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Quarante-deuxième année.
4 Janvier 1907.
N. 1
L’ÉCHO DES VALLÉES
OHAQIJJBÎ VE>JVr»R®r»I
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises Fr. 2,.'iü Italie
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Torre Pellice ; et chez MM. les Pa.steurs.
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la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction i M. N. Toum, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
3,A tous les amis de VEcho — Les souhaits — Méditation — Epliéniérides
^ ■- , vaudoises — Pour la liberté de pro
pagande — Nouvelles de l’Uruguay
— Chronique — Nouvelles et faits
divers — Livres et journaux — Revue
politique.
 tous les amis de FECHO
Combien sont-ils ? Des centaines et
des centaines, sans doute; et j’ose espérer que leur nombre est au moins
égal à celui de ses abonnés. C’est donc
à tous ces amis habitant nos chères
^Vallées ou répandus aux quatre coins
de l’univers, que je m’adresse aujourd’hui en ma nouvelle qualité d’administrateur. On vous l’a dit, V Echo des
Vallées n’arrive pas à couvrir ses frais
— la rédaction ne grève cependant sur
son budget que pour la modeste somme
de 0 fr. 00 centimes — et il nous faudrait pour arriver simplement à boueler nos comptes sans déficit, environ
300 nouveaux abonnés. Il est bien entendu que les anciens vont tous nous
demeurer fidèles.
N’est-ce pas, chers amis, que vous
allez nous tendre une main secourable
en faisant connaître notre feuille à-vos
connaissances ? Toutes les paroisses des
Vallées pourraient aisément nous fournir un nombre double d’abonnés ; aussi
avons-nous pris la liberté d’adresser à
cet effet, un appel spécial aux pasteurs
pour qu’ils veuillent bien s’intéresser
au sort de notre journal, j’allais dire
de leur journal, ne fût-ce que par esprit de solidarité. Et pourquoi ne demanderions-nous pas le même service
aux petites colonies vaudoises de nos
grandes villes d’Italie, de Nice, Cannes,
Marseille, Genève, des deux Amériques,
et à tous les Vaudois disséminés auxquels l’Echo apporterait, semaine après
semaine, un souffle d’air natal ?
Il est à peine besoin d’inviter les
40 ou 50 abonnés retardataires, à se mettre. aussitôt en règle avec l’Administration.
Quel est l'honnête homme qui voudrait
jouir d’un bien au détriment de ses
semblables ? Quant à ceux qni ont la
bonne hab'Jude de payer ponctuellement leurs dettes — et c’est le grand
nombre — nous les prions de nous
adresser leur abonnement, dans le courant de janvier. Ils rendront par là un
grand service à
L’ Administrateur.
Les souhaits
Tout le monde en fait, à cette époque de l’année, et chacun en fait à
tout le monde ; chose fort louable d’ailleurs, pourvu qu’ils soient sincères. Si
tous les souhaits qu’on se fait réciproquement à la fin d’une année et au
commencement d’une autre se réalisaient, ce serait pour chacun le bonheur parfait sur. la terre.
Le mal est que les souhaits « ne
coûtent rien ». Oui, c’est là le mal,
parce que, par là même, ils n’engagent
à rien.
Que dites-vous de l’enfant qui, après
avoir formé, le jour de l’an, «les vœux
les plus sincères » pour que l’année qui
commence apporte à son père et à sa
mère toute sorte de bonheur, les afflige
ensuite jour après jour en se montrant
désobéis.sant, paresseux, indi.scipliné ?
Nous ressemblons tous plus ou moins
à cet enfant. Nous souhaitons à nos
amis, à nos parents, à nos connaissances une vie heureuse et nous contribuons, trop souvent, à la leur rendre
malheureuse, soit par des actes d’injustice — qui n’en commet ? — soit
par des défauts de caractère dont nous
ne cherchons pas à nous corriger, soit
par la facilité avec laquelle nous accueillons des jugements sévères à leur
égard et répétons des propos qui nuisent à leur réputation, sans nous assurer si cela est bien vrai.
Que valent nos souhaits si, après les
avoir faits, nous contribuons pour notre part, à en empêcher la réalisation ?
So)mns-en, plutôt, moins prodigues,
liiais en les faisant, tenonsmous pour
engagés à faire ce qui dépend de nous
pour qu’ils se réalisent. Ce que nous
i pouvons faire sera peu de chose, mais
nous pourrons toujours dire à propos
une parole aimable, donner un témoignage de sympathie, renoncer à une
sati.sfaction personnelle — satisfaction
d’amour propre, le plus souvent — pour
ne pas humilier autrui ou lui faire de
la peine, souvent même aider, ne fûtce que d’une main, à porter un fardeau..... et rendre une foule d’autres
services dont les occasions se multiplieront dès que nous aurons pris sérieusement la résolution à’essager.
Après nous être appliqué ces conseils à nous en premier lieu qui écrivons ces lign( s, voulez-vous nous permettre, lecteur, de vous les appliquer
à vous-même, dans un sens tout particulier ? — Vous formez sans doute
des vœux pour que l’Echo vive, prospère et progresse....
Ce souhait ne vous engage-t-il pas
à faire ce qui est en votre pouvoir
pour qu’il en soit.ainsi r Ne dites pas
que vous ne pouViV rien, l-'.^sayez seulemeiu de f.iirt tout ce que . ous pouvez, et vous verrez. Nous ne demandons rien de plus.
FV Ul' IOJV
Les combats de S. Paul.
Je veux que voua aachiez combieu est grand le combat que je
soutiens pour vous... afin qu’ils aient
le cœur rempli de consolation, qu’ils
soient amis de la charité, et enrichis d’une pleine intelligence, pour
connaître le mystère de Dieu, Père
de Christ, dans lequel sont cachés
tous les trésors de la sagesse et de
la science. Col. II, 1-3.
Le combat de S. Paul, prisonnier à
Rome, est évidemment tout intérieur.
Il était plein d’anxiété, de sympathie,
d’ardente sollicitude et d’intercession.
C’est ainsi qu’oubliant ses propres dangers. et pensant à la lutte des Colossiens contre l’erreur et contre le mal,
il combat avec enx. Sachons aussi combattre comme l’apôtre, avec ceux qui
luttent pour le triomphe de la vérité,
qui est en J. C. I.’apôtre désire, -que
leur cœur, c.-à-d. lenr homme intérieur
soit consolé et fortifié contre les enseignements de leurs adversaires, et qu’ils
persévèrent dans la foi en l’Evangile.
Pour cela il faut qu’ils demeurent unis
dans l’amour. Les légers grains de sable sont facilement transportés par le
vent, mais unis par un bon ciment ils
forment un roc contre lequel se précipitent en vain les eaux de l’océan.
Une vraie défense morale contre les
erreurs religieuses se trouvera toujours
dans l’intime union des croyants, qui
s’aiment comme des frères.
Maiç l’amour et l’union entre les
chrétiens, n’aura jamais lieu sans l’amour
et l’union avec Jésus-Christ. C’est cette
union et cet amour pour le Seigneur,
qui unit entr’eux les chrétiens, comme
les membres d’un seul corps, et leur
donne la certitude qu’ils possèdent la
vérité et la vie spirituelle. C’est cette
certitude qui donne la paix, et nous
fait dire comme S. Jean : « Nous connaissons que nous sommes de Dieu, et
nous savons que le Fils de Dieu est
venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le véritable, et
que nous sommes dans le véritable, en
son Fils Jésus-Christ». Quand l’incrédulité fait tant de ravages, bien des
chrétiens sont enclins à ne plus affirmer avec la même force toutes les vérités de l’Evangile. Nous devons plutôt faire comme Rhode, qui ayant reconnu S. Pierre à sa voix, courut le
dire aux frères. Et quand on lui dit :
tu es folle, ce .sera son Esprit, elle continua à alfirmer que c’était bien l’apôtre. Il y a telle vérité sur laquelle il
n'est pas permis d’avoir des doutes,
f*omme celle-ci : « Christ est venu dans
le monde pour sauver les pécheurs, dont
je suis le premier». Il y a aussi des
vérités secondaires, non clairement en
seignées dans les Ecritures, à l’égard
desquelles chacun doit se laisser diriger
par l’Esprit du Seigneur.
L’union des frères de l’amour nous
conduira à la pleine connaissance du mystère de Dieu, nous donnera une vue et
une intuition plus claires et plus complète des choses profondes de Dieu. Ce
mystère c’est Christ dans lequel sont
cachés tous les trésors de la sagesse
et de la connaissance. Christ en nous
ou dans ses‘relations avec nous, est le
mystère de Dieu, qui nous a été pleinement révélé. Mais nous pouvons et
nous devons faire des progrès dans
l’intelligence de ce mystère. L’ame
simple et ignorante entrevoit comme a
travers un brouillard Dieu manifeste
en chair, portant ses péchés. Sa connaissance e.st bien bornée, mais pendant les années de sa vie, l’expérience
et la réflexion lui feront comprendre
et approfondir -Ecitc vérité-: -« Dieu a
tant aimé le monde, qu’il a donné son
Fils unique ». Il n’y a rien au-dela de
cette vérité. Quoiqu’imparfaitement comprise, elle apporte la lumière et la paix.
Mais plus on aime cette vérité et on en
fait la vie de son âme, plus .croîtra la
lumière et la consolation qu’elle apporte.
