1
5î[^te-oouranl »vie la Pojl»
D’ABONNKMBNT PAH AN
S?'‘8 . . . . Pr. 8
Jtfanger ... » 6
AÿiHagne, Autnehe-Hongrie,
“ôtgïque, Brésil, Danemark,
^gYpte, Hollande, Suède,
Suisse, etc., en s'abonnant
^ la poste . , Fr.
Oa s’abonne ;
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^bsï MM, les Pasteurs : et à
imp. Alpina à Torre PelUce.
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et se paye d’avance.
Année XXI. N. 35.
29 Août 1895.
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S’adresser pour la Bédaetien àM.
le Prof, H. Meille, Totrs Pef^
Hce, et pour l’Adminlètratlon
à M. Jean Jalla, prof., rorre
PelWce.
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes.- ‘
ÉCHO DES .VALLÉES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi ,
j[»us me seret témoins. Aet. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Xatth, VI, tp
SI O m m H I r et
^Oppressions d’Amérique — Missions: Un
regard du haut de^l’échelle — Chronique Vaudoise — Nouvelles religieuses
— Bibliographie —, Revue Politique
— Avis.
Împressidiis d’imériqiie
■ (Résumé d’une conférence tenue
' 25 cour, au Giabas, par M, le
i pasteur Fr. Rostan).
Je m’embarquai en Novembre
.^ernier à Gênes et après neuf jours
M heureuse navigation je touchai le
iPopt^ de New.York. Le développef^ént qu’a pris cette métropole des
hitats-Unis e.st énorme. En 1624 un
'^olon acheta pour 125 fr. le terrain
l'^^r lequel elle est bâtie. En 1699
' ®*je comptait 6000 hab., en 1800,
POOOO, actuellement 1500000. Et'
■iNew-York n’est pas seule à s’ac?*'oître ainsi; d’autres comme PittsPhiladelphie, Chicago suivent
exemple:
bébarqué sur le quai, je ne sonp3i pas à prendre une voiture, car
prix en est inabordable aux pe’•‘68 bourses et surtout à celle d’un
„°llecteur (2 ou 3 dollars pour la
°‘ii'se); mais les moyens de trans
ports à bon marché ne manquent
! pas: omnibus, tramways, elevated
railway vous transportent pour
quelques centimes à de longues distances. Ma première expérience d’un
omnibus américain fut de m’y trou-'
ver as.sis entre un nègre et un cliinois. J’étais parmi les privilégiés,
cependant, car " jamais on ïi© > hisse
à l’arrière d’un 'omnibus, amérioain
la banderole a complet y>: souvent les
personnes se tenant debout dans le
couloiFi à l’arrière et ifl'avant, sont
plus nombreuses ‘que les assises:
Pour résister aux secousses du train
aux départs et* aux arrêts, elles
s’accrochent à des courroies rattachées à des barres transversales métalliques. C’est que rAméricain vise
à gagner beaucoup d’argent dans le
temps le plus bref possible.
New-York a aoluellemeut une largeur de'5-6 Km. et une longueur
de 19-20. Les rues sont numérotées
de 1 à 175. On y voit souvent des
maisons de 15, 18 et même 20
étages. Ou commence à bonslruire
toute la charpente, tout le squelette
en bois ou en fer ; puis on ' le remplit de matériaux. Par un fort vent
l’oscillation du dernier étage' est
très sensible. Elle atteint jusqu’à un
décimètre.
Les ‘Etats-Unis sont immenses.
2
- 282
Ils sont à peu près de la grandeur
de l’Europe. De New-York à S.
Francisco, il y a 4800 Km. Un seul
état, le Texas, est plus vaste que la
France. La population totale des
états fédérés est de 65-66 millions.
Les Catholiques Romains font-ils
des progrès en Amérique ? C’est
une question contestée. Des informations prises en bon lieu me permettent d'affirmer qu’ils sont au
nombre de 7-8 millions; mais ce
chiffre n’est dû, ni en grande ni
en petite partie, à des conversions
de protestants au catholicisme; mais
à l’immigration continuelle de catholiques de l’Allemagne, de l’Italie
et surtout de l’Irlande. Ils s’agitent
beaucoup et exercent une influence
hors de proportion avec leur nombre et leur position sociale. Ils possèdent la plus belle église des EtatsUnis, la cathédrale de S. Patiick à
New-York qui a coûté 75000000 de
fr. Dans une des plus grandes rues
de Philadelphie on voit une série
de maisons consacrées aux œuvres
de bienfaisance des sisters of mercy.
