1
Co^mpte-conrant avec la Poste.
Prix d’abonne ment par an :
Icaîie . , . . Fi‘. 3
Etranger ... „6
Plus d'un ex. à"'la même
adresse, chaeun Fr. ii
AlleTnagne,Autrîülie-Hongrie.
Belgique, Brésil,Danemark,
Egjjrpte, Hollande, Suède,
Suisse, par (thon7ie}nent
Fostul selon l’-ir?conî d#Viett7ie , , . Fr. 3
On s’abonne
Au bureau d’Administration ;
Chez MM. les Pasteurs; et A
l’imp. Besson à Torre Pellice.
Année XXXVL N. 47.
21 Novembre lOOl
L’abonnement se paye d'avanoe.
Annonces: par espace de ItgnO;
l.efois, 1» centimes — de2.eà5.e
fois, 10 centimes — 6.e fois es
an-tiessiiB, 5 cent.
S’adresser ponr la Rédaction i U.
N. Tourn, prof., Torre Pélliee 6t
Ïour l’Administration à. U. Jean
alla, prof-, Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte
16 centimes, sauf ceux du commencement de l’annfte. __________
L’EOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous tnesBras téiucins. (,3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 16. Que ton règne vienne- Malt.VI, 10.
Sommaire i
48.e ConférenceJibre des Eglises du Val-Pélis
— Le jeune parti monarchiste “ Pro
patria et rege „ — Colonia Iris — Sois
bon — Chronique — Bibliographie —
Nouvelles et faits divers — Revue Politique — Annonces.
48® Conférence libre
des églises du“Jal-Pélis.
Notre 48® Conférence s’est tenue
dans la grande école de St-Laurent,
paroisse d’Angrogne, le 14 novembre courant.
Le sujet à traiter étant; Le pardon
des péchés, le président, M. Th. Ga3^
lit quelques versets du Ps. 32, d’Esaïe 55 et de Matth. 18, et prononce
un discours nous montrant d’abord
l'énormité de notre dette, et la
certitude et la grandeur du pardon
que la parole de Dieu nous fait connaître et nous communique, et ensuite, le devoir de tout chrétien de
pardonner les offenses.
Après le chant et les prières prononcées par quelques membres de
l’assemblée, le secrétaire lit le procès
verbal de la séance précédente, et
ensuite, un travail sur le sujet indiqué : Le péché est un fait qui appartient au domaine de l’histoire,
par lequel Eve et Adam ont été mis
dans un état de révolte contre leur
Créateur. Mais ce fait ne reste pas
isolé à nos premiers parents, il devient la naCure de tous leurs descendants, une loi, une puissance à laquelle toute créature humaine est assujettie. Leur esprit est obscurci de
ténèbres, le cœur est endurci, la
chair dont l’affection est inimitié
contre Dieu a pris le dessus, et la
corruption déborde dans tous les
sens, à tel point qu’il faut dire que
tous les hommes sont perdus, et que
tout est perdu dans l’homme.
La Parole de Dieu sonde cette
plaie dans toute sa profondenr, dans
tous ses replis, et la met à nu. Mais
au fait du péché, elle oppose le fait
du pardon.
La colère de Dieu, il est vrai, se
déclare du ciel contre toute l’impiété
et l’injustice des hommes. Mais Dieu
ne prend point plaisir à la mort de
celui qui meurt, c’est pourquoi il
use de patience. Toutefois, supportera-t-il pendant des siècles des enfants de colère pour agir comme des
parents faibles qui, de guerre lasse,
cèdent eux-mêmes et laissent courir?
2
870 —
— Non, Dieu ne tient pas le coupable pour innocent, il faut que le
pécheur soit puni, selon ce qu’il mérite, qu’il y ait expiation. C’est ici
que se manifeste le secret de l’amour
de Dieu, c’est qu’il trouve dans son
sein, celui qui dans un esprit de
parfait amour et de parfaite obéissance, prend la place du pécheur,
est fait, péché et malédiction, ôte le
péché du monde, et par là même la
colère de Dieu est détournée de nous
pour laisser libre cours à sa grâce
et à sa miséricorde. Le pardon des
péchés obtenu et donné au prix du
sang précieux de l’Agneau de Dieu,
sans défaut et sans tache, est de la
part de Dieu, non une faiblesse, mais
la plus haute manifestation possible
de la réprobation du péché, et de la
puissance de son amour pour ramener à lui le pécheur et le rétablir
dans sa communion.