Supposons qu’ un homme habitant
une des planètes de notre système les
plus éloignées pût et voulût s’approcher du soleil, qui lui apparaît comme
une simple étoile, il en verrait la lumière et la chaleur grandir à mesure
qu’il s’en approche, et ce qui ne lui
apparaissait qu’un point, lui apparaîtrait, de près, comme couvrant tout le
ciel. Ainsi grandit pour le chrétien qui
s’approche toujours plus de Christ, par
le cœur et par l’intelligence, tout le
trésor de vérités, qui en lui sont contenues. Les paroles de l’apôtre, profondeur de sagesse, d’intelligence, cachée, sont
celles qui étaient toujours dans la bouche des faux docteurs Gnostiques, dont
les promesses n’étaient que des rêves
sans réalité. Il assure les Colossiens
qu’ils trouveront dans la communion
avec Jésus-Christ tout ce qu’ils peuvent
désirer pour le bien de leur âme. Christ
est la lumière des hommes'et toute la
vérité qui peut se trouver dans le monde
est communiquée par la Parole éternelle, la sagesse incarnée.
Dès le premier temps de leur conversion, les Colossiens eurent une connaissance de Christ, mais l’apôtre désire qu’ils atteignent une plus parfaite
connaissance. L’objet de la connaissance
étant infini, il est possible de faire des
progrès continuels dans la perception
et la possession de son pouvoir et de
sa grâce. « En Christ sont renfermés
tous les trésors de sagesse et de connaissance ». Ainsi pour nous résumer :
Le mystère de Dieu est Christ dans
2
ses rapports avec nous. Mais la connaissance de ce mystère, maintenant
révélé, se réalise et se développe graduellement. Saisie , ^même imparfaitement cette vérité donne la lumière et
la paix, mais cette lumière et cette paix
peuvent et doivent se développer sans
cesse. Tout ce qui se peut connaître
sur Dieu et l’homme, sur le péché et
la justice, sur le devoir présent et sur
la vie à venir, se trouve dans la communion avec Jésus, en qui elles sont
cachées, et sont toujours plus clairement révélées aux vrais croyants. N’allons pas ailleurs chercher de nouvelles
vérités, puisqu’on Christ sont révélées
les réponses aux grands problèmes qui
chaque année’ se présentent à notre
esprit.'Les chrétiens des premiers temps
du christianisme ne connaissaient pas
les problèmes qui se présentent à nous
aujourd’hui, et ne peuvent pas nous
donner les lumières nécessaires pour
les résoudre ; mais nous dirons comme
eux : Seigneur, ! à qui irons-nous ? c’est
toi seul qui as les paroles de la vie éternelle.
D. T.
EPltMilIBIS 1IID01SES
5 Janvier
Vignatis à S.t Germain
Tandis que le moine Bonaventure
essayait de s’emparer du Val Luserne
à la fin de 162g, un autre tonsuré se
risquait dans le Val Pérouse au même
jeu.... et avec le même résultat négatif.
Don Laudelio Vignatis, chapelain et
musicien du Prince de Piémont, informé des misérables conditions matérielles des Vaudois dans cet hiver
rigoureux, s’en vint un beau jour visiter
S.t Germain et Pramol pour quelques
jours, feignant de s’apitoyer sur leur
triste sort et de vouloir obtenir du
prince de grands secours pour eux....
si seulement ils permettaient que quelques prêtres vinssent s’établir dans ces
villages et y dire la messe.
Il promettait que de cette façon on
serait à l’abri de l’invasion des moifles
qui menaçait le Val Luserne.
Quand il pensa avoir bien préparé
le terrain pour la réalisation de ses
plans, il retourna à Turin d’où il écrivit
le 5 Janvier 1630 à deux Vaudois de
St Germain et de Pramol (qu’il croyait
avoir bien disposés en sa faveur), les
priant de se trouver le lendemain à
St Germain pour y recevoir un moine
de ses amis qui y allait en touriste.
Il leur recommandait de le bien
traiter et de lui dire qu’ils désiraient
que Vignatis lui-même vînt se fixer
parmi eux pour y dire la messe !
Révoltés de tant d’impudence on
lui répondit tout simplement « qu’on
ne voulait ni lui ni ses messes». Et
c’est ainsi que le Val Pérouse fut débarrassé de ce singulier personnage.
Mais le croirait-on ? Sa confiance
dans l’ingénuité Vaudoise et dans sa
propre habileté était telle, qu’il se
tourna vers le Val Luserne' espérant
mieux y réussir. Mais là où Rorengo
et ses suppôts avaient échoué, Vignatis
ne pouvait pas réussir.
Il trouva moyen d’être présent à une
assemblée des ministres du Val Luserne
et d’y faire entendre sa voix mielleuse
offrant des merveilles en échange seulement de la permission de dire la
messe. Point n’est besoin de dire qu’il
fut éconduit sur l’heure, car les Vaudois préféraient la misère avec l’évangile plutôt que l’abondance avec la
messe.
— 2 —
Ce Vignatis était-il le plus fourbe,
ou le moins mauvais, des prêtres lâchés
contre les Vaudois ?
Nous ne saurions le dire; mais ce
que nous savons c’est que ni ses promesses, ni les menaces de ses confrères
plus ouvertement hostiles, ne purent
faire brèche dans la conscience Vaudoise.
