1
S. ■.
^• Quaittute-unième année.
L’ECHO HES VALLEES
OH A.QIJ15 V
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Vallées Vàudoises . Fr. 2,60 — Italie . . Fr. 3,00
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et pour l’Administration à MM. Travers et Malan, Torre Pellice.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Le 2.e Congrès des étudiants chrétiens
d’Italie — Ephéinérides vàudoises —
L’Amie de la Jeune Fille — Echos
de la presse — Circulaire de la Commission exécutive — Communication
officielle — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Publications nouvelles
— Revue politique.
Le 2.'"® Congrès
des étudiants chrétiens d’Italie
Le premier Congrès de notre « Federazione Italiana » eut lieu il y a trois
ans à Rome : le deuxième a tenu ses
séances vendredi et samedi i6 et 17
courant, dans VAula Magna de la Faculté Vaudoise de Théologie de Florence. Nous étions une quarantaine,
délégués en grande partie de nos diverses sections ; et nous vîmes avec
plaisir plusieurs amis, soit pasteurs soit
professeurs, s’unir à nous, nous donnant
ainsi une preuve de sympathie, dont
nous leur sommes très reconnaissants.
Vendredi à trois heures tout le monde
était en place, et après le culte d’ouverture, on procédait a l’election du
bureau qui fut composé comme suit :
Prof. Mario Falchi, Président
Alfredo Taglialatela, Vice-prés.
Ludovico Paschetto, Davide Bo
SIO, secrétaires.
M. Falchi en occupant le fauteuil
présidentiel, après avoir remercie le
congrès de l’honneur qu’on venait de
lui faire, ajoute : Pendant que je traversais la ville de Florence, je ne pouvais m’empêcher de penser aux nombreux complots qui ont ete ourdis dans
ses anciens palais. Aujourd’hui, en plein
XX.e siècle, nous voici reunis aussi
pour comploter, non en faveur de la
liberté ou d’un parti, mais pour la
cause de la vérité et de la rédemption
morale de notre peuple.
Après la lecture du rapport sur le
travail de l’année 1905-06, préparé avec
beaucoup de soin par le secretaire de
la Fédération, M. Masti ogiovanni, on
passe à la discussion du Statut presente
par M. le prof. Luzzi. Dès l’abord deux
courants sa»dessinent au sein du Congrès, à propos du nom a donner a
notre Fédération et du but qu’elle doit
se proposer. Les uus disent: Nous ne
voulons pas que le nom « chrétien » figure dans le titre de la Fédération,
parce que chez nous malheureusement
il équivaut à celui de «catholique».
D’ailleurs l’Association que nous avons
fondée ne veut pas être composée de
chrétiens seulenient, mais de tous ceux
qui s’intéressent aux questions religieuses. D’autres au contraire répliquent : Il faut absolument que les mem
bres qui composent notre société soient
croyants en Jésus-Christ, et cherchent
à uniformer leur vie à son enseignement. Il va donc de soi que nous proclamions notre titre de chrétiens, et
que nous nous en servions comme d’une
bannière contre le catholicisme et la
libre pensée. Après une longue discussion, l’on finit par décider que notre Société s’appellera : « Federazione
Italiana degli studentl per la cidtura religiosa^, et que ses membres effectifs
devront être chrétiens. Tous ceux en
outre qui s’intéressent aux questions
religieuses sans toutefois se déclarer
chrétiens, pourront devenir « membres
adhérents ».
Le peu de temps qui restait à notre
disposition, après cette longue discus- .
sion, a été consacré aux divers rapports. M. le Dr. J. Grilli en a présenté
un très intéressant sur la «Tactique
du travail dans les centres universitaires». D’autres qui traitaient des .sections locales, des publications apologétiques, et de la culture des jeunes gens
croyants inscrits dans nos sections (MM.
Spedalieri, Nesi, Paschetto) ont été largement discutés. M. Allemagna enfin
et M. W. Clark ont présenté leurs conclusions à propos de la création d’un
Bulletin spécial de nos associations, et
de nos relations avec la Fédération
mondiale des Etudiants chrétiens.
On a confirmé dans ses fonctions le
Comité directeur ainsi composé :
MM. Prof Luzzi, Président
Doct. W. Clark, Trésorier
G. MastrogIOVANNI, secrétaire
A l’occasion du Congrès nous avons
eu plusieurs conférences. Vendredi dans
le Temple Méthodiste M. Luzzi nous
parlait de ce qui doit être l’objet principal de nos études : la Bible, et M.
Clark invoquait la bénédiction de Dieu
sur le Congrès. Dimanche à 5 h. dans
le Temple Vaudois, le Doct. Karl Frie,«,
président de la Fédération mondiale,
nous parlait de l’origine de cette grande
Société, et montrait que toute étude
honnête et consciencieuse des questions
religieuses doit conduire au Christianisme. Dimanche soir enfin, dans la
Chapelle Baptiste, M. Falchi nous
donnait une Conférence sur le sujet: |
La regda d’oro, conférence qui couronna dignement le congrès. Et maintenant, après ces trois jours de discussions animées, mais toujours sereines,
après tant de belles heures passées dans
la communion la plus parfaite de sentiments et d'aspirations, ch.icun est
retourné à ses occupations particulières:
mais devant nous tous, j’en suis sûr,
se dresse plus impérieux qi e jamais
le devoir que notre Président nous inculquait dans son discours de clôture.
Une légende orientale, nous disait-il.
raconte qu’un savant, après avoir essayé de toute manière de construire
un vase plus beau que tous ceux qui
existaient alors, et après avoir dépensé
tout ce qu’il possédait pour y réussir,
se jeta lui-même dans le four. Et la
légende ajoute que l’on en sortit peu
après le plus beau vase que l’on eût
jamais vu. Et nous aussi jetons-nous,
dans la fournaise de la lutte, car à
cette seule condition nous pourrons
accomplir une oeuvre qui contribue au
vrai bien de nos compatriotes.
Un étudiant Vaudois.
EPIÉIÉEIBES^IM BOISES
25 Novembre
Les 80 héros de la Débâcle
Le 25 Novembre 1686 est la date
de l’arrivée à Genève de la première
escouade des Vaudois échappés de l’affreuse débâcle causée par Victor Amédee
II sous la pression et avec l’aide de
Louis XIV.
Car il ne faut pas oublier que tandis
que la masse des Vaudois s’étaient
laissé prendre aux trompeuses promesses du duc qui aussitôt les emprisonnait, il y eut quatre-vingts Vaudois qui préférèrent lutter jusqu’à la
mort plutôt que de se rendre, et qui
par leur héroïque résistance poussèrent
leur tyran à accorder aux Suisses la
libération et l’exil des Vaudois prisonniers, et par là sauvèrent le peuple
Vaudois d’une totale destruction qui
alors semblait inévitable.
Nos historiens n’ont pas encore pu
rendre pleine justice à ces 80, faute
de documents qui nous fassent connaître
tous leurs noms et leurs exploits. Il
est fort regrettable qu’Henri Arnaud
n’ait pas consacré à cette poignée de
héros l’Introduction de son récit de la
Glorieuse Rentrée, car il est impossible
aujourd’hui de retrouver des documents
qui nous donnent sur eux tous les renseignements désirés.
M. Jean Jalla a pu trouver quelques
données précieuses que nous lisons a
la page 239 de son Histoire des Vaudois. Il parle d’une cinquantaine d’hommes, femmes et enfants, du Val Luserne, qui au départ des troup'es ennemies se réunirent au Bessé sur le
Villar, et parmi lesquels il y avedt un
Peyrot, un Gay, un Geymonat, un
Talmon et les capitaines Plenc, Martiaat
et Mondon. Il mentionne aussi une
trentaine d’autres Vaudois restés dans
le Val St Martin, parmi lesquels le
seul nom connu est celui de Jacques
Peiran de Maneille, et ajoute que ces
80 obtinrent la libération des mem,bres
de leurs familles qui étaient en prison
et la liberté de se rendre en Suis $e, ce
qu’ils firent en trois escouades, en gardant avec eux des otages jusqu a 1 arrivée de la derniere colonne.
Nous avons fait fouiller les Registres
du Conseil d’Etat de Genève dans
l’espoir d’y trouver les noms de ces 80 ;
mais nous n’y avons trouve que la
date du 25 Novembre 1686, indiquée
comme celle de l’arrivee de ces premiers exilés, avec cette note : Ils sont
80 tant hommes que femmes et enfants
et ont leurs armes avec eux. Le Conseil
décide que leurs armes seront déposées
sous les halles de l’Hôtel de Ville pour
leur être rendues quand ils quitteront
Genève pour s’interner dans la Suisse.
A la Bibliothèque de Berne nous
avons trouvé un long expose de leurs
pourparlers avec le duc, présente en
1687 aux Suisses par ces 80; mais il
ne nous a pas été possible encore de
le copier.
Nous avons pu y remarquer seulement qu’ils racontent qu’au commencement de Septembre 1686 Victor Amédée
II fit avec eux une trêve de 2 mois et
pour trois semaines leur donna du pain
et cinq otages pendant que deux des
80 allaient à Genève demander conseil
aux Suisses.
De ces deux députés un seul retourna
et son rapport fut tel que les 80 rendirent au duc ses otages et délibérèrent
de combattre jusqu’à la mort. Le duc
alors leur envoya le général Dettez (si
nous avons bien déchiffre le nom dans
le manuscrit) qui leur offrit de sa part
des passeports pour la Suisse. Ils acceptèrent à condition qu’on leur livrât
des otages et qu’on libérât tous les
Vaudois prisonniers. Le duc, pressé
d’un autre côté par les Suisses, céda,
et leur permit de partir avec armes et
bagages et d’emmener avec eux les
prisonniers Vaudois appartenant a leurs
familles. Ils vinrent à Genève en deux
bandes. Arrivés à Briquéras on voulait
les désarmer ; mais ils menacèrent de
retourner à leurs postes de résistance
et Dettez céda.
Ces 80 en emmenèrent 180 autres
avec eux qu’ils firent libérer. Ceux de
St Martin par exemple en passant a
Suse en libérèrent 55 qui avaient été
pris sur le mont Cenis au mois de Juillet.
Ces héros ont fait avec leur indomptable bravoure une des pages les plus
glorieuses de notre histoire, nous n en
connaissons jusqu’ici que quelques lignes : Dieu veuille que bientôt quelqu’un nous la donne toute entière 1
Teofilo Gay.
l’imiB de la leune fille
Voilà bien 30 ans que Madame Joséphine 'Butler, ayant rencontré sur son
2
*- 2 —
clieniin une fille perdue, se persuadait
de la nécessite de « protéger » la jeune
fille abandonnée et posait la première
pierre de la grande œuvre dont les
branches s’étendent aujourd’hui dans
le monde entier. C’était d’abord un
journal, « le Bulletin Continental, jour:
nal du Bien public », dont les colonnes
étaient remplies d’articles sur les diverses œuvres de secours de différents
pays de l’Europe, sur des questions
d’éducation, d’économie sociale et autres, préparant peu à peu le chemin
su développemènt de l’activité féminine
si florissante aüjburd’hui.
Avec la formation de « l’Association
internationale, (je l’Amie de la Jeune
fille » le dit journal est devenu plus
spécialement l’organe de l’Union ; mais
pour rendre compte de tout ce qui
s’accomplit de nos jours dans le domaine de la protection, du relèvement
et des institutions concernant le bien
de la femme et de la jeune fille, il faudrait des volumes.
Plusieurs autres œuvres, de genres
divers, quoique toutes ayant le même
but, sont surgies, on l’a déjà dit, et
ont prospéré de pair avec le tronc
dont elles dépendent.
Homes, maisons hospitalières, bureaux
de placements et de renseignements,
œuvres des gares et des ports, maisons
de convalescence, écoles diverses, de
tous les pays du monde les rapports
sont riches en détails qui en attestent
l’immense utilité. L’Italie est depuis
une dizaine d’années entrée aussi dans
ce grand travail de relèvement et dans
presque toutés nos villes des Amies
ont fait groupe, se sont constituées en
Comités et travaillent avec une ardeur
et un zèle dignes d’éloge à cette œuvre utile entre toutes. C’est donc surtout de ce qui se fait chez nous, en
Italie, que nous voulons dire un mot aux
lecteurs de VEcho pour montrer encore
une fois aux Parents à quel point il
leur serait avantageux de ne, jamais
laisser partir leurs filles sans les mettre
sous la protection de «l’Amie de la
jeune filfe » : car combien qui s’y dérobent croyant y voir une entrave à
leur indépendance ! !
Hotnes. Nous avons désornais des
« homes », foyers, maisons hospitalières,
dans nos principales villes et partout
leur utilité est reconnue et appréciée.
On y héberge nombre de jeunes filles,
retenues en ville par leur travail, et
qui seraient exposées à mille dangers
si elles devaient chercher abri dans
des auberges a bon marché ou pensions
équivoques.
Les « Bureaux de placements et de
renseignements » de Turin, Milan, Naples, pour ne citer que les principaux,
donnent aussi de bons résultats. Les
jeunes personnes placées par leur entremise sont généralement sûres de
bien trouver et de réussir. Jeunes filles
vaudoises ne partez jamais sans place
et même n’acceptez aucune place sans
vous en être fait renseigner par le
Bureau de placements le plus à votre
portée.
Œuvre de la gare. Cette branche du
travail des « Amies » est l’une des plus
nécessaires rendant des services inappréciables à nombre de personnes sans
expérience et en danger d’être trompées:
nous l’avons désormais à Turin, Milan,
Genes et autres stations de frontière.
Quelques exemples de cas qui se sont
présentes diront mieux combien la présence d’une déléguée à la gare peut
etre utile et bienfaisante.
C est une fois une charmante jeune
fille qui perd dans la foule , sa mèr« et
son frère avec lesquels elle voyageait.
Au moment où le train s’ébranle elle
les découvre dans un vagón ; elle pourrait encore y monter si on l’aidait,
mais au contraire quelqu’un la retient
pour l’en empêcher. La manœuvre n’a
pas été inaperçue. Avertie, la «déléguée» s’approche de la jeune fille, la
prie de la suivre dans la salle d’attente,
et ne la quitte que lorsqu’elle a réussi
à la placer dans le train suivant pour
rejoindre les siens.
— Une autre fillette de 14 ans doit
faire seule le voyage de Turin à Londres et elle ne connaît aucune langue
étrangère. Grâce à 1’ « Union » cette
petite est attendue et reçue à la gare
de Paris, dirigée sur Londres, où elle
arrive en bonnes mains sans encombre.
- Un soir à 6 heures le train amène
une jeune étrangère d’une grande beauté.
Elle est seule, ne comprend pas l’Italien et semble effrayée de l’attention
dont elle est l’objet. Son air indécis
augmente le danger. La demoiselle de
la gare 1 a vue aussi et lui offre ses
services. Avec quelle expression de reconnaissance la jeune américaine la
remercia lorsque, après l’avoir conduite
au Home pour plusieurs heures, afin
de ne pas la laisser exposée à de probables désagréments, à des regards indiscrets , elle la reconduisit , le soir
tard, a la gare, ou elle fut dirigée sur
la Suisse, sa destination !
L’œuvre de la gare peut ainsi être
utile, dans le cours d’une année, à des
centaines de personnes... Jeunes filles
qui voyagez, ne l’oubliez pas.
(à suivre). Une Amie.
Echos de la presse
De VEclaireur :
De l’Education de l’Esprit Critique.
.... Si cette faculté d’appréciation doit
être exercée, il faut donc que, dans
une éducation saine, elle soit cultivée ;
il faut commencer par n’en avoir pas
peur, pas plus sur le terrain religieux
que sur tout autre. Je me bornerai à
indiquer ici deux motifs qui, au temps
où nous sommes, donnent à ce devoir
un caractère d’urgence.
Voici le premier: Vous voulez éparguer, je suppose, aux enfants qui grandissent autour de vous, les doutes, les
abandons peut-etre dont la perspective
vous épouvante. Ce sentiment, si naturel, inspiré par une miséricorde profonde, vous pousse à leur voiler, autant que vous le pouvez, des difficultés
certaines 5 a leur imposer de votre mieux,
en les mettant a l’abri d’un examen
serieux, les solutions de la tradition,
par exemple au sujet de l’âge, de la
composition, de caractère proprement
historique des divers livres de la Bible
et de toutes les parties qu’ils comprennent, Les objections gênantes, vous les
taisez donc, et, si malgré vous, elles
surgissent, vous les écartez par un acte
de violence — je ne parle pas de violence dans le ton mais dans le procédé,
—- par un appel pur et simple à la
soumission. Lorsque, plus tard, vos
élèves seront mis au courant de la façon
dont ces questions sont débattues aujourd’hui, ils risquent très fort d’avoir
le sentiment qu’on les a trompés, et,
dans nombre de cas, de rejeter en
bloc ce qui en bloc est, désormais à
leurs yeux frappé de suspicion. Quant
à ceux que l’intensité d’un besoin d’âme
irrépressible, une expérience personnellement vécue, préservera de ce parti,
s’ils ne prennent pas celui, non moins
désespéré, de chercher leur refuge dans
une obstination volontairement aveugle,
vous les aurez condamnés à des luttes
tragiques entre l’intransigeante fidélité
et la vérité et la soif de vie divine, à
des angoisses qui pourront paralyser
longtemps le déploiement de leurs énergies actives et bienfaisantes.
En second lieu, l’arme de la critique,
si elle a sans conteste ses dangers, a
aussi, j’entends au point de vue même
qui nous préoccupe, ses très grands
avantages. Il en est ainsi de toute arme,
selon qu’elle est mise entre des mains
habiles ou maladroites. Exercez les mains
dont vous pouvez diriger encore les
mouvements, à en bien user. Ne croyezvous pas que c’est bien moins l’esprit
critique qui pousse aujourd’hui les masses dans l’irréligion, que le lamentable
défaut de cet esprit ? Enseignez à ceux
sur qui vous pouvez agir à ne pas
céder aux entraînements irréfléchis ;
instruisez-les à résister bravement aux
tyrannies intellectuelles, aux sommations impérieuses de tous les dogmatismes. Sans doute vous vous priverez
par là de certains appuis en faveur des
croyances qui vous tiennent à cœur
(que valent-elles si elles ne peuvent
subsister que grâce à ces appuis-là?);
mais vous préparerez aussi ces jeunes
âmes à se défendre contre les entreprises faites par d’autres sur leur crédulité ; vous leur aurez appris à apprécier ce qu’il entre de raison vraiment, de pensée et de liberté, de conformité réelle aux faits acquis et à
l’expérience totale, dans les verdicts
solennellement prononcés au nom de la
Raison, au nom de la Libre-Pensée et
au nom de la Science, par le journal
qu’ils lisent ou par les discoureurs qu’ils
écoutent. L. Monod.
Circulaire de la Commission Exécutive
I MM. les Pasteurs et les Membres des eonsistolres
Honorés Messieurs et chers Frères,
L’activité administrative de votre Commission exécutive, jusqu’à ce jour, a
été réduite à bien peu de chose ; et
quand nous vous aurons mentionné
1 election et 1 installation du nouveau
pasteur de Rora dans la personne de
M. J. B. Bosio, en remplacement de
M. J. D. Hugon, actuellement évangéliste à Rio-Marina (île d’Elbe) et la
présentation du conducteur provisoire
de la paroisse de Rodoret, dans celle
de M. Philippe Grill, ci devant évangéliste à Siena, en remplacement de
M. F. Balmas, lequel après deux ans
de ministère dans cette paroisse, s’est
mis au service du Comité d’Evangélisation, nous aurons passé en revue toute
notre activité directe, ou par voie de
délégation.
En nous conformant à l’art. 16 de
notre constitution, nous vous rappelons
les principales délibérations et discussions de notre conférence, réunie à Boby
les 13 et 14 juin dernier.
i) La Conférence recommande aux
Consistoires, et aux assemblées d’Eglise
de vouloir faire, pendant l’année courante, de la question de la discipline
ecclésiastique et de la notion de l’Eglise
l’objet d’une étude pratique spéciale,
et d’en référer à la prochaine conférence.
2. Les membres de la Conférence,
apres avoir échangé leurs idées au sujet
de 1 alcoolisme dans nos Vallées, renouvellent le mandat à la commission
spéciale nommée par la Conférence pré;
cédente et la chargent de référer sur
les moyens pratiques de combattre cettë
plaie qui nous menace de bien près.
3. La Conférence charge la Commission exécutive de nommer elle-même
une Commission de trois membres pour
présenter un rapport sur l’Importance
et la place du chant sacré dans nos cultes.
4. La Conférence fixe la convocation de sa prochaine session à Pignerol
et choisit comme prédicateur M. le pas?'
teur Théophile Gay de Saint-Jean.
Nous espérons, en outre, pouvoir
. visiter pendant l’année ecclésiastique
1906-1907 les cinq paroisses suivantes,
savoir :
Turin, Saint Jean, S. Germain, la
Tour et Masse). La visite aux deux
premières sera faite par le président
de la Commission exécutive, à S. Germain par le V. Président et aux deux
autres par le secrétaire.
Nous nous proposons aussi d’inviter les
pasteurs du district à un échange de
chaires pour le mois de mai ; et comme
le but de cet échange est de faire le
plus grand bien possible à notre peuple,
nous tiendrons compte de tout ce qui
a été observé à notre dernière conférence à ce sujet, pour éviter, autant
que possible, les inconvénients dont
on s’est plaint par le passé.
Permettez-nous de vous recommander
avec instance, les reunions de quartier,
comme étant le moyen le plus efficace
pour entrer en contact avec tant d’âmes
que les infirmités de l’âge et d’autres
motifs plausibles empêchent, bien souvent, de se rendre à la maison de Dieu.
Et pour ces réunions nous vous proposons l’étude des principaux faits du
Livre des Actes des Apôtres. *
Insistez et veillez à ce que le culte
de famille soit pratique d’une manière
plus generale au sein de votre paroisse,
et la connaissance de la Parole de Dieu
acquise de cette manière préparera les
âmes, et l’expérience individuelle les
fortifiera dans l’accomplissement du bien, .
signe certain, que le christianisme sobre
que nous voulons, a à sa base la vérible vie.
Nous voici au commencement de la
nouvelle campagne d’hiver ; que chacun
de nous se mette à l’œuvre avec cet
amour qui n’a d’autre but que la gloire
Dieu et cette fidélité qui sait être
patiente, comme nous en donne le plus
sublime des exemples le Christ luimeme ; ét dans le sentiment de notre
insuffisance, regardons à Celui qui ne
brise pas le roseau froissé, et II nous
permettra de contempler au milieu de
notre peuple des choses plus glorieuses
que ce que notre faible foi n’ose espérer. Nous vous prions de participer
la présente Circulaire aux membres de
votre Eglise à la première occasion favorable.
En invoquant les bénédictions de Dieu
sur les deux pasteurs qui viennent de
nous quitter et sur leurs deux remplaçants, sur votre œuvre, sur vos familles et sur vos Eglises, nous vous
prions de bien vouloir agéer les salutations chrétiennes de vos dévoués les
membres de la Commission exécutive.
Pignerol, 13 Novembre 1906.
H. Pascal, Président,
M. Falchi, V. Président.
P. Giraud, Secrétaire.
*
<t^
A
COMiMüNICÂTION OFFICIELLE
A la suite de la démission de Monsieur Frédéric Balmas, le poste de pas-
3
‘ tear de l’Eglise de Roderei est déclaré
i vacant.
teneur des art. 23.0 et 24.6 de
^¡ÿ’nos Règlements Organiques, moyennant entente préalable entre la Commission Exécutive et le Consistoire, la
nomination du nouveau conducteur
^urra se faire dès que l’Assemblée
d’Eglise aura été convoquée, à cet effet,
pendant les deux dimanches qui précèdent celui désigné pour procéder à
l’élection.
J'orre Pellice, U 28 Novembre 1906.
4«* Pour la Table ;
J.-P. Pons, Modérateur.
----LÎ
C JT O I 0 if h
Décès. On annonce d’Angleterre la
douloureuse nouvelle de la mort de M.
Burke, gendre de M. le pasteur Gardiol.
Nous exprimons notre vive sympathie à
M.me Burke et à sa famille.
Vaudois d’Amérique. Pendant son
séjour dans la colonie Iris, du 19 septembre au 10 octobre, M. le pasteur
Bounous, président de la Commission
exécutive, a visité les 125 familles qui
composent cette église et sont repan
dues sur un territoire de 12 lieues de
long sur 4 ou 5 de large. Il a dirigé
un culte dans chaque famille, outre les
cultes du dimanche à villa Iris et au
Triangle et plusieurs autres tenus le
soir dans divers groupes. Il a célébré
deux mariages et 35 baptêmes et pre
sidé, hélas ! aux funérailles de 16 per
sonnes, dont 11 appartenant à la famille Bertinat, qui a été durement éprouvée ces derniers temps. Trois anciens
et trois diacres ont ete installes. I. assemblée d’église a décidé d’agrandir le
lieu de culte, et d’acheter un terrain
pour bâtir un presbytère.
Dans la colonie Alejandra, M. Valli
continue son œuvre avec zele. Il a vi
sité les Vaudois de La Paz et d Esquina et espère visiter prochainement
ceux de San Gustave. En son absence
les cultes sont célébrés par M. Salvageot. On a pu établir une école du
dimanche, dirigée par une demoiselle,
et même un chœur.
Nos colonies de l’Uruguay étaient
de nouveau menacées d’une invasion
de sauterelles. Espérons que ce teriible
fléau leur aura été épargne.
Homélies et laits dWen
Le 15 cour, s’est installé a Rome le
nouvel agent de la Société Biblique
Britannique et Etrangère. U a re
présenté, pendant huit ans, cette puissante Société en Espagne, et remplacera,
à partir du nouvel An, M. Auguste
Meille, de Florence.
— M. le pasteur Alfred Casalis, an
cien missionnaire au Lessouto, a été
appelé à exercer son ministère a Cannes
(Alpes Maritimes), en qualité d auxiliaire de M, le pasteur Bonnefon.
_ C’e^^ en avril que M. Auguste
Malan, pasteur de Nice, prendra sa
retraite.
— La population de Roussilloii,
petite ville au-dessus de Nice, a profité
de la loi de séparation pour renvoyer
son curé. Puis elle a appelé 1 evangeliste de Vallauris, M. Demaria, bien
connu de nos lecteurs de la Tour, StJean et Angrogne. M. Demaria s’y est
rendu accompagné de deux amis. La
première réunion, a laquelle assistaient
un grand nombre de pères et de mères
,,de famille, fut émouvante. Les Rous
sillonnais ont demandé que l’église, qui
ne servait plus au culte romain, fût
consacrée au culte évangélique.
— M. le député Réveilland va déposer devant la Chambre une proposition tendant à l’interdiction du pari
inutuel, des courses de taureaux,
des combats de coqs et des fumeries
.d’opium, et cela en France et dans
toutes ses colonies.
— Nous avons déjà entretenu nos
lecteurs du mouvement provoqué aux
Pllilippiues par le prêtre Aglipay pour
se séparer de Rome. Aujourd’hui, cette
Eglise catholique indépendante groupe
un million de membres avec 300 prêtres qui reconnaissent Aglipay pour
leur évêque.
— Le congrès international contre la
traite des blanches, qui vient de se
tenir à Paris, s’est particr lièrement
occupé des victimes d’annonces trompeu.ses, qui quittent leur pays en croyant
s’engager comme institutrice ou femmes
de chambre, et qui se trouvent ensuite vendues à des hommes ignobles
et vouées à une vie de deshonneur.
__ M. Fépoux, le commandant du
Lutin, le sous-marin qui a sombré près
de Biserte, était protestant et avait fait
son instruction religieuse à Nancy.
En 1902, la Société de tempérance la Croix Bleue comptait 33.093
membres, parmi lesquels 9.872 cas de
guérisons de malades pour cause d intempérance. Elle compte aujourd’hui
53.903 membres et, dans et; nombre,
14.547 relevés. M. Louis Lucien Rochat
ayant désiré se reposer, il a été remplacé. à la tête de la Société qui lui
doit tant, par son frère et collaborateur
M. le pasteur Antony Rochat.
Nouvelles publications de l’éditeur Hoepli
S. Ferreri Mitoldi. Eleiueuli d’Agri
ineiisura con »pedale, riguardo all insegnamento nelle Scuole di AgricoUuta ed
ai bisogni pratici dell’agricoltore. ■ Un
volume di pag. XVI-257, con 183 incisioni e una tavola colorata. Ulrico
Hoepli, editore, Milano, 1906. L. 2,50.
Dott. Antenore Conelli. Prontuario
di Posologia dei rimedi più usati nella
terapia infantile. — Un voi. di pagine
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Milano, 1906. — L. 2.
Dr. Uberto Ferretti. La Profilassi
delle malattie infettive degli animali. Un voi. di pag. XII-5S2. — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1906. —
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Hoepli, editore, Milano, 1906. — L. 6.
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Sempione, ed altre gallerie eseguite
con perforazione meccanic i. — Un
voi. in-8 di 1228 pag., con Atlante di
30 tavole. — Ulrico Hoepli. editore,
Milano, 1906. — L. 45.
F. Lemmi. Le origini del risorgimento italiano. — Un volume di pag.
XII-458. — Ulrico Hoepii, editore. Milaro, 1906. — L. 6,50.
à marches forcées — Le trombidium
holosericum — Journal de voyage
Les chemineaux — Toi et les autres
A Monte Carlo — Souvenirs dé Moshesh — Une pieuvre — Un petit
garçon qui a vu Jésus.
Revue Politique
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du N. de novemlre.
Le braconnier de Vielmur — Aujourd’hui — Il y a cent ans ; la guerre
I Voyez un ueu comment les évènement
viennent confirmer ce que nous disions
dans notre dernière chronique à propos
des agitations extra-disciplinaires des
en)ployés de l’Etat ! Cela était, du reste,
facile à prévoir. On fait mine de ne pas
entendre nos réclamations ? on refuse de
nous accorder ce que nous croyons etre
juste ? Eh bien ! nous allons trouver le
moyen de nous faire rendre justice. Voilà
ce que doivent s’être dit les gardes de
la sûreté publique, les gendarmes, les
sous-officiers de Marine, il y a quelques
mois, et vous pouvez constater qu’ils
sont bien près de voir tous leurs vœux
exaucés. Quoi d’étonnant, après cela, que
les employés des douanes aient, a la
presque unanimité, décidé de forcer, do
quelque façon, la main au gouvernement
afin d’obtenir que leur position soit améliorée? Et ils ont initié l’obstruction en
appliquant à la lettre les règlements relatifs à la visite des bagages et des
marchandises, ce qui, en amenant une
perte de temps considérable, paralyse le
mouvement commercial. D’autre part, eu
guise de protestation contre les retards
des trains et l’insulfisance absolue de
wagons pour décharger les marchandises
des ports, on est convenu de suspendre
les opérations de déchargement pendant
quelques jours à Gênes, Savone, Livourne
Naples et ailleurs. Le Gouvernement est
vivement préoccupé de tous ces contre; temps, et afin d’éviter que le mécontenI tement général du public n ait a se mai nifester sous d’autres formes encore* il a
dépêché, le eomm. Biancbi, directeur
général des ch. de fer, dans les centres
commerciaux de la Haute-Italie, pour
qu’il désarme les mécontents en leur
promettant.... toute la sollicitude de ceux
qui veillent aux intérêts du public !
C’est sous ces peu riants auspices que
la Chambre s’est rouverte le 27 c., avec
moins de 200 députés. Sur la proposition de M. Giolitti en personne, la Chambre repousse la démission de M. Biancheri,
ce qui revient à dire que si, de par la
ioi et d’après les traditions parlementaires,
les fonctions de secrétaire de l’Ordre Sts
Maurice et Lazare, grassement rétribuées,
sont incompatibles avec celles de Président de la Chambre, celle-ci viole la loi
et foule aux pieds les bonnes traditions,
par égard pour un homme, ou plutôt
pour ne pas se créer des embarras. Une
trentaine de projets de lois sont ensuite
déposés par les différents ministres, parmi
lesquels nous avons surtout remarqué :
les mesures en faveur des gardes civiques, des gendarmes et des gardes des
prisons ; les mesures en faveur des sousofficiers de Marine et le projet de M.
Gianturco, intitulé : « approvisionnement
de fonds poui les ch. de fer de 1 Etat à
employer jusqu’à la fin de l’exercice
1910-11.» L’obstruction des employés
des douanes, que M. Giolitti qualifie,
peut-être avec raison, de chantage, a
naturellement son écho à cette première
séance. «Aucune concession ne sera faite,
déclare le chef du Cabinet, aussi longtemps que les employés ne sont pas
rentrés dans l’ordre » . Une demi promesse
donc, voilée de menace.
Le séjour du roi Georges à Rome et
les réceptions fort cordiales dont il fut
l’objet n’ont pas lieu d’attirer particulièrement notre attention. Notre souverain l’a reçu, toutes proportions gardées,
comme un bon bourgeois recevrait un
de ses amis, et les toasts échangés au
dîner de gala, simplement aimable et
courtois, ne contiennent pas la moindre
allusion à la politique internationale en
général et à celle des Balkans en paiticulier. Georges II a pareillement rendu
visite au Pape, avec lequel il s est entretenu une petite demi-heure. Il vient
de s’embarquer sur son yacht et vogue
vers la Grèce très satisfait de sa visite,
à ce qu’on dit. Et c’est tout.
— Au Maroc, les étrangers sont toujours plus exposés aux vexations de la
bande Raisuli ; des actes de brigandage
sont commis journellement, et les autorités établies sont de moins en moins
disposées à mettre en œuvre les nombreuses réformes projetées a la conférence
d’Algésiras. Une intervention année paraît donc s’imposer. L’Espagne a fait
un premier envoi de troupes ; d autres
détachements se préparent à débarquer,
et la France en qualité de puissance
plus directement intéressée, imite 1 exemple de l’Espagne par l’envoi d’une
escadre dans les eaux d'e Tanger. Quant
à l’Italie, elle va se régler d’après les
circonstances, d’accord avec les autres
puissances signataires du traité d Algesiras.
.— Bonnes nouvelles de la Russie. Une
loi émanée samedi dernier, accorde aux
paysans russes la faculté de quitter leur
commune d’origine et de devenir propriétaires des terres qu’ils cultiveront.
C’est une transformation complète de
l’ancien système agricole, transformation
qui est appelée à sortir les plus heureux résultats et très probablement à
mettre fin aux manifestations révolutionnaires. Dieu le veuille !
— Le 25 c. a eu lieu à Buda-Pesth
l’ouverture des « Délégations » austrohongroises, par un discours du trône.
François-Joseph constate, entre autres
choses les bons rapports entretenus avec
toutes les puissances et notamment avec
les alliées, l’Allemagne et l’Italie.
En Angleterre, la Chambre des
Lords est en train de discuter la loi sur
l’instruction scolaire et de la modifier
en sens contraire aux vues du Gouvernement. Ce conflit parlementaire auquel
on semblait, du reste s’attendre, amènera
très probablement la dissolution de la
Chambre des Communes et les élections
générales à courte échéance.
j. c.
FOIRES DE DÉCEMBRE.
Le 3 à Bubiane, le 12 a Bagnol, le
17 à Moretta, le 31 à Barge.
HORAIRES D’HIVER
L’horaire d’hiver de la voie ferrée
laTour-Pignerol-Turin demeure le même
qu’en été, sauf l’abolition du train festivo.
Voici l’horaire, en vigueur depuis le 15
Novembre, du tramway
Pignerol-Pérouse
Pignerol 7,5 9.48* 10,49 14-28* 17130
S. Germain 7-41 10,25* 11,25 15.4 * 18,6
Pérouse 8,15 10,59* H'59 i5o8* 18,40
Pérouse-Pigiierol
Pérouse 7,6 * 8,25 12 14,47* 18,54
S. Germain 7,42* 9 12,35 15,23* 12,30
Pignerol 8,17* 9-35 i3,io 15,58* 20,5
* Jours de marché.
Ab. payés et non quittancés.
1906: Terzaiiü Fous, S. Marzano : Edouard
Sporry, la Tour.
1907: Eivoire Louise, Florence; Boldrini-Gay
Turin.
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