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Année XIV®
VK]X I)’A.IiONN13MENT VkM AN
Italie.......................I.. *
Tous les pay* fia rUuiou rl«
f)08tt . . . « i I
Amiriqn« <îu Sud , » 9 l
Oh s'aboune;
Au bureau d'A iniluistratioii;
îfif. les Pastonrs:
M. Kriw‘,«l; Rsbort f PigrierolJ
Ml; à la r/ibraîjio Clisaniora et
iîancarflUi (^Plgnerol ).
li'abounâïttent pari du !• Jaurier
fit se paie d’aranee.
N. <49.
Nuiaérofl MftparÔH demandés avaot
Itt th-ag-ü 10 coittluifi& elia^uiL.
inn^tÆs : sliO •ontiineB pat' liffae
pour une seule fois,-—15 eentiinee do 2 à 5 fols et 10 een
tÎKtes pour ÿ fols et audee^tii.
R'adresser pour la fiddncllon ©t
r idmlidstraCiou à K. le Pasteur lî. Bo.sio — &^int QermainCluaon ^Pinerolo) Italie,
Il Tout ehanferaant d’adresse est
payé 0,25 aontimes.
LE TEM
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
fsMiT t//d HStes ttntvÎHn. Aotbî 1» S.
s 01X1 in it i r* O.
Avis. — Une page de Reynaudin. — Le
bulletin de la Société d’Histoire Vauioise et les Arligianelli. — Poison subtil.
- Visites et visitations. — Nouvelles reliieuses. — Pour les enfants. - Chroniriue
audoise. ~ Revue poiitique. Annonces.
iV V ÏS
Décembre! î Cela ne rappelleil rien à quelques-uns des alonnés du Témoin f
Nqus enverrons gratuitement
les N“« d’essai aux adresses que
’on voudra bien nous envoyer,
in aux personnes qui se chargent de distribuer les numéros.
Une page de Reynaudin
On sait que Paul Reynaudin était
tiidiant en Suisse lorsque s’orgaisait .secrètement la Rentrée des
Sàkiitaiii U tériU «»r* U Gknriti. Epa. 15.
Vaudois en 1689.11 vouluty prendre
part et d’étudiant se fit soldat. On
sait aussi qu’il a écrit un «Journal
de l’expédition des Vaudois » allant
du 16 août au 17 octobre 1689.
D'après une conjecture du Doct.
A. Muston ce journal aurait été rédigé au poste de l’Aiguille au dessus
de Bobi, où les ennemis le trouvèrent, le 13 novembre, lorsqu’il
parvinrent à chasser les Vaudois
de cette retraite.
Ce qui est évident c’est qu’il a
été écrit lorsque les Vaudois avaient
enfin réussi à remettre le pied dans
leurs Vallée.?.
*
*
Il est intéressant et il peut être
fort instructif pour nous de surprendre ça et là dan.s ces pages
d'un jeune soldat de la Rentrée,
les sentiments dont étaient animés
les hommes d’il y a deux-cents
ans en présence’ des délivrances
que Dieu venait de leur accorder ;
et comme il travaillaient pour l’avenir, il peut être utile aussi de
2
1
.886-^
voir quelles dispositioHS ils supposaient chez leurs descendants.
Parlant de Tarrivée des Vaudois
à Pral, Reynaudin écrit; «Etant
venus aux Prals, Dieu nous tit la
grâce d’entendre sa Parole par la
bouche d’un de nos Pasteurs, dans
un de nos temples qu’on n’avait
point démoli, et où Dieu nous fera
la grâce que nous l'adorerons selon
sa sainte volonléy>.
Parlant de la montagne de Haute
Luce : «On ne peut pas dire ici
combien nous endurâmes en la
hauteur de ces montagnes; mais
la pensée de venir cifims noire pays
•pour y rétablir le règne de JésusChrist, et détruire celui des idoles
et de l'Antéchrist, ralhmaii déplus
en plus notre zèle».
