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4 FéTTier 1944&.
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ne seront pas pris en considération.
Qne toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées.
(PhU. IV, 8).
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SOMMAIRE: Il viendra demain — Aux
mères qui pleurent — Courrier AngloAméricain — Voix d’Autriche — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
IL VIENDROEIVIAIN
ESQUISSE ALLÉGORIQUE
par EVELIN KARNEY
traduit de l’anglais
par FLORIDA TRON.
Janvier 1916.
PRÉFACE.
L’idée de « Il viendra demain » a été
prise d'une page écrite il g a plusieurs années par l’auteur de La Case de l’oncle
Tom.
Sa pensée était de faciliter la préparation des enfants de Dieu durant leur vie.
Le dit-on: « Je ne désire pas être chargé
d’or lorsque le Maître viendra » est, croiton, une des dernières paroles de feu Rev.
J. Hudson Taylor. E. Karney.
IL VIENDRA DEMAIN.
La Société de travail pour les Missions,
réunie dans la jolie salle à manger du
presbytère était près de se clore; c’était
l’heure du thé.
La bouilloire qui chantait joyeusement
sur le dressoir et le cliquetis des tasses
et des assiettes que la servante préparait
sur la table promettaient une heure agréable de délassement et de causeries.
— « Voilà qui est fait ! », dit une dame,
avec un soupir de soulagement, en pliant
un petit vêtement d’enfant.
— Votre table de la vente se garnitt-elle », demanda la femme du vicaire.
— Admirablement, répondit-elle en
souriant, car j’ai déjà plus d’objets que
l’année dernière et si seulement les acheteurs sont aussi généreux notre recette
sera plus forte.
— Je ne comprends pas comment vous
vous y prenez, M.me Brown, dit une
jeune dame en réprimant un bâillement.
Ce n’est pas seulement le travail et la
fatigue que je crains, mais la dépense qui
est au-dessus de mes moyens.
Un sourire de surprise se glissa sur
tous les visages, car l’élégante jeune
dame qui venait de parler avait plus
d’argent à dépenser dans un mois que
la dame âgée dans un an. M.me Browne,
elle, ne sourit pas, mais, regardant avec
bonté son interlocutrice, elle répondit
simplement: — Ce n’est pas difficile pour
moi, car j’ai ma petite rente annuelle,
et comme elle est assurée je me fais une
règle de ne rien épargner; je ne désire
pas être chargée d’or lorsque le Maître
viendra.
La petite compagnie s’étant dispersée,
la femme du vicaire s’étendit sur le soffa
pour se reposer et réfléchir; elle n’était
pas forte, mais elle avait mis tout son
cœur à ce petit lien qui l’unissait à l’œu
vre des Missions en pays étrangers. —
Maintenant, tandis que les yeux fermés
elle repose, dans le silence, sa tête et son
dos fatigués, ces mots résonnent à ses
oreilles:- «Je ne désire pas être chargée
d’or lorsque le Maître viendra et je me
demande combien de chrétiens plieront
sous de tels fardeaux lorsqu’ Il arrivera »,
murmura-t-elle.
Soudain un rayon de lumière lui fit
ouvrir les yeux et une figure resplendissante se dressa devant elle; la regardant
de ses beaux yeux limpides, l’ange lui
dit en souriant: «Le Maître viendra demain ! ».
— « Demain I » dit-elle en se levant; oh 1
quelle glorieuse nouvelle 1
Les yeux de l’ange devinrent graves.
— Voulez-vous venir avec moi pour
l’annoncer aux enfants du Seigneur» demanda-t-il.
— Le puis-je, «dit-elle». Quelle joie
d’apporter une nouvelle qui est une bénédiction ! — L’ange ne répondit pas, mais
il la conduisit hors de la maison et tout
à coup, sans qu’elle sût comment cela
s’était fait, elle se trouva avec lui
dans la chambre d’une jeune fille.
Celle-ci était assise auprès du feu, profondément absorbée par ses pensées qui
paraissaient la rendre heureuse, car de
temps à autre un sourire se jouait sur
ses lèvres.
Les meubles étaient couverts de ces
jolis riens que les jeunes filles apprécient,
brosses plaquées d’argent, flacons aux
bouchons dorés, jolies peintures et knicknacks de toutes sortes. Sur le lit une ravissante robe de soirée garnie de soie et
de dentelles est étendue. Dans un angle
de la table de toilette une petite Bible
usée avec un livre de textes pour chaque
jour et au-dessus un roman ouvert.
En ce moment, la jeune fille se lève,
s’approche du lit, et d’un geste caressant
passe la rnairi sur la robe de soirée:
Qu’elle est belle 1 dit-elle, et dans deux
jours je la porterai pour être présentée
à Sa Majesté la Reine ! et il me verra !
ajouta-t-elle doucement.
L’ange se plaça à son côté: Christ viendra demain, dit-il, demain au crépuscule
Il sera ici et II m’a prié de vous le dire.
La jeune fille le regarda un moment,
puis, éclatant en pleurs, dans son angoisse elle se jeta à genoux en cachant
son visage dans les plis soyeux de sa
belle robe.
