel triomphe 1 C’est là le travail qui vous attend, professeurs et régents; c’est une génération nouvelle qui
vous préparez, génération qui est appelée à réparer les ruines du jour, à relever
les courages abattus, à montrer, en un
mot, que la vérité n’ést pas une vaine
parole, Oh ! quelle noble tâche ! puisset-elle être bénie, abondamment bénie
pendant l’année de travail qui va commencer.
L’œuvre qu’il nous îaiit faire tandis
qu’il est jour, n’est-ce pas de proclamer le
salut que nous avons en Christ ? n’est-ce
pas dire à d’autres combien nous sommes heureux ? Oh 1 que nous sentions
toujours mieux ce que Dieu attend de
nous. Que veulent dire toutes ces richesses qui nous ont été transmises, par nos
pères, ces école^, ces œuvres de bienfaisance, ces amis si nombreux, cette Bible,
hélas, 1 trop délaissée, qu’est-ce que cela
signifie sinon que Dieu attend de nous
une œuvre qu’il nous faut accomplir ?
Nous prêchons l’Evangile dans no» principaux centres: on voit un modeste temple consacré à Dieu, parfois même un
édifice imposant, artistique, mais il nous
faut les remplir, mais il faut aller dans
les rues inviter, pousser, imiter le travail
des ouvriers du Maître dans la parabole.
Ah ! ne renvoyons pas, ne èontemplons
pas trop, ne gémissons pas trop, il-s’agit
de faire l’œuvre du Maître, ici, chez nous,
où Dieu a fixé notre place, sans oublier
cette œuvre si belle, celle des Missions,
qui se propose le même but à atteindre.
Poufrons-nous toujours compter sur de
grandes bénédictions ? Avant que leS
jours mauvais viennent, travaillons en
redoublant d’efforts !
Enfin, et surtout, l’œuvre du Maître
qu’il nous faut accomplir, c'est notre propre salut. Nous croyons que pour bien
réussir, pour combattre le mal, former
des caractères, apporter la bonne nouvelle au près et au loin, il faut s’être donné
à Christ, avoiç compris la valeur du salut. A cet égard, il y a encore trop de
malentendus. On croit que quelques connaissances religieuses suffisent pour être
en règle; on suppose qu’en lisant la Bible
de temps à autre, s’adresser à Dieu, on
suppose que c’est le salut. Erreur fatale,
qu’il faut détruire coûte que coûte. Posséder le salut, c’est avoir renoncé à soimême pour s’être donné à Christ. —
C’est ici qu’on renvoie si facilement et
qu’on peut avoir des surprises fatales !
Ah ! laissons tout, pour régler avant
toutes cette question si importante !
C’est l’œuvre de notre Père qu’il nous
faut accomplir dans notre propre intérêt.
La nuit vient; y pensons-nous ? La
nuit, c’est un coup d’apoplexie, la nuit,
c’est la souffrance aiguë qui nous empê
che de réfléchir, la nuit c’est la vieillesse,
la nuit c’est une catastrophe, la nuit
c’est la mort qui s’approche.
Le Christ a accompli l’œuvre de Celui
qui l’a envoyé; puisse-t-il en être de
même de chacun de nous. Heureux sera
celui duquel le Maître pourra dire: Cela
va bien, bon et fidèle serviteur; entre
dans la joie de ton Seigneur.
C. A. Tron.
dOHFÉI^EllÛE LIB[[E DU pÉUg.
Angrogne, 9 Novembre 1916.
Dès le soir du 8 novembre les six pasteurs du Val Pélis tinrent des réunions
dâns la paroisse: MM. £. Revel et D.
Revel au Pra-du-Tour, L. Rostagùo et
B. Soulier au Serre, B. Gardiol et C. A.
Tron aux Jourdans. Partout les aüditoires furent nombreux et attentifs, pàrtout aussi on présenta la questioh du
jour du repos au point de vue le pluà pratique possible. La soirée passée àu presbytère a été des plus agréables et on a
été heureux de se revoir entre collègues
pour passer en revue tant d’événenients
qui nous tiennent de près. Ndus garderons avec reconnaissance le souvenir de
la généreuse hospitalité de M. et M.ihe
E. Revel.
Le 9 novembre, par un temps superbe,
devant un auditoire assez nombreux,
s’ouvrait la Conférence proprement dite,
par un culte présidé pàr M. D. RëveÎ qùi
lut les dix commandements et prononça
un'discours, en s’arrêtant d’ùnè manietë
spéciale sut le 4.me, montrant quels sont
les moyens à employer pout sanctifier le
jour du repos: ütfùs absténarit de tout
travail, le repos étaùt exigé àti pbifit de
vue de l’hygiène, et au point de vUe de
la loi morale, èn fréquentant les cultes et
en donnant libéralement pOur les œuvres
de Dieu; en nous consacrant à la lèctüté
et la méditation de la parole dé Dieül ainsi
qu’à la prière, moyens qui doivent nous
ancrer dans la foi en Christ.