Au Niagara, juste en face de la célèbre chute du fer à cheval, s’élève
une grandiose maison d’éducation
catliolique. Ils croient à leur triomphe à venir et ne se font pas faute
de le dire. Et les Evangéliques font
preuve avec eux d’une tolérance qui
nous paraît un funeste aveuglement.
Ils ont, en vérité, besoin que nous
aillons en Amérique, non seulement
pour leur demander leur argent,
mais pour dessiller leurs yeux et les
obliger à reconnaître ce qu’est le
papisme qui, d’un côté ôte au souverain chef de l’église son pouvoir
sur les âtpes et, de l’autre côté, yise
à s’emparer, dût-il même fouler
toutes les libertés, de la domination
de la terre.
Les dénominations protestantes
sont nombreuses. On dit que les
Méthodistes épiscopaux inaugurent,
en moyenne, une église par jour.
On pourrait en dire de même des
Baptistes. Ces deux dénominations
s’occupent beaucoup des classes pauvres et des nègres. Mais inutile
d’aller frapper à leur porte pour
notre œuvre en Italie puisqu’elles y
ont des missions. Les Presbytériens
parmi lesquels nous comptons nos
meilleurs amis se partagent en quatre
sections; les presbytériens du Nord, ,',
ceux du Sud, les presbytériens unis,
surtout dans les environs de Pittsburg
(ils n’ont pas d’orgue dans leurs
églises et ne chantent que les psaumes) et enfin les presbytériens du
Cumberland plus larges que les autres au sujet de la prédestination.
Le progrès de la dénomination
presbytérienne a élé très remarquable. U y a cent ans elle n’avait
que 177 pasteurs et 20.000 communiants. Eu 1890 elle avait 8.900 past.
et 1.278000 communiants. Malgré
de nombreuses et graves crises commerciales, elle a collecté l’année
passée, pour différentes œuvres fr.
70.071.000.
Les Américains différent au point
de vue des habitudes religieuses de
leurs cousins les Anglo-Saxons,
Par ex., un Ecossais écoutera sans
sourciller un discours de 3/4 d’heure
ou une heure. À l’Américain il faut
quelque chose de beaucoup plus
bref. Il donne beaucoup de place,
dans son culte, à la musique, Malheureusement dans nombre d’églises
riches ce n’est plus guère que le
chœur qui chante, et ce chœur
coûte parfois de 25 à 30000 fr. par
an et on y enrôle souvent des catholiques et des juifs. — Dans les
cultes sur semaine, il y a plus de
vie que chez nous. Les fidèles prennent part à la lecture de la bible;
le pasteur lit un verset et les membres de fEglise le suivant. On entend des médecins, des avocats,
d’autres personnes cultivées adresser
des allocutions et prononcer des
prières remarquables par leur simplicité et leur brièveté. Les grandes
églises sont comme des fourmilières;
chacun y travaille à sa place; il î
h meeting sur meeting, quelquefois
3
ií'.r
— 283 —
jusqu’à 4 ou 5 par jour, dirigés par
ies pasteurs et leurs nombreux collaborateurs, pour faire avancer leurs
différents schemes de missions à
^’étranger, àe missions k l’intérieur,
de bienfaisance etc,
La vie publique, disons mieux la
yie politique, n’est pas, en An»érique,
a la hauteur de la vie religieuse.
Les différents états jouissent d’une
autonomie vraiment excessive. Par
^ ex. ce qui rendra un mariage légal
dans un état ne saurait le régulariser dans l’état voisin. Les divorces
sont beaucoup trop faciles. Et les
mariages s’y font trop à la vapeur.
On cite le cas d'une demoiselle
ayant fait la connaissance de son
époux, s’étant mariée et étant partie
pour son voyage de noces dans
l’espace de 22 minutes. Les personnes sérieuses, intègres, se sont
beaucoup trop désintéressées de la
politique et l’ont abandonnée aux
gens ambitieux, rapaces et brouillons.