Le visage de l’ange exprimait une profonde pitié. Il posa tendrement sa main
sur l’épaule de la jeune fille. — N’êtesvous pas à Lui ? demanda-t-il; votre
nom est dans le^Livre de Vie.
— Hélas 1 hélas 1, s’écria-t-elle; je suis
à Lui et je L’aime, mais le monde a eu
ma vie, je l’ai servi et j’appartiens à quelqu’un qui ne Le connaît pas et que je
serais obligée d’abandonner derrière moi.
Tristement ils s’en retournèrent et entrèrent dans un riche manoir. Là chaque
chose était confortable et luxueuse. Le
cabinet d’étude du Maître donnait maintes preuves de l’intérêt qu’il portait aux
œuvres de Dieu et la Bible, qui occupait
une place en vue, prouvait qu’évidemment on s’en servait.
Lui-même avait l’air d’un brave homme; dans ce moment même il tournait
avec plaisir les feuillets de son livre de
banque.
Cette fois l’ange n’attendit pas, mais
s’avança vers lui et tranquillement délivra son message : « Le Maître viendra
demain, demain à l’aube II sera ici ! ».
Lentement ces paroles tombèrent sur
le cœur de ce riche et son visage devint
mortellement pâle.
— «Mon Maître ! » soupira-t-il; et II
trouvera tout cet argent reposant inutilement dans une cassette à la banque, cet
argent qui aurait pu être employé à répandre Sa Parole et à enseigner les âmes
à se préparer pour Lui. Je n’aurais jamais
pensé que moi, qui crois faire tant de
bonnes œuvres, je serais honteux à Sa
venue ! ; et avec un sourd gémissement,
il retomba assis, courbé comme sous un
pesant fardeau. Tandis que la femme du
vicaire le regardait elle pensa encore à
ces paroles : « Je ne désire pas être chargée d’or quand le Maître viendra ! ».
La visite suivante fut pour une tranquille petite villa des faubourgs.
Les yeux de la femme du vicaire, attristés par les scènes qu’ils avaient contemplées brillèrent à la vue de la jolie
et modeste petite maison. Dans la chambre où ils pénétrèrent les textes suspendus ainsi que les livres de dévotion et la
Bible usée laissaient croire que certainement là se trouvait quelqu’un qui donnerait la bienvenue au Maître.
La dame de la maison était assise à
son aise près du feu, les pieds sur les chenêts, et une copie de La Vie par la foi
entre ses mains.
Elle jeta un regard alarmé sur la radieuse personne qui .se tenait devant elle.
— « J’ai un message pour vous », dit
l’ange gravement « votre Maître m’a prié
de vous dire que demain à l’aube II sera
ici I ».
Il y eut une pause et la femme du vicaire, qui s’attendait à un sourire de
joyeuse surprise, fut alarmée d’entendre
une voix creuse répondre:
— Et lorsqu’il viendra II trouvera
une servante désobéissante I
Le regard de l’ange, sympathiquement interrogateur, l’encouragea à poursuivre :
— Durant trois ans II m’a dit d’aller
en pays lointains pour chercher ses brebis perdues, mais j’ai fermé mes oreilles
à Sa voix. Je m’étais établie confortablement dans ma maison et à la seule pen
sée de prendre une telle décision je reculais en frémissant. Pour endormir ma
conscience je me fis un plaisir de remplir
avec zèle mes devoirs spirituels tandis
que des âmes périssaient loin de Dieu I
et à Sa venue II trouvera une servante
désobéissante !
L’ange sortit dans la nuit sombre
suivi de la femme du vicaire toute tremblante d’émotion. Touchant gentiment
le bras de son compagnon, elle lui dit:
— Ramenez-moi à la maison, je ne
puis plus le supporter 1 Est-ce que personne ne donnera la bienvenue à mon
Seigneur lorsqu’il viendra ? Est-ce que
tous ses enfants désirent qu’il reste éloigné ? Où est l’accomplissement de la
promesse qu’il sera admiré par tous ceux
qui croient en Lui ?
{A suivre).
Aux mères qui pleurent
La lettre qu’on va lire est d’une mère
française dont le fils a été tué. Elle a été
publiée dans Le Libérateur, journal religieux du Jura Bernois. Dans sa simplicité chrétienne c’est un magnifique
témoignage rendu à la puissance consolatrice de l’Evangile. Modèle de mère
patriote et chrétienne, sa lettre pourra
relever, fortifier la foi de plus d’une mère
en deuil.
« .„Notre cher Henri a été tué le 3
mars aux combats de Notre-Dame de
Lorette... Il s’est battu comme un héros
jusqu’à ce qu’il est tombé transpercé de
coups. Il est cité en exemple même aux
vieux officiers... Quelle belle mort, n’estce pas ? Si vous saviez comme je suis
sûre que c’est bien, et combien je suis
tranquille à son sujet, le sentant dans les
mains de Dieu. Dès le début de la guerre,
son père et moi l’avions donné pour la
grande cause de la France (1)... J’avais
demandé à Dieu qu’Henri puisse progresser et servir, ici-bas ou plus haut, là
où ce serait le mieux, et je savais que
Dieu m’exaucerait. S’il l’a pris, c’est que
c’est là-Haut qu’il en a besoin. Maintenant c’est à nous, ici-bas, d accepter le
sacrifice volontiers (2), et nous le pouvons.
