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Huitième auuée.
N. 30.
23 Mai 18T3.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialemeiit consacrée aux inléréls matériels et spiritoels
de la Famille Yaudnise.
.Que toifces les riioses qui soot vàritdbles
vos ¡ensées — ( Philippiens., IV. 8.)
, occiipeut
.-atí-'
PRIX d’aboknemeht :
I talie, b. domicile (i/n an; Kr. 3
Suisse.....................*5
France.................» 6
A llema^ne.............• fi
-Angleterre , i*ajs-Has . « S
n« numéro »•ipnré : 10 cent.
Un numéro ariurré : 10 «’«ut.
BOREAUX D ABOHNEMENT
Towkr-Pei.i.ice t Via MacMra,
N. 42, (Agencia ’>ihliogr^i ica)
PtONKROîi : J. Ch 'intore ii ipr.
Ti’i'in Tron, via I.Hgrî.nge
près le N. 2*2.
Kr.oi^BNCK : Lihyj>r>a Evi -gelira, via de'Pa izani.
.^om iiiair*e.
I.t! caféclininénal. — Dos moiiileiir.s,
lies rnoûitrices! - l.îiie (cuvre niissiooiiaire à Lomlros. — l'réparalifs eu vue de
l’Kxposilioii Univer.sello de Vienne. — SoiircLles religkusrx. — Variété. — i.'hroniqne
caadoùtp. — ('hriinigns Polüiquf.
LE CATEGIllUÊKAT
Un de noiî correspondants di.sait
tout dernièrement; « Le sort des
observations ou des propositions
pi’ésentée.s dans les journaux est
di.'S plu.s tristes chez nous. On
laisse tout dire et l’on fait comme
si l’on n’avait rien dit ». Tel est
le sort eu particulier de tout ce
qui a déjà été dit dans l'Iicho des
\'allées au sujet du catéchuméiiat.'
Ce n’est poui tant pas là une question de théolo,;,ne, une question
abstraite, une question oiseuse;
elle touche de si près à la vie de
l’église, à la vie religieuse individuelle, qu’il nous semblerait naturel que pasteurs et consistoires
dussents’y intéresser et nous faire
part, et par nous à leurs confrères,
de leurs expériences sur un aussi
grave sujet^^ cela d’autant plus
(¡u’un [laste'u’i^ous disait derniè1 emen! que relamen et la réception di‘S cauk^rumènes était touj )urs pour ^ü\ l’un des devoirs
non pas les plus réjouissants, mais
les plus pénibles et les plus tristes
de sa c barge, tellement qu’il était
tout disposé à proposer à sou
Consistoire et à'son Assemblée de
paroiss<3 de cftaiiger dë .système et
ci’ado}); er un iniide de recrutement
] lus C'informe au caractère même
de l’Eglise de Jésus-Clirist dont
les disciples sont des amis de
franche volonté. — Sans doute,tous
nos pasteurs ne sont pas de l’avis
de celui dont nous venons de rapporter les vues ; mais nous pensou.s
qu’il en est peu pour lesquels la
journée de la réception des catéchumènes, telle qu’elle a lieu chez
nous, soit un jour de joie et de
fête. Cependant cette réception
continue'à avoir lieu, comme par
le passé, et comme dans toutes les
églises^de multitude, par la force
de la tradition et de l’habitude.
t.
ANNONI’ES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne,
liettres et envois fy'anco. S*a*
dresser pour radministration
au Bureau Torre-Pelliee.
via Maestra N. 42 — pour la
rédaction : à Mr. E. Alalan
Prof, k Torre-Pelllce.
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On ne manque pas d’objections
an système volontaire, individuel
que nous voudrions voir introduire
parmi nous. Ce système n’est envisagé encore que sous son côté
en apparence défavorable, c’est
sous celui de la sévérité et de
l’exclusion. On dit d’abord qu’il
est fort douteux que le résultat
obtenu réponde aux espérances,
et qu’on réussisse à introduire
plus de vie dans l’Eglise, à avoir
des éléments plus dignes d’elle.
