1
Année XIV®
PRIK B'AEONNBMIÎKT PAlî AN
Îtali« . . . . . L. 3
Tons les pays do VÎIuian de
poste . . . . (J
Amérique du fiud . . » î>
On H'îilioiina :
Au Imroan d'AdminîsirÆfiloiî ;
CkOK Mli. les Pasteurs ;
OlieK M. Ernest, Robert (“PiguerolJ
Ht h la Librairie Ohiaiitoro ot
5Iaflcavelli (Tigucrol).
L'alionnemeDt part dn ï*
et se paie d’avanoe.
Janvier
iN.
Numéros séparés demandés avant
le tirage 10 centimes diacua.
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Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDQISES
Paraissant chaque Vendredi
l'ii*» mi sena fil,»,,«m. Arire« 1, 3.
i« O inni a 1 r* ©.
Conférence dn Val Ckison. — Missions.
— Société d’histoire vaiidoiso. — Le recensement des Vallées en 1844. — Nouvelles religieuses. — Divers. — Chronique
vaudoise. — Revue politique. —Annonces.
la verfU ar«« la chfin'tê. Eph. iv, 15.
Si>6i
ünSi
(]onfér«nce, do Val filusun
Celle conférence iibre s’esl oiiverio
le IS couranl dans la chapelle située
au de.ssous du Temple de Pignerol.
Le temps n’était pas beau, et cependant te public était assez bien représenté. Du Val S. Martin et surtout du
Val Péli.s, non moins de six pasteurs
étaient venus se joindre à leurs frères
du Va! Cluson pour étudier avec eux
les moyens de produire un réveil dans
nos Vallées.
Une allocution du président, Mr.
D. Gay, sur Rom. 13, 11 montrant la
nécessité d’un réveil dans nos églises
si elles veulent échapper au danger
d’être dévorées par la mondanité, et
ne pas laisser passer une saison favorable, telle que l’anniversaire de la
Rentrée, nous amenait a.ssez directement à l’élude des moyens à employer
pour obtenir le réveil.
Mr. le pasteur Marauda, chargé de
préparer un rapport sur le sujet, a
posé d’emblée comme principe fondamental qu’il ne s’agit^ pas de découvrir
de nouveaux moyens merveilleuxignorés de nos devanciers. Dieu lui-même
a établi, pour tous les temps et tous
les lieux, la connaissance de sa Parole
el la prière comme moyen.? à mettre
en œuvre, Lui-même étant, par son
Esprit, le Souverain donateur de la
vie nouvelle aux âmes.
Reste cependant à voir comment
ces moyens cioivenjêlre employés, dans
quel esprit, avec quelle méthode.
Il faut se garder de l’esprit sectoire
qui porte les gens à regarder beaucoup
plus aux défauts de l’église qu’à leurs
propres péchés, et à leurs propres devoirs. Il faut se garder aussi des méthodes eæiratiaoanics qui répugnent
au sérieux de l’Evangile par ce qu’elles
ont de charlalanesque. Maïs d’un autre
côté il faut vouloir sérieusement le
réveil, et ne point prendre son parti
de l’état actuel. Il Yie faut pas se montrer impatients si la semence jetée ne
lève pas de suite, mais il ne faut pas davantage se montrer indifférents quant
au résultat des semailles faites. L'agriculteur observe si la semence lève
et croit. Paul avait un continuel tourment dans son cœur au sujet de son
peuple et il était accablé par le souci
des églises.
Il ne faut pas non plus s’étonner
de certains écarts où tombent aisément
2
les âmes nouvellement réveillées. Cela I
se redressera. Mieux vaut la vie avec
certains défauts, que la mort sous les
formes le plus irréprochables.
Il n’y a pas de personne ni de méthode indispensable. L’essentiel pour
chacun est de faire valoir pour soimème et pour les autres, ce qu’il sait.
Cela ne veut pas dire que les méthodes particulières employées ailleurs
ne doivent rien nous apprendre. Si
nous ne devons pas les imiter servilement, elles nous font voir que l’Evangile doit être présenté d’une manière
Elus directe que nous ne le faisons.
e pécheur doit être pris à partie individuellement et sans trop craindre
de Irouhler sa sécurité. Cela peut se
faire surtout dans les entretiens particuliers.
