1
Compte-courant avec la Poste
Prix D'ABONNEMENT PAR AN |
Ît«Re.................. , L.ai
^siis JpK pays-de i'Onion ,1
<ie poflifi...........» 6
Amtinqiie du Sud ,. . . . » 9 i
On s’abonne :
Aj»- bureau d'Adrnjnistmtlon; ,
wie? MM. Ips PaRteurs :
Chôï M Ernest Robert (Ri^tnerol)
à ï’jmprimevie Aipina à
Torre Pellico.
'•■'^bonnement pari du 1. Janvier ,
^ et se p^ye d’avartce. ij
Annêk XIX. N. 7.
16 Février 1893.
Numéros séparés demandes avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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pour une seule foie — 15 centimes de 2 à 5 fois 0t 10 centimes p6nr6 fois et BU dessus
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lePasi.Hv’Mfeille, Torre PeWtce
et pour rAdminiRtrutloii à.M
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payé 0.25 centimes.
Vous
TEMOI
ÉCHO DES VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
me«8i;eïl6moina. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Bph, IV, 15. Que ton régne vienne.. Sattli. VI, tO
.V » ni III n i r « i
frontière avant 1848. —i Notre école
Supérieure— Gurrespondancs- — Kvangélisation. — Missions. — Nouvelles
religieuses. — Souscription en faveur
des nécessiteux de Vittoria. — Revue
Ppli tique. ,
Jriiiulatioiis aoxquelles. Étaient exposés
. les' étudiants Vaudols, avant f Emansiitation
. Les premiers jours de Mai de
ïo4l je parlais de Lausanne en compagnie d’un condisciple, éléve de
|.Ecole Normale, et d’un étudiant
l’Académie. Notre première étape
U't Màrtigny od je fus sm'pris d’enléndre .le caiilloii à l’église jvoisine
voir du vin rouge sur notre
Aule, deux choses dont j’avais presMj<e perdu le'souvenir pendant mon
à Lausanne,
couvent du G. S. (Bernard,
aspect aristocratique de
OUR^ pl’®n’étudianl, nous lûmes redii f?'^®®^'®t>îiction'par les Religieux
reconnurent
Yjjud^j pour des ■ étudiants
manièrïS^A.'î“* P««”®«'.'
que ce b nous. ,11 est vrai
Suisse d’origine
> quoique catholiques rq
mains ils avaient respiré l’air de là
liberté et. de la tolérance même en
matière religieuse. Ils nous invitèrent à dîner avec bux, ce que nous
acceptâmes volontiers. Mon vis-à-vis
était un bon compagnon très atten-i
tif à réparer les soustractions que
jê'"faisais à mon vepre; 11 me reste
le souvenir que nous èüràés un excellent dîner, bien préférable à ceusi
que l’on sert dans, la plupar-l'des
hôtels. '■ I'
La descente du côté de S Rémy
était abominable; il fallait souvent
s’asseoir et se lais.ser glisser pour ne
pas tomber et rôuler dans le précipice. Un monsieur savoyard, ancien militaire, qui voyageait avèc
nous .s’écriait souvent; ce n’est pas
humain, c’est diabolique, c’est infernal! ' .
Une surprise fort désagréable nous
attendait à. S. Rémy. Nous avions
■ peu de chose dans nos havrpsacs,
ne voulant pasi êtrè tropt chargés
pour Ips trajets à faire à piedq nous
avions chacun sa biblè, quelques li^
vres de classe j’avais un bel Abét
cédaire destiné à un neveu; nous
avion-s eu outre un certain nombre
de lettres que nos compatriotes.nous
avaient remises pour leurs parents ;
ces lettres étaient ouvertes, pas une
n’était cachetée. Nous étions donc
2
- 50
en parfaite régie en face de touites
les autorités.
Arrivés à la douane de S. Rettty,
le Receveur‘'se montra tort-psil'iy
fort accommodant envers notre côfîi*
pagTjoH de voyage sus-meiïtomé: ■
il ne permit pas même que
gage fût visité. Nous en conclûra*es
qu'il allait être aussi genlil envers
nous. Mais ce Monsieur, notre compagnon' de voyage, était Savoyard
lâiidis qu’à la première question du
Reeeveur: d’où venez'Voa.s, eù alléz-vous, nous fûmes reconhus pour
des étudiants vaadois. L’expresskn
de sa physionomie changea instantanément. D’un ton colère et haineux il nous fit passer dans ses bureaux. Comme il tenait son chapeau
sur la tête, nous ne crûmes pas devoir nous découvrir J une apostrophe inj urieuse n ous. ,çry oi gni t d’ôter
nos chapeaux, il fit foutlkr rainutieusement nos personnes et nos
sacs de voyage; il fit un paquet de
tout ce qui était écrit,, ^savoir de
nos trois bibles, de nqs livres, de
mon bel Alphahet et de nos lettres,
le cacheta et l’expédia à Aoste afin
aue nous eussions à payer le droit
’entrée et le port ju-Squ’à Turin et
que îe tout passât à l’examen de la
Genaure. Non content de cela il
nous fit accompagner par un douanier jusqu’à Aoste;,et ce ne fut qu’à
Turin que tout cela nous ifut restitué.
Mais voiei un autre fatal incident:
La procédure draconienne du Receveur de S. Rémy me remit en
mémoire que dans ia malle que l'avais expédiée par (le Roulage se
trouvait, avec id’autres papiers, une
eomposilion iqu’on nous avait fait
laireà l’école et,dont leaujet étaitnie
Lae Léman. On comprend, que ma
jeune imagination ( m’avait montifé
sur la ipive gauche d'absolutisme,
l’intoléifance, la simple opinion, punàe de la prison ou même de la
mort, les ténèbres de rignorance
avec le eo'Ftége de misères qu’elle
engendire, il’asseryisseraent du peu
pie sous le joug du prêtre; tandis
qwe sur la rive droite brillait le soleil de la liberté, de l’égalité de tous
■fês citoyens, de l’instruction largement répandue avec ses elîêts bien■fàisanls.
Il me semblait voir cet éciit passant sous les jeux du terrible censeur, le titre écrit en grosse.s lettres
attirant l’attention; qu’allais-je deveiiir? Jugeant d’après la nrutalité
haineuse du Receveur de S. Rémy,
que fallait-il attendre du tribunal de
la Censure qui était entre les mains
des prêtres!
J’en fus si frappé que dès lors la
vue seule d’un gendarme me donnait ie frisson.
J’allai consulter le vénérable M.
Blanc très expert en ces matières.
Rien loin de me rassui'er, il jugea
que cette feuille était plus que |sufflsante pour me faire jeter en prison,
peut-être aux galères, ou pour me
faire condamner à l’exil si je , parvenais à franchir la frontière; il
fallait absolument que cet écrit'n’allât pas à la Censure. Allez, me ditil, Gomultez Mr. Bonjour, il est plus
à même que tout autre de vous diriger dans cêtte conjoncture. C’est
ce que je fis et son avis fut qu’il
fallait de toute nécessité empêcher
qiue cette feuille n’allât à la Censure.
« Allez dédouaner votre malle, et
en. séparant vos hardes de vos livres et papiers, retirez^ cette feuille
a.vec vos habits-; je vous assure que
la clioee est très faisable »..faisable
pour tout autre que pour moi! Je
tremblais à la vue d’un carabinier,
quelle contenance aurais-je eue en
présence des employés de la douane?
Sur ta prière que lui .en- adressa
M, le p-rof. Revel, ce fut M. A..Rert
chapelain des ambassades qui voulut bieiu se changer de cette besogne.
îJe fus, prudemment conseillé, en
attendant fissue de la démarche de
rne tenir, à tout événement, très
près de la frontière.,Cîest ce qui me
procura l’oceasion ide faire «ma pve-
3
mière tournée dâns la vallée de. S.
Marlii» dont je Visitai toutes les paroisses..
Revenant par le eol Julien, J’ftpr
pris, avant d’arriver à la maison, que
j’ï trouverais ma trop célèbre composition soustraite aux yeux d’Argus
des Censeurs.
N. B. Aujourd’hui, ce. qui vient
dlêtre dit sensible un récit fait à
ir; cinquante ans passés, c'était
de l’histoire.
X. y. 2.
Notre Eeole Supérienre
. -f- (SWtfe- VQir. N-®® 6 et 6.)
Ei si convien provi'edere, mais
comment? Dans quelle nouvelle direction acheminerons-nous notre établissement ? Pour le savoir il nous
faudra tâcher, tout d’abord, de nous
rendre compte des causes véritables et profondes de la diminution
des eléves.