Puisse celle ci être toujours aussi
réfractaire à tous les assauts de l’ennemi.
Teofilo Gay.
Pour la liberté de propagande
3 h. i|2 sonnaient — du matin bien
entendu — quand le garçon d’écurie
descendait dans la cour pour atteler les
chevaux à la diligence qui devait nous
conduire de Coni à Vinadio. Figurezvous une cour de vieux hôtel, ici une
charette les brancards en l’air, là un
baquet, plus loin des planches, puis
partout une moiteur rendue glacée par
la saison et l’heure matinale. Car ceci
arrivait la semaine passée quand, avec
l’avocat Valabrega, nous nous mettions
en voyage pour la Fenestrelle du Val
Stura où devait être débattu le «.procès
des protestants)^. Le cocher avait bien
fourré de la paille dans l’intérieur du
minuscule véhicule, bien fait, je vous
assure, pour nous réconcilier avec le
disservizio des chemins de fer de l’Etat;
mais c’était une trop faible défense contre le froid qui montait par les extrémités
inférieures durant le long ballottement
de cinq heures et demie qu’il nous fallut subir pour atteindre notre destination.
Nous avions essayé, au commencement, de tuer le temps en causant avec
l’avocat, mais ensuite était survenu un
assoupissement fait de froid et de sommeil qui tâchait, avec peu de succès,
de profiter de l’appui réciproque et de
la chaleur que pouvaient se communiquer 5 personnes tassées dans la caisse
à roues qui constituait le superbe véhicule destiné à nous porter.
A Démonté, aux premières lueurs
du matin, deux formes indécises, inconnues, s’approchèrent de la diligence
pendant qu’on relayait. Mais le son des
voix nous révéla ce que les yeux n’avaient pas su distinguer, savoir nos
deux chers amis MM. Giampiccoli et
Gaydou qui attendaient la poste au
passage et nous avec elle.
Le jour avait succédé à la nuit, et
quand nous entrions à Vinadio, un
soleil magnifique éclairait la superbe
scène alpestre et rendait un peu de
chaleur à nos corps engourdis.
Il était 10 heures. Il fallut se rendre
aussitôt à l’audience, qui avait déjà
commencé, et l’on était en train de
juger un pauvre diable coupable presque de trahison pour avoir pris des
photographies de son village natal, Vinadio, lequel, par suite de sages et très
prudentes dispositions de nos autorités
militaires, est « tabou » pour tout possesseur de Kodak et pour tout manieur
de crayon.
Mais nous voici au « procès des protestants ».
M. David Gaydou, ancien de l’église
de Torre Pellice et évangéliste dans
la vallée de Démonté, avait tenu, le
11 novembre dernier, une réunion religieuse dans la maison d’un de nos
amis, à Aisone, village situé entre Demonte et Vinadio et, sur la dénonciation de l’autorité municipale aux carabiniers, il avait été mis en contravention, sur la base de l’article 7 de la
loi de sûreté publique, pour avoir tenu
une fonction religieuse hors du lieu à
cela destiné, sans le préavis de 3 jours.
Des données de fait recueillies d’après les témoignages des carabiniers
et de ceux qui avaient assisté à la réunion, il est résulté que notre ami M.
Bagnis avait invité des parents et connaissances à cette réunion, dans un
local à lui ; que la réunion avait commencé à huis clos, qu’ensuite, surtout
à l’approche des carabiniers, venus tout
exprès pour surpendre l’orateur, d’autres personnes étaient entrées ou s’étaient pressées hors de la porte.
Quand le préteur donna la parole
au Ministère public, nous, nous attendions à un effort hardi pour troubler
les eaux si limpides de la réalité objective ; mais ce fut tout le contraire,
car son discours se réduisit à ces 7
mots ; « Bitiro l’accusa per inesistema di
reato ».
Cependant l’avocat Valabrega désirait faire ressortir ce qui dans le débat
dont on prévoyait déjà la solution, sortait des limites d’une simple contravention de police, pour toucher à l’importante question de la liberté de culte
et de propagande religieuse. Et prenant la parole il sut démontrer avec
une argumentation claire que la dénonciation était d’un côté erronée dans son
essence, et que de l’autre elle venait
à léser la liberté de culte que nos lois
assurent à tout citoyen, parce que là
où il manque un local expressément
destiné à un culte donné, le lieu de
culte naturel et logique est précisément
la maison particulière.
La sentence du préteur fut de pleine
absolution pour inexistence de délit,
et le nombreux public, en sortant, commentait favorablement — peut-être pas
tous I — le juste verdict, le divulguant
très rapidement dans toute la vallée.
Et le soir, quand avec l’ami Gaydou
nous fûmes descendus à Aisone, dans
une vaste écurie, nous eûmes le plaisir
d’annoncer l’Evangile de Christ à un
auditoire nombreux et attentif, effet
non prévu par « qud mal voler.... che
mosse il fumo e il vento » comme dit
Dante dans le bel épisode de Buon
conte de Montefeltro.
