1
Oompte-ctturaDt j.îec lajosjc.
Prix d'abonnement par an :
Italie .... Fr. 3
Etranger ... „6
Plus d’un ex. à la même
adresse, cliacun Fr. ^
Allemagne, Aul-riche-Ilongrie.
Belgitiue, Brê.'îil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
SnÎBSe, par nitinint'.me nt
postal selon V Arrofd (7e.
Vienne . . . Fl*. 3
Ou s’abonne
Au bureau d'Adüiînistration;
Chez MM. les Pasteurs; et à
rimp. Besson à Torre Pelliee.
Année XXXVL N. 34.
22 Août 1001
L’abonnement ee paye d'avanoe.
Annonces: par espace de ligne:
1 .e fois, 15 oentinies — de2.eâ B.e
fois, Kl centimes — 6.e fois et
au-dessus, 5 cent.
S'adresser pour la Rédaction & M.
N. Tourn, prof., Tot're FelUee et
pour l'Âdîmnigtratfon & H. Jean
Jalla, prof., Torre PelHoe.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de Tanafee.
L’ECHO
DES VALLÉES VAÜDOISES
Para-issant chaque Jeudi.
Vyus »1« tôuiüiHs. Aul. 1, ii. Stiivaut la véritA avec la ^^havit.é. Eph. tV, 15. (^ue ton règne vlBune. Matt. VI, 10.
Sommaire:
Ooramuuicatioiis officielles — La fête du 15
Août — Contre les iiuWioatiens licencieuses — Les veuves chez les Iiidons
— Chronique — Bihliogra.pliie — Nouvelles et faits divers —• Aniiünceg.
COMMUNICATIONS OFFICIELLES
MM. les pasteurs sont priés d’annoncer du haut de la chaire, les
dimanches 25 Août et Septembre,
la consécration de MAI. les candidats
Albert Clot, de Villesèchc, et Alessandro Simeoni, de Dignano al ’ragliamento, qui aura lieu, D. V., le
2 Septembre, au culte d’ouverture
du Synode.
*
*
Le Corps des Pasteurs, en suite
d’une délibération du 14 courant,
est convoqué en séance officielle pour
le mardi 3 Sejÿ. prochain, à 8,30 h.
du soir, au Collége.
Torre Pellke, le 21. Joui 1901.
Pour la Table
J. P. Pons, mod.’’
La fête du 15 Août
Au lieu des réunions particulières
qui avaient lieu dans chacune des
trois vallées, c’est une réunion générale pour toutes les "Vallées ,
qui a été convoquée cette année
pour célébrer la belle fête vaudoise
que nous voyons toujours arriver
avec plaisir. Et le grand nombre de
personnes qui ont répondu à l’appel,
même des paroisses les plus éloignées,
montre que cette décision était on
ne peut plus opportune. Il y avait
peut-être plus de deux, milles personnes réunies sur le beau plateau
gazonneux. de la Vachère. A g heures et quelques minutes, le président,
M. le pasteur Pascal, lit Rom. XIII
et explique le caractère de cette fête.
Ce n’est pas, dit-il, une réunion religieuse proprement dite, quoique
Dieu doive y occuper la première
place. — Ce n’est pas une fête nationale, quoique nos coeurs soient
remplis des sentiments les plus dévoués et les plus affectueux envers
notre Souverain et la famille royale.
— Ce n’est pas non plus, à proprement ]:>arler, une fête patriotique
viiudoise quoique le souvenir
2
- 266
temps passés y occupe une place importante. C’est une réunion fraternelle où nous venons ensemble remercier Dieu de tout ce qu’il a fait
pour nous et nous exhorter les uns
les autres à être toujours plus fidèles
à son service ; où nous venons rappeler les souffrances du passé,, non
pour manifester des sentiments de
haine, mais pour prier pour les
descendants de ceux qui furent nos
persécuteurs.
M. J. P. Pons, modérateur, parle
sur les paroles de Rom. XIII, 11 :
« C’est ici l’heure de nous réveiller
du sommeil». Nous sommes entrés
dans un nouveau siècle. Nos pères
ont traversé cinq siècles de luttes
— et ils étaient réveillés. Puis est
venu le i8.® siècle où ils ont eu un
peu de répit. I.e 19.® a marqué un
réveil, et les portes ont été ouvertes.
L’heure présente demande que ce
qui a été commencé soit poursuivi.
Il y a différents réveils. Il y a d’abord
le réveil des réveils : « Réveille-toi,
toi qui dors, relèvc-toi d’entre les
morts ». — Il y a le sommeil des
indifférents, des formalistes, qui n’agissent pas comme des gens qui ont
conscience des grâces qu’ils ont reçues — et il y a les paresseux qui
ne veulent pas travailler. Il n’y a
point de ' place dans le champ de
Dieu polir les indifférents et les paresseux. — C’est l'heure de se réveiller et de travailler. A quoi ? —
A tout ce qui est bon. Il y a des
milliers d’âmes à évangéliser. Il y
■ a une lutte à mort à soutenir contre
le mal. Chacun de nous doit être un
soldat dans cette lutte. — L’orateur
termine en rappelant la devise de
César Malan : une lampe allumée,
avec ces mots: Jusqu’à ce qu’il
vienne.
M. Weitzec&er s’arrête sur les
paroles du v. 13; « Marchons honnêtement, comme de jour,... » Rappelant les paroles du Roi Humbert ;
— «Je voudrais que tous fussent
comme les Vaudois : intelligents,
honnêtes, laborieux » — M. W- dit :
Ce n’est pas peu de cho.se que de
marcher honnêtement. A 1’ <s honnêteté », l’Apôtre oppose trois vices,
malheureusement très communs aussi
parmi nous ; l’ivrognerie, qui est
presque un péché national, quoiqu’a
un moindre degré que dans quelques
autres pays ; — la luxure et l’impudicité par laquelle on détruit la personne humaine, âme et corps ; —
les querelles et l’envie, qui font de
terribles ravages dans la famille,
dans la société, et souvent, hélas !
dans l’Eglise. Marcher honnêtement,
cela comprend presque toute la morale chrétienne. Pour cela il faut
vivre en enfants do lumière, marcher comme - de j our, en soldats qui
combattent ouvertement et loyalement : vivre en Jésus-Christ et que
J. C, vive en nous.
M. le professeur Sosto rappelle
trois dates de l’histoire vaudoise qui
se rapportent au lieu où nous sommes réunis: 1561, 1655 et 1686. En
1561, c’est le comte de la Trinité
qui, par trois fois essaye de s’emparer du Pra du Tour, et trois fois
il est repoussé. En 1655, c’est le
marquis de Pianezza qui tente d’envahir le Pra du Tour, par trahison.
Après un terrible combat qui se
déroule surtout au Castclet _et aux
Casses, la victoire reste aux Vaudois. En 1686 le 24 avril, c’est l’infame trahison de Gabriel de Savoie
qui triomphe des Vaudois du Val
Luserne à la Vachère, comme Catinai trioinphe, par le même moyen,
de ceux du Val .St. Martin, réunis
à Peumian,
M. C. A. Trou demande trois choses : une amputation : il faut renoncer
à toute simulation, duplicité ou hypocrisie, et cesser de nous croire meilleurs que les autres; — Une acquisition : il faut acquérir du caractère.
M. Tron ne veut pas â’opportunisme ;
il ne veut pas que l’on agisse tantôt
d’une manière tantôt d’une autre,
suivant notre intérêt ou notre ambition ; que l’on flatte tantôt celui- ci
tantôt celui-là par recherché de la
3
267
popularité. Au caractère il faut ajouter
l’initiative et la fraternité. — U71
héi‘itage, Il veut que nous conservions
les traditions de l’honnêteté, de la
sincérité,, de la simplicité.
M. le pasteur D. Gay, de Prarustin élève à Dieu une prière.
M. le doct. ÏVi. Gay parle de l’Evangélisation. Il donne quelques
chiffres qui montrent les progrès
accomplis. Il y a aujourd’hui 155
ouvriers, 27 églises constituées, 66
stations ou lieux visités et 7 diasporas.
Il y a 6180 membres communiants,
qui représentent une population évangélique de 18 à 20.000 âmes, c’est
à dire à 'peu près égale à la population des Vallées. 1116 nouveaux
membres ont été reçus pendant l’année ecclésiasiastiquc qui vient de se
clore au 30 juin. 810 catéchumènes
sont inscrits pour être prochainement
reçus. Les écoles du dimanche ont
été fréquentées par 4300 élèves et
les écoles sur semaine ou sérales
par 3600. Tous les adhérents contribuent pour les besoins de l'Eglise,
et considèrent cela non pas comme
un devoir, mais comme un privilège.
Les conti'ibutions se sont élevées à
82.771 fr., dont 23.000 ont été versés
à la caisse centrale, et le reste employé pour les besoins locaux ou
pour des œuvres de bienfaisance. M.
Gay montre ensuite par de nombreux
faits, en grande partie déjà connus
de nos lecteurs, que l’œuvre est
réellement en progrès, et qu’il faut
bien se garder de croire à ceux qui
prétendent que l’évangélisation de
l’Italie ne donne aucun fruit.
M. J. Pons, de Gênes, aflSirme, de
son côté, et le montre par plusieurs
exemples, que nos ouvriers exercent
une heureuse influence même sur
■ceux qui ne s’unissent pas à nous.
Il est midi, et l’a-ssemblée, dont
la plus grande partie a écouté avec
recueillement pendant près de trois
heures consécutives, voit arriver avec
satisfaction la clôture, tout en regrettant de ne pas avoir entendu,
comme d’habitude en pareille occa
sion, un orateur parler des Missions.
M, Calvino prononce la prière finaTe,
après avoir apporté aux Vaudois des
Vallées les salutations de leurs frères
d’Allemagne, qu’il a visités il y a
quelques mois, comme nos lecteurs
s’en souviennent sans doute.
Un grand nombre de personnes
profitent de l’occasion pour visiter
le jardin alpin « Rostania > qui se
trouve une demi heure plus bas, et
vers 3 heures, la pluie commençant
à tomber (pas pour longtemps cependant) chacun se hâte de reprendre le chemin de sa maison, en
emportant le meilleur souvenir de
la fête.
Contre les publications licencieuses
Koua lisons dans le BoUetUno della
Lega per la Moralità pubblica :
L ’ Association typographique it,!lienne a fait parvenir dernièrement
aux Ministres de Grâce et Justice, de
l’Intérieur et de l’Instruction publique
un mémoire dans le but d’obtenir que
l’on mît un frein au commerce honteux des cartes postales indécentes qui
s’étalent impudemment partout et circulent librement.... L’invitation à appliquer la loi a été accueillie par le
Gouvernement, L’ hon. Ministre de
l’Instruction publique a répondu comme
suit :
“ Ho letto con grande interesse il memoriale
di codesta benemerita Associazione, che, mira
a mettere nn freno al dilagare delle cartoline postali oscene. Associandomi pienamente
alle idee che vi sono esposte, l’assicuro che
non mancherò di adoperarmi presso i miei
colleghi dell’interno e di grazia e giustizia,
per il raggiungimento del nobile intento. „
D’autres part, 1’ hon. Ministre des
postes et télégraphes a envoyé à ses
employés une circulaire ainsi conçue :
“A far cessare F indebita circolazione di
cartoline illustrate con di.segui evidenteméilt'
osceni, come si verifica da qualche tempo, 'si
4
— m
ïaannenta ^g'ii uffizi che, giusta quanto è
disyosto (lal penuitimo capoverao dell’art. ül
del nuovo regolamentu, tali cart.oliue delibono
easere tolte di corso e comprese iiei rifiirti. „
Le même journal citant le cas d’un
marchand ambulant arrêté à Turin à
la demande d’un citoyen, parce qu’ il
vendait des cartes postales obscènes,
et condamné à 17 jours de prison et
50 fr. d’amende, observe :
Ce fait montre qu’il y a une loi
qui interdit la vente de figures indécentes, et qu’il y a des gardes pour
arrêter, et des magistrats pour condamner ceux qui la violent. Mais cela
montre aussi qu’un citoyen quelconque
peut dénoncer aux gardes ceix qui
au mépris de ses sentiments et de
ses droits, étalent et mettent ou vente
des obscénités et des turpitudes.
Nous attirons l’attention de nos
lecteurs sur ces paroles. Ce n’est malheureusement pas seulement dans les
grandes Mlles que des gens sans scrupules exposent publiquement des images qui sont une offense aux bonnes
mœurs. On nous assure que tel photographe, tout près d’ici, tient dans
sa vitrine des portraiis tout-à-fait
indécents et que dos personnes qui
l’ont charitablement averti n’ont pu
obtenir jusqu’ici qu’il les enlevât. Si
le fait est exact, nous espérons qu’ il
se trouvera, non pas un, mais cent
citoyens prêts à le dénoncer à qui
de droit.
LES YEUYES CHEZ LES INDOÜS
Nous extrayons ces lignes d’une étude
publiée dans de la Jeunesse d
des familles » par M.me W. Monod.
Les Indoues sont en général fort
attachées à leurs maris. Quand elles
restent veuves après plusieurs années
d'une heureuse union, elles se soumettent volontiers aux mortifications
imposées par leur religion. La vie
austère qu’ elles mèneront doit les
conduire à la félicité au delà de la
tombe, avec le mari qu’ elles ont
aimé. L’exagération de ce sentiment
a donné naissance à la coutume appelée suttûe (mieux saü) ou bûcher
sur lequel une veuve sc laissait consumer pour entrer dans la félicité
inimédiatement, et obtenir le pardon
dés péchés et l’entrée au ciel à ses
ascendants jusqu’ à la 42*5 génération.
Les veuves âgées sont parfois
respectées ; c’ est la veuve enfant qui
fait véritablement tache dans la famille indoue. Elle n’est pas seule à
gémir sur son triste .sort. Comme
elle est plus malheureuse dans la
famille de sa belle-mère qu’ ailleurs,
on conclut fréquemment une sorte
de pacte en vertu duquel elle retourne chez ses père et mère. Ceux-ci,
désolés de l’infortune dont leur enfant est victime, font tout pour en
amoindrir la rigueur. Mais ils ne
peuvent rien contre la coutume de
la caste, cette coutume est sacrée,
et .inexorable. Tant qu’elle est toute
jeune la veuve participe à la vie de
scs petites compagnes. Mais vienne
râge de 14 à 15 ans, ou moins, on
rase ses beaux cheveux, on lui met
un vêtement sordide, on la relègue
loin de toute société ; elle n’assiste
à aucune fête, fût-ce le mariage de
ses petites sœurs.
Désormais, elle travaillera sans
relâche ; on la chargera des gros
traviuix ; elle sera au service de tout
le monde ; elle devra beaucoup jeûner
et faire des prières jusqu’à la fin
de scs jours.
Comme compensation, elle a sa
place assurée au foyer paternel, et
même, lorsqu’ elle est devenue une
femme pratique, experte dans les
travaux de, son sexe et qu’elle perd
ses parents, elle peut devenir dame
directrice chez son père, à la condition d’être plus âgée que sa bellesœur, et si elle est l’aînée de son
frci'e, elle prend de plein droit les
rênes de ,1a maison,
« Je connais un Indou influent,
raconte Miss Bhor, membre du parti
réformiste, dont la femme est fort
5
269 —
bien élevée ; elle parle anglais couramment et s’intéresse de tout cteur
aux projets de réforme de son mari.
Eh bien, cette dame est obligée de
laisser gouverner son intérieur par
la sœur aînée de son mari, une veuve
orthodoxe et conservatrice, à laquelle
il faut céder et témoigner tous les
égards possible.s pour adoucir un
peu son triste veuvage. »
Le problème des réforme.s est
d’autant plus difficile à résoudre que
les femmes sont en. majorité les
adeptes des prêtres et cousidèrent
tout chaugement possible comme une
impiété ou une hérésie.
Les progrès sont, en conséquence,
extrêmement lents , mais ils sont
réels, et, comme rien d’efficace ne
pourra être entrepris tant que les
Indoues no recevront pas une autre
éducation, c’est à élever les femmes
qu’ il faut viser en tout premier lieu.
Ainsi r on parviendra à gagner les
familles où ces dames ignorantes,
mats souvent maîtresses de maison
du femmes d’affaires accomplies,
jouent un rôle considérable.
Histoire des Vaiidois par Eut.
Oomba. Preiiiièro partie; De Vuldo à
la Jléforme. Librairie Eisclibacher,
Paris Librairie Dridcl, .Lausanne
— Librairie Claudicime, Florence,
1001. Un fort volume de 775 pages,
illustré de IG gravures et d’un Tableau
comparatif des textes des versions
scripturaires et de la Nobla Loiezon.
Prix : 5 fr. en Italie, 6 francs à 1’ étranger.
Nous ne voulons aujoureP iuii que
présenter à nos lecteurs et leur recommander ce nouveau et très important ouvrage do notre, savant professeur. Aous eu doimerous un compterendu quand nous aurons pu rexamiiier
avec le soin "que demande un tel
ouvrage.
Jacques Woitzcckor : .Le l*oi .Hu.lUbei't 1®*’ et les \ùitidois (avec cinq
photo-gravures origimilos). Turin, Imprimerie Loyale Paravia — Lausanne,
Greorges Eridel et C.ie, Editeurs, 1901.
Frtx : 60 emtimes.
Comme lo dit l’Auteur dans sa préface, “ cette brochure n’ est ni une
traduction ni une imitation de celle
que, sous le niême titre, M. le-pasteur
W. Meillo a publiée, l’an dernier, en
italien. „ M. Weitzecker avait commencé à préparer cette étude avant
que parût celle de M, Heille, et c’est
par une lieureusc coincidence que nous
possédons, sur lo même sujet, deux
brochures qui, tout en ayant quelque
chose de commun, se complètent F une
F antre. Ceux qui possèdent .déjà la
bi’ücliui’o de M. Meille —■ arrivée à
sa 3.® édition — seront heureux do
lire celle de M. Weitzecker ; et à ceux
qui ne la possèilent pas encore, nous
recommaTidoiis de se procurer les deux
ensemble. Qu’ ils commencent par l’une
ou par F autre, nous pouvons leur
assurer qiF ils ne liront pas la seconde
avec moins de plaisir que la première.
Ajoutons que la brochure de M. W.
«se vend, en partie, au|proiit de VAsile
Humbert et Mai‘<jiierite, du liefuge Roi
Cita lies-Albert et de la fondation de
do V Hôpital civil Humbert Z"’ à La
Pérouse. *
Report of the
Italian M. E. Work, presented to
the .Methodist Episcopal Union of
Buffalo, 189G-1901.
L’Ami <le la Jeunesse.
Sommaire tin N. du 17 Août 1901.
Une leçon de morale, saynète (suite), J- —
La vie domestique chez les Lidous (fin), M.me
W.m Aionoâ — Ce qui demeure, poésie, André Jalaguîer — Aux chercheurs — Histoire tV un
humiéte g-arçoii (suite), S. L. M. — Un luthier
renommé, A. B. — Pensée — Sonnet à Pasteur, Paul Manivcrl — La' vie de Pasteur,
Alfred Escoiiffkr,
6
— 270
ClîÎlOjVIQlJi}
Sermons d’éprouvé et consécration. Les quatre candidats au
S.t Ministère qui ont soutenu mercredi passé leur examen de foi devant
le Corps des pasteurs, MM. Simeoni,
Clôt, Silva et Voila, ont prêché ce
matin (21) avec succès leur sermon
d’épreuve. M. Silva ayant déjà été
consacré par une autre église évangélique, sa consécration sera tout
simplement reconnue par l’Eglise
vaudoise. M. Voila sera consacré
missionnaire, probablement par M.
Boegner, le jeudi soir 5 septembre.
Les deux autres candidats recevront
l’imposition des mains au culte d’ouverture du synode, le 2 septembre.
Rorà. La Commission communale
de recensement, composée de MM.
Jacques Mourglia syndic, Jacques
Morel et Jean Tourn assesseurs, et
Frache secrétaire, a fait imprimer
une petite monographie intitulée :
Il Cüinune di Jiorà e la ma popolazione.
Cette brochure donne des indications
intéressantes, et qui nous paraissent
exactes, sur la situation géographique
et la surface de la Commune, la
nature du sol, les produits minéraux
et végétaux, le climat, la population,
rémigration, et termine par un court
récit des ¡principaux événements historiques qui se sont passés sur le
territoire de la Commune.
La Monographie nous paraît si
bien faite que nous la signalons à
l’attention des autres Communes et
nous voudrions qu’un semblable travail fût fait pour chacune d’elles.
Ce serait faire chose utile auxVaudois et agréable aux étrangers qui
viennent en nombre toujours plus
grand passer les mois chauds dans
nos Vallées.
NouYclles et faits divers
Congrès universel de la Paix.
Le X.e Congrès universel de la Paix
aura heu à Glasgow du 10 au 14
septembre prochain.
Outre les services religieux du dimanche 8 septembre, qui seront spécialement consacrés à la Paix, il y
aura le lundi 9, une Conférence des
Eglises sur la Paix.
Parmi les objets à l’ordre du jour
du Congrès, nous remarquons en particulier les suivants :
2. Rôle des missionnaires et dangers
qui en résultent. Voici la proposition
qui avait été présentée à ce sujet,
au Congrès précédent et qui n’a pu
être discutée faute do temps ;
«Le Congrès est d’avis que les
puissances doivent s’abstenir rigoureu.sernent de toute intervention armée
destinée à protéger, à secourir ou à
venger les missionnaires de leur nationalité qui se sont volontairement
exposés à l’hostilité ou au ressentiment
de peuples d’une civilisation absolument différente ».
3. Froteriion diplomatique accordée,
dans des pags non chrétiens, aux sujets
chrétiens de ces pays. Proposition ut
supra :
«. Le Congrès est d’avis que les
nations do civilisation chrétienne doivent s’abstenir rigoureusement de revendiquer ou même d’accepter la protection diplomatique des sujets des
puissances non chrétiennes qui font
acte d'adhésion à l’une des confessions
chrétiennes ».
14. Etudes de V enseignement du
Christ par rapport à la guerre.
15. Prix à distribuer à des élèves
pour des travaux en faveur de la Paix.
Roniarquons encore V art 12, qui
propose que les Sociétés pacifiques
du même pays se groupent -en une
seule, dont elles deviendraient les Sections provinciales, pour faciliter la
propagande — et les X.os 18 et 19,
dont l’un propose l’institution d’une
fête internaiionale annuelle à célêébrer U
7
— 271
IS mai, et l'aiitrc VadopHon d’un signe
de ralliement sous la forme d’un drapeau international de la Paix.
Nous soallaitons que ce Congrès
ait uu heureux succès et contribue eu
quelque mesure, si non à faire cesser
l’afFreuse guerre qui, nous le craignons
fort, ne sera pas finie, malgré toutes
les proclamations, à l’époque du Congrès, — du moins à faire progresser les
idées de paix et d’humanité et inspirer
toujours davantage aux peuples l’horreur de la guerre.
Suisse. D’après une nouvelle loi
Zurichoise sur le traitement des aliénés,
les établissements privés qui reçoivent
des malades d’esprit doivent les confier
aux soins d’un médecin patenté. En
vertu de cotte loi, et après un délai
de plus d’une année, M. Samuel Zoller
directeur d’un ét.ablissemont fondé à
Maeniiodorf par Dorothée Trudel, a
été requis de placer un médecin à la
tête de la partie de sa maison où l’on
reçoit des aliénés. Or M. Zoller ne
traitait ses malades que par la prière,
et la suggestion morale (au reste, les
malades qui le demandaient pouvaient
se faire visiter par un médecin). M.
Zeller, plutôt que de déférer à la
sommation du Conseil d’Etat Zurichois,
a préféré renoncer à recevoir chez
lui des personnes malades d’esprit.
Cette décision, dit la, Semaine Hdigietose,
cause un certain émoi dans la Sui(s.so
allemande.
Mission bei’linoise du Transvaal, La Mission luthérienne de Berlin
n’a pas eu, pendant plusieurs mois,
de nouvelles directes de la plupart
de ses stations du Transvaal. Elle a
été d'autant plus angoissée de cet
arrêt des communications que les lettres reçues des autres postes étaient
très attristantes. Plusieurs stations
ont été transformées eu camps militaires. La lamine règne partout ; plus
de bœufs, plu.s_ de mouton.s. Le maïs
coûte 1 franc le litre ; le blé cafro, 87
centimes ; le# pommes do terre, 80
centimes. Il n'y a plus ni farine, ni
sel, ni sucre. La situation n’est pas
plus gaie dans l’Orange. Il n’y a plus .
de travail pour les gens, plus de vivres, plus d'argent ; les tran.sports no
.se font plus que pour le.s militaires.
Grâce à la sécheresse, le blé sèche
sur pied. Eu Cafrorie, d’autres fléaux
sont venus s'ajouter à la guerre, à
la séchei'esse et à la famine : les sauterelles et d’autres insectes qui dévorent toute l’herbe et la verdure, et
par dessus tout, la peste. En outre,
on a su, depuis lors, que les Anglais
avaient fait évacuer la station berlinoise de Betchabélé et conduire les
missionnaires et leurs prosélytes à
Middelburg. La Mission de Berlin,
très éprouvée aussi en Chine, cherche
à recueillir des fonds spéciaux pour
réparer tant do brèches dès que les
ciroüiistanoes politiques le, permettront.
Miii.s quand sera-ce, ô Dieu ?
(Semaine lielitjieuse).
Etats-Unis. — Pu Protestant : Les
citoyens des Ed.ats-Unis, malgré leur
amour pour la liberté et les nombreuses
qualités que tout le monde leur reconnaît, ont bien de la peine à comprendre que les noirs sont des hommes
comme les blancs.
Le Citogen franco-américain rapporte
à CO sujet une anecdote caractéristique : « Uu jeune homme de race blanche, qu’on dit être de New-York, avait
été arraché par la police des mains
de la foule, qui voulait l’exécuter
sommairement pour avoir dit que les
nègres valaient les blaires, et qn’ on
ne devait pas les pendre tous parce
que deux d’entre eux avalent mal
agi. Le jeune homme a été traduit
devant un juge de police qui lui a
demandé ; « Considérez-vous qu’ un
« noir est aussi bon qu’un blanc? »
— « Certainement da.ns son corps
« et dans son ânre » a répondu le
jeune homme — Le juge l’a aussitôt
condamné à 25 dollars d’amende ou
trente jours de prison!»
Et c’est dans le.s Etats qui ont
soutenu la guerre de Sécession contre
les Etats esclavagistes que de pareils
jugements peuvent être rendus !
8
— 272
(Jranb aseortiment be
(Blobes, Xanterncs venittcn:=
nc0, (Bobdcts et Ballons,
'pour fêtes et soirées.
TRIX TBÈS M(_)DÉrÆs
S’adresser à l’Impiùmevie Besson
aux Appiots (Torre Peliiee).
TOllI PELLÎCI
HOTEL PENÌ¥" belle-vue
La mieux située — sur la eolîine r—
Excellente eau de source — Bonne
cuisine et bonne cave — Service soigne.
JEAN JOUVE
noHVuau propriétaire.
SAISON D’HIVER :
Hôtel d’Europe
CANNES.
Torre PelIice (filile^ L
'K ïaMüiæs
HOTEL PENSION BEL-AIR
V I L L A • O L A N D A
Position unique, à 8 minutes de
la gare — Vue splendide — Bains
— Grand jardin ombragé — Magnifique parc avec bosquet de sapins
— Eau de source — Arrangements
pour familles — Grands et petits
appartements.
Ouvert toute ¡’année - Prix modérés.
B. Bleynat, prop.
AUX RIYOIRES près Pian-Prà
Logement et pension à prix modérés. Restauration pour les touristes de passage.
■ S’adresser à M.me Prochet-Tonogiio à Rorà,
Oti Afilli A «lomestique
AFll Cllül t/llC campagne
marié et si possible sans enfants,
pour l’entretien d'une propriété située
sur la colline de la Tour. Il faut pour
occuper cette place un bon vigneron
s’entendant aussi à la culture de tous
les produits agricoles ; jardin potager,
jardin d’agrément etc.
S’ adresser pour plus de détails au
bureau du journal.
BIBLIOTECA LEGALE
PER GU ABBONATI
DELLA
Gazzetta del Popolo
A coloro, che prendono direttamente all’ ufficio
d’amministrazione in Torino, V abbonamento del
giornale per tutto un anno, la Gazzetta del t'ojwlo
spedisce regolarmente in fascicoli la 33115I^IO»
'i'IDOA. raccolta ufficialo
delle logici, decreti e rejgolamenti emanati dal
Governo.
Tale BIBLIOTECA è necessaria agli avvocati,
procuratori, notai, segretari comunali e a tutti gli
uomini d’aifari.
Biamo ai lettori la lieta notizia che Tillustre
scrittore ANTON GIULIO BARRILI ha dettato
Ser la Gazzetta del l'opoin un commovente romanzo:
Li PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La Gazzetta del ¡‘opoìo ha pure acquistata la proprietà di romanzi di UL V MONTGLKRC, di RENE’DU
PÜNT-JEST e di DAUDET, che ebbero in Erancia
successo clamoroso o di altri, che annunzieremo
a tempo debito.
» Coloro che prenderanno l’abbonamento
della Gazzetta del J’opolo. dii’ettamente
alPAmministrazione in Torino, o con
vaglia 0 con cartolina-vaglia, riceveranno pure gratuitamente :
1. La Gazzetta del Popolo della Domenica,
settimanale illustrata |
2. La Cronaca Agricola, coi prezzi dei principali
Mercati Italiani ed Esteri ;
3. Il Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziarie, colla Taht-iia bimensile dei coi'si dei valori
6 titoli quotati alle Borse più importanti d’Europa.
L’ abboiiiunento i>er le quattro pubblicazioni l'iuuite costa;
Per un mese L. 1,60
Per tre mesi „ 4,80 ,
Per sei mesi L. 9.60
Per mi anuo „ 19,20
Dono speciale agli aloboiiati ami,
Agii abbonati diretti per mi’intera annata
la Gazzetta del Popolo oltre la scelta fra
i seguenti DONI ;
1. Spedizione in fascicoli della 13IBIHO*
'X'ISOA. TvIiO^AIvJS, raccolta delie Ur/i/i,
Ucrreti e Neffidtw/f'nf/ che Saranno emanati dal Governo nel liJOl. {Ai/f/tttirf/eye una tira per le epeee
postali ).
2. ITv n'OOIXv.A.U-'O 9 attraentissimo
romanzo di Ely Montclero. Volume di oltre 300 pagine. legato in brochure. {Afjiyinngere centesimi 30 per
le Hpt-.se. jumtaU).
J. Jalla, (léranl-adniinistrateur.
La Tour — Imprimerie Bessou.