Ces causes principales sont deux,
dont l’une n’a pas un rapport plus
direct avec notre école qu’avec toute
autre■; l’autre, par contre, touche notre établissement de fort près. Nous
les examinerons successivement.
La première c’est le fait que les
portes au lieu de s’agrandir et de se
multiplier' devant nos jeunes filles,
deviennent toujours plus étroites et
moins nombreuses. À l'étranger,
^mtne chez nous, l’inslroetion publique est en train de battre l’insprivée. À mesure que les
Umérentes classes de la société se
f^P''®bbent, que les écoles se perwtiodnent! la demande d’institu^ees devient plus petite; et ce
q on-exige d’elles s’accroît en proVpp f’b On e.st aussi beaucoup plus
ncile jadis relàtiverpent aux
onnais.sânces que doit posséder une
adresse de français qu d’italien
dans un. pensiofinat: Voilà piour l’étranger. Et pour l’Italie? Inutile de
répéter ici ce qui a été dit déjà:
places rares aux Vallées; plus de
places dans le champ de l’évangélisation; pas de places, pour le moment du moins, dans les écoles du
gouvernement. Faut-il donc, s’étonner si les parents qui entendent
aasûrer à leurs filles autre chose que
les bienfaits intellectuels et moraux
d’une bontsie éducation, qui entendent leur assùrer un gagm^patini vse
demandent sâdeurs sacrifices ne resteront pas sans compensation aucune
et, hésitent à acheminer leurs enfants sur une voie dont l’issue est
si incerlaine.
Mais de cecii nous pouvons être
certains, c’est que si. des. parents
Vaudois se décident à faire étudier
leurs enfant^ ce sera en vue du diplôme du Gouviernemeut. 0,n aura
beau leur dire que ce diplôme n’est
qu’un bout de papier sans valeur,
qu’il ne donne droit à leurs enfants
à a.ucune place, qu’il ne léur assure
aucun, salaire,, ils, vpua diront.;, G’esii
vrai; e’e.st pep,, c’est misérablé, et.
cependant Vest mfonx que tout le
reste. Et nbu.3 ne pouvons que leur
donner raison, car enfin:
1® Si une place vient à devenir
vacante aux Vallées, ou, par hazard,
dans le champ de la mission, il faut
bien être muni de ce diplôme pour
l’occuper.
2o Ce diplôme est la preuve,
reconnue de tout le monde, d’une
certaine culture. Cela pose une jeune
fille, cela l’entoure d'une cerlaine
considération. Et pour en revenir
à la pratique, il est certain que si
dans un maga.sin, dans‘Un bureau
on avait besoin d’un commis, d’un
oomptable femme, on donnerait toujours la préférence à une jeune fille
munie du brevet du Gouvernement.
3** U est probable que ce brevet' servira à rav.enir à antre chose
qu’à devenir maîtresse. En Italie,
comme ailleurs^ le niveau social de
4
1
- 5â
la femme tend à s’élever. Plu.s elle
devient indépendante, plüs elle veut
se gagner elle-même .sOti pain Pe
là des demandes, auxfjuelles l'Etat
devra répondre en ouvrant à la
femme' une foule de ses bureaux,
comme cela a lieu en Amérique,
mais aussi en Angleterre, en Allemagne et en Suisse. Ne lïït-ce que
pour employer son armée de niaîtresses sans école, il faudra bien que
le Gouvernement adopte quelque
mesure semblable. C’est alors qne
le bi’evet viendra a Iqj.
4° Même pour les places à l’étranger, je suis convaincu que de
deux jeunes filles dont l’une pourrait
présenter le diplôme du Gouvernement et l’autre ne le pourrait pas,
la preipière serait immanquablement
préférée,
. 5'’ Enfin, les'progrès de l’opinion publique en Italie, sont si rapides qiiè le temps pourra venir
bientôt où, je ne dis pas dans' les
campagnes, ' mais dans lés grandes
villes, nos jeunes filles pourront
trouver à se placer comme maîtresses d’écoles communales. Nos jeunes professeurs ri’aüraient-ils pas pu
trouvër tous une occupalion dans
les lycées ou les gymnases de l’Etat? N’avoria-nous pas im professeur
de-français à Gênes, .une au ire à
Aoste, un ti-oisiôme à Turin? Une
des filles de noire olier M. Cbai'T
bonnier, n’est-elle pas professeur de.
