1
r" "ìì' ''«-, ' ’’ ''i
Uomple-couranl avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie L. 3 .
roua les paysi de l'ünioQ
de pusta ; . , . n 6
Amérique du Sud . . . » 3
Oa s’abaane ;
Au bureau d'Admiuistratlon;
Ûtie'£ les Paët&urs ;
Ghaî M, Krnoat Robar-t,(pignerol)
et à l'imprimerie. Alpina à
Torre'Pelllce. !
li'abonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avapce.,
Numéros séparés demandés avant
le tirage» 10 ceutlmes chacun.
15 Décembre 1892.
Annonceê: 20 centimes par ligne
pour une seule fois —■ 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Kédaotloii à M.
le Past. H, Maille, Torre PelUce
et pour TAdiululstnitiott à M
Elisée Costabel, TorrePellice»
Tout ch^gement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
E€110 DES VALLEES YAUDOISES
* Paraissant chaque Jeudi
VquB mu seros létnoins. Act. Î,8i Suivant la véritë avec la ebarité. Iph. IV, 16. Que ton règne vienne. Mattli. VljlO
!..
K .0,111 III 11; i I- O :
Une lettre de M. CoillaTd' — Un nouveau
but de colonisation _ Mission Vaudôisé''â'-*M’arseill^ —’Évangélisation —
Missiûfife —' Ua « Source » — Ce que
l'on’ dit'des protestants au’Brésil —
Bibliographie — Unions Chrétiennes
ReVuô Politique.'
Une lettre de I: Goillard
Que ceux qui .peuveut se procurer le journal .des Mission.^ Evangélique,s Où.fill^ est conienue, la lisent;
ils éprouveront comme nous un sentiment d’eifroi en présence de l’œuvre du péobé chez ces pauvres noirs,
une''sympathie toujours plus vive
pouroethumbleihéros luttaiit^eul désormais, còni re dés di'ffiéuUéslouiburs
nouvelles, et de la reconnaissance
envers Dieu qui reste pour le missiomaaire et pouc son œuvre le Fi-,
dèh. M. Coi Hard:., po“® parle dans sa
lettre de l’ordre dpnné par le roi
Léwanika à ¡un de. ses hommes d’étrangler, l'un après l’autre, tous ceux
qui travaillaient citez le missionnaire,
ordre qui heur'eusernent ne fut pas
exécuté. Tyran aussi capricieux que
cruel, Lewanika dira peu dé jours
après ; « J’étais de mauvaise humeur
et j’ai grondé. Maintenant c’est fini;
que les jeunes gens qui te veulent
travaillent comme toujours ». Il lui
enverra même, un jour qu’il n’y
avait plus rien à manger sur la station, deux oies sauvages toutes cuites et un gros paquet de viande séchée d’hippopolarne.
' M. Coillard ne pense plus désormais qu’à rérectinn de l’église dé
Léaluj. 11 y consacre même une petite somme qui lui avait été donnée
pour sa maison à lui. « Nous étions
en pleins préparatifs,., de maison je
n’ai plus besoin; une petite chaumière comme celle-ci me suffira.
Les dernéures élernellqs ne sont plus
loin, il me semble qu’elles sont déjà
en vue!... »
M. Coillard nous décrit d’une manière saisissante un voyage en canot de,Séfula à Léaluy. « Faute de
rameurs, j’avais pris mon petit bateau ; mais il était si chargé avec
mes quatre garçoiis, moi-même et
mon petit bagage, qujau moindre
mouvement il buvait l’éau et menaçait de sombrer. Lés pieds dans
l’eau et les vêtements trempés, je
grelottais, car le froid était intense ».
Après un long et péh’bie voyage,
après avoir longtemps tâtonné pour
-.>f
' -4a
'. *
2
px.
m
i;
— 4U2 —
trouver l’entrée du canal qui mène
à Léaluj, ils rencontrent tout à coup
une troupe de jeunes {feus que Léwanika avait envoyé à leur rencontre.