Et lorsqu’il rapporte les parole.s
des bergers du Mont Iseran annonçant aux Vaudois qu’ils ne sont
pas encore dans leur pays et qu’il
y a, au pied du Moût Cenis,un grand
nombre de soldats pour leur disputer le passage, il ajoute eeslignes
remarquables :
, «Cela ne nous épouvanta pas,
au contraire : voyant que Dieu nous
avait conduits jusques là, par son
bras puissant,et avait fait en notre
faveur, s’il faut ainsi .dire, tant de
miracles, nous étions certains qu’il
ne nous abandonnerait point et
qu’ainsi, ayant le Tout-Puissant de
^ notre côté, les hommes ne pourraient rien faire contre nous; ce
que nous avons ensuite expérimenté, ôt de quoi nous sommes et
serons à jamais redevables à notre
Grand Libérateur, lequel fait triom
pher la faiblesse par dessus la force;
car nous devons toujours avoir ceci
dedans l'esprit, (¡ne plus nous auron
reçu, tant plus nous sera-t-il re
mandé, afin que nous ne laission
point passer de temps que nous n
donnions gloire à celui de qui noù
avons reçu tant de faveurs » .
Si, aux faveurs connues du bravi
et pieux Reynaudin, on ajoute ce
les que Dieu a graduellement ajou
tées pendant ces deux dernier
siècles, et que l’on relise ensuite
les paroles: «Nous sommes et se
rons à jamais redevables à notri
Grand Libérateur», - on se prend
réfléchir.... et le lecteur n’a pa
besoin que nous lui indiquions le
réflexions qui viennent à l’espriti
H. B
Le 4"^ Balletin
de Ja
>f Société irHisloire Vandoise
et les Ai'tigianelli
Il n’est rien de tel que certains dé
tails d’un ordre qui pourrait paraîtij
assez matériel à plus d’un de ne#
lecteurs, pour développer le goût hlj
storique chez la jeunesse. Nous nouf;
en sommes aperçus tout récemmerf
encore à, l’occasion d’un article fo|i
intéressant, publié dans le derniif!
Bulletin de la Société d’Histoire Vat
doise, sous le titre; «/nirocJucfioft #
la pomme de terre par les Yaudois ef
WurtembergD.. On y lit entre autrf
choses: «Pendant des ans nos Vaudo®
eurent ces pommes de terre seuleme#
pour eux, mais après cela nos frèr#
Allemands les ont aussi achetées..!
mais en cachette, pareeque les rof
decins et docteurs voulaient faire prf
hiber cette nourriture, disant et assi}'
rant que si l’on mangeait de ce fru#
on tombait malade et qu’en en mafl"
géant ei\ quantité, on en aurait de “
lourdeur et de l’étourdissement...^
Mais quand ils virent que nos gel*®
3
381
li
fe
i
es mangeaient, de bon cœur et. volonitiers, ils commencèrent à en manger
aussi, et maintenant que ces pommes
de terre manquent, c’est partout misère et tristesse, pleurs et gémissemenls!)) Nous n’en citons pas davantage. Cet article fut dévoi'é... des yeux,
par nos Artigianelli. Nous allions leur
demander pourquoi, lorsque l’idée
nous vint d’aller faire un tour à la
dépense, dont ce printemps encore,
les étagères pliaient sous le poids de
deux cent miriagrammes de pommes
de terre envoyées de toutes les paroisses des Vallées. Hélas! elle était,
d’après l’expression dn bon Olivélân
f indispoxce et vuyde>1 ; i\ ne restait, de.s
provisions d’une fois, que quelques
brimborions «rari liantes in gurgile
vasto». Ce fut pour nous un trait de
lumière, et l’explication de cette avidité extraordinaire d’histoire vaudoise;
mais ce fut en même temps une des
révélations les plus réjouissantes. Non,
non, nos Vâudois du Wurtemberg ne
s’étaient pas trompés, en dépit des assurances contraires données par les
médecins d'alors, et l’expérience que
nous avons faite, pendant ces mois
cTérniérs,’‘én foumfssanl chaque jour
à nos 38 garçons un plat de 25 k'ilog.