Pour que nous soyons bien sûrs
que notre dette est payée, Christ
est ressuscité. « Si en Christ mort
l’humanité a disparu condamnée, en
Christ ressuscité, elle reparaît absoute ».
Ce ■ qui est accompli en Christ pour
nous, doit devenir une réalité en
nous, C’est pourquoi Jésus ordonne
à ses disciples de prêcher en son nom
la repentance et la rémission des
péchés parmi toutes les nations. C’est
ce qui a été fait et se fait encore.
Et des multitudes ont joui et jouissent du pardon de Dieu en Jésus
Christ, pardon abondant et actuel.
Si nous sommes pardonnes, pourquoi répéter encore : pardonne-nous ?
Il y a deux situations: celle du pécheur jusqu’ici éloigné de Dieu, enfant de rébellion qui se repent et
reçoit un plein pardon, la paix et
une vie nouvelle, et celle du pécheur
devenu enfant de Dieu, qui marche
dans la lumière, et tend à la perfection, mais qui voit d’autant plus
clairement la moindre tache sur .sa
robe lavée et blanchie dans la sang
de l’Agneau, et a un besoin pressant
d’en être entièrement délivré.
Celui qui endurcit son cœur en
présence d’une telle rédemption, d’un
pardon aussi abondant, n’a plus autre chose à attendre que la condamnation,
T.e pardon des péchés est au .centre de la vie spirituelle et de la vie
d’église. Il est le premier objet de
la prédication, il est inséparable de
la repentance, de la confession et
abandon du péché; l'on ne devient
en réalité membre du corp de Christ
que par la repentance et le pardon
des péchés ; la S. Cène est le témoignage vivant du pardon de nos
péchés et de notre rupture avec eux ;
nous ne pouvons nous approcher de
Dieu et demeurer dans sa communion et dans la communion de l’Eglise, qu’en pardonnant les offenses.
Après le chant: Regarde, âme angoissée, au mourant du Calvaire, la discussion est ouverte, et les pensées
suivantes sont émises par divers
membres de la conférence.
Il y a un premier pardon, celui
que Dieu accorde à l’homme dans
son état naturel, et le réconcilie, un
second, celui que l’enfant de Dieu
demande, et un troisième, celui que
l’enfant de .Dieu donne. Il est trè.s
difficile de persuader aux membres
de notre peuple qu’ils doivent demander pardon comme une race rebelle. Ce qui leur manque, c’est le
sentiment du péché, et la joie du
pardon, et quand on leur demande
de pardonner certaines offenses, ils
disent que c’est impossible,
Comment convaincre les hommes
de péché ? L’esprit de Dieu seul peut
le faire. Plusieurs débiteurs pensent
que le meilleur moyen de payer leurs
dettes, c’est de les nier, ou de dire
qu’il n’en vaut pas la peine. Je ne
voudrais pas que nous prêchions tous
les Dimanches sur les peines éternelles, mais il faut leur faire une
large part. On l’a fait depuis longtemps, sans grand résultat, mais supposez qu’on ne l’eût pas fait, nous ■
serions tombés aussi bas que l’on
peut tomber. Si, par l’esprit, nous
3
- 87Ì —
arrivons à porter le ,coup d’épée qui
transperce, qui force le pécheur à
s'avouer perdu, alors l’Evangile est
reçu avec toute sa plénitude de
grâce.
Notre population, en grande majorité, donne encore la préférence au
fils aîné de la parabole. Il n’y a pas
la joie du pardon, mais de la tristesse, de la rancune, parce qu’on
est dans l’illusion du fils aîné. Il en
est des pasteurs comme des médecins. D’entre ceux-ci, il y en a qui
ne voient aucun danger chez leur
malade, et en attendant la maladie
prend pied, d’autres mettent le doigt
sur la plaie, et réussissent à combattre le mal. Ce sont ces derniers
que nous devons suivre. Quelqu’un
qui n’a pas senti le péché, ne peut
savourer le pardon. Toutes les religions veulent persuader les hommes
que les murs de l’édifice s’écroulent,
mais l’Evangile fait plus, et il dit :
cela est si vrai, que voici une autre
maison est toute faite pour vous. Il
faut donc présenter Jésus-Christ pour
convaincre de péché.
Si des personnes qui ont reçu le
pardon en toute réalité, le font connaître, cela produit un grand eifet.