On objecte en outre que, par là, on
s’expose à repousser des ])ersonnes qui, quoique moins instruites,
sont peut-être mieux disposées
qu’un grand nombre decelles qu'on
admet peu-à-peu; et, ce qui est
peut-être plus grave encore, on
exclut peut-être pour jamais de
l’Eglise des jeunes gens qui eu
seraient devenus des membres précieux avec le temps- Nous répondons à la première objection; qu’il
s’agit pour nous d’un devoir et que
le succès et la réussite ap]>artiennent au .Seigneur. Ni)us savons déjà
quels sont les fruit.s des réceptions
en masse, ils ne sont pas douteux;
nous répétons ensuite , que nous
ne voulons pas introduire des changements radicaux d’une manière
subite; pour que des réformes
soient utiles, il faut qu'elles
soient récla-tnées par la conscience
publique, qu’elles soient un besoin plus ou moins senti , il faut
que notre peuple soit peu-à-peu
préparé à le.s recevoir et a les
pratiquer. Nous sommes persuadés
^ que les anciens, une fois persuadés,
pourraient persuader en peu do
temps le plus grand nombre. Il
ne s’agit d’être ni bien sévères ni
bien exigeants; il ne s'agit pas de
demander beaucoup de science de
la part des candidats; nous voulons au contraire ouvrir les portes
de l’église, à deux battants, non
pas aux savants, non pas à ceux
qui ont 16 ou 17 ans, parcequ’ils
ont atteint cet âge, mais à tous
ceux qui, ayant atteint l’âge de
raison, font profession de croire
àl’Evangile et manifestent avec l’intention, les dispositions à se soumettre à son obéissance ; et cela
non seulement une J'ois par an, à
jour fixe, mais tous les jours de
l’année, ou à des époques très
rapprochées fixées par les Consistoires. Nous ne voudrions pas que
ceux qui ne sont pas reçus fussent
exclus du bienfait de l’instruction,
de l’édification , des soins pastoraux, ni des secours de la bienfaisance ; au contraire nous voudrions
que pasteurs et anciens fissent à
leur égard l’œuvre de vrais évangélistes, jusqu’à ce qu’ils pussent,
à leur demande, être admis sur la
liste des membres actifs de l’Eglise
par une profession de foi véritable
et individuelle.
DES HONITEURS. DES MONITBICES!
Appel
Une institution a été créée dans
le but de préparer à l’Eglise des
membres vivants, une institution
digne de la sympathie de quiconque répète avec le Sauveur; Que
ton règne vienne! c’est celle des
écoles du dimanche.
Le maître a dit: iaûseii venir à
3
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moi les petits enfants. Pourquoi
dans tant de lieux cette œuvre
est-elle languissante? Pourquoi se
plaint-on un peu partout qu’elle
ne produit pas les fruits qu’on
était en droit d’attendre? Pourquoi ces obstacles que irencontre
son développement là où il serait
le plus nécessaire? Les enfans sontils rares? Ils abondent. — Les
moyens matériels font-ils défaut?...
De nos jours moins que jamais.
Avons-nous des fondateurs, des
directeurs et des directrices?....
oui.—Que manque t-il? Le voici,
écoutez :
Chez les simples fidèles, dans
les troupeaux d'un grand nombre
de paroisses, il manque trois choses ; du zèle, du zèle et___encore
du zèle. Ce mot là dit tout: foi
vivant, esprit de sacrifice, amour.
Avec cela, l'église prospère, se
recrute: l’église sans cela, végété.
— Au reste cet appel à lui seul
peint la situation. — L’enteudrezvous? Des différentes raisons que
vous alléguez pour fermer l’oreille ;
timidité, manque de temps, incapacité. Aucune ne saurait tenir devant un examen sérieux et sincère,
et certainement, vous n’oseriez
pas, les produire en face du Seigneur, s’il venait en personne vous
convier à la tâche de moniteurs
et de monitrices de l’école du dimanche. Elles ne subsistent pas
davantage à la clarté de sa parole
écrite, cette charte de nos églises
évangéliques. — Que dit-elle ?....
Ecoutez :
Instruis le jeune enfant, dès l'entrée de sa voie vous êtes ouvriers
avec Dieu. Que chacun, selon le
don qu'il a reçu, l’emploie au service des autres. Que votre lumière
luise devant les hommes!— La foi
qui est sans les œuvres est morte.
Une seule raison serait bonne:
Vabsenre de foi; dans ce cas, honorabh'S seraient les scrui)ules, et
il ne .';aurait plus être question de
réclaim-r votre concours ; mais .si
vou.s avez la foi, vou.s aui’ez le
courage, le temps, les moyens.