La Conférence est composée comme
suit: A. Malan et J. D. Rivoir, pour Angrogne; Albert Tourn et Dominique
Tourn, pour Rorà; B. Chauviè, Joseph
Besson et B. Bosio, pour La Tour; Vincent Morglia, pour St-Jean. Villar et
Bobi ne sont pas représentées par leà délégués laïques, le Pasteur du Villar ignorant qu’il fallait les nommer. M. B. Soulier est désigné comme secrétaire et le
colonel Rivoir comme vice-président.
Lecture est donnée par M. B. Soulier
du procès-verbal rédigé par le secrétaire
M. D. Forneron, qui se trouve actuellement à Coazze, après quoi M. le pasteur
C. A. Tron lit un travail sur le repos du
jour du Seigneur, démontrant que ce
repos est d’institution divine et passant
en revue ce qu’a été ce jour à trávers les
âges, auprès du peuple Juif, des chrétiens, des catholiques et des protestants.
Il conclut en appelant l’attention de la
Conférence sur les points suivants:
Insistons sur le repos absOlü, sur la
dissipation de ce jour, sur la nlauvaise
habitude de faire le, dimanche ce qu’on
ne veut pas faire sur semaine, sur le culte
dû à Dieu, en enrôlant les enfants datas
les Ecoles du dimanche, en reformant le
cercle de famille, en réclamant l’étude
de la parole de Dieu, sur la lecture de bons
livres, visitant les pauvres, les vieillards
et les infirmes, en un mot faisant de ce
jour une source de joie et de nouvelles
forces spirituelles.
Le président M. D. Revel remercie le
rapporteur. M. JB. Cardiol relève le fait
que le peuple ne prête plus Tbreille à la
' A'
2
«
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parole solennelle de Dieu et il faut savoir
réagir en rappelant ce quèll’onffaisait
dans le passé, il y a:;iéinquai^e ans. Prenons au sérieux ce que l’Etémel a dit:.
<iSouviens-ioi ». — M. David J alla, des '
Ûiabriols, régent au Pra-du-Tour, montre que ceux qui travaillent le dimanche
né prospèrent pas plus que les autres, aü
(ÎOBtraire, ils sont plus vite réduits à la
misère.
, M.' David Revel voudrait qu’on mette
en avant plus souvent l’exemple de ceux
qui sont fidèles en observant le jour du
repos.
M. C. A. Tron demanderait qu’on s'occupe de ces ouvriers qui travaillent le dimanche, de ceux qui se donnent au plaisir en courses ou en affaires” privées., M.
Rosiagno insiste sur le fait que le cœur a
aii'ssi Ses besoins et que la transgression
du dimanche conduit à la ruine de la
famille et de l’âme; resaisissons, dit-il,
l’oasis du dimanche en nous faisant du
bien: la sanctification du dimanche est
la base de la vie sociale. M. B. Soulier
révèle ce que nos colons de Valdese
éprouvèrent en se trouvant transplantés
dans un pays, où la loi protège le repos
du Sabbat; nos bons Vaudois n’hésitèrent
pas à se ranger aux Iqis du pays et reçurent dès Iqrs de grandes bénédictions en
prospérant au point de vue moral et matériel. Ce qu’il nous faut donc, c’est
d exercer notre influence pour la sanctification du dimanche et demander à Dieu
sa force pour nous aider, en nous consacrant nous-mêmes au service de Dieu.
M. J. Besson est heureux qu’on ait choisi
ce beau sujet si pratique et considère le
dimanche comme le jour des délices;
donnons nous-même l’exemple de ne rien
acheter et ne rien vendre le dimanche.
M. E. Revel: Nous sommes tous d’accord
sur le devoir du repos du dimanche. Pratiquons ce commandement et sentons
notre responsabilité: donnons l’exemple
et prêchons par l’exemple en nous imposant même des sacrifices, s’il le faut. À
l’exemple, ajoutons la parole.
M. L. Rosiagno exprime sa satisfaction
pour les bonnes réunions du mercredi soir
et se félicite avec M. E. Revel en lui exprimant les meilleurs vœux; M. Soulier
salue la Conférence au nom du pasteur
A. Jahier.
M. D. Revel clôtl’entretien, en invitant
chacun des présents à mettre la main à
l’œuvre.
La prochaine Conférence est fixée à
Rorà et indique comme rapporteur M.