Un pasteur, me parlant d’une dame
qui venait de m’offrir une souscription, me disait qu’elle était très
bien, quoiqu'elle fût mariée à un
politician, New-York a été pendant
nombre d’années entre les mains de
'Voleurs. J’arrivai en Amérique au
moment où le tigre (c’est ainsi
qu’on appelait l'administration communale) succombait sous les coups
que lui avait porté le courageux et
éloquent pasteur de l’église presbytérienne de Madison square, le D''
Uarkhurst.
Il y a évidemment en Amérique
place pour beaucoup de monde. Je
ûe conseille cependant pas à ceux
peuvent vivre dans les Vallées
'le chercher fortune au delà de l’O'^éan; je ne le conseille surtout pas
personnes chargées de famille
qui ne peuvent pas emporter un
bon pécule pour le premier établissement. Par contre les jeunes gens
possédant le métier de menuisier, ou
*le serrurier, maçon, ou agriculteur,
feraient à peu prés sûrs de réussir,
Surtout s’ils emportent avec eux une
foi ferme, ne se laissent pas entraîner dans la dissolution et ne
cèdent pas à la tendance fâcheuse
de nos émigrés Italiens de ne se
fixer nulle part d’une manière permanente et d’être toujours en route
entre New-York et Chicago et viceversa.
Pour conclure, dit M. Rostan, il
nous faut nous incliner devant ce
grand peuple, béni du ciel, dont le
sol est plein de richesses de toute
espèce et qui déploie une activité
phénoménale. Ah! ce n’est pas làbas que les gens ne travaillant pas
seraient appelés des cavalieri comme
dans le midi de l’Italie; ils seraient
appelés des fainéants. S’il y a quelque chose en honneur en Amérique
c’est le travail et le travail intense.
Inclinons-nous aussi devant l’œuvre colossale qu’accomplissent pour
la gloire de Dieu et le bien de l'humanité ces légions de chrétiens qui
sont le sel, la lumière, la vie.des
Etats-Unis. Us ne sont pas sans
défaut; mais nous avons certainement à prendre exemple de leui’
initiative, de leur entrain, de leurs
sacrifice,s et de la manière dont ils
donnent et se donnent eux-mêmes
pour le service de Christ.
MISSIONS
Coup d’œil du haut de l’échelle.
Lorsqu’ en 4823 se constitua à
Paris la Société des Missions Evangéliques chez les peuples non chrétiens, il se produisit, dans les différents pays protestants, un grand
mouvement de sympathie en faveur
de cette société, qui manifestait si
bien le désir du protestantisme français de redevenir conquérant,
L’impression fut particuliérement
grande dans les Etats-Unis d’Amérique, parceque le premier missionnaire que la nouvelle Société se
proposait d’envoyer et qu’elle destinait à la Palestine était précisément
4
2^4
un américain, le révérend J. King.
Aussi fallut-il pour parler au public
de cet événement le réunir dans le
plus grand temple de New-York
qui était alors l’Eglise hollandaise,
laquelle pouvait contenir 4000 personnes, et encore cela ne sufiit-il
pas et beaucoup de personnes placèrent-elles des échelles aux fenêtres
afin de participer à la cérémonie.
De nos jours, si nous, voulons voir
ijn peu ce qui se passe en fait de
missions dans l’église de Dieu en
général, il nous faut aussi monter
sur des échelles et même sur de
très hautes échelles, car c'est sur
toute la terre que s’étend de plus
en plus rapidement F œuvre des
missions. Un coup d’œil, par ci par
là, du haut de votre échelle suffira
pour nous en convaincre.
Une tournée en ]bateuu avec le
roi, que tout lecteur û». Témoin a
pu savourer en lecture dans le numéro
précédent, rne dispense d’attirer une
seconde fois les regards sur ce qui
s'estipassé le 46 Avril dernier sur
les eaux du grand fleuve >africain.
Notons seulement et ne l’oublions
pas que ce. jour là fera époque dans
les annales de la tribu des Barotsis,
puisque c’était la première fois que
de^ étrangers étaient admis dans la
îbarque royale et que ces étrangers c’étaient des raissionriaires et que parmi
ces trois missionnaires un était un
enfant de nos Vallées et gendre de
notre modérateur lui-même!