Ne pourrait-on pas essayer de tirer
parti, de quelque manière, des impressions produites dans telle ou telle
réunion , afin qu’elles ne se refroidissent pas? Il ne nous convient d’être
les esclaves ni de la routine, ni des
nouveautés.
Quant à la prière, il y de graves
lacunes à combler. Nous avons besoin
de grouper pour la prière commune
les personnes pieuses de chaque quartier. Ce ne sont pas seulement les
pasteurs qui doivent prier, mais tous
les chrétiens, comme aussi l’activité
doit ôtne l'affaire de tous ceux qui ont
goûté le salut.
Les circonstances sont favorables
pour se njeltre à l’œuvre, en employant les moyens que nous avons. La
vue du mal, et surtogl les dispositions
que montre notre jeunesse, font que
plusieurs soupirent après un réveil de
la piété. D’un autre cètè le souvenir
des bénédictions que rappelle le Bicentenaire de la jReniree nous fait
sentir vivement l’ingratitude donlnous
sommes coupables si nous tournons
le dos à celui qui nous a comblés de
bienfaits.
L’entretien qui a suivi la lecture du
rapport et qui s’est prolongé jusqu’à
4 h. après midi, a roulé essentielle,inenl
sur le peu de fruit que donne la pré"
dication, qui ne doit cependant pas
être négligée, mais devenir toujours
plus vivante, simple, biblique, ou comme le disait un montagnard: «suri et
savuri». Le chant est mentionné aussi
comme moyen qui a beaucoup aidé
ailleurs.
L’on insiste tout spécialement sur
la néceôsilé des entretiens particuliers
portant sur la question du salut. Celle
œuvre exige du courage, de j,a prudence, de l’amour, et ne peut être ac
complie par une seule personne, dans ,
les grandes paroisses. Pasteur, anciens, diacres, tous les chrétiens vivants doivent en prendre leur pari.
Les chrétiens doivent être réveillés,
les premiers afin de devenir des aides,
des foyers répandant autour d’eux lumière et chaleur. Ils doivent se grouper pour s’encourager et prier ensemble. Même un frère aimerait qu’il
y eût des services de communion plus
intimes.
An reste, il ne nous faut pas oublier
que Dieu a donné à certains hommes
des dons spéciaux pour appeler les
âmes (lit a donné les uns pour être
évangélistes; » et nous devons apprendre, en usant de la prudence voulue,
à nous servir de ces dons, soit qu’ils
existent ai) milieu de nous, soit qu’ils
se trouvent chez d’autres. Des traités
bien faits et distribués avec discernement pourraient êU‘e aussi fort utiles.
Quant aux secondes réunions (after
meetings) pour les personnes anxieuses, elles peuvent réussir quand un
mouvement est ttcberoiné, mais non
autrement.
La conférence adopte les propositions acceptées à Rodorel et à Bobi,
au sujet des Livres spécialement recommandés pour la lecture pendant
cel hiver, et au sujet d’une conférence
générale qui se tiendrait au printemps
prochain à Pignerol.
3
m-r.
Missions
i«s iissittos IHorpes de lS87*i888
( Extrait du Rapport )
Un fait remarquable qu’il faut placer
à la tâte de riiistoire de l’année écoulée, dit le Rapport, c’est qu’au sein
de la grande famille inisssionnaire de
l’Eglise moraYs elle comptait en
juillet 4887 non moins de 335 per■ sonnes — il n’y a pas eu un seul
décès. "
Eeg épreuves n’ppt pas manqué à
la mission: le déficit de 25.000 mtncs
qui pesait sur l’œuyre l’année passée,
et pour lequel nos lecteurs ont aqssi
donné leur obole, s’est reproduit, plus
que triplé, à la fin de l’exercice clos
au mois de juillet. H se monte à frs.
84,755,- Ce n'est pas à une augmentation de dépenses qu’il faut ratiribuer, mais à une diminution de recettes de plus de frs. 56.000.
Donnons un coup d’œil rapide aux
7 grands champs de Mission confiés à
celte église.