Dieu est bon. Il me permet tout le temps
de penser à Henri vivant et entre les
mains divines, et de sentir l’honneur que
Dieu nous fait de nous laisser souffrir
pour sa cause, car pour moi cette guerre
est bien une guerre terrestre.
« Quand une mère a beaucoup pensé à
l’âme de son fils, une mort comme celle-là
n’est pas une fin, n’est pas un déchirement: il y a toute une part de paix et de
reconnaissance. J’ose à peine l’écrire;
mais vous devez me comprendre; ce
(1) Celle de la Justice, du Droit, du respect
des traités et du droit de vivre des petites
nations. G R.
(2) C’est nous qui soulignons. Rom. V, 3;
Jacq. I, 2, 3. G. R.
2
n est pas un hasard malheureux, c’est
une destinée conduite par Celui qui sait
tout et qui est notre Père. Tout sacrifice
consenti de bonne volonté, nous rapproche du Christ ».
Cette lettre, dont nous avons eu copie
d’une partie, me fit penser à cette déclaration de surprise et de joie du Seigneur
Jésus: Oh femme ! ta foi est grande ! qu'il
te soit fait comme tu as cru. G. R.
COURRIER ANGLO-AMERICAIN.
Malgré 1 opposition de Sir John Simon,
des labouristes, des Quakers, des oppositions réunies, la loi sur la conscription
obligatoire a triomphé sur toute la ligne.
Ce sont 600.000hommes de plus qui peuvent être appelés sous les drapeaux d’un
moment à l’autre. L'Irlande n’est pas
comprise dans cette mesure législative
pour des motifs spéciaux, qui paraissent
être légitimes... — Lord Chelmsford a été
désigné comme vice-roi des Indes. _____
A Londres on se dispute un siège au
Parlement. Un des candidats qui, probablement l’emportera, c’est M. Pemberton Billing, lequel se présente comme
aviateur, se proposant de protéger Londres contre les attaques des Zeppelins
allemands.
— Ce n’est pas seulement sur le continent que la vie renchérit; en Angleterre aussi; on calcule que la vie coûte
au moins un tiers de plus que par le passé.
Les pacifistes passent un mauvais
quart d’heure en Angleterre; maintes
réunions ont été troublées et on a dû
suspendre les séances.
M. Campbell Morgan a renoncé à
son voyage aux Etats-Unis, préférant
rester avec son troupeau pendant ce
temps de guerre.
Le pasteur Stuart Holden, vicaire de
St-Paul, Portman Square, a accepté le
poste le plus en vue de l’Eglise épiscopale
à New-York; nous supposons qu’il s’agit
de Grâce Church. Si son départ est une
perte pour Londres, c’est, par contre, un
grand gain pour New-York. Stuart Holden est un anglican évangélique bien
décidé.
— Notre ami le chanoine Barnes-Lawrence ayant été nommé à St-John, Boscombe, il a été remplacé à Blackheath
par le rév. Whateley, un autre évangélique.
Les Congrégationalistes traversent
une crise en^ Angleterre. La statistique
accuse une diminution de 1645 membres
et de 10.000 enfants.
Le rév. Miles, l’aide du pasteur
Connel, de Sefton Park, vient d’être installé à Londres, comme pasteur de l’importante Eglise de Crouch-Hill.
L Union des Eglises du Canadá risque de sombrer; tandis que les congrégationalistes et les méthodistes l’ont votée
a une forte majorité, les presbytériens,
par contre, se trouvent en présence d’une
si forte minorité, que probablement l’Union ne pourra pas s’effectuer. En effet,
nous ayons 142.461 pour et 90.335 contre, soit 1266 congrégationalistes favorables et 463 contraires. Or, comme les
Eglises de la minorité sont presque toutes celles des grands centres, il est évident qu on ne peut pas procéder à une
union qui serait le signal d’une scission
désastreuse.
VOIX D’AUTRICHE.
Que se passe-t-il au-delà des frontières,
chez les Autrichiens, au point de vue religieux ? A cette demande nous trouvons une réponse instructive et suggestive dans le récit suivant, dû à la plume
d’un prêtre autrichien.
« L instituteur, raconte-t-il, est entré chez moi; il veut absolument faire
chanter deux hymnes allemands dans
1 église à Noël. Je lui rappelle la décision
du Consistoire romain, inspirée par le
pape et qui condamne son projet.
— « Que voulez-vous donc qu’on
chante ?
— « Des hymnes latins.
— «Quoi, des hymnes latins! Nos
petits bergers tyroliens et femmes de
pauvres bûcherons, nous devrions chanter des hymnes latins 1 Mais les bergers
de Bétléhem ont-ils chanté en latin ? Et
la Sainte Famille a-t-elle psalmodié en
latin ?
« Non, pas précisément; je suppose
qu elle a chanté en hébreu. Mais quant
à 1 église catholique, elle ne doit parler
qu’une langue: la latine.
A ces paroles l’instituteur fit un mouvement de grande surprise, il respira
profondément, il leva les bras au ciel:
L homme ne doit donc plus louer
Dieu dans sa propre langue s’écria-t-il.
