1
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Sommaire s
Socialistes et cléricnux anx prisc.3 — Le futur
professeur de théologie systématique à
î'ioreiioe — La fête du 15 Août à Nice
— Chronique — Nouvelles et faits divers
— Revue Politique — Annonces.
Socialistes et cléricaux aux prises
Palermo, 24. 8. 1901.
Nous assistons depuis environ un
mois à un duel formidable entre la
presse socialiste et la presse cléricale.
Nou.s ne saurions demeurer spectateurs indifférents, car l'issue de
la lutte nous touche de trop près ;
mais d’autre part il est prudent que
nous n’entrions pas en lice en recourant à leurs journaux, vu que
les socialistes, qui ont de leur côté
la raison et le droit, glissent sur
un terrain fangeux sur lequel nous
ne pourrions les suivre et empoignent des armes, qui ne se trouvent
pas dans rarmure du chrétien. Néanmoins les évangéliques d’Italie doivent se réjouir que finalement il se
trouve des hommes, parmi no.s concitoyens, qui ont le courage d’arracher le masque d’hypocrisie que le
clergé romain, avec sa morale relâchée, a su garder jusqu’ici. Il est
avantag'eux, sous tous les rapports,
qu’on nous relève de cette tâche
ingrate d’accusateurs publics de gens
qui font de la religion un manteau
pour cacher les traces infamantes de
tous les désordres de conduite. On
ne saurait riposter aux socialistes,
que leurs dénonciations sont suspectes parce qu’ un esprit de clocher les anime, comme l’on fait
à notre égard si souvent ; ils sont
nominalement catholiques, et de fait
rien du tout, au point de vue religieux.
Qu’cst-ce qui a pu les décider à
partir en bataille, vu que pendant
si longtemps la discipline du parti
imposait à chaque affilié de ne pas
s’occuper de la question religieuse,
de ne pas toucher aux croyances
et aux superstitions chères aux masses, de peur que celles-ci ne se laissent plus approcher et au nom de
leur foi blessée repoussent les théories
sociales et politiques de ces Messieurs ?
Ce qui les a décidés, provoqués
même, c’est le changement de tactique du Vatican. Pendant des années,
socialistes et cléricaux fraternisaient
autour de l’urne, pourvu de çréet
2
274
des embarras au G-ouvcrneracnt. On
s’aperçut cependant dans l’entourage
du Pape, que les socialistes étaient
des alliés trop compromettants, sur
lesquels on ne pouvait compter. Leurs
récents triomphes électoraux préoccupèrent le Pontife qui fit un raisonnement bien simple : après avoir
combattu le régime bourgeois et
dénoncé le capital, le moment venu,
les socialistes combattront mon rc-.
gime autocrate et absolu et ils me
dénonceront comme le premier capitaliste d’Italie !
Certaines remontrances venues de
divers côtés, et de haut lieu, décidèrent la curie romaine à ne pas
]irolonger ce que d’aucuns appelaient
déjà « un scandale » et la poussèrent
à jeter au fumier les alliés d’hier.
Iæ mot d’ordre parti, le dernier petit curé crut de son devoir de dénoncer
au prône « le danger socialiste » et
d’inculquer une sainte horreur contre ses représentants.
Par represaille les socialistes se
pei'suadaient que la meilleure tacti.que pour eux était de ne pas toucher
aux dogmes proprement dits, mais
d’attaquer certaines institutions ecclésia-Stiques et surtout de faire connaître la monstrueuse morale des
casuistes, illustrée par les fastes du
confessional. Ils espéraient ainsi
diminuer le prestige du clergé. La
campagne venait de commencer à
Rome, dans le journal 1’ Asino, qui
consacrait ses caricatures et .ses colonnes de texte aux effets délétères
de la morale de St, Alphonse dei
Liguori, lorsque le journal socialiste
de Palerme la BaUagUa vînt à
la rescousse en exhumant les révélations et les procès que la découverte de la « secte ang’élique » avait
occasionnés, il y. a quelques années.
La décence et la pudeur nous
empêchent d’entrer dans des détails;
qu’il suffise de dire que plusieurs
prêtres libertins d’Alia (I*rov. de
Palerme), pour satisfaire plus aisément leurs bestiales passions, avaient
imagine un rituel qui conduisait
par la matière à l’esprit et par des
actes charnels à un état supérieur
, de grâce.
Le jargon blasphématoire de In secte est tout emprunté à la Bible
et devient un langiige conventionnel j
pour transporter les initiés non pas ;
à la région des anges mais bien pour
les précipiter au séjour des démons,
T.a lutte engagée par la « Battaglia » a pour but non seulement de
rappeler ces scandales mais de démontrer que les autorités -ecclésias- i
tiques sont complices, vu que d’abord '|
elles ont essayé de nier les faits,
puis devant le magistrat instructeur,
ne pouvant le faire plus longtemps,
elles ont tâché de limiter, et d’atténuer la gravité du mal ; enfin l’évêque de Cefalù après avoir fait
la sourde oreille a bien pris quelques mesures temporaires, mais pour
tôt après remettre en fonction les
coupables ; tellement que la secte a
refleuri. Toute la presse catholique
s’est déchaînée, comme elle sait le
faire, avec son répertoire ordinaire
d'insultes vulgaires, contre les pu- ■
blicistes qui la défient, de prouver
que les maximes des Sanchez, Suarez
St. Alphonse, Gury etc. sont morales,
au vrai sens du mot, et qu’elles
n’excitent pas à la corruption . Les
journaux papistes se- gardent bien
d’accepter le défi et de publier en
italien ’ certaines sentences de ces
casuistes, quoiqu’on leur offre mille
francs par sentence publiée, car ils
savent que le procureur du roi les
poursuivrait pour outrages aiix bonnes mœurs.
Ils ne peuvent même plus se retrancher derrière le prétexte que
ces ouvrages de théologie morale
ne sont destinés et ne doivent être
lus que par les confesseurs, vu que
Pic IX et I.éon XIII dans des lettres
apostoliques et des brefs en recommandent la lecture et l'étudo à iriK.s\
Naturellement au début de la lutte
les prêtres se sont déchaînés contre
le vénérable prof. Robert Grassmann,
qui a si courageusement initié la
3
SW
- 2T5 —
campagne en Allemag'ne, en publiant
la « Théologie morale de St. Alphonse cl. L. et scs dangers », ouvrag'e traduit en italien et publié
par la Società editrice lombarda.
Mais leur accusation d’ « influence
luthérienne » a dû céder devant les
citations empruntées non pas au
livre de Grassmann, mais aux éditions autorisées et visées de « ITmprimatur », de la congrégation de
l’Index.
Tout ce qui précède nous conduit
aux conclusions suivantes ;
Finalement au sein même du catholicisme la conscience commence
à protester contre les abus et les
erreurs d’une morale qui n’a rien
d’évangélique, et que nous savons
être telle précisément parce que le
dogme catholique n’a pas son fondement dans l’Evangile.
Il est vivement à regretter que
nous chrétiens évangéliques, nous
nous trouvions déjoourvus d’un organe
aussi nécessaire (pie puissant, savoir
un journal quotidien, dans lequel
nous aurions pu porter la question sur
un terrain plus élevé et plus digne
que n’ont su et pu le faire les socialistes.
A. MüsïON.
Le futur professeur
DE THÉOLOGIE SYSTÉMSTIQUE
1 FLORENCE
Bien que nous espérions garder pour
une année encore notre cher et vénéré Dr Geymonat, dans la chaire
qu’ il aura si dignement occupée pendant près d’un demi-siècle, le nouveau
Règlement sur la limite d’âge nous
invite à penser dès à présent à lui
préparer un successeur. Retarder jusqu’en Septembre 1902 cette nomination ne paraît pa.s désirable. L’ on a
il est vrai nomnîé quelquefois un professeur qui devait commencer ses cours
le mois suivant, mais c’ était parce
que la mort avait fait un vide que
l’on n’avait pu remplir plus tôt..
Puisqu’ il en a le teinp.s, h; Synode
fera bien de faire un choix dès cetto
année, afin que le professeur qui .so.ra
choisi ait un peu do temps devant lui
pour se préparer à sa nouvelle tâclic.
C’est pourquoi chacun sc demandel
qui nommerons-nous f Ailleurs eh
Erance, en Ecosse, les journaux religieux discuteraient toutes les candidatures possibles, et il n’ y u, aucun,
mal à cela, pourvu qu’ on y mette do
la mesure. Chez; nous ce n’ est ]ias
encore l’habitude, et je ne viens pas
proposer un candidat ]mrticulior. de
voudrais simplement indiquer quelquesunes des principales aptitudes qu’ à
mon avis nou.s devrions rechercher
dans celui qui .sera nommé.
Il faut qii’ il ne soit pas froyj mmx.
Un professeur ne devient capable de
donner tout ce qu’on a le droit d’attendre de lui, qu’ après bien des années d'études, je dirais presque d’apprentissage. Choisissons donc quolqu’uu
qui ait encore devant soi au moins un
quart de siècle d’activité régleiueutaire.
Mais quoiqu’ encore jeune, il nous
le faut mûr par le sérieux du caractère, la piété, la vie spirituelle ; mûr
aussi par le jugement, le sens rassis.
Cette maturité ne peut s’acquérir que
par l’activité au service du Maître, et
le contact avec la vie et les hommes.
L’exercice pendant quelques années
d’un ministère zélé et cntreprcmuit,
me semble la meilleure préparation
pour celui à qui nous confierons la
■ tâche de former les futurs conducteurs
de nos Eglises.,
Mais en même temps que couun.e
pasteur fidèle, il faut que notre , candidat se soit fait connaître coiunui
possédant 1’ aptitude Spéciale et, j'o
dirais presque l'inclination à .la ,t.li,éologle. L’on peut être excellent [ois.teur et pauvre théologien. E.st-co trop
de dire que c’est là le cas de bien th^s
gens ? Les occupations et les pia'mcr
cupations d'une grnnde paroisse, d’mi
champ étendu d’évangélisation ou de
missions, nous font facilement oublier
4
276 —
le peu de théologie que nous avons
apprise sur les bancs de la faculté.
Mais n’est-il personne panni nous, qui,
tout en accomplissant avec zèle sa
tâche de pasteur ou d’évangéliste n’ait
fait connaître par ses écrits, courts ou
longs, qn’ il est du bois dont on fait
les professeurs de théologie ?
Enfin nous devons chercher un homme possédant une forte culture classique et littéraire; les langues modernes
(F allemand surtout) lui seront tout
aussi nécessaires que les langues sacrées et classiques. Il doit pouvoir
puiser à toutes les sources, aborder
toutes les questions qui agitent notre
époque.
Et si à la culture s’ajoute le talent
tant mieux: l’éloquence, le beau style
sont à leur place dans une école de
théologie, plus peut-être que partout
ailleurs.
Cet homme, qui peut sembler plus
unique que rare, deniandons-le au
Seigneur, et il nous le donnera.
A. MBILLE.
La fête du 15 Août à Nice
Nice, 20 Août 1901.
Les Vaudois de Nice ont l’habitude
de se réunir chaque année, avec
leurs amis de France, le 15 Aoîlt.
Ils ont commencé en 1895 et ont
peu a peu progressé en nombre.
Voici le compte rendu de cette année.
Réunis à Pessicart (environs de
Nice) à 10 h, M. le Pasteur
Malan commence par faire chanter
le Psaume CXXXVIII. Puis commence le culte par une prière et la
lecture de deux textes, dont le principal est celui-ci. « Heureux le peuple dont l’Etcrnel est le Dieu. s>
Ensuite on chante le cantique «Dieu
fort et grand », et, après le cheint
du « Serment de Sibaud », le Président de la « Fraternité » lit un
discours assez bien tourné dans lequel il fait un appel aux Vaudois
pour se rattacher à la Société et
finit en remerciant la France et Nice.
Après le chant du “Retour de
l’Exil», Monsieur Nardi, invité par
le Président, adresse en italien quelques paroles dans lesquelles il nous
apprend qu’ il a connu les Vaudois
en Amérique et qu’ il a pu ensuite
se rendre compte par lui-même que
l’œuvre d’Evangélisation la plus sérieuse qui se fasse en Italie est
celle de l’Eglise Vaudoise.
Après ces bonnes paroles on unit
encore les voix pour le chant du
cantique «Jusqu’à la mort » et l’on
termine par la prière.
Avant de se séparer pour un
pique-nique, sur la proposition de
M. Malan on envoie un cordial salut
aux Vaudois réunis sur la Vachère.
Les personnes qui au nombre d’environ une centaine ont assisté à
cette fête n’ ont pu qu’ çn emporter
un bon souvenir.
Votre bien dévoué en Christ
Guillot.
d â ^ O ]>j IQ if li
Le Synode s’ouvrira lundi 2 septembre. I.e prédicateur d’office désigné par la session synodale de
l’année passée est M. le pasteur D.
Peyrot, de Turin. Le cuite d’ouverture se terminera par la consécration
au Saint Ministère de MM. les candidats Albert Clôt, de Villesèche,
.et Alessandro Simeoni, de Dignano
al Tagliamento.
Cette année encore, .c’ est la discus.sion sur le projet de Constitution
qui figure en tête de l’ordre du jour.
On espère qu’elle pourra être achevée.
Viendra ensuite l’examen des différentes commissions administratives
dans l’ordre suivant: i“ Table', 2° Comité d’Evangélisation, Conseil de
l’Ecole de théologie, 4“ Commission
de Institutions hospitalières.
Deux commissions spéciales, nommées par le synode dernier, sont
5
— 277 —
chargées de référer, l'une sur un
projet de nouvelle organisation de
l’Ecole supérieure dé jeunes filles,
1’ autre sur une demande des chefs
de famille des trois paroisses de
S.t Germain, Prarustin et Pramol
réclamant une succursale des hôpitaux à S.t Germain.
Le Bureau du Synode de 1900 a
exprimé l’avis, dans son compterendu, qu’il est nécessaire «de rendre
plus clair et complet le Règlement
synodal, spécialement en matière d’élections, et cela dès le début de la
prochaine session ». Une proposition
sera sans doute présentée dans ce
sens.
Puisse l’Esprit de Dieu diriger
toutes les opérations de l’Assemblée.
Quoique nous n’ ayons par reçu
de communication, nous croyons pouvoir annoncer que la consécration,
de Mons. le candidat missionnaire
Georges Voila aura lieu le jeudi
soir 5 septembre. Cette cérémonie
solennelle sera présidée par Mons.
Boegner, directeur de la Maison des
Missions.
Le Directeur du Collège, lisons-nous
dans le Rapport de la d'able, a reçu
du Ministère do 1’ I. P. une lettre
résumant la relation qui lui a été
présentée par le Commissaire royal,
qui a assisté à nos derniers examens, et prescrivant les quelques modifications à apporter à la répartition
de l’enseignement et à l’horaire. Tout
en se montrant très exigeant, le
ministère rend le meilleur témoignage
à notre Corps enseignant et à l’Etablissement tout entier. Voici dans
quels termes il s’exprime :
« Perchè quell’ Istituto che, secondo
» il giudizio del Commissario, a» dempic ad un’ alta missione edn» catrice e civilizzatrice nelle Valli
» valde.si, e che, circondato da unh
» versale rispetto, compete per il
» valore e lo zelo dei suoi Insegnanti
» con gl’ Istituti dello Stato, deve
» mostrarsi ossequente a tutte le
» disposizioni governative, anche in
» quella parte di esse che possa
» apparire meno necessaria agli
» Istituti frequentati da un piccolo
» numero di alunni. »
La Tom*. La Société ouvrière se
prépare à célébrer le cinquantenaire
de sa fondation les 20, 21 et 22 septembre . Entre autres choses elle
annonce pour le 20, un « gTcindioso
banco di beneficenza con buffet »
et une «illuminazione fantastica del
paese per cura dell’addobbatore Sig,
Boyer Giuseppe di Cavour.
Nouvelles et faits divers
Ligue contre le Duel. — Sous
cette dénomination, on vient de fonder à Paris une association qui travaillera à faire établir des tribunaux
d’honneur inofficiels appelés à donner
satisfaction, quand il y aurait lieu,
aux personnes sc disant offensées.