E. Revel.
A midi et quart dix-huit personnes
prennent part à l’agape fraternelle au
nombre desquels nous avons été heureux
■de voir trois dames. On porta plusieurs
santés : à la Paroisse d’Angrogne et à son
Pasteur, à MM. B. Soulier et David Revel, nouveaux pasteurs dans la vallée du
Pélis, à M. J. B. Bosio pasteur en retraite,
à M. 1 ancien Gaydou qui se trouve actuellement dans la vallée d’Aoste.
Vers trois heures on avait de la peine
à se séparer, cependant il fallut se dire
adieu et chacun retourna chez soi avec
l’impression que Dieu avait été avec
nous et avait béni notre travail.
C. A. Tron,
DE CIME EN CIME.
Vn6 attaque nocturne de l’ennemi.
...Nous nous trouvions dans nos tranchées improvisées sur Cima Vallone et
l’ennemi, sous terre lui aussi, à une trentaine de métrés en dessous. L’àprès-midi
avait été relativement calme, mais vers
le soir l’artillerie autrichienne'commença
un bombardement furieux, prélude d’une
attaque d’infantorie. Notre artillerie ré
pondait avec vigueur, mais elle devait
tirer un peu au hasard, ne sachant
la place exacte où se trouvait l’artillerië
ennemie. Toutefois, c’était un encou^^. tâgement précieux pour nous. Ces èoulets de canon qui passaient au-dessus de
nous, en effleurant presque nos têtes,
remplissaientnotre cœur de joie et d’espérance. Les officiers, calmes et sereins,
^ jnspec^ient les positions, comme s’ils
avaient été à une simple manœuvre^ Un
lieutenant de complément, un turinais,
qui se trouvait tout au bout d’une tranchée, fut délicatement soulevé par une
grenade ennemie et déposé à quelques
mètres de distance. Il se releva sans une
égratignure, mais rudement secoué au
physique et au moral. Toutefois il ne
êongea pas même à quitter son poste.
Une autre grenade, hélas ! frappa en plein
la tranchée et tua net le capitaine Medici,
le lieutenant Jacod et le soldat Albert
Revel du Pomaret. A l’ouïe de la triste
nouvelle, les soldats pleurent de douleur
et de rage et jurent de venger leurs officiers tant aimés et appréciés.
Mais voilà que vers minuit l’on entend
un bruit suspect, comme une tronpe qui
se range en bataille, qui monte à l’assaut.
Mais si cela est vrai, ils n’ont qu’à venir,
011 les^recevra dignement: Les sentinelles
sont à leur poste et écarquillent les yeux
et les oreilles; les mitrailleuses sont avantageusement placées; tout le monde est
prêt à faire plus que son devoir. On ne
se trompe pas. Une colonne, rangée en ,
bataille, monte silencieusement sur notre
front, pendant que deux autres colonnes
tâchent de surprendre nos deux flancs.
Les sentinelles tirent sur l’ennemi presque à bout portant et bientôt la fusillade
devient générale. Mais voilà que dans la
nuit on entend plusieurs voix qui crient:
Non tirate, siamo Italiani ! Savoial —
A 1 ouïe de ces paroles, le feu cesse comme par enchantement, l’on ne veut pas
risquer de tirer sur des frères; l’on pense
que ce sont nos braves fantassins qui
nous font une agréable surprise et que
l’ennemi, protégé par l’obscurité, à déguerpi sans dambour ni trompette. Mais
voilà que nos fusiliers sont tous prêts
maintenant et même ils lancent en l’air
un razzo luminoso qui nous permet de
distinguer les hommes coffime en plein
jour et ce sont, oui, des fusiliers, mais...
autrichiens ! Alors commença un corps
à corps furibond qui dura longtemps.
L’artillerie avait complètement cessé le
feu après le razzo, signal évidemment convenu à l’avance, mais les mitrailleuses
et les fusils faisaient entendre leur voix
de temps à autre d’une manière saccadée
et rageuse. Ici ce sont des Autrichiens
qui veulent emporter prisonnier un de
nos officiers, mais ses soldats le défendent
en faisant sonner la crosse de leur fusil
sur des têtes carrées. Ceux qui ont dû
reculer, lancent alors, à distance, une
bombe à main, qui frappe l’officier à la
figure et le tue net. Là ce sont des Antrichiens qui sont lancés, comme par
une catapulte, en bas des roches, tête première. Ils disparaissent en lançant un
cri déchirant et lugubre. L’ennemi voulait s’emparer de notre tranchée coûte
que coûte et les alpins ne sont pas habitués à céder facilement, de manière que
la lutte féroce fut longue et âpre, mais
à la fin, les premières lueurs de l’aurore
vinrent saluer notre pleine victoire. Nos
pertes furent assez graves et douloureuses, mais celles de l’ennemi furent infiniment plus graves, car une cinquantaine
de morts resta longtemps exposée en
dessous de nos tranchées, témoins lugubres de notre victoire. Nos blessés furent
transportés à l’hôpital et nos morts fu*
rent enterrés avec tous les honneurs mili
taire, dans le cimitière de Santo Stefano
di Cadore. Personne n’osa s’approcher
des morts autrichiens, pour les emporter, car les soldats qui l’osèrent, furent
accueillis 'par une fusillade énergique.