L’allemand va-t-il peut-être à l’office
pour entendre prier et chanter en une
langue qu’il ne comprend pas ? Pouvonsnous permettre qu’on exclue de nos églises les deux hymnes allemands tel que:
Oh douce nuit-. Une rose fleurit, qui ont
été enfantés par des âmes candides, qui
sont délicieux comme l’enfant Jésus et
profonds comme l’éternité ? Si vous voulez nous empêcher d’exprimer ce que
nous sentons et pensons, laissez-moi vous
dire que tout est fini entre nous, monsieur
le curé.
Je fis un signe de la main:
Calmez-vous, il n’y aura pas un
chanoine romain dans notre église pour
nous dénoncer.
Même si le Consistoire y était, avec
tous les cardinaux et le pape, je voudrais
que mon chœur chantât des hymnes allemands. Pas de latin, n’est-ce pas, monsieur le curé ? En peu d’années les bancs
seraient seuls là pour nous entendre
chanter. Quoi I du latin aux paysans allemands ! Le Consistoire romain est
quelquefois... Et il tambourina fortement de ses doigts sur son front.
Je ne l’ai soutenu d’aucun mot. Cependant il me semble qu’il n’a... Je lui
ai serré la main avec grande cordialité ».
♦ %
Tandis que nous travaillons avec l’élan
de la jeunesse et la constance des romains
à la destruction de l’Autriche politique,
il nous est doux d’apprendre qu’il s’y
prépare, et jusque dans le noir Tyrol, un
renouvellement religieux. Nous en convenons, il ne fait pas grand bruit; mais
tout ce qui a été grand et puissant ne
s’est-il pas préparé dans le silence des
_____________________ (Multatuli).
CHRONIQUE VAUDOISE
AGLIÈ. Une lettre de M. le pasteur
D. Maurin nous apporte la nouvelle du
décès de M.me Tanner veuoe Aeppli, emportée par une pneumonie foudroyante.
Les obsèques ont été une occasion pour
annoncer l’Evangîle à un nombreux auditoire favorablement impressionné.
COLONIA VALDENSE. Nous apprenons avec plaisir que les pasteurs d’iris
et de Tarariras ont obtenu de rester encore six mois dans leurs paroisses. Il n’est
pas impossible qu’ils puissent obtenir ensuite un nouveau délai, du reste bien
justifié. Sous autre forme, ils servent
aussi leur patrie tout comme ceux qui
sont aux tranchées.
M. Prichard, secrétaire de l’Union
Chrétienne de Buenos-Ayres doit être en
ce moment arrivé à Colonia Valdense
pour faire charger du travail au milieu
de la jeunesse et de quelques cours au
Collège. Nous espérons beaucoup que la
jeunesse se rangera autour de lui avec
joie et 1 entrain juvénile que nous lui
connaissons. Même sans jouer au FootBall ou aux boules le dimanche après
midi ils pourront faire et se faire beaucoup de bien.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE»
On nous apprend que M. Guido Revel,
fils de M. le pasteur B. Revel, de Gênes,
vient d’être promu officier. M. Revel
vient aussi prendre sa place à côté de
nombreux collègues Vaudois, auxquels
nous souhaitons bien des succès dans
leur tâche très difficile.
— Du soldat Bertalot Enrico Matteo:
Egregio Sig. Tron,
Le sarei molto grato e molto riconoscente se potesse mandarmi l'Echo des
Vallées. Qui nelle trincee di prima linea,
sentendomi nelTimpossibilità di scrivere
colla penna, mi prendo la libertà di scrivere col lapis; non potendo mandare il
montante dell’abbonamento, la prego
per favore di voler gratuitamente mandarmelo. La ringrazio infinitamente.
Ho letto qualche numero fattomi imprestare dai miei amici, con molto piacere leggo e rileggo le novità delle nostre,
care Valli, i quali articoli mi danno conforto e coraggio, com’è bello di vedere
che pensano a noi, come noi pensiamo
a loro e alle nostre care Valli e in special modo alle nostre famiglie, speranzosi di rivedere, dopo aver fatto il nostro dovere.
Grazie a Dio godo una perfetta salute
malgrado il freddo e la neve che ci impedisce i lavori delle baracche invernali.
Ringrazio Iddìo che mi ha dato finora
la fortuna di godere la salute e Lo prego
per l’avvenire che ci dia a tutti salute
e coraggio.
La Sua volontà sia fatta. Amen.
Riceva, sig. Tron, i miei rispetti e
saluti.
— Du soldat Rostagnol Paolo:
Io vengo ringraziandovi molto del vostro caro giornale che ricevo da tre settimane con gran piacere: sono contento
di leggere quel giornale che mi parla
molto delle nostre care Valli e delle
nostre Chiese e delle nostre care famiglie. Ringraziando Iddio, pel momento
godo una perfetta salute.
Ricevete i miei più cordiali saluti.