Quand on entend des personnes confesser leur péché et la joie du pardon, ceux qui s’estiment en règle
s’en scandalisent, mais c’est un ébranlement avantageux. Il est bien difficile d’arriver au cœur de nos catéchumènes. Ils sont instruits, mais
combien y en a-t-il qui soient amenés
au pied de la croix ?
Nous avons peut-être trop insisté
sur la grâce. Il nous faut mettre à
nu les plaies de notre peuple. Il y
a des personnes qui ont hautement
proclamé leur pardon, et ensuite elles
ont continué à vivre dans le péché. *
D’autres ont peur de le faire et n’ont
pas de joie. Un entretien avec ces
dernières, dans lequel on leur met
sous les yeux les déclarations de la
parole de Dieu,' et les expériences
chrétiennes, peut leur être utile. Le
défaut est en nous qui ne prenons
pas Dieu au mot. Il est nécessairè
que le pasteiir ait des aides pour
aller chercher les indifférents qui ne
viennent plus aux cultes. Il est bon
de faire comprendre ce que le pardon
a coûté au Sauveur, pour amener
les pécheurs à lui et à se consacrer
à son service.
L’on propose comme livres à lire
pendant cet hiver; Dmid, S. Lue,
Ep. aux Romains.
La prochaine conférence doit se
tenir à Bobi, et M. E. Bonnet est
rapporteur.
En réfléchissant que nos conférences
libres ont déjà vingt-cinq ans de vie,
et qu’il est bon de les éontihuér,
alors même que nous aurions ’prochainement un synode régional,’ l’on
propose une conférence générale pour
le printemps prochain, à St-Second.
J. D. H. i
Le jeune parti monarchiste
” Pro Patria et Reÿ „
Il n’a pas encore fait parler beaucoup de lui, mais il mérite qu’on lui
fasse bon acoeuil et qu’on recon^naisse les bonnes intention dont il
semble être animé.
Que se propose enfin la jeune association, dont différents groupes ont
été simultanément créés à Turin, à
Gênes, à Florence, à l’insu les uns
des autres, et qui a tenu son pre-:raier congrès à Florence il n’y a pas
bien longtemps? De prendre les bonnes choses, de quelque côté qu’elles
viennent; de soutenir toutes les réformes compatibles avec notre, organisation politique fondée sur le Statut; de défendre les droits du prolétariat dans la limite de la plus
stricte justice: de rapprocher les différentes classes de la société, s’employant activement à dissiper les
malentendus; et enfin d’opposer l’union et la solidarité des partis monarchistes à l'apathie du grand nom-
4
ipj
— 37ä —
M
bre et aux utopies dangereuses dont
les collectivistes bercent les ignorants.
Voilà certes un beau et vaste programme, comprenant à peu près toutes les questions politiques et économiques qui passionnent actuellement les esprits. Quel est l’homme
de bonne volonté, ou plutôt quel est
le jeune homme, puisque les membres de cette société se recrutent
plutôt parmi les jeunes gens, qui ne
voudrait s’y ranger? Jusqu’ici les
partis de l’ordre se sont systématiquement tenus dans l’ombre, diraiton, . en laissant aux socialistes le
champ libre pour leur œuvre de propagande. Le sort des déshérités de
ce monde semblait être entre les
mains des partis soi-disant populaires, les seuls qui eussent prouvé,
à leur manière, de s’apitoyer sur les
misères du pauvre monde.
Tout en ne méconnaissant pas,
avouons-le franchement, les grands
services que les socialistes ont rendus
à la noble cause de la liberté et de
la justice sociale, nous sommes avec
ceux qui préfèrent l’évolution lente
et progressive aux secousses violentes. La révolution, et les socialistes l’invoquent à grands cris, a
toujours été suivie de la réaction, qui
a arrêté le progrès de l’humanité;
l’histoire est là pour le prouver. Ils sont
rares aujourd’hui les hommes osant
soutenir que tout est pour le mieux
dans le meilleur des mondes possibles; que le sort de leurs semblables
moins favorisés de la fortune, ne les
regarde pas, qu’il n’y a rien à faire
pour eux. La question sociale s’impose à tous ceux qui ne se sont pas
claquemurés dans leur égoïsme et
qui sentent que l’humanité souffrante,
la grande majorité donc, a droit à
plus de justice; et qu’il est de leur
devoir de contribuer selon leurs moyens à faire triompher les principes
d’équité, en sauvegardant les droits,
trop souvent méconnus, du peuple
qui travaille et vit de privations.
Mais, ne. peut-on atteindre le but
sans renverser les bases mêmes de
la société ? « Les réformes les plus
hardies, politiques et sociales, sont
possibles avec nos institutions fondées sur les plébiscites » a dit un
jour l’hon. Sacchi, uu député de l’E.
Gauche. Voilà ce que la «Pro Patria
et Rege » nous semble avoir compris. Elle s’occupera, par le secrétariat du peuple, par les .ligues d’assistance, par les bureaux da placement, par les écoles populaires, d’améliorer le sort de la classe ouvrière,
de réglementer le travail des femmes
et des enfants dans les manufactures,
de faciliter les rapports entre patrons et ouvriers, d’assister ces derniers lorsqu’ils sont en quête de
travail. En uu mot, de leur tendre
une main secourable, en se gardant
bian de les leurrer par des vaines
espérances impossibles à réaliser. La
nouvelle société reconnait avec raison que la richesse nationale a sa
source dans l’agriculture, presque
exclusivement ; mais elle constate en
même temps qu’à l’état actuel des
choses elle ne saurait prospérer. La
petite propriété est écrasée d’impôts,
les propriétaires ne savent pas s’unir,
le taux de l’argent est trop élevé,
les méthodes de culture trop primitives. La « Pro Patria et Rege »
ouvrira une campagne pour obtenir
du Parlement l’impôt progressif qui
grèverait presque uniquement-les iatifondi et la grande propriété, en soulageant sensiblement la petite. Elle
s'occupera du crédit agricole, des
syndicats, des coopératives, etc. etc.
L’espace nous manque pour nous
étendre davantage sur le programme
d’une association que nous recommandons à nos jeunes gens, et à laquelle nous souhaitons de faire beau* coup de bien. Tous ceux qui désireraient être plus amplement informés touchant le but qu’elle poursuit,
sont invités à assister à la conférence
que M. Colombini va donner pro-'
chainement. Il y amplifiera, nous at-il dit, ce qu’il a à peine pu mentionner dans les deux causeries pré-
5
— 373 —
cédentes et dont la dernière a eu
lieu dimanche passé à l’école de SteMarguerite. , j. c.
Colonia Iris, tel est le nom d’une
nouvelle colonie ou groupe de Vaudois qui s’est formé au' mois de
Mars dernier au S, O. de la province
de Buenos-Aires sur la limite Üe
la Pampa à 38“ de latitude Sud.
Cette colonie n’est pas forrnée de
Vaudois venus des Vallées mais
sortis des églises de Colonia Valdense et Cosmopolita; c’est pour cela
que nous avons senti spécialement
le besoin qu’il y avait de leur faire
une visite, ce dont je viens de m’acquitter en y employant 20 jours dont
10 en voyage.
Pendant . mon court séjour j’ai
visité toutes les familles, donné quelques leçons de catéchisme, présidé
chaque Dimanche deux cultes, un
à la colonie et l’autre à la petite
ville d’iris, 20 .kilomètres plus loin,
A la colonie il y a eu chaque fois
une centaine d’auditeurs et le 2.d
dimanche nous avons célébré ensemble la Sainte-Cène. A Iris où il
n’y a que 4 ou 5 familles des nôtres,
11 y avait au culte de 40 à 50 personnes; c’est une famille danoise qui
nous a prêté le local. Dans ces circonstance comme on trouve que les
paroles du Psalmiste : « qu’il est
agréable et qu’il est doux pour les
frères de demeurer ensemble » sont
vraies ; l’esprit alors fait abstraction
des distances qui nous séparent.
Dès le commencement de leur
installation nos frères ont senti le
besoin de se réunir pour le culte le
Dimanche et d’avoir une école du
Dimanche et des leçons de catéchisme ; et n’ayant pas de local pour
ces différents objets, ils se réunissent chez celui qui s’est chargé volontairement de faire ce qui est en
son pouvoir pour le bien de tous.
Ils ont aus.si nommé une commission
de cinq membres pour s’occuper de
leurs intérêts spirituels et matériels.
Il y a aussi une petite société d’union
chrétienne, et j’ai été bien surpris
d’apprendre que le secrétaire, . un
jeune homme très sympatique, est
d’une famille originaire de Mentoulle.
Apres une réunion qui eut lieu
le 10 Octobre, dans un entretien
avec les chefs de famille ayant rapport à la vie d’église on parla du
besoin d’avoir au plus tôt un morceau de terrain pour y construire
un local pouvant servir de lieu de
culte et d’école et l’on espère que
l’agent colonisateur donnera ce terrain comme il l’a déjà laissé entendre. Un autre grand besoin serait
d’avoir au plus tôt un régent évangéliste pour l’instruction de la jeunesse et pour diriger les cultes.
Sentant en outre le besoin de se
rattacher à une église on décida de
demander à celle de Cosmopolita de
les accepter provisoirement comme
un de ses groupes et cela non. seulement parce que la grande majorité
faisaient précédemment partie de
cette église, mais surtout parce que
c’est la plus rapprochée. — Rapprochée par manière de dire, car
les deux colonies sont séparées, par
une distance de près de mille kilomètres !
Il y a dès maintenant à Iris, entre la colonie et la ville, 30 familles
environ se rattachant à notre église;
d’autres se préparent pour aller s’y
établir au commencement de l’année
prochaine, et si nous pouvions avoir
là une œuvre stable plusieurs familles protestantes, allemandes et
danoises ne manqueraient pas de
s’unir à nous. — A mon passage
par Bahia-Blanca, qui est unie à la
colonie par un chemin de fer, j’ai
découvert 6 familles vaudoises, ét
peut-être pourrait-on en trouver
d’autres encore ! Comme les familles
de notre petit peuple se dispersent
et se perdent si nous ne tâchons
pas d’arriver jusqu’à elles 1 Que Dieu
j nous soit en aide. P, B,
6
374
SOIS K O IC
Toutes le actions des hommes se
préparent dans le cœur. Si le cœur
^ est mauvais, plein de haine, d’in™ tentions malveillante, nous avons
beau savoir ce qui est bon, nous ne
. le faisons pas, et n’avons aucun désir
de le faire.
Les infractions dont les hommes
se rendent coupables contre la loi de
vérité, de probité, de tempérance,
contre la vie et les biens de leurs
semblables s’expliquent toutes par
un manque de bonté. Elles tiennent
à ce fait que notre cœur n’est pas
incliné à la bienveillance pour les
autres. Ou bien nous sommes mal
disposés à leur égard, ou leur sort
ne nous intéresse pas assez : ils nous
sont indifférents ou odieux.
Le voleur manque de bonté plus
que de probité.
Le menteur manque de bonté plus
que de franchise.
L’ivrogne manque de bonté plus
que de sobriété. S’il pensait à sa
femme et à ses enfants, pourrait-il
se dégrader ainsi ?
Le paresseux manque de bonté
plus que d’énergie.
Même les fautes que nous semblons commettre par absence de
caractère, par faiblesse de volonté,
viennent avant tout du manque de
bonté. Si nous possédions la bonté,
elle nous rendrait forts. Pour l’amour vrai, rien n’est difficile. C' est
par enthousiasme qu’ il se soumet
aux plus rudes labeurs et s’ expose
aux dangers, aux souffrances.
(Sois un homme) 0. IVAGNER.
d îl O ]M IQ 1/tl
Rora. A propos de 1’ observation
faite dans un de nos précédents numéros au sujet de l’abscence, à
l’Ecole de méthode, des régents de
quartier de Rora, M. le pasteur
Hugon nous écrit que ces régents
sont tous pères de famille et exemptés, par leurs années de service, de
l’obligation de fréquenter l’école de
méthode.
Saint-Jean. L’Asile des Vieillards
est au complet, et le Comité a décidé, pour subvenir aux besoins toujours croissants, de faire cette fois
le Bazar projeté déjà il y a deux
ans et renvoyé jusqu’ ici pour laisser
la place libre aux Bazars d’autres
œuvres de bienfaisance. Les dames
des membres du Comité se sont
assuré le concours d’autres dames
de La Tour et de St. Jean, et le
Bazar aura lieu D. V, en Septembre
de l’année prochaine, dans la semaine
du Synode, au Pensionnat, que M.
le modérateur a bien voülu mettre
à la disposition de cette œuvre de
charité.
Ajoutons, pour ceux qui ne le
sauraient pas, que l’Asile de St. Jean
contient seize vieillards des deux
sexes, de 70 à g2 ans, appartenant
à différentes paroisses et différentes
Vallées, Un avis ultérieur indiquera
les noms des dames auxquelles pourront être remis les dons pour le
Bazar.
I.ongo Giacomo : I figliuoli di
Dio. Trenta meditazioni. Firenze,
Claudiana 1901. p. i86.
Courtes méditations, claires, pratiques, incisives, de.stinées à sanctifier
la vie de famille et ses différentes
relations, en les éfevant vers le Père
céleste, pour former, dans la maison
que Christ nous a préparée, la grande
famille des enfants de Dieu, C’est
dire que ces méditations, tout en
restant indépendantes l’une de l’autre,,
sont reliées entre elles de manière à
former une série progressive, et à
développer toujours mieux le sujet
si riche que TA. s’est proposé de
traiter.
7
— 375 —
. Outre l’usage privé, ce petit livre
peut servir utilement aux familles
que r éloignement, ou d’autres circonstances, empêchent de suivre régulièrement le culte public.
Son prix: 1 fr. bi'oché, 2 fr. relié
en toile et or, le met à la portée de
toutes les bourses.
L’ Evangélisation. Principes et
Pratiques, par Arthur T. Pierson. Traduit par D. Lortsch, avec une préface de M. F. Coillard. Genève,
Adresse Office, 1897.
Noua avons parlé de cet ouvrage lors de
son apparition il y a quatre ans. Sans répéter ce que nous en disions alors, nous saisissons l’occasion pour le recommander de
nouveau à l’attention de nos lecteurs.
Almanacli de la Jeune Fille et
Grerhe Unioniste, pour 1902. Rédaction : M.me Caille-Guillaume, Epipettes, Lausanne. Chez l’auteur.
Prix 60 cent. l’ex. ; 6 fr. 50 la douz. ;
50 cent, à partir de 25 ex.
Ce beau petit volume de 112 pages contient,
outre le calendrier de l’année qui va commencer, d’intéressants articles de G. Tophel,
P. de Kongemont, J. Autier, A. Sarasin, T.
Combe, Comtesse de Gasparin etc. Mais ce
qui intéressera le plus les lectrices et lecteurs
vaudois, c’est d'y trouver la poésie bien connue “ le Colporteur miiiois „ mise en musique.
C'est un chant à deux parties, dont la mélodie, simple et populaire, n’est peut être pas
d’une très grande valeur artistique, mais
correspond assez bien an caractère des paroles. — La Gerbe qui itermine le volume
donne la liste des Unions de Jeunes Filles de
la Suisse de langue française et des Vallées
Vaudoises, avec les noms de leurs présidentes.
L’Ami de la Jeunesse et des
familles publiera eette année un numéro
spécial de NoBl. Soigneusement illustré, ce
numéro de 12 pages avec couverture contiendra outre un cantique et différents aiticles, un intéressant récit pour la jeunesse.
Destiné particulièrement à la distribution
aux Arbres de Noël, il sera fonnii dès le
l.r Décembre aux conditions suivantes :
Cent exemplaires franco à domicile 3,50
Cinquante id. id. 2,.50
Vingt-cinq id. id. 1,50
S’adresser à M, Bonzon, 50 rue de la Tour
d’Auvergne, Paris, IX.
Nouvelles et faits divers
Journaux. Nous recevons de Montevideo un nouveau journal intitulé
El Atalaya (la Sentinelle) à tendance
polémique assez accentuée — comme,
c’est le cas de la plupart des journaux religieux de l’Amérique du
Sud, — mais rédigé dans un esprit
franchement évangélique. El Atalaya
paraît chaque semaine et en est à
ses premiers mois d’existence. Nous
lui souhaitons une vie longue et
prospère.
Le Relèvement social, l’organe bien
connu de ligue française de la moralité publique, si vaillamment dirigé par M. L. Comte, devient bimensuel. Prix d’abonnement : 2 fr.
pour la France et 3 fr. pour l’étranger ; avec le Supplément spécial F2,^0
et 3.50
Le Protestant nous arrive depuis
deux semaines, avec un format sensiblement agrandi.
M. Janni a annoncé, dans Vltalia
Evangeüca, que le Laharo allait se
fondre avec le Bolletthio.
Il giornale d’Italia est un nouveau
quotidien qui se publie à Rome.