E. Bertalot, aumônier.
Fonds pour les Mm de l’Eollse
et des EtaPiissemenîs d’instruction secondaire.
VII» LISTA DI SOTTOSCRIZIONI.
Riporti della VD Lista:
Genova
Venezia
Milano: a) S. Giovanni
5.020,
1.259,
5.110
1.010
26.525
300
25
in Conca
b) Via Fabbri
Livorno
Oblatori diversi
Torino
Sig.ra Bosio l’Orsa
Vittorina
Dott. Malan Guido
Sig.ra Ellen Camino
King
Sig.ra Giampiccoli
Maria
P. V., a % sig. Decker
Roma 2.655
Sig. Gibson William 100
Firenze 1.565
Sig.a A. S. ved. Comba 300
6.120,—
4.000,—
30.453,85
100
13
10
26.97t ,—
2.755,—
350
500
250
100
100
100
65
13
1.300
600
Brescia
Sig.re Baebler e Baidoni
Sig. J. Lanz •
Sig.ra E. Pasquali
Famiglia A. Simeoni
pastore
Verona
Sig. Celli Benvenuto
pastore
Chiesp di Verona
Napoli
Sig. E. V. Holme e
Signora
Sig. Meuricoffre e
Signora
Parrocchie Valdesi:
ViLLAR PeLLICE
Massello
Rorà
Luserna S. Giovanni
Torre Pellige 2.170
Prof. cav. Maggiore
» Giovanni 200
» Cav. Jahier Dav. 500
» Coisson Giovanni 400
» Ribet Giovanni 200
» dalla Attilio
Varie:
Prof. Forneron Enrico
Sig. Pons dott. E.,
pastore
Sig. Soulier B., past.
Sig- Léger B., past.
1.865,—
1.300,—
178,
100 2.000,—
100,—
350,—
100,—
1.090,—
100 3.570,
150
228
300
300
978,—
Totale compless. déliai^Lista L. 88.108,85
SAINTES RÉSOLUTIONS.
J étais encore jeune, écrivait Franklin,
lorsque je conçus le projet hardi et ardu
de parvenir à la perfection morale. Vivre
sans commettre aucune faute, vaincre le
mal dans mes inclinations, m’en abstenir
dans mes habitudes ou dans la société
que je fréquentais, tel fut dès lors le but
de mes constants efforts.
Comme j’étais persuadé de savoir dis
tinguer le bien du mal, je ne voyais pas
ce qui pouvait m’empêcher d’éviter tou
jours l’un et de faire toujours l’autre.
J eus bientôt reconnu que la tâche entreprise était plus difficile que je ne
lavais cru: pendant que mon attention
était absorbée et mes efforts employés à
me préserver d’un défaut, j’étais souvent
surpris par un autre.
Je ne suis donc jamais arrivé à cette
perfection que j’avais ambitionnée, loin
de là; cependant le soin, l’attention, la
constance j’ai mis à poursuivre ce
bùt opit fàit de moi un homme meilleur
par conséquent plus heUreux.
é cette époquè, la perfection que je
pouvais ambitionner se trouvait résumée
dans 13 vertus auxquelles j’ai joint un
précepte qui exprime l’étendue que je
donnais à leur signification.
•En voici les noms, avec les préceptes
qui s’y rapportent:
1° Tempérance: Ne mange pas jusqu’à
la lourdeuj et ne bois pas jusqu’à l’excitation.
2° Silence: Ne dis que ce qui peut faire
du bien à toi-mêffie ou à ton prochain.
Évite toute conversation triviale.
3° Ordre: Que chaque chose ait sa
place, chaque occupation son temps
marqué.
4° Résolution: Prends la résolution de
faire ce que tu considères être ton devoir-,
et fais sans délai ce que tu as résolu.
5° Economie: Ne dépense rien que pour
le bien de.quelqu’un, c’est-à-dire ne gaspille rien.
6° Activité: Ne perds pas de temps. Sois
toujours occupé à quelque chose d’utile.
Rqjranche de ta vie toute action inutile.
7° Sincérité: N’emploie aucune espèce
de tromperie. Pense d’abord avec candeur et jusqu’à ce que tes paroles soient
d’accord avec tes pensées.
8° Justice: Ne fais tort à personne et
n omets pas de faire le bien que tu considères comme un devoir envers autrui.
9° Modération: Evite les extrêmes.
