1
Année Dixième.
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie . . . . L. 3
Tous-las pays ite l'ti-nlÀr»
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Amérique . - » 9
On s'Abonoe :
Pour r7niéi‘î«u»^chez MM. leK
pasteura et Ie& libraires
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Torre Peilice.
Pour VÆajJlér'ïeiirau lîuraau d’Administration.
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N. â2.
Un OU pluaieuri numéroi •spares, demandés avant le ti
raf^e 10 oent. ohaonn.
Amionoes: 25 oentimaspar ngtin.
[j6R enúolü d'argevil se font par
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Pour U nÉDACTlON e'adresaeT
ainsi: A la Direct ion dn jV»»oin,
Pomareito fPineroIo) Italie.
l‘our 1*ADMIN1STR.AT)0N fidreiser ainsi; A TAdniinistratioD ou
Tdinoirt, Pomaretto ^PinoroloJ
Ualie.
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'EMOIIN
ECHO DEá VALLEES VAUDOISES
ParaisBant chaque Vendredi
Koub me Sêret iéiy\oin$. Actics \,
SHíUnní la vérité avec la charité. Km. iv^Jb
’.sbmmali’©.'
OfganisaUon,,des Eglises:irV^u^oises et
réformées du Wurtemberg de 1700 à 1827.
— Souvenirs de la conférence de M. Faber.
, -:-:(Jorrespondaaàs. — Notre 18’'Paroisse.
— A ! l’école (le Dieu avec Jonas le pro-pWte.«- Niayez.pas peurl *- Deux questions.
' — Éemi poUtiqiie. ;
Organisation des Eglises vaudoises
I et réformées i
dù Wurlemtierg de 1700 à 182f
II.
LE CONSISTOIRE ET LE PASTEUR
Le Consistoire ((ievenu depuis
184'9 le Presbytère] est un corps
composé des anciens de l’église.
La nondiriation des anciens avait
lieu, conforràément ^ la dié:^^in*e
(constitution et règléments' reunis
et|confondus) de deux manières différentes.tLà où une église, ou communauté,(était en yoie de so con•stituer, )es anciens étaient nommés
pal' tous les membres de l’église.
tandis que dans les églises déjà
constituées, ils l’étaient par le
Consistoire et le pasteur.
C'est à la prudence du (Consistoire qu’il appartient de décider
sur le nombre et la duré&en charge
des anciens de la conimutiantélou
paroisse. —{Synode de Kniltlingen
1703 et de Pforzheim 4704).—- Par
contre le Synode de Durrmenz en
1718, décide que pour le bon ordre
le Consistoire doit se renouveler
de telle sorte ,que la moitié de
ses membres soient changés, ou
soumis à la réélection de trois en
trois ans. line paraît cependant pas
que , à la longue , le bon ordre
ait beaucoup gagné fà cette réforme, puisque le, Synode de Knittlingen (1759, art. 5} (décrète que
les anciens demeureront en charge
aussi longtemps qu'ils ne s’en'seront pas rendus indignes ou que
l’âge ou la maladie ne Iqùr rendront pas impossible l'accompiisslment de leurs devoirs.
Le même Synode de Knittlingen
déclare que la charge d'ancien
2
n’est pas incompatible avec celle
de bailli, ce que le Synode de
Heimsheim (1764) révoque ët que
celui de Durrmenz (1767) rétablit
définitivement.
La vocation à la charge d’ancien
ne peut pas être déclinée sans de
puissants motifs, si l'on ne veut
pas s'exposer à être censuré par
le prochain.Synode, ou même à être
frappé d’une amende ( Pforzheim
1710, art. 10).
Le Consistoire a le pouvoir de
châtier les rénitents soit par une
amende, soit même par la prison,
d'accord avec le bailli.
Chaque Consistoire doit se pourvoir d’un exemplaire de la discipline et d'une copie des actes synodaux. Il aura au moins quatre
séances par an.
Aucun bailli ne peut convoquer
dans le temple une assemblée de
chefs de iamille, sans le concours
du Consistoire et du pasteur. Les
anciens doivent se tenir étroitement unis aux,pasteurs. La règle
est que dans les affaires purement ecclésiastiques, le pasteur ne
doit rien faire sans le Consistoire,
ni le Consistoire sans le pasteur,
qu'ils doivent, en toute occasion,
prendre la défense l'un de l’autre
dans les questions où leur honneur est engagé.
