1
Cinquantiijue année.
6 Novembr« Í9i4
n. 45.
L tCHO DES VAHEES
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
SOMMAIRE: Nos vrais camarades — Un
peu de patriotisme — Consécration de
diaconesses — Comité permanent pour
la défense du français — Alliance Universelle des U. C. de J. G. — Les victimes de la guerre — Chronique vaudoise
— Avviso di concorso.
NOS VRAIS CAMARADES.
Quelqu’un a dit que l’homme est un
animal social. Dans le fond il avait parfaitement raison. Nous sommes faits pour
nos semblables et sommes continuellement en contact avec eux. Les enfants
que nous rencontrons dans la rue sont
une fête pour nos yeux et une fête pour
notre cœur. Leur mine souriante et leurs
joyeux éclats de rire trouvent un écho
profond dans nos âmes sympathiques.
Les personnes qui nous frôlent en passant, et qui portent gravée sur leurs
traits l’histoire de leur vie, réveillent notre humanité dormante et nous pénètrent de l’idée de l’unité dans le commun
mystère de l’existence.
Mais dans cette camaraderie vous faites
seul les frais de la conversation. En voici
unci où la conversation est partagée.
Quelle excellente chose qu’une bonne
causerie ! Peut-être ne vous en êtes-vous
jamais rendu compte. Elle vaut mieux
encore que l’éloquence. Elle est plus libre
et elle est le produit non d’une seule,
mais de plusieurs nobles âmes. Il y a de
ces personnes avec lesquelles vous passeriez des journées entières à causer, sans
jamais vous fatiguer. Et sous l’influence
bénie de leur personnalité et de leurs nobles paroles, comme vous vous sentez
devenir meilleurs !
Mais la camaraderie n’est pas limitée
à la parole. Le monde qui nous entoure
est. tout disposé à devenir notre camarade. Les oiseaux qui chantent dans les
arbres, notre chien qui fait bonne garde,
ont un tas de choses à nous dire à leur
manière. Et l’hiver, quand la flamme
brillante p.étille gaiement dans Pâtre, ne
met-elle pas une note gaie dans notre
chambre et une note joyeuse dans votre
cœur ? Ne murmure-t-elle pas à notre
oreille des choses mystérieuses ? Ne nous
parle-t-elle pas du soleil de qui elle a emprunté sa chaleur ?
La nature toute entière est un causeur
incomprenable. Jarno, dans Wiüiern
Meister, exprime bien notre pensée à son
égard. « Les hommes habiles ont bien
vite fait de s’expliquer et tout est dit.
Mais maintenant je m’en vais descendre
dans les retraites des rochers et commencer avec eux une conversation muette et
insondable ».
Serait-ce trop de dire que nos plus intimes camarades sont ceux que nous ne
voyons pas souvent ? Bon nombre de
nos amis sont éloignés de nous; quelquesun^ depuis des année?. Toutefois le fait
qu’ils sont encore dans ce monde, qu’ils
sont éclairés par le même soleil, qu’ils
nous envoient de temps à autre un affectueux message, nous aide à vivre et nous
pousse à devenir meilleurs. Nous aussi
nous ne les oublions pas, et de temps à
autre, au souvenir des heureux jours passés, nous leur envoyons sur les ailes de
la pensée un affectueux message et peutêtre faisons-nous monter vers le trône de
la grâce une prière en leur faveur. Qui
nous dit qu’ils ne reçoivent pas notre
message ? Le monde spirituel est encore
tellement mystérieux 1
Les plus grands amis de l’avenir, peuvent encore être inconnus aujourd’hui.
Tel jeune homme est en train de devenir
un homme dans toute sa vigueur, et quelque part, peut-être à lui totalement inconnue pour le présent, se trouve la
jeune fille qui un jour deviendra la compagne de sa vie. II ne connaît pas son
nom, n’a jamais vu sa figure, et pourtant
elle existe. Les deux caractères, se transforment et se perfectionnent. Sainte camaraderie qui doit faire un appel suprême á tout ce qu’il y a de mieux dans ces
jeunes cœurs.
Un camarade constant nous l’avons
dans notre passé. Madame Von Krûdener a dit quelque part: « Le meilleur ami
à avoir, c’est le passé ». Oui, pourvu que
notre passé soit un ami. Ceux qui commencent la vie doivent particulièrement
réfléchir sur cette grande vérité. Jour
après jour, par leurs pensées et leurs actions, ils se créent un camarade dont ils
ne pourront plus se délivrer. Il sera près
d’eux quand ils veillent et quand ils dorment et il leur causera tout le temps. Ne
vaut-il pas la peine d’en faire un camarade agréable ? L’homme qui ruine sa
vie dès le commencement, en foulant aux
pieds sa nature morale, n’a pas besoin
d’attendre le Jour du Jugement. Son
passé qui cause et qui à chaque instant
fait monter à son front la rougeur de la
honte, suffit pour le moment.
Mais nous n’avons pas besoin de sortir
de notre chambre pour avoir des camarades et même d’excellents camarades.
Ils sont là sur les rayons de notre bibliothèque: ils s’appellent Dante, Shakespeare, Victor Hugo, Platon..., et tant
d’autres 1 II y a des savants de toute espèce et tous sont disposés à nous donner le mieux de leur cœur, de leur âme et
de leur pensée et toujours dans un langage
choisi. Quels glorieux camarades 1 II me
semble que dans nos campagnes on ne
lit pas assez. La tendance est trop à la
partie aux cartes, aux boules, etc.