*
* *
Amérique du Nord.- — Les 6 stations moraves du Groenland ont été
visitées par le président de celle mission Henri Kögel. Le grand encouragement de l’année a été l’arrivée à
Friedridhsihal d’une troupe de païens
de la Côte Est.
Deux stations du Labrador ( Hébron
et Zoar) ont été sévèrement éprouvées
par un temps de grande disette et de
maladie. Ici le commerce est entre les
mains des missionnaires; s’il en était
autrement les pauvres indigènes seraient indignement exploités par des
marchands venus de la Baie d’Hiidson,
mais cela a été cause de bien des difficultés, sans pfwier des oritiq-ues na-alveiliantes qui oatétésoul-evées co-ntre
les frères.
La jeune Mission parmi les Esquimaux de l’Alaska ( Côte Dues!), qui
compte deux .stations, a prospéré d’une
manière visible. 'Deux écoles ont été
ouvertes.
L’évangélisation des Peaux-Rouaes,
commencée en 4734, s’esl poursuivie
dans le Canada et le Kansas.
»
* *
Antilles, — Les Antilles A
et Danoises sont le plus anciens champ
de la Mission Morave. Il date de 473^
et compte 44 stations; 47 dans la
Jamaïque et 27 dans diverses îles.
Dans les unes et dans les .autres,
le travail missionnaire proprement dit
a cessé depuis longtemps. Ce sont des
Eglises o.ù la lutte se poursuit contre
l’indifférence et le péché, mais où
l’on ne trouve plus de païens. Sous
peu, il y a lleude fespérer, ces stations
pourront former, à coté de l’Ailemagne,
de l’Angleterre et des Etats-Unis de l’Amerique du Nord, une quatrième province de l’Eglise de l’Unité. En attendant, cette mission a déjà ses écoles
normales et son école de théologie,
et un grand nombre de paroisses sont
desservies par des pasteurs indigènes.
Bien loin de faire aux Missions
Moraves un blâme de continuer à
s’occuper de ces stations, nous croyons
qu’elles feraient niai de lesabandonner
pour un champ inconnu.
Amérique Centrale. — La Mission
de la Côte des Mosquites fondée en
4848, et qui compte 9 stations, est
également prospère. ABiuefields, ville
commerciale de plus en plus florissante, la jeunesse de l’Eglise est exposée à bien des dangers moraux, et
l’on a eu à déplorer bien des chutes.
Mais, somme toute, l’activité de nos
frères a été bénie, si'bien qu’il a
fallu une seconde .chapelle. — Un
schooner, propriété de la Mission',
fait le prvicie ,de la côte,, déchirée par
de profondes lagunes.
V
* ♦
Amérique du Sud. Dans la Guyanne
anglaise l’église de Démérara formée
de nègres, d’émigrés chinois et de
coolies convertis , n’a pas ce.ssé d’occuper une place d’honneur pai-mi ses
sçeurs de la Mission pour sa vie spiriuielie, l’intérét qu’elle porte à l’avancement du règne de Dteii et les sa-
4
,364
crifices mi’elle fait pour lui. Elle
compte 672 âmes.
Dans la Guyannr. hollandaise, la
Mission lie Surinam, fondée en 1735,
est de beaucoup ¡a plus considérable
qui ail été confiée à l’églisè des Frères
puisqu’elle compte <à eîle seule 26,262
membres inscrits, dont 12.000 à Paramaribo. De grands soins ont été
voués aux écoles, à l’école normale
en premier lieu.
De nouveaux et vigoureux efforts
ont été lenté.s pour porter l’Evangile
aux païens soil à\y Pays des Bois, soit,
du Haut Collica et du Haut-Sarwmacca. Dans une seule station, vingtquatre païens, livrant leurs idoles, s’y
sont fait inscrire comme candidats au
baptême. Gomme àDernerara les cooljs
et les Chinois occupent de plus en
plus leur place marquée ii côté des
nègres, dans l’église. — Au .milieu
de tant d'encouragements se présente
pourtant un sujet d’inquiétude; la
colonie hollandaise de Surinam recule
au point de vue économique et les
finances de la Mission en éprouvent le
contre-coup.