C'est le pasteur qui convoque
et qui préside le Consistoire —
quoiqu'il n’en soit pas légalement
membre. Du reste le pasteur ne
peut pas s’éloigner de sarésidence,
p. e., pour faire un voyage, sans
en avoir prévenu le Consistéire;
il n’est pas dit qu’il en doive obtenir l'autorisation.
Nous estimons que les abonnés du
Témoin liront avec plaisir ces ^
Souynirs de la conférence
de M. Faber
Missio0aire parmi les juifs, que M.
II. Appia a écrit pour sa famille, et
que celle-ci a eu la bonté de nous
laisser pour les transmettre ù notre
petit journal.
«Antisémite! (ennemi des juifs), Phi-,
losémite! (ami des juifs), voilà des
mots bien actuels, qui retentissent
comme des cris de guerre; et néanmoins combien peu ces partis se
connaissent. On peut dire que la
plupart d’entre nous ne connaissent
pas les juifs mieux que les sauvages
à qui nous envoyons des missionnaires. Tout ce que nous savons d’eux
c’est qu’ils vivent au milieu de nous
comme une écharde dans notre chair,
rongeant la moelle de notre peuple,
11 est vrai que ceux que nous avons
sous les yeux ne peuvent en général
être pris comme des représentants
du judaïsme authentique et.primitif.
Pour apprendre à connaître celui-ci,
il faut visiter les contrées où j’ai
fait un voyage en mars et où je vous
i|ivite à me suivre pendant quelques
instants: la Galicie et là Bakowine.
C’est là, pour ainsi dire, la forteresse
du judaïsme en Europe; c’est là que
l’on trouve des villes qui sur dix
mille habitants ont plus oë neuf mille
juifs; c’est là qu’il y a quelque temps,
l’administration des chemins de fer
a dû supprimôr un train le samedi
pareequ’il n’y avait jamais de* voyageurs, ce qui nous montre que la
puissance de la, coutume chrétienne
ferait plus, pour l’observation du
dimanche, que n’importe quelle loi.
C’est là que les juifs portent encore
leur.costume particulier,-, une sorte
de robe qui les .couvre Août entiers
et un bonnet de fourrure à quatre
pointes. Vous trouvez là ce qu on ne
voit jamais én Allemàgnei, des ^artisans juifs, des forgerons, maréchaux,
3
251.
p^rt/VXÎV.Ï\A.A-'V%/^jV'%^J
mermisiers elc. ; à Varsovie même,
presque tous les porte-faix sont juifs.
Ce qui m’a parliculièremenl impre^- ,
sienne c’est la célébration du sabbat
dans une petite ville juive. Le vendredi saint avait eu lieu un marché;
tout était rempli de paysans ruthénes
aux costumes pittoresijues, venus
pour vendre leurs denrées, et l’activité était fiévreuse. Dès que le sabbat
avait commencé, le calme et lé'silence
le plus profond succédaient à l’agitation dè la semaine; la célébration de
ce jour dans les familles qi quejque
chose de touchant et de biéniaisant.
Partout les nappes blanches, les habits de fête, les réunions de famille
où le pèi'e raconte à, ses enfants les
histoires bibliques. En revanche, rien
de plus pénible, de plus ridicule, de
plus navrant que leur culte. Pour
comprendre cela, il faut savoir qu’à
la fin du siècle dernier un réformateur
juif a paru ¡dans ces contrées. Jusqu’alors qni ¡avait fait apprendre aux enfants et aux adultes le ïalmud et rien
que le Talmud pendant toute leur
vie. Le rabbin Bal-Schera voyant que
ce système ne pouvait pi-oduire qu’une
religion de tête , scolastique et morte,
réagit puissamment contre la tendance
intelleclualisle en insi.slant sur le
culte. A peu près tous les juifs de
l’orient se sont rallachés à ce mouvement et ont formé le parti des
Chassidim , tandisque les juifs d’occident ont pour la plupart subi l’infiuencè du rationalisme. Les juifs de
la Galicié et de la Bakovvîne sont tous
disciples de Bal-Schem et attachent
la plus grande importance au culte.
