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Üumpte-courant avec la Poste
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Itatie................. L. 3
Tous les pays de TUnion
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Amérique du Sud . ...» 9,
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Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Ctiez M, Ërnest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Pellice.
I/abonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
Année XVIII. N. 45.
3 Novembre 1892.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimea cfaaoun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Rédaction à M.
le Past. H. Mftille, Torre Pellice
et pour L’Administration à M
Elisée Coslabelj TorrePellice,
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. 1^* Que ton régne vienne, llatth, VI, 10
4^ O III maire:
John Whittier — Trois papes — Le jubilé
de M. le prof. Godet — Une porte ouverte à l’Evangile — Chronique Vaudoise — Péurquoi pas moi? — Faits
divers — Revue Politique — Avis.
John Whittier, le célèbre poète
américain, l’auteur du « Colporteur
Vaudois » vient de mourir. Nos lecteurs se souviennent de l’atlèctueux
message qu’il nous a envoyé l’année passée et nous sauront gré de
leur donner quelques détails sur la
noble existence qui s’est éleinle il
y a peu de jours.
John Whittier est né à Haverhill
(Massachussets, Etals Unis), le 17
Décembi'e 1807. 11 pouvait remonter jusqu’à 200 années en arriére
sans l'encontrer parmi ses ancêtres
que des gens sobres, intelligents et
pieux. Jusqu’à vingt ans il fut agriculteur, l’été, et écolier ¡’hiver. De
venu élève de l’Académie de HaverhîU' il paya les cours de la première année en vendant des chaussures confectionnées par lui, et ceux
de la seconde en donnant des leçons
particulières. Il fut un grand admil'ateur de la nature et des poèmes
de Burns dont il sut imiter la fraîcheur et la tendresse de sentiment.
A 19 ans il écrivit un poème qu’il
glissa en cachette sous la porte de
W. Loyd Garrison, éditeur de la
Free Press à Newbury port. Le poème fut imprimé et une amitié intime s’établit entre Whittier et Garrison qui défendirent, dans le même
journal la cause des esclaves du Sud.
Seulement Garrison se mit à proposer des moyens violents pour leur
affranchissement, tandis que WhUtier qui appartenait à la Société des
Amis, ne voulait pas entendre par-,
1er de guerre. Il en résulta une séparation, chacun des deux amis continuant à poursuivre le même noble but, en employant les moyens
que leur conscience approuvait.
Dès 1840, Whittier se retira à
'H-
2
!•:
I:'
- 354
Amesbury et ne le quilla plus. L’amour pour Dieu et poui' ses frères
fut l’inspirateur constant fie sa noble muse. 11 publia « Les ballades »
(1838) — « Chansons du foyer »
(1843) — « Les voix de la liberté »
(1849) — « IjCs chants du travail »
(1850) — « La chapelle des hermites»
(1853) — « Le panorama et autres
l)oémes » (1856) — « Ballades domestiques » (1860) — « En temps
de guerre » (1863) ~ « Lyriques
nationales » (1865) — « Enfermé
dans la neige » (1866) — « La tente
sur la plage » (1867) — « Pai'mi
les collines »'(1868) — « Ballades
de la nouvelle Angleterre » (1869)
— « Le pèlerin de la Pensylvanie »
(1872) — « John Undeihill » (1873)
— « Fleurs de noisetier » (1874) —
« La vision d’Echard » (1878) — « Le
message du roi et autres poèmes »
(1881) — « Poèmes de la nature »
(1885) — « Les hôtes de St Grégoire » — (1886). Parmi les œuvres
en prose notons: a Le supernaluralisme dans la Nouvelle Angleterre »
(1847) — «Feuillets du journal de
Marguerite Smith » (1849) et « Vieux
portraits et esquisses modernes »
(1856).
Nous espérons pouvoir donner
dans le courant de l’hiver une conférence, au profit de la Société des
demoiselles pour la protection de
l’enfance pauvre, sur celui que nous
pouvons appeler jusqu’à un certain
point « Notre poète ».
TROIS PAPES
Le pape blanc, le pape noir elle
pape rouge, en voilà trois et nous
ne sommes pas sûrs de les compter
tous, car il est évident que tous les
papes ne siègent pas à Rome.
A Rome il ify a, que nous sa
chions, (]ue le pape blanc; et on
l’appelle ainsi, sans rien affirmer sur
la candeur de son caractère, ni sur
sa conduite, mais simiflemont ¡)Our
le distinguer d’un auli'e pape connu
sous le nom de pape noir.
Après un pape on en fait un autre, dit le proverbe, et pour cela
les cardinaux se réunissent en conclave ; ils s’enferment dans un édifice et n’entrent plus en communication avec le monde extérieur, pas
même pour prendre leur nourriture,
jusqu’à ce qu’ils aient élu le nouveau pontife. Pour que la nomination soit valile, il faut que le nouvel élu ait réuni les deux tiers des
suffrages. Quelles que soient les
pressions et les influences exercées
sur les votants, il y a au moins une
votation et le nouvel élu est celui
que veut la majorité des cardinaux.
Le pape noir, c’est-à-dii’e le général des jésuites, est élu d'une laçon à peu près semblable. Le général Anderledy, t[ui résidait à Fiesole,
étant mort, les pères jésuites sont
vertus de toutes leurs provinces et
se sont 1‘éunis à Loyola, dans la
Vallée de Guipúzcoa en Espagne,
pour y pi’océder à l’élection d’un
nouveau général. Ils sont arrivés un
ou deux à la fois à Loyola et ils
sorti entrés dans, le couverrt de S.t
Ignace, à la faveur des ténélrres,
comme le feraient des coirspiràteurs.
Le 26 Septembre ils étaient tous
entrés, chacun dans sa cellule. Dès
lots plus de communication avec le
monde extérieur, plus de corrvei'satiorr .si ce n’est avec le recteur du
couvent et avec le portier. Ils prenaient leur nourriture chrtcun dans
sa cellule qu’ris ne quittèrerrt qu’après cin(| jours. Leurs méditaliorrs
élartt lermittées, le 2 Octobre à 5 1|2
I). dtt matin, ils enlièrent alors en
proce.ssiott dans la chapelle pour y
enterrdre la messe, s'y coir fesser et
3
---------------------------------------- ^ ‘'“'[M
3ää
communier, puis ils prirent pince
diiiis In biblioÜièque du couvenl. où
ils procédèrent à l’éleclion par le
moyen de Imlietins. A 10 li4 h. le
père Martin (espagnol d’origine) vicaire du défunt père Anderledy, fut
proclamé général des jésuites.
Tout jésuites qu’ils sont, au moins
ces pères donnent leur voix pour
l’élect'on de leur chef. C’est ce qui
ne se fait pas pour le pape rouge
qui a pris de lui-même l’autorité
qu’il s’atlribue et qui la trari.smet à
son successeur sans aucune votation.
Ce pape rouge porte et accepte,
comme le chef des jésuites, le litre
de général; il a à ses ordres une
armée d’hommes et de femmes qui
lui prêtent une obéissance aveugle,
sans le connaître et dans bien des
cas san.s l’avoir jamais vu. Ce général émane des ordres qui passent
par la filière des major.s, capitaines,
officiers, officières, cadets et cadettes jus(|u’aux simples soldats et cliacun est tenu à l’obéissance absolue.
On ne discute pas. Les gens qui
vëulent discuter, disent les réglements, et voter pour faire prévaloir
leur opinion, ne sont pas à leur
place dans l’armée comandée à la
baguette par le pajie rouge. Il n’y
a qu’à oliéir et .se taire ou---- s’en
aller!
Ceux qui ne s’en vont pas, mais
qui s’enrôlent, se livrent, pieds et
mains liés, à des supérieurs qui à
leur tour reçoivent et doivent exécuter les ordres du généial qui demeure très loin, qui ne rend pas
compte de sa manière d’agir et qui
est même inconnu à. la plupart de
ses subordonnés.
Les papes blanc et noir ont encore quelque chose qui rappelle la
justice et la liberté, en tant (|u’ils
sont élus en suite d’une volation, au
moyen de laquelle les cardinaux et
les pères jésuites ont l’occasion de
manifester leur opinion. Mais le pape
rouge a déjà cacheté le pli qui sera
ouvert après sa mort et dans lequel
se trouve le nom de soit successeur.
Qui sera ce successeur? Sera-ce
un homme? une femme? Mystère
sur loute la .ligne. Le public n’en
sait rien, les soldats n’en savent
rien ; même les capitaines, les officiers et les officières n’en savent
rien.
Dans un pareil système d’élection,
il n’y a plus l’ombre de liberté évangéllque. L’Evangile lui-même est
laissé à Tanière plan. Il n’j a plus
d’église, mais Tarmée prend sa place.
Il n’y a plus des pasteurs, des évangélistes et des docteurs , comme
l’établit la Paròle de Dieu (Epli. IV,
11), mais loiit un personnel iniliInire, qui n’est pas même nommé
dans la Bible.
Nous nous tenons donc loin des
papes, quelle que soit leur couleur,
car nous airnon.s suivre les directions de la Parole de Dieu.
Jubilé (le M. le prof. Godet
Mardi dernier, 25 Octobre, M. le
prof. Godet accomplissait sa 80® année. À celte occasion 249 de ses
admirateurs lui ont offert un service
d’argenterie accompagné d’un parchemin portant, entre autres, les
paroles suivantes:
fr i2ue ‘Dieu préserve les facultés
de votre cœur et de votre intelligence,
comme 31 l’a fait juscjuà présent des
atteintes de Vdge;' e^u 31 rassasie de
biens vttre vieillesse et vous rajeunisse
comme l’aigle ; qü’3l vous permette d’achever les travaux, Cjue vous avez cn^
trepris pour "Lui à un moment de la
vie oit d’axdrcs estiment avoir conduis
le droit au repos, et que 1!œuvre quil
vous a été donné d’accomplir demeure
en hénédiction pour ï%iglise, à la gloire
du 3Maitrc auquel vous avez consacré
vos forces et votre vie ».
>;âî
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4
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ir:
356
Il est certain que si la chose avait
été sue, plusieurs parmi nous auraient désiré figurer parmi les souscripteurs. Comme qu’il en soit, M.
le prof. Godet voudra bien recevoir
ici les félicitations les plus vives et
les vœux les plus chauds de tous
les ministres Vaudois qui voient en
lui non seulement le commentateur
docte et pieux des écritures, mais
l’apdogète sage, clément, courageux
et victorieux de ces vérités centrales de l’évangile qui constituent la
vie de leur esprit et le sujet constant de leurs prédications, et qu’ils
voient avec un vif regret attaquées,
au sein même de facultés qu’ils
avaient toujours considérées comme
les plus forts boulevards du Christianisme Evangélique. Dieu nous le
garde longtemps encore et en suscite après lui beaucoup d’autres qui
lui ressemblent !
parmi les Musulmans de Perse
Le pasteur W. Faber de Tschirma
adresse aux chrétiens un appel en
faveur d’une nouvelle mission qu’il
dé.sire entreprendre parmi les Kourdes mahornétans de Perse. Il a lui
même fait un long voyage dans ce
pays et s’est convaincu qu’il y a des
portes ouvertes par lesquelles les
missionnaires pourront entrer. Nous
traduisons de l’Allemand deux paragraphes de sa circulaire qui ne
manqueront pas d’ intéresser nos
lecteurs ;
Nous visitâmes un des plus célèbres
Scheichs Kourdes sur la route qui mène du
Kourdistan intérieur à Souch Bulag-. Les
Scheichs vivent en Mésopotamie comme
autrefois Abraham, Laban et autres chefs
de familles patriarchales. Il nous reçut non
seulement avec l’hospitalité traditionnelle
en Orient, mais avec une grande cordia
lité. Il s’avança même, comme jadis Abraham, de quelques pas à notre rencontre
suivi de sa cour de Derviches. Il fit tuer
un mouton et nous traita on ne peut
mieux, dans sa belle maison. Nous étant
mis à table il dit à mon grand étonner
ment: « Avant que nous prenions cette
nourriture, nous voulons penser à votre
Jésus au sujet duquel j’ai lu, que toujours,
au moment où il rompait le pain, il remerciait Dieu ».... Mais combien s’accrut
mon étonnement lorsque, après diner, le
Scbeich, un homme beau et intelligent de
38 an.s, ouvrit sa robe de soie et en tira
un nouveau testament tout usé, en langue
persane. Son père l’avait reçu d’un riche
propriétaire chrétien de ce pays, M. Greenfield. Au cours de la conversation, je remarquai bientôt que le Soheieh connaissait
le testament de très près, beaucoup mieux
peut-êt|>e que maint chrétien. Nous reconnûmes ensemble qu'il n’existait encore aucune version accessible aux populations
Kourdes. Le Scheich s’offrit à en préparer
une et il nous pria, non seulement de revenir mais d’envoyer chez lui, comme ses
hôtes, les missionnaires dont je lui avais
parlé. Lui même s’elTorce, en secret, de
répandre "la doctrine de l’évangile parmi
les membres de sa tribu...
Un galop très fatiguant de 6à8 heures
nous fit atteindre un village peuplé de
Perses schiites (secte musulmane très hostile au christianisme) où nous ne pouvions
trouver un abri. A la fin nous apprîmes
que dans une maison, à l’écart, demeurait
une famille pour ainsi dire excommuniée. Elle nous reçut très cordialement. A’
peine nos domestiques eurent-ils quitté la
chambre, notre hôte, nous serra nouvellement la moin, fit le signe de la croix et
nous dit qu’il était plus chrétien que |musulman. Il nous raconta que dans ce village et dans un autre tout près, il y avait
60 familles, qui en hiver, jour après jour,
sous la direction d’un Molla, c’est-à-dire
d’un prêtre qui était en secret ’un chrétien, sondaient le Nouveau Testament. Ces
gens appartiennent, comme aussi ce Scheich
a la secte des Bab. J'en entendis beaucoup
parler et je sentis se graver dans mon esprit, en lettres de feu cette conviction:
Ici il y a une porte ouverte qui nous don-
5
- 35?
nera accès au monde mahométan si longtemps fermé.
En l’année 1840, surgit à Scliiras, le pays de.s plus belles roses, un jeune homme
nommé Muhamed Ali qui commença une
couvre de reformation. Son éloquence brûlante et le.s grâces de son caractère lui
ouvrirent des milliers de cœurs. Il avait
sans doute connu le Nouveau To.stament, car
une de ses principales maximes était qu’il
fallait aimer les chrétiens et cultiver leur
société. Il s’appelait Bab, porte, parce nue
par lui on pouvait arriver h une connaissance plus élevée do Bien. Il nomma comme son successeur le molla PTuasein de
Chorasan. Le Babisme se répandit avec
une rapidité vertigineuse dans le monde
Mahométan tout entier. Partout où ils
pouvaient se procurer le N. Testament, les
membre.? de la secte le lisaient avec avidité. Elle fut persécutée jusqu’au sang par
les autorités musulmanes. En 1848, 214
sectateurs de Bab furent mis à mort, le
même jour, dans Je lieu nommé Scheich
Teber.s, en Perse. Dans nos cercles cultivés on connaît depuis longtemps l’existence du Babisme. Le dictionnaire de conversation de Meyer (éd. 1885) le mentionne.
Comment se fait-il que l’Eglise ait ignoré
ce mouvement? Il est plus que temps de
réparer cette négligence.
M. Faber, en terminant, met en relief
l’importance de cette nouvelle mission. Ce
sont des âmes à arracher aux ténèbres,
mais c’est aussi un systèmereligieux à attaquer, système qui s’élève partout et avec un fanatisme implacable entre les
missionnaires chrétiens et les populations
payehnes. Il en est particulièrement ainsi
dans l’Inde et en Afrique.
Les dons pour celte nouvelle mission sont reçus avec reconnaissance
par M. le past. W. Faber, T.shirma
bei Greiz, Allemagne.
CL. 0.0-. O. O-O... 0-;O. a.
CIlUOIVIQlË VAUD0I8K
TORRE PELURE. — Conférences
missionnaires. M. le miss, Weîtzecker adonné deux conférences, flan.s
la Maison Vaudoise, sur le Lessoulo,
la première destinée au grand public Mercredi soir, le 2b et la sesonde pour la jeunesse le Vendredi
suivant à 2 h. Toutes deux ont été
suivies par un auditoire nombreux
et attentif.
Dans la réunion de Mercredi M.
Weitzecker commença par recommander au bon souvenir et à la
chaude sympathie de ses auditeurs
M. Goillard dont la satilé a été ébraTviée par l’épreuve qui l’a frappé
et les missionnaires .lalla et Pa.scal. Il lit plusieurs fragments de
ielires nous initiant aux travaux
et à la vie intime de nos frères.
Après une priéi'e, le conférencier
expose et explique une foule d’objets dont se servent les habitants du
Lessoulo et du bord du Zambèze:
ce sont des ustensiles de ménage et
d’agriculture, des instruments de
musique, des armes, des peaux tannées de bêfes féroces etc.
A présent, conclut le conférencier,
que vous connaissez d’un peu plus
prés les Bassoutos, leurs usages et
coutumes, leurs facultés intellectuelles non négligeables, vous vous sentirez toujours plus poussés à vous
intéresser de toute manière à ces
pauvres humains que vous voudrez
considérer non pas comme des brutes incapables de l’ien faire, mais
bien comme de pauvres frères déchus qui attendent que vous leur
apportiez de la lumière.
La séance se termina comme elle
avait commencé par la prière. La
collecte a donné fr. 73,60.
Vendredi M. Weitzecker a parlé
à nos collégiens et élèves dé l’Ecole
Supérieure auxquels on avait adjoint les élèves de l’école de Méthode,
ceux des écoles grandes ' et même
(en vérité, on aurait pu faire à
moins) ceux des écoles subsidiaires,
de ce qu’était la vie de la jeunesse payenne. ïl nous décrivit leur costume
plus qu’élémentaire, leurs occupations, l’instruction, véritable catéchu
■■■
6
- 3S8
ménat payen qu’ils reçoivenl au
mopato par leurs modissas.
Quel contraste la jeunesse chrétienne ne nous olîre-t-elle pas! Elle
se forme dans les écoles missionnaires. Elle reçoit une instruction
élémentaire complète. Elle pourvoit
même à l’école normale de Morija,
des élèves qui subissent les mêmes examens que les blancs. Elle
montre une aptitude spéciale pour
la musique, pour les l’eprésentations dramatiques. Elle est facilement vaniteuse. Pour nombre de
jeunes gens et de jeunes filles l’instruclion chrétienne est interrompue
par le mopato que leurs parenis les
obligent à fréquenter. Mais plusieurs
tiennent bon même à travers cette
l'ude épreuve. D’autres bêlas! sont
perdus. 11 y a parmi la jeunêsse du
Eessouto des cas de conversions individuelles, et ce sont ceux qui nous
donnent les chrétiens les plus décidés.
Nous remercions M. Weilzecker
pour ces deux conférences qui auront, sans doute, gagné de nouveaux
amis à la cause qu’il représente.
Notre (lé.sir, à nous aussi, est de former une .jeunesse dont les yeux se
portent jusqu’aux extrémités de la
terre et dont le cœur embras.se le
monde tout entier dans celle forte
et large étreinte dont ne sont capables que ceux qui orrt reçu l’esprit
de Jésus Christ.
— Décorations. MM. Henri h radie
conseiller communal, depuis nombre
d’années revêtu de la charge de
conciliateur et M. le pi’of. Alexandre
Vinay, président du Comité de la
Croix Rouge pour le Val Pòlis, président de la Soc. d’Hist. Vaudoi.se,
bibliothécaire du Collège, viennent
d’être décorés de la croix de la couronne d’Italie. Nos félicitations aux
nouveaux chevaliers.
Conférence libre du Val .Pérouse.
Cette conférence se réunira D. V. à
Pr’araol, le 8 Novembre, à 9 h. Les
amis des autres Vallées sont chaudement invités à y inter venir.
Pourquoi pas moi?
Un pi’ofesseur était assis d'ans .sa
chaire, faisant un coui's à ses étudiants, lorsque tout d’un coup on
cria: Au feu! au feu! Tous se levèrent et se pi'écipitérent dans la
rue. Une grande flamme sortait d'une
maison voisine. Tous ceux qui se
trouvaient dans la rue formèrent
une chaîne, et les seaux coururent
de main en main, La chaîne se
prolongea jusqu'à la rivièi’e où l’on
remplissait les seaux. Le dernier de
la file était debout dans la rivière,
et l’eau lui montait jusqu’à la poitrine. C’était un étudiant pâle et
maigre.
« Comment », s’écria le profe.sseur
en le voyant, a c’est vous qui vous
tenez ain,si dans l’eau?
— 11 faut bien qu’il y en ait un
là-dedans », fut la réponse, « et
pourquoi ne serait-ce pas moi? »
Telle est la réponse de l’homme
dévQué. La lâcheté et la paresse disent: Il se trouvera bien f[uelqu’un
pour faire ceci ou cela, et ainsi on
se tranquillise. Mais celui qui sait
renoncer à lui-même, dit, en face
de quelque action, pénible mais nécessaire: Quelqu’un doit la faire,
pourquoi ne la ferais-je pas moi?
Et la chose se fait.
{Arni chrétien des familles).
FAITS l>IAFRS
Un nouveau saint. — La Pali
Mall Gazette cite les lignes suivantes,
extraites du journal Catholic Times:
« I..... désire exprimer sa recon
naissance pour divers bienfaits matériels et spirituels qu’il a reçus,
7
- 359
grâces à l’ititercession de Noire Darne
de Lourdes, de SaiiiLe Bai'be el. du
Cardinal Manning ». — « Pour êlre
(idéle à ses vœux, une fille de Marie (Dublin) voudrait exprimer Sa
recomiaissaiice pour un bieuinit reçu
du Sacré Cœur, moyennant l’intercession de Notre Dame de douleurs
et du Cardinal Manuiiig ».
X
Une relique qui fait des miracles. — L’« Indépendant de New
York» raconte ce qui suit: Une
église italienne possède depuis longtemps une précieuse relique, un
bras momifié de Sainte Anne, mère
de la vierge Marie. Un morceau en
a été coupé et donné à l’église française de Sainte A.une-de-Beau|)ré.
La relique a été portée en Amérique et exposée, en route, datis l’église Française de S.t Jean Baptiste
à New York. I/évôque Marquis s’exprima, sur elle, en ces termes: Ici
l’on peut voir un morceau du bras
qui seri'a jadis la vierge Marie sur
un cœur de mère et qui, sans aucun doute, porta l’enfant Jésus »,
Dans la prédication du soir, Monseigneur O’ Reilly s’écria plein d’enthousiasme: « Pensez-y donc ! Nous
avons ici une partie du corps de la
grand’mére de Dieu! Chair do sa
chair, os de ses os ». On dit que la
relique a déjà fait plusieurs mii'acles; en tout cas elle a contribué à
remplir la caisse de l’église, car on
payait un dollar (5 fj',) d’entrée et
le soir on comptait 5000 dollars.
X
Les photographes sont invités. —
On lit dans le 'Wiltshire Times l’an nonce suivante:
« AVIS. — Baptême par le Rév,
A.-E. Johnson. Eau de Stormore,
Dimanche prochain, à JO h. BO, Les
photographes sont invités ».
M. Johnson, qui invite les amateurs de photographie aux « immersions de croyants » qu’il préside en
plein air et en pieitieœau, est pas
teurde la chapelle baptiste de Penknap, prés Westbury.
« Les photographes sont invités ».
— Pauvre général Booth, le voilà
devancé dans l’ai't de la réclame!
Gomment as-tu fait ijour n’avoir pas
le iiremier cette idée?
IloYiie
On télégraphie de Rome au Corriere délia- Sera en date du ‘26 Octobre ;
c< Le seci'étai'iat d’état du Saint
Siège, suivant qu’on le rapporte aprés l’avoir j)uisé à soui'ce certaine,
tout en continuant à maintenir en
général la maxime: « Ni élus, ni
électeurs » pour les catholiques ilaliens, a envoyé aux évêques des
instructions seci'éles, suivant lesquelles en certains cas très spéciaux, on
leur permet d’autoriser les fidèles à
voter, à la seule comlition qu'il s’agisse de cas dans lesquels il y ait
lieu de craindre le triomphe des can~
didatures les plus ouvertemefii hostiles aux intérêts de l’Eglise y>.
Nous sommes visés pour sûr, nous
parmi d’autres, nous les tout pi'eraiers. 11 n’y a pas à s’y méprendre:
à Briqnéras va se combattre une
bataille, qui n’en sera pas moins
rude polir être livrée avec des armes qui ne cesseront pas un seul
instant d’être coWesV, entre le libéralisme et le cléricalisme, entre un
sage et constant progrès el un conservatisme qui vise à une réconcilialion entre le Gouveinement llalien et le Vatican, réconciliation
serait le commencement de la
de notre chère patrie. J>a lutte
outre deux principes. Elle est
sormais, c’e.st le lAsullat de la
cente agitation électorale, entre deux
hornme.s seulement. Pourquoi donc
disperser les voix, en en portant une
partie sur tel candidat qui malgré
(|U1
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est
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loules les qualités qu’il possède et
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pi'i- /■
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360
qu’on est d’accord à lui reconnaître,
n’a, actuellement du moins, pas de
chance de succès? Pourquoi donc
vouloir fortifier ainsi la position de
celui qui (il ne s’en est jamais caché) U cherché et trouvé son princi[)al poirit d’appui dans le clergé
Romain, et dont le succès serait salué avec joie là où il n’y a jamais
eu que méfiance, hostilité cachée et
inirnilié ouverte à l’endroit de notre
chère patrie et de ses libertés?
Que tous les électeurs Vaudois,
auxquels s’uniront sans doute tous
les électeurs catholiques lihéi'aux, accourent donc aux urnes, dimanche,
aussi unis et compactes qu’on y viendra de l’autre côté. Point de coupable indilïérence, point de négligence,
point de paresse dans l’accomplissement de ce premier des dev'oirs du
citoyen; et pas non plus, nous insistons sur ce point, de dispersion
de voix, dispersion désormais inutile et plus (|ue jamais dangereuse.
Nous a’oyons devoir rappeler aux
électeurs, que pour être admis , à
voler ils doivent présenter le billet
du Syndic qui les y aulorise; et que,
avec le système de collège uninominal, actuellement en vigueur, le
bulletin électoral ne doit porler que
le nom et prénom d'un seul candidat.
Collège (le Pignerol.
Il nous est revenu que, dans le
Val S. Martin, on se plaignait de ce
que nous sembliôns laisser nos frères de là-haut en dehors de nos
préoccupations électorales, comme
s’ils ne faisaient plus partie de notre peuple. S’ils savaient combien
nous regrettons qu’ils ne fassent plus
parlie de notre Collège! Mais éloignés
comme nous le sommes de leur centre, ne coivnai.s.sant ni circonstances ni
personnes, nous aurions été fort embai'rassés de leur donner un conseil.
Qu’ils avouent, de leur côté, n’avoir
pas fait grand chose pour nous renseigner. Mais s’il est vrai, comme
on nous l’assure, — et nos amis
pourropt sans peine obtenir sur ce
point des informations exactes —
que l’av. Facta a été recommandé
aux fidèles du Collège de Pignerol
de la même manière i[ue le, Marquis de Roi'à l’a été aux fidèles
du Collège de Briqueras par l’évêque de Pignerol, c’est-à-dire, en
dernière analyse, par le Vatican, le
devoir des électeurs Vaudois et catholiques libéraux est clair comme
le jour: ils ne doivent pas voler pour
Facta; mais ils doivent se souvenir
en même temps que l’abstention ne
suffit pas; l’attstention est toute en
faveur du candidat dont on ne voudrait pas. Leur seule issue est donc
de voter pour i’av. Camussi dont
l’intelligence, les principes libéraux
et la sollicitude pour tout ce qui
touche aux intérêts agricoles sont
généralement connus.
Prime à nos Abonnés
Nos lecteurs qui n’ont.pas été abonnés à la Revue du Christianisme pratique, peuvent recevoir gratis les deux
derniers numéros de cette année en
envoyant leur adresse à radininistration de la Revue à Vais (Ardèche),
accompagnée de la dernière Lande de
notre journal et de 25 centimes oji
timbres français ou étrangers,
AVIS
Mademoiselle Rachel de Grellet ayant
vu que la lecture des Mémoires 'de son
père «Etienne de Grellet, Quaker Français»
avait été en bénédiotion à plusieurs personnes en a fait faire une 2.de édition
dont elle offre gratuitement un exemplaire
aux pasteurs, évangélistes, unions chrétiennes, bibliothèques circulantes, laïques
pieux, etc., désireux de lire ou de faire
lire cet ouvrage. — Ceux qui peuvent en
payer le port sont priés d’envoyer CI fr 70
en timbres quelconques à
Madame Ifalencourt,
33 — Rue Mouton-Duvernet, PARIS.
J. P. Malak, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina
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