\ Madagascar, pendant que la
colonne expéditionnaire française
s’avance péniblement vers la capitale,
voici une nouvelle église protestante
que l’on inaugure dans celte capitale
même, en présence de la reine, de
son premier ministre, de la cour
toute entière et d’un immense concours de peuple, Et dans cette église,
comme dans toutes les autres églises
de la région, on prie ñon pour
maudire l’ennemi qui s’approche,
mais pour demander à Diep de
résoudre pacifiquement le conflit
Dans cette même région, qui s’appelle la province d’imérina, nous
voyons le pays parsemé de 803
églises appartenant à une seule
société missionnaire, celle de Londres,
et si la hauteur de.notre échelle et
de notre vue nous permettent de
le faire, en étendant nos regards ài.
toute ríle, c’est 2000 églises pro tes;
tantes que nous pouvons y apercevoir ;
fréquentées par 300,000 adhérents,,
dont environ 70,000 sont membres
communiants, et parmi tout cé monde
nous distinguons la reine elle-même
.et la presque totalité de la noblesse
du royaume et des fonctionnaires
qui le gouvernent. .
Aux îles Fidji, ou Viti, que voyonsnous? Dans chaque village de chacune
des 80 îles habitées de l’archipel,
une église avec son presbytère, soit
en tout 900. Chacune de ces églises
et chacun de ces presbytères ont
été bâtis avec le concours des gens
de la localité, qui de plus ont à
leur charge rhabillenient et la nourriture de leur guide spirituel. Les
écoles sont nombreuses et bien
fréquentées ; les gens, sont aimables
et affables envers tous e(, matin et
soir, de chaque maison s’élève le
chant des cantiques du culte de
famille. Quand pourra-t-on en dire
autant de nos villages vaudois?.,.
Or il est bon de rappeler qu’avant
l’introduction de l’Evangile dans ces
îles le paganisme y déployait ses
formes les plus cruelles. Les enfants
étaient souvent tués de la main de
leurs propres mères. Les vieillards
recevaient la mort par strangulation
de la main de leurs propres enfants,
comme terme naturel de leur carrière, et les veuves étaient immolées
sur les tombes de leurs maris. Quant
au cannibalisme, il y régnait en
souverain et on pous.sait la barbarie
jusqu’à ne faire mouiir qu’à petit
feu les victimes,, en allant jusqu’à
les obliger à avaler des morceaux
de leur propre chair, soit à se manger
elles-mêmes.
5
- tiÈê —
Mêmes ehani^ements, mêmes transformations aux îles Samoa, où a
travaillé la première vaiuloise qui
ait épousé un missionnaire et qui a
été M“« Nisbet, sœur de féu le
modérateur, M*' le D'' Lantaret.
Là les premiers navigateurs avaient
été si mal reçus par les indigènes,
qui en massacrèrent plusieurs, que
pendant un demi siècle il n’y eut
plus personne qui osa y aborder.
Ce fut John Williams, l’apôtre et
le martyr de la Polynésie, qiii eut
le courage d’y aborder de nouveau,
en 1830, et depuis, tout changea
d’aspect, à mesure que l’Evangile
était reçu par ces féroces sauvages.
Maintenant, cet archipel figure parmi
les pays chrétiens et civilisés, le
commerce avec l’Australie, l’Angleterre et l’Amérique y est importan t,
le gouvernement y est parlementaire,
et sous le protectorat dé l’Allemagne
tout y est en progrès, même le
nombre de la population, ce qui
est le contraire de ce qui:se passe
généralement dans les autres archipels du Pacifique.
A suivre.
CHRONIQUE VAÜDOISE
V
s. JEAN. — La Société le Pntîtemps remercie cordialement les personnes qui ont bien voulu honorer
de leur présence la vente du 20 apût
qui a produit environ fr. 400. Nous
ajoutons de notre côté que nous
aurions annoncé cette vente aüssi
volontiers que celle de Vendredi 30
(chez M. Arthur Peyrot, aux Marauda, à 3 h.) si l’avis nous en
était parvenu.
H—h
Nouvelles Religieiises
L’inspiration du sacrifice.