Nous avons encore des camarades dans
nos convictions, car il est à espérer que
nous en ayons tous des convictions et des
principes. Dans les crises de la vie, malheur à nous, si nous n’en avons point I
Uh hommé avec <ies convictions en vaut
dix qui n’ont que des opinions, dit John
Mill. « Ils ont brûlé Huss », exclamait Luther en route pour Worms, « mais non la
vérité qui était en lui ».
Il y a encore une espèce de camaraderie
avec les mille influences invisibles qui se
font sentir dans notre vie. Mais l’influence par excellence que nous devons constamment rechercher, c’est celle de Dieu.
Dieu doitiêtre notre camarade de tous les
instants. Nous croyons en Dieu, car sans
Lui il nous est impossible de vivre une
vie bonne. Un homme mauvais peut vivre
sans Dieu, mais un homme vraiment bon
doit nécessairement avoir Dieu pour son
ami. Qu’Il devienne donc notre constant
camarade.
Prarustin, a6 Octobre 1914.
E. B. Behtalot.
——————
UN PEU DE PATRIOTISME.
Nous vivons dans des temps tristement
orageujL L’Europe, centre de la civilisation, m|re de toutes les colonies, est aujourd’hui bouleversée par cette triste
guerre qui a poussé les nations les unes
contre les autres. Voilà trois mois que le
canon tonne, que les mitrailleuses foudroient, que les hommes s’entretuent et
s’égorgent. Les villes sont ruinées, les
campagnes abandonnées, les peuples découragés.
On dit que plus d’un million d’hommes sont hors de combat, morts ou blessés. Quand finira ce carnage ? On ne peut
pas le prévoir, car il semblerait que outre
les canadiens qui viennent de l’Amérique,
les habitants des Indes qui arrivent en
nombre, transportés par les géants de la
mer, les Turcs semblent vouloir être de
la partie et avoir leur mot à dire. L’Italie,
neutre jusqu’ici, a commencé par faire
un premier pas en s’affirmant à Vallona
et en élevant le drapeau national dans
une petite île qui est la clef de Vallona
même. Nous n’avons rien à redire à la
chose puique la malheureuse Albanie,
abandonnée à son sort, est tombée dans
le plus grand désarroi et que les Grecs
marchent à sa conquête; l’Italie, qui depuis son versant peut contempler les
côtes de l’Albanie, ne tient pas à avoir
certains voisins point commodes et
point sûrs du tout. Ce qui pourtant nous
étonne, en cet instant, c’est de voir notre
Gouvernement, en qui l’Italie a eu pleine
confiance, quasi confiance aveugle, se
mettre en grève, en démissionnant d’abord par quelques unités et puis en bloc.
Le peuple Italien est foncièrement bon
malgré les agitateurs, patient à l’excès,
malgré certaines démonstrations inévitables au caractère, et aussi il a le droit de
réclamer de la parte de ses gouverneurs
une main ferme, un plan clair, un but à
atteindre. Si l’Italie tient à occuper sa
place, il lui faut se soumettre aux poids
très lourds des impôts et des sacrifices!
si elle croit que c’est au-dessus de ses forces, qu’elle rentre dans ses confins naturels, qu’elle rappelle ses soldats d’outre
mer et qu’elle réclame d’être un Etat
tampon, neutre, comme la Suisse, la Belgique, la Hollande.
Si cette alternative ne sourit pas au
peuple, alors il faut manifester le vrai patriotisme et dire à nos hommes d’Etat:
Marchez, la patrie l’exige. — Nous comprenons qu’il n’est pas facile d’accorder
ce que l’on n’a pas, mais on peut le chercher et le demander. Nous aurions vu
avec plaisir le ministère Salandra agir
avec énergie en remplaçant les vides qui
se sont faits et réclamer ce que l’on croit
indispensable pour faire face aux périls.
Ce qui n’a pas été fait peut encore se
faire. Que S. E. Salandra, qui aura certainement l’honneur et l’important privilège de présider un autre ministère,
choisisse ses hommes n’importe où, de
quelle couleur, pourvu qu’ils soient bien
décidés à se donner dans l’intérêt de la
patrie. L’Italie, qui après tant de luttes
est ressuscitée, a le droit de veiller sur
ses intérêts et agir, s’il le faut, pour les
sauvegarder. Mais pour cela il faut être
prêts, il faut pouvoir compter sur ses propres forces, il faut avoir son mot à dire.
Nous savons apprécier cette neutralité
qui a jusqu’ici sauvegardé notre patrie;
nous espérons qu’elle pourra continuer en
nous évitant le fléau de la guerre, mais
cette neutralité doit être comme la mission de la sentinelle, veillant, pour éviter
de désagréables réveils. Le vrai patriotisme consiste a être prêt; prêt au sacrifice, prêt à la vigilance. Nos hommes
d’Etat sauront le comprendre et répondront par leurs actes au désir de la nation.
O. O. n.
CONSÉCRATION DE DIACONESSES.
Tarin, 2 Novembre 1914.
Cher collègue.
C'est une parole de reconnaissance que
je voudrais, par ces lignes, faire entendre aux lecteurs de notre petit journal
vaudois. De reconnaissance d’abord envers l’Auteur suprême de tout don excellent, puis envers les nombreux amis venus des différentes Paroisses des Vallées
et de Turin au Pomaret dimanche dernier, pour participer à la consécration
de nos trois jeunes sœurs Ida Bert, Marguerite Grill et Jeanne Pent.
