1
omq.u.lèm.e année.
rsr. ss. ■
15 Juillet 18TO.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée au]L intérêts matérieis et spirituels
de la Famille \andoise.
Que toutes les choses qui soat véritables.....occupent
vos pensées — ( PMîippiena., IV. 8.)
PRIX D ABOXRIHEIT :
Halie, a domicile (un an) Fr. 9
Suisse.................• b
France.................>0
Allemagne ....... 5
Angleterre . Pays-Bas • 8
Un numéfo séparé : 5 cent.
Un numéro at'riérê : 10 cent.
BUREAUX D ABONREMENT
Torre-Peluce : Via Maestra,
N. 42. {Agenzia bibliografica)
PiONERoL : J. Chlantore Impr.
Torin \J.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Florence : Libreria Evange^ lica, via de'Panzani.
ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'adresser pour l'administration
au Bureau à Torre-PelUce,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction : A Mr. A. Revel
Prof, k Torre-Pelllce.
SomxKxaii?e«
Lettre de la Table Yaudoise. — Les écoles
primaires à Torre Pellice. — Pensées de
Flaminio sur renseignement du latin. —
CArontque politique. — Souscription pour le
Rosario. — Id. Monnet. — Annonce.
TABLE VAUDOISE
Ml" le Rédacteur et cher frère,
la Tour, 12 juillet 1870.
Veuillez donner une place dans
le prochain N" de votre journal à
quelques observations que la Table
sent le devoir d’opposer à la lettre
d’un membre du Corps des pasteurs
au sujet de la nomination d’un professeur à notre Ecole de théologie.
C’est avec nn très sincère regret
que nous donnons à nos observations une certaine publicité ; mais
la lettre dont il s’agit ayant été
abondamment répandue, soit au
sein de l’Eglise Vaudoise , soit au
dehors, nous sommes dans la nécessité , pour en détraire les allegations , de recourir, nous-mêmes, à
cette voie inaccoutumée. Nous n’avans pas à nous occuper des accuSatiiOQa dont lé' nonTeau professenr
est l’objet dans cette lettre. Si c’est
l’amour de la vérité et le sentiment
du devoir qui les ont en quelque
sorte imposées à leur antear, c’est
un peu plus tôt, c’est-à-dire dans
la séance même du Corps de6'pasteurs où la nomination s’est faite
quelles auraient dû être formulées
de nature à dissiper tout scrupule’
et tout malentendu. Ce que la Table
se propose et qu’elle estime être
dans ses attributions , c’est de rétablir les faits qui ont été dénaturés
dans la publication qui nous occupe,
et de présenter sous son vrai jour
une question que des arguments
spécieux ont tenté d’obscurcir.
L’auteur de la lettre affirme avec
imperturbable assurance que TEglise Vaudoise, en fondant son
Ecole de Théologie, avait l’intention d’y établir une chaire pour
l’enseignement de la polémique, de
l’apologétique et de la théologie
pratique ; il en voit la preuve dans
le fait que aux synodes de 1855 et
1868, le D'ûesanctis en fat nominé
professeur et que l’acte 26 duTSynode 1868 le'charge précisément
de ees bvanehes. mm n. ^
2
-218
Or cette assertion est complètement erronée. Le réglement de l’Ecole de théologie adopté dès l’année
1854 établit ce qui suit : L'enseignement de la faculté de théologie
est confié à trois professeurs , savoir : a) la théologie exegétique et
critique à un professeur ; b) la théologie historique et la symbolique à
un professeur ; c) les autres branches de la théologie systématique et
de la théologie pratique à un professeur. — En septembre 1855 le
Corps des pasteurs nomme provisoirement MM. Revel et Geymonat,
qui se partageront l'enseignement
selon leur convenance. c
Cette nomination provisoire est
sanctionnée par le Synode de 1856.
Le 8 juillet 1856 le Corps des
pasteurs décide de proposer à la
nomination définitive par le prochain Synode deux professeurs
pour occuper les chaires de théologie exégétique et critique et de théologie historique avec Vobligation de
répartir provisoirement entr'eux,
de concert avec te Corps des pasteurs , l'enseignement complet de la
théologie tel qu'il est établi par le
réglement. ‘Dans une séance postérieure 29 octobre 1856, il désigne
MM. Geymonat et Revel, qui sont
nommés définitivement au Synode
de 1857. Le Corps, des pasteurs en
sa séance du 13 juillet 1857 décide
de proposer M. Ehni comme troisième professeur, c’est-à-dire professeur d’exégèse i M” Geymonat
ayant accepté le titre de professeur
d’exégèse qu’il enseignait conjointement avec M. Revel » avec la réserve ¡expresse que quand on pourrait! ncmmer un 3™® professeur, lui
même s’entendait être ¡.chargé de
l’enseignement de la théologie systématique. Aussi, lorsque M. Ehni
eut opté pour un poste de pasteur
allemand à Genève, est-ce à la
chaire de professeur d’exégèse que
le Corps des pasteurs et le Synode
de 1866 nommèrent M. le ministre
G. Appia.
Nulle part, jusqu’ici, ni dans les
délibérations du Corps ecclésiastique, ni dans les actes synodaux,
nous n’avons su voir la moindre
trace de la prétendue chaire de polémique, d'apologétique et de théologie pratique. Aurait-elle été introduite en 1868 , en vue d’attirer
ou de retenir le Desanctis ? —
L’auteur de la lettre le nie et nous
protestons plus que lui contre une
pareille allégation ; — mais il affirme que cette chaire avait été
oiferte au bienheureux Desanctis
en 1855 , — et c’est en quoi il se
trompe absolument. — Voici dans
quels rapports le D*' Desanctis , de
son choix ministre de l’Eglise Vaudoise, s’est trouvé avec elle en 1855
et en 1868.
A la suite de regrettables débats au sein de la congrégation
italienne de Turin, où M' Desanctis
avait été placé comme Evangéliste,
la Table, par sa délibération du
31 octobre 18b4 , voulant utiliser
de son mieux, en faveur de l'Eglise dont il est le ministre et de
l'évangélisation italienne, les connaissances et les talents spéciaux
qui lui ont été départis en vue
d'acheminer, pour un essai, l'établissement de la faculté de théologie
décrété par la dernière assemblée
synodale, Vinvite à donner au collège de La Tour un cours public
d'hùtûire e&ilésiastique, > surtout
3
-219
au profit des étudiants plus avancés
qui ne seront pas trop chargés de
leçons.
Le Synode de 1855 fut naturellement nanti de cette question,
et exprima clairement son approbation de la mesure de la Table;
toute fois comme le D'^ Desanctis
ne paraissait pas disposé à accepter
cet appel, et se réservait dans
tous les cas de prendre l’avis de
sa famille et de ses amis, le Synode ne prit lui-même aucune résolution.
Lorsque douze ans plus tard le
D' Desanctis revint spontanément
à l’Eglise Vaudoise, qu’il donna
des preuves incontestables de la
sincérité de son attachement pour
elle et du désir qu’il avait de
coopérer avec elle dans l’œuvre
d’évangélisation, il était digne de
nous autant que de lui qu’on lui
donnât une position officielle et
honorable en rapport avec sa personnalité distinguée aussi bien qu’avec les dons spéciaux dont il était
enrichi. Aussi le Synode de 1868
fut il unanime pour régulariser
la position que le D'’ Desanctis
occupait de fait depuis un an à
Florence à côté de nos deux professeurs, et à le nommer professeur
titulaire et régulier pour l’enseignement de la théologie apologétique, polémique et pratique.
Ce n’est pas une des trois chaires
de notre Ecole de théologie qui est
devenue vacante par le délogement du regretté D' Desanctis,
c’est un poste tout à fait personnel , et si dans la suite il se révélait au sein de notre Eglise ou
dans l’œuvre d’évangélisation italienne quelque personnalité revêtue
d’un don spécial, nous ne doutons
nullement que l’Eglise elle-même
ne s’estimât heureuse de lui faire
une place extraordinaire où elle
pût exercer ce don avec honneur
pour elle et profit pour les autres.
Nous renonçons à relever, dans
la publication qui nous occupe,
des expressions et des allégations
qui nous ont infiniment peinés,
espérant que l’auteur lui-même
n’aura pas tardé à regretter de
s’y être laissé entraîner. Mais il
en est une contre laquelle nous
sommes en devoir de protester
formellement. C’est l’insinuation
tout à fait gratuite que, au moment de la votation, l’assemblée
n’était pas en nombre. Injurieuse
pour le Synode tout entier, cette
accusation l’est surtout pour le
bureau qui en dirigeait les délibérations , et la Table la déclare
absolument fausse.'
Recevez, Monsieur et cher frère,
les salutations chrétiennes de vos
dévoués ;
Les Membres de la Tablé.
LES ÉCOLES rRINAIRES
à Torre-Pellice
i _____
Le temps nous a manqué jusqu’ici
de nous occuper du Rapport rédigé
par M. A. Bert, délégué mandemental, sur l’état actuel des écoles
primaires de Torre-Pellice , et publié'jpar ordre du Conseil communal.
''C’est une heureuse innovation
que celle d’informer le public do
ce qui se passe dans la sphère de
l’enseignement au sein d’une des
Communes les plus importantes!
O*est un hommage au principe de
4
-220
la publicité, qui pénètre si lentement dans nos moeurs ; c'est un
engagement pour l’avenir car il
faut espérer que ce rapport sera
suivi d’autres publications du même
genre ; c’est une gracieuseté des
pères conscrits envers leurs administrés, alors qu’on eût pu les croire
momifiés sur leurs sièges de paille;
mieux que tout cela, c’est un moyen
de démêler les tendances des administrateurs en matière d’instruction.
Le Rapport a donc toute la valeur
d’un document, chose toujours précieuse à consulter.
On nous parle en premier lieu
de l'état des locaux. Ils sqnt en général suffisants et commodes, grâce
à plusieurs restaurations et constructions nouvelles; il faut excepter
néanmoins l’école des Simonds,
celle des Coppiers et celle des Bouïsse ; mais l’on espère que ces deux
dernières écoles , toutes deux très
fréquentées , feront place prochainement à de nouveaux édifices. —
Nous avons été surpris de voir que
dans cette catégorie des locaux
laissant plus ou moins à désirer ,
le Rapport n’ait pas rangé aussi
l’école du chef-lieu, et que, au contraire, on ait cru devoir la qualifier
de hellissima au même titre que la
jolie école de filles de \a.viad'üliva.
Evidemment, le Rapporteur a eu
une distraction ; l’école du chef-lieu
»e mérite pas cet excès d’honneur.
Elle est logée tant bien que mal dans
une vieille masure pourrie ; le préau
est recouvert de gravier usoVilîar',
le puits u’a pas de grille ; dans un
coin baille la fosse d’aisappe , très
imparfaiteinqpt recouverte et percée
en outre d’une ouverture latérale ;
tout.cela para^, avoir du charme
au Rapporteur. Et lorsqu’on pénètre dans le corridor, une odeur
infecte vous saisit par le nez et par
la gorge. C’est une honte que d’avoir doté le chef-lieu d’une telle
école, alors qu’on eût pu, en temps
utile, la faire construire proprement
sur un autre terrain admirablement
situé!
En second lieu, le Rapport nous
donne la statistique des écoles. La
population de Torre-Pellice s’élève
aujourd’hui à près de 4 mille habitants ; elle envoie aux écoles primaires, qui sont au nombre de 18
(soit une école pour 222 hab.) une
moyenne de 661 élèves, dont 413
vaudois et 248 catholiques. En voici
le détail :
I. ÉCOLES PRIMAIRES VAÜDOISES.
Moyena*
1. Ecole paroissiale (S. Marguerite) N. âO
2. Ecole de filles (via d’Eliva) » 45
3. Ecole subsidiaire mixte (Bouïsse) 45
4. Ec. de quartier aunuelle (Coppiers) » 48
5. Id. id. (Torre) » 40
6. Id. pour l’hiver (Bonnets) » 15
7. Id. id. (Chabriols) » 23
8. Id. id. (Envers) » 18
9. Id. id. (Taillaret) » 36
10. Id. id. (Ravadera) » 22
11. Id. id. (Simonds) » 22
12. Ecole enfantine annuelle (Torre) » 49
Total N. 413
II. ÉCOLES PRIMAIRES CATHOLIQUES.
1. Ec. de quartier (hiver) de Qiiavola N. 20
2. Id. (id.) Molara » 8
3. 4. Ecole de garçons à Toire » 70
5, Ecole de filles id. » 150
I 'Total N. 248
Il y a en outre des écoles tenues
le dimanche , dont une pour filles
à Via üliva,, fréquentée par 25
élèves, et une, pour filles aussi.
5
-221
à Torre, fréquentée par 100 élèves.
Elles sont dirigées la première par
M* le prof. B. Tron, la seconde
par les nonnes, — au profit de
la classe ouvrière. Ajoutons-y les
18 élèves de l’école ’sérale des
Appiots dirigée par M*' B. Olivet,
et nous aurons un surplus de 143
élèves, soit un total général de
804.
Nous ne savons pourquoi le Rapporteur s’est permis de faire figurer dans son tableau les écoles
secondaires de l’Eglise Vaudoise,
Collège, Ecole Normale, Pensionnat , si ce n’est pour arriver à un
chifiFre plus rond et plus respectable , et pour conclure en ces
termes: « Noi constateremo pel
nostro comune il complesso di
alunni 1005 • (p. 10)! Nous
avons vu la Gazzetta di Pinerolo
bâtir là-dessus des calculs financiers qui pèchent par la base ;
mais à qui la faute ? Au Rapport
dont nous nous occupons. Il laisse
croire que l’instruction primaire
à Torre-Pellice (21 écoles, et 804
élèves , tout compris ) marche essentiellement par la vertu des subsides communaux , soit fr. 4330
( p. 15 ) ce qui ferait une moyenne
de 206 fr. pour chaque école, et
de fr. 5, 38 pour chaque élève.
Ce qui ne résulte pas avec autant
d’évidence que le chiffre des subsides communaux, ce sont les subsides alloués par les deux cultes,
ce sont les secours transmis par la
Table Vaudoise, ce sont les dépenses qu’a occasionnées l’éducation
des maîtres et des maîtresses, c’est
enfin le fait que la commune n’a rien
eu à cr^^ar elle-même et qu’elle
ne poss^e rien en propre. Mais
le Rapport ne dit rien de tout
cela, et la grave question de la
propriété des écoles est par lui enveloppée d’un nuage impénétrable.
• On ne saurait dire, • lisonsnous à la page 12*, « à qui appartiennent les écoles, puisque la
Commune et l’Eglise coopèrent à
leur construction, à leur entretien , et à leur direction ». C’est
une association qui, certes , n’a
rien à démêler avec le principe
Libéra chiesa in libero Stato; ainsi
l’on ne peut marcher d’accord
qu’a furia di reciprocheconcessioni.
Or que signifient les concessions?
Elles ne sbnt autre chose que l’atténuation , l’amoindrissement de
deux principes contraires qui se
trouvent en présence et qui, d’euxmémes, tendraient beaucoup plutôt
à s’exclure réciproquement. Le
rapporteur en est intimement persuadé; aussi l’idéal qu’il se propose
est tout simplement celui-ci: transformer la susdite coopération de
la Commune et de l’Eglise en victoire de la première sur la seconde;
rendre toutes les écoles communales , eu faisant peser sur la
commune «tous les frais de l’instruction' publique; exclure de l’enseignement tout élément religieux
d’un caractère positif; annuller en
fait toute distinction de cultes par
la complète sécularisation des écoles , tant vaudoises que catholiques,
La Commune , Dieu l’en garde,
n’entend point par là porter atteinte au convictions religieuses ;
anzi , elle leur fera l’insigne honneur de les protéger ! Les alliés
de la veille devenant les sérénissimes protecteurs du lendemain !