A une réunion de la «Church Missionary Society » tenue à Londres
le 16 Mai pour dire adieu à dix missionnaires — cinq hommes et cinq
femmes — à destination d’Uganda,
l’un d’erilr’eux dit: « Il est inutile
de nier le fait que nous portons nos
vies dans nos mains. Mais que personne ne dise, même si quelqu’un
parmi nous n’atteignait pas l’Uganda,
que sa vie a été perdue. Je connais
quatre hommes actuellement à l’œuvre qui y sont comme le résultat
direct de la vie qu’un missionnaire
donna, sur lés rivages de l’Afrique,
presqu’avanf d’y avoir pu commencer son travail ».
L’amour qui supporté. La Société
de missions Rhénane qui a une œuvre dans le territoire allemand au
Nord de la Nouvelle Guinée a dû
lutter contre de terriblés^difficuités.
Neuf Européens ont péri* en 5 années, sept à causé du climat et deux
à la suitè de mauvais traitera’ents.
Chose étrange ; dans chacutie des
trois stations on ne parle pas seulement une variété du même dialecte,
mais une langue absolument diiTérente qu’il faut apprendre des indigènes. Aucun de ceux-ci ri’a encore
été baptisé et on n’a pas ehéofe,pu
ouvrit’ la moindre petite école,
cependant voici comment s’exprimait un missionnaire en congé,.à la
dernière réunion de la Société.:,
« Je n’hésite pas à affirmer que
notre œuvre justifie nos espérances
les plus audacieuses. Dans chacune
des stations, les indigènes commencent à comprendió qu’ils sont des
pécheurs et à demander: Que doisje faire pour être sauvé? Ce n’est
pas, naturellement, le cas pour tous.
Beaucoup, au contraire, se montrent
vexés quand en lear demande "de
renoncer à leurs convoUises cfiiàruelles. Poür d’aiitres, par céñ'iré,
6
- 2R6 _
l’évangile est un baume sur leur
cœur blessé et tandis qu’ils vous
fixent de leurs yeux noirs, ils semblent vous dire : « C’est bien de ceci
que noüs avions besoin ». Et c’est
alors que l’on se réjouit d’êire missionnaire; que l’on oublie toutes
les souffrances, toutes les fièvres,
et que l’on contemple la réalisation
de la promesse: « Ceux qui sèment
avec larmes moissonneront avec
joie. »
« C’est ainsi seulement que l’on peut
expliquer la conduite de notre sœur
AriT, après que la fièvre lui eût enlevé son mari. 11 me semblait si naturel qu’elle désirât retourner en
Europe que je lui demandai quand
elle pensait partir. «Moi partir?
dit-elle tout étonnée. Je n’y pense
pas du tout; je resterai ici». Pour
elle, en effet, de recueillir de pauvres filles Papoues et de leur parler
de Jésus, c’était bien plus précieux
que la famille et la patrie.
Allemagne. — La nouvelle salle
de la Cour d’assises de Meiningen,
en Saxe, vient d’être décorée, de la
façon la plus heureuse, par des
inscriptions bibliques. Dans l’espace
réservé au public on lit; « La charité ne se réjouit que de la vérité » Audessus du banc des témoins: « Le
fmw témoin m mm pm impmi,
et celui qui prononce des mensonges
n'échappera point ». Dans la salle
des délibérations des juges: « Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez
selon la vérité ». Enfin, dans la
grande salle, au-dessus du fauteuil
du président, se lit en grandes lettres cette sentence; « La justice
élève une nation, mais le pêché est
la ruine des peuples y>. Voilà une
bonne idée, et cette décoration nous
semble on ne peut mieux appropriée
à sa destination.
Vie Nouvelle.
Hollande. — Le Refuge nous
apprend qu’au 1"' juillet on comptait
349 postes vacants dans l’Eglise
réformée de Hollande, soit quatre
de plus qu’au 1” janvier. Or, il n’y
avait alors que six candidats disponibles. On sait que les candidats
étrangers sont admis, pourvu qu’ils
puissent prêcher en hollandais.
Portugal. — L’Eglise libre d’Ecosse est établie à Lisbonne depuis
1866.
En 1872, le gouvernement ayant
mis en vente le couvent et l’Eglise
des Mariannos, ils furent achelés
par la congrégation écossaise. C’est
un vaste édifice, où peuvent tenir
la chapelle, le presbytère et les
écoles de la mission.
