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6 Décembre 1913
N. 49.
L
DES VALLEES
paraissant chaque vendredi
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et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelltee.
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commencement de l’année. j
Les changements non accompagnés de la somme de 15 oen*.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies
, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Avis important — La coupe de la colère de
Dieu — D” Woodrow Wilson et la Bible
— Fragment du discours de commémoration de J. Janavel — Courrier d’Angleterre
— Chronique vaudoise — Bibliographie
— Feuilleton : Le trésor de grand prix —
Nouvelles politiques.
AVIS IMPORTANT.
Les abonnés retardataires — plus
nombreux qu’il ne faudrait, en Amérique surtout — sont invités à se mettre en règle. Nous prions, par la même
occasion, toutes les personnes qui désirent renouveler leur abonnement
pour 1913, à vouloir le faire dans le
courant de ce mois, ou, tout au plus
tard, dans la première quinzaine de
janvier. L’Administration.
U COUPE DE U COLÈIIE DE DIEU.
Ap. XVI, i.
En présence des évènements qui se
déroulent avec une rapidité extraordinaire et qui frappent le monde de
stupeur, on ne peut s’empêcher de tourner les regards vers ces prophéties qui
sont toujours bien mystérieuses, mais
qui laissent parvenir jusqu’à nous quelques rayons de lumière pour nous les
faire comprendre. Il n’y a pas de doutes possibles, nous nous trouvons en
présence de temps exceptionnels ; n’y
a-t-il rien, pour nous, chrétiens, à apprendre? Nous sommes tellement habitués aux injustices de ce monde, aux
iniquités de toutes sortes, au péché qui
se révèle sous ses formes les plus hideuses, que, en fatalistes, nous nous faisons à l’ambiant dans lequel nous vivons, en nous donnant pour battus, incapables de comprendre et de réagir.
C’est ainsi que chaque jour nous entendons des plaintes amères, des soupirs étouffés, des colères sourdes, même
des menaces. Oui, nous le confessons,
il y a des injustices et des iniquités
qui nous révoltent ; nous voudrions agir
et nous nous sentons impuissants. Les
chrétiens, cependant, ont grandement
tort de se laisser abattre ainsi et ils
oublient qu’ils ont en Dieu un Dieu
tout puissant, lié par des promesses et
des déclarations qui ne peuvent plus
se retirer. Qu’il s’agisse d’une injustice personnelle qui est pour nous une
coupe amère, un tourment pour notre
foi: attendons et espérons. Qu’il s’agisse
d’une injustice qui va à l’adresse d’un
ami ou d’une connaissance et qui nous
fait souffrir, parce que nous aimons;
qu’il s’agisse d’injustices criantes contre les petits de ce monde, les déshérités, les pauvres, les veuves ou les orphelins; qu’il s’agisse d’iniquités ayant
pour but d’arrêter la marche d’une
Eglise ou de \& cause religieuse ; qa.’\\.
6‘agisse enfin ^’oppression/ exercée via
à vis des peuples et des nations ; dans
tous ces cas, sachons attendre et espérer. Dieu a le temps à sa disposition, et pour lui les années ne comptent pas, pas même les siècles. Le but
qu’il se propose en gardant le silence
est d’éprouver, mûrir ceux qui sont
à son service.
Il y a une foi à fortifier, des yeux
qu’il faut ouvrir à la réalité des choses. En s’abandonnant à Lui, on sait
attendre sans impatiences. Ici c’est une
femme qui a perdu le salaire d’une
semaine ; elle en est d’abord émue, puis
elle prie ; elle reprend son calme ; pourquoi? Dieu le sait. Telle a été l’expérience de S. Paul : il a d’abord crié
et puis il a accepté ; ma grâce te suffit.
Le but de Dieu en gardant le silence
est celui à’exercer l’activité de ses enfants, de son Eglise, de ses armées.
Le mal est là dans toute sa laideur;
à vous, mes serviteurs, de le faire disparaître, d’apporter le secnurs où il est
nécessaire. Il s’agira de combattre l’esclavage, la traite des blanches, la plaie
de l’opium, de l’égoïsme, des trusts:
voilà votre rôle: agissez.
Le but de Dieu en n’intervenant pas
en présence des laideurs du péché et
des iniquités, c’est celui aussi de respecter la liberté de ses enfants autant
que celle de ses adversaires. On ne
pourra jamais reprocher à Dieu de
n’avoir pas permis la lutte ou même
d’avoir empêché la repentance libre.
C’est un mystère que cette longue patience, mais c’est un mystère d’amour.
Mais après ce long silence et cette attente, quand la coupe est pleine elle
déborde, et la colère de Dieu se manifeste à son tour. L’Ecriture n’est-elle
pas là pour l’attester? Dieu ne s’estil pas révélé à Job après toutes ses
souffrances et Jésus n’a-t-il pas exaucé
la Cananéenne ! Dieu n’a-t-il pas délivré les amis de Daniel au plus fort du
danger et Jésus n’a-t-il pas soulagé
les souffrants? Dieu n’a-t-il pas donné
des lois pour protéger les petits, les
malheureux et Jésus n’a-t-il pas été
leur ami par excellence? Dieu n’a-til pas délivré Israël de l’esclavage
d’Egypte et Jésus n’a-t-il pas apporté
la liberté?
Il arrive un moment où la coupe de
la colère de Dieu déborde et alors il
frappe comme lui seul sait frapper.
Qu’il s’agisse du fléau de la guerre, de
l’épidémie, des tremblements de terre,
des campagnes arides et désséchées, de
la terre se refusant à donner son fruit,
c’est Dieu qui parle et quiagit. L’Eglise
chrétienne n’est-elle pas là pour dire
qu’elle a triomphé des Hérodes et des
empereurs Romains? Notre Eglise, celle
des Huguenots et des Covenanters ne
soût-elles pas des témoins de la con
fiance que nous devons placer en Dieu?
Et cette terrible guerre des Balkans,
ces centaines de milliers de victimes,
ces horreurs de la force brutale suivies par la peste, le choléra, la faim,
le typhus, ces horreurs que nous ne
pouvons reproduire, parce que nous ne
trouvons pas les mots pour le faire,
qu’est-ce que cela peut être? C’est une
réponse donnée à des siècles d’attente;
c’est la- coupe de la colère de Dieu qui
se nianifeste. Les grands coupables sont
punis en étant les témoins des mêmes
atrocités commises en leur nom dans
les beaux temps de la puissance; c’est
une réponse surtout à ceux qui comptaient sur la puissance de Tor, de l’argent, de la force brutale. Oui, c’est
une réponse donnée à l’égoïsme des
peuples et des nations qui auraient pu
imposer les réformes et obtenir la liberté des opprimés; ils ne T ont pas
fait^ët la réponse arrive autrement
qu’on l’attendait. Encore ici nous avons
Ta*^rsuasion que Dieu saura faire sortir du mal, le bien.
Injustices, iniquités, péchés hideux,
rangez-vous en bataille, vous pouvez
triompher pendant un certain temps,
mais l’heure de votre défaite sonnera.
Trêve donc à nos murmures et à nos
défaillances; relevez votre courage,
ô vous les abattus, ô vous toute la
grande armée des résignés. Dieu, au
moment voulu, saura intervenir en
nous délivrant et en nous donnant sa
réponse. Le mal sera vaincu et justice sera faite. S’il en est ainsi, et nous
ne pouvons pas en douter, ne craignons plus d’arborer la bannière de
Christ et de combattre fidèlement à
son service.
Debout, sainte cohorte, soldat du Roi des rois!
Tenez d’nne main forte, l’étendard de la croix'
Ausentierdelagloire,JésusChrist vous conduit;
De victoire en victoire. Il mène qui le suit.
Debout, debout, encoreI Luttez jusqu’au matin.
Déjà brille l’aurore, à l’horizon lointain.
Bientôt, jetant nos armes au pied du Roi des rois.
Les chants après les larmes,le trône après la
[croix.
C. A. TroN.
D'Woodrow Wilson et la Bllile.
Le D” Wilson, le nouveau président
désigné, fut un jour interrogé comment
il pouvait être si tranquille et serein
au milieu des luttes; il répondit: C’est
grâce à un tempérament élastique et
à mon credo presbytérien. C’est, en effet, un presbytérien convaincu, étant
un ancien actif lorsqu’il était principal de Princeton college. Son pasteur pouvait alors écrire de lui ce
qui suit: Il est toujours prêt à répondre à quelconque appel, et chaque dimanche lui et les siens occupent régulièrement leur banc. Il n’a pas beaucoup parlé en public sur des sujets
religieux, comme le fait Bryan, mais
il peut le faire à l’occasion. L’année
dernière il s’adressa à une immense
assemblée, au Colorado, traitant ce sujet: «La Bible et le progrès ^. 3g
venu ici ce soir, disait-il, pour vous
parler de la Bible, du livre du peuple
non pas du pasteur ou du prêtre. La
Bible a révélé le peuple à lui-même.
Avant sa traduction en anglais la Bible
était inconnue au peuple, mais dès
qu’elle a été traduite elle a parlé de
liberté, elle a révélé l’homme à l’homme, le rendant responsable, non pas
tant devant les autorités, comme devant Dieu. Quelle que soit la forme de
gouvernement, l’homme avec la Bible,
se sent libre. Avec ce livre il sent aussi
quels sont ses devoirs vis à vis de son
prochain. Ce livre conduit au progrès,
car l’arbre ne se nourrit pas de fleurs
et de fruits, mais plutôt par le moyen
de profondes racines cachées sous la
terre, et chaque ’progrès vient de la
racine et non pas des branches. Des
masses sort le besoin du progrès et ce
besoin est créé par la parole de Dieu
qui est inspirée. Le progrès ne peut
donc pas faire divorce avec la religion ;
c’est la plateforme de tout pasteur. Son
discours terminait ainsi : « Mesdames et
Messieurs: j'ai une chose bien simple
à vous demander : Je demande à chaque homme et femme de cet auditoire
que dès cette nuit, ils puissent réaliser que la destinée d’Amérique repose
dans la lecture quotidienne de ce grand
livre de la Révélation; s’ils veulent
voir l’Amérique pure et libre, ils rendront leur esprit libre et pur par le
baptême des Saintes Ecritures.
Que Dieu soit loué d’avoir donné un
tel homme pour gouverner les EtatsUnis. X. X.
FRAGMENT
du discours de commémoration de J. JANAVEL
prononcé le 22 octobre
par M. le prof. D. Jahler à « l’Aula Magna
« Mais nous voici à la guerre de 1663,
dite des Bannis parce qu’elle est essentiellement dirigée par des gens condamnés au bannissement.
Janavel en était; on l’avait condamné à l’exil, à la confiscation des
biens, à l’écartèlement, à la mort : « son
cadavre devait être mis en pièces et
sa tête exposée en un lieu élevé ».
Dans ces guérillas, notre héros se
montra, comme toujours, à la hauteur
de la situation : rapide dans les mouvements, foudroyant dans les assauts,
sans pitié dans la vengeance. Son nom
résonna comme glas funèbre aux oreilles des ennemis à qui il infligeait défaites sur défaites. Mais lorsque, à la
suite de l’intervention suisse, on en
, vint à la conclusion de la paix, à la "
2
conférence de Turin, la Cour se refusa
à la signer si le cajp. Janavel, J. Léger et autres héroïques défenseurs de
nos libertés, n’étaient exclus de l’armistice.
Mais les Vallées épuisées, soupiraient
après le repos, et Janavel qui les avait
si vaillamment défendues s’immola à
la paix et prit le chemin de l’exil.
Ayaht traversé le col Julien, il arrive
par des chemins détournés à la frontière de la Suisse, et de là à Genève
où il passera les dernières années de
sa vie si agitée, en vivant d’un petit ‘
commerce et d’une mince pension que
la ville lui octroie généreusement.
Durant son exil, notre héros disparut, pour ainsi dire, de la scène de
l’histoire, pour quelques années du
moins. Nous ne connaissons que fort
peu de chose de son séjour à Genève.
Perrero croit que l’exilé vaudois
s’occupe en secret,d’organiser des conspirations dans le but de créer des ennuis au gouvernement savoyard, avec
l’espoir de retourner un jour dans sou
pays et que, par conséquent, il avait
tout intérêt à s’effacer et à faire parler de soi le moins possible. Cela n’est
pas prouvé cependant. Mais, Perrero
même prouve, documents en mains, que
le gouvernement savoyard faisait filer
par ses espions le pauvre exilé; qu’on
lui tendait des pièges, et qu’on soudoya des sicaires pour le supprimer
traîtreusement; ce qui avait été tenté,
avec les mêmes résultats négatifs, d’ailleurs, à l’endroit de Léger et ce qu’on
essayera plus tard à l’égard d’Arnaud.
Mais Janavel réussit à échapper à tous
les guet-apens. Il est prouvé désormais
qu’il s’en fut, à plusieurs reprises, visiter ses Vallées, que son passage fut
parfois signalé, mais toujours trop tard.
Il connaissait, en bon chasseur qu’il
était, tous les passages les plus difficiles des Alpes ; il avait également soin,
pour dépister ses ennemis, de se travestir ; et un espion rapporte de l'avoir
reconnu traversant la Savoie < en habit
de gentilhomme, portant perruque et la
barbe bien mise ». Mais plus qu’à toute
autre cause, il devait sa conservation
à la protection évidente de son Dieu
en qui il avait une confiance inébranlable.
Le nom de Josué Janavel reparut
toutefois en 1685, au moment où les
Vaudois se trouvaient dans la plus
grande angoisse, c’est à dire à la veille
du grand exil. La résistance armée
contre l’inique édit ducal du r avril
1686 ayant été décidée, il s’agissait de
trouver un chef d’expérience et d’autorité morale indiscutible pour réunir
et guider les troupes vaudoises disséminées; et le chef manquait. Le pasteur Arnaud ne s’était pas encore révélé conducteur d’armées; il est donc
tout naturel qu’on songeât au € vieux
capitaine des Vallées », — un titre qu’il
aimait à se donner — et aux exploits
légendaires de 25 ans auparavant. On
fit donc inviter Janavel à venir prendre le commandement des troupes vaudoises. Mais chez l’héroïque septuagénaire la vigueur du corps n’était plus
en harmonie avec l’énergie du cœur
ni avec la volonté toujours indomptable, et Janavel dut se borner à envoyer « ses Instructions pour la défense des Vallées ». Oh! pourquoi les
Vaudois ne les ont-ils pas suivies ces
instructions marquées au coin de la
prudence et de la sagesse! Ils ne se
seraient pas divisés, ils n’auraient pas
dû se rendre à discrétion, ils n’au*
raient pas succombé par inilUers et les
survivants n’auraient pas été chassés
de leurs Vallées!
L’année d’après, nous voyons le vénérable Janavel, toujours à Genève, occupé à consoler, à soulager, à remonter ses pauvres et chers compatriotes
échappés aux prisons ducales et qui
venaient partager son exil.
Viennent ensuite les préoccupatiops
de la < rentrée ». Le héros de ce grand
évènement va êti-e Henri Arnaud, mais
celui qui en eut d’abord l’idée, qui en
traça le plan, qui en indiqua les moyens d’exécution est encore et toujours
Josué Janavel. C’est l’esprit de Janavel qui plane sur les « mille » de la
« Glorieuse Rentrée », c’est lui qui les
encourage, qui les fortifie, qui les guide
à travers les montagnes et les ramène
dans « leurs belles vallées ». Et lorsque le pays dès aïeux est reconquis et
assuré à son peuple et à sou Eglise,
cette âme magnanime peut enfin quitter sa dépouille mortelle et voler vers
son Dieu, en 1690. Car c’est en servant Dieu, en qui il avait cru de toute
son âme qu’il vécut sa longue vie d’abnégation et de sacrifice en faveur de
ses frères en la foi ». D. Jahieb.
COURRIER D’ANGLETERRE.
La Chambre des Communes vient
de donner un exemple peu édifiant. Le
gouvernement ayant été battu sur une
question d’argent à propos du Home
Rule, l’opposition réclamait la démission, mais celui-ci ayant réclamé, demandé de revenir sur le vote, on vit
des scènes du Moyen-Age. Les honorables de Westminster n’ont, certes
pas donné un bon exemple, et nous
le déplorons.
S Le doyen des députés est un membre appartenant au parti du travail,
Thomas Burt. Il est descendu dans,!©
puits et a travaillé comme simple ouvrier, mais quand on décida d’envoyer des représentants au Parlement
pour défendre la cause des ouvriers,
il fut élu en 1874 à Morpeth et a continué depuis lors sa mission comme député, déployant une grande activité et
toujours plein d’enthousiasme.
S M. Studd s’étant adressé aux étudiants de Cambridge, demandant des
vocations pour le Soudan, 15 d’entre
eux s’offrirent spontanément et partiront, en janvier avec M. Studd luimême.
S Le général Bramley Booth se montre très actif et semble suivre les traces de son père. Mercredi prochain il
y aura à l’Albert Hall une grande démonstration, à laquelle participeront
600 hommes ou femmes, représentant
les différentes branches de l’activité
salutiste.
O Chose étrange, mais vraisemblable, le Cynêmathographe est considéré
en Angleterre comme un moyen pour
éloigner le monde de la prison. Il paraîtrait prouvé qu’à New-Castle on a
a eu 200 prisonniers en moins et à
Preston 600, parce que, dit on, au lieu
de se rendre à l’auberge ou au jeu,
on préfère se rendre au Cynéma. Cela
est très possible, mais on ne peut pas
encore dire combien de candidats préparent à la prison, à la suite de certains tableaux qui sont faits pour vous
y pousser.
8 Au Canada, colonie anglaise, on
se préoccupe des bibliothèques populaires et d’une manière spéciale à Montréal. Seulement, comme cette ville est
peuplée de français et d’anglais ou
mieux encore de catholiques et protestants, les premiers s’opposent à ce
que l’on introduise des livres mis à
l’index. La difficulté a été surmontée,
en contentant les catholiques pour la
partie française et les anglais auront
tout ce qui sera considéré comme bon
et utile pour une bibliothèque populaire. Il est évident que ces derniers
ont tout à gagner.
8 L’Eglise d’Ecosse vient de désigner son modérateur pour le 1913,
en la personne du D” Wallace Williamson, pasteur de la cathédrale de
St-Gilles.
8 L’Eglise Presbytérienne-Unie a
choisi comme son modérateur, le D”
James Iverach. Le néo-modérateur, âgé
de 73 ans, est actuellement principal
of Aberdeen college.
S L’Union chrétienne des jeunes
gens d’Edimbourg a lancé un appel
pour trouver 50.000 livres. Cette somme doit être trouvée en 10 jours. Au
bout de 3 jours, 15.000 livres étaient
déjà collectées par une centaine de
volontaires. Voilà une collecte qui ne
veut pas traîner.
8 Les Wesleyens du monde entier s’élèvent à 9 millions d’âmes avec 55.000
pasteurs et près de 8 millions d’enfants
fréquentant les Ecoles du dimanche.
CHRONIQUE VAUDOISE
Génc». M. le prof. Emile Tron qui
se trouvait à Roule, après concours,
et malgré certaines oppositions, a réussi
à occuper la place de feu J. J. Malan à
l’Ec. Sup. de Commerce. Félicitations.
S M. le prof. J. Gardiol qui se trouvait l’année dernière à Campobasso,
vient d’être appelé à Gênes. Nous nous
réjouissons avec notre frère d’avoir
trouvé un si beau poste.
Il» Tour. Malgré la neige, notre
jeunesse a tenu à se trouver présente
à la réunion du premier dimanche du
mois. M. Tron a parlé d’une visite à
quelques-unes de nos Eglises de la
mission.
ü Nous aussi, nous tenons à exprimer
notre plaisir, de voir M.lle Pasquet, qui
a obtenu sa licence lycéale à la Tour,
appelée à enseigner la langue française dans la Maison Royale. A l’heure
qu’il est, nous avons six jeunes filles
de la paroisse, appelées à servir en
haut lieu.
8 Dimanche est décédé à l’hôpital
Jacques Ouigou, âgé de 64 ans. Originaire de Massel (Farter), il s’était
établi depuis bien des années à Bobi.
S Lundi a été célébré le mariage
de M. Paul Longo, avec HLlle Emilie
Lasagno. Nous adressons aux époux
nos félicitations sincères.
8 Dimanche soir, dans l’école de
S.te Marguerite, eut lieu une réunion
sur l’Evangélisation, présidée parle
pasteur Malan, M. Tron ayant dû se
rendre à St-Jean. M. le prof. Jalla nous
parla de l’œuvre du colportage et du
char biblique et M. le pasteur Helbling
de Stuttgartd de l’œuvre de l’Eglise
Missionnaire Belgique et de l’Eglise
des Frères Moraves parmi les Slaves
eu Autriche. Il fut interprété par le
pasteur Malan. M. le prof. Jalla termina la réunion par la prière.
M. le pasteur Helbling a été envoyé par son Consistoire (le Consistoire est la Table pour les églises allemandes), pour étudier l’organisation
de l’Eglise Missionnaire Belge, de l’Eglise Morave en Autriche et de l’Eglise Vaudoise et se trouvant au terme
de son voyage, nous apporta les salutations de nos frères de la Belgique
et de l’Autriche.
8 Conférence avec projection. Dimanche 8 courant, M. le prof. Maggiore fera, à l’Aula Magna, une conférence publique avec projections, sous
les auspices de la Commission de propagande « pour la forêt et pour le pâturage », nommée par le Touring Club
italien. La conférence a été lue déjà à
Milan, Rome et autres grandes villes
d’Italie. Le matériel pour les projections est dû à la munificence du comra.
Teresio Borsalino, d’Alexandrie.
Nous ne doutons pas que le public
de la Tour et des environs saura profiter d’une si belle occasion de s’instruire « sans bourse délier ».
S Réparations du Temple.
MM. le prof. Maggiore, L. 10- — Prof. Jahier, 10. — Prof. Ribet, 10. — Prof. Jalla, 5.
— Prof. Falbhi, 5. — Prof. E. Loiigo, 5. — Famille Margaria, 10. — M.lle Jankowaek, 5. —
M. J. Romano, past., 10. — M- Bernouilli, 10.
— M. Michelin, Hôtel du Parc, 5. — M.me Rollier-Vigne, 10. — M me Vigne-Soulier, 5. —
M. Pastre, 2. — M.lle Charbonnier, 2. — M.lle
A. Longo, 10. - M. Bérard-Caffarel, 30. - M.me
Vola-Peyrot, 10. — M. Roland, pasteur, 5. —
Ing. chev. Roland, 5. — M. J. Griot, Milan, 10.
— M. le prof Lucien Gautier, Genève, 10. —
M. Jalla David, Chabriol, 1,20. — M. Joseph
Pons, 0,50. — M. le docteur Quattrini, 10.
8 Conférence. Mercredi prochain, à
8 h. du soir, dans la salle du Pensionnat, M. le pasteur R. Malan tiendra
une deuxième conférence sur l’argument général : Le Christianisme et la
Question Sociale.
Alaraeille. La semaine dernière est
décédée à Paris Madame Cariclée Zafiropulo, veuve du grand philantrope
hellénique. La colonie Vaudoise et la
grande colonie Italienne de Marseille
n’ont pas oublié ce bon vieillard qui
déliait sa bourse pour tous les pauvres. La charité proverbiale de cet
homme de bien ne connaissait pas de
frontières
Parmi toutes ses bonnes œuvres rappelons l’asile de nuit pour les femmes.
Ce bel établissement hospitalier reçoit
toutes les années des centaines de malheureuses déshéritées de n’importe
quelle religion ou nationalité.
Bien a fait la ville de Marseille d’intituler ce refuge du nom de son fondateur « Etienne Zafiropulo » et de
donner également son nom à une de
ses rues.
Lundi dernier a eu lieu à Marseille
l’enterrement de la regrettée veuve,
avec le concours de beaucoup de monde et de toute la colonie grecque.
Que la nombreuse famille, ait toute
notre sympathie. E. E.
I\«w-l'ork. Mariages: Le 15 septembre, celui de M.lle Louise Micol, de
Massel, avec M. Giulio Masi de Vinci
(Florence). Le 14 octobre, celui de M.lle
Marguerite Godin, de Prarustin, avec
M. Umberto Viotti, de Novare.
S Ecole du dimanche. Cette année
nousavons commencé aussi notre Ecole
du dimanche. Elle ne compte, pour le
moment, que quatre élèves, mais pas
de doute qu’elle sera mieux peuplée
à l’avenir.
8 Deuxième visite de M. Luzzi. Dimanche, 3 Novembre, c’est de nouveau
M. le prof. Luzzi qui nous a adressé
la parole. La deuxième visite à notre
Eglise avait été annoncée dans les deux
journaux évangéliques italiens de la
ville en sorte que nous avions avec nous,
ce jour-là, un bon nombre d’étrangers
la plupart conducteurs d’Eglises —
parmi lesquels Monseigneur Miraglia,
l’ex-évêque de Piacenza, excommunié,
depuis quelques années, pour ses idées
libérales et son esprit batailleur: il
était là — tranquillement assis au mn ;
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lieu des autres — avec ses épaules hautes et carrées, ayant subi plus d’une
tempête, son profil aquilin, son gilet
cramoisi et la croix sur la poitrine.
En tout 130 à 140 personnes bien
serrées qui écoutèrent avec la plus
gi*ande attention; — malgré la température élevée de notrp chapelle —
la* parole encore plus élevée, plus
chaude de M. Luzzi qui avait pris pour
texte de son sermon la deuxième demande de l’oraison dominicale:« Que
ton règne vienne ». Dans l’application
M. Luzzi n’aurait pu être plus pratique, puisque, pour montrer comment
on peut travailler à l’avancement du
Bègne de Dieu, il a dit que le premier
devoir de tout bon Vaudois, résidant
à New-York est de se faire membre
de notre Eglise, s’il ne l’est pas encore, et de la soutenir de toutes ses
forces.
Il s’est réjoui des progrès réalisés
jusqu’ici et nous a apporté, en terminant, les salutations de la « Waldensian Aid Society», de Princetone, N.
I., qui a été vivement intéressée —
nous a-t-il dit — d’apprendre que les
Vaudois de New-York se sont organisés et vont de l’avant.
Sans doute, ces dernières remarques
surtout, ont été accueillies très favorablement par nos Vaudois qui aiment
bien, quand ils font quelque chose de
bon, qu’on le reconnaisse.
J’oubliais de dire qu’à la partie liturgique ont participé M. Griglio, le
prof. Ghigo, venu de Blamfleld, avec
sa dame, pour la circonstance et M.
Schisa, pasteur de l’Eglise congrégationaliste italienne de Brooklyn qui ont
offert, tous les trois, à Dieu, une prière.
. i Magnifique réunion que nous demandons à Dieu de bénir pour la prospérité de notre Eglise. Reporter.
Pramol. Nous apprenons avec peine
la mort de la veuve Constance Bouchard, née Gilles, mort qui est la triste
conséquence d’un cœur qui n’a pas
compris l’amour de Christ, qui a pardonné même aux ennemis qui l’ont fait
mourir sur la croix.
l^t-Jean. Dimanche dernier, à quatre heures, dans la salle Albarin, bondée d’auditeurs, a eu lieu la commémoration du D' T. Gay.
M. le pasteur Bonnet, qui avait pris
la louable initiative de la commémoration, indiqua le cantique 100®, du recueil français: Pourquoi des cœurs
chrétiens, et adressa à Dieu une prière,
après quoi il lut quelques passages de
la Bible .adaptés à la circonstance et
prononça un discours bref et approprié au moment, en cédant ensuite
la parole au pasteur de la Tour, M.
C. A. Tron, qui prononça le discours
de commémoration, et qui apporta son
témoignage de reconnaissance au nom
de l’Administration. Suivit M. le pasteur Rivoir, représentant le Consistoire, et M. J. D. Cougn, autre membre
du Consistoire, qui plaça devant les auditeurs le testament de M. Gay, résumé
en ces mots: « Dieu m’a éprouvé mais
il a été fidèle ».
Après la prière de M. Tron, l’assemblée qui avait écouté avec grande attention, s’écoula silencieusement. La
paroisse de St-Jean a, avec élan, exprimé sa reconnaissance à son conducteur, duquel elle garde le meilleur
souvenir: « Quoique mort, il parle encore ».
Turin M. le docteur Clark, de Détroit (Michigan), après un séjour de
quelques mois en Italie, vient de tra.
verser Turin, en route pour les Etats
Unis. Il retourne après avoir beaucoup
joui et vu de près notre œuvre d’évangélisation.
Nouvelles et faits divers.
Espagne. Pàblo Ferìiandez, ce soldat protestant qui avait été mis en
prison pour avoir, le 28 juillet, par
motif de conscience, refusé de s’agenouiller devant l’hostie lors d’une messe militaire célébrée à l’arsenal du
Ferrol, et à laquelle il avait prié qu’on
le dispensât d’assister, a comparu,
au mois d’octobre, devant le Conseil
de guerre. L’avocat général a requis
contre lui dix-huit mois de prison.
L’avocat du prévenu, un officier qui
avait été désigné par l’autorité militaire, a brillamment plaidé la cause
de son client. Le tribunal, à l’unanimité des voix, a absous le jeune
soldat. Mais la sentence ne devait
être exécutoire que si elle était ratifiée par le Conseil suprême de la
Guerre et de la Marine. Nous ne savons pas si ce Conseil s’est déjà prononcé à cet égard.
Minerva
Rivista delle Riviste.
Sommario del io Novembre Ì912.
Questioni del giorno — Note e Noterelle —
Rivista delle Riviste: Alcuni aspetti sociali ed
economici della Svizzera - Le industrie municipali in Inghilterra - La legislazione sull’infanzia abbandonata nella Australia del Sud Il generale Nogi - La polizia segreta durante
il Congresso di Vienna - L’Omero degli insetti
- La verbomania- L’elezione presidenziale negli Stati Uniti - I sindacati amministrativi e
la dissoluzione dello Stato - Il problema della
vita e il prof. Schäfer - Gli animali e l’impero
britannico - E possibile una federazione degli
Stati europei ? - La cromoterapia - Studenti
che si guadagnano da vivere - Ferrovie ed automobiii - Ciò che leggono gli studenti francesi e quelli tedeschi - Il piccolo cinematografo Edison.
Ami de la jenoesse et des familles.
Sommaire du N" de Septembre.
Epines fleuries - Méditation - Les six petits
Martinet {suite) - Pour guérir l’insomnie - Les
sports et la manie de s’en servir - Les cartes
à jouer et l’impôt - La peur - Parmi les Indiens (suite) - La guérite de grand’maman Variétés.
(99) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Prompt comme l’éclair, le comte saisit une
grande couverture rayée qui était sur un canapé, se drapa dedans, et disparut sur la véranda. Surpris de cette nouvelle excentricité,
autant que du coup de sonnette, nos trois jeunes gens se regardaient interdits. La porte
s’ouvrit et le père Gaspard entra.
Saluant jusqu’à terre, le prêtre s’avança vers
Rita, qui s’était levée et se tenait comme fascinée par son regard hautain. Elle se cramponnait au bras de son frère, lequel s’était rapproché de la cheminée, afin de pouvoir, au
besoin, saisir les pincettes comme arme défensive. S’il avait su que Sansone était derrière la porte, il aurait eu moins peur.
Le piano était tout près de la porte de la
terrasse restée entr’ouverte,mais trop loin pour
que les Maxwel pussent entendre ce qui se
disait. Marguerite, raide et immobile, regardait son ex-confesseur avec une expression qui
ne plaisaft pas à ce dernier. Il s’approcha, et,
d’une voix basse et insinuante, lui dit:
— Mademoiselle, je sais combien vous aimez
votre père. Savez-vous que sa santé est sérieusement menacée depuis quelque temps ? Sa
vie, peut-être même sa raison, sont en jeu, à
ce que me dit son médecin, à moins qu’il ne
soit pi'omptement délivré des soucis qui l’obsèdent. Il est en votre pouvoir de le sauver.
Vous êtes la seule personne au monde qui pourriez fléchir votre grand-oncle. Il m’a donnésa
parole de ne jamais poursuivre le colonel, si
vous consentez à aller terminer votre éducation au couvent du Sacré-Cœur, sous la direction de M.me Corvietti.
Le père Gaspard, voyant qu’il avait échoué
lorsqu’il avait mis en avant des motifs d’un
ordre plus élevé, jouait son dernier atout. 11
sentait le terrain se dérober sons lui, et se raccrochait à sa dernière planche de salut. Il fut
un temps où Alphonse Gaspard aurait condamné lessmoyens auxquels il avait présentement recours. Il était né avec de nobles instincts, mais de longues années passées au milieu des jésuites avaient faussé ses meilleures
aspirations."
— C’est avec la plus vive anxiété que le
comte attend à Rome le résultat de notre entrevue. ..
Il s’arrêta net, en entendant le plancher craquer. C’était le comte qui arrivait sur la pointe
des pieds. Il ouvrit brusquement la fenêtre et
apparut drapé dans son tapis oriental, la tête
encapuchonnée, ne laissant voir que des yeux
étincelants qui fascinaient le malheureux prêtre. Lui, d’ordinaire si maître de lui, perdit la
tête à la vue de ce fantôme, et sa poltronnerie
naturelle ou sa mauvaise conscience le portèrent à se mettre au plus vite en sûreté.
Il battit en retraite et personne ne songea à
s’opposer à son départ. Il tomba dans les bras
de Sansone qui le guettait dans le vestibule
et le jeta à la porte comme il en avait reçu
l’ordre.
Le comte était retourné sur le l^alcon où il
passait son accès de fureur en criant, gesticulant, courant, bousculant les meubles, etc.,
et enfin épuisé, vint dans un fauteuil.
Marguérite ne l’avait pas entendu. En voyant son bourreau disparaître, elle avait caché
son visage dans ses mains, et ses sanglots coupaient seuls le silence du salon.
— Chérie, lui dit Eisa, ne pleure pas comme
cela; je crois qu’il ne reviendra jamais.
Le comte reparut enfin, et essaya de déverser sa bile sur Sansone.
— Comment se fait-il, malheureux, lui ditil, qu’avec les ordres que vous aviez reçus
vous ayez laissé pénétrer jusqu’ici cet impudent menteur ?
— Vous oubliez. Excellence, que pour refuser la porte à quelqu’un, il faut d’abord le voir
entrer. Gomment s’est-il faufilé dans la maison?
Impossible de m’en rendre compte.
La paix paraissait rétablie dans notre petit
cercle,’‘mais le iuàlencontreux Bruce vint la
troubler.
— Comment, Monsieur le comte, dit-il, comment ne vous êtes-vous pas jeté sur le père
Gaspard pour le démasquer?
— Vous avez raison, jeune homme, car je
savais que ce misérable avait l’intention de
venir ici ce soir. Je supposais qu’il devait méditer quelque nouvelle vilenie, et je comptais
lui prouver, demain matin, qu’ii ne m’en imposait plus, et voilà qu’il me glisse entre les
mains! Pourquoi n’ai-je pu me contraindre cinq
minutes de plus ? Il est capable de m’échapper, s’il m’a reconnu. (à suivre).
INouyelles politiques.
La rentrée du Parlement a eu lieu
le 26 dernier avec de belles démonstrations patriotiques pour la conclusion
de la paix. Le projet de loi relatif
au traité de Lausanne, déposé par
M. Giolitti, et examiné par la Commission parlementaire, est venu cette
semaine à la discussion publique, et
il sera approuvé certainement à la
grande majorité ne rencontrant pas
d’opposition sérieuse. M. Bertolini nommé titulaire du nouveau ministère des
Colonies se rendra prochainement en
Lybie pour prendre connaissance des
besoins de ces pays nouvellement conquis. Il aura M. Colosimo comme soussecrétaire d’état.
Dans la Tripolitaine les choses marchent assez bien. On a occupé l’oasis
et le pays de Sliten, et la pacification
continue. Ce n’est pas la même chose
en Cyrénaïque où l’opposition des indigènes continue. On la croyait organisée par Euver-bey qui ne voulait
pas accepter le traité de paix, mais
un télégramme d’Alexandrie annonce
qu’ Enver-bey, retenu de force par les
berbères, aurait réussi à s’échapper
et serait en route pour Constantinople.
La pacification de cette partie du pays
sera donc plus longue et difficile."
Orient. Les opérations de guerre,
sans cesser complètement, ont subi
un relâche à cause des négociations
entamées entre les puissances balkaniques et la Turquie en vue de conclure un armistice. Ces pourparlers
plusieurs fois interrompus et repris
viennent d’aboutir, à la conclusion d’un
armistice de 15 jours, pendant lesquels les combattants garderaient leurs
positions respectives, ne pourraient
élever des fortifications, ni envoyer
des troupes, ni des munitions, les places assiégées d’Andrinople et Scutari
seraient ravitaillées. Les Grecs n’ont
pas voulu accepter cette dernière coh-'
dition, et si les dernières nouvelles
sont exactes, le protocole n’aurait été
signé que par les trois autres alliés.
Ces conditions sont assez favorables'
aux Turcs, mais la Bulgarie doitvles
accepter à cause des grandes pertes
subies malgré ses victoires éclatantes,
et de la difficulté de rompre la ligne
de Ciatalgia.
Le désaccord entre la Grèce et la
Bulgarie se manifeste encore sur un'
autre point, la prise de Salonique. Cette
ville a capitulé dans les mains du diadoque, le prince héritier de Grèce, qui
a fait prisonniers les vingt-cinq mille
hommes de la garnison. Mais, d’après
la version bulgare tout au moins,- si
les Turcs ont capitulé, c’est parce qu’ils
avaient été, au préalable, battus par
l’armée bulgare du général Tbéodorof,
et les Grecs, afin de devancer leurs alliés, ont accordé à la garnison ottomane des conditions trop favorables.
Salonique a été ensuite occupée par
les deux armées dont les rapports res--'
tent tendus.
D’autres compétitions se dessipent
à propos de Monastir, conquise par les
Serbes. Ceux-ci continuent à avancer
vers l’Adriatique. Ils ont occupé Durazzo, et, sans façon, établi leur quartier général dans les écoles italiennes
malgré les protestations de notre consul. Les Grecs semblent vouloir occuper Vallona, ayant essayé de détruire
le câble télégraphique qui relie cette
ville à la péninsule italienne. Si cette
occupation a lieu, les Grecs sont avertis qu’ elle ne saurait être définitive.'
L’Italie a des intérêts à faire respecter dans l’Adriatique. L’Albanie a proclamé son indépendance et la solution
du confiit entre l’Autriche et la Serbie
a été renvoyée à la conférence européenne qui révisera les conditions de
paix. Malgré cela, l’Autriche a mobilisé ses troupes et pris toutes les mesures nécessaires pour être prête à
marcher contre la Serbie. Le chancelier allemand, M. De Bethmann-Holweg a fait au Reichstag la déclaration
promise sur la politique orientale et
affirmé la solidarité de l’Allemagne
avec l’Autriche et l’Italie : « Si nos alliés, au moment où ils feraient valoir
leurs droits, étaient, contre toute attente, attaqués d’un troisième côté et
se trouvaient ainsi menacés dans leur
existence, nous devrions, fidèles à notre devoir, nous placer à leurs côtés ».
Si donc la Russie intervenait en faveur de la Serbie, ce serait la guerre,
générale. Mais tout le monde veut l’éviter, et nous espérons fermement que
le conflit restera localisé en Orient, et
que les droits des puissances balkaniques seront respectés et reconnus
par toute l’Europe. E. L.
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Emissione di libretti nominativi vincolati almeno per un anno, per somme non inferiori
a L. 5000, all’interesse del 3,25 OiO.
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Centrale.
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credito di L. 25.000 ed un disponibile giornaliero di L. 2500.
In tutte le Sedi Succursali sopraindicate ;
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può acquistare, per conto dei depositanti, e nell’interesse di questi se ne esigono le
semestralità.
Si ammettono come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti.
Si accettano domande d'iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza e depositi sui
libretti della Cassa stessa.
Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per quanto riguardano :
Libretti pagabili al portatore al 2,75 OjO, nelle Sedi che non sono autorizzate aU’emissione diretta.
Mutui e conti correnti ipotecari.
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Accettazione di titoli in amministrazione contro un diritto di L. 0,50 per mille o
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