.On ne saurait qu’applaudir à pareille
initiative, « S’en remettre à des arbitres impartiaux, dit le Protestant,
serait à la fois plus chrétien et plus
digne que d’échaiig-er deux balles
sans résultat, et surtout de loger une
balle dans le corps d’un ennemi, ce
qui est décidément un pauvre moyen
de prouver qu’on . a eu raison de
lui donner au préalable des coups
de canne. »
Le Rêv. Jolm Spurgeon, père
du célèbre prédicateur Ohavlos-II. Spurgeon et de son frère, le professeur
James Spurgeon, tous deux décédés,
est lui-même encore de ce monde,' et,
a.u mois de juillet, à l’âge de 92 ans,
il assistait, on ..Vigletorre, à la .pose
de la première pierre d’une nouvelle
chapelle baptiste. Il a été pasteur
congrcgationaliste, et il est resté partisan du baptême des enfants, cette
institution si vivement combattue par
ses fils. {Sem. Religieuse),
6
278
Les Op[)lielinats de George Muller. — M. James Wright, gendre de
i'eu Qoorge Muller et son suoeosseur
dans la diroctsoii des OrplLelinats d’Asliley Dovvn, à Bristol, vient de prendre
une décision importante. Los' orphelinats sont au nombre de cinq, et
peuvent abriter 2,0-50 enfants. 'Depuis
quelques années, quatre do ces mai, sons Butiisont à loger les orphelins ■
qui se présentent. La direction se demandait si elle devait fermer la cinquième et réduire le personnel en
conséquence, on au contraire se résoudre à recevoir, non plus seulement
des enfants et des orphelins do père,
et de mère, mais aussi des enfants
possédant encore leur mère. George
Muller s’était opposé à ce dernier
parti. M. AYright, appuyé par son
assistant, M. Borgin, et par les membres
du Comité propriétaire des bâtiincnts,
vient cependant d’entrer dans cette
voie nouvelle. Tl dirige d’ailleurs les
établissements d’après les principes,
bien conmis, adoptés par son regretté
beau-père et continue à recevoir des
amis de l’œuvro les ressources qui lui
sont nécessaires. {id>)
Maroc. Il existe à Tanger un or-,
phelinat pour enfants arabes, ouvert
grâce au zèle de M. Edwards, sur
une concession de terrain, où l’on
projette d’établir une exploitation
agricole et une laiterie. L’asile renferme une vingtaine d’enfants. I^es
évasions ont été fréquentes au début,
mais les fugitifs sont bientôt revenus
heureux qu’on voulût bien les re- ■
prendre. La dépense n’est guère en
moyenne que de 2,5 francs par enfant et par mois. C’est là une intéressante tentative d’évangélisation.
( Témoignage).
Afrique. M. Cerisier donne, dans
le Christianisme, les tristes détails
qui. suivent ;
« L'Empire Ileuiew revient sur un
sujet que nous avons déjà indicpié :
l’esclavage, et il faut savoir gré à
l’auteur, M. T.-J. Tonkin, de mettre
au jour les horreurs qui s’accomplissent aujourd’hui, encore dans la
région septentrionale du Niger. Il
nous donne par exemple un tableau
de la valeur moyenne des esclaves
selon l’âge ou le sexe : un enfant
de sept ans, mâle ou femelle, vaut
62 fr. 50 ; un enfant de dix ans, 95
fr. ; un garçon de dix-sept, 137 fr. ;
do douze à quatorze ans, 155 fr. ;
une ■fille de quatorze à dix-sept ans,
225 fr. ; c’est elle qui vaut le plus ;
on comprend pourquoi ; une jeune
femme de vingt à vingt-un ans, 125 ;
un homme adulte, avec sa barbe, 87
fr. ; une femme adulte 50 fr. Quant
aux bébés et aux tout jeunes enfants
de la tribu qui a été vaincue dans
une bataille, ils sont à celui qui
prend la peine de les ramasser, et
d’ordinaire on les vend sur place
en bloc. Parfois 011 les 'transporte
dans des sacs.
— ,L’ évoque Tiioker a apporté à
la Société des missions anglicanes à
Londres do bien remarquables nouvcllo.s des progrès constants de l’œuvre
évangélique clans 1’ Ongaiida. Cotte
Mission y" compte maintenant 2000
aides indigènes ; il n’ y en avait, il y
a trois ans encore, que 750. Le nombre des communiants est de 30.000,
celui, des candidats au baptême de
. 10.000. La vie chrétienne des convertis est sérieuse et produit im esprit
missionnaire réjouissant. Les Eglises
et les écoles se bâtissent aux frais des
chrétiens indigènes, qui pourvoient
aussi à rontretîon de leurs pasteurs.
Malgré les apparences, la Mission catholique romaine ne fait pas de progrès. 'Les indigènes voient très bien
ce qu’elle a d’extérieur et de superficiel. Quiconque accepte une médaille
de la sainte Vierge passe à ses yeux
pour chrétien.
Allemagne. Une Société religieuse
allemande a ouvert un concours sur
le sujet suivant : «Le développement
de la vie religieuse chez l’enfant
et les applications à en tirer pour
7
— 267 —
Son instruction et son éducation. »
Le prix accordé au mcillour travail
sur cet important sujet est un voyage en Palestine. Mais le privilège
do visiter la Terre-Sainte ne sera
dévolu qu’à celui qui aura marqué
soigneusement dans l’éducation la
valeur de J’activité personnelle et
aura nettement démontré que la
religion ne doit pas être enseignée,
mais vécue.
(Le Progrès, religieux).
Etats-Unis. Tandis que nous jouissions, la première semaine de juillet,
d’une fraîcheur relative, il y avait
dans toute T étendue des Etats-Unis
d’Amérique une chaleur extraordinaire et r 011 compte par centaines
les personnes mortes d’insolation.
L’ une de.s victimes a été le professeur John Fiske, historien et conférencier trè.s connu du public religieux
par sa belle défense du théisme et
de l’immortalité per.sonnelle contre
les théories déterministes et matérialistes. Sa merveilleuse puissance
d’assimilation en fit le vulgarisateur
le plus remarquable de son temps.
Son génie propre fut de comprendre
celui des autres, plutôt qu’une ori-r
ginalité fortement accusée. Il fut
du reste, un “enfant prodige». A
sept ans il lisait César, après avoir
déjà dévoré les histoires de Rollin,
de Joséphe et de Goldsmith. A huit
ans il connaissait tout Shake.specire
et une grande partie de Milton, de
Bunyan et de Pope.
iVllgleterre. On annonce la mort
de M. James Greville Clarke, éditeur
du Christian World.
Il piccolo Conipiigao délia Bil>bia., <li A-iigiisto Jii.liicr ])aatoro —
Pirenze, Claiidiiuia l!)01. Cou dun
carte. Trez/.o h. 1,00. llilcgato in tola
e oro L, 2,00.
Société d’Utilité Publique
IdAssemblée générale de la Société
vaudoise d’Utilité publique est convocpiée pour lundi prochain, 2 septembre, à S 11. i\2 du soir, dans la
salle du Synode, Maison Vaudoise.
Le Bureau.
Revue Politique
Michèle Coppiiio vient de uionrir dans sa
villa de kivoîi (Alba) a l’ag-e de 79 ans.
D’extraction fort humble (il était flls d’uu
savetier et d’uue blancbisseuse) Coppino a su
s’élever par sou intelligence et sou ainonr du
travail. Le manque fie ressources matérielles
et les difficultés ue l'ont pas rebuté et on
peut dire de lui qu'il est réellement fils de
ses œuvres. Professeur fort distingué, député
infiueut depuis la 7.me législature, Michèle
Coppino est couuu surtout comme ministre
de Pliistruction Publique, charge qu’il a occupée dans non nioiiis de huit ministères. Les
journaux de tou.s les partis s’accordent à
rendre bommiage à son talent d’écrivain et
de professeur, à la fermeté de son caractère
et à ses vertus publiquc.s et privées. Dans
sou télégramme de condoléance, le Eoi dit
de lui que l’Italie a perdu par sa mort un
de ses meilleurs citoyens.
— La visite du czar et de la czarine à
M. et M,me. Loubet a mis en émoi tout le
monde dans la république voisine et la presse
y consacre de.s cülonne.s entière.s. Les souverains russes seront requs à l’arrivée dans les
eaux françaises pur le président de la République escorté de toute l’eacadre du Nord
qui sera passée en revue par le czar et M.
Loubet. De Dunkerque, les souverains rus,ses
se rendront au château de Compiégne, où ils
résideront. La revue de.s quatre corps d’armée
qui ont pris part aux grandes manœuvres,
aura lieu le quatrième jour. Paris se prépare
à recevoir diguemout les pui.ssants alliés, mais
comme ou ignore encore à l’heuro qu’il est
l'itinéraire qu’ils suivtont, on ne sait pas s’il
se rendront à la capitalè. — On attribue, à
tort ou à raison, à la sagesse et à la diplomatie de M. Loubet la visite actuelle du czar
qui va être un excellent agent électoral,
malgré lui peut-être an profit des radicaux
qui sont au pouvoir et que les nationali.stea
se flattaient de renverser aux proebaines
élections.
— Il y a plus d’un mois qn’ou annonce
que le protocole ebinois va être signé iiices.samment, et il ne l’est pas encore. Les puissaiicea coutiimenf à se laisser mystifier. Il ue
8
— 280 —
faudrait pas trop s'étonner si en temporisant
jusqu’au départ de toutes les troupes européennes, la OMuo allait anéantir tous les traités
et remettre en vigueur les vieux édits ulilnois.
La fourberie des luaudarins eu a fait bien
d’autres.
— A la proclamation de lord KiteUener
enjoignant aux Boërs de se soumettre s’ils
ne voulaient pas être traités comme des bandits, Pelarey a répondu par une contre-])roclamation où il décdare que les Boërs continueront la lutte jusqu’à la dernière, extrémité.
De Wet se trouve nouvellement dans la partie
Sud de rOrauge et à l’approolie du printemps
il se prépare à envahir la colonie du Cap.
— Des troubles ont on lieu à Kio de ,faiieiro. Jeudi dernier, à la sortie de la Chambre la populace a attaqué les députés ministériels et Fun d’eux a été datigereusement
blessé. Le gouvernement sérieusement impressionné a opéré plusieurs arrestation et pris
des mesures pour garantir l’ordre.
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giornale per tutto un anno, la (i’xzaeUn del l'upolo
spedisce regolarmente in faaeiooli la J3I13IL-IOCPISOA raccolta nfdciale
(Ielle leggi, decreti e regolamenti emanati dal
tío verno.
Tale BIBLIOTECA è tieces.sana agli avvocati,
proeuratori. notai, segretari comunali e a tiitt.i gli
uomini d’affari.
Diamo ai lettori la lieta notizia che l’illustre
scrittore Ah'ÏÜé’ GIULIO BAIUULI ba dottato
per la Gazzettu del ¡'ii/toio un commovente romanzo:
IL PONTE DEL PARADISO, a eoi faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La (-hizzetta del vvjpspj ha pure aegnistata la pròprieta di romanzi di IÍLV MÜ-NTGUÍHC, di RISRli’DU
l'ON'f-flì.ST e di DAUlllSr, che eUburo in Francia
successo eiamoroso e di altri, che annunzieremo
a tempo debito.
, Coloro che prenderanno l'abbonamento
della Uazzellii. dd 1'o|ìo1o. direttamente
all’Amministrazione in Torino, o con
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1. La Gazzett.a del Popolo della Domenica,
settimanale illustrata ;
2. La Cronaca Agricola, coi prezzi dei principali
Mercati Italiani ed Esteri ;
3. Il Bollettino Dffieiale delle Estrazioni FLiianzìaric, colla Tabdlet bimensile dei corsi dei valori
e titoli quotati alle Bor.se piu importanti d'Europa.
L’ aliboiiiimeisto i*ei' le quattro iiubblicaziimi l'iimite eoistii;
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'‘JTEÍOA raccolta delle Tjeygi,
Jjecretì e ¡leíjohonoüi dii) saranuo citiauàti dal Governo nel 1901. { 'AggìHugvve una lira per le apene
■posUdi),
2, Ilv TMJOIIv 9 attraentissimo
romanzo di Ely Montulerc. Volume di oltre HCX) pagine, legato iii brochure. fAggiangeve cvnteaiml jper
h‘ poainlì).
J. J.ALLA, gerniit-adminMraUnr.
La Tuui —- Iiiiprimei’ie Besson,