Parfois l’aide pour l’œuvre d’évangélisation nous vient d’où nous l’attendions le moins, de nos adversaires.
M. Falchi.
m L’'iîiïïQïïiî
La Union Valdense et des lettres particulières nous apprennent que le projet
de fondation d’une nouvelle colonie dans
le département de Treinta y Très a
échoué, malgré l’activité, le dévouement
et le tact avec lesquels M. Ugon a travaillé pour sa réalisation. Une nouvelle
tentative a été faite tout récemment pour
un établissement dans le département de
Rocha. C’ est encore M. Ugon qui est
parti, avec une délégation de colons, pour
visiter le terrain. Espérons que ce soit
avec un meilleur résultat.
L’industrie laitière, lisons-nous encore
dans la Union, est en progrès à Colonia
Valdense, et tend à remplacer l’industrie
agricole. Plusieurs colons se sont pourvus
d’écrémeuses, d’autres sont fabricants de
fromages et la plupart vendent le lait.
Peu sont aujourd’ hui ceux qui se donnent uniquement à l’agriculture, qui n’est
plus aussi rémunérative qu’elle l’était au
commencement. Cette année cependant
le froment se vendra cher, nous écrivait
dernièrement un correspondant particulier,
et comme la récolte s’annonçait abon
dante, nous espérons que les agriculteurs.
auront été récompensés de leurs travaux.
M. B. A. Pons, pasteur à Tarariras,
a été réduit pendant quelque temps
à l’immobilité, ayant eu une jambe blés- .4
sée par un accident de voiture. IjU visite
d’église qui devait avoir lieu à Colonia
Valdense a dû être renvoyée.
Les sauterelles ont fait leur apparition dans la colonie, sans causer heureusement de grands dommages, grâce à
l’abondance extraordinaire des pâturages
et à la végétation luxuriante. Mais on
craint de plus grands dégâts à l’éclosion
des œufs et l’on fait partout une guerre
sans relâche au terrible insecte. Les
autorités payent un tant pour chaque
kilo qu’on en recueille ; dans la Colonie
Suisse on eu a tué plus de 300 kilos en
un jour.
M. Daniel Armand-Ugon, troisième fils
du pasteur, a obtenu son bachalauréat
à l’université de Montevideo.
C if il O jNj I tì 0 k
Le Mariage de M. le Docteur Jean
Balma, professeur au Lycée de Pignerol, avec M.lle Nancy Charlotte van
Aalst, sera célébré à La Haye le 9
janvier courant. Nous adressons aux
époux nos cordiales félicitations.
Rora a depuis trois ans une maîtresse d’école dont la population n’est
pas contente, non pas comme quelqu’un
pourrait le croire, parce qu’elle n’est
pas Vaudoise, mais parce que, dit-on,
son enseignement ne donne pas de
fruits : « I moustra pâ». Il y a longtemps
que le con.seil communal avait attiré
l’attention de l’Inspecteur sur cet état
de choses, mais aucune mesure n’avait
été prise, car ladite maîtresse, n’ayant
pas été congédiée en temps utile, était,
de par la loi, inamovible et ne pouvait être renvoyée que pour de graves
motifs. Mais son école était de plus
en plus vide, les parents refusant absolument d’y envoyer leurs enfants, et
pour qu’ils ne fuissent pas privés d’instruction, on ouvrit iF y a quelques mois
une école privée, qui se remplit d’élèves. Enfin, les conseillers communaux,
ne pouvant obtenir que leur délibération de congédier la maîtresse fût approuvée par l’autorité supérieure, ont
décidé de donner en masse leur démission. Il y a eu depuis lors une visite
de l’Inspecteur (le 28 décembre) et nous
espérons que la question sera résolue
sans plus de retard.
Lu gano. Noël. Ici aussi les coreligionnaires ont allumé deux fois l’arbre de
Noël dans la même église ; la congrégation de langue allemande le 23, celle
de langue italienne le 26 à 5 h. du
soir. Les deux fois l’église était remplie
d’enfants et de grandes personnes ; notre fête italienne a été plus modeste
que celle des coreligionnaires de langue allemande, nombreux et riches, mais
elle a bien réussi quand même. Notre
cinquantaine d’enfants doivent une vive
reconnaissance aux deux zélées et gé
néreuses monitrices volontaires, M.lles
H. V. S. et L. L., hollandaises qui passent bonne moitié de Tannée à Lugano
et se dépensent pour le bien de la petite congrégation italienne, valdésienne.
Nos enfants en avaient invité une
vingtaine de leurs amis, protestants ou
non, auxquels ils eurent le privilège de
faire un petit cadeau. Les récitations
et les cantiques réussirent très bien, le
public composé de protestants, de catholiques et de socialistes-sembla vive
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ment intéressé. Dimanche 30 nor.s aurons la joie d’admettre à la S.te Cène
deux catholiques, piémontais. ptme et
fils qui fréquentent le culte depuis trois
® ^ PC
ans. '"•
Honvelles et laits divers
— La reproduction du soi-disant miracle de St Janvier, faite à Rome
samedi dernier, par le professeur Arnaldo Giaccio dans la salle de la Maison du peuple, a parfaitement réuss'.
Après un peu de retard, qui fit espérer aux cléricaux présents que l’expérience échouerait, le sang s’est mis à
couler, exactement comme dans le dôme
de Naples. Le professeur a expliqué
-que, grâce à quelque substance chimique qu’on mêle au sang, il se produit
un mouvement des molécules adhérentes aux parois de la bouteille, lequel
se communique à toute la masse et la
liquéfie. Le succès de l’expérience a été
salué par une explosion d’enthousiasme.
— La Commission permanente des
Eglises réformées de France annonce, dans une circulaire du 15 décembre, que le nombre des églises qui
ont fait adhésion à l’Union nationale
est de 386 et attendra bientôt les 400.
Il manquait encore 130000 francs à la
somme de 1.132.000 frs. nécessaire pour
couvrir les dépenses prévues par le
budget.
— L’Eglise luthérienne compte en
France 72 associations cultuelles réparties dans les six consistoires de Paris,
d’Audincourt, de Blamont, d’Héricourt
et de Saint-Julien.
— M. Raoul Allier raconte dans le
' « Siècle » la mort de Mgr Le Camus,
évêque de La Rochelle, d’apres les révélations d’un prêtre bien placé pour
être renseigné. C’était, dit-il, a la seconde assemblée des évêques de France.
A un certain moment, le cardinal de
Paris prit la parole, et de sa voix blanche : « Messeigneurs, dit il, j’ai reçu
de notre Saint-Père une dépêche chiffrée dont je dois vous donner connaissance ». Et il lut une condamnation
violente des dispositions que M. Le
Camus avait pri.ses pour assurer le culte
dans son diocèse. Silence général. M.
Le Camus, effroyablement pâle, se leva:
Messeigneurs, je saurai montrer que
nul n’obéit plus que moi à un ordre
du Saint-Siège. Mais je dois dire deux
choses : la première, c’est que je ne
puis qu’être surpris par la condamnation de mesures que le Saint-Pere, il
y a quelques mois, a daigné approuver
dans un entretien avec moi, la seconda,
c’est que je trouve étrange que semblable humiliation me soit infligée en
face de tous mes frères de l’épiscopat».
Et le silence redoubla. Les évêques se
regardaient, chacun se disant: Aujourd’hui celui-là. Demain, lequel d’entre
nous ? Une angoisse planait dans la
salle. Rentré à la Rochelle, M. Le
Camus écrivait à Rome sa plainte filiale et vive. Quelques semaines se passèrent. Un soir, un pli arriva de Rome.
C’était u\îe lettre du pápe, une lettre
de trois pages. Les termes en étaient
plus violents encore que la condamnation lue à l’Assemblée de l’Episcopat.
Le lendemain matin, on trouvait M.
Le Camus mort devant son bureau. A
côté de la lettre pontificale il avait ouvert sa Vulgate à l’épître aux Ephésiens,
et la douleur l’avait foudroyé là.
— A Genève on a célébré, le ig
décembre, av¿c une grande solennité le
go.e anniversaire de l’éminent philoso
phe chrétien Ernest Naville. Son appartement du Cours des Bastions était
littéralement jouché de fleurs. Une foule
de délégations, parmi lesquelles une de
l’Université, sont venues lui présenter
leurs hommages. Quant aux lettres, télégrammes et messages de toute sorte,
ils étaient en si grand nombre qu’il a
été impossible de les ouvrir et d en
donner à temps communication au vénérable vieillard.
— J.es catholiques de l’AIleiuagne
paraissent revenir à une appréciation
plus juste de la personne et de l’œuvre de Luther. Telle est du moins l’impression du correspondant de VEglise
Libre qui signe Hebeticiis. C’est ainsi
que le docteur Hermann Grauert, de
Munich, dans un récent ouvrage intitulé: « Un mot de souvenir et de paix»,
blâme ouvertement la méthode suivie
par Denifle et d’autres soi-disant historiens qui jugent Luther «sous l’angle étroit et fanatique du moine ». «L’action profonde, fascinatrice, que la personne de Luther a exercée sur une
grande masse de ses contemporains et
qu’il exerce encore aujourd’hui sur ceux
qui pratiquent son commerce, est un
fait écrit en lettres ineffaçables dans
les annales de l’histoire. Vouloir ramener à tout prix cette action à de mystérieuses influences démoniaques ou à
des désordres physiologiques, ce ne serait pas seulement d’un procédé purement extérieur et superficiel,» ce serait
aller contre toute méthode historique».