français à l’école des, fiiles de,s offi-'
ciers,! à Villa délia Re'g'ina? Et pourquoitelle- de DOS jeunes filles excepliomiellement dçu'ée ne pourrait
elle pas arriver à jirofesser à.l’êcoie
normale de M il an, Gé pés, o u Tu ri 11 ?
ba question est mandeiian.L de .«a-,
voir si notre écolesit/'/isamweni
ce but de l’oblention du diplôme du,
GoMvernemenl, si elle y amène assez
directement;, cesi,ce dont nous nous
occupeiotis procliainement en faisant
une comparaison sommaire du programme, de notre école et de celui
des écoles nórmales de l’Etat,
Il me semble entendre, au moment ou je trace ces lignes ncri pas
une mais plusieurs voix me dire:
Mais vou.s n’êtes qu’un - utilitariste; vous sacrifiez tout à la pensée
du salaire, <lu gagne-pain; vous allez enlever à notre école son cachet
Vaudois, son caractère cVirétien, en
faii’e une miséralde copie d’une école
de i’élal. Je me borne à répondre pour
le moment à in première de ces
objections et je le fais par ces deux
mots; La grande majorité de uo.s
jeunes filles a besoin de travailler
pour vivre et api'ès le premier devoir qui corr.siste à semer dans leur
cœur la semence de la vie éternelle,
l’Eglise n’en a pas de plus noble
que de ies aider à se pr’ocurer un
gagne-pain honorable. Aux autres
objections je me leserve fie répondre dans ■'rarticle qui clora cette
étude.
.4.., -.1..- .4.- -rf— ..J.-.
CORRESPONDANCE
Lofulros, le 30 .lanvier 1893.
Monsieur le Rédacteur,
Votr’e jourtial err date du 26 Janvier vierrt. de m’être envoyé et je
m’empresse de vous ras.surer sur
les trois points touchaul lesquels
vous me posez des questroirs. .Ç'I)
Aviiiit d’y répottdre-je voudi'ais dire
qu’aucun Anglais ne rnauquerail.., en
lisant la RevÎeui of Reviews de comprénd.re que mou bort-ami.r.M, Stead,
a écrit bumorisliquement (humou-,
rously) lorsqu’il ;a tracé raiinéa que
vous avez ,souligné. Il est le.fondateur de ce que l’on t)omme en Angleterre « le nouveau journalisme ».
Lorsqu’il dit que les arrangements eu
(1) M. LuDn nous permettra de lui
dire que nous-u’aurions ^pas çommis; l’in-r
discréUbp de, ¿tt* poser ces questions personnellement'. Nous les avons' posë'es au
publie protestant en général.’-
5
- 53
''’JfîfCi’obteiiir pour les pèlerins une
^uflience au Vatican n’étaient pas
encore terminés, (ont Anglais sons
yeux duquel ces lignes sont,tom'^ées, a tout de suite compris qu’il
'laissait d’une des petites plaisanteries de jyi Stead. (1) Je suis lâché
Mu’on ait pu s’y méprendre à l’é
ti’UTîge|\
, Et maintenant j’arrive à vos questions:.,
, (t) « Comment peuvent-ils tous
'^olébrer à S t Pierre etc? » En réPonse â cela, je puis dire que je
,^'^i pas l’intention moi-même (le
célébrer la Pâque à St. Pierre, de
telle sorte que le reste de la question tombe à terre. (2) Nous allons
Rome à Pâque parceque c’est la
Ojeilleure saison de l'année pour
’''’isiter Rome et parceque c’est une
•‘’sison de vacance en Angleterre ét
dés lors très convenable.
(Il) Votre seconde question.
« Comment peuvent-ils être reçus
par le Pape etc. » est aussi un exemple de ce que les. logiciens ap
(1)_ Qu’un journal qui se donne pour le
plus répandu dans le monde et qui ne
poudrait cartes pas entrer dans la catégo,‘6 de,s feuilles humoristiques, use d’un
j^'Uguage conventionnel pour comprendre
■®quel U faut connaitre la tournure d’esPpt particulière à son éditeur, cela nous
uepasse, pauvres montagnard.? arriérés que
I us sommes, et nous fait rogrotter que
I®.« vieux» journalisme disparais.se pour
place à « ce nouveau ». Que nous
f pas été les seuls à donner, à t’arai t?®' Review of Reviews le sens,
t’oti sait, cela nous est iprouvé par
Uous avons lu dans deux feuilles
qui nous sont parvenues ré
Prisi^^ bu«u> pour ne l’avoir pas eoraNous ■l'épcnd pas à notre question.
Peuv pas demandé « Comment ils
voui;„ **°*'’ï célébrer etc. » Ce que nous
léttn« n’était pas si tous les pé
ou ijtg ■®®*àbi‘eraieut [a Pâque à S. Pierre
péditj,?L'bunîi ou tel membre de l’éxmonies'n céré
généraltf Notre question était plus
la PâQQfi x*' 1^*®® grave; « Peut-on célébrer
uérémoniAa participer mix,
Dar !.( li. papistes et sans comprémettré
principes ôvanvéliquesî »
l>ellent « les faux-semblants (the
falliicyjde beaucoup de questions.» (1)
Je n’ai jamais, d’aucune façon, manife.sté ancune intenlion d’arranger
une entrevue avec le Pap1e, soit pour
moi, soit pour aucun membre de
mon expédition.
En pareille.? circonstances la troisième question s’évanouit comme
une nuée (dissolves ilself into tbin
air. )
Vous voyez donc,du premier.coup,
qu’une visite a, Rome qui a été si
exactement décrite par M. le pasteur
Appia peut avoir lieu sans compromettre la position ecclésiastique d’aucun de ceux qui formeront l’expédiliou. (2)’.
Je voudrais en terminant remercier M. le past. Appia pour l’admirable lettré dans laquelle il explique
les 6l.)jêts que j’ai eus en vue én
organisant ces expéditions.
Votre dévoué
' HENRI LUNN.
' f • ,.
Après celte lélLre,'il ne nous reste
qu’à exprimer le souhait que le' D*'
Lunni use de t(3ute son influence
pour qu’aucun des membres rie ison
expéditlén ne célébré la Pâque ¡dans
la basilique de S. Pierre et ne demande d’audience au Vatican. Nous
aurons probablement à revenir Sur
un événement dont ne manqueront
pas de s’dccuper même tes feiriHes
politiques de notre pays.
(1.) Noüs pbuvon.s assurer M. Lunn que'
rien n’a été moins dans nos inteiitîqns ijue
de poser une question captieuse: A cette
question nous croyons que toubprotestant
honnête, et droit doit pouvoir,,répondre, etj
nous nous periâettoiis de la poser dé nouveau dans , des termes enoOre' plus précis :
« Btant donné le cérémonial qui règle les
audiences pon'tifloales, peut-on être reçu
par le pape sans lui rendre hommage? »
A.cette.question les catholiques répondront
pour sûr: « non »; et les protestants?
(2)‘Le danger ne consistait pas pour
nous en ce que 'chacun des pélérins corn-’
promit sa positibii ecclésiastique, mais en
6
- 54
EVANGELISATION
Naples. du comité de
secours pour tévangélisation Napolitainl (1892). Ce comité s’occupe,
comme on le sait, de travailler au
développement de l'instruction et à
la propagation de la yérilé chrétienne
par le moyen des écoles évangéliques. On sait aussi que l’école de
Si. 2’owaso est placée sous la directioni spéciale de M.' Jean Pons pasteur vandois, eti celle de Cappella vecchia sans celle de M. li^ving past.
écossais. Les deux sont en progrès
noitable. Dans la première 129 élèves
ont assisté régulièrement aux leçons. Dansla seconde ce chiitre
est de 114- À S. Tomaso le nombre
élèves de l’éc, du Dim. est de
135;, a CappeJla-VéçchiadeSl. Â. S.
Tomaso l’éc., du. pim. a contribué,
25 fr. pour l’évangélisation ; des jeunes fl liés se sont constituées en société au:^iliaïne de» Missions de Paris;
neuf anciens élèves font partie de
rUDioij. Chrétienne; sept anciens
élèves sont catéebumène8> Les dépisnsesi! popr l’année et pour les
deux écoles.CyiCempris le déficit,anr
téçédepl do fr- 4519>60) ont été de
fr. 14445,03; les recettes de Ir.
11>931,99, Déficit fr. 22i3,04.
Socielà di Lmoro e Benefleenza:
Esereizio sestOi Cteüe société a confeclioïmé 135: articles de linge et
vêtement, et a collecté 665 fp. en*
argent. Elle a distribué des vête
0«! que an groupe'nombreux de-pimtestan-ts
eussent, .en-fréquentant la basilique de S,
Pierre et «e se faisant recevoir par le
Pape, coBjWïPPajSile protestantisme vis-àvis du qatriûjtciam.e et mêine de l’incrédulîté.
merits, du linge, des denrées, des
médiesimeuts etc. Les entrées sont
mprésentéeS' par le cbiffhe do fr.*
8^,6?| les sorties par celui de fr^ I
674,2^- L’én*çaisse est de fr. 182;6Ti
Smietéi dl Bigmriimpei) le mis*sionii Elle* se'compose déjà de- 12
membres et a envoyé à M; Appià
fr. 82.
X
Yalleerosia. Asilo Eimngelico.
Boyce Memorial Home. Rapport pour
1892. — Au commencement de 92
i! y avait 34 enfants dans l’Asile.
Ce nombre monte a 41 pendant*l’année. 13 ont maintenant quitté. Les
demandés sont toujours beaucoup
plus nombreuses que les places libres. Il y en a eU 29 dont 23 de
parents catholiques,
M. Forneron instituteur à Gênes
a pris, comme maître,, la place de
M. Billour. Les enfants reçoivent une
instruc.tionr ioncièrement évangélir
que; Ils apprennent les métiers de
cordonnier, de menuisier et de tailleur.
Le i-apport, écrit dans un anglais
très correct, commenoe par actions
de grâce à Dieu qui a pourvu à
tous les besoins de l’Asile et termine par de vifs remercîments aux
personnes généreuses qui l’ont enrichi de leurs dons.
Le tableau financier marque aux
entrées fr. 18.636,93, aux sorties fr.
18662;60. Déficit* fr. 25, 67.
MISSIONS
La consécration au Ministère
de M. GoiUardi
Voici comment M. G. Appia dans
une correspondance qu’il adressait.,
eriidate du 28 Mai li©7 à la J5uona,
Afowifiï. raconte la consécration* au*,
S. Ministère du chef de la mission
4u Zambèze:
c Dimanche dernier.a eu lieu, dans
l’église- de rOratoire de S; Honoré
une cérémonie extraordinairement
émouvante: je veux parler de la consécrallon du jeune missionnaire, M.
GoillarU, qui partira dans peu de
semaines avec M. Dumas et sa famille pour le Gap et (e paya des
Bassouios.
7
55
'M. Fiseh fit in prière d'ouverture
lut Rom. X et Actes XX, Puis
Grandpiei're ex-direcleur de la
'’'•‘lison des missions, prononça le
sermon de consécration en prenant
i'pur texte Actes IX, 45. (Suit un
*’®siîtné de la prédication),
'Quand M. Grandpierre eut fini de
parler, M. Goillard se leva, et après avoir rendu grâces à Dieu de ce ()u'il
•avait si mervèileusement conduit et
*®Utenu jusqu’à cette heure il dit
wièvemenl quelle était sa foi et ce
jlu’il entendait prêcher aux Bassona Je suis, ajouta-t-il, pénétré de
solennité .de mon ministère et
Huund je réfléchis à la responsabiuté que je prends sur moi, je suis
prisée frissons. Mais Dieu m’appelle,
voilà ma force Í Mon Dieu m’a dit :
^Uis-moi et je le suis. Je sais où je
Vais parceque je vais à mon Dieu,
dans la force de mon Dieu; et mon
Gieu s’emploiera pouf moi, »
Appia résume.ensuite J’allocunon prononcée en celte occasion
Psr M. Gasalis. Nous n’en reprodui®dtis que la fin : « Prenez donc, dit-il
^'.i®U'ite missionnaire, toute l’arffiure de Dieu. Armez-vous du bouclier de la foi et du casque de l’esP®rance du salut; prenez aussi l’épée
do la parole de Dieu et puisse l’endoiïii reconnaître aux coups que
Vous porterez que vous êtes allé
Combattre au nom de l'Eternel des
Armées. »
Le souhait de M. Gasalis, ajoulonsdpus, est accompli; l’expérience est
a recormu aux coupa
¿de M. Goillard lui a portés que c’est
d nom. du Seigneur qu'il est allé
combattre.