Ah I pour peu que les fidèles
persévèrent dans cette voie de déploralde routine qui consiste à
laisser faire ceux (jui [Henm nt l'initiative des œuvres ciirétiennes,
ou ceux que leur position oilicielle
met en évidence, qu’arrivera-l-il ?
Veuille/, y réfléchir, vous qui fréquentez les services divins , vous
qui donnez en faveur de la cause
évatv/élique dans les contrées lointaines , mais dont le manque d’action directe autour de vous , fait
que nos œuvres souffrent et périclitent.
L’ignorance dos clioses spirirituelles , toujours plus grande ,
l’instruction des catéchumènes
toujours plus difficile et toujours
moins efficace, une génération nouvelle élevée sans principes, le matérialisme poursuivant ses conquêtes, le triomphe des doctrines
subversives de tout ordre dans la
famille et la société... voilà ce qui
menace, voilà le résultat des objections que l’on oppose s’il s’agit
d’entrer dans la lice pour combattre tout ce mal.
Certes l’école du dimanche ne
saurait remédier à tout, mais elle
est un des moyens les plus naturels,
les plus simples de préparer un
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lenderaaia moins sombre à l'église
et au pays.
L’école du dimanche, dit M. de
(Jasparin, peut devenirnotre sauvegarde ; le mal que fait l’école de
tous les jours, quand elle est tombée en de mauvaises mains , l’école du dimanche le répare.
Une considération qui devrait
peser de tout son poids dans la
balance des indécis, c’est celle du
bien qui résulterait pour eiix-numes de l’accoinplissemenl de la
tàclie que nous leur proposons, ou
plutôt que nous leur rappelons ;
beaucoup se rendraient par là
mieux compte de leur foi ; beaucoup combleraient les lacunes de
leur propre instruction religieuse;
beaucoup, entin, surtout à la campagne , trouveraient dans cotte
œuvre un moyen de réagir contre
l'envahisseinent de la vie matérielle , et d'élever leurs pensées
comme leurs cœurs au dessus de
cette lourde atmosphère qui les
accable quelquefois.
Puissent-ils entendre notre appel. Puissiez-vous y répondre, vous
(jui lisez ces ligues au bas des
quelles, nous l’esperons, vulve cunscience mettra sa signature, ut que
Dieu daignera accoinpaguer de sa
bénédiction.
Il faut des moniteurs 1 il faut
des monitrices! C’est le cri de l’Eglise, c’est le cri des écoles , c’est
le cri des enfans !
(Tiré de Education Chrétienne/.
Une œuvre missionnaire à Londres
Il n’y a pas un grand nombre d’années
que Limehouse, comme beaucoup d'autres
localités fort peuplées, ne faisait pas encore partie de l’immense cité; mais elle
a fini par y être comprise et un édifice
appelé Edinbors Castle éTail devenu le
soir, si ce n’est même le jour, un lieu de
réunion excessivement fréquenté. Les jardins étaient brillamment illuminés et ouverts à toutes sortes de divertissements
même du plus bas étage. C’était alors une
des spéculations les plus lucratives. Mais
au moment où cet établissement était parvenu au plus haut degré de prospérité,
il a été renversé.
C’est par les armes de l’Evangile que
le Docteur Dernardo en a triomphé ; ce
jeune médecin était déjà connu par les
eiTorts qu’il avait faits pendant bien des
années pour l’organisation de missions
auprès de la jeunesse de \’East-End. Un
soir, il lui était arrivé il’e.ntrer dans la
salle de concert de la plus triste espèce
de l’Edinbors Castle, et à son grand chagrin il y avait trouvé plusieurs jeunes
gens et plusieurs jeunes filles qui faisaient
partie de ses classes. Cet infatigable chrétien a commencé par réunir une petite
Iroupe de 103 a l.îO serviteurs rie Dieu.
Puis il a acquis un vaste terrain tout rapproché de l’Edimbors Castle. Il y a fait
élever une tente pouvant contenir 1.500
à 2000 individus et tous les soirs il y
réunissait sa petite, armée.
Il a invité à venir l’aider un ouvrier
fidèle connu dans Londres sous le nom
du roénéirier Joss.
L’intliience que cet homme a sur les
gens de la localité est vraiment surprenante , el l'on a rarement vu une action
religieuse au.ssi prompte que celle dont
il a été l'instrument. La salle de dswse
et de concerts mal famés a été de moins
en moins fréquentée. Ceux qui se rendaient dans le lieu de plaisir devaient
passer devant la lente chrétienne, et la
prédieation-'de Joss, aussi populaire qu’énergique, ses puissants discours contre
l'intempérance les y faisaient entrer et les
retenaienh L’hiver venu, le château des
fêtes a été abandonné, la lente au contraire a été,de plus en plus fréquentée
par des adorateurs sérieux, et leur chef
a fini par acheter pour environ 113.000
frs, le bâlim.eut et sa patente. Ainsi sont
5
-157
tombées les murailles de Jéricho, et ie
domicile do Satan est devenu une maison de prières.
fSema ine religiéimJ.
Tréparatifs
en vue
(le [’Exposition Uuiverseile de Vienne
L’Aulriclie, comme on le sait, a préparé
et l’Kniporeur vient d'ouvrir le mai une
grande Exposition Univei'si Ile.
C’est le fameux parc du Prater f|ui est
remplacement choisi pour cette Exposition. Il est extrêmement favorable à un
[lareil ébiblissemeot en raison de sa situation pittoresque et de sa vaste étendue.
L’espace occupé par l’Exposilion Liiiverselle de Londres en 1851, à llyde-Park,
était lie 81,591 mètres carrés ; celui de
l'exposition de 1855 à Paris, Champs-Ellsées,
de 103,156; l’Exposition de 1852 à Londres,
couvrait une superticie de 186,127; celle
de 1867 à Paris, Champs de iMars, 441,750
mètres carrés. Celle de Vieune, dans le
Prater, aura 2,;l.l0,63i mètres carrés. Elle
Couvrira donc uiv espace quintuple de celui que l'Exposition universelle de l>aris,
dont les va.stes dimensions ont pourtant
étonné le monde, occupait sur les terrains
du Champ de Mars.
Les trois batiments principau.x , la galerie de l’Industrie, celle des machines,
celle (Les beaux arts, olfriront à eux seuls
une étendue égale à celle du palais de
l’industrie da 1867 à Paris. En outre,
l’espace couvert, réservé à l’industrie,
pourra^'ecevoir des agrandissements très
considérables , grâce à des cours de
retrait, placées entre les galeries transversales, cours qui seront ou pourront
être couvertes totalement ou partiellement. Mais, abstraction faite de cours annexes, l’espace couvert dont les exposants
disposeront dans les trois bâtiments dont
il s’agit , sera de 114,632 mètres carrés.
La construction de la grande rotonde
en fer, d’un poids de 40.003 quintaux , a
été confiée à un anglais, M. Scott Russel,
à qui l’on doit déjà le Great-Eastern , et
le palais de cristal de Sydenham. Cette
rotonde, construite d’après une nouvelle
méthoiie, sera surmonté d’une gighntosqiio coupole de 105 mètres, c’est-à-dire
aura uno étendue double de celle de la
fumeuse coupole de S. Pierre de Rome,
la plus large «lu monde. .\ celle rotonde
aboutira la galerie principale , largo do
25 mèires et longue de 105. Celle galerie
sera de distance en distance et à dos intervalles égaux , coupée perpendiculairement [lar 16 galeries Iransversnles, ayant
cliacuuo 13 mètres de large et 205 de long.
Do relie façon , de clia(|uo còlè de la galerie (irincipale s’ouvriioui 21 cours fermées de Irois cùlés, les<|uelles cours auront la lougiK ur même de la galerie principabi et une largeur de 35 mèlres.
Nous n’avons fait (¡ue mentionner tout
à riicnre les trois bùlimenls [)rinci[)aux
rie l’Exposition. Celui qui est réservé à
l’iniluslrie, le plus eonsidérablo, se compose, à son lour, de Irois grands eorps
de biiiiinenls; [iiiis il y a la galerie des
machines, vaste xaisseau long à 3 nefs,
et la galerie îles ails, autre vaisseau à 4
nefs. L’espaee entre les diverses parties
de l’ensemble sera coiiverli en parcs dont
un doit servir aux expositions agricoles
et hippiques.
flouuèlks religieuses
Itiisslo. — 1,’état religieux du vaste
enfpire de Russie est des plus tristes.
Elevés dans les grossières superstllions
de l’église grecque , abaissés par leur
soumission servile aux instruclions des
prêtres, les gens du peuple igiinreut presque totalement les grandes vérités de l’Evangile, et ctuv. presque tous, les rites
et les cérémonies prennent la place d’une
foi pure et vivanle.