de pommes de terre, est une confirmation éclatante de la vérité de ce
qu’ils avançaient. —Personne «n'est
tombé malade en mangeant de ce fruit»
et même «en le mangeant en quantité« il n’a produit chez aucun de nos
élèves «ni lourdeur ni étourdissement». Au contraire, «ils l’ont mangé
de bon cœur et volontiers »...«Et maintenant que ces pommes de terre manquent, c’est partout misère et tristesse,
pleurs et gémissements » . Aucun de
nos lecteurs ne voudra-t-il essuyer ces
larmes et prêter l’oreille à ces gémissements, et contribuer ainsi à développer toujours davantage l’ainour de
l’histoire documentée chez nos élèves?
Et pour passer de la métaphore à la
réalité, personne ne voudra-t-il, dans
cette année d’abondance pour les
pommes de terre, envoyer, comme
l’année passée, un paniei’ ou un sac
de ce tubercule délicieux à l’établissernenl des Artigianelli?
Nous n’en demandons pas davantage,
quoique le document en question parle
aussi, comme de chose introduite par
les Vaudois, «du vin premier, que
nous appelons cidre ou moust». Mais
nous savons que de celui-ci, comrne
de châtaignes, il y a disette cette année:
aussi nous contenterions-nous de ce que
nos ancêtres appelaient «palatles ou
triffula/), et nous remercions cordialement d’avance les donateurs, leur
rappelant que Mess. E. Bonnet'et D.
Peyi’ot, pasteurs, à Angrogne; Mess.
David Marauda à la Tour, Et. Rostan
aux Crocce à St. Jean, L. Vinçon à
St. Gei'inain, Ph. Peyroi inst. au Pomarel et Ph. Rostan pasteur au Perrier, sont toujours disposés à recevoir
et à nous iransraeltré les dons en
faveur de cette œuvre.
W. Meille.
Poison subtil
«La langue, dit S. Jaques (iii. 8),
est un mal qu’on ne peut réprimer;
elle est pleine d’uu venin mortel».
Les poisons le.s plus terribles sont
ceux que l’on ne peut découvrir; il y
a des poisons si puissants qu’une seule
goutte injectée dans les veines produit
la mort en trois secondes,et cependant
il n’y a pas de science chimique qui
puisse séparer ce virus du sang vicié
et faire briller devant les yeux les
particules métalliques du poison, de
telle sorte que l’on puisse dire: Voilé,
il est là. Dans la goutte de venin que
distille l’aiguillon du moindre des in.sectes, ou le poil de la feuille de l’ortie,
se trouve concentrée la quintessence
d’un poison si subtil que ie microscope ne parvient pas à le découvrir,
et cependant il est si virulent qu’il
peut enflammer le sang, produire de
l’irriiaiion dans le corps tout entier,
et changer le jour et la nuit en une
souffrance sans relâche.
Il paraît que, du temps de S. Jaques,
il y avait, comme aujourd'hui, des
hommes et des femmes fainéants qui
s’en allaient de maison en maison semant parloiu la calomnie, et eelasans
4
u’OBiput saisir leur calomnie ni prenre leur mensonge sur le fait. Impossible de faire évaporer, comme dans
un creuset, la portion de vérité contenu« dans leurs paroles, pour monirer eusuite au fond du creuset un
résidu manifeste et visible de fausseté.
Impossible de saisir une parole ou
une phrase particulière et dire qu’elle
est une calomnie. Il n’est pas, en effet,
nécessaire pour constituer une calomnie que la parole prononcée soit
fausse; des demi-vérités sont souvent
plus calomnieuses que de gros mensonges. 11 n’est pas même nécessaire
que- la. parole soit prononcée distinctement; une lèvre qui s’avance, des
sourcils qui s’arquent, une épaule
haussée, un regard significatif, une expression d’incrédulité,que dis-j:e? même un expressif silence, peuvent accomplir l’œuvre. El lorsque ce rien
qui a fait le mal s’esl évanoui, le
venin reste, pour faire son œuvre de
décomposition, pour enflammer les
cœurs, pour jeter la fièvre dans l’existence humaine, et pour empoisonner
la société aux sources mêmes d® sa vie.
Quelqu’un qui avait aoufferU sous une
pareille affliction, a tracé ce mot: il
y a du venin d’aspic sous leurs lèvres.
F. W, Robertson.
Visites et visitations
Cê n’est pas la même chose. La visite d’un ami vous fait d» bien, elle
vous encourage et resserre les liens
d’affection qui doivent exister entre
chrétiens et entre sembLables. Les visites faites par pure civilité, au cours
desquelles on n’écliange guère que
des compliments, sont du superflu et
nous ne voyons pas qu'elles puissent
faire du bien. Elles font perdre un
temps précieux en préparatifs, en longues séances, en accompagnements;
un temps que nous devons consacrer
à l’accomplissement des devoirs qui
nous sont imposés.
El quand ces visites se prolongent,
se perpétuent et vous enlèvent à vos
occupalions, à vos devoirs même ur
gents,, elles deviennent do véritables
visiiations. Ceux qui tes font semblent^
ne point avoir d’occupations, ou n’en ;
veulent point avoir, leur vie n’a pas'
de but déterminé, et ne faisant rien,,
ou ]5as grand chose, ils semblent s’imaginer que les autres n’ont rien à
faire. Aussi prolongent-ils leurs visites,
séquestrant au nom de la civilité un
temps précieux que l’on voudrait consacrer à quelque chose d’utile ou pour
nous ou pour d’autres. On ne voudrait
pas leur dire de s’en aller et ils ne
pensent point à ievar l'inwmodo.
Ne sonl-ce pais de véritables visitations?
Vous êtes là à vous demander ce
que vous ferez en premier lieu, à désirer que la journée dure autant que
deux pour que vous puissiez tout faire,
à compter les minutes même, et votre
visitation ne; a’en va pas pour vous
laisser à vos occupations, et ne, songe
nullement à les partager.
Il est tard, le jour baisse, la nuit
vient, pendant laquelle vous ne pouvez
plus rien faire, et votre visiteur ou
visiteuse est. toujours là. Elle continue
de vous pren4re..un temps, qu-i n’ast
pas à vous, que vous n’avez pas le
droit de donner, et dont vous sauriez
si bien que faire. Il n’est permis ni
aux veuves ni à d’autres d’être oisives,
d’aller de maison en maison... d’être
causeuses et curieuses, ni. de parler
de choses qui ne sont pas bienséantes
(i Tim. V. 13). C’est pourquoi nous
conseillons à ce.s suites de gens... de
travailler et de manger leur pain paisiblement Thbss, iu. 19),
Allez voir votre pasteur, lémoignezr
lui de l’affection, dites-lui tout ce que
vous avez sur le cœur, il vous verra
volontiers, il vous encouragera, il vous
instruira, il fera pour votre bien tout
ce qui est on son pouvoir. Sa femme
en fera de même pour les femmes et
pour les filles. Mais quand vous avez
l'ail ou dit-ce pour quoi vous êtes venus, sachez que le pasteur et sa femme
ont beaucoup à faire, et que Dieu leur
impose, comme à
cheier le temps.
Des visites oui;
lions.
mais pas de visita
E. B.
nous tous, de ra-
5
389’
fiouDellee Eeltjgteue^a
Synode national du Canton de Vaud.
La session ordinaire du Synod:e vaiidôis
s’esî ouverte le 6 novembre, au malin,
par nn service' présidé par le pasleur
Mr. Wanner d’Yvei'don, et la consécration de quatre candidats au Saint
Ministère. L’après-midi le Synode est
rentré en séance sous la présidence
de Mr, le prof, H. Vuilleumier. Il a
d’abord entendu le rapport de la Commission synodale, lu par Mr. le past.
Würsten. Après une courte profession
de principes dans laquelle l’Eglise revendique le droit de se gouverner
elle-raèrne dans la mesure où le comporte son union avec l’état, le rapport
présente un tableau net et précis de
la situation religieuse et morale du
pays,’avec ses ombres et ses lumières,
et de l’activilé des divers conseils
ecclésiastiques.
Il aborde ensuite la question des
postes vacants et celle du règlement
sur l’instruction des catéchumènes,
points sur lesquels des dissenliraents
se sont produits entre les représentants de l’Eglise et ceux de l’Etal, et
termine par des renseignements statistiques qui montrent que les ressortissants de l’Eglise nationale attachent
moins d’importance au mariage religieux qu’au baptême des enfants.
LeSynode, après plusieurs entretiens
sur des sujets d’intérêt purement local,
s’est clos le lendemain, dans Laprè.smidi.
La littérature immorale en Angkierre — L’anglais M. Vizetelly, qui a
publié la traduction en langue anglaise! du dernier roman du trop célèbre Zola, vient d’être condamné à
une^ amende de fr.. 2â50 et au dépôt
de fr. 4500 comme-garantie d’une bonne conduite pendant un ,an.
Monsieur Vizetelly, dès les débuts du
procèsj avait en soin de l'etirer de la
circulation tous les exemplaires de cet
ouvrage français obscène; c’est ce qui
conlribuaà lui faire diminuer de beaucoup la punition méritée. t
La Cour communale centrale de Londres déclara que cette publication est
un outrage au pays et défendit l’introduction de tous les livres de Zola
et consorts, avec menace aux éditeurs
d’une punition bien plu-s grave que
celle qui a été infligée à Vizetelly.
L’Allemagne a aussi banni de son
sein ces produits infects, tandisqne
l’Italie les accueille avec avidité, et fa
France décore ce citoyen de la croix
de la légion d’honneur! 0 digne fille
aînée de la Sainte Mère Eglise!
Conférence internationale à Berlin.
— Celte conférence du Comité international de l’AllianceEvangéliques’est
réunie à Berlin du 25-27 septembre
dernier sons la présidence du comte
Bernstorfî On sait qu’ensuite d’un
vote de l’assemblée œcuménique de
Copenhague inviiaiu les diverses Bran
ches de l’Alliance à créer un organe
international qui pût leur servir de
lien dans l’intervalle de ses grandes
assises, des délégués des di verses Branches, réunis à Genève en 1886, avaient
jeté les bases d’un Comité international, Le projet de statuts élaborés
par celle assemblée, quoique voté par
l’unanimité des délégués présents, n’ayanl pas obtenu la sanction de loule.s
les Branches, le Comité de Berlin fut
chargé dé convoquer une nouvelle Conférence et de présenter un ntnrveau
projet qui Vînt compte en particulier
des réclamations dé laGrandé-Bretégne
et des Etats-Unis,
Le projet de slaluis présenté par le
Comité de Berlin, après plusieurs heures de discussion, dut en face de l’opposition absolue de la délégation anglaise, qui avait pleins pouvoirs dés
Etats-Unis, être profondément modifié
et renoncer à la constitution d’un Comité internalionalél secontenterd’une
Conférence bLsamiuefle purement consultative., dont lès décisioofi, sans prétendre "“à avoir force' de* loi, seront
recommandées à l’adoption des diverses Branohes». La Conférence exécutera
6
.390-----
les décisions qui lui seront transmises
Çiar les conférences œcuméniques et
délibérera sur les sujets importants
qui pounonl surgir dans l’intervalle
de deux assemblées générales.