— Du caporal Adolfo Sappé:
Egregio Sig. Tron,
Sebbene molto in ritardo, approfitto
di questo momento tranquillo sotto alla
tenda tutta imbianchita per esprimerle
i miei più vivi ringraziamenti d’inviarmi
così regolarmente il tanto amato Echo
des Vallées, il quale ogni settimana
aspetto con impazienza. Non si può immaginare con che piacere lo leggo per
sapere le notizie delle nostre care Valli
Valdesi. Voglio pure esprimere tutta la
mia riconoscenza al Comitato di Torino
del Testamento inviatomi, come pure a
tutte le persone che s’interessano dei soldati combattenti. A tutte quelle persone
vadino i miei più cordiali saluti.
Ringraziando Iddio fino adesso la mia
salute è ottima, come ne spero di tutti
loro.
Sperando di poter ritornare presto
nelle nostre care Valli, la saluto di cuore.
— Des soldats Pontet Pierre et Michelin Pierre:
Avec grand plaisir nous avons reçu
1 Echo des Vallées, qui nous a porté des
nouvelles de nos Vallées. Ayez la bonté
d y mettre notre nouvelle adresse.
Acceptez, M. le Directeur, nos plus
respectueuses salutations.
Ge Tortona nous recevons du soldat Jean Fiandra:
Très honoré M. Coïsson,
Je vous écris ces mots pour vous accuser réception et vous remercier pour
le journal l'Echo des Vallées qui m’inté
resse beaucoup. Je vous suis reconnaissant de m’avoir envoyé ce journal qui
me donne quelques nouvelles de ces Vallées que j’ai habitées durant mon enfance.
Agréez, M. Coïsson, mes respectueuses
salutations.
LA TOUR. Dimanche soir le pasteur
en retraite M. J. J. R. Tron, tint une
conférence dans l’école de Ste-Marguerite, sur les causes de la guerre actuelle.
Le public nombreux a écouté avec attention l’orateur que nous remercions.
— M. le prof. D. Jahier, déjà très surchargé de travail, a exercé les fonctions
de préteur en qualité de vice-préteur,
pendant plus de trois mois. Cette charge
honorifique et gratuite donne beaucoup
à faire, et nous sommes heureux que le
Preside de notre Collège soit allégé de ce
surcroît de travail par l’arrivée du nouveau préteur M. Armissoglio, auquel nous
souhaitons la bienvenue au milieu de
nous.
— Nos soldats du bataillon du Val
Pellice, appartenant au 3^ alpini, ont
prêté serment de fidélité vendredi dernier, à Bibiana.
Nos soldats de La Tour ont été visités, vendredi dernier aussi, par S. E.
le général Lequio, bien connu parmi nous.
— Nous apprenons que M.Ue Louisette
Bein, des Ramels, membre active de
notre Jeunesse et de notre Eglise, s’est
unie en mariage le 15 janvier, à NewYork, à M. Durand, des Danna de StJean. Les époux ont été se fixer à Philadelphie. Tout en regrettant de perdre
1 aide de notre jeune sœur, nous ne pouvons que lui souhaiter bonheur et joie.
Lundi dernier a en lieu l’ensevelissement de Marguerite Michelin-Salomon
née Revel, décédée au Serre, à l’âge de
86 ans.
A vendre, à des conditions favorables, une belle petite ferme, de huit journaux, y compris 60 tables de terrain cultivé, pouvant nourrir deux vaches. Maison solidement construite. — S’adresser
à la Sarioria Jouve - Torre Pellice.
PRAMOL. Notre Union de Chant a
donné dernièrement une soirée de récitations et de cantiques patriotiques et
religieux au bénéfice du fonds « Pro lana
soldat! ». La soirée a parfaitement réussi.
Le public a fait un accueil chaleureux à
ceux qui vendaient les billets d’entrée et
une ovation non moins chaleureuse aux
chanteurs et aux acteurs improvisés.
Comme preuve de l’enthousiasme qu’on
y a mis, je ne citerai que ce fait: nombre
de personnes qui n’auraient pas pu assister à la soirée, soit à cause de l’âge,
soit à cause de la distance et des mauvaises routes, ont payé plusieurs billets
qu elles ont ensuite laissés aux collectrices, afin qu ils fussent vendus une seconde fois.
L encaisse ceci fera sourire nos amis
des paroisses vastes et riches, mais je le
dirai quand même — l’encaisse a pleinement satisfait ceux qui s’y sont mis
avec un tel entrain et s’élève à la somme
de frs. 73,70. Pour Pramol, n’est-ce pas
que c’est encourageant ?
Un merci de cœur à tous ceux qui y
ont consacré leurs dons, leur temps et
leur bonne volonté, ainsi qu’à tous ceux
qui sont venus les entendre. Les militaires présents avaient l’entrée gratuite.
— Dimanche 16 cour., nous avons eu
le plaisir de voir au milieu de nous M. le
prof. A. Jalla, secrétaire de la Commission pour 1 indépendance financière des
Vallées, pérorer avec son enthousiasme
bien connu la cause de l’Administration
de 1 Eglise. Outre le culte du matin, M.
/>
i
3
Jalla tint des réunions très fréquentées
aux Piene, à Peumian et aux Clôt.
Nous formons les vœux les plus ardents pour que ses exhortations portent
leurs fruits et que tous, selon son expression, se sentent moralement engagés à
garder les positions qui ont été acquises
et même à en occuper de nouvelles. —
Un merci pour sa bonne visite.