Allemagne. — Le XIV“* synode
des vieux catholiques s'est tenu à
Bonn pendant la semaine de Pentecôte, sous la présidence de l’évêque
Reinkens. Le nombre des prêtres
de cette communion en Allemagne
s’élève à environ 60. Celui des fidèles en Bavière est de 3,500. Une
nouvelle église a été bâtie à Passau,
et l’on y a célébré pour la première
fois un service le 14 Juin. On
compte 90 communautés, mais dans
beaucoup d’endroits le service se
tient dans des églises évangéliques.
— Voici quelques détails statistiques sur l’œuvre de l'évangélisation
m Eipagni. On y compta maints*
nant : 112 locaux de prédication,
9194 assistants au culte, 11 écoles,
139 instituteurs des deux sexes,
80 écoles du dimanche et 6 journaux
évangéliques. Il y a, en outre, un
Institut pour préparer des instituteurs
et des pasteurs, à Puerto de SantaMaria; un Institut évangélique pour
maîtresses d'écoles à San-Sebastian.
Ces chiffres ne donnent qu’une idée
imparfaite de l’œuvre accomplie; il
n’est pas besoin de dire que le but
de ceux qui travaillent en Espagne
n’est nullement de faire des protestants, mais d’amener des âmes à
Christ. (2 Cor,, V, .19, 20.)
— Les célèbres évangélistes MM.
Moody et Sankey ont tenu, en Avril,
7
'■ 287
des réunions au Mexique qui ont
eu beaucoup de succès, surtout à
Toluca, Les pasteurs et les chrétiens
des cinq principales dénominations
de cette ville et des pays voisins se
sont unis pour leur prêter leur concours. Une conférence sur le SaintEsprit a été donnée dans un théâtre ;
là se sont aussi tenues les réunions
publiques du soir. Une grande œuvre
d’évangélisation se fait parmi les populations catholiques du Mexique,
Les Presbytériens y ont à eux seuls
85 églises avec 4513 communiants.
BIBLiOaRAPHIE
Le Chabas, les autres temples de
l’église de S. Jean et les pasteurs
qui l’ont desservie, par Jean /alla.
C’est toute une page écrite d’une
manière scrupuleusement exacte et
fort intéressante de l’histoire de
l’Eglise de S. Jean (entre les années
1555 et 1806) que M. Jalla a tracée
dans sa récente publication. On y
voit les Vaudois de cette paroisse
obligés de célébrer leur culte dans
un temple qu’on les a contraints
d’élever hors de leur territoire, sur
l’extrême limite d’Angrogne, mais
n’acceptant jamais le fait comme
ngrmalj profitant de toutes les éclair\ cies entre un orage et l’autre, pouf
ramener sur leur sol leur maison de
prières, ouvrant un lieu de culte
tantôt aux Malans, tantôt à l’Unardera, refoulés plusieurs fois au Chabas mais ne se donnant jamais pour
battus et triomphant enfin par la
construction du grand et beau temple des Bellonats. À noter surtout
dans cette brochure une lettre émouvante adressée par les ministres et
anciens de S. Jean, le 28 Mars 1701,
à M. Galandrin ministre de la Parole
de Dieu et professeur en théologie
à Genève, dans le but de demander
des secours aux frères de cette ville
pour l’édification d’un temple. Labrochure de M. Jalla contient aussi
la copie des inscriptions des tom
beaux qui se trouvent dans le vieux
temple et la liste des pasteurs qui
ont desservi l’église de S. Jean
depuis 1557 à 1895. Se vend à la
Tipografia Alpina, au prix de 40
cent, pour couvrir le déficit du
Chabas.
Revue PoliUque
ITALIE. — Des aggressions nombreuses ont eu lieu en Sardaigne,
en Sicile, aux portes de Rome et
dans le voisinage de Florence. La
situation de la Sicile est particulièrement inquiétante; la misère règne
dans les campagnes et de nouveaux
mouvements insurrectionnels sont à
craindre.
Les chefs du parti révolutionnaire
De Felice, Bosco e Barbato ont été
élus à Rome, à Paierme et à Milan.
FRANCE. — La marche de la
colonne française à Madagascar est
rendue très difficile par les maladies
que le j climat cause aux soldats
européens.