Cela s’est vu, et cala se verra
6
-222
encore. Mais il faut une dose de
fatuité peu ordinaire pour nous
présenter ce résultat comme la
réalisation du principe Cavourien:
Libera Chiesa in libero Stato. Au
regard de l’Eglise locale, quel
superbe mépris ! Et, disons-le ,
comme il est bien mérité, si l’église elle-même ne sait se résoudre
à tirer son épingle de ce jeu
dangereux ! Vantera-t-elle encore,
comme elle l’a fait, ce régime
concordataire où elle s’attribue la
part du lion ?
Le Conseil s’est chargé de détruire cette illusion naïve ; il a
voté à rimanîWiél’impression d’un
Rapport qui s’intitule « Relazione
sullo stato attuale delle scuole comunali primarie dei due culti di
Torre-Pellice; » il affiche donc,
dès les premiers mots , son programme ; et s’il parvient à le réaliser , il se montrera bon prince:
il protégera les aspirations religieuses de tous en général et de
chacun en particulier ( p. 13).
En matière religieuse surtout,
ceux qui ont besoin de pareille
protection ne peuvent être que
des malingres et des idiots.
PENSÉES DE FL41IINI0
sur reuseiguemenl du latiu.
Aux pensées de Gozzi et de Giordani (N. 26) nous faisons suivre
aujourd’hui un morceau emprunté
à‘M. Antonio Flaminio, latiniste
exquis du xvi* siècle.
Non sapete voi già tanto tempo fa, ch’io
sono inimicissimo di quelle lunghe vie ,
anzi labirinti di Rramalica, per li quali
costumano i Maestri di condurre i poveri
discepoli ?... Dico che s’io avessi a istniire
alcuno nella Gramática', ed abilitarlo agli
studi deir eloquenza, primieramente gli
farei conoscere con quella brevità ch’io
sapessi, il nome ed il verbo; e come glj
avessi insegnato le declinazioni dimodoché
egli le sapesse a mente, e sapesse prontamente il volgere dei casi e de’ tempi, io
gli darei una brevissima informazione dei
verbi aitivi e passivi, et celerà, e delle
loro costruzioni. Il medesimo farei dei
comparativi, superlativi, participii e dell’altre parti dell’orazione, le quali cose si
potrebbero espedire almeno in tre mesi.
Fatto questo, comincerei a leggergli le
Epistole di Cicerone, non già tutte indifferentemente , ma quelle che fossero più
facili e quanto alli concetti e quanto allo
forme del dire. Leggendo queste Epistole^
attenderei ad esercitarlo nella Gramática,
ch’io gli avessi insegnata, facendogli riconoscere i nomi ed i verbi con le loro costruzioni ; e tutti i latini che io gli dessi,
vorrei che fossero formati di quelli vocaboli e locuzioni che si contenessero nella
lezione, variando solamente i tempi ed i
numeri, et celerà ; dimanierachè egli non
sapesse nè altri vocaboli, nè altri modi
di parlare, che quelli che egli imparasse
in Cicerone. Come io l’avessi esercitato un
tempo in questo modo, e volessi esercitarlo in comporre epistole, siccome Cicerone saria stalo suo maestro nel latinare,
così vorrei che il medesimo l’esercitasse
nello stile dell’ epistola ; perch’io gli tradurrei in volgare ogni giorno otto o dieci
linee : e com’ egli le avesse fatte latine,
le correggerei col latino di Cicerone, mostrandogli di clausola in clausola, quanta
differenza fosse dalla latinità sua a quella
di Cicerone, ed userei gran diligenza in
fargli conoscere questa differenza e l’eleganza di quello scrittore.... E perchè volendo scrivere latino, naturalmente prima
noi fermiamo ciascun concetto con la locuzione della nostra lingua, ed avendo già
notato la latina sua corrispondente; ella
si presenta facilmente alla memoria, perciò vorrei sopra tutto, che nel leggere
Cicerone e gli altri buoni scrittori, il maestro mettesse ogni diligenza in confrontar
le locuzioni latine con le volgari, che rispondono loro : come sarebbe a dire,
7
-223
quando legge in Cicerone : ìaboratv/r vehementer, avvertire il discepolo, che questo
è quello che si dice in volgare « ci è da
fare assai, le cose vanno molto strette; »
e vorrei, ch’egli ini sapesse render conto
di queste forme di parlare di giorno
in giorno : e gli darei delle volgari sopra la lezione, obbligandolo a rispondermi colle allocuzioni di Cicerone......