Garde-toi de te venger en rendant le mul
qu’on t’a fait.
J^ropreté: Ne tolère aucune malpropreté sur ton corps, dans tes vêtements ou ton habitation.
llj° Tranquillité: Ne sois pas troublé
par des riens ni par des accidents inévitables.
12° Humilité: Imite Jésus.
13° Purete morale: Avec le sentiment
que Dieu est la source de toute sagesse,
j ai cru bon, nécessaire même, de solliciter son aide. Dans ce but, j‘ai écrit la
prière suivante que j’ai placée en tête de
mon journal d examen de conscience:
« O Bonté toute-puissante ! ô Père
tout bon ! ô Guide miséricordieux 1 augmente en moi cette sagesse qui me découvre continulllement le véritable intérêt de mon âme, fortifie ma résolution de
faire tout c^que dicte cette sagesse, accepte mes bons offices envers tes autres
enfants comme le seul don qu’il me soit
possible de t offrir en retour des faveurs
continuelles que je reçois de ta part ».
Souvent aussi j’employais une petite
prière empruntée à Thomson:
« Père de lumière et de vie, toi qui es
la bonté suprême, ô enseigne-moi ce qui
est bon; enseigne-moi à te connaître !
Sauve-moi de toute folie, de toute vanité,
de tout vice, de toute occupation dont le
but serait bas, et nourris mon âme de
connaissances, de paix véritable, de vertu
pure, d un bonheur sacré, substantiel,
qqj ne se flétrira jamais ».
CORRESPONDANCE.
.... ce II Novembre 1916,
Monsieur le Rédacteur,
Permettez-moi, au nom de bien des
lecteurs de VEcho de vous communiquer
nos impressions sur l’article « Une visite
au Monte N. » inséré dans le dernier numéro. Nous les aurions gardées, ces impressions, n’eussent-elles été la suite en
crescendo d autres semblables correspondances du front.
Nous avons tous soif, à l’arrière, de
connaître l œuvre qu’il est possible d’accomplir au nom du Christ Sauveur, là.
bas, auprès de nos chers soldats, tandis
n
w,\.
A-'.À'.
3
qu’autour d’eux le démon de la guerre
fait rage..., — et* nous ne trouvons toujours régulièrement, que ceci : on y mange,
on y boit, on y fume...; bien plus, cette
dernière fois ce sont des détails que nous
ne désirions nullement sur «les parties
charnues » et sur la mule de l’aumônier
qui écrit, voire mêmé^üne parodie incon
cevable de la Parole Sainte que notre
plume se refuse à relever.
Franchement, ,..« mangeons, et buvons, etc. »— ôu alors « les cœurs vers les
choses d’En-Haut >>; or, dans lequel des
deux cas trouverons-nous davantage ces
« choses honnêtes, pures, aimables » susceptibles de nous donner les consolations, lès forces, les vertus sanctifiante
dont nous avons tous plus que jamai;:
besoin dans nos temps si affreusement
sérieux'et solennels ?
Je vous prie. Monsieur le Rédacteur,
d’agréer mes salutations distinguées.
Un jeune Vaudois,
* «**
Nous serons heureux de recevoir de notre aimable correspondant, des nouvelles
de nos soldats et de l’œuvre de l’Esprit de
Dieu au milieu d’eux. C’est ce que parents
et amis attendent avec anxiété dans celle
sanglante lutte. RÊd.
CHRONIOU^UDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats Pegrot Alfred, artilleur de
campagne. Travers Etienne de Pramol,
Beniamino Rostan, Pontet Francesco, Billour Amato et Giordan Enrico de La
Tour, font saluer leurs frères qui sont
au front, leurs parents et amis et remei
cient pour l’envoi du journal.
— Piacenza, 20-10-16.
Très-honoré M.r Tron,
Je vous adresse cés quelques mots pour
VQus remercier infiniment pour l’envoi
du cher journal l’Echo des Vallées que je
lis avec grand plaisir. Il m’annonce bien
’’’ des nouvelles de mes compagnons qui
sont au front, et toutes les nouvelles de
nos chères Vallées. J’ai été à la maison en
congé, mais j’ai eu très peu de temps.
J’ai vu M.r Grill, pasteur, que je vous
laisse la peine dê bien saluer, ainsi que
tous les membres de l’Eglise de Pramol,
leur assurant que je suis en parfait«
santé, et que je suis très content de con
tinuer mon travail. — Auriez-vous la
bonté de saluer, par le moyen de l’Echo
tous mes compagnons de Pramol qui se
trouvent actuellement en tranchée ? des
quels mon frère J. et mes nombreux cousins. Je vous demande de bien vouloir
mettre 1 adresse ci-dessous au journaï;
je pense que quand je ne le reçois pas, ça
dépend de cela. Agréez, Monsieur, mes
plus profondes salutations et mille remerciements. Votre dévoué Eli Long,
Difesa Adriatica, dal... treno armato
, Egregio signor Tron,
Da questa zona in cui mi trovo per
compiere il mio dovere, molto riconoscente per 1 invio del suo pregiato giornale l’Echo che mi dà delle notizie delle
nostre valli e dei nostri commilitoni, la
ringrazio con cuore riconoscente, lei e
tutti coloro che dànno il loro obolo per
il giornale del Soldato. Leggendo il suo
pregiato giornale provo un grandissimo
Rilievo essendo l’unico Valdese e l’unica
Pqemontese a bordo di questo treno armato émon potendo più così parlare il
nostro dialetto die mi piace tanto.
La prego di salutare i miei fratelli Valdesi che combattono in altre zone, come
pure 1 Miei parenti ed amici. — A lei i
miei affettuosi saluti. Suo dev.mo
Charbonnier Enrico, cannon. scelto,
— Zone de guerre, le 13-10-16.
r Cher Monsieur Tron,
Par la présente je vieiis vous reff^der
pour l’envoi du journal que je reçoi^J’ai
avec moi un Vaudois de St-tîermain auquel je passe le journal chaque semaine]
et c’est avec un vif plaisir que nous lé
* '
lisons. Il nbus apporte, ici au milieu des i mente ai culti avanti ^che là sim Sigad*a V
montagnesÆoù l’on se bat, je parfum de lo raggiuimesse a Potenza ^ tf i ,, i
nos chefes Vallées. — Nous sommes très —bien, comme nous espérons de tous nos
parents et amis auxquels nous envoyons,
ainsi qu’à vous, cher M.r Tron, nos plus
empressées salutations.
Balmas.Giovànni, serg. maggiore
Mourgha Achille, allievo uff.
CORRESPONDANCE DU FRONT.
12 Novembre igi6.
Cher Monsieur Tron,
Aurjez-vous la bonté de çommujiiqqer,
par le moyen de l’Echo', aux nombreux
amis de notre cherLéui/ Tron que pendant
une des dernières batailles sur le Carso,
le 1 novembre, il a été environné avec
une partie de la compagnie qu’il commandait, par les Autrichiens, et on n’a
depuis lors plus rien su de lui. Ses collègues pensent qu’il y a beaucoup de probabilité qu’il ait été fait prisonnier. Il
était à l’avant-garde du régiment et il
a été fidèle à son devoir jusqu’à la fin.
On l’aimait beaucoup dans la compagnie
et tous attendent avec impatience de ses
nouvelles. Espérons qu’elles viennent
bientôt et qu’elles soient bonnes. J’ai été
fort attristé par cette nouvelle: j’aimais
Lévy comme un frère.
J’espère que vous recevrez à temps
pour donner la nouvelle dans l’Echo.
Bien des salutations de votre dév.
D. Bosio.
GENÈVE. Un collègue nous commuj
nique le départ de M.me Gillet-Brezzi, décédée à Genève. Cette bienfaitrice, qui
a fondé deux bourses au Collège, et un
lit au Refuge, n’a pas oublié nos œuvres de bienfaisance. Son père était
originaire du Villar. •
LA TOUR. Samedi dernier nous accompagnâmes au champ du repos la dépouille mortelle d’Henri Bosc, décédé à
l’âge de 48 ans. Ce frère est tombé victime d un accident qui en quelques heu ,
res 1 a conduit au tombeau. Nous disons
à sa mère qu’il laisse seule toute notre
sympathie chrétienne.
Lundi un autre modeste cortège
suivait la dépouillé mortelle de Marguerite Blegnat, elle aussi enlevée^près une
courte maladie, à l’âge de 65 ans.
Nous apprenons avec plaisir qu’un
bon nombre de nos élèves diplômées cet
automne à l’école normale de Pignerol,
ont trouvé place dans les écoles de la
^ allée.
NEW-YORK. Le 27 septembre M.lle
:mma Plavan, de La Tour, s’unissait en
mariage avec M. Pietro Santo Moncada,
f.ncien membre de notre Eglise Vaudoise
de Pachino (Sicile) et aujourd’hui pasteur de la congrégation italienne de Newburgh (N. Y.).— Une*quarantaine d’intervenus parmi lesquels plusieurs amis
étrangers à notre congrégation: Miss
Butler, Miss Shaw, Mrs Potter, M:rs Angelini, Rev. Terranova, Dott. Meury,
ing. Roveda, etc.
Quelques jours après, le 30 septembre,
c était le tour de M.lle Henriette Long de
Pramol et de M. John Cooper, jeune homme distingué et pieux, originaire de
Londres. Ces deux mariages ont été célébrés au Temple (405 W. - 41 Str.), ce
qui les a rendus d autant plus solennels.