Nous avons eu une semaine de préparation, et une journée de consécration
bien bénies. Chaque matin, de 10 heures
à midi, nos diaconesses ont participé à
des études bibliques sur l’épitre de StJacques, ce frère de notre Seigneur, et de
notre Seigneur Jésus-Christ dont l’épitre
a été nommée avec raison : « Le sermon
sur la montagne » parmi les lettres apostolices, Qna de conseils pratiques, ^0
2
Besa
d’avertissements sérieux, que d’encouragements et de forces spirituelles ne
pouvons-nous pas retirer de la lecture et
de la méditation de ces quelques pages
d’élite I
Nous avons ensuite relu ensemble notre cours de a Vocation », et chaque soir
des réunions spéciales présidées par nos
collègues de Turin MM. Prochet, Balmas,
Del Pesco et le soussigné ont réuni un
bon nombre de sœurs et d’amis dans la
grande salle de l’hôpital ou dans la chapelle de Via Pio Quinto. Les sujets
étaient: Le secret de la joie des disciples
du Christ — Tabitha — La vocation de la
femme, illustrée par quelques exemples de
l’histoire dans le passé — La vocation de
la femme de nos jours —Al servizio del Re
— et: Une Tabitha moderne: AdèleKamm.
Samedi après midi un culte de Ste-Cène
réunissait une dernière fois ici une vingtaine de nos sœurs de la Paroisse avec
n«s diaconesses.
Le soir, par une pluie battante, nous
arrivions avec nos jeunes compagnes au
Pomaret, où l’accueil si bienveillant et
fraternel que nous reçûmes nous fit bien
vite oublier le mauvais temps.
Et ici je voudrais remercier particulièrement la Commission des instituts
hospitaliers vaudois qui voulut bien donner l’hospitalité à nos sœurs, et les chères
diaconesses de St-Loup qui se donnèrent
tant de peine pour nous recevoir princièrement. Pendant le souper nous eûmes
l’agréable surprise d’entendre tout à coup
des chants. C’était TUnion chrétienne
féminine du Pomaret qui chanta quelques couplets sur le thème: Foi, Espérance et Charité. — Une bonne tasse de
thé, quelques nouvelles sur l’œuvre accompagnées de cantiques (on chante
beaucoup chez les diaconesses I) et une
fervente prière du pasteur de la Paroisse
nous firent terminer cette soirée familière.
Dimanche, comme si une main d’en
haut retenait la pluie, la journée fut fort
belle. Le matin, excellent sermon de M.r
le pasteur Léger, en langue italienne. —
Texte: Noi abbiamo conosciuto che cosa
sia Vamore, da questo: che Gesù Cristo ha
data la sua vita per noi; e noi pure dobbiam dure la nostra per i fratelli (1 Giov.
III, 16), ^
À midi une agape fraternelle dans la
grande salle de l’Asile fondé par feu M.r
le pasteur Weitzecker réunissait autour
des tables gracieusement ornées de fleurs
(toujours par les mains des infatigables
sœurs du Pomaret) un bon nombre d’invités. Nous aurions voulu pouvoir étendre ces invitations à un plus grand nombre d’amis, mais hélas ! les places ne suffisaient pas, et ce n’est que parce qu’un
bon nombre d’amis du dehors ne purent
se rendre au Pomaret que nous pûmes
célébrer ce repas fraternel ensemble.
Plusieurs messsages affectueux de nos
collègues et quelques discours bienveillants furent entendus au dessert. Notre
cher président M.r Giampiccoli, empêché
par ses devoirs présidentiels du Comité
d’Evangélisation d’être avec nous, télégraphia de Tarante: « Dall’estremo mezzogiorno, vivissimi augurî benedizioni
celesti care diaconesse ».
Un message affectueux fut aussi envoyé à M.r Rau pour la Maison de StLoup, qui est aussi de quelque manière
notre Maison mère.
Les Unions chrétiennes féminines et
la Société des Amies de la jeune fille des
Vallées et de Turin furent dignement et
nombreusement- représentées pour cette
journée, qui fut aussi honorée de la présence des pasteurs de Perrier, Villesèche,
Prarustin, St-Germain, Massel et Turin,
d« professeurs de l'école latine,
ÉÊÈÊà
k 3 heures le cortège, composé des
diaconesses (11 en tout), des membres
du,Comité de la Maison Italienne des
Diaconesses présents, et des amies, représentantes des Unions chrétiennesféminines et autres, se rendit de l’hôpital autemple, qui avait été orné de palmiers et
de verdure ; mais ce qui vaut bien mieux
encore, qui était bondé d’auditeur^Mon
texte était Jean x, 14: Le secret ddioute
vie et de tout ministère chrétien réside dans
ces deux mois de Jésus: 1° Je suis k bon
berger, je connais mes brebis, et 2° mes
brebis me connaissent. *
Nous nous servîmes de la prière liturgique en vigueur dans l’église primitive
pour l’ouverture de notre culte, et de
notre liturgie habituelle pour l’acte de
l’imposition des mains. Voici le texte de
la prière prononcée par les chrétiens des
premiers siècles à l’occasion de la consécration de leurs diaconesses ; « Dieu Eternel. Père de nôtre Seigneur JésusChrist, Créateur de l’homme et de la
femme, toi qui as rempli de ton esprit
Marie et Débora et Anne et Hulda; toi
qui as voulu faire naître ton Fils unique
d’une femme, et qui as aussi ordonné que
des gardiennes fussent placées aux portes
du tabernacle du témoignage; regarde
maintenant à ta servante qui va être
consacrée pour la Diaconie, et donne-lui
ton Saint-Esprit; purifie-lade toutesouillure de la cliair et de l’esprit, afin qu’elle
puisse s’acquitter dignement de la tâche
qui lui est confiée, à ton honneur, et à la
louange de ton Christ auquel soit, comme
à toi et au Saint-Esprit, honneur et adoration jusques dans l’éternité. Amen ».