Ils ont porté avec eux un réchaud
et ce qu’il faut pour faii'e du thé
ou au moins une boisson lui ressemblant. « Ce que je sais », dit xM.
Coillard, « c’est que c’était quelque
chose de chaud. Et dites-moi que
Léwanika n’a pas du bon après tout..
Bientôt après nous étions au piort.
Dix minutes de marche à pied sec
et j’arrivais dans ma cour où —
{jrand luxe ici — pétillait un bon
l'eu. iVprés avoir échangé une bonne
poignée de main et quelques paroles amicales avec Ixéwunika qui m’attendait, nous nous souhaitâmes la
honne nuit. Je tirai la natte de ma
porte, et allai chercher dans mes
couvertures humides un peu de
chaleur et de sommeil.
M. G. nous dépeint avec un art
magistral le retour d’une expédition
de Barolsis avec leur butin en bétail et en esclaves. Nous ne pouvons
résister à la tentation d’oil'rir à nos
lecteur's, en son entier, le fragment
où il raconte le partage des prisonniers de guerre entre les guerriers
de la tribu: « Représentez vous des
milliers de Barotsis 'accroupis en
cercle devant le roi et les principales sommités du pays; au milieu,
entassés les uns contre les autres
sont des centaines de ces infortunés
prisonniers. Pai'mi eux pas un homme! pas de jeunes gens! Et pour
cause, on ne fait jamais un prison:nier. Ün le tue et on l’éventre. Pas,
même de vieilles femmes! Qu’en
ferait-on? Ce sont de jeunes fem-'
mes dont un grand nombre avec de
petits enfants sur le clos; ce sont
des jeunes tilles et une multitude
•d’enfants de tout âge, depuis un an
jusqu’à douze et des deux sexes.
Voici une bande après une autre,
six ou sept à la fois, qu’on fait lever et s’ap(»rocher et qui sont soumis à une inspection minutieuse,
pendant que ces milliers d’yeux sont
braqués sur eux avec une cuf
éhontée.. Grande consultation là-bas
sous le pavillon; puis un chef s’avance vers les malheureux pour
exécuter le bon plaisir du roi...
' « Voici un petit enfant de trois
ans à peine qu’oii ai'rache des bras
d’une jeune femme. 11 crie, il gigote,
se dégage et court au milieu de la
foule tout éperdu et [ileuranl après
sa mère qu’on a déjà emmenée.
Rien de plus amusant que ce spectacle! «Assomme-le donc», crie-tron
en riant à son maître. Eui comprenait mieux que , cela son intérêt,
et il eut bien vite raison du pelit
récalcitrant. C’est maintenant le tour
d'une autre jeune mère. « Eiïlevezlui son enfant! » apparemment son
premier-né. Mais elle, oublieuse de
sa situation, le saisit et l’étreint convulsivement dans ses bras. Son regard lance des llarames, sa bouche
des torrenis de paroles qui provoquent riiilarité tout autour, de moi.
Ou comprenait,qu’elle..:éta.i|.,prête à
mourir plutôt qu’à se séparer du
fruit de ses enti'ailles. Ün procédait
déjà à la violence, quand Léwanika
se laissa llécbir et ordonna qü'on
lui laissât son enfant. Le foi’tuné
guerrier! il a de la chance, lui!
deux animaux domestiques au lieu
d’un, la mère et le fils! Je n’y tenais plus : je m’éloignai de ces scènes écoeurantes qui se succédèrent
pendant plusieurs jours. O mon Dieu!
jusques à quand? »
UN NOUVEAU BUT DE COLONISATION
M.'le capitaine Campei-io, voyageur
et ex pio talenr bien connu, ad l'esse
à VAvvisatore Alpino une lettre
que nous croyons devoir reproduire en son entier:
^Monsieur le Directeur,
-J’ai lu clans VAvvisatore et dans
3
- 403
le' Témoin du 2i el 25 des articles
se Irapportant‘ail projet de colonisation vaudoise en Amérique et en
particulier dans la Caroline du Nord.
I>es observations elles recommandations que je trouvai dans ces deux
journaux si appréciés aux Vallées,
observations qui unissent à la droiture des intentions un amour sincère pour le sol natal, m’enhnrdissept à vous envoyer quelques mots
dont vous ferez l’usage qui vous
semblera le plus à propos.
Les meilleurs terrains de l’Amérique occidentale, y compris la Caroline, sont désormais cultivés, ou
bien appartiennent à des spéculateurs
qui font nalurellement tout ce qu’ils
peuvent pour les vendre à un bon
prix, sans se soucier le moins du
monde de l’intérêt des cullivaleurs.
M. le D'’ Procbet a eu, dès lors,
bien raison de dire qu’il fallait tout
bien peser, car les difficultés qui
font obstacle à la réalisation de ce
projet sont énormes, et le soussigné
l’ayant examiné, ainsi que le prix
de vente et les conditions plutôt
lourdes faites pendant plusieurs années aux colons, craint fort qu’après avoir abandonné ces Vallées
reconquises avec tant d’héroïsme par
leurs ancêtres portant l’épée de la
rriain droite et l'évangile delà gauche,
ils ne trouven't d’amers désappointements dans les montagnes Bleues
de la Caroline.
Gomme chef d'une famille italienne qui professe la foi Vaudoise,
comme ami de bon noralire de pasteurs évangéliques et comme ancien
patriote, je les supplie - si décidément ils veulent partir — à tourner
leurs regards, non au delà de l’Atlanlique, mais à l’Eritrée. à celte
V npuvellè Italie tant calomniée par les
ignorants et les géographes de cabinet.
Là-bas, dans notre colonie, il y a
un plateau que j’ai visité, a deux
étapes seulement, soit 60 Km. de
Saati tête de ligne du chemin de
fer. Il s’appelle Mpnsn. — Ce pla
• rV.
teau, à 1600-1800 m. sur le niveau
de la mer, jouit d’un climat délicieux et présente une étendue de
5000 hectares de terrain presque
plat. Il est entouré de montagnes
où se trouvent quelques sources
constantes.
Le Mensa, à l’époque où le visita
le prof Sapeto, il y a 30 ans, comptait 6000 habitants; maintenant —
à cause des guerres civiles et des
excursions d’Abyssins antérieures à
notre occupation — il n'en cornpte
plus que dOOO appartenant à faristocratie de cette Iribú, peu ou point
adonnée au travail. Le terrain est, si
ce n’est extraordinairement fertile, dn
moins riche en humus. Bien qu’il soit
semé ça et 'là de groupes de rochers, la mission Suédoise en cultive quelques hectares dans le voisinage des habitations ; et ayant
trouvé l’eau à peu de profondeur,
elle y a établi un jardin qui donne
toute espèce de produits.
Le comité qui s’occupe de l’exode
des 100 familles Vaudoises pourrait
se mettre en rapport avec les missionnaires Suédois et obtenir d’eux
les informations les plus détaillées.
Les terrains sont en partie propriété du Gouvernement qui les céderait, sans doute, gratis; en partie
ils appartiennent à cette noblesse
paresseuse qui serait trop heureuse
de réaliser quelques francs par hectare.
Le gouverneur actuel de l’Eritrée
s’occupe tout particuliérement de
viabilité. Il est en train de construire. une grande route directe de
Gheren à Saati, en passant par Muret d’où partira un chemin pour
Gheleb chef lieu des Mensa et sta>
Îion de la mission Suédoise.
Le soussigné, obliró à cela par
sa santé, partira le 18 cour, de Livourne pour Massaua; et il pense
passer une botiné partie de l’hiver
sur le plateau Jilensa pour l’étudier
en vue de la colonisation agricole.
S’il peut être utile aux hrqves
Vaudois, en autorisant un ingé-\.
'-'h
m
.-tâ
"'.I
:ÏL>SL
■■ .w®
4
•%f: ,'
SB'.
'^•'V
ff’;
V
m‘ii
li.
- 404
nieur tle leur choix, charge d’examiner ces terrains pour une future
colonie, à l’accompagner, il sera
bien aise de le faire.
Là, dans les Mensa, il n’y aura
pas les lourdes chai'ges qui, comme
c’est le cas pour la Caroline, pèseront de longues années, sur le colon;, et aucun Européen ne s’y est
fixé en prélevant la part là meilleure
comme c’est le cas dans les Monla,gnes Bleues. Les montagnes basses
qui entourent les Mensa et les terrains attenants sont riches en pâ
turages abandonnés. I/hiver de 1890
je mis des heures et des heures à
traverser, avec mon mulet, les hautes herbes, desséchées parcequ’elle^
n’avaient pas été recueillies.
J’ajpute que là-bas les familles
Vaudoises ne perdront pas leur nationalité, mais resteront italiennes
fitlèies au roi et à la patrie, deux
cultes qui avec la foi évangélique
ont toujours eu des racines très pro ■
fondes dans les cœurs' yaudois et
cette nouvelle colonie pourrait, à. bon
droit s’appeler; Humbert
,-,\cap. M. qAlVLPpRIO.
Nous remercions sincèrement - le
cap. Camperio pour l’intérêt si chaud
qu’il prend au sort de nos frères bbligés de s’expatrier. Le tableau qu’il
.place devant , nos yeux est très attrayant et le' plan qu’il nous expose
est bien digne d’être étudié. Mais à
ce tableau n’y a-t-il pas une ombre? La Colonie Eritrèe 'ëst-elle devenue'une partie si vitale, si nécessaire de nôtre corps, que l’Ilalie soit
prêle à tous les sacrifices pour la
conserver? Je cbmprénds qu’avant
d’abandonner les rives de la Mer
Rouge, rilalie pourvoirait au >fmpaÎrio de ses enfants; màis quel n'mpatrio désastreux ne serait-ce pâs
régions
une colonie prospère? Dès coraplicaliofis, à lihtérieur dè'1'Ilalie, nécessitant une diminution de là garnison de troüpes régulières a l’Ei'itrée, n’améneràiént-elles pas la défection de pliisieurs'ide ces petits
chefs ét ml élàt de dés'ürdre et d'anarchiè, surtout dans ' ces
éloignées'.du Centre’ colonial?’
Si nos colons ont eu’pour ancêtres
des gens qui portèrent d’une main
l’évangile et de l’autre répée, eux
ne voudraient pas avoir U lenircrune
main le manChe''dé'*la'Chàn’ue, et
de l’autre un réVOlver prêt à faire
feu. ‘ ■ ' ' ' '
Ah ! si le càpitaiiie Gafnperio i ouvail nous indiquer'des terrains convenables dans ritalie elle-même, et
ils doivent y être, comnae c'ela nous
irait mieux!
MISSION VAUDOISE
a iilstrâpiïle V’L'’
On lit dans lé iBìtiteiin de l’église
réformée de iMarseille,;
pour ups Vaudois? Une autre question. A- l’état de choses actuel, nos
Yaudois seraient-ils garantis de l’attaqué d’une de ces hordes sauvages
qui ne manqueraient pas d’être attirées par les richesses que produirait
«Nous avdris eu de pri vilège de recevoir et d’etllendre' plusieurs frères
du dehors, dont le passage au milieu de nous MaiSèera, lioüs en* sommes persuadé, ’ mieux qu’un doux
souvenir, des impressions profondes
.et du'ràhies.’'i
. C’est d’abord, lemard'i r rrovemlire, M. le' pasteur MicoL '''ce-modérateur de la Table Vaudoise, qui
réunissait dans le temple de la rue
G.rignaiij’à 2. h.’4f3, les’memhres de
la colonie'vaudoise; ’et leur'ad fessait
de pressantes exhortations'à la fidélité chrétienne: 'Après avoiV'rappelé i
le glorieux pa'ssé des Eglises des
Vallées, il insislait sur les devoirs
qui résultenLde ce passé^même, et
nous sentions tous' bien' vivement
que le ferme làngage du' 'vaillant
serviteur de Dieud’appliqüail aussi
à notre Eglise, qui fut toujours étroi-
5
40§
tement unie par les liens d'une cominune foi et de souffrances commuti es à celle qü’if représentait parmi
nous».' ‘ii •
Nous savons de «bonne source que
M. Micol a eu d’autres réunions
pour les 'VRudois dans ..différents
centres de ' Marseille, chez des'familles Vaudoises « et dpiis: des salles,
gracieusement ■ mises à sa disposition, par l’Blglise Réformée et le
Comité Mac-AU pour‘des réunions
populaires. 11 a trouvé.ipartout un
auditoire de Vaudois nombreux et,
attentif.
A son passage à Toulon, M. Micol a pu présider t également deux
services dans le/ temple de l’Eglise
Réformée de celte ville.
ÉVANGÉLISATION
San,!ReittC(, — 'Nótís''^Venons de
recevoir le rapport annû'él sur cette
œuvré: prédication italienne d'évangélisation, prédication française pour
les étratigers, écoles sur semaine,
écoles du dimâncbe, en forment les
différents ilémé.TCe sont les’écoles
¡qui donnent le plus d’encouragement à notre évâtigélisle, car de ce
cAté il peut constater un progrès
coils'tant. L,eè collectés aussi ont été
en général ’meillèùres que l’année’
passée ét celle en faveur dps écoles
Suffi pour en payer tous les frais..
■ Celte dernière a produit 2314 frs. :
celle de l’évangélisation fr.s, 26Í;
' celle;■de frais de DÎalte, prs. >p56,5Û;
celle de bienfaisance fis. 125, cellé
enfin de l’arbre de Noël, frs. 13Ô,
MISiSIOdNS
Statistiques missionnaires pour
Tliide. — Lesidénominaiionsià l’œuvre dans ce ¡vaste pays sctfit l'épiscopale, la presbytériennej'.laîbaptisfe,
la Uilhéiâenne, la iméthodisteyJa congrégationnali.ste, la Moi'aVe. Chacune
d’elle excelle dans upe branché spécialeiîde l’œuvre. C’est la;démominalion épiscopale qui a le plus de
1 raissioniiairespd’indigènes s’élant dé! clarés ehii'éti&ns, d’élèves dans les
'écoles populaiæs. La déiiamination
presbytérienne dépassé les laulres
pour les-.écoles de degré supérieur.
L'église‘ baptistfi a de , plus grand
inombre de eomrmmiomlH. ■ Léglise
méthodiste a eu un- succès liSpécial
dans« l’éducatioiv - des, jeunes: iUles. Ce
qui ne veut pas dire que toutes
ces dénominations n’aient obtenu
des succès remarquables dans loutesMes brafichesldèl’ceiwe missionnaire. Il y a actuellement dans
rinde 808 missionnaires Européens,
•;785 missionnaires Indous, 114 pré-,
'dicateurs laïques Européens et Eurasiens, 3336 prédicateurs ¡'laïques
Iruious, 534,1-13 chrétiens' indigènes,
(171,214 communiants indigèqes.
X
Nouveaux trqpbles en ,pihipe. -r
Le Times du 13 octobre utinonce
qu’une foule fanatisée a attaqué les
missionnaires anglais à ) Kien-yang
1 dans la province des Euhikien. La
résidence du Rev,Philips i a été
brûlée. tLui«et Ra! fens>mie iiîont é-i
qhappé iqu’aveC npeine t à iila -vmort.
L*ifMM%e»cer J ajoute iquenle mis• sionnaire après avoir' subi*.te; trai! tement!fie plus! ioütrageiixaleda part
"de ia. populance, a étéMSauiwéijpar la
police J Res délégiattimes postéHeurs
annoncent une "émetibe . antbchré' tienne à iSchenséi.:Pes missionnaires
et des chrétiens indigènes 'Oot été
1 mutilés, pieu veuille pieÎRp'un terme
,à ces pejisécutiQua et .faire œoncou
.'.4;
'■'‘4
'■'Æ
f
■-m
6
/"■■;••'■' ■/■ -,, -/'i;';'* i''.....................................’'Vu^v'; ; ■ j -.{’vV«" ì ■■•■', , <5;,
ih
T3 '
tir)
- 4tó
rii- tànt de soiiiTranees à un rapide
avancement de son règne.
-■rt.-i
X
La reconnaissance des lépreux.
^ À Almora (Inde) a eu lieu le 18
Août un service d’actions de grâce
dans l’église des lépreux et présidé
par deux zélés chrétiens de leur
nombre. Trois mois auparavant ces
inlbrlunés avaient fixé un jour de
jeûne qui fut rigoureusement observé. Ils donnèrent la valeur de la
nourriture non consommée, pour le
maintien de leur asile. Comme c’est
‘ beau, n’est-il pas vrai, de voir non
pas un seul, mais tous les dix lépreux pleins de reconnaissance et
de rèsprit de consécration, bien que
»dans leur cas il ne s’agisse aucunement de guérisou corporelle.
Nous avons trouvé daps le Journal religieux de Neuchâtel quelques
renseignements sur l’établissement
de lUj « Source’» fondé à’ Lausanne,
comme école de garde-malade, par
M.me la comtesse Agénor de Gaspârin,‘Voici'l’entrefilet dé notre confrère :
■P:«.
L'école normale évangélique des
garde-malades indépendantes, fondée
en 4â59, à Lausanne, pour préparer
' des filles et femmes pieuses à devenir.» des garde-malades capables,
poursuit son œuvre satis bruit, mais
avec' la bénédiction de Dieu. Le directeur, D” Charles Krafft, publie un
petit journal sémestriel, La Source,
fondé en 1890, qui donne des nouvelles de l’activité ¡des anciennes
»élèves et' sert de lien fraternel entre elles, i
" Plusieurs des lettres qui s’y trouvent sont intéressantes, et même
touchantes. On aime à y entendre
la note d’une vive reconnaissance,
soit à l’égard de M me de Gasparin,
soit à l’égard de l’ancien directeur,
M. Ant. Reymond. Le directeur actuel, jeune et très sympathique, ré-^
coite déjà une: large part de gratitude.
Les lignes suivantes de M® veuve
Momméja, directrice de la maison
de santé protestante de Bordeaux,
donnent une idée du service que
rend, même à l’étranger, rélablisseraent de Lausanne: « C’est vingthuit garde-maladés que nous avons
reçues de l’école de la Source, et
nous n’avons pas renoncé à puiser.
à cette bonne source* puisque nous
y avons trouvé des aides qui ont
fait honneur'à leur école et à notre
maison ».
Il se donne, à la Source, annuellement deux cours pour garde-malades, l’un en hiver et l’autre'en été.
Les élèves internes reçoivent gratuitement les leçons, la pension, le
logement, l’éclairage et lé chauffage.
Rattaché a'cluelleraent à la clinique du Dr Krafft, rétablissement
offre aux élèves des facililés exceptionnelles pour se préparer ^ d’une
façon pratique, à donner aux malades des soins bien entendus. Il
n’est pas nécessaire d’ajouter que
l’école dont M® de Gasparin est présidente honoraire et M. le prof.
Louis Ruffet, de Glenéve, président
effectif, es’.,dirigée dans un esprit
francliement évangélique. U fait toujours bon avoir à faire dans cette
mai.son et avec ceux qui l'habiLenl.
Ce qti'oi] dit des protestants au Brésil
Dans ce pays presque entièrement
catholique, il y a une pelile minorité de protestants qui font "bien
leur devoir. Ou le voit par l’opinion
qu’on a d’eux dans leur entourage,
voici ce qu’en disait un maître d’hé-
7
’ - 407 ■ ■.»,.
tel: « Je connais un |)rolestant, à S.
Gonzalo, il y est le seul, je crois, et
c’est le seul homme de confiance
dans toute la ville. »
Un marchand à un acheteur : « Je
n’ai pas de monnaie, — vous me
paierez uiie autre fois » — et, se
tournant vers une autre personne
[)résenle; « Je suis bien tranquille
— c’est iin protestant! »
Un agent de police: « Je n’ai rien,
à faire avec les protestants. Nous
n’avons à nous en occuper que lorsque quelque prêtre provoque du
tumulte contre eux ».
Un soldat: « Le protestantisme
enseigne à ne pas mentir et recommande de s’abstenir de beaucoup
d’auties choses difficiles à observer.
Je ne puis pas être protestant »!
Un joueur: « Je n'aime pas les
protestants! Ils ne touchent pas aux
cartes. Ils ne sont brins à rien! »
Un individu parlant d’un de ses
voisins: « 11 maltraite sa femme! Ce
n’est pas un protestant ».
Un personnage, de rparque: «Plût
à Dieu qu’il y eût des prote.s(anis à
Cristiana! Les villës qu’ils habitent
n’en ont que dé raVàritage ».
Plaise à Dieu, pouvons-nous dire
à notre tour, que .partout le pioteslantisme puisse porter de pareils
fruits et s’acquérir semblable renom,
répandant ainsi vraiment autour de
lui « la bonne odeur de l’Evangile ! »
{Eglise chrétienne, du Nord).
BIBLIOGàAPHIE
qui
Le Naufrage de Colomb ou la
première fêle de Noël dans le Nouveau Monde. — Voilà une brochure
se recommande <l’elle-même â
tous ceux qui préparent des fêtes de
Noël à nos chers enfants des Vallées. Sa double actualité saule aux
yeux. N’esl-elle pas écrite pour Noël? ne traite-t-elle pas un sujet particulièrement cher aux cœurs Italiens? Et si l’on ajoute que l’auteur
en est M. G. Appia et que la bror
chute est à un prix véritablement
minime, quel pasteur, quel direcleur
d’école du Dimanche ne s’empressera-1-ií pas de la faire venir?
Le récit se divise en plusieurs paragraphes intitulés le naufrage^ la
nativité et le retour, le passé de
Colomb, pressentiments et prophéties , accomplissement, conclusiott.
Le premier et le second noua décrivent un épisode particulièrement
saisi.ssant de la vie du grand navigateur, le naufrage de son navire la
Santa Maria, et son retour à bord de la
Niña, retour suivi de son triomphe.
Les paragraphes 3-5 sont un résumé de la biographie de Colomb; Le
dernier nous olire un aperçu du résultat de sa découverte, résultat autre que celui qu’il avait prévu, et
de beaucoup supérieur. « Chose digne de remarque, ; ainsi conclut RJ,
Appia, Colomb fondait en partieses ,
espérances sur des erreurs; et. fié,7
anmoins ses espérances se sont réalisées, au delà de ce qu’il attendait
lui-même. Il croyait que la Terré
sainte serait conquise par l’or des
Antilles: il se trorapàil, càt le'croissanl allait pendant un demi-siècle
renon veier ses conquêtes et ravager
même le Sud'de l’iialie; mais aujourd'hui, ce sont les habitants du
Nouveau Monde qui ont repris, fia>’
leurs missionnaires, la conquête pacifique du Levant.
« Il pensait porter le christianisme
an royaume de Gipangou ou du Japon et envoyait au grand Khan un
savant orientaliste, qui ne parvint
guère à se faire comprendre par
les Peaux-Rouges, il se trompait;
mais aujourd’hui, c’est grâce; aux
Améiicains, que le pays dui Soleil
l>evant a été ouvert à l’évangile et
compte 30,000 chrétiens protestants,
il croyait propager le christianisme
aux bides: il se trompait; mais
maintenant les deux Amériques sont
des terres chrétiennes et le Nouveau
Monde est un centre de Pœuvre
, ,v;.
• -Í'
nnssionnaire.
8
- ^08
ÎÂ',
fr
;.Vï:‘' '
l
If
« Ht aUiönflait de nouieaus cieux
el une-'nouvelle/terre et pensait härter par ses découvertes la venue du
Christ? il', ne-s’est pas trompé^' puisqu’ au-deaaus de* ses* superslitioiis ■
partielles, de-ses erreursi- et même
de ses awibitions terrestres,, on sent
chez lui l’âme qui’cherche la Cité
qùi a* desi fondements, dont ®eu est
l’architecte,"'te fondateur et le garant: riiomrne qui dépose sur le^
assises* ém temple (le l’Eternel quelques pierrés! nouvelles, heurêux d’é-:
Ire pour quelque chose dans l’acicompiis&etnefiti du plai* divin. Malgré
les apparenues,"t’avenir et le suceés
vérilaple* appartiennent à ceux-là
seuls», :qni'‘crôiént aux réalités invisibles). quinaiment le>,Christ et sacrifient comme Colomb le présenti
pour l’aveniif) tenant:fermé comme
voyant! Celui*qui est invisible »,
Pi^x dé 'lâ'br’ochbre, âd cefit. l’exemplâtré,''toi fiv léi cenL S'adresseri
à rimpirimerte‘'J.’ Liévèhs, 203, liié’
d’Alési.aj'Paris; * ’ ’ * ■ ’ .t ;
tlriions Ofitréliennes
C. , r, . , • . J ■
■ Fjest,présidents, des: Unions Cibrétiennfes du Val Pélis sont convocjnés
pour I Di naanchei pj;ocl;iaiiq lit Décerna.
bre a 3 heures ,de raprés^rnidi dans
la Salle de TUnion Chrétienne de
Via Deékwith à,Torre Pellice,, .
• ' l'i ii rtLe Ckefrde Groupe
' /'■ " ' ■ E, Ê^nard.'
■l'i .........
» Nous.appéeniondique l’UtïSbn Cbré
ticnnec dcLa Tour danitiera. sa soi-,
rée (lîarîniivei'saire. Lundi 19 coui\i,
dânS/rôcote: de iS; Marguerite. Nous
so ra mes * sùrs' que tous " nos tiec leurs
de I>.ai Tcmr et des paroisses voisines l’erent bon accueil aux' personnes-éh-argees :deîplaoejr les billets et'
qu’ila viendront > nombreux à ûel'be>
séancei! qui promet' »d’èlre intét es- ,
santé.
Reviic IN)fhiq(ifc
ItiMic — Le ministre. Brin a prononcé un discours où, il déclare que
la triple alliance subsisté et qu’elle
n’a d’autre but que le maintien de
la paix,
— La réception au Quirinal des
députations de la Chambre et du
Sénat a été renvoyée. On ne peut
pas ne pas mettre ce t'ait en rapport avec la, votation par laquelle le
Sénat a refusé-d’admettre dans son
sein Thon. Zuccaro Floresta.
— Le sénateur Guarneri a présenté'une, interpellation sur les vues
qui ont guidé le Gouvernement dans
^ la , nomination des nouveaux sénateurs. L’interpellation n’a pas eu dé
suite.;, , . i .
— Le vioe'amiral Racchia a éléj
pommé ministie.de la Marine. Nos
jectems savent que sa, mère (pii ^
était protestante, a,été ensévéRe dans
de'Cipmtlére,,dé.épy ,
— À roccàsjôh des noces d’argent
(le LL, MM. aura lieu à Rome un
grand tournoi historique,
— L’impératrice (lyAiitricbè a débanpié le 10 à PaTértae et a visité
la grotte de S. R osai ie et lé monas
' tère de Monreal.
' ; ;X ;
lüspag’iie -i- Une administralten
Sagasta libérale a |•e^^lplacé le ministère Canovas conservateur.
X-,
Alleinttg;«vo. -Le procès LÔweAhlwardl est terminé. Ahlwardt a
été condamné à cinq mois de prison.
Cela ne mettra mnlhénreusémént pas
un terme aux agitalions ahtisénptiqiies,
— L’opposifi’on du Ptirtement au '
nouveau projet de loi militéire s’accentue toujours plus.
J. P, Malan, Géra?),/.,
"Torre- Pellice — Imprimerie Ailpina ,