en faveur des missions, de ne pas
se contenter de réunions à longs
intervalles, dans ce but, ou de faire
circider des journaux, t^e missions,
mais de parler de l’évangélisation
du monde du haut de la chaire,
apiés un sermon qui ne perdrait
rien à être écourté, et même dé remplacer, une fois par mois, le sfermcrn
par une conférence missionnaii'e
bien préparée. « L’Apôlre 'Paul^. »
dit-il, entre autres choses, « nous
pardonnera, j’en suis sûr, si nous
faisons savoir parfois à nos auditeura qu’il y a eu d’aütrés voyages
et travaux missionnaires que les
siens. »
Souscription en farenr âes
nécessiteux de Vittoria
Edwards dans le Misseillp ^ of the World con
Pasteurs s’élis veulent réluitérêt de leurs < troupeaux
A reporter Fl'.
Des Dames de la Société de
travail pour les qïauvres
Torre Pellice . . »
M.lle El. Monastier , »
M.llé M. Monastier . »
M.lle Elisa Gostabel . t
M mes Sèili , . . ï
M. B. Tron, prof. . . s
M.me Aline Jalle . .
M. L. T. A. , . . )
N. N. ... , ï
Rostan Etienne . . )
M. et M.me W. Meille )
M. et M.me 'Arthur Peyrot i
M. B. Goss .
M. Félix Muston .
Les sœurs de l’hòpital
Pomaret
M.me Ferrerò ReVel
M.me Beckwith
M. E. Bonnet
O. R, . . .
M, et M.me J. P. Pons
M. Pierre Roman .
Les sœurs de F hôpital de
la To-pr
du
20
2510 —
5 —
54 —
5-,2—■
4 1__
1010 —
2 —
■5 —
510 —
20 —
2^
2 —
5—•
5 —
» 'O' —
Total Fr. 169
Déjà expédié » 150
8
56
IVftVHe Polilique
Kalic — Le rniitiàlre Grimaldi
a fait son exposé linanciei'. Au lien
des '10 millions de cléticil prévu pour
rexercice 91-92 iJ y en a eu 48. Le
ministre promet le pareggio pour
1892-93 mois à condition qu’on introduise le monopole du Gouverne*
ment dans la vente des pétroles et
dans la vente et peut-être aussi
dans la fabricaiiou des alcools. La
chambre a fait au minisire un accueil as!3ez froid. Dans un article de
\fi Biforma Crispí s’est déclaré ouvet'lemeiist. hostile au,■ministère.
— l.a première représentation du
Fu/is/a/f de Verdi à Milan a été un
vrai triomphe pour i’arti.ste octogénaire. Il paraît que la musique du
nouvel opéra e.st ravissante. Mais
que dire du héros du drame, de
celte personnification de l’intempérance et de la sensualité? Ahl si
jamais société a eu' besoin qu’on
place ‘d’autres exemples sous ses
yeux, c’est bien la nÔ,tre.
X
Fi*»ii«e — Ferdinand et Charles
de Lesseps, Goitu, Fontane et Eilîél
ont été condamnés à diverses■ peines.
Tous à l’exception du premier, qui
est tombé druis un étal de tOipéur
dont il ne sort que rarement, orrt
appelé.
X
Allein«g:n« — Le fabrioarrt Rosenthal a été assassiné à Brunn pai'
rieux inconnus qui ont aussi .blessé
deux ouvriers et un avocat.
Aiig:lotei’i*c. —• Gladstone a pr’éserité au parlement Anglais son projet de Home-Riile. L’Irlande dura
un vice-roi nommé pour six ans,
et un cabinet de ministres; plus un
conseil de 48 membres et un parlement populaire de 103 membr’es.
Les député.s anglais pourront siéger
aussi au parlement impérial, 'mais
à la suite d’élections faites d’après
une méthode spéciale et au nomlire de 80 seulement. Ils n’auront
pas le droit de voter', au parlement
impérial sur les lois limitées à la
Grande Bretagpe et en général sur
tous les crédits qui ne se rapportent pas aux services impériaux.
L’Irlande contribuera fr. 59 millions
par an aux dépemses impériales. La
police actuelle cédera la place à
une nouvelle dépendant du minislère Irlandais.
X
Aorivège — 123 marins norwégiens appartenant à une flotte de
pêche ont péri dans les environs
des îles Lofodes^ ( ,, .
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STORIA DEI VALDESI ,,
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iGi.; í.^