À chacune des sœurs fut remis le livret
avec le texte du sermoh et le verset choisi
pour elle en mémoire de cette journée.
Deux chœurs exécutés sous la direction
du doyen des régents, M.r P. Peyrot, furent chantés pendant lafonction.—Nous
eûmes le plaisir d’entendre, enfin, deux
allocutions de MM. les pasteurs Soulier,
de Villesèche, représentant des Institutions hospitalières, et Prochet, de Turin,
tous deux exprimant les vœux les plus
affectueux pour nos jeunes sœurs,
La collecte faite à l’issue du service fut
destinée à l’hôpital du Pomaret.
Le vœu que je fais en terminant cette
correspondence est celui exprimé par
M.r le pasteur Léger dans son sermon:
C’est que cette journée puisse laisser dans
nos cœurs, non seulement le souvenir
d’une consécration, mais d’une reconsécration de nous tous au service de Celui
qui nous aime, et qui se plait de manifester Sa force dans notre faiblesse,
D. Peyrot, pasteur
Directeur de la C. I. D.
Une autre correspondance sur le même
sujet sera insérée dans le N° prochain.
Il s’est réuni dimanche dernier, à 2 h.
de l’après-midi à l’Aula Magna du Collège, sous la présidence du député provincial M. H. Coucourde. La journée
sombre et pluvieuse a évidemment retenu un bon nombre de personnes chez
elles; aussi la réunion était-elle moins
nombreuse qu’on ne l’aurait désiré.
Après un petit discours de bienvenue
et d’introduction du président, M. le
prof. Jahier résume l’activité de la Commission provisoire de ces quatre dernières années, « Peu de bruit, mais du fruit »:
telle semble avoir été la devise de notre
Commission qui a réellement bien mérité
de la population vaudoise. C’est grâce à
son initiative que les députés Soulier et
Facta ont promu une agitation parleméntâire «jui eut pour résultat de faire
connaître officiellement par l’Etat l’enseignement du français dans nos écoles
élémentaires. C’est encore grâce à elle
que, par les soins du sénateur Soulier, cidevant député, deux articles concernant
les nominations des maîtres d’école des
« régions où l’enseignement du français
est obligatoire » furent introduits dans
les « Réglements » de la loi Daneo-Credaro, articles très précieux, qui vont
écarter le danger d’avoir parmi nous un
corps enseignant ne connaissant pas le
français.
Et nous ne mentionnerons même pas
les démarches faites par M. Jahier au
Conseil Provincial de Turin et à Rome,
toujours au nom de la « Commission provisoire »; ni les efforts, couronnés de succès de M. Soulier pour l’obtention d’un
subside d’Etat — de 10.000 frs., s’il vous
plaît — en faveur des maîtres d’école qui
enseignent le français dans les deux arrondissements de Suse et de Pignerol.
Bref, la Commission a surabondamment
prouvé l’utilité de l’existence d’un « Comité permanent » pour la défense du
français.
L’heure étant avancée, l’assemblée
vote, presque sans discussion, un petit
statut en dix articles, la Charte du Comité
permanent, qu’on pourra modifier et
compléter au besoin; elle confirme par
acclamation les quatre membres survivants de la Commission, à savoir MM.:
H. Coucourde, prof. Jahier, av. Peyrot,
F. Fraschia, et leur adjoint les professeurs
M.lle Amilda Pons et J. Coïsson et M. le
régent Balme de Massel.
Un bulletin de quatre grandes pages,
qui sera distribué à tous les 207 adhérents,
va renseigner notre public sur l’activité
du Comité « Pro Français » depuis sa
constitution jusqu’à la séance de dimanche dernier. Reporter.
Miaoce Universelle des Unions Clrdtiennes
DE JEUNES GENS
Semaine de Prières 1914 (8-14 Novembre)
Genève, Juillet 1914'.
Chers amis et frères.
Nous traversons une époque décisive
de l’histoire spirituelle de l’humanité. Il
se produit dans le monde une sorte de
renouveau religieux. Un grand nombre
d’âmes ont soif du Dieu vivant. Le zèle
apostolique se réveille, lui aussi. Il y a
des jeunes gens qui veulent devenir des
prophètes et se sentent appelés à l’action
pour la gloire de Dieu et le salut des
âmes. Les peuples et les cœurs s’ouvrent.
Ils attendent l’Evangile. Un effort enthousiaste commence à se manifester. Il
faut que nos Unions, qui depuis longtemps déjà, travaillent dans la moisson
divine, soient à la hauteur du devoir présent. Qu’elles aussi, de toute leur ardeur,
luttent pour « faire Jésus roi ».
Pensons donc à la sainte bataille, à
l’effort extensif, à la conquête. À nous
le bon combat, et à Dieu la victoire I
Le Comité Universel.
POUR LA CONQUÊTE.
Dimanche 8 Novembre:
Le Réveil de l’Esprit de Conquête.
Prédications spéciales inspirées par
2 Rois VI, 16, 17 sur nos motifs d’espérer
et de combattre avec un entrain nouveau.
Il y a, dans une notable partie de la jeunesse actuelle, des besoins religieux et
des préoccupations morales. La pensée
moderne s’oriente vers le spiritualisme.
Des pays jusqu’à présent fermés s’ouvrent au christianisme. Les églises évangéliques ont de plus en plus un idéal de
large coopération fraternelle. Elles sentent leur responsabilité sociale. Nom
breux sont, dans des milieux divers, les
hommes de bonne volonté qui croient et
qui aspirent à la justice. Dieu est à l’œuvre sur la terre.
Sujets de prières ;L’Af/ia;ice universelle: Son action missionnaire et conquérante.
Qu’elle ait de saintes ambitions et de vastes
espérances, et que, reconnaissante de ce
qu’il lui a été donné d’accomplir, elle ne
s’endorme pas dans une satisfaction stérile,
mais aille joyeusement de l’avant, à de
nouvelles et plus grandes tâches.
Les Missions en terre païenne. — Les
droits de Christ sur le monde entier.
♦
Lundi 9 Novembre.
Ceux qu’il faut conquérir.
« Fais en priant le tour des misères du
monde » (V. Hugo). Combien de jeunes
gens qui grandissent loin de Dieu, dans
des milieux indifférents ou corrompus.
(Jérémie xxxi, 29)* Combien d’âmes qui
se meurent dans l’enfer des grandes villes
(Genèse xviii, 20, 21). Que de créatures de
Dieu ignorent encore l’Evangile I (Marc
VI, 34). Que de victimes des injustices sociales 1 (Jacques v, 1-6). Des millions de
frères nous attendent et ont besoin de
nous (Romains x, 14). Ils forment comme
un trésor immense qu’il nous faut conquérir pour le Père céleste (Matth. ix, 37).
Sujets de prières: Les jeunes gens que
nous voudrions gagner; ceux que nous
avons déçus et qui nous ont quittés, que
nous n’avons pas su conquérir. Ceux qui
sont plus particulièrement exposés aux
tentations: les militaires, les isolés, les
émigrants, les peuples qui nous appellent
(Pays balkaniques, Chine, etc.}. Les païens
Le monde musulman.
La Mission intérieure. — L’évangélisation.
Mardi 10 Novembre:
Nos Moyens de Conquête.
La prédication de l’Evangile (Romains
I, 16; Ephésiens i, 3-14). Nos diverses
sections, accomplissant chacune un travail spécial (Ps. xc, 17). Activités nou^
velles à créer (Néhémie ii, 18),
Sujets de prières: Bém'r Dieu qui nous
a donné la connaissance de l’Evangile. Lui
demander qu’il nous accorde d’annoncer
cet Evangile avec fidélité, vérité, simplicité
et intelligence, par nos paroles, mais surtout par notre vie. Nos diverses sections,
nos œuvres nouvelles (camps de vacances,
etc.). Rechercher devant Dieu quelles initiatives, quelies créations II attend de nous.
La vie intérieure. — L’étude de la Bible
et la prière.
Mercredi 11 Novembre:
Les vrais Conquérants.
Pour être un vrai conquérant il faut
croire (Marc ix, 23; 1 Jean v, 4, 5); être
fort (Juges VII, 1-8); s’être donné sans
réserve (Matthieu xvi, 24, 25; vi, 24;
Luc IX, 62) ; servir ses frères de tout son
cœur (Jean xiii, 12-17; Matthieu xx,
25-28).
Sujets de prières: Examinons-nous
nous-memes pour voir si nous sommes
dans la foi. Cherchons s’il n’y a pas en
nous des causes d'impuissance, des interdits. Les défiçüs de notre Union et nos déficits propres. Sommes-nous, comme unionistes, aussi consacrés, aussi dévoués, aussi
persévérants que nous devrions l’être ? Humiliations et résolutions.
L’idéal chrétien dans les affaires. — Le
service de l'Eglise.
Jeudi 12 Novembre:
Nos Combattants.
Aucune œuvre n’est possible sans des
hommes qui la dirigent. Ceux-ci ont droit
au respect affectueux, à la confiance et à
la collaboration de tous (1 Thessaloniciens V, 12, 13). Ils doivent sentir profondément leur responsabilité et vivre
dans une intime communion avec Dieu
(Genèse v, 22; Jean xv, 5). Mais les directeurs les plus consacrés ne peuvent
rien faire sans l’effort dévoué et fervent
de tous les membres actifs (1 Pierre iv, 10.
Sujets de prières; Le Comité Universel,
les Comités natiornux^^ les Comités
31; ♦
î
U.-i:
3
Öfi'
Agents internationaux et secrétaires. Ecoles
de Secrétaires. —■ Que Dieu suscite des vocations et que nous ne les éteignions pas. —•
Les membres actifs. —■ Persévérance et fidélité. Que de nombreux membres associés deviennent actifs.
Le service social, — Le travail parmi
les cadets.
Vendredi 13 Novembre:
En pleine Bataille.
La conquête est particulièrement difficile en certains endroits et dans certaines
circonstances. Il y a des Unions peu nombreuses, isolées (Luc XII, 32; Genèse xxvi,
24). Parfois des ouvriers sont seuls au
travail, dans un milieu neuf (Marc v, 1820; Jean xvi, 32, 33; Romains viii, 31),
Mais il y a pourtant une armée immense
J de bons combattants qui, au service
d’œuvres diverses et répandus par toute
la terre, préparent le triomphe de Dieu.
Qu’ils deviennent toujours plus nombreux et que leurs efforts soient bénis (1
Corinthiens iii, 2-9; Galates ii, 7-10),
Sujets de prières: Les Unions et les
unionistes qui occupent des postes difficiles,
c’est à dire des postes d’honneur. — Œur> vres parallèles à celles des Unions de Jeunes Gens et qui ont en vue le bien religieux
moral et social de la feunesse. Eglises, Ecoles du dimanche et du feudi, catéchumènes
— Unions chrétiennes de Jeunes Filles. —
Etudiants chrétiens. — Eclaireurs. —■
Etoile blanche, Croix-Blanche et CroixBleue. — Espoir. — Fraternité, etc. Qu’il
règne, entre toutes ces sociétés, un esprit
vraiment fraternel.
La consécration de notre corps. Le repos
et les délassements.
Samedi 14 Novembre:
Le Grand Secours.
Pour être fort il faut avoir reçu l’Esprit de Dieu (Actes i, 8). Pour le recevoir
il faut en sentir le besoin et en connaître
la puissance (Actes xix, 2, 3) et le demander de tout son cœur (Luc xi, 13). Celuilà seul est invincible, qui est devenu une
nouvelle créature et porte, au profond de
lui-même, l'énergie souveraine de Dieu
^ en Jésus-Christ (Philippiens iv, 13; 2 Corinthiens V, 17; Romains viii, 37).
Sujets de prières : Un réveil collectif qui
commence par un réveil individuel, qui ne
se borne pas à afouter quelques formes et
quelques gestes à ceux ou nous perdons défà
notre vraie personnalité, qui ne soit pas
une exaltation maladive, mais constitue
pour nous une véritable renaissance spirituelle, se manifestant par une vie plus morale, plus humble, plus dévouée, plus puissante, et par plus d’amour, de courage, d’espérance et de foie. On fuge l’arbre à ses
fruitSé
Christ pour tous les hommes et l’homme
tout entier pour Christ.
CHRONIQUE VAUDOISE
LES VICTIIHES DE LA GUERRE.
FRANCE. Les victimes sont innombrables dans tous les camps. Ce n’est pas
le moment de faire le compte vu que,
malheureusement, la guerre continue
plus acharnée que jamais. Cependant, il
est bon que nous mentionnions ceux que
nous connaissons d un peu plus près et
qui étaient engagés avec nous dans la
lutte contre le mai, travaillant pour l’extension du royaume de Dieu.
M.r le pasteur Benfamin Malan vient
de perdre son fils, âgé de 25 ans; M.r le
pasteur Castelnau n’a plus son fils Roger;
le pasteur méthodiste d’Andpze, Berlin
Aguillon, est tombé au champ d’honneur; le pasteur Jules Arboux, de Paris,
a perdu son fils qui était avocat à la cour
d appel; le missionnaire Escande, qui
était revenu du Zambèze, est lui aussi
tombé; le doyen de la Faculté de Paris,
M.r le prof. Voucher ne reverra plus son
fils; M.r le candidat missionnaire F. Monod a été frappé à mort, La famille Mallet
a perdu deux de ses membres.
L’ANGLETERRE vient de perdre le
prince de Battemberg, frère de la reine
d Espagne. Cette mort plonge dans le
la cour et le peuple anglais;
FLORENCE. M.r le pasteur Leonardi
ayant quitté Florence pour Bologne, le
Comité, d’accord avec le Conseil d’Eglise de Via de’ Serragli, a fait appel à
M.r le pasteur Louis Micol pour le remplacer. Tout en regrettant de le perdre à
La Tour où il commençait à être connu
favorablement, nous ne pouvons que
faire les meilleurs vœux pour que Dieu
le bénisse dans cette œuvre qui va lui
être confiée.
LA TOUR. M.r le pasteur Louis Micol
ayant été appelé à Florence, le Consistoire a invité M.r le candidat Lévi Tron
à occuper sa place. À notre jeune frère,
qui a déjà occupé la chaire dimanche dernier, nous adressons une bienvenue cordiale, en lui souhaitant une œuvre bénie
au milieu de nous,
— Le Patronato Scolastico est un fait
accompli. La Commission centrale est
composée de MM. Vertu, prof. Jahier,
prof. Coïsson, A. Rivoir, régent, Emile
Eyiiard, M.lle Hœgendôrfer et M.lle Alice
Jahier. Il paraît que quarante membres
se sont inscrits, et cela est de bon augure
pour la prospérité de ce nouveau rouage
qui peut rendre d’excellents services,
— Notre première réunion de la Jeunesse a non seulement bien réussi, mais
dépassé notre attente; 33 jeunes gens et
52 jeunes filles répondirent à notre appel,
ce qui est fort encourageant. L’heure qui
s est écoulée, sans qu’on s’en doutât, a
été employée au chant, à quelques réflexions sur le jeune Daniel et ses compagnons, à la prière et à une bonne lecture sur un sujet toujours d’actualité, sur
la reconnaissance ou merci. M.r le candidat Lévi Tron adressa aussi quelques
mots à nos jeunes amis. — Au revoir.
D. V., au premier dimanche de décembre.
Lundi matin le Seigneur a rappelé
à Lui notre frère M.r Jacques Cesan. décédé à la ville à l’âge de 79 ans. Tant qu’il
Ta pu il a suivi régulièrement les cultes
et, pendant ces derniers temps il s’est
nourri de la Parole de Dieu. Que Dieu
console la famille affligée.
NEW-YORK. Le N° 41 de l'Araldo
contient l’appel touchant que nous reproduisons, avec reconnaissance, en pensant avec joie que la fidélité de notre
Eglise dans le passé n’a pas été une chose
vaine, et en reproduisant cet appel vibrant, nous avons la certitude que tout
Vaudois sentira, de son côté, sa responsabilité pour le temps présent:
Ai Pastori, Missionari, Colportori e
Mernbri delle Chiese Italiane Evangeliche
negli Stati Uniti e nel Canada;
Cari amici.
La guerra infame che strazia l’Europa
colpisce al cuore l’opera Evangelica in
Italia. La Chiesa Valdese, a noi cara per
il passato glorioso e per la forte attività
missionaria del presente, che ha sfidato
sanguinose persecuzioni per tanti secoli si
trova minacciata dallo sfacelo finanziario. Con la guerra, essa perde circa 50.000
dollari che venivano collettali in Svizzera, Germania. Olanda e Inghilterra,
ogni anno, a prò delle sue varie opere missionarie. Non riceverà un centesimo, quest anno, da quei paesi e chi sa per quanti
anni in avvenire.
Intanto, essa ha attualmente 245
Chiese o stazioni, fuori delle Valli Valdesi
sparse dalle Alpi alla Sicilia ed all’Egitto’
con scuole, orfanotrofi, ospedali, ecc.,
che ancora non possono fare da sè e non
meno di 145 operai (pastori, maestri, colportori, ecc.) con le loro famiglie che dipendono dalla Chiesa per il loro mantenimento.^ Non sapendo donde verrà il
pane, di domani, si dovranno chiudere
le Chiese e le Scuole e buttare gli Onerai
sul lastrico ? ^
I sQttosoritti, cdstlthlti in Comitato di
soccorso, si rivolgono a tutti i pastori e
missionari all’opera fra gl’italiani negli
Stati Uniti e nel Canada ed ai membri
delle Chiese perchè in questa calamità,
venga data una prova pratica della nostra solidarietà fraterna e del nostro affetto per la Chiesa Valdese, madre di
tutte le Chiese Evangeliche del mondo.
V’invitiamo pertanto a fare una colletta straordinaria a favore dell’Opera di
Dio in Italia, se possibile, la prima Domenica di Novembre (Festa della Riforma)
0 per mezzo di concerti, recite o vendite
di beneficenza a dare sollievo a questi
operai Evangelici ed all’opera di Redenzione religiosa nella nostra amata patria.
Il bisogno è urgente e non dubitiamo che
la risposta da parte di tutti sarà premurosa e generosa.
Fratelli, dovrà cadere l’opera che questa nostra eroica Chiesa ha mantenuta
attraverso ai secoli fra persecuzioni, carceri e roghi ? La Chiesa Valdese è passata
attraverso prove e pericoli ben più duri
di questi ed il Signore Tha miracolosamente preservata e la preserverà ancora,
ne siam sicuri, in questo frangente per
mezzo della generosità cristiana dei fratelli Evangelici d’America.
I doni e le collette possono essere inviati ai membri del Comitato od al Rev.
prof. Alberto Clot, Rappresentante della
Chiesa Valdese - 213 West 76th Street New-York City.
I giornali evangelici d’Italia e d’America pubblicheranno l’elenco dei sottoscrittori e delle Chiese.
Con saluti cordiali e affettuosi
Vostri per l’Italia Evangelica:
Giuseppe Boccaccio
Joseph Brunn
F. P, De Carlo
Raffaele De Pierro
Angelo Di Domenica, B, D,
A. S. Di Miceli
Arturo Di Pietro
J. B. Fortunato
Prof. Tommaso Fragale
Prof. P. E. Monnet
F. J. Panetta
i Francesco Pesaturo
Prof. Agide Pehazzini, Ph. D.
Enrico Rivoire, Dit. D.
Enrico Sartorio, B. A,.
Arnaldo Stasio
Vincenzo Serafini
Stefano L. Testa.
PIGNEROL. Lundi dernier à 3 h. un
imposant cortège de 7 à 800 personnes a
accompagné au champ du repos les dépouilles mortelles du ragioniere Ricciotti
Codino, enlevé presque subitement à
l’affection des siens, à Tâge de 40 ans seulement. Les nombreux amis accourus à
ses obsèques, parmi lesquels ses directeurs et ses collègues de la a Società Bancaria Italiana » dont il était le procureur
à Pignerol, ont ainsi largement démontré
l’affection et l’estime que notre frère
avait su se gagner par son activité, par
sa droiture, sa bonté.