— Une carte nous apporte la bonne
nouvelle que M. François Henri Bounous, fils aîné de feu l’ancien de Peumian, vient d’être promu maréchal des
gendarmes.
Pareillement, on nous annonce que le
sergent major des alpins vient, avec la
nouvelle année, de passer maréchal dans
son arme. À l’un et à l’autre nos félicitations.
— Ont dernièrement obtei u 15 jours
de congé les soldats d’infanterie Long
Barthélemy (Clôt), Peyronel Jean Henri
(Tournim) et Bounous Ernest (Peumian),
ainsi que le soldat Bounous Barthélemy,
du « Cantiere dirigibili ». — Enfin, notre
frère Bounous Philibert, des alpins, en
congé de convalescence. À tous les cinq
nos meilleurs vœux.
— Au culte de dimanche, 30 janvier,
nous avons vu avec plaisir nos dix militaires présentement en congé, parmi
lesquels les tout dernièrement arrivés:
Caporal Jahier Emile, Tourn Adolphe
Albert, Sappé Jacques Henri, Sappé
Lévy des alpins, Bertalot Barthélemy et
Maurin Albert des gendarmes, Andrion
Edouard et Bounous Louis d’artillerie
de montagne, heureux, nous n’en doutons pas, de revoir leurs amis et d’adorer le Seigneur dans son Temple.
ph.
RODORET. « Due anni dopo ». Relazione della Commissione per la ricostruzione delle case distrutte dall’incendio del
Campo del Clot. — C’est là le titre de la
petite brochure de 8 pages, que la Commission pour les sinistrés de Rodoret
vient de publier. Nous n’alions pas l’examiner au point de vue de sa clarté, de
sa sobre précision, ni de ses autres qualités littéraires; mais nous croyons devoir la signaler aux lecteurs de VEcho
pour qu’ils se réjouissent avec nous des
excellents résultats qui ont été obtenus
grâce aux efforts de ladite Commission
et grâce aussi au magnifique élan de solidarité de la population vaudoise.
Vous n’avez pas oublié, lecteurs: à
la veille de Noël de 1913, un terrible incendie, que rien ne put dompter, dévasta le bourg du Champ du Clot, de Rodoret, et le détruisit en grande partie
dans l’espace de quelques heures. Non
moins de dix familles, demeurent sans un
toit sous lequel s’abriter, sans habits
pour se couvrir, sans pain, et cela au
cœur de l’hiver 1 Mais si la ruine avait
été soudaine, les secours ne furent pas
moins prompts: en moins de huit jours
ks dons en nature, blé, farine, maïs,
pommes de terre, etc., affluent des paroisses avoisinantes ; des habits, des
couvertures, du linge, des chaussures,
généreusement offerts dans toutes nos
paroisses, mettent bientôt les sinistrés
en mesure d’affronter les rigueurs de
l’hiver.
C’était courir au plus pressé et pourvoir aux besoins urgehts du moment.
Mais on ne s’en tint pas là. Sur l’initiative de VAvoisatore Alpino, une souscription, pour la reconstruction du village incendié est ouverte parmi les Vaudois, et en quelques mois elle dépasse les
6000 francs, une somme que la Commission juge suffisante pour relever les ruines et redonner un toit à ceux qui ne
l’avaient plus.
Le hameau du Champ du Clot est reconstruit et la Commission (MM. Léopold Bounous, Attilio Jalla, H. Pons et
Gustave Cougn), qui a bien mérité de la
population vaudoise, nous affirme, dans
le Rapport que nous avons sous les yeux,
que les nouvelles maisonnettes sont
mieux construites et plus confortables
que les vieilles, ce dont nous ne doutons
nullement.
Voilà, en abrégé, le «Rapport» de la
Commission, qui va suggérer à tous les
bons Vaudois les plus consolantes réflexions: Ne nous parlez plus de l’individualisme égoïste des Vaudois, de leur
sécheresse de cœur, de leur manque d’amour fraternel: pour peu que vous fassiez appel à son cœur, à son esprit de sacrifice; pour peu que vous sachiez faire
vibrer la corde du patriotisme vaudois
et de la solidarité fraternelle et chrétienne, le Vaudois vous ouvre généreusement son cœur et sa bourse, et il donne
et se donne. Sous leur rude écorce, et leur
apathie apparente, nos montagnards cachent, Dieu merci, des trésors de tendresse, d’amour pour leur prochain, et
de générosité. j. c.
— Nous avons eu pour quelques jours,
en licence, les soldats: P. J. Pascal, Josué Pascal, Fr. Barrai, Henri Garrou,
Benjamin Tron, François Genre, J. P.
Tron, Charles Tron et Ed. Barrai. — Ils
arrivent du front, mais ils se. portent très
bien. Ils sont reconnaissants pour tout
ce qui leur a été envoyé.
Nous avons de bonnes nouvelles de
Charles Barrai et de J. Henri Pascal, qui
va mieux. Il se trouve en ce moment à
l’hôpital de riserva à Pignerol.
SAINT-GERMAIN. Nombre de personnes ont été atteintes plus ou moins
gravement par l'injluenza, ces derniers
temps. M. le pasteur J. J. Ribet a dû
s’aliter dès le 18 janvier, arrêté dans son
travail par une influenza compliquée de
bronchite. Il va mieux maintenant,
ainsi que son fils aîné, atteint lui aussi
par la fièvre.
— Plusieurs de nos militaires ont eu
la joie de revoir leurs familles et de passer chez eux une quinzaine de jours. Ils
ont exprimé encore de vive voix leur reconnaissance à ceux qui leur avaient
fait parvenir des paquets d’objets utiles.
— L’Union Chrétienne de Jeunes Filles a reçu encore pour les paquets militaires frs. 25 de M.me Palmyre BryceMonnet, qui a fait distribuer aussi des
secours à quelques familles de richiamati, et frs. 20 de M. Giov. Griot, établi
à Milan, mais originaire de St-Germain.
Un cordial merci à ces Vaudois éloignés
de corps, mais non de cœur de leurs chères Vallées.
SAINT-JEAN. La semaine dernière
est décédée à St-Jean M.me Oscar Coucourde, la compagne du pasteur Coucourde. Ses obsèques ont été présidées
par MM. Bertalot d’Angrogne et Poët
de La Tour. — Nous exprimons à M.
Coucourde et à M.me veuve M. Coucourde née Gourdin, notre vive sympathie dans ce nouveau deuil qui vient de
frapper la famille.
— M. le docteur D. Turin vient d’être
nommé médecin de l’hôpital mauriziano
de Luserne. Cette nomination honore
l’élu et l’Administration qui l’a appelé.
— M. Jalla Daniel, fils unique de
l’ex-syndic, a été blessé à l’épaule gauche
dans un combat» près de Gorizia. Nous
souhaitons sa prompte guérison et qu’il
vienne bientôt revoir ses chers parents.
VILLAR. Actes liturgiques de octobre 1915 à janvier 1916. Baptêmes:
Gönnet Albert Jean Jacques de Jean
Pierre et de Berger Marguerite (Ruà) —
Bonjour Etienne Prospère de David et
de Dalmas Marguerite (Piantà).
Mariages: Rivoire David (Fen menu),
et Michelin-Salomon Marie (Garniers) —
Rambaud Jean Pierre (Ciavoun de Vila),
et Allio Catherine (Saret) — Charbonnier Jacques (Peyroun) et Albarea Marie veuve Gaydou (Teynaud).
Enterrements: Charbonnier Jean de
Jean Pierre et de Bouïssa Jeanne (Meynets), 15 ans —■ Gönnet Jean Pierre
^Ruà), 8 mois — Favat Jean Daniel feu
Jean Pierre et feu Giraudin Elise, veuf
de Candeliere Giuseppina (Saret), 80
ans — Gourdin Judith feu Pierre, veuve
de Puy Elisée (Subiasc), 72 ans — Bertin Catherine feu Daniel David et feu
Rambaud Madeleine, veuve de Grandi
Attilio (Cougnets), 55 ans — Geymonat
Catherine feu David, mariée à Dalmas
Daniel (Moutiers), 80 ans — Malan Madeleine, mariée à Cafïarel Daniel (Piantà)
72 ans — Baridon Paul feu Paul, marié
à Bonnet Judith (Ciavoun de Vila), 70
ans — Giraudin Jean Daniel feu Jean
Daniel (Buffa), 31 ans — Geymonat
Paul feu Etienne, marié à Gilles Susanne
(Fontana), 61 ans — Catalin David de
David et de Grand Constance (Meynets),
20 jours — Bonnet Lévi de Jean Daniel
et de Bouchard Marie (Giarmis), 21 ans
— Lausarot Marie, veuve de Bonjour
Etienne (Piantà), 80 ans — Bosso Nahomi feu Ernest et de Rivoire Marie
(Sablon), 13 ans.
— Nous venons de recevoir, avec la
plus vive reconnaissance, 12 francs de la
part de notre cher frère Jean Etienne
Berger, de Ombues de Lavalle, pour les
soldats Vaudois du Villar, sa paroisse
d’origine.
Nous ne voulons pas oublier que M.
Berger a déjà collecté 31 piastres, c’est
à dire plus de 150 francs, parmi les Vaudois de Ombues et des environs, pour la
Croix-Rouge Italienne. Honneur à ces
généreux frères Vaudois qui, bien qu’établis depuis nombre d’années dans la
lointaine Amérique, se souviennent de
leur patrie chaque fois qu’elle traverse
des moments difficiles ! A. J.
IVouvelles poliUqnes.
Un communiqué officiel publié par le
Gouvernement donne un résumé des
opérations de guerre pendant sept mois,
et des résultats obtenus. Notre frontière
avec l’Autriche s’étendait sur une ligne
de presque 800 kilomètres, dans des
zônes montagneuses ou aux pieds de
montagnes en possession de l’ennemi,
fortifiées avec toutes les ressources de
l’art militaire moderne. Trois armées
comprenant 25 divisions gardaient ces
positions, prêtes à envahir notre pays
par toutes les portes ouvertes à une invasion. Notre offensive vigoureuse sur
tout le front a complètement arrêté la
menace d’invasion. Nos troupes ont pénétré dans le territoire ennemi, conquis
des positions qui semblaient imprenables, fermé toutes les routes et les passages, que l’ennemi a tenté en vain de
reprendre par des assauts désespérés. Le
bulletin nomme les localités du Trentino, Cadore, Gamia et Friuli conquises
souvent au prix d’efforts sanglants mais
solidement gardées par l’héroïsme de nos
vaillants soldats. L’ennemi se défend
avec tous les avantages de positions savamment fortifiées, mais il doit céder
peu à peu à l’effort irrésistible de notre
armée. Celle-ci conserve toute son attitude aggressive des premiers jours, et
dans l’année qui a commencé, nous verrons certainement le couronnement des
nobles efforts accomplis.