Le but, désiré par plusieurs, n’a
donc pas été atteint; mais quelque
chose a été obtenu, la création d’un
lien entre les diverses Branches, lien
qui pourra se développer dès que des
besoins pressants feront louchei' au
doigt la nécessité d’une action prompte et énergique de l’Alliance.
Pour le pauvre prisonnier du Vatican.
— Le moine Ballerini directeur de La
Civüià Cattolicu, vient d’offrir la bagatelle de cinq millions en or au pape
comme don des catholiques de l’Australie et de i'inde.
Un grand philantrhope chrétien.
— Georges Peabody né à Oanwers
(Etats-Unis d’Amérique) en 1795, était
fils d’un de ces farnenx pèlerins anglais qui abandonnèrent anciennement
l’Angleterre pour s’en aller chercher
en Amérique la liberté religieuse qui
leur était refusée chez eux. On raconte
de lui le fait suivant: A «l’âge de
12 ans, s’élanl arrêté un jour à une
auberge de campagne, il y demanda
une chambre pour passer la nuit et
un peu de souper. N’ayant pa» d’argent pour payer, et ne voulant pas
être à charge à son hôte, il offrit à
ce dernier de" lui scier du bois pour
la somme de ses dépenses. L’aubergiste accepta et le futur millionnaire
rail la main à la scie.
Voici ce que cet hurnblè scieur de
bois devint capable de donner pour
une foule d’œuvres de bienfaisance:
Pour les pauvres de Londres 1 million 750,000 dollars (le dollar vaut
cinq francs environ); pour l’Inslitut
de Baltimore 1 million, pour l’éducation des nègres et des blancs des
Etats du Sud 2 millions, pour le muséede Yale 150.UOO, pour un institut de
sa ville natale 250.000, pour un musée
à Salem 50.000, pour l’Etat du Maryland 250.000, pour le collège de
Kenyon 25.000, pour une expédition
au pôle arctique 10.000, pour lu cons
truction d’une église en mémoire de
.sa mère 100.000, pour divers membres
de sa famille' 2 millions; total environ 42 millions de francs. C’osL encore lui qui a fait conslruii'e ce magnifique groupe de maisons ouvrières
qui s’appellent à Londres les n-iaisons
Peabody. Voilà une vie utile et béniel
Le tkst.ament d’un bon citoyen
Suisse. — Mr. Ph. Grevoulet, ci-(lev,ant
menuisier-ébéniste à Vevey, et plus
lard huissier municipal, est mort au
mois d’octobre dernier. Par son testament, il laisse 10.000 frs. pour la
fondation d’une caisse de secours pour
les vieillards et 2.000 fr. à un certain
nombre d’œuvres générales ou locales
de bienfaisance et d’évangélisalion, y
compris la Société des Missions de
Bâle et l’Union Chrétienne de Vevey.
Le testament de cet excellent citoyen,
se termine par ces paroles touchantes
dans leur naïveté, rapportées pai Euangile et Liberté: «Dieu protège notre
chère Eglise nationale et ses chers
pasteurs, ainsi que tous les chers missionnaires et leurs familles ! Dieu garde noire chère Suisse! Qu’il nous
accorde sa précieuse paix! Qu’il bénisse mon cher canton de Vaudl...
si beau, ainsi que son bleu Léman
et ses rives si belles! Au revoir, chers
amis! Voici ! je m’attends à l’Elernel,
mon âme l’attend et espère en sa
Parole ! ».
^iironique ®Aubotsc
Santa-Fè (Rép. Arg.) — On écrit
de la Colonie Gessler: « Le Gqn.sisloire
de Colonia Valdense nous a envoyé
une circulaire, à la lecture de laquelle
tous ont manifesté le désir qu’ils avaient de contribuer de tout ce qui
était en leur pouvoir, pour la commémoration du deuxième centenaire
de la Glorieuse Renirée de nos pères
dans leurs chères Vallées — lesquelles
nous sont bien chères à nous aussi.
Nous avon.s immédiatement demandé
des listes pour nous metlre à l’œuvre»
7
391.....
POUR LES ENFANTS
Nous nous faisons un plaisir d’appeler l’altention de nos lecleurs sur
les publications suivantes de la Société
DES Ecoles du Dimanche de Lausanne.
Xioctures lllnstrées 19^ Année. - Journal
mensuel deatiné aux enfants de H à Í6 ans.
— Petit in-4° de 16 pages, orné d'au
moins i belles gravures.
Les ahenaements partent du t«'' janvier.
Prix: (franco pour tous les pays del’Uniou postale) I abonnement fr 2. — 2
à 9 abonnements fr. 1,50. — tO abonn.
et ;m-dessu.s fr. 1,25 par abonnement,
r.es Lectures Illustrées forment à la tin de
l’année un beau volume de 192 pages, orné
d’euvirón 50 belles gravures. Prix, brochó
2. fr.
Éirfiimes pour la jeunesse. — 16^ Année.
— Brochure de 48 pages, avec couverture
imprimée et en couleur, ornée de 12 vignettes. — Prix; 1 ex., 30 cent; 100 ex.;
22. fr. 50. En dehors de la Suisse, ajouter
;l cent par exemplaire pour le port.
Étnetmespour ls3 onfaats, 2Année.
— Brochure de 32 pages, avec couverture imprimée et en couleur, ornée de
M vigueltes. Prix; 1 ex., 20 cent.; 100
ex,, 15 fr. En dehors de la Suisse, ajouter
2 cent, par exemplaire pour le port.
Étreuues pour les petits enfiants. —
20“ Armée. — Prix. 1 ex , 12 cent.; 100
ex., 9 fr. En dehors de la Suis.se, ajouter
1 c. par exemplaire pour le port.
Hcüuc ^oUttc|ue
Siatie — Le projet de loi relatif
il la suppression des 4 Cours de Cas.sation de Turin, Florence, Naples el
Fbilerme, vient d’être approuvé par
2.S! votes contre 78. Un discours concis, clair et éloquent du Ministre, n’a
pas peu servi à ce résultat.
L’hon, Zanardelli a été chaleureusement applaudi à plusieurs reprises,
mais surtout lorique faisant allusion
au Vatican, il s’est écrié. » Ici où nous
nous trouvons en face d’une grande
puissance morale qui est loin de nous
aimer, il importe de constituer et de
renforcer les grands centres de la vie . h
intellectuelle et civile, dans le but de
produire de nouvelles- forces el de
nouvelles gloires».
Très-bien, mais il faudrait avoir
autre chose encore à opposer à celle
grande puissance religieuse. ^
Dans une des dernières séances de
la Chambre, le Ministre de la Guerre,
au nom aussi de son collègue de la
Marine, a demandé la bagatelle de
fc*. 145.000.000 dans le but de subvenir aux dépenses extraordinaires requises par les deux ministères. D’entre les 109 millions qui doivent être
affectés à l’armée de terre, 90 seraient
destinés à couvrir les déficits de l’exercice 1888-89 et 19 seraient réservés
pour 1889-90. Proprement, 53 m.
avaient été approuvés déjà, et 56 seulement constitueraient la nouvelle imposition.
Sur les 36.800.000 frs. requis par
le ministre de la Marine, 19 avaient
été volés à l’ouverture de l’exercice
courant.
La Chambre n’a pas eu l’occasion
de se prononcer encore touchant ces
nouvelles exigences de l’armée et de
la Hotte, mais elle à tenu à montrer
qu’elle n’enlend renoncer à aucun de '
ses droits, et a refusé d’accéder à la
demande du ministre de passer, sans
autre, son projet à la commission des
finances, exigeant qu’il soit préalablement discuté dans les bureaux.
Mais comment couvrir tous ces nouveaux frais? Le .ministre Magliani vient
de présenter dans ce but un projet
spécial, consistant à rétablir les deux
decimi de l’impôt sur les'terrains, et
à rehausser le , prix du sel ordinaire
à 55 fr. le quintal et du sel en poudre
à 66 frs.
Le Sénat a clos la discussion du
projet de la réforme communale et
politique, et à celle heure l’a certainement voté el approuvé.
jpfaMce. — La commémoration du
2 décembre, malgré les craintes de
8
plusieurs,n’a pas sérieusement ébranlé
les fondements de la république. Quel^^^ques sifflets et quelques vivats, voilà
^^'à-peu-près tout.
' L’accueil cordial fait par le roi
Humbert au nouvel ambassadeur Mariani, a fait très bonne impression et
a inspiré au correspondant du Temps,
un article (très flatteur pour notre
souverain), dans lequel nous lisons,
entr’aulres, ces mots: «L’on sait que
le roi a conservé les plus belles traditions de la noblesse Piemontaise, la
franchise, une extrême loyauté et une
bravoure simple et calme,
— Les journaux autrichiens et Hongrois font noter que
plus de 660000 soldats russes se trouvent échélonnés le long des frontières
Austro-Prussiennes et que quelques
milliers d’autres doivent les rejoindre
sons peu.
Les mêmes journaux suspectent le
grand-duc Wladimir d’avoir, à son
passage par Paris, souscrit un accord
spécial du czar avec la France. C’est
probablement ce suspect qui explique
tout le reste.
Le 30 c. S, M. l’empereur d’Autriche
a célébré, sans pompe officielles son
40““ anniversaire de règne.
Les journaux de toute couleur s’occupent du riche priucede Liechenstein
qui aurait offert à Léon xiii un refuge
au sein de son territoire, dans le cas
où la persécution (sic!) dont il est
l’objet se ferait plus aigüe, s’engageant même à lui ériger un palais et
une église-monument digne de sa charge de chef de l’Eglise,
AtufletefrB et — Une
nouvelle loi a été volée à Londres à
propos de la question agraire irlandaise, elle èonsisle à autoriser le gouvernement à anticiper aux fermiers
Irlandais, ou à qui pour eux, une som
me de 5 millions de livres si. qui serviraient à les émanciper dçs propriétaires du terrain, tout en les aidant à
devenir propriétaires eux mêmes.
Par ce moyen, pourtant, l’Etat qui
serait leur seul créditeur co^nsidéranl
à juste litre, toute révolte non plus
pomme ayant un caraclère local et
individuel, mais comme une rébellion
politique serait plus libre de la réprimer.
La question du jurement religieux
débattue depuis de longues année.s,
grâces surtout au député Bradlangh,
a reçu dernièrement une solution plus
rationelle: Quiquonque aura réfusè de
jurer sur la Bible devra déclarer ce
qu'il est religieusement parlant, athée,
3nacker etc. Ce n'est pas encore l’iéal de la liberté, mais c’est un pas
en avant.
Serbie. — Le roi Milan a annullé
les élections de la Sciipcina sons prétexte d'irrégularités et de fraudes.
Quelque journal insinue même qu’il
aurait adhéré à la triple alliance.
A-imonoes
LETTURA E SCtHTTURA CONTEMPORANEE applicale alla lingua ed al
conteggio. — Primo Periodo •— Metodo nuovo d’insegnamento proposto
alle scuole ed alle famiglie, dai maestro V. Klett. —• Torre-Pellice, 1388
— Un voi in de 69 pages.
CHOIX DE CANTIQUES
POÜIi LES ÉCOLES DI) DIMANCHE
OFFERT
AUX PAROISSES DE L’ÉGLISE VAUDOISE
La troisième édition de ce recueil
vient de paraître et se trouve en dépôt
dans les Bureaux de la Table.
Elle contient douze cantiques de plus
que la seconde. ^
Prix: fi's. 0,50 l’exemplaire. - Un
escompte raisonnable est accordé aux
libraires, colporteurs etc.
Les paiements se font argent comptant
Runest Hobert . dérani.
Pignerol, lmp. Ghiantore-Mascarelli.