— A propos du major Ribet, pour lequel l’aumônier Bertalot a eu des « pa
rôles sublimes » au'Synode, un magnifique témoignage lui est rendu à NewYork, par le pasteur Augusto Giardini,
ci-devant àu service de l’Eglise Méthodiste à Potenza où le major Ribet, alors
capitaine, était'de garnison: « uno splendido uomo» (paroles textuelles), «un
cristiano fervente, assiduo alle nostre
adunanze. Quando si trovava con un
crocchio di ufficiali e che l’ora del culto
s’avvicinava, guardava l’orologio e: Bi
sogna che vada, diceva, state bene.
— « E dove ?
— «È facile aXsapersi: alla Chiesa
Evangelica », s
— « Forse c’entrava un po’ l’influenza
della Signora », ai-je fait remarquer à
M. Giardini. ^^
. T certo la Signora è persona
distintissima, una vera cristìàna anche
lei, ma il capitano Ribet veniva regolar
il ajouta: «Parlavá|méglí'o d’ún
í,pastore, almeno di ^nti ?paslofi; ll có- '
loniiello l’avea fatto ponferenriere del
reggimento ». * i u
J’avoúe qu’un -tel témoignage m’a
réjoui. . ; > Reporter.
RORÀ. La guerre effroyableJ;qqj^de-,
^üis si longtemps déjà désole l’Europe,
; vient de,faire dansTes jrangs des Rorengs
U front une nouvelle victime.
Une dépêche du Dépôt du 78® régiment
d’infanterie adressée à nos chers parois-'
siens Jean Daniel et Gabrielle Tourn des
Fusines, leur annonce que leur fils Lquis
de la classe 1888 vient de succomber le
4 cour., à l’hôjpital de camp N° 235, à la
suite des blessures reçues au cours de
l’offensive du 2 novembre si glorieuse
pour nos armes.
Dans sa dernière lettre,JdatéefduTS
octobre, ce vaillant soldat exprimait à
sa mère sa vive reconnaissance envers
Dieu qui l’avait merveilleusement protégé dans de précédents engagements
auxquels il avait participé. Un obus de
305 éclatant à 6 mètres, l’avait lancé à
quelques pas de distance et couvert de
terre, mais rie lui avait fait aucun mal.
C’était un jeune homme profondément
religieux, d’une piété sincère, et doué
d’un caractère doux et aimable. Ses parents, dont il était la joie n’avaient qu’à
se louer de sa conduite et parmi ses nom
breuses connaissances il ne comptait que
des amis.
Que Dieu soutienne les parents dans
leur épreuve et que la certitude que leur
fils en soutenant une cause juste et bonne
n’est pas tombé en vain, puisse être un
adoucissement à leur douleur. D. R.
SAINT-JEAN. Refuge Roi CharlesAlbert : Souscription pour lit W, et Là
Meiffe — 11“® Liste:
U. C. de J. F., St-Jean Frs. 10,—
M.me Gander-Rivoir , ».
G. G., Torre Pellice » 10,—
Frs. 25,—
Listes précédentes » 12.212,-
Total Frs. 12.237,—
l\iouvelles politiques.
Le long de tout le frorit l’activité de
l’artillerie a été beaucoup limitée par
d’abondantes chûtes de neige dans les
hautes régions et par des pluies torrentielles sur le moyen et le bas Isonzo.
Sur le Carso, entre le mont Faiti et
Castagrievizza, notre infanterie a rectifié
son front en avançant de la côte 291 à
la côte 309, à environ 800 mètres à l’est
de la première. Dans le terrain occupé
nous avons pris trois canons de 150 avec
de nombreuses munitions. Près du^^mont
Pecinca nos soldats ont trouvé une autre
batterie abandonnée par l’ennemi et comprenant trois obusiers de 15 avec d’abondantes munitions. Le nombre complet
des pièces que nous avons prises à l’adversaire durant notre dernière offensive
s’élève ainsi à 23 dont 16 de calibre
moyen.
L’activité de l’infanterie a donné lieu
à de petites rencontres dans la vallée
de Giumella (Val di Ledro), dans la zone
de la Cima di Cupola (Haut Vanoi) et à
la tête du Chiarzo (Carnia). Dans la vallée
de Travignolo la position de l’Osservatorio sur les pentes de la Cima Bocche a été
abandonnée par nés troupes qui ne pouvaient plus tenir sous le feu destructeur
de l’artillerie ennemie.
Des aviateurs ennemis ont lancé des
bombes dans les environs de Monfalcone
et sur plusieurs* autres localités du bas
Isonzo: trois morts et quelques blessés.
