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jÿDixante-cinquième année - Anno VII°.
11 Octobre 1929
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18
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L mrDUS VALLÉES
N“ 40
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
Ï'I
Bref historique
du Collège Vaudois^*^
Les origines du Collège se perdent dans
la nuit des temiæ ; puisque, dans sa forme
primitive d’« Ecole des Barbes », i%remonte au dernier moyen âge.
L'Ecole des Barbes.
La dissidence religieuse qui s’affermit
dans l’histoire avec le nom de Pierre
Valdo, au Xlb' siècde, en se réclamant constamment de l’autorité d’un livre, la Bible, en opposition à toute autorité humaine, prit un caractère intellectuel ; de
là les différentes écolés où devaient se
former les pasteurs évangélistts. Milan
semble avoir eu la première école, qui at^tira de tous côtés les élèves qui y « apprennent l’hérésie » ; mais d’autres écoles
se fondent bientôt, au cours des siècles
XIIP et XIV", en Italie, entre autres celle
des Barbes au Pradutour. Si les documents
contemporains manquent — peut-être ontils été détruits durant les persécutions —
bien des ténooignages établissent d’une
manière certaine l’existence de cette très
ancienne école. Vincenzo Ferreris, qui visita les Vallées entre les années 1398-1403,
jmrle.de.l’Ecole qui est à Angrogne.
L’Aubery dans son Plaidoyer pour les
Vaudois en 1549 dit ; «Ils ont une vieille
école en un creux des montagnes qu’on
nomme Val Luserne ». Ce « creux des
'montagnes» rappelle bien le Pradutour.
Plus explicitement Léger, l’historien,
écrit : « Le Pradutour est aussi l’un des
lieux où durant les plus épaisses ténèbhêss
et les plus grandes persécutions, les anciens Barbes ou Pasteurs des Vallées ont
encore toujours librement prêché et conservé le Collège, où ils instruisaient ceux
qu’ils préparaient au S. Ministère, d’où jusqu’au temps de la Eéformation ils tiraient
la plus part des Pasteurs qu’ils envoyaient
prêcher l’Evangile en pais éloignés, afin
d’y formet des Eglises et d’où aussi l’on
envoyait 'les jeunes gens pour étudier dans
les Vallées ». La tradition orale nomme
C&iâege, au Pradutour, l’endroit qui aurait
été remplacement de l’Ecole, qui dura jusqu’en 1532, moment où le vaudoisisme se
laissa attirer dans l’orbite du calvinisme.
Soft Ecole alore se transforma et nous
avons la deuxième période de son existence.
L'Ecole Générale.
A cause des exigences des temps nouveaux — la Eéformation avait d^ le début favorisé fortement l’instruction —
l’Ecole des Barbes, quelque peu rudimentaire, se démontrait désormais insuffisante
poiir la préparation des pasteure. Et les.
Vaudois envoient leurs jeunes candidats
au TMinistère en Suisse où existaient des
écoles supérieures. C’est ainsi que l’Ecole
des Barbes du Pradutour se transforma en
Ecole Générale, sorte d’école moyenne entre les écdes élémentaires existëhtes dans
toutes les Vallées et la Faculté de Théologie. « Bcôlê Générale, dit l’histbrien GiU' ’
les, entretenue par toutes les Vallées, où
l’on envoie les plus beaux esprits et dont
on choisit ensuite ceux qu'on destine au
S. Ministère ».
Ces temps de guerre politique et de
persécutions religieuses étaient peu favorables à l’instruction ; aussi a-t-on été
(*) « Notes » du discours cjue M. le prof. Jahier tint à l’inauiguration des Cours du Collège.
obhgé de suspendre à maintes reprises
l’Ecole du Pradutour, qu’on rouvrait aussitôt que la tranquillité revenait et que
les moyens en assuraient l’existence. La
grande persécution du 1686 et l’exil des
survivants firent cesser pour quelques années l’école. Mais à la « Glorieuse Rentrée », en l’an 1689, quand tout était à reconstruire aux Vallées reconquises, le Synode des Copiers du 18 avril J692 s’adresse
aux coreligionnaires de l’étranger ¡Dour
avoir, à côté^des pasteurs, des maîtres
d’école.
L’Ecole Générale renaît d’abord comme
appendice à l’école élémentaire de La Tour,
qui a le privilège d’avoir un régent suisse
qui peut aussi enseigner le latin. Elle devint indépendante par délibération du Synode du 1694 qui nomma recteur le cidevant régent Barde, auquel succède, en
1697, Jean Michelin, vaudois, avec l’entente
que l’école fonctionnerait à tour dans les
Vallées du Pélis et du Cluson. Eelevons
avec plaisir le fait que la langue italienne entre dès lors dans le programme
d’enseignement, et que l’Ecole s’appellera pour quelques années : « Ecole Latine et Italienne ». '
Il serait trop long raconter en détails
les péripéties de l’Ecole durant le XVIII*
siècle, avant la Révolution française. Siècle gris, pour les Vaudois, qui jouissent
d’une paix rçligieuse relative, mais siècle
de guerres politiques continuelles ; années
de misères et de privations qui menacèrent plus d’une fois le sort de l’Ecole.
Heureusement que, à ce moment où les
Vallées sont impuiæantes à assurer, avec
leurs seuls moyens, l’existence ^d’une
« Ecole Supérieure » bien ordonnée, le Comité Wallon vient à leur aide ; c’est ici que
commence la troisième période de l’Ecole
qui s’appellera tout court « Ecole Latine »,
ou aussi « Ecole Hollandaise ».
L'Ecole Latine.
Ce fut le Syuode de l’an 1768 qui unanimement résolut de la rétablir, « l’interruption de l’Ecole Générale ayant été reconnue être très préjudiciable au public».
A cet effet un édifice devait être bâti
aux Copiers de La Tour, pouvant accueillir de dix à douze élèves internœ, plus la
famille du Recteur.- Pour maintes raisons
ce projet ne put être réalisé et c’est dans
une maison louée que, en novembre de
l’an 1769, s’ouvrit l’Ecole. Les premières
années furent difficiles, moindres les résultats. Tous 'les recteurs ne furent peutêtre pas des personnes qualifiées pour une
telle tâche. Mais une cause doit sans doute
être cherchée dafis le type d’école que le
Comité hollandais, qui avait à sa charge
financière l’école, voulut imposer aux Vallées, type calqué sur le Collège similaire
de Lausanne où on préparait les étudiants
désireux d’entrer dans uhe Faculté de
Théologie. L’eSpérience enseigne, et douze
ans plüs tard le Comité n’hésita pas à
reconnaître que « pour faire fleurir 1 Ecole
Latine, et afin qu’elle soit d’une utilité
plus générale, nous croyons qu’il ne faut
pas se borner à y recevoir les jeunes gens
qui se destinent au St-MSnistère, mais
ceux qui souhaitent d’en profiter».
Le Val Cluson, qui depuis 20 ans en
était privé, insistait pour avoir au Pomaret au moins l’Ecole Latine Inférieure
qui,' avec l’Ecole Supérieure, était à La
Tour ; et elle l’obtint, mais les résultats
étant si i)eu encourageants, soit à La
Tour soit au Pomaret, on réunit nouvellement les deux écoles à La Tour. L’idée
d’un Collège fut reprise, soutenue avec
énergie notamment par Brezzi, jeune historien vaudois, qui voulait soustraire les
candidats vaudois, au Ministère, de l’influence pas toujours bonne des villes à
l’étranger. Bientôt on envisage le Collège
comme devant servir « pour l’instruction
de la jeunesse en général » et non seulement, quoique « en particulier pour les
jeunes gens qui se vouent à la prédication ». Le beau projet Br^zi échoua, mais
rideé ^esta. Il sembla un moment qu’eUe
allait être réalisée, vu que le gouvernement —• c’était au temps de la domination
française — approuvait le projet d’un Collège, bien que réduit, et promit son aide
matériel. Mais le désaccord de l’Ecole et'
l’impossibilité des Communes, exténuées
par les guerres, de donner leur concours
dans la mesure voulue, firent tomber le
projet. En l’an 1815 l’ancienne EcOle Latine se rouvre à La Tour.
Le Collège Vaudois.
Dans sa première visite aux Vallées, le
chanoine Gilly s’était convaincu de la néœssité, pour le i>euple vaudois, d’avoir un
Collège pour «l’instruction dé la jeunesse
destinée aux professions diverses, surtout
à la formation des pasteurs et des régents ». Il était question de compléter
l’Ecole Latine en y ajoutant les classes de
rhétorique, de philosophie et de théologie.
C’est à La Tour que le Collège sera construit, auquel sera incorporée bientôt l’Ecole
Latine. Le Collège s’ouvre le 1"*' mars 1831.
Les commencements sont modestes ; les
élèves sont en petit nombre, avec trois
professeurs.
L’Emancipation donne au CoiUège une
impulsion nouvelle, il va prenant un caractère italien de plus en plus marqué. Ou
parle de le faire reconnaître comme « collège national » ; les revers du 1849 ne le
consentent pas, mais le Ministère lui octroie une gratification de L. 2.500 en février du 1849. L’année suivante c’est le
souverain, Victor Emmanuel H, qui accorde un subside, qui sera ensuite inscrit
dans le bilan du Ministère de l’Instruction, en faveur du Gymnase, et qui a été
maintenu jusqu’à nœ jours.
Peu à peu le projet de Güly se réalise
et en l’an 1855 le Collège est complet ;
c’est à dire : un Collège Inférieur avec 5
classes et 3 recteurs ; un Collège Supérieur
avec 4 classés et 4 professeurs, et une
Faculté de Théologie avec 2 professeurs.
En 1890 nous avons le pareggiamento
du Gymnase, tandis que le Lycée ne sera
pareggiato\qu’en l’an 1898.
Remercîments.
Dans l’impossibilité où ü se trouverait
de répondre personnJéUement aux nombreuses personnes qui' viennent de lui témoigner tant d’indulgente amabilité — par
lettres, cartes, ou de vive voix — l’ex-Directeur de l’Écho des Vallées les prie, une
à une, de trouver ici l’expression de sa
profonde reconnaissance. j. c.
Quand tu es en société, veille sur tes
paroles ; qûand tu es seul, veille sur tes
pensées ; qdand tu es en famille, veille sur
ton honneur. Ramseyer.
Le colloque de Marbourg.
(Quatrième centenaire).
Si l’an 1529 marque l’origine de l’appellatif : « Protestant », il est aussi celui qui
nous rappelle le premier important effort
pour amener les différentes branches du
protestantisme à une unité évangélique supérieure, qui valut à resserrer les liens de
solidarité des églises réformées en face du
catholicisme romain.
Ce fut le landgrave Philippe de Hesse
qui en prit l’initiative. A cet effet il invita, dans son châ'teau de Marbourg, les
principaux théologiens réformés allemands
et suisses, à la tête desquels se trouvaient
Luther et Mélanchtlion d’une part, Qecblampade et Zwingle de l’autre.
Déjà le octobre 1529 il y eut un
entretien préliminaire et privé entre les
quatre susnommés théolqgiens ; la séance
publique ne s’ouvrit que le lendemain 2 octobre. Les débats se prolongèrent jusqu’au
4, jour où furent rédigés, à la demande
du landgrave, les articles sur lesquels l’entente s’était faite, au n(îlnbre de 14 ; un
15® article touchait, d’une façon non compromettante, pour les deux tendances opposées, la délicate question de la SainteCène âccentuait surtout la différence
avec le sacrement catholiqueHromain.
Ces articles servirent, un peu plus tard,
de base à la confession d’Augsbourg. ^
Malheureusement le colloque ne porta
pas les fruits que s’attendaient les promoteurs, pour maintes raisons. D’abord à
cause des préoccupations politiques qui en
sous-sol se cachaient derrière les questions
théologiques : les Allemands, attachés au
régime impérial, espéraient obtenir de
l’empereur des concessions et peut-être
même une large tolérance ; lœ Suisses, républicains, n’y croyaient pas et ne voulaient pas de compromis politiques.
Ensuite, les deux partis n’acceptèrent
pas l’invitation du landgrave, à un colloque
fraternel, avec un véritable désir d’arriver à une entente, prêts à sacrifier ce
qu’il n’y avait pas d’essentiel dans leurs
vues personnelles. Luther et ses amis n’y
vinrent que leur corps défendant et prfâque malgré eux, bien décidés à ne pas
céder d’un pouce les positions théologiques qu’ils avaient adoptées.
Enfin, les violentes polémiques, par la.
presse, qui précédèrent le colloque, avaient
envenimé les esprits, au point de ne pas
reconnaître comme de bons et sincères,
chrétiens ceux qui ne partageaient pas
leurs propres vues. ,
L’esprit étroit et, intolérant du temps
— triste héritage du romanisme — ainsi
que le caractère absolu et emporté de Luther, fnistrèrent ce noble et généreux tentatif d’entente fraternelle.
Les temps n’étaient pas mûrs ; de doutoureuses et tragiques exi)ériences devaient démontrer aux protestants, à travers quatre siècles encore, quelle cause de
faiblesse et parfois d’insuccès étaient pour
eux leurs divisions.
Il est juste, toutefois, de rappeler ce
premier tentatif de rapprochement et c’est
avec raison que son quatrième centenaire
vient d’être célébré à Marbourg, du 12
au 14 septembre, année courante. Environ 200 délégués de l’Europe et des EtatsUnis — surtout des représentants des
Universités allemandes et suisses — s’y
réunirent (il ne faut pas oublier qu’à Mar-
2
w
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bourg fut fondée, en 1527, la première
université évangélique).
Le but de cette réunion était de proclamer devant le monde entier la nature
essentielle et l’unité du Protestantisme,
ainsi que d’accentuer la tâche commune,
des protestants, d’un témoignage qui réponde aux besoins de nos temps.
Nous ne pouvons résumer, ici, les importants discours qui furent prononcés ;
nous nous limitons h esquisser ce qui fit
le sujet dé celui du prof. Hermelink, de
\ Marbourg : Le Protestantisme est une
unité : a) d’abord parce qu’il est un dans
sa protestation contre les formes essentielles du Eomanisme; b) par son retour à
la Parole de Dieu, comme la règle suprême
de la foi et de la conduite ; c) parce qu’il
reconnaît que la congrégation est le germe
de la vie religieiise et ecclésiastique ;
d) par son principe du caractère sacerdotal de chaque croyant ; e) par la proclamation du salut selon l’Evangile, le pécheur étant justifié par Ja grâce miséricordieuse de son Dieu au moyen de JésusChrist et de son œuvre. *
Le congrès de Marbourg ne se linyta
pas à proclamer, une fois de plus, l’unité
spirituelle du protestantisme, mais sa réalité. Le prof. RendoH Otto, de Marbourg,
formula une proposition qui, sans être votée, a été prise en sérieuse considération,
à savoir : de former une espèce de sénat
protestant universel, pour la protection et
la défense des intérêts communs du
protestantisme.
Nous ne pouvons que nous réjouir de la
récente réunion de Marbourg, car nous
avons la profonde conviction que s’il y a
lieu dans un avenir, qui n’est pas en vue
encore, d’espérer un réel rapprochement
des trois grandes fonctions de la chrétienté, il est ‘de toute nécessité, au préalable, que les différentes branches du Protestantisme fassent taire leurs divisions
et se présentent comme un tout, non uniforme mais unis, qui peut traiter, sans
être bientôt démenti, sur un pied d’égalité organique, avec les deux autres grandes fractions, la grecque orthodoxe et la
romaine. Arthur Muston.
Pour la Dali Des Natis.
La fin d’août est la saison des Conférences internationales. Les 'lecteurs de, l’Ec/io
ont déjà eu des nouvelles de la Conférence
des Chevaliers de la Paix, à Vaumarcus.
Peu après celle-là il y en eut une autre
semblable à Westerburg, en Allemagne,
entre Frankfort et Cologne. Il y a là, au
centre d’une vaste région de forêts, de
champs et de pâturages, un ancien château, qui appartient aujourd’hui au mouvement de la Jeunesse Chrétienne Allemande. La petite vi'lle qui gît aux pieds
du château prend une vive part à tout ce
qui s’y passe, et la municipalité est officiellement affiliée à la Fédération de la
Jeunesse Chrétienne. Un détail intéressant : avec un, sens pratique admirable,
les Unions ont installé dans quelques salles
du château un atelier de tissage à main,
qui produit des tapis, du nappage et des
tissus fins de fil et de soie. Les entrées de
cet atelier servent à payer les frais de
manutention du Château Unioniste.
C’est dans ce donjon moyennageux, très
pittoresque avec sa petite église gothique
et les maisons propres et coquettes du village à ses pieds, qu’a été reçue la Conférence. Elle comptait environ 70 délégués
Anglais et Allemands surtout, puis Hollandais, Danois, Norvégiens, tous jeunes. Les
présidents du Congrès étaient un professeur de théologie allemand, le doct. Stählin
et un haut dignitaire anglican, l’évêque
de Ripon.
On a beaucoup fraternisé, dans cette
Conférence, mais aussi agité passablement
d’idées ; ce qui est d’ailleurs inévitable
partout où il y a des Allemands. Le but
que se proposent ces rencontres n’est pas
de « fabriqTxer la paix », comme disait malicieusement l’un de ces participants. Il
ne suffit pas, en effet, d’être en paix avec
ses voisins ; cela peut être une paix
égoïste et matérialiste, comme si, par
exemple, on cherchait la paix seulement
pour jouir des avantages matériels qu’elle
assure. Ce qu’il faut chercher c’est Yaviitié internationale, c’est à dire une vraie
compréhension et estime réciproque. Et il
faut chercher cette amitié par le moyen
des Eglises, parce que l’esprit chrétien est
encore et toujours le seul qui puisse fonder une union véritable. Tout cela fut mis
.au clair nettement dès le premier jour
par l’évêque de Ripon. De leur côté les
Allemands insistèrent beaucoup, surtout
par la bouche du doct. Stählin, sur le fait
que l’union spirituelle que nous cherchons
ne tend pas à abolir les différences de nationalité. Ces différences sont là, il faut les
reconnaître. EUes se compliquent, à tra-.
vers toute l’histoire, de beaucoup de péchés ; mais elles sont, en elles-mêmes, une
volonté de Dieu. La Bible les présente
comme la punition d’un péché d’orgueil.
Il faut donc croire que dans cette humanité imparfaite et pécheresse les différences nationales sont une nécessité, et il faut
en prendre notre parti. Que chacun soit
donc fidèlement membre de la nation où
Dieu l’a fait naître : cela doit-il nous empêcher de nous comprendre, de nous es
S
timer, de nous reconnaître comme des rachetés d’un même Sauveur ? Ce qu’il faut,
reconnaître c’es); que le fait de dire ensemble : « Notre Père qui es aux cieux »
doit guider notre conduite aussi en
politique.
Quelques autres participants nous ont
fait entendre une note de virile confiance
en l’avenir. La guerre n’est pas une fatalité comme les lois de la nature, disait un
pasteur . danois. Il y aura toujours des
conflits sur la terre, mais rien ne nous
dit que les conflits armés ne puissent être
remplacés par des formes plus humaines
de compétition. Nous devons chercher une
organisation internationale du Droit, capable de s’imposer par sa justice au respect de tous. Surtout, pour nous chrétiens,
ajoutait avec conviction un délégué anglais, il s’agit d’avoir confiance en Dieu.
Nous chantons volontiers : Cest un rempart que notre Dieu, mais après cela nous
préférons recourir au « rempart » du revolver. Cependant l’Evangile est dair et
simple : il ne devient compliqué que forsque nous voulons le concilier avec le
révolver. *
La population locale prit un vif intérêt
au Congrès. Le deuxième soir de la’^ Conférence, pendant que les délégués réunis
donnaient une réception officielle aux Autorités locales et de la Province, toute la
population de Westerburg vint en masse
faire une démonstration aux amis étrangers, avec cortège aux flambeaux, musique
et chorale, et triples « Hoch ! » frénétiques.
Un pasteur anglais (celui du révolver)
les apostropha d’une fenêtre ; et il fallait entendre de quel cœur ces honnêtes
paysans allemands applaudissaient ses dédarations pacifistes! Il faut dire aussi
que la. population locale avait été vivement impressionnée par la couronne que
la Délégation Anglaise avait déposée, dès
le premier jour de la Conférence, au monument dédié aux soldats westerbourgeois
tombés à la guerre. Mais les Westerbourgeois ne se oonfèntèrent pas d’avoir vu
ainsi de loin les amis étrangers; ils exprimèrent le désir de les rencontrer sur
le champ de sport. Il y eut donc le samedi
après-midi, dernier jour de la Conférence,
une série de « matches » Westerbuig-Congrès ; et, il faut bien le dire, la palme resta
presque toujours aux Westerbourgeois.
Tout cela était très cordial et bien caractéristique. Et on ne pouvait s’empêcher
de penser ; au fond, les peuples ne demanderaient qu’à s’entendre ; pourquoi
faut-il donc qu’ils se transforment périodiquement en bandes de bêtes féroces prêtes à se déchirer ? Pourquoi cette ombre de
tristesse qui se répandait par moments sur
la Conférence même ? « Les différences nationales se compliquent pour toutes les nations de beaucoup de péchés », répétaient
tristement nos amis allemands. C’est vrai,
c’est trop vrai, hélas ! Mais n’arriveronsnous jamais à dominer le péché ? Dieu le
sait. Giovanni Miegge.
Din PmsIiïiéiiiiDiii! Emise.
L’union des deux grandes branches du
presbytérianisme écossais est aujourd’hui
un fait accompli.
Le octobre les Synodes des deux
Eglises, maintenant unies, se sont encore
réunis chacun dans ses propres locaux
pour approuver définitivement l’union et
le jour suivant a eu lieu, dans la cathédrale de Saint-Giles, toute pavofeée, la cérémonie solennelle qui consacre le grand
évènement.
L’après-midi du 2 octobre on a tenu,
dans une immense salle, la première séance
du Grand Synode des deux Eîglises réunies.
Les locaux habituels étant trop petit il a
fallu, pour la circonstance, adapter une
salle industrielle de la Corporation des
transports, dans laquelle on a installé 600
lampes et des appareils acoustiques de manière que l’on pût entendre les disccurs.
La salle peut contenir 12.000 personnes,
et si l’on pense que les membres de ce Synode réum’s étaient au nombre de trois
mille, il n’y a pas à s’étonner qu’on ait
dû déloger des anciens locaux.
Inutile de dire que la cérémonie a été
des plus selelDnelles : le haut-commissaire,
le Duc de York, et la Duchesse, étaient
présents ; les deux Synodes #nt formé leur
cortège d’abord séparément en partant de
leurs locaux et marchant deux à deux, pour
se rencontrer et s’unir marchant quatre
à quatre, côte à côte, vers l’iiistorique
cathédrale.
Le soir du 1®’’ octobre le Conseil municipal de la ville a donné une grande réception pour démontrer son intérêt et sa
joie. Un grand nombre de délégués de
la Grande Bretagne et de l’étranger sont
intervenus ; deux ex-premiers ministres,
M. Baldwin et M. Lloyd Georges, ont envoyé leur message.
Une vieille page de rhistoire religieuse
écossaise se ferme et une nouvelle page
s’ouvre ; l’évènement a une valeur locale et
une valeur nationale, et sous quelque aspects internationale.
Les lecteurs qui ne sont pas au courant
des questions rehgieusœ écossaises ont
maitenant le droit de savoir de quelle
union il s’agit. Nous allons donc leur fournir quelques données historiques toutes
simples.
La Réformation protestante conquit
l’Ecosse au XVI® siècle surtout grâce à
l’œuvre de John Knox, et le premier Synode général se réunit en 1560 sur les cendres encore chaudes du Romanisme.
Deux systèmes tendaient à prévaloir dans
le jeune protestantisme écossais : le système épiscopal et le système presbytérien,
et de 1584 à 1688 la victoire balança entre
les deux. Enfin le presbytérianisme triompha et devint le système dominant dans
toute l’Ecosse. Malheureusement il ne
tarda pas à se manifester dans son sein
des divergences qui portèrent à des schismes, mais jamais on ne s’écarta du
presbytérianisme.
Nous ne voulons pas entrer dans des
détails, aussi nous ne mentionnerons que
le schisme de 1843 qui divisa en deux grandes branches le presbytérianisme. La raison de la rupture va cherchée dans l’ingérence de l’état dans les affaires de l’église.
La controverse était ancienne et elle dégénéra en rupture le 18 mai 1843 : ceux
qui voulaient l’indépendance de l'église se
séparèrent. Le moment était grave et solennel : il fallait continuer l’œuvre sans
moyens et sans locaux, vu que toutes les
propriétés restaient à l’autre fraction.
On se mit à l’œuvre avec foi et courage
et on trouva les moyens pour bâtir les
églises, les cures, les collèges, les écoles,
pour assurer le traitement des pasteurs.
Il est maintenant admis que cette rupture
produisit de bons effets ; il s’en dég^ea
une grande force évangélique et détermina un vrai réveil. Un pasteur écossais
éminent affirme que cet évènement est à
placer à côté de la réformation pour l’influence qu’ü eut sur la vie religieuse
écossaise.
le monde moderne tend à l’union. Déjà en
1900 deux branches du presbytérianisme
s’étaient réunies formant la grande Eglise
Libre Unie.
C’est cette Eglise qui aujourd’hui se
fond avec l’Eglise Etabhe ou Eglise de
l’Etat pour former une magnifique armée
comprenant au moins le 90 pour cent de
la population écossaise.
Les négociations ont duré une vingtaine
d’années : il s’agit donc d’un fait mûri par
le temps et par la sagesæ des plus nobles
représentants d’une ràce admirable.
Une petite minorité n’a lias cru pouvoir encore suivre le grand oqurani, mais
nous ne doutons pas que cette minorité
ne tardera pas à æ persuader de la bonté
de l’évènement.
Je crois qu’il n’est pas mal de relçver
que cette minorité s’est séparée sans amertume, dans un esprit fraternel.
Nous, les presbytériens d’Italie, nous ne
pouvons que nous réjouir de l’union et
envoyer à nos frères d’Ecosse nos sentime^s de sympathie et l’expression de notre joie, en formulant le souhait que d’autres Eglises qui ont la même foi, le même
gouvernement, la même discipline, ne tardent pas à s’unir pour combattre ensemble
les grandes batailles de l’Evangile.
Le dernier modérateur de l’Eglise Libre
Unie a été le principal Martin, et celui de
l’Eglise Etablie le docteur Joseph Mitchell.
Le nouveau modérateur, après l’union,
est le docteur John White. L. M.
Au « Désert »
On évalue à cinq miUe le nombre des
personnes accourues à Mas Soubeyran pour
la fête annuelle du Musée du Désert, monument de la foi où vont en pieux pèlerinage les fils des Huguenots. Un émouvant service de Sainte-Cène eut lieu dans
la salle des Martyrs.
Quelques délégués étrangers : entre
autres M. le pasteur Kropp, de Rotterdam, qui apporta au nom des Eglises de
Hollande un chèque de 25.000 francs iwur
les églises sœurs de France ; et le vénérable prof. Philippe Bridel, qui parla du
Séminaire qu’Antoine Court — au souvenir
duquel était spécialement consacrée la
journée — avait fondé en Suisse et où se
préparèrent pendant 80 ans, jusqu’à la
f(^dation de la Faculté de Montauban,
pfc de 350 pasteurs qui ont vécu en
France au XtHIP et au début du XIX®
siècles.
à
$
Mais les temps changent, mûrissent et
En Espagne.
A Barcelone « la belle », a eu lieu dernièrement le 2® Congrès Evangélique espagnol. Les membrœ, délégués des églises,
étaient au nombre de 696. Le Gouvernement n’ayant pas accordé l’usage d’un édifice public, les séances eurent lieu dans
une grande salle de l’église méthodiste.
Le Congrès dura 4 jours, plusieurs rapports furent lus et discutés ; mentionnons : la vérité de l’Evangile ; l’église
évangélique, son développement, ses activités ; l’Evangüe et la littérature ; l’Evangile et l’action sociaûe ; l’Evangile et les jeunes ; l’Evangile dans la vie internationale.
De nombreux messages d’adhésion et de
sympathie à la cause de l’Evangile en
Espagne furent lus, provenant de l’Europe et d’Amérique. Etaient présents plusieurs délégués étrangers, parmi lesquels
M. Casare Gay, qui parla au nom, de « l’Alliance Universelle pour l’amitié internationale par les églises » et au nom de l’Eglise
Vaudoise. Bien des vœux furent exprimés, des ordres du jour votés. Très applaudie la proposition d’envoyer un message à Primo De Rivera, demandant la
liberté de culte. L’Espagne, remarquèrent avec douleur et humiliation plusieurs
orateurs, est le seul pays européen où
la liberté de culte n’existe pas encore.
À souligner.
Tout le monde Sait que la Pologne est
une nation presque entièrement catholique ; or le Ministère polonais actuel
compte le 30 pour 100 de protestants ; entre autres le Président du Cabinet.
Le Notaire DAVID BORDONI
communique d’avoir ouvert son office à
Luserna S. Giovanni (Airali) - Via Giosuè Gianavello, N° 2 - Lundi, Afercredi,
Vendredi et le Dimanche matin.
3
CHRONIQUE VAUDOISE
Souscription p6ur les Collèges.
{Retardée).
' Un ami de l’Eglise Vaudoise,
par le doct. S. Rocchi L. 4.000,—
* * *
LA TOÜB. dimanche dernier, les pre^&niers bancs du temple étaient occupés par
élèves de nos écoles, qui, avec un puTblic que nous aurions désiré voir plus nompbreux, malgré le mauvais temps, assistaient au culte d’inauguration de nos dif^ férentes écoles : écoles sur semaine, écoles
du dimanche, classes d’instruction reliI gieuse. 'A l’issue du culte, les élèves qui ont
eu, l’an dernier, les meilleures notes dans
l’étude de la Bible et du français, ont reçu
le prix que leur donne le Consistoire.
— Il y a quelques jours, nous avons eu
le plaisir de recevoir la visite de S. E. le
Ministre des cultes du Mecklembourg
Schewerin, ancien chapelain de l’ex-Kaiser,
le docteur en théologie M. Haufer, qui
avec son fils, pasteur d’une paroisse à Aixla-Chapelle, visitait pour la première fois
La Tour.
Ces jours-ci, c’est le Grand Chambellan
de la Reine de Hollande qui est venu connaître notre petite capitale vaudoise.
Les deux illustres visiteurs ont assisté
au culte du dimanche matin ; ils ont bien
profité de leur court séjour en visitant les
lieux historiques en Val Pélis, nos établissement de bienfaisance, d’instruction. Nous
savons qu’ib ont emporté un bon souvenir
de ce qu’ils ont vu et entendu.
— Le Comité de la Croix-fe>uge a -organisé deux Cours pour Infirmiers, dans le
but de promouvoir la culture sanitaire
du peuple. Le premier est un Cours de
perfectionTiement de l’Ecole des Infirmières, consistant en une série de conférences sur des sujets particulièrement
iniportants, tenues par les docteure Paltrinieri et Rivoir. Il sera commencé par
M. Rivoir, mardi 15 c., à 20 h. ,30, dans la
saUe du Fascio (Viale deUa Rimembranza).
Les conférences sont publiques. Les élèves
de l’Ecole des Infirmières y sont particulièrement invitées. Le deuxième est un
Cours pour Infirmiers de Premier Secours, qui durera environ 3 mois, une
leçon par semaine, dirigé par le doct. Paltrinieri, dans le but de donner aux jeunes
gens unei instruction sanitaire pratique et
de former une Escouade de Premier Secours. Les Militi, les personne inscrites
au Fascio, au Dopolavoro, à VUget, y sont
particulièrement invitées. La première leçon aura lieu jeudi 17 c., à 20 h. 30, dans
la salle du Fascio.
Pour pouvoir suivre ces Cours il faut
être membre de la Croix-Rouge.
— M.me Hilda Bruschettim-Roland, durant sont court séjour parmi nous, a remis ces généreux dons aux Œuvres locales suivantes : Hôpital Vaudois, L. 350
- Orphelinat Vaudois, 350 - Asile Vaudois
d Enfance, 200 - Ricreatorio pour Enfants
pauvres, 100 - Cuisines Economiques, 200.
Nous lui exprimons la plus vive reconnaissance des Œuvres sus-dites.
MASSEL. Samedi, le 22 septembre, notre temple ouvrait ses portes à un long
cortège nuptial. Deux jeunes époux, Emmanuel Tron de Palmari (Reynaud) et Elvire Tron de Henri (Rtbers) y reçurent
la bénédiction nuptiale par le pasteur
M. Em.iie Tron, parrain de l’époux. Un
joyeux banquet réunit ensuite la nombreuse assistance, environ quatre-vingts
personnes. Des discours de souhaits y furent tenus, empreints d’une grande cor- .
dialité envers les époux et les famiUes
alliées.
Le samedi suivant un autre mariage
était célébré entre Alexandre Pms feu J.
^ Jacques (Grangedidier) et Micol Adèle feu
Pierre (Porinche).
Nos souhaits aux deux couples et à
leurs familles.
POMARET. Ecole Latine. Les cours à
l’Ecole Latine ont été inaugurés le 1*^ octobre, à 8 h., par la lecture de la Parole
de Dieu, par la prière et une courte allocution du Directeur.
La première classe est un peu plus nombreuse que ces dernières années : une douzaine d’élèves. Espérons que la qualité soit
aussi en rapport avec la quantité. Les leçons ont commencé r^ulièrement avec le
même personnel de l’année passée.
PRALI. Vendredi dernier un long cortège de parents et d’amis accompagnait
au champ du repos lœ: dépouilles mortelles
de notre jeune sœur Olga Pascal, des Orgères, emportée en peu de jours par une
méningite tuberculaire, à l’âge de 16 ans.
Les grandes souffrances qu’elle a supportées avec la résignation d’une piété simple et profonde nous ont laissé une im
pression de cette vie... bien courte, hélas !
mais noblement dépensée dans son travail
quotidien, dans son attachement à Dieu
et à la famille. Des paroles d’affectùeux
souvenir ont été prononcées sur la tombe
par le pasteur du Pomaret, M. G. Comba,
vepu expressément avec quelques amies
de la défunte pour exprimer aux parents
en deuü leur douleur et feur sympathie.
Que Dieu accorde aux cœurs meurtris les
consolations rassurantes de l’espérance
chrétienne.
— Pendant l’été notre paroisse a été
visitée i>ar les pasteurs MM. David Bosio,
modérateur-adjoint, Emilie Corsani, Philippe Grill, que nous remercions chaleureusement encore pour leur message édifiant.
SAINT-JEAN. Le 30 septembre a eu
lieu l’enseveliæement de Tron Madeleine
Odette de Albert et de Përrou Elvira, décédée à l’âge de 5 mois.
— Le 3 c. le Pasteur de la paroisse présidait le service funèbre de Gönnet Césarine, entrée dans son repos à l’Hôpital de
La 'Tour, à l’âge de 81 ans.
Notre vive sympathie va à ces deux
familles frappées par le deuü.
— Mariage. Le 5 octobre M. le pasteur
E. Tron a béni, dans notre temple, le mariage de Pons Sandro et de Piston Lydie.
Nous adreæons aux époux nos bons
Vœux de bonheur. Y.
ULSTER PARK, N.-Y. Mercredi dernier, 11 septembre, à sa ferme de Ulster Park, est décédé, d’une manière inattendue, Emile Villielm, fils du regretté
instituteur David Viüielm, de ViUesèche. Il
souffrait depuis quelque temps, sans se
plaindre toutefois, d’une maladie de cœur,
ce qui explique son départ tout à fait
soudain. Il n’avait que 50 ans.
Après avoir travaillé lui aussi pendant
des années dans les hôtels à New-York, il
s’était acheté la sus^dîte propriété, magnifiquement située au pied des fameuses
Castkiïl mountains, non loin du fleuve
Hudson et à trois heures de train de
New-York.
> Les débuts avaient été difficiles et même
angoissants. D’abord un incendie lui avait
entièrement détruit sa maison ; ensuite sa
bonne compagne était tombée malade et
pendant plus de deux ans avait été condamnée à l’inactivité la plus absolue.
Mais, petit à petit, tout était rentré
dans sa normalité : une nouvelle habitation avait surgi sur les racines de l’ancienne, plus grande, plus confortable que
la première ; et M.me Villielm elle-même
s’était bien remise.
Tout semblait aller pour le mieux. Les
Vaudois de New-York, attirés par la beauté
du paysage dont la végétation leur rappelle celle des basses Communes des Vallées (vigne et arbres fruitiers de toute espèce), ainsi que par la bonté et la jovialité de notre ami et de sa compagne, se portaient nombreux, en été, auprès des Villielm, même pour quelques jours seulement.
Aussi auprès des Georges ViUielm dont la
ferme est tout à côté ; et auxquels leur
voisin vaudois et ami d’enfance va sans
doute beaucoup manquer. « Les voies de
Dieu ne sont pas nos voies ».
Le service funèbre a éu lieu le 13, dans
la maison du défunt, et a été présidé par
le pasteur M. Piètre Griglio, de New-York,
qui a pu annoncer la Parole de la foi et
de l’espérance à une nombreuse assemblée
formée d’Américains et d’Italiens, mais
surtout d’ItalienH-Vaudois. Parmi ces derniers, une vingtaine de personnes (des
hommes la plupart) qui étaient venus,
malgré la distance, de New-York.
Au nord et à quelques milles de Ulster
Park est la pittoresque, charmante petite
ville de Kingston, l’ancienne capitale de
l’Etat de New-York. C’est là, au Kingston’s
Cemetery, aussi beau, aussi majestueux
qu’une cathédrale grâce à ses grands arbres, à ses touffes et à ses rangées de
pins et de sapins en particulier, c’est là
qu’ont été déposées les dépouilles mortelles d’Enülé Viflièlm ; rappelé à Dieu au
moment même où, aux Vallées (étrange
coïncidence), se célébrait le mariage de
son frère, l’instituteur Charles Villielm.
A la pauvre veuve, M.me Marguerite
Villielm, aux familles Jules Villielm, de
Palisades Park, et Di Nardo-ViUielm, pasteur, de Newark, N.-J., à toutes nos connaissances qui sont affligées par ce départ
nous renouvelons, ici, l’expression de notre sincère sympathie chrétienne. P. G.
FLEURS en souvenir de M.me
JENNY BALMAS.
FamiUes Peyrot et Peyrot-Balhnas
Pour rOrpheUnat de La Tour L. 150,—
Pour Artigiandlli de Turin » 150,—
Suzanne BaJmas
Pour Artigianelli de Turin » 50,—
Clément et Rita Balmas
Pour l’Orphelinat de La Tour » 50,—
Famille Albert Balmas-Marauda
Pour TAsile des VieiUards de
Saint-Jean » liOO,—
Henri et Marguerite Balmas
Pour Id. » 5i0,—
Alice -iYanco
Pour Id. Frs. 100,—
Famille Antoine Beux
Pour Id. L. 25,—
Per i vostri cari Defunti:
FOTOGRAFIE SU PORCELLANE
per Cimitero.
Perfetta rassomigrlianza - Inalterabili.
G. P. ROLLA - Re^ie Privative
Portici Nuovi, N'> 4- Pinerolo
0 0 0 0 0 0 00 00 0000 00000000
La Semaine Politique.
ITALIE. A propos des armements navals, le Popolo dltalia développe la thèse
que la nécessité des importations maritimes constitue pour l’Italie un problème
vital, que les quatre cinquièmes des importations de la péninsule sont transportées
par voie de mer, et que la protection d’un
trafic aussi intense ne peut être assurée
que par d’adéguates forces navales. « l’Italie ne réclame pas l’hégémonie, mais elle
a te droit de garantir sa propre indépendance dans la Méditerranée, qui pour d’autres nations est voie de transit, mais pour
l’Italie est l’unique moyen de respiration
et de vie ».
Le Directoire du parti fasciste s’est
réuni à Rome sous la présidence du Duce.
On a fixé les modalités des cérémonies commémoratives de la marche sur Rome, qui
revêtira de nouveau un caractère solennel.
Le 26 octobre le Duce enverra un ordre
du jour à la nation et aux « Chemises noires». Le 27 aura lieu, en province, 92 impœantes assemblées, dans lesquelles les
orateurs commémoreront la date historique. Dans l’après-ihidJ, on inaugurera les
œuvres publiques réalisées. A Rome, le
Duce passera en revue les représentants
de l’armée, sept bataillons des Chemises
noires et des « Avanguardisti ». Le 28 . octobre aura lieu, au Campidoglio, l’inauguration de l’Académie d’Italie.
Dans la même réunion le Directoire a
fixé le programme d’activité à réaliser durant l’an VIII du fascisme.
ALLEMAGNE. La mort de M. Gustave
Stresemann, ministre des Affaires étrangères d’Allemagne, a cause ime doubureuse impression dans te monde entier. Né
à Berlin le 10 mai 1878, fils d’un i>etit
fabricant de bière, il fit de brillantes études. A vingt-deux ans, docteur en droit,
il fut durant 8 ans secrétaire de la Fédération Nationale de l’industrie, en Saxe.
Il n’avait pas 30 ans lorsqu’ü fut élu député au Reichstag où il siégea, sauf une
brève interruption de 1912 à 1914, jusqu’à
sa mort. On comprendra la valeur de cet
homme quand on pense qu’on affirme, en
Allemagne, qu’il a été le plus grand
homme d’Etat depuis Bismark.
Il s’est imposé au respect de ses adversaires même dans sa patrie et au dehors.
Le Temps écrit de lui : « C’est un allemand
qui mérite le salut que l’on doit à l’adversaire qui a su faire preuve de courage
dans les circonstances les plus difficiles ».
M. Henderson, ministre anglais des affaires étrangères, a dit : « Il a été le chef
du mouvement vers la réconciliation des
lieuples ».
ETATH-UNTS. m. Mac Donald a été accueüli aux Etats-Unis de la manière la plus
chaleureuse. On peut en déduire que l’état
d’esprit américain est, en principe, favorable à la coUaboratjon qui doit permettre
de procéder, dans les conditions encore à
trouver et à définir, à une sérieuse réduction des forces navales. Quel est 1e véritable but de ce voyage ? Les déclarations
faites par M. Mac Etonald, soit en partant
de l’Angleterre, soit en arrivant en Amérique, sont vagues ; mais on pense généralement que le Premier Ministre anglais
désire préparer les voies à une coopération
permanente anglo-eiméricaine dans tous
les domaines. Il n’est pas question d’alliance, pas même d’entente proprement
dite, mais vraisemblablement d’une action
concertée entre Londres et Washington
pour résoudre tous les problèmes dans le
sens de la conception anglo-saxonne de la
paix.
GRECE. La Commiæion Gouvernementale a décidé de conclure pour teois mois
un modus vivendi commercial’ avec la
Turquie.
CHINE. Un communiqué officiel chinois
dit que les troupes soviétiques ont subi
de fortes pertes dans une attaque, à Mandchouli, qui a été repoussée.
• SUISSE. Une pétition, pré^ntée au
Grand Conseü par 250.000 hommes et
femmes, demande l’introduction d’un suffr^e féminin.
DANEMARK. Le Ministre de la Défense
nationale a déposé à la Chambre des Députés un projet de loi transformant l’armée et la marine en cori)s de surveillance.
Les fortifications existentes et le service
obligataire seraient abolis ; les associations privées ayant un caractère militaire,
interdites.
ANGLETERRE. En réponse à des critiques qui lui avaient été faites, M. Henderán, ministre des Affaires étrangères,
a déclaré qu’avant de signer le protocole
anglo-russe p)Our la reprise des relations
entre les deux pays, il s’était assuré que
le Gouvernement soviétique cesserait une
fois pour toutes sa propagande au sein de
l’empire britannique.
TURQUIE. Le Gouvernement turc, désireux de faire d’Angora un centre intellectuel, a décidé de transporter dans la capitale l’Université fonctionnant jusqu’ici
à Constantinople. Il est question de transférer aussitôt les Facultés de lettres et
de théologie.
Jean Coifesen, dine<;teur-responsabl«
Torre Pelltce - Imprimerie Alpine____
ELVIRA e ALBERTO TRON, colle rispettive famiglie — profondamente commossi
— ringraziano sentitamente tiitti cdoro
che si associarono al loro immenso dolore,
testimoniando simpatia ed affetto nella
grave circostanza della perdita della loro
amatissima
MADDALENA
ritornata in cielo, dopo aver loro sorriso
per pgchi mesi soltanto.
Ringraziano in modo speciale il pastore sig. Emilio Tron per le buone pcurole di consolazione ed i vicini di casa per
l’aiuto e conforto addimostrati in sì triste
frangenza.
Lìiscrna S. Giamnni, 8 ottobre 1929.
«Lasciate venire a me i piiocoli
fanciulli, e non li divietate, perciocché di tali è il regno di Dio».
Marco X, 14.
Piacque al Signore di ricMamare oggi a
Sè, nella tarda età di 93 anni, l’anima di
Addolorati, ne danno comunicazione: ü
figlio Valeriano Pbrazzi, e le nipoti coi
rispettivi mariti e pronipoti: Elena Perazzi-Rostain, Lina Pekazzi-Peyrot, Adìa
Perazzi-Bounous.
Luserna San Giovanni, 9 ottobre 1929.
« Per la gmndezza della Tua benignità, io entrerò nella Tua casa ».
■Salmi V, 7.
Non si mandano partecipazioni personali
I funerali avranno luogo venerdì, 11 ottobre, alle ore 15.30, presso l’abitazione
della rimpianta defunta. Frazione Boeri.
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1“ - CHE COS'È: È un grande monumento eretto alla memoria dei Caduti nella Grande Guerra. *
2° - IL SUO SCOPO; È di fornire agli alunni del LiceoGinnasio Pareggiato di Torre Pellice una buona pensione di »famiglia con cibo abbondante e variato e una educazione fisicamente e
moralmente sana in un ambiente cristiano.
3° - I SUOI VANTAGGI; a) Di essere in una stazione climatica rinomatissima. — b) Di possedere tutti i requisiti richiesti dall’igiene e dalla tecnica moderna; acqua corrente,* luce elettrica, gaz,
riscaldamento centrale, bagno, docce, ecc. ; dormitori, refettorio, sala
di studio, corridoi ampi, arieggiati, esposti al sole. Campo sportivo
nel recinto; vasti spiazzi per le ore di svago e grande sala di ricreazione per le giornate piovose. — c) Di essere in grado di
gliare da vicino e controllare gli alunni durante lo studio e le
di ricreazione. — d) Di offrire a un gran numero di alunni la possibilità di frequentare il Liceo-Ginnasio di Torre Pellice, annoverato
tra i migliori d’Italia. — e) Di fornire ai giovani un’ottima occasione
di imparare praticamente, il francese.
4° - LE SUE CONDIZIONI: Ottime sotto tutti i riguardi;
chiederle, unitamente a copia del Regolamento, al Rettore del Convitto in Torre Pellice.
sorvee le ore
Massimo rispetto alla libertà di coscienza e di fede dei Convittori.
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