Les bulletins journaliers de l’Etat-major parlent toujours de duels d’artillerie,
d’assauts repoussés dans diverses localités. L’attaque contre les positions à
l’ouest de Gorizia, à Oslavia, a été re
nouvelée avec des forces imposantes:
quelques secteurs de notre première ligne ont dû céder devant la supériorité
du nombre ; mais ils ont reconquis le terrain abandonné et infligé à l’ennemi de
grosses pertes. Sur le Carso nous avons
gagné un peu de terrain près du village
de San Martino.
M. Salandra s’est rendu à Turin pour
assister à l’inauguration d’un nouveau
palais du ministère des finances, visiter
les fabriques de munitions et autres établissements de la ville. L’accueil ne pouvait être plus chaleureux et enthousiaste.
Le Président du Conseil a aussi parlé
aux étudiants de l’Université qui lui ont
fait une ovation formidable.
La guerre a repris en France avec plus
d’intensité. Des attaques très violentes
surtout dans la région au sud de la Somme, ont amené les Allemands à occuper
quelques éléments de tranchées. Trois
nuits de suite un Zeppelin a volé sur
Paris et lancé des bombes. Neuf maisons ont été complètement détruites,
avec une trentaine de morts. Une escadre
de Zeppelin a survolé l’Angleterre dans
toute sa largeur, jusqu’à Liverpool, lançant des centaines de bombes. Les télégrammes officiels de Londres donnent
jusqu’à présent 54 morts et 67 blessés.
L’indignation est indicible, surtout en
France et en Angleterre. On demande
à hauts cris des représailles qui ne tarderont pas d’arriver, vu l’état des esprits.
Les Autrichiens persistent dans leur
affirmation que le Monténégro a capitulé: ils citent même le jour et l’heure de
la capitulation qui aurait été signée par
deux officiers supérieurs plénipotentiaires. Mais le roi Nicolas et son Gouvernement persistent de même dans leur démenti. L’armée monténégrine n’a pas
désarmé, mais elle se bat encore dans
toutes les horreurs de l’hiver, de la faim
et du froid. Les Autrichiens disent d’avoir occupé encore Alessio sur la côte
albanaise, d’où ils se dirigent sur Durazzo, défendue par Essad-pachà.
Les Bulgares marchent sur Valona,
occupée par nos troupes. Le prince de
Wied, ancien souverain d’Albanie, serait
revenu dans son royaume pour en reprendre possession sous les auspices de
l’Allemagne et de l’Autriche.
L’attaque contre Salonique ne s’est
pas encore effectuée. En attendant l’arrivée des troupes bulgares et allemandes
les alliés ont tout préparé pour résister.
Des avions français ont bombardé Monastir et Gevgeli. Salonique aussi a été
bombardée par des aviateurs ennemis.
Un submersible allemand a poussé jusque dans les eaux de Salonique et a torpillé un transport anglais. Pour éviter
la répétition d’attaques semblables les
alliés ont étendu leur occupation à la
presqu’île de Karaborun. La Grèce ne
peut faire autre chose que protester platoniquement contre ces occupations de
son territoire. Après avoir occupé Corfou, les Français ont aussi débarqué dans
l’île de Castellorizzo.
Le drapeau allemand, arboré au consulat d’Allemagne de Lausanne, le jour
anniversaire de l’empereur, a été arraché par la foule. Une démonstration antiallemande a été réprimée par la police.
Le Gouvernement suisse s’est empressé
de faire des excuses qui ont été acceptées.
E. L.
Ab. payés rt non quittancés.
D. Rostan, St-Second, 1915 (qui n’était
pas payé) — Mme Long, Pignerol — LMarauda, Id. (salutai, cord, et merci).
Pignerol, vente 1915 - fr1915-16: Doct. "rurin, St-Jean.
1916: Alponse Robert, Ogden — Léonie
Stalé, Pavie — H.tte janavel, New-York
— Balmas, pasteur, Venise — Alexis Bertin,
Coronado Cal — Theodora Rivoir, L^rna
— Blisabetb Poët. Pralafera — Godin_ Michels, S. Secondo — Louise Bounous, Bristol
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Sede Succursale di TORRE PELLICE, Piavaa Cavour, N. 7 - Casa Arnoletto.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Mercoledì - Venerdì - Sabato - Domenica.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
I. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25% netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
9. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 ®/o netto da impostà.
3- Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 °/o netto da imposta.
•1. Apertura di bbretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
sx incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
O. Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
». Servizio di CASSETTE DI RISPARMIQ A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
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