ERRATA-CORRIGE.
C’est fr. 154,20 et non fr, 15 que
l’on a collecté à la fête du 15 Août.
Bêvm Uni nêgliginai
dans l’exécution des corrections marquées sur les épreuves nous a affublé un solécisme dont nous étions
cependant innocent. Nos lecteurs
connaissant le latin l’auront remarqué et rectifié d’eux-raêmes.
LIVRES D’OCCASION
Chants Spirit. à l’usage de la
Chapelle de la Légat, de Prusse à
Turin avec musique. 1845,61 cant^
L. 0,30. — Bert. I Valdesi. Tor.
1849. 500 p. 3,50. — La Charité.
Vers d’un exilé toscan à ses frères
en J. C. 1853. 0,10. — B. Tron.
Pierre Valdo, Pign. 1879. 0,60 —
8
- 28«
■4
Due parole- sul tempio di Pinerolo,
con dati stor. -I860. 0,15 — 17 Feb.
1861. 1 Valdesi. 0,10. — 17 Feb.
187‘^- G. L. Pascal. 0,10. — Balziglia,
Anno 1 1862 n“ 6; Anno 11 1863
N" 2, 3, 4, 5, 9, 10; ogni N“0,10 —
Scuola Domenic. (periodico rileg.)
1865, 200 p. 0,20 — Guida per le
pubi)], pregliiere n. Chiesa Vald.
88 p< Fii’enze 1868. 0,10 — Amico
di Casa 1870, 1871; ognuno 0,15 —
Les confesseurs de la vérité, à. Florence (Madiai) Nice 1853. 0,10 —
J. Jalla. Les pa.steurs des Vallées
1555 1892 0,50.
S’adresser à rAdministration du
Témoin.
Société d’encouragement
au pmflrès dans les VALLÈS VAUDOISES
Mardi prochain, 3 septembre, à
8 heures du soir, il y aura dans la
salie du Synode une réunion dans
le but de jeter les base.s de la nouvelle société d’encouragement au
progrès dans les Vallées Vaudoises.
Ceux qui n’ont pas encore envoyé
leur ad:hé.siOn ;sont'■-priés, de la faire
parvenir avant la séance, même par
une .simple carte de visite adressée
au Comité promoteur.
Le public est cordialement invité
à cette réunion. ' ^ ’
Pour Iq Comité;
N. ïOUftN, président.
Il est temps maintenant de- se
mettre résolument à l’œuvre pour
élevér le niveau- économique et social de- nos popujaLions. U Union
ChHHeune de là Villè à fait œuvre
excellente en prenant l’iniliative de
ce mouvement. Le Comité nommé
• à la suite ¡de rexposilioii de l’année
passée ai continué l’œuvre "dans le
même esprit en lançant une circulaire qui se fait 'remarquer par
une grande clarté de vues et un
grand bon sens pratique. Plusieurs
filons à' suivre et à exploiter nous
sont indiqués. Il faut que les Vaudois des trois Vallées s’unissent pour
définir encore mieux, si possible, le
travail à accomplir, et pour se le
partager. Nous comptons, pour Mardi
soir 3 Sept., sur une nombreuse
assemblée. Nous serait-il permis de
suggérer au Comité de convoquer
une autre réunion de ce genre à S.
Germain ou au Pomaret. Ce serait
un sûr moyen d’acquérir l’adhésion
et la collaboration de beaucoup parmi
les plus entendus et les plus énergiques de nos Vaudois,
H. M.
Abonnemeuts payés pour 1895;
M.rs Lake, Angleterre.
AVÏS IMPORTANT
Nous prions instamment nos abonnés qui n’ont pas encore soldé leur
armée courante de vouloir profiler
pour le faire de leur présence à la
Tour, pendant celte semaine,
PROGETTO
Dt
NIOVO ORGANAIENTO
Chiese della Missione Valdese
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PUBBLICAZIONE D'INIZIATIVA PRIVATA
In vendita a Torre Pellice, presso la
Tipografia Alpina,
PrcKKO ; 30 Cent.
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À Torre Pellice, viauAppiotti N** 2;
prix modéré, i '
Pour les informations, s’adresser
au porlier JQ.SEPH GHIGO.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina-