1
Quarante-septième année.
13 Octobre 1911
N. 41,
>
L El
1
J
PARAISSANT CHAQUE V E N D R E Cfl
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises
Fr. 2,50 — Italie
Etranger . .............................. . . . . »
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . »
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne.....................>
Fr. 3,00
3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ______________
S’adresser pour laRédactlonàM.C.-A.TaoN,past.,TorrePelIice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof.. Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ,
Les changements non accompagnés de la somme de lo ceni,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIRE:
Communications officielles — Collegio Valdese
— Aux cultivateurs vaudois — Démocratie
libérale — Plus que vainqueurs... telle est
notre devise —Correspondance — Missions
— Chronique vaudoise — Nouvelles et
faits divers — Feuilleton: Le trésor de
grand prix.
eOMWUNICATlONS OFFICIELLES
—=3-.-S~.
Concours.
Les Concours aux bourses Campbell,
Burgess Kinnaird et Gillet auront lieu
dès le 16 courant, à 8 heures.
Ecoles de Méthode.
L’Ecole de Méthode duPomaret s’ouvrira le 23 octobre courant et celle de
la Tour le 30 du même mois.
Messieurs les pasteurs sont priés de
communiquer la liste des régents‘et
des maîtresses - avec l’indication des
années de service - trois jours au
moins avant l’ouverture des Ecoles à
M. le prof. Forneron pour le Pomaret
et à M. C. A. Tron pour Torre Pellice.
Terre Pellice, le 4 octobre 1911.
Pour la Table:
B. Léger, Modérateur.
COLLEGIO VALDESE
Giovedì 19 ottobre, alle ore 15, nelVAula Magna del Collegio, avrà luogo
l’apertura dell’anno scolastico del Liceo-Ginnasio Valdese con prolusione
del professore G. Ribet.
Il pubblico è cordialmente invitato.
Le lezioni incominceranno regolarmente il venerdì successivo, alle ore 8.
Le iscrizioni sono aperte a .tutto ottobre.
Le domande d’iscrizioni al 1“ corso
devono essere corredate dai documenti
seguenti :
1° Domanda d’iscrizione, su carta
da bollo da L. 0,60.
2° Atto di nascita, id. id.
3° Certificato di maturità.
4” Certificato di vaccinazione, su
carta semplice, vistato dal Sindaco.
Torre Pellice, 10 ottobre 1911.
Il Preside G. Maggiore.
AUX CULTIVAT^ VAUDOIS
Des chrétiens évangéliques ayant
des propriétés dans le Département
de la Drôme (France) cherchent des
métayers ti^ès sérieux.
Les cultivateurs Vaudois qui se trouvent à l’étroit chez nous et qui se recommanderaient par leur activité et
leur conduite, trouveraient chez ces
frères « en outre du terrain qui est
« en excellent état et en pleine pro« duction, le logement, tous les ins
« truments, machines, bêtes et maté« riel nécessaires à l’exploitation. Ils
« n’auraient - en un mot - qu’à tra« vailler sans dépenses et partage< raient avec les propriétaires les bé« néfices ».
La culture est variée: céréales, vignes, fourrage, élevage de la volaille
et des lapins qui se vendent admirablement àu mai’ché voisin, à 5 kilo-*
mètres des propriétés en question.
Pour ultérieures informations s’adresser soit à M. le pasteur B. Léger
au Pomaret, soit à M. le pasteur G; A.
Tron à Torre Pellice.
DÉIVIOCRni^BÈRALE
Le sept octobre marque une date
qui a une certaine importance pour
notre patrie, Le premier ministre, le
président du conseil, S. E. Giolitti, a
prononcé devant 1300 auditeurs, l’élite
du parlement, du sénat et du peuple,
un discours qui a dissipé bien des malentendus et qui ne permet plus l’équivoque.
Cet homme plutôt taciturne, qui
abhorre tout ce qui est fastueux, toujours hésitant à se produire en public, mesurant ses paroles, mordant
parfois, cet homme a tenu à parler
clair et à déblayer le terrain pour préparer le terrain qui attend les chambres en automne.
Etait-il sincère quand il a prononcé
cette parole au parlement qui a précipité la chute du ministère précédent ?•
Plusieurs en doutaient; on croyait à
l’habileté politique.
Il n’en est rien et S. E. Giolitti a
tenu à montrer, une fois de plus, qu’il
était sincère dans ses discours, dans
ses projets, dans ses alliances.
Il est profondément convaincu qu’il
faut faire parvenir au port la loi sur
le monopole des assurances dans l’intérêt de la nation.
Il n’est pas moins persuadé qu’il faut
accorder au peuple le suffrage universel et préparer tous les partis à
assumer la responsabilité du pouvoir.
Il ne recule pas devant la difficulté
de s’unir aux partis extrêmes, ayant
la certitude que c’est tout le peuple
et non pas quelques privilégiés seulement, qui a le droit de, se gouverner
comme il l’entend.
Tout cela c’est de la démocratie,
oui, de la démocratie de bon aloi, moderne, bien ordonnée, ayant pour but
de travailler uniquement au bien du
peuple et de résoudre les problèmes
sociaux. C’est de la démocratie libérale, patriotique.
Et les alliances avec les cléricaux?
Et cette chambre qui est l’émanation
de certaines alliances compromettan
tes? C’est à cette chambre que revient
l’honneur d’effectuer les visées de M.
G. Giolitti, et si elle sait travailler
pour donner un tel résultat, on saura
aussi lui pardonner son péché d’origine.
Nous vivons dans des temps nouveaux; tant pis pour ceux qui ne veulent pas le voir. L’évêque Bonomelli
dans un mandement épiscopal qu’on
lit tout d’un trait, et bien d’autres mitrés, ont saisi l’occasion du départ de
nos soldats pour montrer leur patriotisme. Peut-on dire que c’est uniquement pour soutenir la banque Romaine
qui a’était implantée à Tripoli? Nous
n’en croyons rien, c’est plutôt l’explosion d’un amour trop longtemps contenu et qui a trouvé l’occasion de se
manifester.
Nous vivons dans dès temps nouveaux, prenons-en note, et sachons en
profiter pour aider les nouveaux courant^ quL se dessinent, afin qu’élis dé-,
ploient tous leur activité au bien de
l’Italie, à l’amélioration des délaissés,
au triomphe du bien sur le mal.
S. E. Giolitti a parlé clair, sachons
répondre de manière à lui prouver
que nous avons compris et que quand
il s’agit de la patrie et du relèvement
moral nous ne sommes qu’un.
C. A. Tron.
Plus quniqueis... telle est notre devise
Dans les diverses circonstances de
la vie, tout homme se trouve face à
faee avec toutes sortes de difficultés
et a par conséquent mille occasions
de se démontrer un vainqueur. Selon
lia manière dont il se sera tiré d’affaire, il sera différemment classifié.
Il y a, avant tout, ceux qui sont des
waincus. Ils s’effrayent, ils cèdent, ils
sont à terre sans force et sans courage.
¡Pourquoi cela? Souvent parce qu’ils
s’écoutaient trop, ils s’aimaient : trop
I eux-mêmes. En un mot, leur égoïsme
a tout simplement gâté leur vie, ruiné
leur existence. D’autres fois c’est parce
que les difficultés qu’ils sont appelés
à' surmonter par la force des circonstances, leurs semblent tout simplement
insurmontables. La course est trop longue pour eux, les désappointements
trop amers, les épreuves trop lourdes.
Ils s’affaissent. Nos cœurs doivent s’é- ^
mouvoir de pitié pour oe’s frères. Car
soit qu’ils aient eu en héritage les passions de la chair, l’amour du plaisir, ,
ou que les difficultés de l’existence
aient été trop grandes ; le fait est que
le mal qui se trouve dans le monde
est venu leur livrer bataille et ils ont .
succombé. La joyeuse liberté de l’âme
est morte. Le monde , a remporté la
victoire et ils ont perdu leur couronne.
Il y a ensuite des hommes et des
femmes qui né sont ni des yainquëtirs
ni des vaincus, mais à demi vainqueurs et à demi vaincus. N’est-ce pas
le cas de la plupart des hommes et des
femmes? Ils n’ont pas encore renoncé
totalement au monde, mais ils ne se
sont pas non plus totalement abandonnés au courant du monde. Ils désirent rester libres. Pour quelque temps
ils veillent et luttent, mais ensuite
avec le découragement et le désespoir,
suit un temps d’inaction complète,
une bonne parole, une bonne poignée
de main d’un ami fidèle, les secouera
de leur torpeur, leur redonnera un
peu d’espérance et de courage. Ils feront un autre effort pour le bien, du
moins jusqu’au prochain découragement. ' "
En troisième lieu, il y a les vainqueurs. Et avant tout ceux qui sont
devenus teís_en_ vertu de heur philosophie stoïque vécue. C’est le grand
jeu de la volonté. Ils contrôlent effectivement leurs passions ; ils se tracent
un plan de travail et le suivent à la
lettre. Ils se délivrent de l’amour du
plaisir, de la timidité, de la peur. Ces
hommes ont le droit d’être appelés des
vainqueurs, mais leur cri de victoire
ressèmble étrangement au cri de victoire de ce guerrier qui à la tête de
ses troupes a complètement battu l’ennemi dont il a envahi et ravagé le
pays ne laissant derrière lui que cris
de détresse et la désolation. Il appelle
cet état de choses pensé. Mais il y a
quelque chose de mieux.
Il y a une troisième catégorie de
vainqueurs, ceux qui doivent devenir
plus que vainqueurs par le moyen de
Celui qui nous a aimés.
Ce sont les hommes qui cherchent
à faire de leurs ennemis des amis.
Avons-nous un ennemi? Supposez que
nous puissions le vaincre et Thumilier.
Il n’en restera pas moins notre ennemi,
bien que mis dans l’impossibilité de
nous nuire. Nous sommes vainqueurs,
mais rien de plus. Mais si nous pom
vions gagner son cœur, en faire un
vrai ami, unir nos-forces aimantes aux
nôtres contre l’ennemi commun, alors
nous serions plus-que vainqueurs. Donnons Un coup d’oéil à notre vie individuelle. Que dire des tentations qui
nous assaillent dans notre corps? *Mes
frères » écrivait l’apôtre, « réjouissezvous quand vous devez passer par toutes sortes d’épreuves ». Tout ennemi
que nous rencontrons est un ami possible. Devons-nous subjuguer une mauvaise passion, une habitude honteuse ?
Cela peut tourner à notre gloire. Avonsnoüs un tempérament ardent ? brûlons
ce feu sur l’autel de notre Dieu. Sommes-nous ambitieux? que notre amouy
2
pour le succès soit consacré à l’avènement du règne de Dieu. Nous pouvons être plus que vainqueurs.
Et dans les difficultés que nous offre la vie, nous pouvons aussi être
plus que vainqueurs. Et comment? En
luttant et supportant courageusement.
Nous expérimentons alors que Dieu
s'approche davantage de nous, que son
service est plus précieux et plus béni,
que la puissance d’en Haut se fait davantage sentir et que nous nous sentons alors, malgré les apparences contraires, plus que vainqueurs.
Et cet état de choses, se réalise uniquement par le moyen de Celui qui
nous a aimés. Il réalise la vie de Dieu
dans nos vies. Quand Christ habite en
nous, sa force s’accomplit dans notre
faiblesse et nous devenons réellement
plus que vainqueurs.
E. Bbrtalot.
CORRESPONDANCE
Champ de Praz, par Verrès
le 3 octobre 1911.
Très honoré Monsieur,
Je viens continuer ma correspondance interrompue dans le dernier numéro de VEcho. J’ai d’abord parlé de
mon voyage à Morges et de ce que
j’y ai vu et entendu. Je désire maintenant déduire quelques considérations
pratiques pour le bien de notre Eglise.
M. Tophel dans son étude sur \'Eglise dans ses rapports avec son Chef
a conclu qu’à Morges il ne sortira pas
une Eglise nouvelle, nous en avons
déjà trop, mais il se formera des groupes spirituels qui resteront dans leurs
Eglises respectives et ils travailleront
à les spiritualiser. Groupes ouverts,
larges, s’unissant en prière pour leur
Eglise et pour les autres Eglises. Les
bases fondamentales de la Convention
de Morges sont:
1® Christ, Chef de l’Eglise, révélé
dans l’Ancien Testament, dans les
Evangiles, dans les Epîtres et dans
l’Apocalypse. Le Christ a dit M. Tophel voilà le modèle de l’Eglise. Celleci doit reproduire à l'égard de son
Chef la dépendance de celui-ci à l'égard de son Père et quand elle cherche l’indépendance vis à vis des hommes ce doit être pour être plus dépendante de Dieu.
2® L’inspiration plénière de la Sainte
Ecriture. Toute l’Ecriture et rien que
l'Ecriture. La Parole de Dieu est la
vérité.
3® L’action sanctifiante de l’Esprit
dans les cœurs, dans l’Eglise et par
elle dans l’Univers. Voilà les points
fondamentaux. Dans le cours des journées passées à Morges je me suis demandé maintes fois, comment se faitil que tellement de personnes réunies
appartenant à des nationalités et à
des Eglises différentes puissent être
unanimes dans la prière et puissent
sympathiser sincèrement? Je ne puis
l’interprêter que par la communion
d’esprit qui existait en réalité entre
toutes ces personnes, c’est à dire de
faire triompher Christ. Christ est le
centre de nos idées, l'idéal que tous
se proposent et alors toutes les autres
barrières tombent par enchantement.
Il nous est dit que lors de la transfiguration (Marc IX, 2-9) Moïse et Elie
disparurent et que Pierre, Jacques et
Jean ne virent plus que Christ seul.
Il se dégage aussi de ces belles assemblées un souffle missionnaire puissant. La Convention possède deux misliQQMirss en Sabylie^ sur lesquelles
elle veille et dont elle entretient l’une.
Ces sœurs travaillent parmi les femmes arabes à Bougie. L'une d’entre
elles est M“* Yussouf, une PerSane de
haute lignée. Plusieurs jeunes fillés
et un jeune homme se sont levés, déclarant se consacrer à l’œuvre de Dieu
si les chemis s’ouvraient.
Cet élan missionnaire est beau, ce
besoin de se consacrer à l’œuvre de
Dieu soit comme laïque, soit comme
serviteur de Dieu déjà employé dans
l’œuvre est quelque chose qui fait du
bien à voir. Au milieu de ce siècle
spéculatif où l’on ne travaille que pour
l’argent en vue de la fortune. Voir des
personnes qui joyeusement se consacrent à Christ sans arrière pensée,
sans intérêt particulier, c’est beau,
c’est sublime.
Je désirerais que nous aussi nous
puissions avoir nos cours bibliques
comme ceux de Morthfield et de Morges où de jeunes laïques puissent s’instruire dans la Parole de Dieu et devenir des auxiliaires des pasteurs et
des évangélistes.
Le docteur Arthur Pierson a déjà
exprimé cette idée dans son beau livre intitulé: L’Evangélisation, principes et pratique.
€ Beaucoup d’hommes, dit-il, sont
« empêches par leurs circonstances
« personnelles de faire de longues étu« des. Que de jeunes gens pauvres, que
« d’hommes d’âge mûr ou chargés de
« famille qui voudraient en suivant des
« cours de la Bible, acquérir des con« naissances nécessaires pour l’expli« cation de la Parole de Dieu, pour
< la prédication laïque, pour l’œuvre
« quelconque qu’il leur sera permis
«de faire. .i iv;
« Nos écoles de théologie forcent
« des pasteurs, des docteurs chrétiens.
« Mais parmi ceux qui ne peuvent al« 1er aux facultés, combien ont l'amour
« des âmes, l’amour de la Parole de
« Dieu, les aptitudes nécessaires pour
« la faire aimer, combien dont le feu
«du ciel a touché les livres! ¡Ils ne
« feront jamais de grands hommes, ni
« des savants, ni des traducteurs de
« la Bible, ni des professeurs de théo« logie, mais formés convenablement
«dans la connaissance de la Parole
« de Dieu et pour son œuvre quelle
« force ils représenteraient pour l’é« vangélisation... >
Et ailleurs le docteur Pierson s’exprime ainsi:
« Les écoles bibliques mettent, dit« il, en lumière trois choses qui doi« vent finir par remplir tout l’horizon
« de la pensée chrétienne, à savoir la
« Parole de Dieu, la personne et l’œu« vre de Christ, la personne et l’œu« vre du Saint-Esprit. Nul ne peut sui« vre cet enseignement sans être saisi
« par les richesses de la Bible, par
« l’entière suffisance de Jésus-Christ
« et par la nécessité d’une onction di« vine en vue du service. Qu’on ne
« s’étonne donc pas si les croyants re« çoivent là une inspiration nouvelle
« pour l’étude de la Bible, un enthou« siasme nouveau pour Christ leur Sau« veur et une puissance nouvelle pour
« la conquête des âmes >.
Je ne puis que signer tout ce qu’a
écrit à cet égard le docteur Pierson
et je souhaiterait ardemment que Dieu
suscite parmi nous un Saillens et un
comité de personnes qui s’occupent à
donner un cours biblique aux jeunes
et même aux vieux qui voudraient y
assister.
Nous avons besoin de ce renouveau,
de cette vie spirituelle plus intense
et surtout d’une plus grande consécration au service du Maître.
Théodore Monod disait: « Ah! ce
«qu’il faudrait à l’Eglise c’est une
« armée de chrétiens qui chaque ma« tin n’auraient qu’une prière sur les
« lèvres et qu’un désir dans le cœur,
« faire la volonté de Dieu. Seigneur
« que veux-tu que je fasse ? Cette prière
«ne peut rester sans réponse.....
Oh jours heureux vite écoulés, passés sur le doux rivage du Léman,
quelle sainte impression vous avez
laissé en moi. La nature même semblait s’unir et s’harmoniser à l’état de
l’âme!! Chers amis et frères que j’ai
connu et qui m’avez démontré une
si vive sympathie, je vous revois encore par la pensée!
Que l’impulsion que j’ai reçue soit
pour la gloire de notre Maître et que
je fasse l’expérience de l’efficacité de
la prière et de la foi.
Les vers suivants d’Edouard Monod
expriment tout à fait mes sentiments.
Viens donc m’associer, ô Christ! à la victoire
Mets la force en mon bras, mets ta force en mon coeur I
Qne ma main dans ta main, j’avance vers la gloire
Kt Que par ton vaincu, je sois plus que vainqueur I
Que ton regard m’éclaire et ton bras me soutienne
Dans ce chemin étroit que tes pas ont foulé.
Que ma volonté, captive de ia tienne
S’enchaîne à cette croix où tu fus immolé!
Veuillez me croire votre tout dévoué
en Christ, G, Beet.
MISSIONS
Le « Bulletin de la Mission Romande »
donne une courte biographie des onze
nouveaux missionnaires qui allaient
bientôt partir pour leur champ de
travail dans l’Afrique du Sud. Parmi
les onze, je vois le nom de M. Aloïs
Cuendet et de sa jeune dame.
« Originaire de l’Auberson, né en
Amérique, M. Cuendet vint en France
à l’âge de quatorze ans, fit son instruction religieuse sous la direction
de son oncle, M. Justin Cuendet et
se décida alors à étudier en vue du
ministère pastoral. A l’école normale
de Peseux, cette vocation pastorale fut
orientée du côté de la Mission. Après
une année à l’école préparatoire de
Genève, M. Cuendet vint faire ses études à la Faculté de théologie de l’Eglise libre vaudoise. Cette préparation
fut complétée par une suffragance en
France et deux séjours à Londres,
l’un au Livingstone Collège pour acquérir quelques leçons de médecine,
l’autre en ville même, pour se familiariser avec les méthodes pédagogiques anglaises. Par sa connaissance
de l’anglais qu’il a parlé dans son
enfance, M. Cuendet était tout désigné
pour notre mission du Transvaal. Il
va pour le moment à Valdésia, afin
de se préparer à la vie missionnaire
sous la direction de M. Rosset. La famille Cuendet étant revenue d’Amérique et s’étant fixée à Prilly près
Lausanne, et M“° Hugli qui vient d’épouser M. Cuendet étant d’une famille
établie depuis longtemps à Lausanne,
nous pouvons considérer M. et M“®
Cuendet comme Lausannois, en tout
cas comme membres de l’Eglise libre
de cette ville ».
J’ajouterai que, dans sa jeunesse,
M. le missionnaire Cuendet a appartenu à l’église française de St-Louis,
Etats-Unis, que j’avais organisée et
que j’ai dirigée pendant près de 7 ans.
La Thèse que M. Cuendet a présentée à la Faculté de théologie de
de l’Eglise Libre du Canton de Vaud,
traite de « La Notion Hébraïque de
la Sainteté ». La discussion, toute
simple, nous paraît bien conduite et
arrive à des conclusions positives et
acceptables pour tout enfant de Dieu.
Voici, du reste, les thèses auxquelles
conduit tout le raisonnement :
I. La notion de la sainteté est très
ancienne et se retrouve dans toutes
les religions.
II. Il faut distinguer entre la sainteté réelle, spirituelle, qui n’est qu’en
Dieu, et la sainteté d’emprunt, qui est
celle qui s’attache aux choses, aux
temps, aux personnes, etc.
III. Dans les religions sémitiques et
dans l’hébraïsme, tout ce qui appartient au culte, tout ce qui est dans un
rapport quelconque avec la divinité
est sacré.
IV. A mesure que progresse la révélation de Dieu à Israël, la sainteté
divine se précise toujours plus et apparaît comme la seule source de tout
ce qui est sacré.
V. Il nous est impossible de dire
exactement tout ce que ce mot renfermait pour le peuple Israélite; il est
probable qu’il entendait par là, la plénitude divine, dont nous ne pouvons
apercevoir que l’extrême frontière, incapables que nous sommes de pénétrer
dans ce territoire.
VI. Quant à la sainteté d’emprunt,
dont la notion nous,est plus accessible,
nous pensons que, pour les Hébreux,
sa valeur était toute religieuse et non
morale.
VIL La sainteté peut se communiquer et s’enlever à la suite de différents actes religieux. Il y a de même
des degrés dans la sainteté : une chose,
une personne sont saintes suivant leur
importance dans le culte.
VlII. Nous distinguons quatre phases
dans le développement de cette notion:
1® Origine divine. 2“ Déformation humaine. 3“ Retour à son caractère original par l’hébraïsme. 4° Développement de la vraie notion de sainteté
par le christianisme. Ph. Geill.
CHRONIQUE VAUDOISE
La Tour. La salle de 3“® classe
des Bouïssa étant insuffisante pour recevoir les 40 enfants qui accourent
chaque année, la junte municipale a
assigné l’école de Ste Marguerite pour
la 2“®, utilisant celle des Bouïssa pour
la 5“® et 6”® classe. Ceci n’est que
provisoire, cela va sans dire, car chacun attend avec impatience le nouveau
édifice' scolaire qui répondra à toutes
les exigences du moment.
S La paroisse de la Tour, tout en
jouissant du ministère d’un candidat,
continuera à avoir le privilège de
bénéficier du travail de M. l’ancien
Gaydou qui, dès novembre prochain,
reprendra ses visites aux familles et
les réunions dans les quartiers. M. le
pasteur émérite J. D. Hugon nous continuera, lui aussi, son précieux concours. Préparons-nous donc tous à une
bonne campagne d’hiver, à la gloire
de Dieu et pour le salut des âmes.
8 Samedi dernier deux ibariages
furent célébrés au Temple neuf: celui
de M. Etienne Giraudln avec Mlle
Marie Louise Geymet et celui de M.
Charles Oudry avec Mlle Marie Martinallo. Nous adressons à ces deux
couples nos félicitations et nos meilleurs vœux.
ü M. r Instituteur Théophile Mathieu vient d’arriver au milieu de noua
avec sa famille. Nous lui souhaitons
une cordiale bienvenue. Il a laissé un
1
3
grand vide à Pietramarazzi où il était
très apprécié, menant de pair six
classes et l’œuvre d’un évangéliste.
Nous avons la persuasion qu’il trouvera aussi auprès de nous du travail
et qu’il saura s’y consacrer de tout
cœur.
IMassel. C’est donc décidé: après
bien des espérances et des promesses
la route carrossable s’eifectuera aussi
pour cette commune, et l’ordre est
arrivé pour que l’on procède aux travaux préliminaires.
Praly. Nous apprenons qu’il a été
donné ordre de procéder à l’enchère
du second lot pour la route de Praly.
Prarustin. Le progrès est en marche. Les écoles de quartier qui n’avaient que la durée de 4 ou 5 mois,
seront dorénavant ouvertes pendant
six mois; nous constatons avec plaisir
la chose.
Turin. Nous reproduisons les lignes
suivantes du Rapport sur les Artigianelli Valdesi :
« Dobbiamo ora chiamare la vostra
attenzione sopra due punti importantissimi per la vita della nostra istituzione. Una parola anzitutto sulla situazione finanziaria, la quale da poco
soddisfacente che era negli esercizi
1908 e 1909, è andata facendosi grave
nell’esercizio 1910. Da un deficit di
L. 505.48 con cui chiudevansi i nostri
conti al 31 dicembre 1909, siamo giunti
(al 31 dicembre 1910) a un deficit di
L. 2376.96, dovuto al costante rincaro
dei viveri, delle merci, e delle prestazioni d’opera cui non ha .corrisposto
nessun aumento sensibile nelle contribuzioni e doni dei nostri benefattori,
- dovuto pure a nuovi oneri impostici
dalla legge sulle pensioni ^ e ad alcuni
lavori straordinari di riparaziane (e
quante altre riparazioni sarebbero necessarie) che, come la trasformazione
dei camerini secondo le norme dell’igiene più elementare, non avrebbero
potuto più oltre rinviarsi.
« Il Consiglio seriamente preoccupato per questo stato di cose ha dovuto
suo malgrado prendere radicali provvedimenti diminuendo le uscite nel
solo capitolo suscettibile di diminuzione e cioè nel capitolo del personale.
Ha quindi deliberato di affidare nuovamente la contabilità al DirettoreEconomo, quantunque questo dovesse
privarci dell’opera intelligente e solerte del cav. Luigi Bertasso al quale
vanno i nostri vivi ringraziamenti,
il quale del resto, occupatissimo per
molteplici incarichi, nel dicembre
scorso, contemporaneamente alla deliberazione del Consiglio ci faceva pervenire le sue dimissioni da tesoriere.
Ma l’economia derivante da questo
primo provvedimento sarebbe stata
irrisoria di fronte al deficit imponente;
ed il Consiglio ha dovuto pure, mal
suo grado, addivenire ad una non lieve
diminuzione nell’onorario del Direttore-Economo, consigliata anche dal
piccolo numero degli alunni e dalle
minori occupazioni che ne derivano.
« Ma è nostro dovere far notare ai
nostri benefattori che anche questo
secondo provvedimento sarà manifestamente insufficiente per ristabilire
le finanze dell’Istituto ove non si possa
fare sicuro assegnamento sopra un
sensibile incremento nel numero dei
sottoscrittori e nell’ammontare delle
loro sottoscrizioni. La situazione è
grave ed a noi sembra debba bastare
l’aver chiamato su di essa la vostra
attenzione, senz’altri ulteriori appelli
ad una maggiore generosità che saprà
da sola spontaneamente manifestarsi.
*
* *
Ed eccoci al secondo punto veramente importante per la vita della
nostra Istituzione. Il prof. Gardiol che
da quattordici anni occupava il posto
di Direttore-Economo, mentre la signora Gardiol disimpegnava le funzioni
di governante, veniva ultimamente
nella determinazione di lasciare la
direzione dell’Istituto. Il Consiglio, pur
riconoscente al signor e alla signora
Gardiol per i fedeli servizi da loro
prestati durante tanti anni, ha creduto,
viste le condizioni deH’Opera, di dover
accettare le loro dimissioni, e mentre
è dolente che una loro più lunga permanenza a capo deU’Istituto non sia
stata possibile, li accompagna coi più
cordiali auguri di prosperità nel nuovo
campo di lavoro ch’essi saranno per
scegliere.
In occasione delle dimissioni dei coniugi Gardiol, il Consiglio ha ripreso
in serio esame il progetto da parecchi
anni accarezzato di una trasformazione
radicale dell’Opera; e già la cosa era
decisa in principio, salva, s’intende,
l’approvazione dell’Autorità Tutoria,
quando si presentò l’opportunità di fare
ancora un tentativo per il mantenimento dello statu quo. A titolo di prova
reciproca, il Consiglio ha dunque chiamato alle funzioni di Direttore-Economo il Sig. Enrico Decker, di cui altro
non diremo, per il momento, se non
che egli, non ostante la giovane età,
ha dato già prove sicure di una vera
vocazione per il difficile ministero di
educatore, il-che ci è ragione a bene
sperare che l’opera sua a prò dei
nostri Artigianelli sia per essere veramente e santamente efficace. Il Sig.
Enrico Decker entrerà in carica nell’autunno prossimo e mentre fin da ora
gli diamo il benvenuto, inalziamo al
Padre Celeste le più fervide preghiere
perchè voglia benedirlo e prepararlo
per il difficile ma nobile còmpito che
l’aspetta.
Nouvelles et faits divers
—---------
Angleterre. Les méthodistes anglais prennent l’initiative d’un vaste
plan pour l’évangélisation de Londres.
Tout d’abord, on essaiera de recueillir
dans la capitale même 250.000 livres
sterling. Il s’agit ensuite d’acheter des
champs actuellement en friche dans
le voisinage de la cité, puis on transformera un assez grand nombre de
chapelles à l’intérieur de la ville pour
les adapter aux besoins de l’évangélisation agressive.
Chine. Les Chinois croient en un
autre monde où les morts se trouvent
aux prises avec les mêmes difficultés
et les mêmes ennuis que dans cette
vie et cette croyance les conduit à
des coutumes curieuses, dont la plus
remarquable est le mariage des morts.
Lorsque des parents perdent un enfant, leur chagrin se décuple à la pensée qu’il peut être réduit au célibat
éternel. Heureusement, ils ont la ressource de réparer cette lacune. Il n’y
a qu’à chercher une compagne d’âge
correspondant, morte récemment, et
dont les parents sont d’accord pour
procéder à une union bien assortie.
Le cas vient de se produire à TengtShou-Fou, dans le nord de la province
de Shantung, où une pauvre veuve
perdit son fils de douze ans. Elle fut
inconsolable jusqu’à ce que des personnes charitables lui eussent appris
que dans une localité voisine de Sanfang une famille honorable venait de
perdre une fillette de quatorze ans.
Des pourparlers se suivirent qui aboutirent rapidement. La veuve fit la connaissance de la famille Ko — tel en
et le jour du mariage
était lé nom
fut fixé.
La fête eut toute la solennité désirable. Comme la jeune fille n’était pas
enterrée, mais reposait encore dans le
caveau du jardin paternel, les choses
se passèrent le plus solennellement du
monde. Tout se passa comme pour les
vivants, et quand l’heure du départ
eut sonné pour la fiancée, on transporta son cercueil dans le tombeau
du jeune homme.
Pendant cet enterrement, les cérémonies nuptiales furent religieusement
observées. Nul deuil chez les parents,
qui se retirèrent heureux d'avoir assuréîle bonheur de leurs chers défunts.
Depuis, du reste, ils se fréquentent
comme il sied entre beaux-parents.
Japon. Un missionnaire américain
du Japon y signale ainsi les progrès
du Christianisme durant les cinquante
dernières années :
« Il y a cinquante ans, on dressait
sur les grands chemins des placards
déclarant le christianisme religion prohibée: aujourd’hui, ces affiches sont
au Musée de Tokio, objets de curiosité
histôrique. H y a cinquante ans, liberté religieuse était mot insoupçonné
au Japon: aujourd’hui, ce mot est inscrit dans la Constitution de la nation.
Il y a moins de cinquante ans, la Bible était imprimée en secret, aujourd’hui, les Sociétés bibliques la répandent librement et sans entraves. H y
a cinquante ans il n’y avait aucun
chrétien au Japon, aujourd’hui, on en
con^pte un nombre considérable parmi
les Réputés, les magistrats, les professeurs d’Université, les journalistes en
vuei'Ies officiers de terre et de mer.
Bien- plus, il y a cinquante ans, le Japonà’avait aucune Eglise organisée, aujour^d’hui, synodes, conférences, groupenjent d’églises s’étendent du Nord
au $nd. Tout le pays sera bientôt chré■ lien ». '
Suisse. L’Associatiôn chrétienne
évangélique de Genève compte, “d’après'Ue. dernier rapport présenté en
nfévriér às‘l’assemblée générale, Iâ77
.membres. M. F. Thomas est aidé , dans
. sa tâche,par M. le pasteur Walter Jung,
en qualité d’agent auxiliaire, Le culte
' de Victoria Hall est fréquenté par une
moyenne de 1.200 auditeurs. Une école
du dimanche réunit en moyenne 80
enfants, les catéchumènes ont été au
nombre de 60. La location du Victoria
Hall, qui revient à près de 8.000 fr.,
coûte plus à l’Association que le traitement de ses agents.
Si Jubilé de Vévêque Herzog. — M.
Edouard Herzog, évêque catholiquechrétien de la S^uisse, a fêté le 1“ où
le ^ août le 70“® anniversaire de sa
naissance. C’est en juin 1876 que le
Synode d’Qlten appela l’abbé Herzog,
alors curé de Berne et déjà professeur
à la Faculté catholique de cette ville,
à présider aux destinées de l’Eglise
catholique nationale. H a rempli depuis lors ses fonctions délicates avec
unè’ dignité et un sérieux qui lui ont
assuré l’estime générale. A l’occasion
de ce j ubilé, les coreligionnaires de
M. Herzog lui ont remis une somme
destinée à augmenter le fond de la
Faculté catholique de l’Université de
Berne, fonds qui était déjà de 130.000
fr., provenant de dons et de legs. Cette
cofitribution des catholiques libéraux
au dépenses de la Faculté qui forme
leurs ecclésiastiques leur permettra
de lutter avec plus d’avantage contre
les députés Bernois qui demandent la
suppression de cette Faculté.
158) LE
TRESOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Peut-être pourrai-je vous rendre la chose
plus claire à l’aide d’une parabole:
« Un grand roi possédait un esclave, auquel
il confia le soin d’une serre renfermant une
foule de plantes rares et précieuses. Cette serre
avait dix fenêtres. Le maître, qui partait pour
un long voyage, recommanda à sou serviteur
de tenir les vitres toi^ours très pipprêé, afin
que le soleil pût pénétrer dans l’édifice’, t Si
tu t’acquittes bien et consciencieusement de
tes devoirs », lui dit-il, à mon retour’jé te
donnerai la liberté, et je t’adopterai pour mon
fils ».
€ Il semblait facile de gagner une aussi haute
récompense. Aussi le serviteur se mit joyeusement à l’œuvre, jusqu’à ce qu’un jour il se
dit: « Pourquoi ne m’accorderais-je pas un peu
de repos ?» Et il négligea pendant quelques
jours de laver les fenêtres. Quand il voulu reprendre son éponge, il trouva une couche de
poussière si épaisse qu’il dut prendre unehrosse,
et comme sa besogne n’avançait pas, il fut pris
d’un mouvement de colère, et, par inadvertance, cassa les vitres. Pendant qu’il déplorait
son impatience, un orage éclata, acheva de
briser les fenêtres; la pluie, la grêle entrèrent
dans la serre, et détruisirent toutes les plantes.
La jardinier infidèle, assis sur un escabeau,
pleurait et se lamentait quand son maître revint. Voyant les dégâts, il s’écria: «Méchant
et paresseux serviteur, tu n’étais donc pas
digne de ma confianceI Tu iras en prison jusqu’à ce que tu puisses me rembourser les vitres brisées!»
« Comme le serviteur se jetait à ses pieds
pour implorer son pardon, le fils du roi vint
à passer. « Mon fils », dit le père, « ne peuxtu rien pour ce misérable esclave ? »
« Le jeune homme ne répondit que par un
sourire angélique, et se penchant vers l’esclave, il,lui dit doucement: «Ne crains pas,
je t’aiderai! » Il toucha les fenêtres, et les vitres furent réparées; les plantes brisées se redressèrent, les fleurs fanées furent plus fraîches qu’auparaVant; mais il y avait sur toutes
ces choses une.empreinte sanglante qui prouvait que le fils du roi s’étaii blessé en réparant le mal.
« Vous n’aurez pas de peine à comprendre
avec quelle reconnaissance et quel amour le
pauvre jardinier se remit à l’œuvre! Il était
bien résolu à ne plus retomber dans sa paresse et sa négligence; mais, hélasI de temps
à autre encore il s’oubliait, et toujours son
jeune maître venait à son secours. 11 était si
absorbé dans le soin qu’il prenait de ses dix
fenêtres, afin qu’elles fussent toujours bien
: claires pour laisser passer les rayons du soleil,
qu’il ne voyait ,pas les fleqrs se changer en
fruits; plus il travaillait, et: mieux il Si ren, dait compte qu’il ne pourrait jamais Ûdre trop
pour son maître, et même jamais assez.
« Lorsqu’enfin le roi revint de son, grand
Voyage, il se jeta à ses pieds, et lui dit: « O
, mon Seigneur; pafdonnez-mdi, je n*al pas toujours rempli ma tâche comme je l’aurais
voulu! »— « A qui sont ces ravissantes fleurs
et ces beaux fruits ? n’est-ce pas toi qui les
a cultivés ?» — « C’est mon jeune maître qui
a tout fait. Dieu m’est témoin, seigneur,- que
je vous aimais et aurais voulu vous le prouver; j’aurais voulu faire quelque chose d’extraordinaire pour vous prouver ma gratitude,
et jamais je n’ai pu remplir exactement ma
tâche quotidienne. Non, je n’ai rien pu faire
de surérogatoire, mais j’ai chanté en travaillant pour prouver à tout le monde combien
j’étais heureux à votre service ». Le roi, après
avoir regardé les traces de sang laissées par
les mains de son fils, releva son esclave avec
bonté, et lui dit: Cela va bien, bon et fidèle
serviteur. Entre dans la joie de ton Seigneur ». ,
— Et maintenant, dit M“® Clarence, qui m’expliquera le, sens de cette parabole ?
— C’est une jolie histoire, mère, répondit
la petite Monique; mais je ne sais pas si je
la comprends bien. Dieu nous a donné à chacun une tâche à remplir; nous ne le faisons
pas toujours; mais si nous essayons, Jésus nous
aide.
— Et vous, Eisa, que dites-vous ?
— J’ai pensé que les dix fenêtres étaient
les dix commandements de la loi de Dieu; nous
les transgressons bien souvent, et nous mériterions une punition que Jésus a subie pour
nous en préserver. Dieu a pitié de nous, et
par amour pour Jésus, il nous bénit et nous
pardonne. . {A suivre).
COLLECTE POUR L’ÉGLISE D’IRIS (Arfleiiline)
12“® LISTE.
Report frs. 1638,30
Daniel Donn, La Tour ... » 1,—
Total frs. 1639,30
Ab. payés et non quittancés.
1911: Edm. Rostan, Pinache (payé jusqu’au
31 déc. 19-11) - J. Kibet, Rodoret (reçu 3 fr.)
- Th. Mathieu, Pietramarazzi.
C.-A. Tron, Directeur-responsablQ^
4
PEINTURE MODERNE
systèmes iiatlonnanx et étrangers
ItePt S'élis & 3
Via Venti Settembre - A'. 3
MALADIES
Affresques - Peintures à l’huile
Tapisseries en papiers et incrustations
Blanchissages à la chaux
Dorures, etc.
Prix modérés -wvVV^—
POUR ÉLÈVES DU COLLÈGE VAUDOIS
1
PENSION DE FAMILLE
Eliez le prêt, émérite N. Tourn
Soins affectueux — Surveillance
— Vie de famille — Position excellente — Vaste cour pour jeux.
DES VOIES URINAIRESg
Reins - Vessie
Prostate - Urèthre
Docteur S. COLOMBllVO g
^ SPECIALISTE g
ancien assistant à l’hôpital Necker Ç
de Paris
A Turin - 30, Via Orto Botanico
Téléphone 23^26
AMERICAN DENTIST
■Ir. JOIIV KIAVA,2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Svizzera e New York.
Denti senza placche. Otturazioni. Corone
in oro. Dentiere. lti>itrazionc senza dolore.
fu*
li
Doel.ABDIJIlVO FERRERÒ
0
ex-chef Interne
DE LA CLINIQUE OTO-RINO-LARINGOLOGIQUE DE TURIN
et aeslstant dee hDpitanx de Paris.
Spécialiste pour les maladies
dll MEZ
iiimiiiiiiiiiiiiimiiiiniiiiiiMimiiiiiiiiimiiiimmiJiiiimiiiiimiim
0
de la OORCàE
... et des OREILLiES
Guérison sûre et rapide (en 24
heures) des défauts de respiration nasale.
TDR1N - Via Coito, 6 (près de
Gare Centrale) de 1 h.à 4 de l’après-midi.
BIGLIETTI DI VISIT.4.
USO LITOGRAFIA .svS'^
...........
Rivolgersi alla Tipografia Alpina.
acoosgsgcssifcgosasgosca
Studio Dentistico Mecc”
diretto dal Sig. P. A. MOilDOA D. D. S.,
Laureato e premiato ali’Università di Cincinnati (S. U. d’America), Vice-Presidente
Onorario dell’Associazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
VOMIVO I via S. Quintino, N. 15 - Piano I®
angolo Corso Re Umberto (lato Nord)
TORRE PEI.E.ICR -----------------
Gasa Ugo - Piano li® — Ogni Sabato.
SSSSgggggg^ggSüggggggg
D.“ D. Rivom
MÉDECIN DENTISTE
REÇOIT TOES TES JOEltS
dans l’après midi d’une heure à quatre
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
VOLETE
SALUTE ? ‘L..
’ 05
CQ C5
3 -1-3
•2 g ®
0
O
ai
tonico ricostituente del Sangue.
ACQUA-NOCERA-UMBRA
< Sorgente Angelica »
£¥I|EKA
'\1
Povero figaro - Che confusione
Coi suoi specifici - Porta Migone.
Spazzole e Pettini - Bastare un
Ma il lor servizio - Ora fini
Che al par di vergini - Foreste rare
La barba agli uomini - Adesso appare.
E sol si accomoda - Barba e Capelli
Usando o figaro - Falce e rastrelli.
L’Acqua CHIHIISIt RS9GOÌ9E preparata con .sistema speciale e con materia di primissima qualità, possiede le migliori virtù terapeutiche, le quali Soltanto sono un possente e
tenace rigeneratore del sistema capillare. Essa è un liquido rinfrescante e limpido ed interamente composto di sostanze vegetali. Non cambia il colore dei capelli e ne impedisce la
caduta prematura. Essa ha dato risultati immediati e soddisfacentissimi anche quando la caduta giornaliera dei capelli era fortissima.
Esportazione in tutto il mondo.
Produzione annua 10.000.000 di bottiglie.
« Deposito Generale da KUGOME X O. • Via Torino, » • WIILAMO r- Fabbrica di Profumerie, Saponi,
e artiooli per la Toletta e di Chinoagliopia per Farmaoiati, Droghieri, Chinoagliari, Profumieri.
. Parruoohlerl, Bazar. 0
CASSA DI RISPARMIO DI TORINO
SEDE CENTRALE : Via Alfieri, N. 7.
SEDI SUCCURSALI
Barge . aperta Lunedi, Giovedì e Domenica.
Cavour . » Martedì, Sabato e Domenica.
Torre Pellice » Mercoledì, Venerdì e Domenica.
Perosa Argentina aperta Mercoledì e Domenica.
Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni :
Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OiO, con un massimo credito di L. 5000
ed un disponibile giornaliero di L. 500.
Emissione di libretli di piccolo risparmio al 3,50 OiO, a determinate categorie di persone attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 ed un disponibile
giornaliero di L. 100.
Emissione di libretti nominativi vincolati almeno per un anno, per somme non inferiori
a L. 5000, all’interesse del 3,25 0|0.
Arnmissione di prelevamenti dai libretti a mezzo di assegni (chèques), pagabili alla Sede
L/0n uP&[0»
Limitatamente alle Sedi di BARGE e di TORRE PELLICE :
Emissione di libretti nominativi ma pagabili al portatore, al 2,75 0|0, con un massimo
credito di L. 25.000 ed un disponibile giornaliero di L. 2500®
In tutte le Sedi Succursali sopraindicate :
Si fanno acquisti di rendita dello Stato o di titoli della specie di quelli che la Cassa
semestralH^*'*' 4ei depositanti, e neH’interesse di questi se ne esigono le
Si ammettono come contanti 1 vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti.
Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza e depositi sui
libretti della Cassa stessa.
Si accetta.no domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per quanto riguardano:
porfaiore al 2,75 0[0, nelle Sedi che non sono autorizzate all’emissione diretta.
Mutui e conti correnti ipotecari.
Operazioni di riporto e di anticipazioni.
Accettazione di titoli in amministrazione contro un.diritto di L. 0,50 per mille o
fi azione di mille lire sul valore nominale dei titoli depositati.
<^‘>^^lnistrazione per conto dei depositanti di piccolo iisparmto fino alla concorrenza di L. 3000. ^
Sconto di cambiali con garanzie reali e personali.
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario.
Informazioni e spiegazioni riflettenti la Cassa Nazionale contro gli infortuni degli
operai sul lavoro. *
«
A TALI istanze verrà DATO PRONTISSIMO CORSO
Dvesidente ji Erettore generale
C. Ferrerò di Cambiano. Franco Franchi.
r¿^ihl^g=
ìé^
PHARMACIE DOCTEUR GEYMDNAT
TORRE PELLICE (aux Dagots)
PRODUITS DE PREMIER CHOIX
Exécution rioourcüsement scientifique des ordonnances médicales
Eaux minérales de toutes provenances
Savons médieinanx et de toilette — Parfumerie normale
Oxygène - Spécialités SuUses et étrangères
Huile pure de foie de Morue, de provenance directe
POUDRE ALCALINE PHOSPHATÉE
SIROP MAGISTRAL — ARGTAMYSOL
Mi
Grand choix d’articles pour l’HygÎène et pour l’enfance
Analyses chimiques et microscopiques
examen des urines etc.
@orif très mohéré
EN SOUSCRIPTION
SIX CDNFÉRENCES D’HISTDIRE VAUDDISE
PRIX: Un franc pour les souscripteurs — Fr. 1,50 après publication
S’adresser à l’Imprimerie Alpine - Torre Pellice.
OOOOOOQOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO©
TORRE PBUJCB - UIPRIMBRIB ALPINS.
'*1
'M