J'avais dans celte ville des connaissances ,que j^avais faites à Leipzig,
J’allai donc à ,1a synagogue avec un
jeune homme qui me servit, , pour
ainsi dire , de passeport, canin chrétien ne peut entrer dans ces assemblées. Je me trouvai dans une
chambre plutôt quo dans une salie,
telleménl remplie que tous les assistants debout se serraiënt les uns jés,
au 1res.',Lé cuite cqmménra. Figuregvoùs tous les bruils'que peuvent'la'ire
les animaux, rligissément, hiugisseniérifi' aboiement été'.' ej vous 'aurez
une idée de ce que j’entendis. En
criant ils se tordaient, levaient les
bras en Pair et tombaient en extase
sur leurâ voisins. Je vous raconte ceci
non pour rendre les juifs ridicules,
‘mais pour vous montrer dans quelle
misérable et tragique condition religieuse se trouvent ces pauvres gens
qui croient être agréables à Dieu, et
le forcer à les écouter par ces convulsions de maniaques.
Ces monothéistes orgueilleux qui répudient même le christianisme comme
une sorte de polythéisme, en sont
venus à avoir leurs saints qii’ils adorent comme les catholiques adorent
les leurs. Ce qui suit est peu connu
dans nos pays occidentaux ; pareeque
les juifs qui vivent en Allemagne, en
Angleterre cic., le regardent comme
une honte poiir leur peuple et emploient tous les movens pour le cacher.
Je V eu X p a r 1 e r d es. \Vii n d e rr ah b i s (Babbins' merveilleux) dé Zadagora 'près
dé Gzernowilz. Ce sont lés désçendants d’une famille qui dès longtemps
jouissaient de la plus grande célébrité
parmi les juifs du monde entier. Les
rabbins se succédaient dé père en
fils et on venait de fort‘loin les consulter en leur apportant les plus
riches présents. Ils habitaient le sud
de la Russie. Leur parole était considérée comme la parole de Dieu Îuimême, avec lequel ils passaient pour
être en communion constante. Celle
aveugle s,oumission à leurs oracles
attira à l’im d’eux une affaire fort
désagréable.
Da'ns un moment d’emportement il
s’élait écrié en parlant d’un chrétien
qui venait de le quitter, qu’il mériterait d’être brfdc. Le Rabbi avait
parlé, la sentence devait êti'e mise
à exécution; c’est du moins ce que
pensèrent les domestiques. Ils s’emparèrent du malheureux e^l, le jetèrent
dans un Ion r. L’affaire fU du bruit
et le rabbin fut arrelé'el emprisonné
à St, Pélcrsboiirg. ’ Tout Israêr fut
dans la consternation, paHoiif on
pria pour sa délivrance eCron résolut
de faire toul re quj éSait humainement possible pour lé dêiivrei'. Grâce
lit la clef d’or qui en Russie ouvre
4
v252^
toutes les portes, on réussit; le rabbin mal gardé, s’échappa et vint se
réfugier a Zadagora près de Czernowitz. La Russie réclama son extradition, mais les juifs usèrent de'
nouveau de corruption, étil se trouva
quatre-vingt ecclésiastiques, en majorité grecs, pour affirmer par serments que le fugitif était né à Zadagora
et ne venait pas de Russie. Depuis
ce temps là, celte famille de saints
a habité Zadagora, et a continué à
y attirer des milliers de pèlerins.
On raconte qu’à l’occasion de l’ensevelissement d’un de ces rabbins
merveilleux, vingt mille juifs se rassemblèrent. Comme ils ont l’habitude
d’ensevelir les morts sans les enfermer dans un cercueil, on devait
porter le défunt au cimetière dans
un simple linceul. Mais il fallait à
tout prix éviter que les nombreux
chrétiens attirés par la curiosité pussent apercevoir le corps, ce qui eût
été une profanation des restes saints.
Le§ porteurs imaginèrent un expédient: ils se mirent à genoux et se
traînèrent ainsi jusqu’au tombeau,
en se penchant sur leur fardeau et
le couvrant de. leur personne. Les
membres du cortège les avaient imités,
se tenant tous par le pan de leurs
habits, pour rester en communion
avec le défunt ».
(A suivre).
i:
(ÎTorrceponbancc
I.uaerna San Giovanni, le 4 août 1884.
Monsieur le Rédacteur du Témoin,
De retour en ce moment du cimetière de St. Jean, je me hâte de vous
tracer ces quelques mots pour qu’ils
puissent paraître dans votre numéro
de cette semaine. Nous venons d’accompagner au champ du repos la
dépouille mortelle de M. le chevalier
Henri Peyrot enlevé, d’une manière
presque inattendue, à raflfeclion de
sa famille et de ses nombreux amis.
M. Peyrot n’était âgé que de 58
ans; quoiqu’il ne jouît pas d’une
forte santé nous pouvions espérer
que sa vie nous aurait encore été
♦conservée pendant bien des années;
mais le Seigneur en avait décidé autrement; la semaine dernière la maladie dont il était atteint présenta
tout-à coup des symptômes alarmants.
On télégraphia aux membres absents de sa famille, et notre frère
eut la joie de se voir entouré de ses
enfants et petits enfants, à l’exception d’un de ses fils trop éloigné pour
pouvoir être rappelé.
Aujourd’hui à 4 h. de l’après-midi,
sept à huit cents personnes étaient
réunies, d’abord à Hollande demeure
du défunt, puis au cimetière pour
entendre les paroles de consolation
et d’espérance de l’Evangile.
Messieurs Prochet, président de
l'Evangélisation, A. Bert pasteur à
Gênes, et le soussigné firent entendre
quelques unes de ces paroles.
Le temps me manque pour vous
donner une biographie, même très
abrégée, de M. le chevalier H. Peyrot.
D’autres mieux qualifiés que moi
le feront. Mon sentiment profond est
qu’un grand vide a été produit au
milieu de nous par ce départ. '
Je ne parle pas du vide immense
que ressentira sa famille, privée à
l’avenir de ses précieux conseils et
de sa grande affection. Mais notre
Eglise a perdu en lui un membre
dévoué et généreux, toujours prêt à
concourir à tout ce qui pouvait contribuer à son bien et à sa prospérité. Cette Eglise se souviendra longtemps du grand service que M. Peyrot
lui a rendu, comme president provisoire du consistoire, en la préservant
par sa conduite, sage et ferme à la
fois, des désordres dont elle était menacée.
Par sa position de famille, par son
caractère conciliant et ferme M. le
chevalier Peyrot a exercé une bonne
influence dans sa commune. Aussi le
gouvernement a-t-il reconnu ses services en l’appelant à la charge honorable de syndic, et en lui donnant
5
-.-253.
la croix de chevalier de la couronne
d’Italie.
Que Dieu suscite au milieu de nous
des hommes dévoués au bien public,
soit dans l’Eglise soit dans la société
civile, pour prendre la place de ceux
qui nous sont enlevés. Le départ de
M. Peyrot, encore jeune, nous dit à
tous que !e temps est court, qu’il
nous faut travailler pendant qu’il est
jour.
Recevez, monsieur le rédacteur, les
salutations affectueuses de votre tout
dévoué frère en Christ
A. G-\y, pasteur.
Notre 18'"*= paroisse.
On peut bien désormais donner ce
nom à la congrégation qui embrasse
les vaudois disséminés dans le département de Colonia (Uruguay), et ayant
pour centre la colonie Cosmopolita où
s’est établi, depuis le 12 octobre 1883,
Mr. le pasteur Bounous. Celte église,
qui est la sœur cadette de celle de
Colonia-Valdense, a désormais 2 anciens et 3 diacres; une école primaire
avec 20 élèves, 3 écoles du dimanche
avec 60 élèves. Le tableau suivant
donne une idée de la force numérique
des divers groupes auxquels s’étend le
ministère de Mr. Bounous,
Localités Familles Membres de l'église
Cosmopolita ■ 54 115
Colla 13 26
Calera 5 10
Sauce supérieiR’ 6 25 ta
Sauce 53
Riachuelo 15 24
C’est donc un total de 118 familles
et de 240 membres régulièrement
admis. Mais s’il y a toujours, entre
le nombre des baptêmes et celui des
décès, la même proportion que l’on
a pu constater pour l’année dernière,
nul doute que d’ici à quelques années,
sans compter même les nouveaux colons qui viendront s’établir dans ces
localités, les chiffres ci-dessus ne soient
dépassés de beaucoup. Il y a eu , en
effet, l’année dernière, 46 baptêmes, 4
mariages et un seul décès.
Depuis que les services religieux ont
pu être tenus d’une manière régulière,
la fréquentation a considérablement
augmenté. A Cosmopolita les cultes se
tiennent en français, sauf le premier
dimanche du mois où l’espagnol est
employé dans le but d’y attirer les
protestants qui ne connaissent pas la
langue française. Au service du dimanche matin, l’école est toujours
bien remplie. Il n’en est pas de même
le dimanche après midi.
