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Année XXXVIII.
26 Juin 190B.
Ñ. 26
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L’ÉCHO DES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE;
Pluies extraordinaires — XXI Conférence du Yal Pérouse — Encore deux
mots sur la « Maison üiiiouiste » —
' Le repos dominical — Chronique —
Yuriétés — Bibliographie — Revue PoÊ, litique — Feuilleton; Georges Muller,
Ml
Pluies extraordinaires
Parler de la pluie et du beau temps,
c’est, dit-on, parler de choses insignifiantes,
Pas si insignifiantes, pourtant, pour
celui qui sait réfléchir. Comment s’empêcher de discourir de la pluie quand
depuis de longues semaines elle tombe
sur nos coteaux avec une persistance
eflrayante, défruft tout espoir de récolté
fie fruits, empêche de faire les foins,
et menace la moisson ?
■’D’ailleurs les auteurs sacrés n’ont
nullement l’air de trouver ce sujet insignifiant, puisque tous ou presque tous
ils nomment la pluie comme image ou
occasion de quelque grande leçon morale
et religieuse.
il/opT la meptionne dès le commencement de son cantique (Deut. 32 ; 2)
en ces mots : « Cieux prêtez l’oreille....
ma doctrine coulera comme la pluie».
Job cite comme la première des merveilles de Dieu, qu’il « répand la pluie
sur la face de la terre » (5 : i o) et il
propose aux penseurs ce problème :
«La plifie a-t-elle un père» ? (38; 28)
David chante les louanges de Dieu
à propos de la pluie (Ps. 65: 10, ii)
et compare le roi auquel Dieu donne
ses jugements, à « la pluie descendant
sur le regain » (Ps. 72:6)
Salomon voulant donner une image
saisissante de l’homme pauvre qui opprime les petits, dit qu’ « il est une
pluie qui ravage » (Prov. 28: 3)
Esaie (55 : 10) voit une analogie entre
la pluie qui fertilise le sol et la Parole
de Dieu.
Jérémie (5 ! 23, 34) reproche à son
peuple de « ne point craindre 1 Eternel
qui donne la pluie » ; et *iî demande :
(14 ; 22); « Parmi les idoles des nations
yi.en a-t-il qui fassent pleuvoir ? ou
sont-ce les cieux qui donnent la pluie ?
NlesTce pas toi. Eternel notre Dieu ?»
Ezéchiel (34 : 26) annonce comme une
des grandes bénédictions que Dieu accordera à ses rachetés : « en sa saison
je ferai tomber la pluie »
Osée (6: 3) voit le Seigneur venant
(à ceux qui sont retournés à Lui)
«.somme la pluie de l’arrière saison qui
arrose la terre » .
iJo'él (2: 23) indique comme grand sujet
dfii joie, que «l’Eternel vous envoie
une pluie abondante»
Zacharie lui aussi promet à son peuple
la pluie comme bénédiction, et l’absence
de pluie comme châtiment (10: i ; 14:17)
Michée, lorsqu’ il prophétise la naissance du Messie à Betléhem, ajoute :
(5: 7) « le reste de Jacob sera parmi
des peuples nombreux comme les gouttes
de pluie sur l’herbe »
Saint Paul dans son discours aux Lycaoniens qui voulaient l’adorer, s’efforce
de tourner ces idolâtres vers Dieu en
leur rappelant que c’est Lui qui « nous
envoie les pluies du Ciel» (Actes 14: 17)
Suint Jean, dans la vision Apocalyptique, met au nombre des prérogatives
exceptionnelles données aux deux témoins, qu’ « ils ont le pouvoir de fermer le ciel afin qu’il ne pleuve point
pendant qu’ils prophétiseront» (ii: 6).
Et Jésus lui même n’a-t-il pas dans
son discours sur la montagne (Matth.
5 ; 45) rappelé comme éloquente démonstration dé l’amour infini de Dieu
« qu’il fait pleuvoir sur les justes et
sur les injustes » ?
La pluie n’est donc pas un sujet
insignifiant pour le Chrétien.
Mais quelles leçons nous donnent les
pluies extraordinaires qui nous ont affligés ces temps-ci ? Elles ont un caractère particulier et anormal, qui ne nous
permet pas de leur appliquer ce que la
Bible nous dit de la pluie dans les
conditions normales. Eh bien, la Bible
nous parle aussi de pluies anormales
et nous en présente trois cas particulièrement que nos pluies actuelles devraient rappeler à notre souvenir.
Je ne veux pas parler du déluge,
mais de trois autres événements bibliques dont les leçons sont d’une spéciale
actualité aujourd’hui,
La pluie dont nous souffrons est hors
de saison. Ce serait bientôt le temps
de la moisson ; et au lieu de cela, des
averses répétées couchent au sol le blé
encore vert. C’ est là, au dire de la
Bible, une des choses les plus anormales, Le livre des Proverbes (26; i)
dit que la pluie dans cette saison est
comme la neige en été et ne convient
pas plus que la gloire à un fou. Eh !
bien, il y eut un jour dans l’histoire
Juive où Dieu envoya la pluie au temps
de la moisson pour punir Israël. Ce
fut quand ce peuple voulut se soustraire
au gouvernement de Dieu et se donner
un roi. (i Samuel 12 : 17) Comme cette
pluie hors de saison fut une leçon solennelle pour le peuple, qui pria Samuel
d’intercéder en sa faveur !
Ne devrions-nous pas nous aussi en
présence de cette pluie, au temps presque
de la moisson, rentrer en nous mêmes
et reconnaître que nous avons nous
aussi trop souvent voulu secouer le
joug de Dieu et servir un autre maître
et ne devrions-nous pas aussi en pren
dre occasion pour retourner à Lui ?
Une autre fois, c’est au temps d’Esdras que nous voyons les Juifs rapatriés
rassemblés à Jérusalem et « tremblants
à cause des pluies» (Esdras 10:9)
La conscience leur reproche d’avoir
désobéi à Dieu en prenant des femmes
payennes ; les pluies extraordinaires qui
leur causent de grandes appréhensions,
ajoutent de l’efficace à cette voix, et ils
reconnaissent leur tort et décident de
le réparer.
Les pluies inquiétantes de ces jours-ci
ne devraient-elles pas aussi nous faire
rechercher s’il n’y a pas de l’interdit
chez nous, et nous décider à le faire
disparaître? Ce n’est qu’à condition de
nous mettre en règle avec la loi de
Dieu, que nous pouvons espérer qu’il
exauce nos prières et nous bénisse.
LTn troisième cas de pluies extraordinaires mentionnées dans la Bible, c’est
celui que Jésus présente dans sa parabole dp la maison fondée sur le sable
(Matt. 7 : 24 à 27) quand II dit que
« la pluie est tombée sur cette maison...
et sa ruine a été grande » Oui, quand
les pluies sont violentes, elles menacent
certaines maisons mal fondées ; et ces
pluies doivent nous faire penser aux dangers qui menacent l’édifice de notre foi
et de nos espérances, s’il n’est pas fondé
sur le roc, c’est à dire sur une connaissance personnelle de Jésus comme
notre Sauveur personnel, et sur une
obéissance toujours plus entière à ses
commandements. Si tel n’est pas notre
cas, ces pluies extraordinaires ne peuvent que nous faire trembler, mais si
nous, « mettons en pratique les paroles»
du Sauveur, alors elles nous rappelleront une quatrième pluie extraordinaire
mentionnée dans la Bible, la pluie de
bénédictions surabondantes promise par
le Seigneur (Malachie 3 : 10) à tous
ceux qui Lui donnent ce qui Lui est
dû.
Dieu veuille que les pluies qui nuisent
à nos campagnes, fassent du bien à nos
âmes en les rapprochant de Dieu !
TeoI'TLO Gay.
ni Conférence du Yal Pérouse
i 4 J U i n 1 9 0 3
La Conférence, convoquée à Pignerol,
est présidée par le pasteur de S. Germain. A notre grand regret, trois pa.steurs manquent à l’appel, retenus soit
parla maladie, soit par le mauvais temps
ou par des occupations pressantes; les
deux conférences-soeurs n’ont pu envoyer leurs délégués et l’Assemblée
elle-même est très peu nombreuse.
Le Président donne lecture des chap.
I et III du livre de Daniel et de quelques versets du chap. II de de la i.re
Ep. de S. Jean, et, proposant à notre
jeunesse l’exemple des 4 vaillants hébreux dont parle le prophète et des
jeunes gens forts, qui ont vaincu le
miilin, et dont l’apôtre fait l’éloge, se
demande ce qu’il convient de fairé pour
que notre jeunesse devienne ce que
nous voudrions qu’elle fût.
Résumons en quelques lignes ce
discours très intéressant et tout-à-fait
actuel :
Frions pour nos jeunes gens. Là est le
grand secret de la victoire. Oberlin, le
grand apôtre et pasteur du Ban de
la Roche, intercédait chaque jour auprès de Dieu en faveur de ses paroissiens, les nommant un à un dans sa
prière.
Prêchons par l’exemple. Les exhortations, les admonitions, les critiques servent à peu de chose si notre jeunesse
n’aperçoit pas en nous, pasteurs, anciens et parents, des modèles de vraie
piété.
Organisons notre jeune armée. Fondons
des Unions chrétiennes partout où la
chose est possible ; elles ont fait un
grand bien ailleurs, pourquoi ne pourraient-elles pas en faire tout autant au
milieu de nous ?
Si elles n’ont qu’imparfaitement répondu à notre attente cela dépend
peut-être, en grande partie, de ce
que nous avons voulu copier les Unions des Eglises-sœurs; à notre avis,
elles devraient plutôt revêtir le caractère de Sociétés d’activité chrétienne formant comme le camp volant de chacune des paroisses au sein desquelles
elles sont appelées à travailler.
Pourquoi n’aurions-nous pas, comme
cela se pratique en Suisse et en France,
etc. des fêtes dites de la jeunesse ?
Occupons nos jeunes gens et nos jeunes filles comme moniteurs et monitrices d’écoles du Dimanche ; organisons
des Sociétés de chant, de Missions,
travaillons à provoquer des vocations
missionnaires, préparons des artisans
pour la mission, des diaconesses, confions-leur les visites à quelques malades
et infirmes.
Et puisque nous déplorons tous l’éparpillement de notre jeunesse qui, chaque
année émigre à Marseille, à Nice et
ailleurs, et trop souvent y vit en dehors
de tout contact avec l’Eglise et nous
revient souillée de corps et d’âme, in-^
différente, hostile même à toute véritable piété, pourquoi ne tâcherions-nous
pas de la diriger vers des centres plus
chrétiens et où ils seraient moins exposés aux tentations du monde?
Cette preïîière partie de la Conférence est close par le chant d'un cantique et une prière prononcée par le
pasteur de Prarustin.
(/4 suivre.).
2
- â
Encore deux mots
sur la MAISON UNIONISTE
«.... Une Maison Unioniste qui puisse
servir de lieu de rendez-vous aux jeunes
gens, puis et peut-être surtout, de terrain
d’entente pour entreprendre, organiser
et affermir des œuvres chrétiennement
sociales.
Nous pourrions atteindre ainsi un
double but: réveiller les âmes, les amener
au pied de la Croix, en les réchauffant
au contact d’une chrétienne et saine
affection ; répondre pratiquement aux
besoins multiples de la jeunesse et
augmenter ainsi les connaissances morales et intellectuelles de la population. »
Tel était le but des promoteurs du
projet de la Maison Unioniste. — Ne
serait-il plus d’actualité maintenant ?
Je ne le crois pas absolument. Au contraire, plus que jamais un tel besoin
est senti à Torre Pellice, c’est pourquoi
si vous voulez bien me le permettre,
M. le Directeur, j’ajouterai encore deux
mots sur cette question pour mettre
vos lecteurs bien au courant de ce qui
se passe dietro le quinte, sans vouloir
cependant réfuter, et il ne serait pas
trop difficile, les argumentations des
adversaires de la dernière heure.
La Commission Permanente, malgré
le parère contrario de quelques amis,
après sérieux examen a décidé de poursuivre son but et l’Union de la Ville,
qui n’est aucunement morte, pour empêcher que l’on ne puisse redire que la
question de la Maison Unioniste est
la cause de sa ruine, a jugé bon de
ne plus s’occuper, pour le moment, d’un
tel projet, en décidant que la Commission Permanente sera dorénavant complètement autonome et d’autre part
celle-ci a décidé d’élargir ses bases en
s’adjoignant quatre nouveaux membres
en les personnes de MM. Jean Geymet,
Etienne Courdin, Etienne Eynard et
Jean Jouve; elle espère même pouvoir
s’en adjoindre d’autres sous peu. Dans
sa dernière séance de Mardi, 15 courant
elle a renommé son bureau dans les
personnes de MM. Louis Jourdan, président, Matthieu Costabel, trésorier, et
Jean Geymet secrétaire.
Je puis encore dire que tout dernière
ment un anonyme par le moyen de M.
M. Costabel, et M.mes Fanny Rose et J.
H. Skinner par l’entremise de M. J.
Geymet ont envoyé pour notre œuvre
50, 12.50 et 25 francs.
Et c’est uniquement pour la Maison
Unioniste que ces dons ont été faits et
non pour l’aménagement bien cher
d’un local qui dépendra toujours d’une
Eglise ou plutôt de la Table, qui un
beau moment pourrait en avoir besoin
pour tout autre usage. Un local d’Union
ou plutôt la Maison Unioniste doit être
interdenominationale dans le sens le plus
large du mot et être à la disposition
de tous les unionistes de Torre Pellice
et de ceux qui se trouvent de passage
ou de séjour dans notre chère Ginevra
Italiana.
E.
Lorsqu ’ on examine avec soin les
commandements de Dieu, on est frappé
de leur grandeur et de leur beauté.
Alors qu’en général les hommes les
considèrent comme un pesant fardeau,
il se trouve, au contraire, qu’ils répondent aux intérêts bien entendus de
toute créature, et qu’on ne saurait les
supprimer sans ramener l’humanité à
l’état de barbarie.
Considérons, par exemple, le quatrième de ces commandements, qui
ordonne à l’homme de se reposer le
septième jour. Est-il une prescription
plus utile, plus conforme aux besoins
de l’homme ? A notre époque, où le
monde est si sceptique, on a fini par
comprendre qu’il est indispensable d’accorder un jour de repos, chaque semaine, à ceux qui travaillent ; on sent
la nécessité d’abandonner pour un moment ses occupations quotidiennes et
de vivre, pendant quelques heures, en
toute liberté.
Au point de vue physique, il est
impossible de travailler tous les jours
sans interruption : on compromettrait
sa santé. La machine humaine s’use
vite quand on en abuse, et, malgré les
aliments qu’on lui fournit, il lui faut,
de temps en temps, un repos absolu.
D’ailleurs, l’expérience prouve que celui
qui observe la loi de Dieu et interrompt
son travail le dimanche est plus apte
qu’un autre à fournir un grand effort
pendant la semaine.
Mais ce n’est pas seulement au point
de vue de la vigueur corporelle que le
repos dominical est bienfaisant. L’homme est à la tête d’une famille, il doit
diriger son foyer ; son influence est
aussi nécessaire que celle de la femme
pour l’éducation des enfants. Or qu’arrive-t-il ? Le mari est au dehors toute
la journée, soit comme patron soit
comme ouvrier ou employé ; il rentre
souvent tard à la maison et n’a guère
l’occasion de s’occuper de ses enfants.
C’est donc seulement le dimanche qu’il
peut remplir ce devoir qui lui incombe.
S’il n’est pas libre ce jour-là, il lui
sera impossible d’accomplir cette tâche
et, en outre, il sera privé des joies de
la famille.
Ce qui est vrai pour les hommes l’est
encore plus pour les femmes. Certaines
d’entre elles sont obligées de travailler
au dehors pour contribuer au paiement
des dépenses du ménage. Que c’est
triste, et comme il est à souhaiter qu’un
pareil état de choses change bientôt !
Si elles n’ont jamais un jour de liberté,
quand seront-elles avec leurs enfants
pohr leur former l’esprit et le cœur ?
Et qui donc remplacera une mère ?
Parfois aussi des jeunes gens, des jeunes filles sont exploités par des patrons
sans pitié, qui les contraignent à commencer de bonne heure le matin et à
finir tard le soir, au détriment de leur
santé. Si le repos dominical n’existait
pas pour eux, non seulement leur
force physique diminuerait, mais aussi
leur force morale, car ils ne se trouveraient plus, le dimanche, sous des
influences qui contrebalancent dans
une- certaine mesure celles des ateliers.
Quelle bonne chose que le dimanche,
et comme nous devrions être reconnaissants envers le Créateur qui l’a
institué !
* *
Malheureusement certaines personnes, très heureuses pourtant d’avoir leur
liberté ne s’ab.«tiennent pas de faire
leurs emplettes le dimanche, et encouragent les patrons à tenir leurs boutiques ouvertes.
N’est-il pas regrettable que beau>
coup de nos concitoyens se voient datis
la nécessité de rester à garder une boutique, le dimanche, tandis que leurs
semblables ont leur liberté ? ^
Il y a déjà un petit mouvement en
faveur du repos dominical pour tous.<
C’est à nous de l’encourager par les^
moyens en notre pouvoir. Le chrétien''
doit s’intéresser à toute cause qui est
juste et ne pas hésiter à se jeter dans;'
le mêlée. J
Mais il ne suffit pas de réparer ses^'
forces ou de s’occuper de ses enfants,--^
le dimanche, il faut encore profiter de
ce jour pour servir Dieu.
Pendant la semaine, nous avons tous
nos occupations qui nous absorbent
presque entièrement, et nous ne pouvons consacrer à la prière, à la lec-^*'
ture et à la méditation des Saintes
Ecritures qu’un temps très court.
Consacrons entièrement notre diman- ‘
che à Dieu. Gardons-nous d’imiter
ceux qui profitent de ce jour pour
aller dans les lieux de plaisir, dans les
fêtes mondaines. Il nous est formellement recommandé de sanctifier le
sabbat, et ce n’est pas le sanctifier
que de chercher, ce jour-là, sa satisfaction personnelle dans les amusements.
On objecte parfois que Jésus-Crist a
condamné le sabbat et qu’il l’a violé
lui-même. Il nous semble plutôt qu’il
a voulu rejeter certaines traditions
ridicules des pharisiens, et qu’il les
blâmait de vouloir empêcher que les
bonnes œuvres fussent faites ce jour-là.
Mais lui-même a eu soin de montrer
quelle était la véritable signification
du sabbat: « Le sabbat a été fait pour
l’homme. » Voilà comment nous le
comprenons. C’est un bienfait pour
l’homme. Sachons donc en profiter, et
soyons-en reconnaissants envers Dieu.
Louis Poirier,
(La Pioche et la Truelle)
CtfîfOjMIQliïl
La Tour. Nous avons eu, les deux
dimanches derniers, à la réunion du
soir, deux intéressantes conférences. La
première de M. le pasteur Calvino qui,
de retour d’un long voyage de collecte
7)
GEORGES MULLER
SES PRINCIPES
EXTRAITS DE SON AUTOBIOGRAPHIE
Le journal de G. Muller contient, pendant les
années 1832 à 1836, le récit de son activité religieuse à Bristol, de la fondation de VInsUtution
pour répandre la connaissance de l’Ecriture, et de
la fondation de VOrphelinat. Nous y renvoyons le
lecteur. G. Muller raconte aussi comment Dieu
l’affermit dans la voie où il est entré, et lui envoie,
pour subvenir à ses besoins, des sommes variant,
d’une année à l’autre, entre 4800 fr. et 7200 fr.]
1837
31 janvier et 2 fév. -- « Nous avons eu ces deux
«jours des réunions spéciales d’humiliation et de
« prière au sujet de riniljjenza, maladie qui sévit
« avec intensité à Bristol, désirant reconnaître la
« main de Dieu dans ce châtiment. »
8 avril. — «Il y a maintenant soixante orphe« lins, trente dans chacune des deux maisons. »
25 avril. — « Un frère m’a donné un chapeau
« neuf, c’est le huitième qui m’a été remis en don.
«Ainsi, toutes les fois que j’en ai eu besoin, et
« même avant, le Seigneur y a pourvu avec bonté. »
13 mai. — « J’ai été de nouveau dans le cas de
«déplorer grandement ma corruption naturelle...
«J’ai été assez misérable pour être mécontent du
« dîner dans la pensée qu’il ne me conviendrait
« pas... »
14 mai. — ... « Outre le produit des troncs, on
«a mis dans ma main un billet de 125 fr. pour
« mes propres besoins. C’est ainsi que le Seigneur
«voulut fondre mon cœur par son amour et me
« faire mieux voir la bassesse de ma conduite de
« la veille... »
a maintenant soixante-quatre
deux maisons, on en attend
compléteront le nombre des
« orphelins des deux établissements. »
28 mai. — L’Exposé de quelques unes des dispensations de Dieu est rédigé, mais avant de l’envoyer
à l’imprimeur G. Muller désire compléter la somme
qu’il a demandée à Dieu et indiquée dans son
mémoire du 16 janvier 1836. Il se met à prier
pour cet objet et au 15 juin cette somme de 25000
fr. est réalisée. Une dame qu’il ne connaissait pas
encore vint le voir le 24 mai et lui remit 1000 fr.
pour ses orphelinats, le 16 juillet elle lui fit de
nouveau tenir 11.500 fr., soit en tout 12.500 fr.
L'Exposé sortit de presse le 15 août; il contenait
18 mai. — « Il y
« enfants dans les
« deux autres qui
1 autobiographie de G. Muller jusqu’au mois de
juillet 1837.
G. Muller le termine par ces mots : « Si en écri« vant je me suis trompé en quelque chose (et y
« a-t-il une œuvre d’homme qui soit exempte d’er« reur) je me suis trompé après avoir beaucoup
« prié. »
Le journal continue dans la seconde partie de
VExposé qui commence déjà au mois de juillet 1837.
20 juillet. — Une sœur qu’il n’a jamais vue lui
envoie de loin «deux levrauts, un quartier d’agneau
«et des pois verts. Je rapporte cette particularité
« pour faire remarquer la variété des moyens par
« lesquels le Seigneur peut subvenir aux besoins
« de ses enfants. »
lu août. — G. Muller reçoit les 500 premiers
exemplaires de 1’ « Exposé » (l’édition fut tirée à
deux mille) et en donne aussitôt à une personne
qui se trouvait là afin de ne plus pouvoir revenir
en arrière.
17 août. — Il reçoit deux petits enfants à l’Asile;
tous les lits de l’Orphelinat sont occupés.
28 août. — G. Muller examine une question de
discipline d’église au sujet de laquelle il se prononce dans un esprit de largeur chrétienne.
7 sept. — G. Muller reçoit d’un chrétien 125 fr.
pour se procurer des habits neufs.
15 sept. — G. Muller enregistre avec satisfaction
le premier legs en faveur de ses orphelinats; 8 fr. 15
reçus d’un petit garçon mort dans la foi ; il est
3
— 3 —
îgn Allemagne, nous a fait part de ses
Souvenirs de voyage, à la grande sa¡tisfaction du nombreux auditoire. La
^conde, de M. le pasteur Dupin de
ïSaint-André, qui nous a parlé, avec
Îfentrain et la clarté qu’on lui connaît,
de la situation religieuse en France et
de la question brûlante de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. On a dû
ouvrir la Maison Vaudoise, la salle ordinaire du Collège n’étant pas assez
grande.
'■ Î
— Nous apprenons que M. le syndic
! Bertin a été décoré de la croix de chevalier de la Couronne d’Italie. Félicitations.
^ Florence. Les examens de l’Ecole
de théologie de Florence, viennent d’a' voir lieu, avec des résultats généralement assez satisfaisants. Quatre étudiants ont achevé leur triennium. MM.
les candidats G. Fasulo, G. Messina et
Frédéric Balmas se disposent, après
' leurs examens généraux, à demander
la consécration.
Falsification du café.
Les falsifications de cette denrée d’une
vente si courante, sont nombreuses,
variées et lucratives.
Les falsifications portent sur la graine
verte ou torréfiée et sur la poudre.
Café cru. — On mélange souvent des
cafés de bonne qualité avec des cafés
avariés en mer, repêchés et travailles.
On les reconnaît à l’odeur désagréable
de moisi que l’on ne peut arriver a
supprimer complètement.
Une autre falsification consiste à fai, briquer de toutes pièces du café en
i grains; avec de l’argile plastique on
imite très bien forme et couleur,
f Je possède un échantillon de ce café,
pour lequel, s’il vous plaît, existent des
voyageurs spéciaux qui viennent tenter
les épiciers par le bas prix de leur
marchandise. Et les épiciers qui toujours
ne sont pas des Saint Antoine, voire
même de Padoue! succombent.
Voici, consommateur, un moyen facile de savoir si tu as été berné de
cette façon. Ecraser les graines suspectes, les jeter dans un verre d’eau,
les mauvaises, plus lourdes vont au
font, les bonnes surnagent.
Un café en graine est d’autant
mieux apprécié à l’œil qu’il est plus
vert, d’où falsification qui consiste à
colorer les graines trop jaunes par un
peu de bleu. Le bleu et le jaune donnent le vert. Pour s’en assurer, laisser
tremper dans l’eau tiède pendant vingt
quatre heures, généralement la décoloration se produira.
Cafés torréfiés et moulus. — Ici par
exemple les falsificateurs s’en donnent a
cœur joie pourvu que la substance
ajoutée soit économique et prenne bien
la couleur. A ce point de vue on s adresse souvent aux céréales, blé, orge,
avoine, seigle, etc. La fraude est facile
à reconnaître. On filtre la liqueur suspecte avec un peu de noir animal et sur
le liquide obtenu on verse une goutte
de teinture d’iode. Si le liquide bleuit
c’est une preuve que la poudre renfermait une matière amylacée.
On mélange encore a la poudre des
glands de chêne torréfiés, des graines de
palmier, des noyaux de dattes, des racines de carotte, de navet, de chicorée,
des figues; des caroubes, etc. Ces différentes altérations sont plus difficiles
à constater; seul dans ces cas, le microscope est un guide précieux.
Cependant, voici un moyen efficace
pour distinguer la chicorée, et il repose
sur la propriété qu’ont ces deux substances d’absorber l’humidité dans un
temps bien différent.
On projette le café suspecte a la
surface d’un long verre à pied rempli
d’eau pure ou légèrement additionnée
d’un peu de fumant. Si le café n’est
pas mélangé de chicorée, il surnage,
et absorbe l’eau très lentement; s’il est
mêlé de chicorée, celle-ci s’impreigne
d’eau immédiatement, tombe au fond
du verre et colore le liquide en jaune
brunâtre.
{de rEmancipation).
Frank Thomas. — Fictions ou réalités ? Genève Jeheber 1903.
Un beau volume de 333 pages con
tenant une nouvelle série de Conférences I
Apologétiques faisant suite aux « questions
vitales » du même auteur qui viennent j
d’être rééditées. j
Si ceux qui ont entendu une fois |
Frank Thomas ne l’oublient plus jamais i
nous pensons que quiconque s’accordera |
la jouissance de lire le volume que nous j
avons sous les yeux en retirera un profit j
durable pour toute la vie. |
Au lieu d’une simple notice bibliogra- |
phique nous voudrions pouvoir donner
aux lecteurs de VEcho un résumé très
étendu de chacune des onze conférences
que l’illustre prédicateur genevois a
publiées, moins en vue des incrédules
lesquels généralement ne lisent rien
de sérieux, qu’en vue d’une certaine
classe de personnes qui tout en étant
encore éloignées du centre de la foi et
de la vie chrétienne, désirent arriver à
la possession de la vérité dont leur ame
est altérée.
L’auteur passe en revue quelques-uns
des dogmes religieux les plus ébranlés
aujourd’hui et tout en faisant toutes les
concessions possibles à la tendance
théologique et religieuse qui se pare
du nom de moderne il ne sacrifie pas
une seule des vérités fondamentales de
la croyance chrétienne.
A la première question : La foi religieuse est-elle une folie? l’auteur après
avoir passé en revue les arguments de
l’incrédulité et démontré leur faiblesse
jusqu’à la dernière évidence, répond
avec S. Paul \ ^ I-a croix est une folie
pour ceux qui périssent, mais pour ceux
qui sont sauvés elle est la sagesse meme
de Dieu »
A la seconde question ; La Bible estelle inspirée? le savant conférencier,
tout en reconnaissant, d’accord avec
la théologie évangélique, l’impossibilité
d’admettre l’inspiration verbale ou littérale, n’en démontre pas moins victorieusement l’origine de la Révélation
contenue dans ces livres que l’église
appelle saints.
La Bible n’est pas seulement un livife
supérieur à tant d’autres elle est un
livre unique dont la valeur et 1 autorité
morale consistent en ceci qu’elle nous
donne Christ le Sauveur du monde. —
Notre foi à l’inspiration dépend directement de notre foi en Jésus-Christ.
Pour l’âme qui a entendu la voix de
Christ et dans laquelle cette voix a
rétabli l’harmonie et la paix, la Bible
est une symphonie admirable exécutée
sur de belles orgues par un artiste de
génie. Il en résulte pour les chrétiens
une tâche de toute importance ils doivent devenir en quelque sorte, pour
les autres, des Bibles vivantes, ouvertes
aux yeux de tous, et dans lesquelles
tous puissent lire clairement la pensee
de Dieu. I.a meilleure preuve que la
Bible est inspirée consiste en ceci qu elle
nous a nous-mêmes inspirés en transformant nos vies.
Nous regrettons de ne pouvoir donner
ici à nos lecteurs un résumé substantiel
de chacune des autres conférences qui
découlent des deux premières — Nous
ne pouvons que les engager vivement
a se procurer ce beau livre, a le lire
et relire avec attention comme nous
l’avons fait nous-même. Ils ne s’en repentiront pas. ^ ^
Prière et liéveil. Traduction libre de
llow to Prayl du Dr Torrey. Genève,
Robert, 1903.
Petit ouvrage précieux pour tous les
chrétiens, pasteurs et laïques, qui croient
à l’efficace de la prière. Dans l’expérience spirituelle du Dt Torrey, dont
la prédication persuasive vient d’appeler à la repentance des milliers de
personnes dans les deux hemispheres,
on puise une assurance, fondée sur
la Bible et qui aide à prendre à la
lettre les promesses bibliques au sujet
de l’exaucement des prières, non pas,
par l’intervention magique de qui que
ce soit, mais par la foi individuelle, qùi
grandit et s’affermit à chaque nouvel
exaucement. Ce petit livre, largement
répandu dans nos Vallées, ne manquerait pas de contribuer à préparer le
réveil, que nous désirons tous voir
surgir au sein de notre chere Eglise
vaudoise. .
L’Imprimerie Claudienne vient de
rééditer l’ouvrage suivant.
Borelli Enrico. L'altare ed il trono, ossia
Valleanza dei due poteri contro la libertà
di credere e di pensare.
t.
leureux d’apprendre que YExposé a déjà été en
bénédiction à plusieurs personnes.
27 sept — « Un enfant de Bien a envoyé au«jourd’hui un frère tailleur pour me prendre me
« sure d’une grande redingote. »
16 octobre. — G. Muller examine à fond la question des visites pastorales.
21 octobre. - G. Muller a trouvé definitivement
une maison convenable pour y recevoir les orphelins garçons. Une sœur qui est
lui a remis, déjà depuis le 5 oct., 12o0 fr. pour ,
''‘'5 mÎvembre. - G. Muller se réveille dans la
nuit avec une grande faiblesse de tête.
Ce fut le début d’une maladie qui dura plusieurs
mois. G. Muller passa ce temps, en grande partie,
loin de Bristol ; il fit de petits séjours dans des
stations recommandées ; il fit même un voyage mi
Allemagne et rentra à Bristol complètement guéri
au mois de mai de l’année suivante.
Cette maladie: fatigue cérébrale, neurasthénie,
ou mélancolie, on ne sait, l’empêcha de travailler,
d’écrire, de parler en public; les changements d air
et l’exercice physique lui firent beaimoup de bien.
G. Muller eut à coipbattre une frequente et vive
disposition à l’irritabilité. ^ ^ ^ ^
3j (jéc. — « Ce matin j’ai grandement deshonore
« le Seigpeur en me laissant aller à de l’imtabilite
«envers ma chère femme et cela presque imme« diatement après avoir été sur mes genoux pour
« le bénir de ce qu’il m’a donné une telle femme. »
— 7 janv. 1838. « Mon affliction se lie intimement
« à une forte tendance à l’irritabilité, même^ avec
«je ne sais quel sentiment satanique qui est étran« ger à ma nature. 0 Seigneur veuille préserver
«ton serviteur de déshonorer ouvertement ton
« nom. Mieux vaudrait que tu me retirasses bientôt
«à toi.» Plusieurs fois il exprima la crainte de
perdre la raison, d’être frappé d’aliénation. — 26
fév. 11 est aux eaux Leamingston, seul et souffrant
de la tête; «la lutte intérieure que j’ai soutenue
« a été plus pénible encore. La grâce combattait
« diverses suggestions mauvaises ; elle finit par pré« valoir, mais "ce fut fln de ces pénibles moments
«qui fut rendu plus sombre encore par l’absence
«où je fus hier et aujourd’hui de nouvelles de ma
« chère femme. » — 27 fév. « Dieu a eu pitié de
«moi. La dure et poignante épreuve, la doulou« reuse lutte est passée.» Sa femme arriva le même
jour.
jOn n’ose pas sonder le mystère de ces luttes ;
cependant on peut faire quelques conjectures qui
le respectent. G. Muller vient de traverser une
période d’activité intense, de vrai surmenage ; en
outre en publiant son autobiographie, en révélant
tous les secrets de sa vie passée, en proclamant
ses principes et en racontant ses expériences, il
s’est livré au jugement des hommes; il est à craindre que le mépris, l’outrage et la calomnie ont dû
l’atteindre et le frapper dans son cœur et dans
son esprit ; ce ne fut sans doute que lorsque cette
vague eut passé, ou qu’il se fut remis du choc
qu’il en avait reçu, qu’il put rentrer à Bristol raffermi dans sa santé et ses principes]. ^
Pendant l’absence de G. Muller un frère T. le
remplaça à la direction des orphelinats.
En 1837 G. Muller reçut pour lui-même 1678 fr. 55
et 2L0(X) pour VOrphelinat,
1838
9 janvier, — Pendant un des courts séjours que
Muller fit à Bristol durant sa maladie, des voleurs
ont forcé une nuit l’entrée de sa maison, ils ont
été arrêtés par une seconde porte assez forte et
n’ont emporté qu’un peu de viande laissant par
dérision un os pendu à 1 un des arbres de son
jardin. [Des voleurs tentèrent aussi de forcer le
coffre-fort d’A, Franoke, pour y prendre l’argent
de l’Orphelinat, mais sans y réussir,]
8 mai. — G. Muller a rendu grâce à Dieu de
sa guérison, dans une réunion de prière à Gédéon;
il n’y avait plus parlé depuis le 6 nov. 1837.
18 mai — G. Muller reçoit de diverses personnes deux chapeaux neufs, les 9™« et 10- qu’il reçoit
« comme autant de gages d’amour fraternel. »
11 juin. — Un étranger qui a lu YExposé, charge
G. Muller d’une restitution et lui remet à lui-même
29 fr. « comme gage de son amour fraternel. »
(A suivre).
4
Revue historique, très suggestive, et
source d’informations, très commode
et précise, surtout dans un but polémique. 148 p. in 16 gr.
P. Taglialatela. Giuseppe Garibaldi. Ce
traité, à 5 centimes, avec un portrait du
fameux héros des deux mondes, contient
une conférence, prononcée à propos du
Statuto, au sujet du vrai patriotisme
et de la meilleure manière d’honorer
les grands patriotes.
Revue Politique
liotre crise ministérielle qui n’a pas
duré moins de dix jours a eu un dénouement auquel M. Zanardelli le tout
premier ne se serait certes pas attendu.
Ce n’est pas qu’il n’ait cherché des collaborateurs de tous côtés, qu'il ne se
soit dépensé pour arriver à composer un
ministère ayant pour lui toutes les chances
de garder la vieille majorité, peut-être
même de la consolider encore ; mais il
s’est heurté à toutes sortes de difficultés
et a piteusement échoué. îi'ayant donc
pas réussi, après avoir vainement essayé
de se concentrer à droite, à former un
gouvernement de gauche modérée où toutes les notabilités du parti libéral des
différentes nuances auraient figuré, il s’est
résigné à se présenter aux Chambres
avec tous les membres démissionnaires
du vieux cabinet, moins MM. Giolitti,
qui se réserve pour une meilleure occasion, et Bettolo dont la position é’ait
devenue par trop critique. En attendant
de leur trouver un titulaire, chemin faisant, les portefeuilles de l’Intérieur et
de la Marine seront gérés par intérim,
par MM. Zanardelli et Morin. La séance
de demain de la Chambre nous dira quel
accueil sera fait à cette solution qui n’est,
de l’avis de tout le monde, qu’une prolongation de crise. N’oublions pas du
reste que l’absence de M. Giolitti du
ministère va enlever à celui-ci l’appui
de l’E. Gauche qui se prépare à lui livrer bataille sur les communications du
Gouvernement dès demain, et plus tard
sur la demande d’exercice provisoire.
— La politique protectionniste et agrarienne de M. de Bülow a eu pour résultat de faire entrer au nouveau Reichstag
quelques dizaines de socialistes de plus
que n’en comptait l’ancien, sans compter
les nouveaux renforts qui ne manqueront
pas d’arriver avec les élections de ballottage. Les agrariens sont battus et ne
pourront donc plus désormais s’imposer au
pays et ce n’est pas les futurs négociateurs de notre traité de commerce avec
l’Allemagne qui s’en plaindront. Le Centre ayant à peu près gardé ses anciennes positions, le nouveau Reichstag aura
deux partis prépondérants, le socialiste
et le catholique, et c’est sur ce dernier
que le gouvernement s'appuiera toujours
davantage.
— Lundi dernier, le roi Pierre I.er,
de Serbie, accompagné de la délégation
nationale serbe venue pour lui annoncer
officiellement sa nomination, a quitté Genève au milieu des acclamations de la
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foule. Le long du parcours, toutes les
gares sont remplies de curieux. A Belgrade la population fait ses préparatifs
pour accueillir dignement le nouveau
souverain et elle semble avoir complètement oublié les évènements tragiques
qui ont ensanglanté le konak. Mais si
le gouvernement et le peuple serbe passent volontiers l’éponge sur les taches
de sang, les puissances n’ont pas l’air
de vouloir permettre qu’un si grand crime
continue à demeurer impuni. L’Angleterre et les Etats-Unis ont retiré, ou
vont retirer, en guise de protestation,
leurs représentants diplomatiques ; la
Russie et l’Autriche ont, par des communications officielles, comme reconnu
le nouveau roi. La Erance, l’Italie et
l’Allemagne n’ont pas encore répondu à
la notification de la constitution du gouvernement provisoire et réservent leurs
appréciations, tout en continuant les relations diplomatiques. Il semblerait pourtant que pas nu seul représentant des
puissances, à l’exception peut-être de
ceux de la Russie et de l’Autriche, n’assistera aux réceptions de Pierre I.er.
Ajoutez à cette attitude froide et réservée des puissances, les dissensions qui
semblent avoir pénétré dans l’armée serbe
qu’on croyait d’abord entièrement dévouée au nouveau roi; la désorganisation
complete de toutes les administrations ;
la positipn délicate dans laquelle le nouveau roi devra nécessairement se trouver
vis à vis des assassins de son prédécesseur qu’il se verra cependant obligé de
punir pour donner satisfaction à l’opinion
publique de l’Europe entière, et vous
aurez une faible idée des difficultés sans
nombre que Pierre I.er rencontrera lorgÎ
fri
I
(
qu’il aura posé sur sa tête cette couronne d’épines.
— Pour se venger de l’attitude quelquà"
peu hostile des Maltais qui se sont jus- '
qu’ici opposés à ce que la langue anglaise ”
fût substituée à l’italienne, le remuant
ministre des Colonies vient d’abolir la
constitution de 1887 qui donnait 13 membres électifs sur 20 au corps législatif,
tandis que dorénavant ce même corps
comprendra 10 membres élus par le
gouvernement anglais et 8 électifs. C’est
dire que T Angleterre va imposer la
langue anglaise par la force et qu’ il ne
reste aux Maltais que les protestations
plus ou moins platoniques. Et c’est trop
peu pour rappeler à M. Chamberlàih
qu’ il avait donné, il n’ y a pas encore,
un an, sa parole que la langue italienne *
serait respectée. Quant à notre gouvernement il n’est pas à espérer qu’il hasarde la moindre remarque, la plus petite '
démarche en faveur de la conservatioR ii
de notre langue à Àlalte, R va se désln,
téresser tout bonnement de la question ,
comme il semble se désintéresser de l’an- '
tre question, non moins importante pour
la conservation de notre nationalité, de
l’université italienne d’4-utriche,
______________ .)• C.
FOIRES DE JUILLET,
Le 2g Juin à Luserna-St. Jean et à
Barge. Le 1 juillet à Bagnol, le 6 à la
Tour, le 13 Buhiane, le fô à Mqncqljer,,
le 25 au Sauze de Cesanne, le 261 à
Rragela, le 27 à Barge. Le 3 août à
Cavour.
J-J alla, gérant-administrateur.
La Tour — Imprimerie Besson.
Bert Louis
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