*
¥ ¥
Sud de d’Afrique. — Les Egls es du
Pays des HoUenlols, 1Ü en tout, ont
cél'ébré le 9juillet 1887 lelSO"“" anniversaire du jour où Georges Shmidt,
l’apôfre .des Hottentots, mit le pied
sur le sol africain.
Hélas, la plupart des stations du
pays ne sont pas sans inspirer de vives
inquiétudes. Matériellement, elles pâtissent de la crise commerciale qui
pèse sur la Colonie du Cap; spirituelmenl, elles manquent de vie selon
Dieu.
L’œuvre dans la ville du Cap, et en
général celle de l’Afrique du sud,
prend peu à peu le caractère d’une
mission intérieure.
»
il *
Australie. Au premier coup
d’œil celte mission, fondée en 1849,
et qui ne compte que 2 stations, n’offre
rien de réjouissant. C’est un fait connu
que les Papous sont un peuple agonisant , et qui ne tardera pas à s^é
teindre tout <à fait. Toutefois, au milieu
de circonstances difficiles et humiliantes, subsiste un fait encourageant
entre tous, c’est qu’il a été donné à
la mission morave d’amener à Christ
ces restes d’un peuple qui s’en va, et
de réparer, par là, les négligences des
générations chrétiennes du passé. Les
lits de mort, en se succédant rapidement parmi les Papous, proclament
hautement: que le travail n’a pas été
vain auprès du Seigneur !
Himalaya. — La mission du Thibet,
qui a commencé en 1853, ne compte
encore que trois petites églises chrétiennes: Kyélang, Poo et Leh avec 42
membres. La population payenne qui
les entoure eit encore «plongée dans
l’indifférence et dans le formalisme
de la religion payenne entretenue
avec tant de zèle par les Lamas. 11
faut cependant constater que les frères
ne rencontrent que rarement de l’hostilité.
♦ , ri'-:.
Nous offrons à nos lecteurs, pour
terminer, les données statistiques les
plus importantes sur l’œuvre de la mission morave de 1887 à 88.
Celle-ci embrasse à la fin juillet 1888,
109 stations et 18 annexes.
Elle compte336 frères et sœurs missionnaires, 145 évangélistes indigènes,
et 1468 aides, hommes et femmes,
employés à divers titres au service de la
mission. En tout donc 1949 personnes.
Les membres de l’Eglise morave
d’entre les païens s’élèvent au chiffre
de 84201. Augmentation; 1149.
Sans vouloir commencer, à la veille
du Bicentenaire, une souscription pour
les missions moraves au milieu de ses
frères vaudois, le soussigné sera toujours heureux de recevoir et de transmettre à l’Egljse qui, parmi toutes
les églises chrétiennes, est la plus
parente de la nôtre, les dons qui
seront faits pour celle mission.
Dav. Peyrot.
5
---36S.
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE
Quelques erreurs involonlaires se
soni iilissées dans les noies sur la
Société d’Hisloire Vaudoise publiées
dans le numéro 40 du Témoin. Je
m’empresse de les corriger:
1. La copie du «Journal du Capilaine Mondon fut offerìe à la Société
par le Doct. Roslan, et non par monsieur Appia.
2. Le président est bien entré en
rapport avec les Sociétés d’Histoire de
Belgique, de Lombardie et de Paierme,
mais ces rapports ne sont pas encore
passés à l’état de relations régulières.
3. Nous faisons observer que ce
n’est pas par oubli que nous n’avons
l'ien dit de la mort de nos vénérés
amis Mr. le professeur Malan et Mr.
le pasteur J. P. Meille, Ayant relevé
dans le numéro 3 de notre Bulletin
la perte faite en eux, nous n’avons
pas cru devoir y revenir.
Nous rappelons enfin que la souscription pour le monument du doct.
Miuslon, rhislorien Vandoîs, continue.
Le secrétaire accepte des timbres-poste
en payement.
Pour le Bureau
D. Peyhot secr.
ijC ileccnsemeiil des Vallées en 1844
IV audoi i
Parois.se« résidents
I dans la
; Paroisse
Pral .
Eodorot
Massel
Mancino
Viliesèctie
Poinaret
St. Oorinain
Pramol .
Prarustìn
Angrogne
St. Jean .
La Tour '.
Ttorà . .
Villar Penice
Bobbio Pollice
769
500
733
270
1428
1272
: 1310
1358
2356
2045
2087
2150
675
J2264
1537
tic
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■«1 -rS
24
30
59
28
124
20
54
34
51
79
238
165
9
116
48
Total 20754 1079 21833 4462
e.5
■c! O
isS
793
530
792
298
1552
1292
1364
1392
2907
2124
2325
2315
684
11
150
246
209
800
222
351
150
63
613
125
1010
41
2380, 395
1585 76
■'ll o
■Sisl s
804
680
1038
507
2352
1514
1715
1542
2-170
2737
2450
3325
725
2775
1661
26*95
üJtïTers
Dante reproche, qiielquepai t, è Florence, d’être d’une mutabilité dése.spérante:
Quante volte, nel tempo che rimenibre,
Legge, moneia, ed ufflcio e costume
Hai tu mutalo e rimiovato membre...!
et il la compare au malade qui cberche
à diminuer sa douleur en se tournant
de côté et d’autre sur son lit.
La comparaison nous semble applicable, entr’autres, à la Société du
Tramway Perosa-Pinerolo qui vient de
publier un nouvel horaire, ayant pour
conséquence de désorganiser ïme partie
du service postal dans la Vallée du
Cluson.
La liberté des changements devrait
avoir des limites lorsqu’on est chargé
de certains services publics quinepeuvent être bouleversés à chaque saison
sans de graves inconvénients; et du
reste, la perpétuelle instabilité des
horaires ne nous paraît pas de nature
A favoriser les intérêts d’une Société
de tramways ou de chemins de fer.
iioutielles Eeltgteusee
Hiérarchie des fonctionnaires ecclésiastiques en Allemagne.
On sait combien on attache d’importance à la hiérarchie honorifique en
Allemagne.Or voici les places occupées
dans cette hiérarchie par les dignitaires ecclésiastiques. Les cardinaux
sont placés au 9® rang, les archevêques
et les princes-évêques au 20®, les évêques catholiques et vieux-catholiques
au 31®. Tandisque les surintendants
généraux de l’Kglise protestante nationale ne viennent qu’au 37“ rang les
aumôniers en chef des deux confessions
au 38®, les chanoines des cathédrales
an 40®, les prédicateurs de la cour
au 46”, enfin les membres du Consistoire et les surintendants au 55®. Conamenl le peuple prussien, qui est plus
que tout autre soumis à la consigne
et à la discipline peut-il supporter
6
qu’aux yeux de la couv et du gouvernement on prélat catholique soit un
personnage tout autrement considérable et plus digne de respect et d’honneur qu’un dignitaire luthérien?
La Frame au dehors c'esl le catholicisme. — Cette sentence de Guizot
semble être bien chère au gouvernement franpis; c’est du moins ce
Su’d cherche à prouver trop souvent.
n sait combien il a eu soin, ces
derniers temps, de maintenir dans
l’îJe de Madagascar des fonctionnaires
politiques ourerleroent cléricaux et
fanatiques dans leurs rapports avec les
églises protestantes. Le Temps de F’aris
dans une de ses çorresponaances fait
connaître quelques-uns des fruits 4e
celle propagande catholique prônée
par la France. A Madagascar les écoles
fondées cl dirigées par les moines
ont quintuplé le chiffre de leurs élèves.
Les jésuites font construire à Ambohipo, à deux kilomètres de la capitale,
un édifice destiné â l’enseignement
secondaire et capable de contenir 2000
élèves. Ces résultats, bien que prévus,
nous font de la peine, parceque cette
nation, en consacrant sa diplomatie
et son armée au service du Vaiicap,
esicree une influjence évidemmieTit nui'
sible à se,s véritables inlérêis,
Disparition d'un village dans les
Hautes Aipes. Le village de Chaudin,
dans la Vallée de Berech(.llaules-Alpes)
n’existera plus sur la France dans
quélques mois. La Cévenole dit que le
conseil de.s pères (ie familles a décidé
de céder h l’Etat toutes les propriétés
en échange de terrains en Afrique où
il fonderont une cObnîe Onris là commune il n’existe plus d’auberge; les
étables et les poulaillers sont vides;
les arbres ne portent plus de frnil.s,
les champs ne produisent plus de blé
et les enfants grouillent dans Jes chemins sans jamais avoir vu un poulet
ou goûté du pain blanc.
Les torrents, les orages, Je.s incendies, la grêle, la gel.ee ont semé
la désolation sur ce sol déjà aride.
Les pompes funèbres à Paris. L’adminislriuion des Pompes funèbres
à Paris a pour règle de prélever sur
les ensevelissemenis payants effectués
avec le concours des cérémonies religieuses un tant pour cent au profit
des églises auxquelle-s se rattachaient
les défunts. L'an dernier il a été payé
aux paroisses pour frais d’obsèques
la somme d’un million huit cent soixante deux raille huit cent soixante
et un francs, L’Eglise réforraée a reçu
fr. 49.819,20; la confession d’Augsbo,urg fr. 28.051,60; les synagogues
fr. 32/221,20.
Le tribunal supérieur de l'Ulah a
rendu son jugement définitif en faveur
du gouvernement <fes Etats-Unis en
vue d’obtenir la dissolution de la Société de.s Mormons et la confiscation
de ses biens au profil du gouveimement. Les Mormons n’ont pins qu’à
faire appel de ce jugement à la cour
•suprême des Etats-Unis.
Conversions au protestantisme. Le
Journal rÆqieux rapporte qu’en 18H7
à Berlin 2fe personnes, dont 153
sorties de l’église romaine et 132 de
la Synagogue, sont entrées dans l’Eglise Evangélique nationale.
Par contre, 114 personnes ont quitté
celle-ci, dont 108 pour ,s’unir à l’Eglise
Evangélique indépendante de l’état, et
6 au judaïsme ou au romanisme.
50.000 francs à gagner. — Un monsieur Cohen parlant le 15 janvier
dernier au Free Trade Halt de Manchester ( Angleterre) a offert de donner
25.000 fr. (à l’institution charitable
qu’on lui désignerait) le jour où on
lui prouverait par la Bible que le jubilé sacerdotal du pape est une cérémonie justifiable, et 25.000 autres frs,
le jour où on lui prouverait, par l'histoire que tous les papes ont été d’un
caractère inlègi® et pur, comme le
prétend le romanisme,, et sont vraiment dignes de l’admiration des chréitiens,
7
Nous pouvons #r.e si^rs dès aujoiird’iiui que l^s champions du papisme se
gardefO;0,l bien de relever un iel défi !
Vu évêque anglican ritualisie. — Un
Mr. Read et tVois autres ressortissants du diocèse de Lincolnonl adressé
récemment à l’archevêque Benson de
Canlorbéry une pétition dans laquelle
ils établissaient que pendant les deux
dernières année?, le Dr. Ring évêque
de Lincoln, avait contrevenu à la loi
ecclésiastique, soit en allumant des
cierges sur la table de la communion,
soit en faisant le signe de la croix
pendant la bénédiction, soit en li.sant
fa prière de consécration le dos tourné
du côté des fidèles, soit en s’écartant
sur six ou sept autres points du rituel
prescrit dans le Prayer-Book (Livre de
prières). M. Read et ses collègues
priaient donc ^archevêque de citer
l’évêque* devant lui pour qu’il eût à
répondre à ces accusations. Mais l’archevêque Beuïon n’a pas jugé que
ce.s accusations fus.sent suflfisaules pour
déranger l’évêqueritualisle. Cependant
une commission judiciaire du Conseil
privé, qui fut saisie du cas, a décidé
que l’archevêque avait le droit d’agir
contre les évêques de son ressort.
Malgré cela il est peu probable que
le Dr. Benson se décide â s’écarter
dans cette occasion de la pratique du
« laisser-faire» actuellement adoptée
en matière liturgique par presque tous
les prélats anglicans.
dtrouiqiie SUfrubotof
Genève. — La Tribune de Genève
publie une lettre adressée par le Modérateur au Comité Vaudois de celle
ville pour le Bicentenaire de la Rentrée. De cette manière, le Comité genèvois espère arriver à réunir les
noms et adresses de la plupart des
Vaudois établis en Suisse, et tout spécialement dans le canton de Genève.
Le Comité se compose de MM. Paul
Bourne, chemin du Velours, Président,
Gay-Roche, Malan-Garcin, T. D. Malan,
Jacob Pasquet.
République Argentine. — Mr. Pons
Pierre régent à la Colonie Bel grano
(Proy. de Santa Fé) nous écrit sous
la date du 3 septembre: iJ’ai commencé l’école (construite depuis pou)
au commencement du mois d’aout et
maintenant j’ai déjà 38 élèves. J’ai
beaucoup dé peine à faire marcher
de front les différentes classes. Le
dimanche, je fais une réunion pour
les grandes personnes, et une petite
école du dimanche pour les enfants.
Que Dieu veuille bénir mes faibles
efforts et couvrir les défauts».
HcKiue |)oUttquc
ttnite. ^ Pendant que le Sénat
discútele nouveau Codepénal, la Chambre des députés, maigrement représentée, poursuit la discussiou du projet relatif à la sûreté publique. Parmi
les articles qui' viennent d’être yolé.s,
il est utile de rappeler celui-ci (le
l''’’ ), qui oblige ms promoteurs de
louie réunion publique à en donner
avis à l’Aulorité compétente, au moins
24 h. à l’avànce, sous peine d’une
amende de 100 frs.
Un autre article défend, sous peine
de quelques mois de prison el de quelques centaines de francs d’amende, de
produire dans tout spectacle public
de jeux de force, de gymnastique el
d’équilalion, des enfants inférieurs
aux 14 ans.
Un 3'"“ article imposant aux Communes el aux Congrégations de pourvoir à l’entretien de leurs mendiants,
soit par le moyen de refuges appropriés, soit autrement, a donné lieu à
des discussions très-animées.
Le Président du Ministère consentira probablement à adosser à l’Etat
celte charge, dans le cas où Communes
et Congrégations seraient réellement
dans l’impossibilité de le faire, mais
8
368
même ainsi modifié, il n’esL pas du
tout sûr que l’article soit vote.
Au jugement de plusieurs députés,
ce nouveau réglement ne ferait que
provoquer davantage l'esprit d’imprévoyance et de paresse; ne vaudrait-il
pas mieuK, disent-ils, prévenir la plaie
que s’efforcer de la guérir lorsqu’elle
existe?
Les journaux discutent, ces derniers
jours, le mariage probable ou possible
de notre prince heritier avec la princesse Clémentine 3'"® fille du roi de
Belgique.
France. — Le ministre Floquet
a subi, dernièrement, une défaite a.ssez
sensible pour son amour propre, de
la part du Sénat, k propos d’un projet
de loi touchant la Préfecture de la
Police. Le projet combattu par le Président du Gahinel a été voté par 219
Sénateurs contre une minorité de ¿1.
Dans une récente discussion de la
Chambre, le ministre des affaires
étrangères, Goblet, tout en déclarant
qu’il était impossible de supprimer
l’Ambassade auprès du pape, a affirmé
assez énergiquement que la République ne pensera jamai.s à rétablir le
Pouvoir temporel,
'ingteîers'ie. — Après le scandale
de While Ghapel, où six jeunes femmes
ont été massacrées et horriblement
mutilées, dans le but, paraît-il, d’en
extraire tes entrailles, un autre vient
de se produire non loin de là, et de
la même manière.
Le monstre, ou les monstres, continuent à se soustraire aux l'echerches
de la Police.
Le procès intimé au journal anglais
le Times par le député irlandais,
Parnell, continue son train. L’on croit
qu’il coûtera au grand jouimal de Londres pas moins de quelque million de
francs.
L’Angleterre, l’Allemagne, la France,
l’Italie, et probablement aussi le Portugal, se sont accordée.s pour bloquer
les côtes du Zanzibar, dans lé but,
très louable, d’empêcherl’infAme traite
de nègres.
Ftaia-Uni». — Les nouvelles élections ont abouti au triomphe du parti,
dit républicain, et à la nomination,
comme Président, du citoyen Ha rrison.
Les dollars, comme d’habitude, ont
joué un grand rôle dans ces votations.
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