Au Riachuelo, le culte est présidé
par le pasteur, le 3“® dimanche de
chaque mois. Les autres dimanches,
c’est Don Ignazio Manuel. Diaz, un
membre de l’église, qui tient le service dans sa maison, tandis que MM.
Gaydou et J. D. Revel remplacent le
pasteur, au centre, lorsqu’il est obligé
de s’absenter.
Tandis que les autres colons ne font
aucune différence entre le dimanche
et les autres jours de la semaine, on
observe avec plaisir que les vaudois
se reposent ce joiir-là. On aimerait
cependant les voir sanctifier plus com
Elelement encore le jour du Seigneur.
es jeunes gens se laissent trop facilement entraîner aux amusements
bruyants et surtout aux courses de
chevaux.
Une 50“® d’enfants fréquentent l’école du dimanche de Cosmopolita.
Une petite fête a eu lieu le jour de
l’Ascension, avec récitations en français et en espagnol,
La cure a été achevée dés le mois
d’août 1883, et les colons du Riachuelo
ont mis la main â l’œuvre pour se
construire une école qui est près d’être
achevée. Les murs sont en briques,
mais le toit devra être en chaume.
Le bois de charpente a été fourni par
des membres de Colonia-Valdense.
Les colons de Cosmopolita etc, ne
sont pas encore arrivés à recueillir la
portion de l’honoraire du pasteur qu’ils
avaient promis de fournir. Ils ont cependant collecté plus de flr. 14ÍK). Les
lamilles qui ont contribué sont au
nombre de 71 et chacune fa donné en
moyenne,près de vingt francs. Outre
6
..254..
cela, nos frères ont secouru deux familles dont les maisons ont été incendiées;
ils ont fourni pour lu construction de
la cure: 221 journées de travail et non
moins deill750 briques, ainsi qu’une
contribution en argent de 141i2 écus.
97 pesos (écus) ont été donnés pour
l’instituteur de Cosmopolitan
Pour une première année d’existence,, voilà un début qui promet.
C’est de bon cœur que nous souhaitons à nos frères ide marcher avec une
fidélité et un courage croissants dans
la voie où ils sont joyeusenient entrés.
A l’école de Dieu
avec Jouas le prophète.
par 0. Funcke
- L’auteur de ce livre, est déjà favorablement connu, U n’est pas nécessaire de recommander ses écrits. Voici
de quelle fnanjôre il commence l’ouvrage dont nous avons indiqué le
titrpf' ■
« L’auteur n’était qu’un petit écolier
lorsqu’un jour il arriva tout joyeux
à la maison, en s’écriant: Le maître
a promis dei nous montrer, cette aprèsmidi, Pintéricur d’un homme!
Quelle perspective! l’enfant avait
souvent entendu parler de la structure, intéineufe de l’homme, niais n’a
vait jamais'été à môme d’en rien voir.
11 figurait dans son imagination
enfantine, que l’intérieur de l’hommO
devait ressembler à un magasin rempli dé mauvaises pensées, de désirs,
de paroles éf d’actions, et ne doiitait
pas qu’il nq pût les. voir de ses propres yeux, ce jour-lâ. C’élaitune pensée
d’enfant, une idée d’enfant que cette
après-midi attendue avec tant d’ardeur
et d’impatience ne devait naturellement pas réaliser.
Le propriétaire ambuiant d’une figure de verre nous montra le réseau
des'artères, et des veineS'et la circulation du sang dans le corps à l’état
normal ei dans l’état de maladie, etc.
Mais sans avoir besoin d’un bateleur
pouf nous le faire voir, nous pouvons,
grâce à Dieu, apprendre à connaître
l’intérieur de l’homme. Commençons
par l’homme qui s’appelle moi. Quiconque dit sincèrement:
« EcUire-inoi, Seigneur, ma lumière,
• Je suis à nioi-nu'ime cache
Et je ne me connais pas encore ».
sera, exaucé par Celui qui sonde les
cœurs.
Mais que trouverons-nous au dedans
de nous-mêmes? Oh! si l’homme intérieur revêtait une forme visible qu’on
pût pénétrer du regard et exanjiner
à fond, on trouverait écrit dans chaque
goutte de sang, dans chaque nerf,
dans chaque muscle, dans chaque esquille d’os, ce même mot: volonté
propre, et partout et toujours; volonté
prmm I .