LIVRES ET JOURNAUX
Pr<f Pace. Almanacco illustrato pel
1907. Prezzo: 0,30.
Minerva.
Sommario del N. 4.
Rivista delle Riviste-. Il linguaggio
degli animali — Lavoro e vita — Shakespeare giudicato da Tolstoi — Il
presente e l’avvenire di Cuba — La
limitazione della produzione — Vita
economica e movimento sociale : La ripartizione delle ricchezze in Francia,
L’indennità ai deputati ; La crisi ferroviaria in Europa ; 1-a lotta contro l’alcoolismo ; Giardini e treni operai
Ruote e pneumatici — Walter Pater
__ Matrimonio e divorzio nel Nord
Dakota — Libri nuovi tedeschi — L’influenza della luce sul sangue Questioni
del giorno — Spigolature — Era libri
'vecchi e nuovi — Rassegna settimanale
della stampa-. Il germanismo nell’AlsaziaLorena — Un apparecchio regi.stratore
delle composizioni musicali — Un nuovo
sistema di predizioni meteorologiche —
Una stufa appesa al muro — L’utilizzazione dell automobile — Le condizioni
industriali d’Italia.
L’Ami de la Jeiiiie.sse
Sommaire du de décembre.
Agence secrète des branch' S de Noël
__ Le chry-anthème — A Monte-Carlo
(fin). — La présentation au Temple —
Le braconnier de Vielmur (suite) —
Etoile de Noël — Souvenir de Moshesh
— Histoire sans paroles — Le Noël
de Luther — Conte de Noël — Concours de photographie.
Hevue Politique
Les évènements politiques de la dernière huitaine ne sont pss très saillants:
la Chambre ayant déjà jiris ses vacances,
le Sénat a continué à se réunir jusqu’au
29 décembre, pour votn-, presque sans
discussion, le.s nombi'eiix projets de loi
votés par l’autre branche du parlement.
Ainsi l’année de grâce 1906 se serait
close paisiblement, au moins en Italie,
n’était-ce l’agitation des magistrats, avoués
et avocats, qui se plaignent amèrement
des deux projets de loi qui les regardent,
projets présentés à la Chambre par 8. E.
le ministre Gallo, mais qui n’ont pas
encore été discutés. Le ministre a été
attaqué de toutes parts, des ordres du
jour votés dans différentes villes d’Italie ,
et les mesures disciplinaires prises par
le ministre considérées comme des représailles. A une interpellation du sénateur Quarta à ce sujet, le ministre a
répondu que les faits ont été exagérés
par lek journaux d’opposition, qu’il n’a
aucune intention de violer les droits et
libertés des magistrats, mais qu’il veut
empêcher toute agitation extra-légale
qui ne peut que compromettre le prestige
et l’autorité de cette respectable classe
de citoyens.
Le premier de l’an n’est pas un jour
de repos pour les chefs d’état, qui doivent recevoir force visites, entendre une
avalanche de discours, serrer des mains
innombrables, causer au moins un instant en particulier avec une foule de
personnages plus ou moins officiels. Notre
roi a reçu au Quirinal, avec son affabilité
coutumière les membres du gouvernement, les représentants des Chambres
et du corps diplomatique. D’après un
journal que nous croyons bien informe,
la reine s’est entretenue avec S. E. M.
Facta sur Pignerol et ses environs ajoutant qu’elle aimerait visiter ces montagnes dans leur tranquillité présente, couvertes d’un blanc manteau de neige »
En France, à la réception officielle
à l’Elisée, notre ambassadeur M. Tornielli, doyen du corps diplomatique, a
porté la parole au nom de ses collègues:
paix, concorde, harmonie entre les peuples, tel a été le thème de son discours
et de la réponse du président Fallières.
Espérons que ces propos échangés ne
soient pas de simples phrases de circonstance, mais qu’ils deviennent toujours
plus une réalité.
Le conflit entre la France et le Vatican
n’est pas entré dans une phase plus
aiguë : au contraire il semble que les
esprits se soient calmes. La nouvelle
loi a été sanctionnée par le Sénat avec
une majorité de 190 voix contre 100, et
elle va devenir exécutoire. En attendant
les évéques de Nancy et de Cambrai ont
dû paraître devant les tribunaux, accusés
de résistance et outrages contre les agents
de- la force publique. Le premier. Monseigneur Turinaz, reconnu coupable a
été condamné à 50 frs d’amende, tandis
que le second s’en est tiré avec 25 frs
d’amende pour avoir pose la main sur
l’épaule du sous-préfet. La persécution
n’est donc pas si terrible, malgré les
cris et les protestations indignées des
cléricaux de tout pays. Chez nous, à
Milan, à Rome et ailleurs nous avons
eu des démonstrations publiques en faveur des catholiques persécutés !
Les affaires du Maroc semblent se
mettre sur une meilleure voie. Le Protocole de la conférence d’Algésiras, a
été déposé aux Archives de Madrid avec
les ratifications des 12 puissances dont
les représentants ont signé l’acte de dépôt. Dans un court délai on rédigera le
réglement de la police internationale,
confiée, comme 1’ on sait, a 1a France
et à l’Espagne. Mais c’est de l’autre
côté du détroit que les choses ont pris
une meilleure tournure. Le brigand de
la montagne, le fameux Raisuli a été
disqualifié par le Sultan, qui a finalement fait acte d’autorité en envoyant
des troupes occuper Tanger, tombé dans
les mains de ce « provocateur de troubles, homme corrompu qui a trompé son
maître par de faux rapports, s’est mêlé
d’affaires qui ne le regardaient pas provoquant de dangereux incidents ». Telles
sont les expressions des lettres du Sultan
lues avec pompe solennelle dans la grande
mosquée de Tanger, par le ministre de
la guerre, entré dans la ville- sans coup
férir. La population Ta accueilli avec les
mêmes applaudissement qu’elle prodiguait
le jour précédant, au gouverneur destitué.
Le lieutenant de Raisuli, qui tenait la
ville, a fait acte de soumission, tandis
que son chef se retirait a Linat, où il
se fortifie pour résister jusqu’au bout.
S’il n’y aura pas de volteface de la part
des autorités marocaines, la tâche de la
police internationale n’en sera que facilitée.
■—- Un télégramme de Pékin annonce
qu’une terrible famine règne actuellement
dans plusieurs provinces du centre de la
Chine, peuplées par près de 4 millions
d’habitants. Plusieurs milliers d’affamés
quittent les régions désolées pour chercher des secours, et les sociétés sécrétés
profitent de cet état de choses pour
gagner des prosélytes.
E. L.
M.me Adèle Lopresti-Jalla et
ses enfants font part à leurs amis et
connaissances du départ de ce monde
de leur bien-aimé époux et père,
M. S. Lopresti
mort victime d’un accident le 22 novembre dernier.
M.me J. Gay-Bertini et ses enfants
(Genève), les familes Gay des Curts
(St. Jean) et GaY-DuRAND (Torre Pellice) remercient toutes les personnes
qui leur ont donné des preuves de sympathie à l’occasion de leur récent deuil.
Ab. payés et non quittancés.
Pour 1907: Bureaux de Poste: Poschiavo (lali.)
Lausanue (1 ab.); Copenhagen (1 ab.); Em. Eivoir, Brescia ; Enrico Balma, Massello ; Marc;.
d’Angrogne, Fiorano; D. Peyronnel, syndic Pomaret; Marie Gaydou, Angrogne ; Mad. LongGaydou, La Tour ; Malan-Lantaret, St.-Jean (2
ab.); V.ve Morel, Angrogne; Marg. Armand-Ugon,
Naples; Pierre Robert, St. Jean; Dl. Gay, past,
ém., La Tour; Mathilde Beneoh, St. Jean; Danna
Lorenzo, La Tour; D. Simound, Angrogne; J.
Gaydou, Ayrals; Av. Giretti, Bricherasio; A. Bertalot et Jacques Durand, Envers Portes; V.ve
Talmon, Turin; J. Weitzecker, Pomaret; Assoc.
Giovani, Turin; Marie Ferria, Milan ; Eibetti,
La Salle; M.me Chauvie, Angrogne; D.d Lantaret, Sciolze; 0. Revel, La Tour; Revel frères,
S. Jean ; Ing. Bynard, Jacq. Cesan, E. Bernouilli,
La Tour ; Pierre Fenouil, Revel Stefano, Revel
Giovanni (payé) S. Jean ; D.d Girandin, Nice ;
J. Barolin-Poutet, S. Gustavo ; Ricca D.le, Peyrot
Filippo, Pomaret; M.me Meynier, Pérouse; Armand-Bosc Maria, La Tour; Frache, Pralafera ;
Pauline Balmas, S. Germain; Héloïse Blanc, Turin; Elisée Costabel, S. Jean; Revel G, Paolo,
Turin ; B.my Reynaud, Abbadia Alp. ; Josué
Tron New-York; Circolo Letter., S. Jean; J.
Balmas, Pignerol; Vincent Balmas, Pomaret; F.lli
Metzger, Asti; Eostan Stef., Crocce; Rostagno
Luigi, Paierme; Jenny Gönnet, Genève; Jean
Balmas, S. Germain; Ribotta Busèbe, Barai Jean
Copiers; Gibert, Milan; Pauline Robert, Muralto;
A. Bertalot, Jacq. Durand, Envers ^Portes; F.
Ghigo, Scranton Penna; Mad. Perron, Pomaret;
Bertalot Ant Abbadia Alpina.
1906-07 : Lina Meille, Turin.
1906: Gaio Gay, Naples; César Pastre, Pomaret (6 ex.). Canton Philippe, S. Jean (5 ex.).
Poêle de cuisine, eu très
bon état, à remettre.
Chez M. le prof. Tourn.
A. Rivoir, gérant.
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