Franco. — M. Félix Poy, l’associé
et le collègue rie M. Milsom de Lyon, est
|mort le 1" de ce mois. C’est là une grande
perte non seulement pour l’Egli.se de Lyon
mais pour celles des Hantes Alpes au relèvement desquelles il avait travaillé avec
M. Milsom qui l’avait précédé auprès du
Seigneur.
6
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— Assemblées annuelles des Sociétés religieuses. — VEglise Libre (\oüne un comptereudu très succiût de ces assemblées,
savoir: — de la Société Biblique de France
qui a dépensé 33,000 francs; — de la
Société des Traités réligieux, dont la situation financière est bonne. On s’est
entretenu dans cette assemblée des difficultés que la police suscite aux distributeurs de brochures; — de La Société de
l’encouragement de T instruction primaire.
On a constaté que, dans cette France si
riche, des instituteurs n'ont pour tout traitement que 2.30 ou 300 francs ; — de ia maison des diaconesses dont les entrées ont été
de fr. 89,972, et les sorties de fr. 84,832; —
de la Société centrale protestante d’écangétisation qui compte 200 postes ou annexes et emploie 95 agents ; — de la Société
écangéliquc de France. M. Bersier qui présidait celle assemblée a fait ressortir le
devoir et la nécessité d’évangéliser ; — et
enfin de la Société des Missions, dont M.
Léon de Bussières est président du comité.
M. Casalis présente le rapport. La situation de l'œuvre du Lessoulo est satisfaisante; 321 adultes et 200 enfants ont
été baptisés pendant la darnière année.
M. B. Germoud a- prononcé un excellent
discours sur les etfels de l'Evangile parmi
les Bassoutos’. Bien qu'il ait parlé une
heure, dit le correspondant de VEglise
Libre, sa manière est si vivante, si originale, si variée, qu’il a captivé sou nombreux auditoire.
— Le Pape a donné à la France un
nouveau patron, c’est le bienheureux Benoît Joseph Labre. Né en France, Joseph
Labre se rendit à Rome, où il vécut,
comme un mendiant, ne faisant rien,
parlant peu, en vrai cynique, rongé par
la sâleté et la vermine. Le bas peuple en
a fait un saint, à sa mort, et Pie IX vient
de ratifier, à la honte du christianisme,
cetle superstition populaire.
Prusse. — Les ecclésiastiques protestants de la Prusse Rhénane réunis à
Neuwied se sont déclarés satisfaits des
nouvelles lois ecclésiastiques du royaume.
X Berlin, une assemblée de dqux mille
laïques ont affirmé leur attachenuent aux
grandes doctriues évangéliques, an ap
prouvant la destitution du rationaliste
Sydow.
Italie. Ecoles écangéliques de Naples.
—,Le Comité de secours pour l’évangélisation napolitaine continue avec fidélité
l’œuvre qu’il a entreprise de propager la
vérité chrétienne par le moyen ries écoles
évangéliques. Le dernier rapport qu’il a
publié embrasse les deux années 1871 et
1872, et l’on peut dire, d’une manière
générale, que les résultats (ju’il présente
sont encourageants.
Ce comité a admis récemment en principe d’exiger un écolage régulier de la
part des élèves, et il a commencé à appliquer cette mesure à son école de Cappella Vecchia, placée dans des circonstances plus favorables. S’il s’est produit
d’abord une légère diminution dans le
nombre des élèves, il y a eu , d’autre
part, une plus grande régularité dans la
fréquentation. On peut remarquer aussi
que la classe moyenne de la population
tend de plus en plus à faire profiter ses
enfants des ressources d’instruction qui
sont offertes par le Comité.
Il y a maintenant, dans trois quartiers
différents, six écoles, dont trois dr? filles,
deux de garçons, et une école enfantine.
Elles sont dirigées par douze maîtres ou
maitresses qui méritent toute confiance,
et elles ont compté , l'année dernière ,
259 élèves. L’Orphelinat a 8 internes et
une vingtaine d’externes.
Un journal napolitain, U Piccolo, a constaté la supériorité des écoles évangéliques
sur les écoles catholiques, le seul reproche
qu'il adresse est pour nous un éloge,
c’est qu’elles donnent une instruction trop
biblique. Le budget annuel du Comité est
de fr. 20,090.
(Semaine religieuse de Genève).
'1
Oêïies. Hôpital protestant. — Cet
asile acquiert de fimportance d’année en
année. Pendant 1872, 176 malades j ont
été soignés, et y ont passé, eu.moyenne,
chacun, 25 jours. Les dépenses se sont
élevées à la somme considérable de firancs
19,529 31; mais les entrées en dons, souscriptions et rentes ont été de (r. 21,792,
sans compter ce qvi a été reetteifli pour
7
-169
l’achat nu la bâtisse d’un local. Le Comité
qni compte dépenser environ 100,000 fr.
pour cet objet a déjà 42,000 fr. environ
et a autorisé la Commission nommée à
cet effet à acheler un terrain jusqu’à la
concurrence de francs 20,000.
Allinn. — Le Corriere de Milano rapporte que l’iin des Collèges des Barnahites.
celui de \lonza , vient d’élre fermé par
l’ordre de l’autorité scolaire, pour de
graves ilésordres d’un caraclère moral.
C’est uii des collèges les plus fréqueutés;
le nomlire des internes s’élève à environ
300. l a confiance était complète. Parents
libéraux, députés ennemis des prêtres,
envoyaieni leurs fils à Mooza. persuadés
qu’ils y recevaient une bonne éducation
et une instruction solide. — Tout cet édifico s’esi écroulé. Le directeur de ce college était un scélérat qui a jusqu’ici
échappé ans recherches de la police. Le
collège est fermé et les parents des enfants son! invités par le Préfet de Milan
à retirer ceux-ci au plus tard, le 31 mai.
Ces faits inspirent au Corriere les réflexions suivantes:
La règle du célibat des prêtres est l’une
lies plus tristes plaies du catholicisme;
elle a sé.paré l’écclésiastique de la société
humaine. — Si les partisans de l’instruction laïque triomphent aujourd’hui en présence d’nn fait semblable, ils doivent ce[lendant se persuader d’un autre fait, s’ils
veulent que leur triomphe ne soit pas
éphémère ; l’inslruclion sans l’éducation
ne suflH pas aux familî 's; et l’éducation
ne saurait être séparée de la religion. La
morale indépendante, générale, suflitaux
philosophes; elle ne suffit pas aux enfants
comme elle ne contente pas les parents ».
Floicoiioe. Progrès des idées évangéliques. — La lyphographie Claudienne
a vendu dans les cinq dernières années
et, d’une manière progressive, pour les
sommes qui suivent ;
Ku 1868 pour fr. 10,209' 85
Ku
En
En
1869
1870
1871
En 1872
id.
id.
id.
id.
•oc
15,398 67
18,701 08
19,253 03
29,255 98
Floroo. — Le Comité de la Société
Biblique italienne a approuvé dans sa
dernière séance l’impression et la pnbblication d’une Bible de famille en grand
format, en livraisons. M” Ribet et H. Vieille
ont volé contre la pronhsition avec le
marquis Especo. — L’irpnression de celle
Bible coûtera environ 50 mille francs.
Oenèvo. M. Hyacinthe Loyson a re
fusé de devenir le curé de la nouvelle
Eglise calholiipie réformée de Genève. Il
ne veut être ipie missionnaire.
Angçlxitot'i'o. La pins ancienne Société de missions evangéliipies est celle
de la propagation de l’Evangile en pays
étrangers, dont l’origine date de Cromwell:
elle a eu toujours spécialement en vue
les colonies anglaises. .Vnionril’hni, elle
est soutenue |>ar le parti ritualiste.
>roirtooasl ello. Nous aoprenons
que nos adversaires font di's diffu-nltés à
M. Riiggle instituteur dans la direction de
son école, parcequ’il n’est pas citoyen
italien. Nous espérons (jne ce point de la
loi qui n’a jamais été strictement observé
ne sera pas appliqué à cet instituteur qui
est en règle à Ions les autres égards. Il
nous semble (|ue rinstrnclion et surtout
l’inslriiclion primaire doit être cosmopolite.
©ariete
Du mode de foire subir les ernmens dans
le canton de Saint-Gall. — Les examens
sont publics, oraux, dirigés par les maîtres respectifs, en présence de la Commission gouvernementale. Ils ne dénassent
pas à l’ordinaire sur chaque matière une
demi heure, quelque nombreuse que soit
la classe. Ce mode d’examen aurait de
grands inconvénients s’il n’élait précédé
par une autre épreuve beaucoup pins sérieuse, plus décisive et plus impartiale.
Cet examen préventif a lieu sans l’inlprvenlion des élèves, dans une séance du
corps enseignant, en suite des observations que chaque professeur fait sur les
8
-leo
elèves et en prenant la m6yenne.des chiffres qui leur ont été donnés dans le courant do l’année. Celte moye;me détermine
le mérite et constate le degré de développement obtenu par les élèves, de sorte
i)ue l’examen publie n’est plus ni un jeu,
ni une surprise. L’autoriié scolaire Juge,
<à l’examen oral, si l’appréciation du corps
enseignant est é(|uitable ou s’il y a lieu
de le modifier. [Gnzzeltn di Torino).
(ffixronicjue 0Iauboi6e
t>iistoi-alo. La Table, a
fait tliinanchc dernier une visite pastorale
ordinaire, à Massel. Elle a engagé les conseils communaux de Massel et de Salse
à vendre au Consistoii'e la maison occupée actuellement par le pasteur; a promis son concours matériel pour celle
transaction et a pour la seconde ou la
troisième fois invité les aut >rités locales
à se prévaloir des matériaux du nouveau
presbylèro eu ruine, pour la construction
d’une école de filles.
Chronique politique.
Flonvo. Quelques dé|Uités ont présenté é la r.tiamhre un projet de loi d’après lequel un individu qui comparaît
devant les tribunaux ne serait idus astreint à prêter serment sur les Evangiles
s’il déclare appartenir à une religion sans
rites.
— La discussion générale de la loi de
la suppression des corporations religieuses a été close dès la fin de la semaine
dernière , après les discours du ministre
de grâce et justice de Falco et de SI. Restelli rapporteur.
Il y a en, pendant toute la semaine, une
certaine a.gitation à Rome è la suile de la
prohibition du meeting et des scènes tumultueuses que nous avons rapportées.
Eependant l’ordre n’a pas été troublé.
Quelques arrestations ont eu lieu, enlr’autres celles des principaux rédacteurs de
la Capitale.
— L’était de santé du pape continue è
être peu satisfaisant; on ne connaît cependant rien de précis à ce sujet.
— VOsseTmlore Bomano demandait,
il y a quelques jours, « à qui a autorité»
(l’empêcher le prosélytisme évangélique
parmi les soldats et spécialement la diffusion des Bibles. — ¡\ ce propos, la Gazzetla d’Unlia fait la réflexion suivante ;
« Disons-le franchement : il est plus facile
iiu’un soldat entende le conseil de man(|uer à ses devoirs dans une église de
Rome que dao.s une église évangélique.
Le père Lombardini dirait au soldat ignorant et superstitieux : tu es au service de
Satan et tu périras. L’évangéliste lui dit ;
défends ton roi, aime ton pays et défends
sa liberté. Soyons juste , il y a mieux à
apprendre du second que du premier.
— Par la votation de. l’amendement
Ricasoli et de l’.^rt. 2 du projet de loi
sur les corporations religieuses, l’adoption de la loi est assuré. Cet article concerne les maisons généralices, que le.
ministère est autorisé à consorver en
laveur des titulaires actuels senletnent.
,\prè.s eux une somme déterminée serait
payée au Saint Siège pour l’entretien de
leurs successeurs.
Ffiviioo. Elections parliellis de ré(lublicains décidés. Le conseil des minisires prépare des projets de lois constilulionnelles pour b s soumettre à l’.éssemblée
dont le relour à Versailles est imminent.
— Le célèbre économiste et pbilosoplie
anglais Stuart Mill vieut de mourir à Avignon.
T'xir-in. Le marquis de Kora, député
du 3' collège de Turin, présidenl du Couseil d'administration des chemins de fer
lie la Haute Italie, homme actif et intelligent, qui avail été gagné à la cause libérale par le comte Cavour, est mort le 15
courant à Turin, d’une attaque d’apoplexie,
à l’âge de ,59 ans. Les obsèques ont eu
lieu à Campülon.
^\.iinorioe
En tente chez Jll' J. Benech à la Tour:
NOUVEAUX TESTAMENTS
publiés à Rome par la Société Biblique
italienne.
E. Maian Directeur-Gérant.
Pîgnerol, Impr. Chiantore.