Et si nous jetons un regard calme
et rélléchi sur notre passé, ne découvrirons-nous pas que nos soupirs les
plus profonds, nos larmes les plus
amères, nos douleUrs les plus déchirantes proviennent tous de celte même
source; amour de notre propre volonté,
c’est là l’unique cause qui nous fend
malheureux, puisque notre volonté
propre seule nous sépare de Dieù, en
qui seul nous trouvons bonheur, lumière et vie.
Ainsi toute éducation divine tend à
nous arracher des liens de la volorLlé
propre, efeeux qui ne font encore
qu’entrevoir ce que c’est que le repos
m Christ, pressentent que le bonheur
éternel ne leur sera assuré, que du
moment où ils abdiqueront entièrement leur volonté entre les mains du
Père de toute gloire. Ce n’est pas
seulement la parole de Dieu qui nous
l’enseigne, mais aussi l’expérience
journalière. Tout enfant de iJieu qui
écrirait l’histoire de sa vie, n’aurait
as à chercher longtemps quel , titre
ui donner; il n’aurait qu’à, inscrire
en tête, tout simplement: « Comment
mon Dieu a voulu rne guérir de ma
volonté propre ,
Ces choses concernent chacun de
nous personnellementj et i! vaut bien
la peine de chercher à nous éclairer
à la lumière de la parole de"Dieu. Or
aucun livre de la Bihlé ne nous présenté d’une manière plus frappante,
r,
7
-255-,
celte éducation de Dieu appliquée à
l’homme volontaire par excellence,que
celui du prophèteJonas. llnous montre
d’un côté, la puissance de la volonté
propre; combien elle est tenace et
profondément enracinée en nous, combien elle nous rend indiciblement
malheureux; et de l’autre, le traitement divin qui nous amène à la guérison. Nous y voyons aussi avec quelle
miséricorde et q'uelle justice, sans se
lasser jamais dans son amour sans
bornes', Dieu poursuit l’homme pour
conduire enfin son cœur orgueilleux
au repos.
Ce petit livre de Jonas qui n’a en
tout que dnii^fifé^-huit versets est
cependant un miroir grandiose de ce
qui se passe dans le vaste univers et
dans le pétit oœur de l’homme, bien
plus il reflète aussi le cefeur mêrne de
Dieu, ses voies d’amour,rpei’veilleuses,
insondables et qui surpassent toute
connaissance à l’égard de tous les
enfants des hommes! ».
N’ayez pas peur!
Un voyageur à l’aspect sinistre arrive à la porte d’une grande ville.
— Qui êtes-vous? lui dit la sentinelle.
— Je suis le choléra.
— D’où venez-vous?
— Je viens du Tonkin,
— Vous n’entrerez pas,
— Laissez-moi passer; je me contenterai de cent victimes.
— Cent victimes ne sont rien pour
notre immense cité. Vous pouvez
entrer; mais souvenez-vous de n’en
faire que cent.
Quel(|ues semaines s’écoulent, et
le choiera revient par la même porte.
— Mauvais sujet! lui crie la sentinelle, vous avez emporté plusieurs
centaines de personnes, au lieu de
n’en prendre que cent comme vous
aviez promis.
— Pardon, sentinelle, j’ai été fidèle à la promesse donnée; je n’ai
emporté que cent personnes, et c’est
la peür qui a fait le reste.
fi'
N’ayons donc pas peur, car la peur
rédispose aux maladies, et ne faciite pas ia guérison.
A propos du choléra, et des précautions à prendre pour nous en préserver, nous croyons bien faire en
informant nos lecteurs que pour dix
centimes seulement chacun peut se
procurer à n’importe quel Idosque
libraire de Turin un excellent Opuscule de Monsieur le docteur Secondo
Laura ayant pour litre: Consigli popolari intorno, ai mezzi preventivi personali contro il ficì'o morbo asiatico.
Nos libraires feraient bien d’en faire
venir et de les mettre à la portée de
tant de gens qui ne éonnaissent pas,
ou qui négligent les règles les plus
élémentaires de l’hygiène. L’opuscule
est tout récent et très actuel.
Disons en attendant que la prôprelé
sur la personne, sur !e-linge, sur les
habillements, dans la maison de la
cavé au grenier, dans la cour, aux
abords des habitations et des écoles,
partout, est aussi nécessaire qu’une
vie régulière et une alimentation modérée pour nous prémunir contre les
maladies en général et contre le choléra en particulier.