Un raid aérien de 4 avions sur Padoue a
causé la mort de 60 personnes, en grande
partie des femmes et des enfants qui
avaient cherché un abri dans une baraque dans un quartier populaire. Le ministre Bissolati a pris part aux funérailles
solennelles des victimes.
Des escadrilles d’avions français et italiens ont effectué une reconnaissance offensive sur la côte ennemie et lancé des
bombes sur la station d’aviation de ParenzO et sur des flottants d’usage militaire mouillés devant le port de'Cittanova. Malgré le feu intense de la défense
.Ati-afîe)|é|efe la
|o|i|[^nJ| igpareils
sont rentres mdemnes. “
— Les troupes britanniques ont entrepris upe .sér4e d’^çtions yicton^^me^, sur
les deux TÎVès ide TAricre 6ù elles opt
avancié sur itriift-dnt/de près dè 9 kilêmètrqs. Une fprtç,ligne de4xançhéeSr4i^
villages transformés par les ^llempnds
en *de véritables forteresse^ ont lté bon- ,
rqpis ayec un butin de plus de 4000 prisonniers.
L’activité de l’aviation française et
,anglai§e eat. aussi .très remarquable.Une
véritable bataille aérienne s’est livrée
sur le front, anglais, piettant, |n,.^}igne
trente avions d*un côté et j;ren|e]o|i |juarante de l’iiutre. Ceux desrenneînimien
que plus nombreux ont eu le dessous et
paraissent avoir été bien maltraités.^
— Les Roumains résistent très énergiquement et des renforts russes leur arrivent par la Bessarabie. Les combats se
poursuivent sur tout le front des montagnes avec une* grande violeneeiUes
Russes et les Roumains ont avancé vers
le sud dans la Dôbrugia et“fépris lâ^ville
de Harsova, incendiée par l’ennemi en
retraite. Ils menacent la ville de CerjUavoda où desrtroüpes allemandes 1 ont
passé le Danube. La ville de Costanza a*
été bombardée par la flotte russe de la
mer Noire. , , ,
— Un décret introduit en ItaSe de
nouvelles mesures fina.ncières dont le re-r
venu est évalué à 200 millions environ
par an. Ces mesures comprennent ,1’angmeritation de l’impôt sur les bénéfices
extraordinaires de la guerre, l’augmentation de l’impôt sur les-terrains à l’exclusion des impôts inférieurs â 50 frs.,
la création d’une taxe mensuellë ,sur..les
militaires non combattants, la création
d’une taxe sur la parfumerie et les spét
cialités médicinales, l’augmentation du
prix du papièr timbré et dés modîflcations aux tarifs postaux et- télégràphiques. _ ______________________...
— Le successeur de® M. Tittqnl jà,„la
charge d’ambassadeur à Paris est le marquis Salvago-Raggi qui a été plusieurs
années gouverneur dê*^ïa ' CbÎoritè^
thrée. La désignation est accueillie eri'
France avec une satisfaction réelle. La“
compétence du nouvel ambassadeur dans
les questions économiques facilitera l’établissement des étroites relations com-‘’
merciales qui correspondent à l’intimité
des rapports diplomatiques et militaires.
■^ Le résultât des élections présidentielles aux Etats-Unis a été incertain
pendant plusieurs jours. M. Hugues semblait déjà avoir gagné, mais le-jour suivant le triomphe dé M. Wilsori commençait à se ,dessiner et il est maintenant,,
assuré 1 ' ' - È.'L, ^
AUX FAMILLES DE NOS SOLDATS.
Nous Ze/ prions vivement de bien vouloir *
envoyer l’adresse précise de leurs parents
au front de VIsonzo (II et III Armée) '
au Comité de Turin - 15, Via Pio V et à notre Bureau d’Assiste'nza religiosa
ai Militari Evangelici - 12, Via delle Fornaci - Udine. — Les militaires qui désirent recevoir des effets en laine n’ont qu’à
s’adresser à Vaumônier M. Eli BertaloU
Ab. payés et non quittancés."
J.ri D I Berlin, Cougnet, Villar 1916
Sottotenente Giulio Comba, fr. 5.
Pour P c Echo » des soldats. <
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rossori, le lentiggini e si toglie l’abbronzatura I
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in fiale con elegante astuccio a L. 3. più L. 0,80 |
pel pacco postale. Tre fiale L. 9, franche di porto.
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raie, nonché la freschezza e l’elasticità epidermica. Un vata L. 1,50, più cent. 25 per l’af
setto in elegante astuccio costa
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lire il colorito della carnagione essendo |
assai aderente alla pelle, mentre riesce affatto inoffensiva. Costa L. 1,50 la scatola,
più cent. 25 per l’affrancazione. Tré »<*•♦^*>1» I
L. 5, franche di porto.
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ODONT-MIGONE
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