E quando il discepolo avesse già fatto
qualche progresso, gli comincierei ad insegnare gli ornamenti della orazione, e
le figure delle parole e delle sentenze,
acciocché cominciasse a discernere le bellezze degli stili, e la differenza delle locuzioni proprie e figurate... Aggiungerò
un’altra cosa, e poi farò fiue. Vorrei che
il maestro facesse scrivere al discepolo
tutte repistole ch’egli leggesse , ma dappoiché l’avesse lette e ben dichiarate;
perciocché non potreste credere quanto
giovi questo esercizio ail’eloquenza.... Io
m’era dimenticato dirvi, che non vorrei
che colui che attende allo studio dell’eloquenza, leggesse per lungo spazio di
tempo altri libri, che Cicerone e Cesare
e Virgilio ed Orazio ».
Ailleurs il parie des qualités
nécessaires aux éducateurs, en ces
termes :
Se vogliamo imparare di scrivere latino, é necessario che abbiamo ottimi
maestri, li quali abbiano osservato con
somma diligenza e perfetto giudizio la
proprietà e la bellezza della lingua latina;
che si siano esercitati molti anni nello
scrivere; che abbiano grande invenzione;
che sappiano l’artifìzio di disporla e trattarla con dignità; che sappiano variare
gli stili e la orazione, accomodando le
parole, le locuzioni, le figure, i numeri
alle materie : le quali come sono diverse,
cosi richiedono lo stile e la locuzione diversa.... E perché é quasi impossibile a
questi nostri tempi miseri trovar maestri
che abbiano tanta eccellenza, resta che
troviamo almeno maestri ,• che siano tanto
modesti e discreti, che conoscano la
propria insnflScienza ; o la sufficienza,
anzi perfezione di Cicerone', e conoscendola , tremo -via' che {^cerone faccia per
loro quello, che essi non sanno fard;
cioè che esso dia li temi agli scolari, e
gli corregga; il che seguirà, se essi sapranno con buon giudizio, e destrezza
tradurre in volgare quelle prose tanto
belle, stupende e miracolose...
(irkronti(uc politiiqwe.
Italie. Interpellé sur la grande question du moment, l’éventualité d’un conflit entre la Prusse et la France, le ministre des affaires étrangères, M'Visconti
Veuosla, a répondu qu’il est de l'intérêt
du gouvernement d’adopter une politique
de réserve, mais que son but est de coopérer au maintien de la paix. « Le gouvernement veillera à ce que l’Italie prenne
les résolutions qui lui seront imposées
par sa position, sa dignité et son intérêt.
— La Chambre a accordé aux communes
de nouvelles compensations, à savoir le
droit d’établir des taxes spéciales pour la
vente de tout ce que le gouvernement
ne s’est pas réservé, et, pour 1871-72-73.
une indemnité sur le trésor public du
30 0|0 de la taxe mobilière.
— Le vote d’ensemble do-la loi générale sur les mesures financières a donné
pour résultat un total de 150 oui et de
124 non. Séance agitée.
-7- La Chambre a approuvé le décret
indiquant la somme accordée aux expériences du chemin de fer Agudio, avec
lequel les fortes pentes peuvent être
gravies.
Rome. La promulgation du dogme
de l’infaillibilité aura lieu probablement le
dimanche 17 Juillet, au bruit des cloches
et du canon.
— Le gouvernement autrichien a pris
des mesures propres à paralyser le vole
susdit. On annonce que la Gazette Ofjicielle
de Vienne va publier une ordonnance impériale par laquelle la publication du
dogtue. sera péremptoirement défendue
aux évêques.
Espagne. La candidature du prince
Léopold de Hohenzollern a mis la France
en émoi. L’idée qu’un prince prussien trônerait à Madrid a enflammé le sang du
gaulois, qui s’est mis à pou.sser un
en guerre et veut rendre la Prusse responsable des conséquences. La Prusse a oppq^ à cette effervescence un calme héroïque et a répondu que cette afl’aire ne
la concernait point mais regardait excluwtânent l’Espagne et le candidat.
8
-m
— Les Cortès seront convoquées pour
le 20 à l’effet de voter sur la candidature
du prince Léopold conformément aux lois
du pays. Lé gouvernement espère qu*elle
obtiendra une grande majorité.
— En presence des complications qui
pouvaient grandir de jour en jour, le
prince Léopold, dit-on, a retiré sa candidature. Mais il paraît que c’est le père
qui a fait cette démarche au nom du fils.
La situation reste donc à peu près la
même. La presse officieuse française émet,
vis-à-vis ne la Prusse, des prétentions
énormes; selon elle, le choix du pripce
Léopold n’est pas une candidature, mais
un acte flagrant d’hostilité en dehors de
toute discussion. Et ce qui n’est nullement fait pour calmer les inquiétudes
c’est qu’on hâte les préparatifs militaires
sur tous les points. On annonce même que
plusieurs ^misons danoises ont célébré,
par une illumination, la prévision d’une
entrée en campagne.
Souscription pour le Rosario
(temple, école cutíale, presbytère]
Report du JV. 27 . £r. 204 00
M' Etienne Muston (Torre) » 1 00
H' J. P. Pons Evangéliste (Còme)» 5 00
Charlotte Becirwith * 20 00
M'Paul Robert Negoc. (Turin ) » 10 00
Total fr. 240 00
SOUSCRIPTION
pour une pierre tumulaire à la mimoire
du sergent Monnist.
Reçu de quelques vaudois de Marseille
par M' Paul Benech ir. 33 (or) comme
suit:
Baret Barthélemy sergent bersailler en congé ....
Italan Etienne caporal bersailler en congé ....
Stallé Daniel bersailler en congé
Benech J. Paul caporal d’im
fànterie en congé '. . .
Malan Daniel caporal d’infanterie en congé .... » 1 00
Rivoir Laurent ..... $ qq
Pellenc Pierre iba David. . > 2 50
^ Rapóte 19-SO
fr. 1 00
» 2 00
» 2 00
> 2 00
fiaydou David .
Rivoire J. Daniel
Ricca Daniel
Benech Paul
Stallé Baptiste .
Malan Charles .
Geymonat Jean
Gönnet Etienne
Rivoire Etienne
Buffe Louis . .
Pontet Daniel .
Buffe Pierre . .
Cardon Jean . .
Alliot J. Daniel
Buffe Jacques
Pellenc Pierre
Seport fr. 12 50
. * 2 OO
1
1
2
2
2
1
1
I
1
Total
Agio
fr.
Report du N. SS . fr.
03
00
00
00
00
OO
00
00
00
0 50
2 00
1 00
1 00
2 00
1 00
34 00
1 50
35 50
07 45
Total fr. 132 95
La liste est, cette fois, dément close ,
et nous n’acceptous plus rien pour cet
objet. Le journal fera savoir de quelle
manière l’argent recueilli aura été employé.
Redaction.
ANNONCES
CABINET DE LECTDRE.
42 rue Maestra,
au fond, de la cour, à gauche.
Abondamment fourni de Journaun
Religieux, Scientifiques, Illustrés, Politiques, Agricoles etc.
Prix d’abonnemel i fr. par mois.
S’adresser à M, Benech, id.
A VENDRE
En entier ou par pièces , une propriété d’environ ^'journaux,sur
la colline de S* Germain.
Pour les eon^Uonsi s'adresser à M
Louis ResTAN à St Germain.
' A. RfivBL Gérant.
pl|«eiro4, Impr. Ghiwitoi«. '