L’Eglise aussi perd en lui un membre
fidèle, assidu aux cultes, s’intéressant aux
questions vitales de Tâme; mais si nous
courbons la tête devant le mystère de
sa tombe prématurément ouverte, nous
aimons à élever le regard de la foi vers
la grande Lumière où Dieu Ta appelé à
un service plus grand. Outre le pasteur
local, MM. les pasteurs H. Pascal et Ber
talot firent entendre les consolations de
la Parole de vie et Thon*. E. Giretti parla
ensuite au nom des amis du défunt, _____
Nous exprimons encore à la veuve M.me
Léontine Godino-Guigou, aux trois or
phelins, aux parents, notre vive sympathie chrétienne, en renouvelant la prière
que Dieu veuille tirer pour eux tous et
bénédiction et sanctification de cette
grande épreuve. /;„,
POMARET. Dimanche dernier cette
Paroisse a eu le privilège d’avoir deux
cultes solennels et impressionnants. Au
culte du matin, le Pasteur de la Paroisse,
devant un auditoire très nombreux, pré»
p*ra le service de reprès-mldl qui evtlt
pour objet la consécration de trois diaconesses de la maison de Turin! M.r le
pasteur David Peyrot, directeur de la
Maison des diaconesses, présida le culte
qui réussit très imposant. L’Eglise était ,
bondée, composée pour les deux tiers de
femmes, et après le service, l’imposition
des mains sur ces trois nouvelles sœurs
produisit une profonde impression. La
présence de 12 diaconesses, six de la Maison de Turin et six de St-Loup, la présence de plusieurs pasteurs des alentours
ainsi que des parents et des amis accoùrus en grand nombre, Tagape qui eut lieu
à midi, le tout produisit et laissa une
impression bénie. Que l’Eglise ait fait un
si bon accueil à cette consécration, tout
nous laisse espérer que cette cérémonie
fera naître à plusieurs jeunes filles l’idée
de se consacrer à cette belle œuvre qui
consiste à se donner pour le bien de nos
frères.
REGGIO CALABRIA, Le Comité a
transféré de Syracuse à Reggio M.r-le
pasteur Arthur Vinay. Tandis qué éette
ville sera visitée par le pasteur de Catane,
Caltanisetta le sera par celui dé Grotte.
TURIN. On nous apprend que M.r Tétudiant Charles Várese, d’Adolphe, de la
Paroisse de Turin, ayant concouru pour'
la bourse Pellegrini, administrée par la
Commission Hospitalière, la Commission,
composée des membres de l’Administration et de MM. les professeurs Jahier et
Ribet la lui a adjugée, ayant une licence
supérieure à celle des autres concurrents.
BILYCHNIS.
Sommario del fascicolo di Ottobre 1914,
Salvatore Minogghi: Creste e i Crestiani — Silvio Pons; Tre fedi (Montaigne, Pascal, Alfred de Vigny) —’ Arturo
Pascal: Antonio Caracciolo, Vescovo di
Troyes ■— Giuseppe Lesga; Sensi e pensieri religiosi nella poesia d’Arturo "Graf
—- Per la cultura dell’anima: A. Waìttier
D’Aygalliers: Spiriti amari e volti ama- '
— L, Ragaz; Non la pace, ma la,
spada — «Un geografo incredulo));
Una veduta della Realtà —- Note e Òommenti: Giovanni Pioli ; Come il Cristianesimo Inglese si va preparando allapace, allo scoppiar della guerra — A. ; Il
nuovo pontificato — Tra libri e riviste:
Giovanni E, Meille: Come si diventa
Cristiani-sociali o magari Socialisti-cristiani — H. Bach; L’attività dei laici
nella Chiesa — F. Rubbiani; Dupanloup
— E. R. : Modernismo ?
C-‘A. Tboh, Diredew-res'pimsàbiìe^
AVVISO DI CONCORSO
pel conseguimento della Borsa Peyrdr
Il Sindaco Sottoscritto |
Visto il Regolamento relativo alla Borsa !
Peyrot,
Notifica
Essere aperto il concorso alla Borsa di ’
studio Daniele Peyrot, consistente in un ?
premio di annue lire 420, godibile dal lo ‘
Gennaio 1915. )
I concorrenti dovranno essere:
o) Del Comune di Torre Peliice od ^
oriundi di esso.
b) Di religione protestante. »
c) Iscritti a seguito di licenza, o di
promozione dalla Scuola precedente, in
una delle facoltà di medicina, ingegneria, *
notariato, farmacia, o in una Scuola veterinaria, o nella seconda classe dell’Istituto Tecnico per il concorrente geometra.
Tra più concorrenti dello^stesso grado
verrà preferito quello che avrà riportato
la più bella media nell’esame di licenza o
promozione.
Le domande degli aspiranti, da redigersi in carta da bollo da L. 0,60, con
tutti i titoli comprovanti le condizioni
richieste, dovranno essere dirette al Sindaco sottoscritto presidente della Commissione, entro il 6 Novembre p. v.
Per ulteriori schiarimenti rivolgersi
alla Segreteria Comunale nelle ore d’ufficio.
Torre Pelllce, addi za Ottobre 1914.
Il Sindaco presidente
AflNO^jETTO ENRICO,
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s’adresser à M. Albert Prochet • 15, Via
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Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L 10.000 e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3 /„ netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito di pre
^ Risparmio Ordinario cdn RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza tormalita le stesse operazioni autorizzate al titolare ^ °
determinate categorie di persone (persone di‘servizio, salariati,
attendenti m genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio coi massimo credito di L. 2000, e coi disponibile giornahero
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tigretti nominativi, pagabili al portatore, col m^simo credittffruttiiero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500. sui quali è
corrisposto 1 interesse del 3 “/„ netto da imposta
Apertura di hbretti nominativi, con deposito di somme non inferiori alle t. sooo
netto di tmpo°tf''’’ corrisposto l’interesse del 3,50 “/^
^^^“miaistrazione: La Cassa accettad ai titolari dei libretti
nominativi quate deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquiitare e
^pgere per conto loro le cedole maturate dei titoli, insirivend¿ne
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O. Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
minativi'^^^^^^^' eseguire su richiesta il trapasso in certificati no
7. In tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che Messo tutte le
Succursali fuori Torino, si rilasciano a richiesta, invece del denaro degli chèques
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