Dans son programme il se déclare
profondément dévoué aux institutions qui nous régissent. Il combattra ouvertement quiconque viserait à détruire ou miner la forme de
gouvernement monarchique représentative. Dans les questions sociales il se déclare « réformiste et libéral», et pour cette raison même il
rejette les deux postulats du soda
4
8
376 —
4
lisme: le collectivisme comme finalité et la lutte de classe comme méthode. Il travaillera à la conciliation
des esprits, à raviver les sentiments
de solidarité entre tous les ordres de
citoyens et à éléver les conditions
morales et économiques des classes
les plus déshéritées.
Nous lui souhaitons de pouvoir
réaliser ce prog'ramme.
Revue Politique
La Chambre des députés est convoquée pour
le 27 courant. Elle ne siégera pas longtemps,
car ou assure que la session va être close
avant les prochaines vacances de Noël et
Nonvel-wi.
Les prévisions dont noua nous faisions l'écho
dans notre dernière revue au sujet du résultat probable des élections municipales de
Naples ont heureusement été en partie démenties par les faits. Les camorristi ont bien
été battus à peu près sur toute la ligne. Ils
n’ ont même pas combattu avec beaucoup
d’énergie. Les révélations courageuses de l’enquête Saredo les avaient mis dans nu désarroi
complet et les élections survenant sitôt
après ne leur ont pas laissé le temps de se
remettre ni surtout de s'organiser. C’est à
cela qu'il faut attribuer la proportion assez
faible d’électeurs qui ont été voter : 15
tandis qu’aux, élections précédentes il y avait
eu le 60 o/o. La liste modérée, composée de
conservateurs de diverses nuances, mais bon-.
nêtes gens, ce qui est l’essentiel, l’a emporté
avec une soixantaine de noms. Viennent ensuite les socialistes, avec douze noms, et
quelques républicains et radicaux. Un petit
nombre seulement des candidats proposés par
les partisans de Summoute, Casale et Aliberti
ont été élus.
On assure que le'sénateur Saredo a reçu
le mandat de continuer l’enquête atin d'épurer
le Conseil provincial qui n'est guèi;e plus
sain que l’administration municipale.
En France, les ouvriers mineurs menacent
de décréter la grève générale; s’ils ne l’ont
pas fait Jusqu’à présent ce n’e.st pas faute
d’y avoir été poussés par leurs chefs. Ceux-ci
voudraient pouvoir compter non seulement
sur la participation de tous les ouvriers français mais sur l’appui moral de ceux des
antres nations, surtout de l’Angleterre. C’est
ce qu’il sera plus difficile d’obtenir et ce qui
permet d'espérer qu’une décision qui serait
la mine de nombreuse-s familles pourra être
évitée.
i ! On parlait [beaucoup, ces derniers temps
de la prochaine annexion de l'île de Crète
à la Crèce, Il parait maintenant que cette
mesure, qui aurait pu soulever des difficultés
internatioiinles, a été ajournée et que le prince
G eorge a été prié d’accepter le renouvellement
de sou mandat, qui expire à la fin de l'année.
Le Congrès paiiarnérioain réuni à Mexico
ne semble pas dormer les résultats qu’en
espérait le Gouvernement des Etats-Unis.
Les repré.sentauts des Etats du Centre et du
S«d Américain .se inoutrmit défiants envers
les Etats-Unis qui voudraient exercer une.
espèce de tutelle sur tout le continent. Le
gouvernement de Washingtciu n’entrevoit qu’un
résultat à peu près nul du Congrès et un
échec moral pour la doctrine de Monroe.
Rien de nouveau dans le Sud-Africain, si
ce n’est que De Wet, qu’on croyait mort,
reparaît sur la scène, et que les Boers continuent à opérer dans la Colonie du Cap,
où ils ont fait des razzias plus près de la
ville qu'on ue les avait rencontrés jusqu’ici.
Domestique Vaudois
connais.sant bien service valet de
chambre, trouverait bonne place de
suite. Ecrire aux initiales C. G. poste
restante, Turin « en indiquant réfé
LE DOCTEÜR BELLIA
DENTISTE
élève de l’Ecole dentaire de Genève,
reçoit à TORRE PELLICE (Maison
Rouge): le Vendredi; à PIGNEROL;
les autres jours de la semaine.
HOTEL PENSION BEL-AIR
VILLA OLANDA
TORRE PELLICE
Pour la saison d'hiver l’on reçoit
en pension des étudiants, des employés etc., .à prix modérés.
Appartement:^ meublés
pour familles
B. Bleynat, p>-op.
J. J A LL A, gérant-administrateur.
La Tour — Imprimerie Besson,