L’eau fraîche ne coûte rien
B. B.
Deux questions.
Un croyant et un incrédule discutent ensemble, très convenablement,
cl le premier pour résumer la conversation offre au second de lui poser
deux questions à résoudre.
— Accepté, fil l’incrêdulé. ''
— El nous nous en rapporterons
à vos réponses pour nous faire line
idée exacte de l’excellence dti; christianisme, ajoute le discipjé de Jésus
Christ.
— Supposez donc, continue le’croyant, que tous les habitants'de notre
village, même 4ous ceux de notre
large vallée, ou, pour tout dire, supposez que tous les homines soient
chrétfens, mais chrétiens vivants comme le demandé la Parole de Dieu,
8
,256™--
^*A.sn.nAnjV*>s»J</vuuiin<nA*'
3uel serait d’après votre opinion l’état
e la société,
Après mûre réfleclion, l’incrédule
répondit: — Je suis contraint d’avouer que si tout le monde vivait
chrétiennement, notre terre serait un
bienheureux séjour et nous y vivrions
bien plus tranquilles,
— Voici ma seconde question, dit
le croyant: Supposez que tous les
habitants de la terre soient incrédules,
c’est-à-dire, sans Dieu et sans religion, Quel serait, d’après vous, l’état
de la société?
L’incrédule resta longtemps silencieux et absorbé par la réflexion,
puis il dit:
— Vraiment vous m’avez ouvert les
yeux, car je suis obligé de confesser
que notre terre deviendrait un vrai
enfer si la piété, la religion et la
crainte de Dieu en étaient tout à
coup bannies,
— Vous admettez donc que l’incrédulité détruit, abîme et corrompt,
pendant que le christianisme édifie,
réjouit et ennoblit. e. b, ’
Mialie. — Leroi Humbert, après
avoir chassé dans les montagnes du
val d’Aoste est rentré à Monza où la
reine et le prince de Naples le rejoindront bientôt à leur retour de Venise,
Déprétis est à Bellagio sur le lac de
Como et la plupart des autres ministres ont quitté Rome.
Le choléra a fait son apparition
dans plusieurs localités: il y a eu
des cas à Pancalieri, à Villafranca,
à Cairo Monlenotte, et ailleurs, suides personnes venues de France ou
qui ont été en rapport avec elles.
Il n’y a rien d’alarmant jusqu’à présent; les grandes villes sont encore
épargnées ; mais l’on demande au
ministère de publier le bulletin officiel de la maladie. D’après ce bulletin
lés nouvelles sanilairès sont en général bonnes, et, il n’y a plus eu
d’autres cas à Pancalien.
France. — Le gouvernement a
réduit de beaucoup le chiffre de l’indemnité qu’il avait réclamé de la
Chine, mais la question n’est pas
encore définitivement réglée.
Le choléra a diminué d’intensité à
Toulon et à Marseille, mais il continue à s’étendre dans le raidi de la
France, toutefois dans des proporlious
moins fortes.
Angleterre. conférence au
sujet de l’Egypte esl^,,interrompue ;
peut-être même les négociations ne
seront plus reprises, la France et
l’Angleterre n’ayant pas réussi à s’entendre; l’Italie et la Turquie se sont
rangées du côté de l’Angleterre, l’Allemagne, l’Autriche et la Russie ne
se sont pas prononcées, — Ainsi les
choses continueront à aller mal en
Egypte.
D’après des nouvelles plus récentes,
Gordon n’est ni prisonnier ni mort,
il se maintient à Khartoum, où il
peut encore résister longtemps; il a
môme battu les insurgés qui l’assiégeaient, -et fait une sortie; U se serait
même emparé de Berber- Le bruit a
couru que le Mahdi avait été tué par
les' siens, mais ce bruit n’est pas confirmé. Ce qui paraît certain c’est que
les troupes anglaises, envoyées au
secours de Gordon, arriveront à temps,
pour libérer Gordon prisonnier du
Slahdi, d’après d’autres télégrammes.
Eipction politique. — IV Collège
de Turin — District de Pignerol.
Le général Geymel a été confirme
députe presque à l’unanimité des voix
par 3350 électeurs. MM. Soulier cl
Davico ont eu des voix dans quelques
sections. Total des voix obtenues par.
M. Soulier: 209.
Ernest Robert, G«rimi et Administrateur.
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarçlli.