1
Cw^ftAte et uBÎèMâ aA&óe.
24 Décembre 1916
N. 52.
»
H
&Q
O
Ou
<
ij
O
H
>
<
H
iz:
pii
D
O
0
1
H
H
0H
S
O
Q
L ËCHO DES VALLÉES
p/kr^iss^nt chaque vendredi
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises .. Fr. 2,50 — Italie .... ; Fr. 3,—
Etranger....................................... »5,—
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4,—
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne.......................... » 3>—
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ___________
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron, past., Torre Pellice
et pour l'Administration à M. J. CoïSSON, prof. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte if centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes las choses vraies honnêtes, justes, pures, almabla.s.... dicrnes <lo louanae oocupant vos pensées. (Phil. '^)
O
M
-i
ai
SOMMAIRE: Demain, c’est Noël — De cime
en cime — Noël sous la mitraille —
Chronique vaudoise — Bibliographie —
Comunicati — Nouvelles politiques.
DEMAIM, C’E^T flOEL
Préparez le chemin du Seigneur.
Matth. III, 4.
Parmi les villes pittoresques du midi
de l’Italie nous plaçons Pescolanciano,
appartenant à la province de Campobasso et qui est assez importante, vu ses
communications par les voies de chemin
de fer aboutissant à des centres importants. Cette ville, nous avons dit, est
pittoresque, mais laisse beaucoup à désirer. Le chemin pour y arriver est simplement déplorable; de la boue, des détours sans fin, tout s’annonce sous un
mauvais jour. Une fois dans la ville, il
faut la traverser pour arriver au château
appartenant à un prince napolitain; ce
château est tout ce qui fait la beauté de
la ville, mais on est surpris quand on «e
' trouve en face de ce monument de le
trouver délaissé. Partout de l’herbe dans
la grande avenue, à gauche une chapelle en ruine avec son clocher et une
f cloche qui ne fait plus entendre ses carillons et ensuite un pont levis, avec
d’immenses chaînes toutes rouillées. Et
l’intérieur ? Un petit coup d’œil suffit
pour convaincre qu’il y a là des richesses
artistiques, mais elles aussi délaissées.
On nous a dit qu’une fois dans l’année,
tou^ se transforme; qu’on travaille à
faire disparaître les traces de l’abandon,
lorsqu’il y a la visite du prince à qui ap.»artient cet immeuble.
Cette image nous sert à appeler votre
attention sur une parole prophétique
rappelée par Jean Baptiste: Préparez le
chemin du Seigneur.
Nous sommes à la veille de Noël, y
pensons-nous ? Nous disposons-nous à
préparer le chemin au Roi de la paix, au
Prince de la vie ‘l— Ce que l’on fait pour
les empereurs, les rois, les princes, voulons-nous le faire pour le Roi des rois ?
Pans le ca» affirmatif, préparons le chemin à Celui qui veut entrer dans notre
cœur. Ici aussi nous trouvons des chemins impossibles, désastreux. Dans la
haute société ce sont des découvertes pénibles, telles que le vice le plus raffiné
dans lequel on se délecte, le luxe honteux qui paraît défier les misères du pau<* vre, la paresse coupable de qui veut vivre
sans travail, le désordre avec toutes ses
orgies et toutes ses suites. Et si du palais somptueux nous passons aux vieilles
masures ou aux mansardes, nous ne sommes pas mieux partagés. Ici encore c’est
le vice, la débauche, la haine, le désordre
sur toute la ligne, tout cela se présentant
à nous d’une autre manière, mais donnant les mêmes résultats.
Nous devons préparer le chemin dû
Seigneur dans un tel milieü. C’est ce
qu’a fait un Jean-Baptiste, c’est ce que
le Maître attend de nous. Avons-nous le
courage de faire entendre notre voix et
de protesJ:er ? C’est ce qu’a fait le précurseur, c’est ce que devrait faire chaque chrétien. — Pour accomplir ce travail il y faut du courage, de l’énergie, de
la patience et de la foi. Tout cela peut
être à notre disposition.
Mais une fois ce chemin déblayé, nous
voilà face à face avec le château que nous
pouvons comparer à notre corps. L’apparence paraît belle, mais regardons-y
de près, que voyons-nous? Ce corps possède une langue que nous savons fort
bien manier, mais dans quelle direction ?
Est-ce celle du bien ou du mal ? Hélas,
que de paroles vaines, aigres, piquantes,
point mesurées, produisent de vrais désastres autour de nous. C’est à être parfois ensevelis sous certaines avalanches
d’invectives. Dans ce corps nous y découvrons des yeux, très précieux mais
fort dangereux. Des yeux dépendent certaines convoitises abominables aux yeux
de Dieu et des hommes. Que de fois ne
transgressons-nous pas le dixième commandemvcnt ! Le Seigneur ne peut pas se
trouver ni passer près de nous avec de
tels ennemis qui font la garde à notre
cœur. Ce sont des géants qu’il faut nous
préparer à abattre si nous voulons obéir
à la voix du prophète. — Mais outre le
chemin, outre le château, il nous reste à
pénétrer à l’intérieur. Il y a là des trésors, mais, inhabité depuis longtemps, la
lumière exclue, dans quel désordre nous
le trouvons 1 Ce sont des pensées malsaines, ce sont des désirs charnels, c’est
la haine, c’est la jalousie, c’est le mal, le
péché avec toute sa cohorte. Désironsnous que Christ puisse avoir accès dans
ce cœur ? Dans ce cas, préparons le
chemin.
Nous attendons Noël avec impatience.
Même cette année, malgré toutes nos
tristesses, cette fête est toujours la bienvenue. Le Prince de la paix, malgré la
guerre, apportera avec Lui la paix dans
une quantité de cœurs; dans le cœur des
soldats comme des généraux; dans le
cœur du riche comme celui du pauvre,
dans le cœur de l’enfant de Dieu, comme
dans le cœur de son ennemi qui l’attend,
dans le cœur de l’heureux comme dans
celui qui passe par la souffrance, le
Prince de la paix a quelque chose à communiquer, à dire: « La guerre passera, le
sang ne sera plus répandu, les nations
trouveront un terrain d’ententes, la paix
de Christ sera toujours la même ». Jésus,
malgré tous les signes qui paraissent dire
le contraire, demeurera au milieu de son
troupeau et continuera son œuvre au
milieu des pays, dans le monde entier.
Voulons-nous un Noël béni ? préparons le chemin sans hésiter en nous re
pentant, en nous dépouillant du péché,
en attendant et en invitant Christ à entrer dans nos cœurs, dans nos familles,
dans nos Eglises, dans notre patrie. C’est
l’œuvre de tous puisque Jésus est pour
tous et que tous pourront jouir des mêmes privilèges. — À l’œuvre donc, et
sans tarder, car Noël est là; les anges se
préparent à entonner le grand cantique ;
puissions-nous tous unir notre voix à la
leur. C. A. Tron.
DE CIME EN CIME.
Un jour de repos.
...Tard dans la matinée, je me réveillai
frais et dispos. La fatigue avait disparu
comme par enchantement, laissant partout comme arrière-goût des jambes un
pen mollasses. Heureusement c’était un
jour de repos. Le major, en vrai pater
familias bien que célibataire décidé,
avait obtenu du général commandant la
zone, hn jour de repos pour son batail
- - -1- *
Ion. La nouvelle fut accueillie avec des
hourras de joie. Et ce repos était bien
nécessaire, car il y avait déjà bien des
jours et bien des nuits que l’on était sur
pied, sans pouvoir trouver un bon sommeil réparateur. L’endroit choisi pour le
campement était d’une beauté superbe.
Au milieu d’une vaste esplanade se dressait, coquet comme un châlet suisse auquel il ressemblait, l’hôtel autrichien, le
Reichenberger Hutte, qui avait l’honneur
d’abriter, bon gré mal gré, bon nombre
d’officiers et même quelqnes aumôniers.
C’est un hôtel superbe, muni de tout le
confort moderne que peut procurer l’argent, dépensé largement. À côté de l’hôtel dormait un petit lac alpin de toute
beauté, sur les eaux duquel se balançait
une élégante petite barque bien vite remplie de soldats transformés momentanément en marins. Et il fallait entendre
leurs gaies chansons, répétées au loin par
l’écho de la montagne ! Un peu plus loin
tombait à pic du haut de ses 600 mètres,
une immense paroi de rochers dolomitiques. Nous étions enlacés par une vaste,
ceinture de forêts de sapins et de mélèzes.
Au sein de ces forêts et allant de tous
côtés, se trouvent des chemins et des
sentiers bien tracés et magnifiquement
tenus. Ils vous conduisent dans des endroits d’une beauté enchanteresse. Ici
c’est une éclaircie dai.s le bois, toute couverte de fleurs de montagne au parfum
si doux et si pénétrant; là c’est un petit
torrent solitaire qui précipite avec force
vers la plaine ses eaux orgueilleuses;
plus loin ce sont des précipices affreux
qui font vaciller les têtes les plus solides.
Au loin et au bas, c’est la magnifique
Conca di Cortina d’Ampezzo, une des
plus belles, si ce n’est la plus belle, qu’il
m’ait été donné de contempler dans ma
vie. Elle est à nous maintenant, comme
de juste, et nous restera au siècle des
siècles. Plus loin encore et tout autour
ce sont les dolomites immenses qui dressent vers le ciel leurs cimes inaccessibles
à l’homme, sauf aux alpins d’Italie. Quel
magnifique séjour pour l’été 1 Mais nous
sommes en guerre, et, de grâce, ne 1 oublions pas...
Le soldat alpin a l’habitude et le besoin de la propreté. En effet, à peine eurent-ils dressé leurs tentes et organisé
les services, qne tous les soldats filèrent
vers le lac afin de procéder à leur toilette
de corps et à leur petite lessive. Quelle
belle jeunesse 1 II fallait voir quels bras
musclés et quels torses puissants ! Et
dire qu’il est nécessaire de faire marcher
au feu ces magnifiques échantillons des
nobles enfants de l’Italie. Dura lex seâ lex.
L’après-midi est consacrée au repos,
dont chacun peut jouir à sa guise: En
effet, les uns dorment à poings fermés
sous la tente, les autres fument la pipe,
étendus sous un arbre, les autres écrivent à la maison, les autres encore se
réunissent en groupe et chantent. Vers
le soir, les capitaines réunissent leur compagnie pour leur faire la morale. Ce sont
des paroles simples qu’ils adressent aux
soldats, mais pleines de patriotisme et
de bon sens. Je me rappelle le capitaine
Medici terminant sa harangue par ces
paroles: «S’il y a des Vaudois parmi
vous, qu’ils fassent un pas en avant,
qu’ils se fassent connaître; non seulement ils ne doivent pas être honteux
d’être tels, mais au contraire, ils ont raison d’en être fiers ». Parmi les antres
s’avança le soldat Albert Revel du Pomaret. Qui aurait pensé, en ce moment,
que lui et le capitaine auraient été tués
par le même boulet autrichien quelques
jours plus tard ? Bertalot.
(A suivre).
Noël SOUS la Mitraille.
Noël 1914 !
La guerre 1... Noël !... Tragique rapprochement. Célébrer Noël, la fête du
Prince de la paix; comment sera-ce possible ? Et pourtant nous sommes loin des
champs de bataille.
Qu’a été Noël pour les soldats dans les
tranchées ? Beaucoup de leurs lettres
l’ont raconté.
« Je ne puis penser sans effroi, écrit un
artilleur français à côté de sa batterie, à
ce que Noël sera pour beaucoup cette année. La fusillade fait rage et le canon
tonne. Priez, épouses, priez, fiancées,
priez pères et mères, pour les êtres bienaimés qui, ce soir, attendront la venue
du Chrst sur un champ de. bataille... Sachez qu’il n’y a rien de plus poignant
pour une âme chréti.mne que de vivre
l’heure inoubliable de Noël sous la rafale des obus, 1.1 le crépitement iuiiiLirompu des balles ».
2
Un autre raconte que grâce à sa fiancée et à des amis de Besançon, ils ont pu
même avoir un arbre de Noël sur le
front !...
« ...C’est surtout pour les enfants des
environnantes fermes que j’ai fait cet
arbre. Quels bons moments nous avons
passés ensemble, petits et grands. C’était
plaisir de voir ces enfants si contents, et
oublier pour un instant le bruit du canon, et leurs deuils » (1).
Un soldat, qui a été blessé, cet été,
près d’Arras, a raconté à son ami M. P.
pasteur à Neuilly, que dans son secteur,
pendant la nuit de Noël, les Allemands
ont chanté des cantiques, et qu’il a
chanté avec eux. Il y avait dans la tranchée française un chanteur de l’Opéra.
Il s est levé entre les deux tranchées et a
commencé le Minuit, chrétiens... Les Allemands lui ont tiré dessus, mais il a continué presque jusqu’au bout, sans être
atteint. •
Tel a été le Noël de beaucoup: canonnade effroyable, fusillade, et, sous la mitraille, évocation par la pensée des chers
souvenirs des Noëls passés en famille,
des sapins resplendissants, des beaux
chants, et des cadeaux qui font briller
de joie les yeux des enfants.
Sur un point, au moins, de l’immense
ligne de bataille qui va de la petite Suisse
à la mer du Nord, il y eut, quelques heures de trêve en l’honneur de Jésus,- grâce
à 1 initiative de soldats anglais. Ce sont
leurs ennemis mêmes qui en rendent témoignage; c’est en effet un soldat allemand qui a écrit à son ancien patron, à
Genève, le récit émouvant que voici:
« Je me permets de vous adresser quelques lignes, pour vous raconter comment
] ai passé les fêtes de Noël dans les tranchées. Nous avons été de service du 21
au soir au 25 au soir dans les tranchées.
C est une vie là-dedans dont vous ne
pouvez vous faire une idée, nous ressemblons à des égoutiers. Tous les jours il
pleut et nous avons de l’eau Jusqu’aux
chevilles, le pays est du reste déjà très
humide de nature. Je voudrais que vous
puissiez nous voir quand on vient nous
relever; on ne voit plus ni manteau ni
uniforme, nous sommes complètement
couverts de boue,
«Donc, le 24 décembre, à midi, nous
reçûmes l’ordre d’occuper un poste
avancé fortement retranché, en face des
Anglais. Tout le monde était debout
dans la tranchée; la nuit vint, la lune et
les étoiles brillaient au ciel. Nous étions
tous bien tristes d’être obligés de passer
cette nuit de Noël, que nous aimons tant
en face de nos ennemis les plus acharnés,
et nous pensions à nos familles, à ceux
qui nous sont chers, là-bas, au. pays.
« Vers les 7 heures du soir, nous entendîmes un appel partant du côté des Anglais, car nous sommes à peine à 70 mètres deux; nous regardâmes par nos
meurtrières, mais nous ne vîmes rien. Les
appels se renouvelaient sans cesse; enfin
un des nôtres répondit, et les Anglais
nous crièrent qu’ils nous souhaitaient
une bonne fête de Noël et nous demanderont SI nous avions aussi du café et des
gâteaux. Cela continua ainsi pendant
quelques temps et nous chantâmes, d’un
côté comme de l’autre, des chants de
Noël. Nous allumâmes un arbre de Noël,
et fêtâmes ainsi cette nuit qui nous est
chere. Quand nous avions fini de chanter, les autres là-has criaient: « Hourra 1»,
puis ils commençaient eux-mêmes à chanter, et ainsi de suite pendant de longues
heures. Ils nous appelaient sans cesse et
nous criaient: «Ne tirez pas, c’est aujourd’hui Noël ! ».
« Vers 4 heures du matin, la fanfare de
notre régiment vint s’installer dans la
tranchée de réserve, derrière nous, et
commença à jouer les mélodies si connues de nos cantiques de Noël. C’était
beau, mais triste, et tous, nous pensions,
profondément émus, à nos chères familles.
^ « On n entendait pas un coup de feu,
c’est pourquoi la musique avait pu venir
I) Raoul Allier. Avte nos fils sous la mitrailU.
si près de nous. Quand la musique finissait un morceau, nous criions « Hourra »
et les Anglais « Hourreh »... Puis tout
rentra dans le silence, car il commençait
à faire froid ; nous grelottions tous, et
nos dents claquaient. C’était le troisième
jour que nous passions dans les tranchées
dans l’eau et la boue, et le froid nous
éprouvait beaucoup. Lorsque le jour
vint, nous étions blancs de givre et nous
pensions: « Maintenant, chez nous, on
échange les cadeaux ! ».
« Tout d’un coup trois Anglais sortirent de leurs tranchées et se dirigèrent
de notre côté. Ils vinrent, sans armes,
jusqu’à nos fils de fer barbelés en nous
crianf: «Bonjour, camarades». Un des
nôtres sortit de la ti anchée et la conversation s’engagea. Notre officier sortit
alors aussi et alla au-devant de l’officier
anglais qui s approchait. Ils se serrèrent
la main et se souhaitèrent réciproquenient de bonnes fêtes. Alors, quand nous
vîmes cela, nous courûmes tous vers les
Anglais qui nous tendaient les mains et
nous nous entretînmes quelques moments avec eux. Nous pensâmes ensuite
à enterrer les morts, et il fut convenu que
jusqu’à minuit, pas un coup de feu ne
serait tiré. Quelle joie de penser que, pendant toute la journée de Noël, les hostilités seraient suspendues ! La concorde
alla si loin que nous allions les uns chez
les autres, naturellement en nous tenant
toujours à une certaine distance de la
tranchée adverse. Nous échangeâmes des
cigares, cigarettes, des fichus, des mouchoirs, des boutons et mêmes des signatures. À 6 heures du soir, les Anglais nous
invitèrent à prendre le cacao, quelquesuns étaient même venus chercher plusioeurs des nôtres pour faire une partie
de foot-hall. À la nuit tombante, nous
rentrâmes dans nos tranchées et à 8 heures moins un quart on vint nous relever.
Nous reprîmes en chantant le chemin de
nos cantonnements, où nous pourrons
nous reposer pendant quatre jours. Aujourd’hui, deuxième jour de Noël, nous
avons reçu le courrier et lisons avec joie
les nouvelles de la famille. Malheureusement, nous n’avons pas été contents de
l’ordinaire, il n’y avait que de la soupe
aux pois, ce n’est pas le rôti d’oie traditionnel.
« Nous espérons tous que ce sera bientôt fini; les Anglais nous disaient: « Rentrez chez vous et nous retournerons en
Angleterre, car chacun en a assez ».
Heures fugitives, mais merveilleuses,
pendant lesquelles l’amour divin triompha, et rapprocha les hommes ennemis.
Ed. Robert.
CHRONIQUE VAUDOISE
ENVERS PORTES. Sul campo dell'onore. Una settimana appena è trascorsa dacché abbiamo appresa l’eroica
morte dell’alpino Bleynat Enrico e già
dobbiamo registrarne un’altra, quella
dell artigliere Becchio Felice di Lorenzo
Antonio, della classe 1892, deceduto nell’Ospedale di Cividale in seguito a grave
ferita riportata di fronte al nemico pugnando da forte.
La perdita di questo valoroso soldato
ha pure destato sincero compianto in
quanti, conoscendolo, ne poterono apprezzare la bontà d’animo. È il secondo
figlio che Inverso Porte ha sacrificato per
i più alti destini della Patria. Alla madre
ed ai fratelli inviamo le nostre sincere
condoglianze.
Soldati feriti. Riportarono ferite non
gravi sul campo dell’onore i seguenti militari : Noia Stefano fu Michele, ferito al
capo, ora guarito e richiamato al fronte
Soulier Emilio di Giacomo, ferito alla
coscia ed all’occipite e poi fatto prigioniero e internato nell’alta Austria — Giai
Gioì). Battista di Giov. Battista -—■ Bcrtaloi Luigi di Giovanni, attualmente in
licenza di convalescenza — Martinat Augusto di Giovanni, ferito alla mano —
Comba Alberto di Francesco, che ebbe
già a distinguersi nella campagna libica,
ferito all’occhio destro : ora guarito e sul
fronte a vendicare i compagni caduti —
Bouchard Emilio di Giovanni, ex-garibaldino, per la sesta volta ferito ed ora
in licenza di convalescenza — Avondet
Davide di Giuseppe, ferito alla coscia ed
in via di guarigione.
A tutti i gloriosi soldati i nostri migliori auguri. {Eco del Chisone).
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Nous apprenons que le doyen de nos
aumôniers, M. H. Bertalot, a été promu
avec le grade de capitaine. Comme le
rabbin, représentant des Juifs est reconnu
avec ce grade, il était tout naturel que
le doyen des aumôniers Vaudois, ne lui
fut pas inférieur.
Les soldats Grand Barthélemy, Lantarel de Modène, Charles Reynaud appartenant au régiment Nizza Cavalerie, le
sergent Perro Giovanni, font remercier
pour le journal ou envoient des salutations.
— Du sergent M. O. Vinay.
Colla presente mi affretto a ringraziarla sentitamente per l’invio regolare
dell Echo des Vallées, che leggo sempre
con avidità dal titolo fino all’ultimo degli
avvisi commerciali, tanto è l’interesse
che, credo noi tutti Valdesi che siamo al
fronte, abbiamo per le nostre care Valli.
Grazie a Dio, fin’ora sto in perfetta salute, malgrado il freddo e l’umidità, ed...
il nemico.
A lei, sig. Tron, ed alla sua signora, ai
parenti ed amici tutti alle Valli, trasmetto, a mezzo deH’Fc/io, i più affettuosi saluti.
Coraggio e rassegnazione ! anche questi tempi passeranno.
— Du gendarme Baret Giovanni, qui
est à Coschino (Rodi):
È con gran piacere che ricevo regolarmente tutte le settimane il suo prezioso
giornale L’Echo des Vallées, onde provo
grande soddisfazione leggendo le notizie
delle nostre care Valli, e quantunque un
pò in ritardo le invio i miei più sentiti
ringraziamenti.
Ringraziai pure il Comitato di Torino,
e partecipai con una piccola somma, che
spero sarà giunta.
Nuovamente la ringrazio, e con osservanza la riverisco,
soldat d’infanterie Benecchio
Oscar, d’Angrogne:
Spero che la S. V. 111. ma vorrà ben
scusare se solo ora con queste poche righe vengo a ringraziarla infinitamente
del pregiato suo giornale Echo des Vallées
che da mesi ricevo e leggo con grande
soddisfazione, su queste più alte vette
Cadorine; trovo in esso molto conforto,
e posso aver cosi ogni settimana notizie
dalle nostre care ed amate Valli, le quali
spero poter rivedere fra non molto; inoltre debbo ringraziarla dell’opera sua costante e benefica iniziata a favore di noi
tutti militari valdesi, che con le parole:
libertà e indipendenza dei popoli sulle
labbra, stiamo combattendo contro il
secolare nemico. Essendo prossimo il
santo giorno di Natale, voglia ella gradire i miei auguri e felicitazioni. Colgo
pure l’occasione per inviare saluti ed auguri di felici feste natalizie alla mia famiglia, parenti e conoscenti, assicurandoli della mia sempre ottima salute,
— Du finanziere Jean Malan, de La
Tour:
Nous voilà bientôt à la fin de cette année de guerre, et je ne veux pas laisser
passer cette circonstance sans vous souhaiter de tout mon cœur les meilleurs
vœux de bonheur et de santé pour la
nouvelle année que nous allons commencer. aussi je vous souhaite un joyeux
Noël à vous et à votre chère Madame,
Heureux Noël 1915 - Bonne année 1916.
GÈNES. Dimanche dernier M. Giampiccoli a occupé la chaire de notre temple, et a pu s adresser à un bon auditoire.
LA TOUR. Dimanche dernier M. le
prof. Jean Jalla a eu la bonté de présider
le culte des Coppiers et de distribuer la
Sainte-Cène, ce dont nous le remercions
bien sincèrement,
— Nos écoles du dimanche ont été heureuses de s’unir à l’initiative de celles de
Turin pour offrir quelque chose à nos
soldats qui sont au front, à l’occasion
des fêtes de Noël. Merci, chers enfants,
votre élan fera plaisir aux défenseurs de
la patrie.
Avec 1 examen de Ville nous avons
terminé les examens de quartier, et partout, mais spécialement dans les campagnes, nous avons eu des réunions réjouissantes.
— Demain, jour de Noël, M. le modérateur Giampiccoli présidera le culte,
qui sera suivi de la célébration de la
Sainte-Cène.
La Société « Pro Franccsc » aura
son assemblée générale annuelle feudi 30
c., à 2 h. de l’après-midi, dans la « grande
école» de S.te-Marguerite, avec l’ordre
du jour fixé par l’art. 5 du Statut.
On traitera en outre la question de
renseignement du français dans ses rapports avec la loi Daneo-Credaro.
Tous les membres de la Société et en
particulier les maîtres et maîtresses d’école de tous les degrés sont vivement
priés de prendre part à la séance.
Torre Pellice, le 22 décembre 1915.
Le Bureau.
MASSEL. C’est dimanche 12 courant
qu’a eu lieu la visite d’Eglise. Bonne visite, journée bénie qui laissera dans
tous les cœurs un bien doux souvenir.
Au culte principal M. Barth. Soulier]
chef de district et président de la Commission Exécutive, parla avec force et
avec éloquence devant une assemblée
digne des grandes solennités, sur les paroles: Rends-moi justice ! et: Sois apaisé
envers moi.
Après le culte on s’entretint fraternellement sur les sujets suivants: 1° Le
chant comme manifestation de la vie
spirituelle; 2° Fréquentation de la S.teCène; 3° Fréquentation des sainte:? assemblées.
Dans 1 après-midi M. Soulier, aidé j^r
M. J. Massel, vice-président de la Comymission Exécutive, et par M. L. Rostagno, membre de la Commission pour
1 indépendance financière, visitèrent presque toutes les familles de la paroisse en
vue d’encourager toujours plus la fréquentation des cultes.
Le soir, dans la grande salle du Reynaud, littéralement bondée, nos frères
parlèrent encore avec chaleur sur les paroles: Que faites-vous d’extraordinaire ?
Une autre réunion fut encore tenue le
lundi soir, à Salse, par MM. Soulier et
Peyronel.
Merci, ehers amis, pour le bien que
vous nous avez fait, et que Dieu veuille
faire fructifier abondamment la Parole
que vous avez semée avec tant d’amour
dans les cœurs ! h. B,
PRAMOL. Cher Monsieur. Comme ma
chronique sera courte cette semaine, je
commencerai, si vous le permettez, par
une correction à ce qui a été publié dans
le N° 51 de L’Echo des Vallées. En lisant
cette expression qu’or m’a attribuée:
Nous remercions bien stûèèrement... pour
leurs si généreux envoi..., j’ai d’abord
rougi, non pas de mon ignorance — je
ne suis pas si ignorant que cela, voyons
donc 1 mais de ma distraction. Ce
if
i
3
«
pendant, comme on aime bien pouvoir se
décharger sur d’autres, j’ai voulu m’assurer si c’était moi qui ne savais pas
faire accorder un adjectif possessif avec
son nom et j’ai été consulter mon copia-lettere « où je transcris tant de choses
inutiles et d’autres qui le sont moins !
et j’ai trouvé la preuve bien évidente
que ce n’est pas moi qui ai été distrait,
mais le correcteur des épreuves. Le voilà
bien servi 1
— C’est donc vrai que l’on va donner
un peu de vacance à nos braves soldats
qui ont été plus exposés aux fatigues et
aux dangers de la guerre. Et, en effet,
samedi soir on a vu arriver ici le gendarme cycliste Jean Jahier, avec un peririis
de 15 jours. En lui souhaitant de jouir
d’un bon repos dans la compagnie de son
père, resté seul à la maison, et de s’y
faire du bien, nous espérons que beaucoup d’autres pourront jouir aussi du
même privilège.
— Après de longues semaines d’attente (54 jours), notre sœur Henriette
Ribet-Sappé vient de recevoir une carte
postale de son mari, le caporal Jean Ribet
qui avait manqué à l’appel le 24 octobre
et qui se trouve, heureusement en bonne
santé, prisonnier de guerre à Mauthausen. On pourra mieux supposer et comprendre qu’exprimer quelle fut la joie de
son épouse, de ses trois enfants, ainsi
que de ses vieux parents. Nous formons
les vœux les plus sincères pour que Dieu
lui donne, ainsi qu’à ses compagnons de
captivité, une bonne santé et, le plus tôt
possible, le bonheur de revoir leur famille. Quel beau jour que celui-là 1 ph.
ROME. Nous apprenons avec plaisir
que M.' l’avocat M. Piacentini, diacre de
notre église de Rome, vient d’être nommé chevalier de la couronne d’Italie.
Com pliments.
RORÀ. Nous sommes heureux de
pouvoir annoncer que la santé de notre
ami, M. le pasteur Forneron, s’est de
beaucoup améliorée. On a pourvu aux
cultes en faisant appel à nos frères de
la Tour.
TURIN. Le Comité de Turin réserve
pour le jour de Noël de très belles surprises pour nos soldats. Nous ne pouvons que louer une si belle initiative qui
nS peut que faire plaisir et un grand bien
pour le corps aussi bien que pour l’âme.
— Un autre Vaudois, l’officier Italo
Gag, de la paroisse de Turin, vient de
tomber lui aussi au champ d’honneur.
Une commémoration à été faite mardi
dernier, dans la chapelle vaudoise de
San Donato.
VILLAR. Plusieurs soldats nous écrivent pour exprimer leur joie et leur reconnaissance de recevoir régulièrement
l’Echo. Ce sont Henri Gaydoa, de cavalerie, le cap. major Louis Gönnet, Etienne
Bertinat, le cap. major Joseph Geymonat
(de Bobi), et le caporal major Etienne
Michelin-Salomon, d’artillerie. Voici un
fragment de la missive de ce dernier:
« La ringrazio vivamente pel suo pregiato giornale che ricevo regolarmente
tutte le settimane. È sempre con impazienza che l’aspetto, e con gran piacere
che lo leggo, non solamente una volta,
ma parecchie volte, perchè è con impazienza che aspetto delle notizie delle nostre care Valli, le quali sono adesso molto
distanti, ma, con l’aiuto di Dio, spero di
rivederle ».
— Trois de nos alpins, David MichelinSalomon, Jean Bertalot et Albert S. Gönnet, ont eujli^.^pieds congelés et se trouvent présentement à Milan. Le fusilier
Jules P. Piene est lui aussi à Milan depuis plusieurs semaines, mais en voie de
guérison; l’alpin Alex. Auguste Michelin
Salomon et le fusilier Jean Vigne sont
à Cividale; l’alpin Jean Bouîsse est à
Udine; l’alpin Albert A Ilio, à Pignerol;
le fusillier Jean Michelin, en observation
dans une Maison de santé, à Florence;
les frères Peyronel, fusilliers, remis en
partie, au Dépôt à Turin. L’alpin Louis
Fontana passe sa convalescence chez lui,
à Subiasc. Le caporal major d’artillerie
David Bonjour et l’alpin Jean Baridon
ont été renvoyés définitivement chez
eux. Depuis deux mois environ on est
sans nouvelles du caporal major Ernest
Bosso.
Les congés réguliers des soldats qui
sont au front depuis plusieurs mois et
qui se sont vaillamment battus viennent
de commencer, à l’occasion des fêtes de
Noël et Nouvel-An. Trois Villarencs
sont arrivés ces jours-ci, pleins de santé
et de vie: les alpins Adolphe Jalla, Paul
Baridon et Jean Baridon. À eux, et à
leurs parents, réjouis de leur présence
presque inattendue, bonnes et heureuses
fêtes !
— Jeudi, 9 courant, M. Joseph Alexander, de la Société des Amis d’Angleterre,
nous a visités et entretenus, le soir, de
son voyage en Palestine. Quoique la réunion fut presque improvisée, une cinquantaine de personnes eurent cependant le privilège de revoir ce frère qui
les avait visités, il y a 14 ans, et d’entendre sa parole convaincue et persuasive.
— Jeudi dernier, un convoi de plus de
300 personnes accompagnait à sa dernière demeure terrestre la dépouille mortelle de Barba Paul Baridon, de Ciavoun
de Vila. Ce frère, bien connu dans la vallée, était un vétéran, qui avait combattu
dans les guerres pour l’indépendance de
l’Italie. Malade depuis plus d’un an, il
avait supporté avec force et courage ses
longues, et parfois, vives souffrances. —
Nous exprimons ici à sa chère et vénérée
veuve, ainsi qu’à ses deux fils, M. le prof.
Paul, directeur de l’Ecole Technique de
Saluzzo, et M. Daniel, actuellement sous
les armes, et à leurs familles, notre profonde sympathie chrétienne.
— En retournant du cimetière, nous
apprenions une bien triste nouvelle, apportée par le télégraphe: la mort, dans
l’hôpital militaire de Pordenone, de David Albarea, de la Boudeina, alpin dans
le bataillon « Susa ». C’était un jeune
homme de 26 ans, modeste, doux, aimé
de tous. Il faisait partie de l’Union Chrétienne de Maossa. Que ses sœurs et son
frère reçoivent, ici, l’expression de notre
vive sympathie. A. J.
BIBLIOGRAFIA.
Togliamo dalla Rivista Giovane Europa
di Milano :
« Sorrisi e Squilli è il titolo di una graziosissima strenna che uscirà per Natale
coi tipi della Casa Editoria La Fiorita.
<< Ne è autrice una gentilissima amica
della nostra Giovane Europa, la sig.na
Paola Calvino, di Lugano, che tanto
bene conosce l’infanzia e in Sorrisi e
Squilli ne ha trasfusa tutta la grazia e
la giocondità. Le sue pagine sono tutte
pervase dei dolci sentimenti di famiglia
e di patria. La nostra Italia si palesa all’anima dei piccoli lettori su di uno sfondo
d’oro e d’azzurro e inspira loro un senso
indeterminato di fierezza.
« Nè queste sono le sole lusinghe della
strenna :
« Rosalia Gwiss Adami ne ha dettata
la prefazione, il pittore., Galbusera ha
dipinta la copertina, e le illustrazioni,
molto varie, sono opera del giovane e
geniale artista Camerini.
« Ma ciò che specialmente renderà più
gradita la nostra strenna delle altre
molte che usciranno in Dicembre, sarà
il piacere di poter compiere con diletto
un’azione patriottica, poiché la strenna
sarà messa in vendita a totale beneficio
dei bimbi che soffrono a cagione della
guerra «.
Edizione di lusso, su cartoncino, L. 2,50.
— Edizione economica (entrambe illustrate), L. 1,50.
Per le Valli Valdesi si prendono prenotazioni presso la Tipografia Alpina,
Torre Pollice.
COMUNICATO.
Servizio pacchi postali durante il periodo delle Feste Natalizie e di Capo
d’Anno. Pel miglior andamento del servizio dei pacchi postali durante il periodo
delle Feste Natalizie e di Capo d’Anno,
si consiglia al pubblico di anticipare il
più possibile le spedizioni e procurare di
eseguire le impostazioni nelle ore diurne,
affinchè i pacchi possano avere corso coi
primi treni utili, tenendo presente che
la impostazione nelle ore. serali, cagiona
sovente inevitabili agglomeramenti negli Uffici e conseguenti ritardi di avviamento.
Si interessa pure il pubblico di presentare i pacchi bene confezionati, con solido e consistente imballaggio, con indirizzo ben chiaro, completo, saldamente
incollato (non cucito), ne attaccato con
ceralacca), e ripetuto a parte in modo
appariscente sull’involucro dei pacchi.
Si fa infine presente la necessità di includere sempre in ogni pacco copia dell’indirizzo, alfine di assicurare la consegna anche nel caso l’indirizzo esterno
andasse smarrito o si rendesse indecifrabile.
Si rammenta intanto che nulla è mutato per i pacchi militari, pei quali vigono
le norme in corso, nel senso che il loro
peso è limitato a grammi 1500, salvo la
eccezione per quelli contenenti scarpe, il
cui limite di peso fu elevato a grammi
2000, senza eccedere in nessun caso il
volume di decimetri cubi 7500.
In tali pacchi possono includersi soltanto effetti d’uso (come biancheria, maglie, calze, ecc.) ed oggetti di cancelleria
(escluso l’inchiostro), saponette, specchietti tascabili ed oggetti d’uso personale, nonché sigari, sigarette, tabacco,
mentre è assolutamente vietato l’invio
di sostanze alimentari di qualsiasi specie, compresi quindi i dolciumi ed i liquidi.
Coll’occasione si avverte pure che a
tutto il 15 Gennaio p. v. potranno spedirsi pacchi all’estero contenenti panettoni, panforte, torroni, confetture e prodotti di pasticcerie.
]\ouYelles politiques.
Après une courte session le Sénat s’est
aussi ajourné au commencement de
mars. Le vote de confiance dans le Gouvernement a été voté à l’unanimité par
les 221 sénateurs présents, qui n’ont pas
manqué d’envoyer au roi et aux armées
de terre et de mer leurs chaleureuses félicitations, et un hommage ému à tous
ceux qui sont tombés sur le champ de
la gloire.
La guerre a continué sur tout notre
front par des duels d’artillerie et des actions de détail dans tous les secteurs.
Des tentatives d’attaques ont été promptement déjouées dans la zone ouest du
mont Caston (vallée d’Astico), contre
Oslavie, sur le Carso. Au confluent de la
vallée Torra avec celle de l’Astico, nos
troupes ont occupé la cima Norre qui
domine le haut cours de l’Astico et en
assure la possession. Au nord du monte
S. Michele notre infanterie a occupé par
surprise encore une tranchée s’emparant
de 115 prisonniers. Dans le bassin de
Plezzo une de nos positions avancées
avait été prise par surprise par l’ennemi,
mais trois jours après nos braves soldats
l’occupaient de nouveau et ils la gardent.
Nos soldats ont débarqué en Albanie
après une manœuvre très difficile et mouvementée, mais parfaitement réussie.
Tous le corps d’expédition est en sûreté.
Les transports sont bien arrivés^^pr^ les
points de débarquement établis, pseortés par des vaisseaux de guerre et des
torpilleurs. Un seul navire affrété, le Re
Umberto, jaugeant 1182 tonnes, et un
contre-torpilleur l’Intrepido, heurtèrent
des mines allant à la dérive. Mais une
prompte et habile manœuvre des navires de l’escorte sauva les troupes embarquées et les deux équipages, sauf un«
quarantaine d’hommes tués pour la plupart immédiatement par l’explosion.
L’ennemi s’est vanté de cet incident
comme d’un grand succès, prétendant
d’avoir coulé un de nos grands cuirassés :
il a réussi pourtant à canonner quelques
petits navires marchands, pour la plupart des voiliers destinés au ravitaillement des côtes albanaises.
L’armée serbe, qu’on évalue à 200.000
hommes, est pour le moment en sûreté
dans le Montenegro et l’Albanie. Notre
expédition au delà de l’Adriatique a pour
but principal d’aider et soutenir ce malheureux peuple entièrement chassé de
sa patrie. Une partie des réfugiés serbes
viendront en Italie sur des navires affrétés dans ce but par le Gouvernement
américain. Le Monténégro soutient avec
vaillance l’assaut de l’armée autrichienne.
Les Bulgares n’ont pas pénétré sur le
territoire hellénique; les Anglo-Français
qui ont opéré leur retraite en bon ordre,
peuvent à leur aise se fortifier à Salonique, où les débarquements continuent.
Dans la péninsule de Gallipoli les Anglais ont décidé de quitter la baie de
Suvla et toute la zone occupée sur le
flanc nord-ouest de la presqu’île, ne pouvant rien faire contre les formidables retranchements des Turcs. Ceux-ci annoncent ce succès comme une grande victoire: ils ont rejeté à la mer l’armée anglaise.
La Grèce a commencé le 19 les élections politiques. Le parti de Venizelos a
décidé de s’abstenir du vote, ce qui fait
qu’à peine un tiers des électeurs se présentent aux urnes. Le roi accorde des
interviews aux journalistes pour justifier
son attitude et se plaindre de l’Entente:
il est persuadé d’avoir agi dans le seul
intérêt de son pays.
Sur les fronts belges et français des
canonnades intenses, des vols incessants d’aéroplanes font croire à une
prochaine offensive allemande. En Alsace aussi on attend une offensive ; la
frontière est fermée depuis quelques
jours, les villages ont été évacués des
habitants civils.
Le maréchal French, qui commandait
l’armée anglaise en France depuis le début de la guerre, est rappelé en Angleterre sur sa demande, pour raisons de
santé. Il aura le commandement de la
place de Londres et sera remplacé au
front par le général Haig.
Les Etats-Unis ont adressé à l’Autriche une note très énergique au sujet du
torpillage de l’Ancona, qualifiant l’acte
comme un sauvage assassinat. L’Autriche a répondu en mettant en doute les
faits allégués, contestant la valeur juridique de la note américaine, réduisant
la question à une misérable controverse
de procédure. L’Amérique n’étant pas
satisfaite, va répondre par une nouvelle
note. „ E. L.
Ab. payés et non quittancés.
igi6: Enrichetta Pasquet, Prarostino - Cesarina (Rina) Avondet, S. Secondo Pinerolo J. D. Billour, Piani di Vallecrosia - Tron Enrico, Pinerolo - Mlle E- Gay, S. Secondo - Mlle
C. Barai, Bordighera (i^ trim.) - A. Coniba,
pastore, S. Germano - M.nie P. Bertalot, Florence - A. Comba, Gênes (salut, cord.) - P.
Chauvie, Aoste (vœux afi.) - Madel. Cbauvie,
Augrogne - B. Benech, Iglesias - D. Savoye,
Milan - B. Soulier, pasteur - J. Refourn, Faët
- D. Miller, Bordighera - Sophie Pasquet, StSecond - Marie Vicino, Pignerol - Pauline Pellegrini, Turin - D. Pellegrini, id. - A. Venturello, Prov. Cordoba - M.me Buffa, Lyon Gönnet Madelaine.Fornel - Jeanne Rivoire.id.
- Ane. Jean-Daniel Allio, Saret - Célestine
AUio, Place - Charles Bosso, Sablon - Jean
Janavel, Ciarmis - Caroline Janayel, id. Michelin-Salomon J. Pierre, id. - Mme Michelin-Salomon née Bertinat, Buffa - Elisée Charbonnier, Envers - Marie Planchon, id. - Mme«
Perrachon et Gönnet, Brianza - Jean-Daniel
J anavel, Barneout - Elise Puy, Bessé - MondonMarin Madelaine, Sablon - Ane. Paul Salomon, Garins.
C.-A. Thon, Direcieur-responsabU,
4
Il Bue di Natale.
LE
PASTIGLIE VALGA
CNnpoBle d'eatratti di pbnt«, aaiolataimcnte InolfteiriTe
a dotate d'mi
POTERE ANTISETTICO MERAVIGLIOSO
hanno una oaperlorità straordinarfn
■u tatto quanto fu scoperto fino ad oggi
PER PREVEKIRE 0 6URRIRE
B^ffroddori, Mail di Gola, Laringiti, Rauoedini,
Corizza, Grippe, Influenza,
Bronchiti acute o croniche, Aama, Enfisema, eoo.
IWA SOPRATUTTO
DOMANDATE, ESIGETE
tal tatta le Famaole al premo di L. 1.50
DNA
SCATOLA DELLE TEBE PASTIGLIE TALDA
pwlante U nome
VALDA
In vendita presso tuttí i
Farmacisti e Groaalstt
d’Ualia.
s &
; i
Towb pellice - ImprimePiß i[Ipine - Cioï^^on
EDITIONS JEHEBER
L’ALMANACH POUR TOUS
belle brochure de 96 pages, avec 4 gravures hors texte
Couverture artistique - beaux récits - intéressantes histoires
Prix: 6o centimes
CALENDRIER FRANK THOMAS
à effeuiller - avec une courte méditation inédite pour chaque jour
Prix: Fr. 1,75
LES
PHARMACIES
0!2 GEYMONAT
TORRE PELLICE
Tèlépli. N“ »2
malgré les difficultés présentes, continuent à livrer
anx prix les pins convenables, non seulement
tous les produits pharmaceutiques, sous cachets
de garanties, et les spécialités authentiques étrangères et nationales; mais encore les articles de
gros, suivants:
BENZINE POUR AUTO, dans des bidons brevetés.
HUILE D’OLIVES pure et de première fraîcheur.
Hai già comprato il BUE DI NATALE ?
— No !
Vai dal macellaio L. BLEYNAT, che sei^certo di essere servito bene e di
aver carne di un magnifico bue natalizio. ^ , ;
^ bene a dirlo, seguirò il tuo consiglio.
PATATE
rinomatissime di Felizzano.
Rivolgersi: FULVIO DAVIT
Appiotti - Torre Pellice
— Prezzi miti —
Dori. IRDlino FERRERÒ
DIRECTEUR DE LA SECTION
OTO-RINO-LARINGOL08IOUE
8 AD < NUOVO OSPEDALE» DE TURIN
Spécialiste pour les maladies
0 du niez
t
\
inuiiitiiimiiiii
de la
et des OHíE:1LL<E¡S
0
Q Guérison sûre et rapide des Q
défauts de respiration nasale. |j
MALADIES
gOES VOIES URINAIRES
.fleins - Vessie
Prostate - Urèthre
Ooetenr S. COlOHBlfliO
SPECIALISTE «'«f
ancien assistant à l’hôpital Necker
de Paris
0
TüRIN - Via Goito, 6 (près de la
Gare Centrale) de 1 h.à 4 d«raprès-midi.
Téléphone 4-83.
il
H
fcav.G Orrigôi
oeciaUsta nulla I
Turin - 30, Via Orto Botanico
Téléphone 23-26
mmmm
I AMERICAN DENTIST i
» - - --- 8
Pmi
»pecialista ntlla malattie demtt
Occhi
Orecchi
Naso
e Gola
Torino-Portici Via «izza, 15
4»//« ora li tilt 12 t IS ella 1$ ftHoK
MU on IO 112/ootiwi
Ouarlglen» dal dlfaw di r«»
nam« In 6 a lg àn
a P. A. MOIVDON, D. D. S. i
^ Dottore in Chirurgia Dentaria ^
I • — i
S TORINO - Corso Oporto, N°25, ^
^ piano 1° - Telefono 51-33. ^
® TORRE PELLICE (il Sabato),
PEINTURE MODERNE
systèmes nätioa&ax et étr;ajag^ers
di WMm
|ac
^ Piazza Cavour, casa rossa.
Via Venil Settembre - I«. S
Mmuiiimiainiimii
AVIS
à MM. les Pasteurs
Instituteurs et libraires que îe aieiiil dépôt autorisé
pour les Vallées, par la Sodétâ Biblique
Britannique et Etrangère, est toujours
Rue Garibaldi, iV. 4 à TORRB PELLICE. — Escompte aux revendrars.
Peinture à la fresque et à l'huile
Tapisseries en papiers et incrustations
Blanchissages à la chaux
Dorures, etc.
-.wvv- Prix modérés
liOüDRIÎS. « Home Bienvenne • se rattachant à l’église réf. évang. française de
Bayswater, reçoit et place institutrices et
gouvernantes. — Adr. Mme la directrice,
16, St. Stephen’s Road - LONDRES
PEI CAPELLI E PEU LA BARBA per la bellezza e cohservaziome della pelle
CHININA-MIGONE
Liquido speciale e rinfrescante, che impedisce la
caduta dei capelli, li sviluppa, li rafforza ed ammorbidisce. Uija sola
applieazione rimuove la forfora e dà
ai capelli una bellezza speciale. Si
vende profumata, inodora od al pe... ^ trolio in flaconi da L. 2, — e L. 3,—
ed in bottiglie da L. 5,~, L. 7,50 e L. 12,-. Per le spedizioni
nei nacone da L. 2.— aggi un gere L. 0,25 ; per le altre L. ».80.
EBINA-MIGONE
ANTICANIZIE-MIGONE à un'acqua soave
' , . mente profumata
che agisce sui capelli e sulla —
barba in modo da ridonare ad
1 essi il colore primitivo, senza
(macchiare nè la biancheria,
nè .la pelle. Di facile applicazione. Basta una bottiglia p«r
ottenere un eifettosorprendente.
[ I «« 4*— bottiglia, piè
centesimi 80 pel pacco postale. Dne bettiglle L. 8, e trebottìglie
Lo, lì, Iranche di porto e di Imballo.
TINTURA MILANESE-MIGONE
whi“ proprietà dì tingere istantaneamente i capelli e la
toglUreal'nc?.'?" BIONDO, CASTANO e NERO senaì
emn àTni? “‘““'■alo flessibilità. Costa L. 4 la scatola,
pm cent. 80 pel pacco postale. Tre scatole L. 11. franche di porto.
pettine distributore
riAr f9rniAo.-a. !.. . ...
?tnlis birbi® p «iistribuslone omogenea delle tinture sui capelli
esnllab^ba. EsTOèd uso assai facile e permette, inoltre, economia del liquido. Costa L. 5,- più L. 0,25per la raccomandazrionl
arricgiolina-migone
r’rve. __ _ ... . .. ...
Con questo preparato si dà alla capigliatura
"" arricciatura persistente, impartendo pure ai
capelli morbidezza e lustro. Si vende in flaconi
da L. 1,25, più cent. 80 per la spedizione. Tre
flaconi L. 4, franchi di porto.
Strvo a conser
, .......... vare alla corna- i
giGue ed alla pelle la bioncheeza e la morbidezza
proprie della gioventù. Con essa si combattono
i rossori, le lentiggini c si toglie l’abbronzatura
prodotta dai bagni di mare o dal sole. Si vende
in fiale con elegante astuccio a L. 3, più L. 0,80 I
pel pacco postale. Tre fiale L. 9, franche dì porto. '
CREiVIA FLORIS-MIGONE I^PareggiabUe
per soavità di I
profumo, conserva ed accresce la bellezza del colorito naturale, nonché la freschezza e l’elasticità epidermica. Un vasetto in elegante astuccio costa L. 1,50, più cent. 25 per l’affrancazione. Tre vasetti L. 5,—, franchi di porto.
POLVERE GRASSA-MIGONE
Raggiunge perfettamente lo scopo di abbellire il colorito dalla carnagione essendo
assai aderente alla pelle, mentre riesce affatto inoffensiva. Costa L. 1,50 la scatola,
più cent. 25 per l'affrancazione. Tre gr«*«1e
L. 5, franche di porto.
PER tA BEttEZZA E CONSEBVAZIOHE DEI DENTI
0D0NT-IHIG0NE
È un preparato in ELISIR, in
POLVERE ed in CREMA, che ha |
la proprietà di conservare i denti j
bianchi e sani. E.sso dà un profumo
piacevole al palato ed esercita un’azione tonica e benefica, neutralizzando in modo assoluto le cause
di alterazione che possono subire i
denti e la bocca. Si vende al prezzo di L. 2,25 T Elisir
L. 1,— la Polvere, L. 0.75 la Crema. Alle spedizioni per posta
raccomandata aggiungere L. 0.25 per ogni articolo.
Deposito Generale da MIGONE & Ç. - MILANO, Via Orefici - (PASsaMh. Male. 2)
TORRE PELLICE - IMPRIMERIE ALPINE