1
m f
Sobcante-quatrième année
Anno VI®.
17 Pévriei“ 1928
N® 7
8
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VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRiA U'ÀBONNeMBNTl
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
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Par an
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de l’année.
w Le Ntunéto: centimes
Que toutes le» chose» vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..,.., , dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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DIX-SEPT FÉVRIER.
L*Edit d’Emancipation.
î II n’est peut-être pas hors de propos de
transcrire à cette place et en ce 80.me
Il anniversaire de l’heurieux jour de notre
iJ affranchissement, le précieux document
.•►i«
qui sanctionne nos libertés civiles et religieuses, malgré les quelques restrictions
, y contenues et jamais appliquées jusqu’ici.
' L’Edit fut signé par Charles-iAlbert en
(,t deux exemplaires originaux, l’un en italien, l’autre en français.
Voici le texte français :
« Charles-Albeirt, par la grâce de Dieu
ncâ de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, etc. Prenant en considération la
fidélité et les bons sentiments des populations Vaudoises, nos royaux prédécesseurs ont, gradueïlemeait et par des dispositions successives, abrogé en partie ou
modifié les lois qui restreignaient anciennement leur capacité civile ; et, à leur
exemple, nous avons nous-même accordé
à ceftte classe de sujets des facilitations
toujours plus amples, moyennant la concession de fréquentes et larges dispenses
de l’observance de ceis mênies lois.
«Maintenant que les motifs sur lesquels ces restrictions étaient fondées ont
cessé et que le système qui avait été progressivement adopté en leur faveur peut
recevoir son complément, nous avons résolu, de notre plein gré, de les faire participer à tous les avantages qui peuvent
se concibieir avec lep règles générales de
notre législation.
«C’est pourquoi, par les présentes, de
notre science certaine et royale autorité,
sur l’avis de notre Conseil, nous avons
ordonné et ordonnons ce qui suit :
« Les Vaudois sont admis à jouir de
tous les droits civils et politiques accordés
â nos autres sujets, à suivre les cours
dans les Ecoles universitaires et' autres et
à prendre les grades académiques. Il n’est
cependant rien innové quant à l’exercice
de leur culte et aux écoles qui sont sous
leur direction particulière. Dért^eons à
toute loi contraire aux présentes...
« Données à Turin le 17 Février de l’an
de grâce miUe huit cent quarante-huit et
fie notre règne le dix-huitième.
« C. Aubert ».
cV" Avet - V“ Di CoUegno - Borelli».
« 9 4:
Le 24 février, l’édit était enregistré, ce
qui permettait de le faire connaître au
public. Vous savez l’explosion de joie déliraiïtse qu’il suscita, d’abord à Turin et le
jour suivant aux ValUées où la nouvelle
fut apportée par MM, Parander et Malan.
Cee choses sont dans toutes nos mémoires
comme dans tous nos cœurs, et nous ne
nous y arrêtons ijIus que pour faire, en
paaaant, la toute petite réflexion mélancolique que voici.
Veuillez comparer, chers lecteurs, certaines attitudes et certain langage de
deux époques si éloignées et si différen-i
tes Tune de Tautre : 1848 et 1928. En
1848, à Taurore de nos libertés civiles et
religieuses, le marquis d’Azeglio, le principal artisan d’une grande œuvre de jus
tice, insérait dans la noble «requête»
qu’il adressait à Charles-Albert pour plaider notre cause, cette phrase que nous
devons méditer aujourd’hui : « ...Nous
savons combien votre cœur est profondément pénétré des maximes de Twtre religion qui embrasse dans sa charité universelle des hommes de toutes les croyances ». Aujourd’hui on nous fait entendre
un tout autre langage : « Gardez-vous des
protestants, évitez tout contact avec les
protestants ! ». Comparez la largeur de
vues et la charité chrétienne de ces nobles
prêtres de 1848 qui furent parmi les signataires de la requête d’Azeglio, la joie
sincère et enthousiaste des Turinais lorsqu’ils apprirent qu’on allait briser nos
chaînes, avec les incartades de ceux qui
devraient exhorter à Tamour et à la fraternité, au lieu de prêcher l’aversion, la
haine et le mépris.
Et pourquoi ce revirement? Avonsnous abusé de la liberté ? Avons-nous
cessé de nous en montrer dignes ?
N’avons-nous pas, au cours de ces quatrevingts ans, donné des preuves « de fidélité
et de bons sentiments», de patriotisme,
d’esprit de sacrifice ? N’avons-nous pas
respecté la religion de la majorité ? Alors
pourquoi vouloir nous mettre au ban de
Topinbn publique ?
Mais, trêve de réflexions mélancoliques.
Nous allons être optimistes, malgré tout,
jouir du présent et nous confier en Dieu
pour l'avenir. Ce qui est le plus à craindre, ce n'est pas de nous voir priver de
nos libertés, de nous voir replongés dans
la serwtude où ont gémi nos pères : nous
n’avons pas de ces craintes puériles en
plein vingtième siècle. Malgré Tardent désir et les sourdes menées d’adversaires
irréductibles, nous savons que nos libertés ne courent pas le moindre danger et
nous avons pleine confiance, à cet égard,
en ceux qui nous gouvernent. Nos préoccupations doivent être d’une autre nature.
La fête de l’Emancipation est une fête
de famille, une fête du souvenir, de la
reconnaissance, de la fraternité, un© fête
particulièrement joyeuse. Il faut qu’elle
soit cela, ici au milieu de nos montagnes
et partout ailleurs, partout où des Vaudois, en grand ou en petit nombre, sont
réunis aujourd’hui — un jour où chacun
aime à se réclamer tout particulièrement
du nom de Vaudois — pour la commémorer.
Et nous savons et Ton nous dira prochaineM
ment, de maints côtés, qu’elle fut ce que
nqus venons de dire. Mais les réjouissances et les évocations de souvenirs, glorieux ou tristes, ne doivent pas nous empêcher de réfléchir et de nous demander
sérieusement, non pas si nous sommes dignes de la liberté — nous en sommes dignes — mais si nous sommes dignes des
aïeux qui, pour la liberté de conscience,
ont arrosé de leur sang nos rochers et nos
coteaux, si nous sommes animés de la
même ferveur, de la même foi inébranlable. Tout est là. Et si nous ob Tétions
pas ?
Si, parmi les Vaudois d'aujourd’hui qui
se réclament d’un non), glorieux, il s’en
trouvait à qui Ton dût appliquer les vers
cinglants du poète :
B Pourquoi donc vofulez-vous
* que par un sot abus
« Chacun respecte en vous
I. ; un honneur qui n*est plus ?
« ...Ce long amas d’aneux
que vous diffamez tous
<i.Smt autant de témoins
qui parlent contre votis.
’« En vain tout fers d’un sang
que vous déshonorez.
Vous dormez à l’abri
de ces noms révérés;
En vain vous vous couvrez
des vertus de vos pères » ?
Que Dieu nous garde de mériter ces
coups de fouet, et qu’il donne à tout Vaudois, sous quelques cieux qu’il se trouve,
de ne jamais oublier que si le nom de
«Vaudois — dans sa plus juste et plus noible acception — est un titre glorieux, il
implique aussi de grandes responsabilités,
si nous tenons à ce qu’il conserve toute sa
signification. j. c.
«L’Eternel a accompli ce qu’il avait
Í résolu ». Lam. de Jérémie II, 17.
. C’est aujourd’hm qu’on célèbre la fête
de l’Emancipation, non seulement dans les
Vallées Vaudoises et dans notre patrie,
mais dans le monde entier, partout où deux
Vaudois se trouveront ensemble. Encore
une fête, dira-t-on; mais oui, encore une
fête, quoiqu’elles soient un fléau pour notre patrie, se multipliant beaucoup trop
et obligeant notre peuple au chômage.
Pour nous, chrétiens, le dimanche, d’institution divine, suffirait, mais c’est avec
joie que nous célébrons aussi la Noël, le
Vendredi Saint et l’Ascension, rappelant
les grandes étapes de la vie de Christ ; et,
comme Vaudois, nous n’hésitons pas à y
ajouter la fête nationale, le 15 août et le
17 février. Et cela nous suffit amplement.
Comme on le sait, c’est le 17 février 1848
que le roi Charles^Albert a signé le décret
accordant la liberté aux Vaudois, de telle
sorte que, à dater de ce jour, ils purent
jouir de tous les privilèges accordés aux
citoyens. Les portes s’ouvrirent devant
eux, les chaînes furent brisées et nos
pères purent s’écrier : « Enfin, nous sommes libres ». Un tel évènement a été accueilli av«: des cris de joie et, dès lors,
ce jour n’a plus été oublié par nos Vaudois qui voulurent le rappeler par un
culte, par une fête pour les enfants et la
jeunesse.
Ce jour mémorable nous invite à la reconnaissanee envers Dieu qui, après des
siècles de luttes sanglantes, de souffrances inouïes, a fait lever le jour de la liberté, dirigeant les évènements d’une manière miraculeuse, triomphant de tous les
obstacles et de toutes les ruses de Tennemi. Dieu a protégé ses enfants en les
guidant, en leur donnant des amis, en les
gardant pour le grand jour de la délivrance. La nuit a été longue, mais la lumière a brillé dans tout son éclat. Cette
reconnaissance nous la devons aussi à ce
Roi qui a signé le décret de la liberté; il
a été, entre les mains de Dieu, l’instrument choisi pour accomplir cet acte magnanime. Nous unissons au souverain tous
ces hommes d’élite qui surent préparer
le terrain.
Le 17 février nous invite à avoir une
foi indomptable.
Tout comme le monde pendant des milliers d’années a attendu la venue du grand
libérateur, dans la personne du Christ,
ainsi les Vaudois ont attendu pendant des
siècles le grand jour de la délivrance. Leur
foi n’a pas fléchi un instant, s’appuyant
sur Dieu, en comptant sur ses promesses,
en persévérant dans Tadoration et dans
l’attente. Le jour de la délivrance, est la
récompense de la foi. Quel exemple à imi-“
ter aujourd’hui encore où Ton oublie si
facilement les temps difficiles, où Ton
croit que tout nous était dû, que Ton ne
pouvait faire autrement et que Thomme
I>eut compter sur ses propres forces. La
foi est nécessaire aujourd’hui plus que
jamais, car nous ignorons ce que l’avenir
nous réserve et sachant, d’autre part, que
la grande récompense ne se trouvera pas
ici-bas, mais plus haut, dans les demeures
étemelles.
Le 17 février nous dit bien haut : agis,
sois actif. Oui, les barrières sont' ôtées,
mais il faut savoir en profiter en dœcendant des hautes cimes pour envahir la
plaine, pénétrer dans les villes et y faire
entendre la voix de l’enfant de Dieu, en
travaillant énergiquement, honnêtement,
dans Teirmée, dans les usines, dans le commerce, dans renseignement, à la campagne,
dans la plus humble mansarde, en étant le
sel de la terre ; en manifestant ce que peut
la reconnaissance et la foi, et faisant
connaître la perle de grand prix, que nos
colporteurs savaient, jadis, si bien faire
apprécier.
Le 17 février proclame la reconnaissance, la foi et l’action, mais aussi l’espérance. Que sommes-'nous numériquement
en Italie ? Cent mille évangéliques à peine,
contre quarante millions de romains ! Il
est vrai que bon nombre de nos frères se
trouvent en France, en Snisse, mais surtout dans les deux Amériques, et que là
aussi ils ont une mission à remplir ; mais,
toujours est-il que nous sommes en petit
nombre. Osons espérer cependant. Epargnés par la miséricorde de Dieu, nous sentons qu’il avait une mission à nous confier : répandre l’Evangile, dire à d’autres
ce qu’D a fait pour nous.
Nous espérons, en attendant le grand
jour de la résurrection de tout un peuple :
nous espérons, nous attendons et nouh
prions en luttant. Le grand jour viendra
où nos prières seront exaucées.
C. A. Tkoîn.
Pensées.
Il\ faut souvent si peu de chose pour
faire du bien indirectemient. E y a de ces
petites attentions, de ces aimables surprises, de ces soins prévenants, qui sont
comme une rosée snr Therbe, sans être
pour nous des sacrifices.
Christ n© demande pas une morale qui
calcule, mais un cœur qui se donne et qui
continue à se donner...
Un homme qui abonde en paroles est
rarement un homme profond; tout sentiment intime est de sa nature discret;
donnons à Dieu nos moments de silence.
Il nous parlera.
Ce qui se passait au temps des apôtres
peut se renouveler; il y a des baptêmes
de feu pour toute église qui prie, pouitoute âme qui crie. L’Evangile n’a pas fait
son temps, il eist fort d’une éternelle
jeunesse. J. P^. Lobstetn,
2
1
(Voir le rmnéro du 16 décembre 1927),
En 1690, Daniel Arnaud rejoignit aux
Vallées son frère Henri, après la sortie de
la Balsille et l’accord avec le Duc.
D participa sans doute aux faits d’armes
par lesquels les Vaudois se signalèrent
contre les soldats de Catinat, puisque, dès
le 14 mars 1691, Guillaume III d’Angleterre, allié de Victor Amédée II, nommait
a un pœte de confiance Daniel Arnaud, dit
la Lozière, nom de guerre, qui ne figure
nulle part aüleurs, et qui lui rappelait probablement une des propriétés qu’il avait
dû abandonner en Dauphiné. Voici la
teneur du parchemin, que l’hon. famiUe
Appia, de Paris, a cédé au Musée Vaudois.
Nom reposant sur votre fidélité, courage
et bonne conduite. Nous vom constituons
Lieutenant Colonel du Régiment d’infanterie à notre service, dont Henri Arnaud,
Pasteur vaudois, est colonel. Nous vom
constituons pareillement Capitaine d’une
compagnie dans le même régiment. Vcms
a/utrez donc soin dudit Régiment et de lad.
C.ie et exercerez dans l’art militaire les officiers et les soldats, les tenant en bon ordre et discipline. Nous vous enjoignons de
suivre les ordres, que vom recevrez de
notre part ou de celle de votre colonel ou
des autres officiers supérieurs, en conséquenee de la confiance que nous vous témoignons par ces présentes.
Un tel document n’a pu être délivré
qu’en faveur de quelqu’un qui n’en était
pas à ses premières armes, mais qui avait
certainement donné maintes preuves de
valeur et de capacité.
A cette même époque, son frère Henri
est a iNeuchâtel, afin d’enrôler des soldats
pour les régiments des réfugiés au solde
de l’Angleterre, jusqu’à ce que, le 16 juin,
la Seigneurie l’oblige à se retirer, à la
suite des plaintes de l’Ambassadeur de
France. On peut donc croire qu’Henri eUt
le pouvoir nominal et Daniel le commandement effectif du régiment, et que, comme
tel, il prit part, en 1692, à l’invasion du Dauphiné et à l’occupation d’Embrun, sa ville
natale, et en 1693 à l’attaque de Pignerol
et à la bataille de Marsadle, après laquelle
le Duc ouvrit en cachette des pourparlers
avec la France et relâcha son activité belliqueuse. Aussi Daniel Arnaud se retira-t-il
à la Tour où, en mai 1694, il assiste au
teistament du capitaine Pierre Bonnet, du
Rounc. En octobre, à propos d’un autre
testament, il n’est plus seulement appelé
chirurgien, mais médecin.
A cette époque mourut, âgée de 13 ans,
la fille de sa femme, Marguerite Bastie.
En 16(96 fut signé un traité secret entre
la Savoie et la France, en 1697 la paix générale. L’Angleterre licencia 200 officiers
réfugiés ; mais, dès avant cette date, Daniel Arnaud avait repris sa résidence
dans la maison que sa femme possédait
tout près du cimetière de la Tour.
Considéré et estimé, jouissant d’une certaine aisance, ü espérait jouir désormais
de quelques années d’un repos mérité par
sa vaillance.
Mais, pendant qu’ü versait son sang
pour la cause de Victor Amédée, celui-ci
signait avec le roi de France im article par
lequel il s’obligeait à ne souffrir aucun
^établissement de sujets de Sa Majesté dans
les vallées protestantes, sous couleur de
religion, mariage, héritage ou autre prétexte. Cet article, tenu secret pendant
deux ans, éclata comme une bombe en juillet 1698.
Ces réfugiés pouvaient vendre leurs
biens ; mais, par le manque d’acheteurs,
la plupart furent acquis par le fisc, à un
prix dérisoire.
Par ordre du 11 septembre, Davide Peyrotto, massaro del sig. Danièle Arnaudo a
S. Giovanni, gli rimetterà i frutti raccolU,
e quoUi che sono da raccogliere U rimetterete aJTEconomo di S. A. R., atteso Vac<pdsto fatto deüa cassina dall’Intendenza
di Pinerolo.
La maison de la Tour demeura cependant
leur propriété.
- Arnaud et sa famille firent sans douté
partie de la dernière bande des 2300 proscrits, qui partit à cette même date du 11
septembre. Lui et sa femme emmenaient
leurs trois fillettes : Marie, âgée de 10 ans,
Marguerite de 4 et Jeanne de 2 ; une quatrième était morte enfant. Avec eux partaient leur sœur Philippe de VuJson, veuve
de Matthieu Bastie, et ses deux enfants.
La Suisse hospitalière hébergea ces infortunés, pendant que leurs pasteurs leur
cherchaient uné nouvelle patrie en Wur
soins à soulager nos malades, dont le nombre a monté au commencement à près de
100 à la fois. Et comme oit il y a quantité
de pauvres habitants on ne saurait éviter
qu’a n’arrive des fièvres, blessures, ruptures et dislocations, ü est nécessaire qu’ils
ayent un Médecin. Et comme le S.r Arnaud
connaît la constitution de la plus part et
que les peines qu’il s’est données ont eu des
bons et des heureux succès, üs le regardent
comme celui qui serait mieux de leur
bienséance.
VOYAGEURS
^ 7 FÉVRIER.
Durs voyageurs swr des routes lointaines,
Durs voyageurs, tristes ou fiers allant.
Brisés, sereins, vers un but différent;
Durs voyageurs aux allures hautaines.
Voyageurs las, portant, jeunes ou vieux.
Divers aspects, mais tous, sur le visage.
Ou dans l esprit si ce n’est dans les yeux.
Les mêmes traits, la même étrange image;
Tous dans la nuit, durs voyageurs errant
Sur les gravats, sur les routes du monde,
Ont suspendu leur course vagabonde...
Tous, dans la nuit, ils ont ouï, vibrant.
Tous, dans la nuit, ou dans leur cœur peut-être.
Ils ont ouï le même appel d’amour.
Suave appel tel que la voix du Maître,
Tous anxieux, par les lieux d’alentour...
Tous anxieux ont regardé dans l’ombre...
Tous anxieux !... Fantômes ondoyants.
Sublimes chœurs d’anges psalmodiants.
Dans des éclairs zigzaguaient tout l’air sombre..
Oh ! visions de leurs prés, de leurs bois.
De leur cabane et de leur vieille église.
De leurs rochers où gîtent les chamois.
De leurs torrents où murmure la brise !...
Et l’heure passe, et parmi les chansons.
Ils croient ouïr, au milieu de la nue.
Leurs chants, leurs jeiix, l’enfance revenue.
Et des aïeux les pleurs et les frissons !
Oh! le Pays, le Pays, le Pays
Qu’à l’étranger ont arraché leurs armes;
Oh! le Pays tout sanglant et fleuri,
Cent fois conquis et toujours en alarmes ;
Oh! ce Pays, ce Pays, ce Pays,
Qu’a-t-il au ciel, qa’a-t-il dans ses rochers
Pour que jamais ne puisse l’oublier •
L’enfant qui l’aime et qui chez lui naquit ?...
Et l’heure passe et l’ombre se disperse.,.
Les voyageurs restent les bras tendus
Tous vers un point, et leur esprit traverse
Le mmde entier, vers des rocs suspendus...
Vers ces sommets aux abruptes parois.
Vers ces sommets qu’ils adorent, qu’ils aiment.
Avant d’aller, tous ces voyageurs blêmes
Crient en chœur leur amour de Vaudois.
(Vers de M.me Ada G. MF.rT,T,Ti;,
traduits par S. P.).
¿
temberg. Henri Arnaud y fonda la communauté de Val Lucerne et Queyras, qui
prit ensuite le nom allemand de Dürmenz.
C’est là que se fixa son frère Daniel.
En quittant les Vallées, sa femme aurait
dû recevoir le prix de la cassine des Monnets, qu’elle avait vendue à un certain
Blanchi. Comme celui-ci ne payait pas, son
mari, muni d’un permis écrit du Duc, se
rendit aux Vallées en septembre 1700 et
put encaisser 450 lires avant de rejiartir
pour l’Allemagne.
Il y acquit une certaine notoriété, étant
le seul médecin dans toutes les colonies
vaudoises. Leur synode, qui s’ouvrit à Dürmenz le 12 septembre 1701, certifia que le
Sieur Daniel Arnaud Médecin a été connu
dans les Vallées -de Piémont pour y avoir
exercé sa profession avant et pendant la
dernière giœrre jusqu’en septembre 1698 ;
qu’il fut (bligé d’en sortir avec sa famUle
par l’edit de S. A. R. de Savoye, qu’ü est
venu s’établir avec nos colonies dans ce
pays, où ü a de nouveau donné des marques de son habüeté et de ses charitables
Le document conclut en demandant aux
protecteurs hollandais de pourvoir aux honoraires d’Arnaud, les pauvres colons n’en
ayant pas les moyens.
J. Giraud, ex-pasteur de La Tour, et Salomon de Vulson, beau-frère d’Arnaud, furent délégués en Hollande dans ce but.
Dans leur supplique du 18 novembre, ils
demandent que l’on gratifie d’un entretien
honnête le S.r Arnaud médecin qui sert les
colonies de Wurtemberg depuis plus de
deux ans avec succès tant en leur administrant les remèdes que pour la chirurgie,
sans quoi il ne peut continuer ses soins.
Le 25 avril 1702, ils représentent que
le S.r Arnaud, qui sert les colonies depuis
leur établissement, tant pour la médecine
que pour la pharmacie et chirurgie avec
suocès, leur est du tout nécessaire. C’est
ce que Valkeuier, le généreux hollandais
protecteur des Vaudois, expose à son tour
à son Gouvernement, le 15 mai.
J’ignore les résultats de cette démarche.
Au reste, la chose n’était plus urgente
puisque, dès la fin de la même année, Ar*.
naud et sa femme étaient de nouveau rési-*
dants à la Tour. La guerre pour la succès-^
sion d’Espagne avait éclaté et Victor Amédée, allié par force de Louis XIV, se
préparait secrètement à se rapprocher des
Puissances Protestantes. D’où la permission tacite de revenir, accordée aux protestants français que lui-même avait naguère expulsés. Daniel Arnaud revint avec
une compagnie de réfugiés pour servir
S. A. dès le commencement de la guerre.
On peut presque préciser la date de son
départ à l’aide d’un acte du 8 avril 1701,
légalisé le 6 septembre 1702, par lequel ses
neveux Bastie lui passaient procuration
pour gérer leurs biens, en Piémont.
Le 4 août 1704, ,1e Duc rompt ouvertement avec la France et enrôle un régiment
composé uniquement de réfugiés.
L’accord du 25 septembre avec les communes du Queyras, pour les contributions
qu’elles devraient payer, porte, entre autres, les signatures d’Henri Arnaud colonel,
et Daniel capitaine.
Les Vaudois et réfugiés se distinguèrent
dans tout le cours de la guerre. En 1706,
pendant, que les troupes françaises assiégeaient Turin et occupaient presque tout
le Piémont, on trouve Daniel Arnaud à
la Tour, à divers moments de l’année, en
particulier au moment du sqjour du Duc
dans la vallée.
On l’y retrouve tout le long de 1707,
peut-être blessé ou infirme, puisqu’il mourut le 29 octobre ab intestat. Il n’avait pas ;
65 ans et aurait pu dire, comme Jacob,
que ses jours avaient été courts et mauvais.
Nous parlerons prochainement, si M. le
Directeur le veut bien, de sa veuve et de
ses nombreux descendants, ainsi que du *'
drapeau d’Arnaud. Jean Jalla.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. M. le prof. David Jahier a
tenu dimanche soir à Sainte-Marguerite,
devant un bon public, une conférence sur^
Emmanuel-Philibert et les Vaudois, fort
applaudie. Il s’agit du contenu de la brochure dont nous parlons dans une autre
partie du journal, ce qui nous dispense de
l’analyser et de répéter nos appréciations.
— « Comitato d’Assistenza Pubblica ».
Cette exceÜJente institution, que préside le
prof. M. Attilio Jalla et qui a résolu, à La
Tour, le problème de la mendicité... ambulante, publie Son « 12.me rapjxirt annuel (1927) » où il passe en revue ce qui
a été fait l’année dernière en faveur de
l’Œuvre. Et ce n’est pas peu de chose:
26 vieillards misérables, abandonnés, inai>tes à un travail quelconque, qui rqçoivent
durant les 365 jours de l’année ün repas,
si ce n’est recherché, substantiel et suffisant à les faire vivre : 9.500 rations de
pain et soupe sans compter les extras des
grandes solennités.
Et l’on peut dire que toute la meilleure
partie de la population collabore, avec le
Comité, à cette œuvre de charité pratique,
soit par des dons en argent pour le. grand
nombre et par des dons en nature pour
plusieurs boutiquiers, marchands et autres
personnes charitables.
Le bilan de l’année accuse L. 10.863
aux entrées et L. 9.552 aux sorties, avec
un boni, donc, de L. 1,311. A remarquer le
fait réjouissant que le fonds de dotation
ifondi in memoria) dépasse désormais les
L. 10.000, dont plu® de 2.000 sont parvenues au Comité dans l’année en cours.
Bref, 1 institution prospère, elle jouit de
la sympathie du public, fait un bien incontestable et honore notre petite viUe.
II est donc à peine nécessaire de la recommander à la générosité des amis des
pauvres.
— Soirée récréative. Cbmme d’habitude
cette année aussi la locale A G. D. G. a
organisé avec soin, ixiur ce soir 17 février,
la traditionnelle soirée récréative, avec Je
programme suivant: La Figlia deU’Anr
ziano, drame historique en. 5 actes ; Pierrot pmi, opéra comique en ùn acte, de
H. Cieutat.
La soirée sera répétée demain soir, 18
M
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'A
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irant, à 8 heures et demie, avec le mêfcBie programme.
■— «Patronato Scdastico». Tous les
ibres sont cordialement invités à la
ice extraordinaire qui aura lieu dans
ae salle de la Maison Communale, sali 18 courant, à 16 heures, avec cet
rdre du jour : Compte-rendu du 1927 —
|iPropositions et communications.
A défaut du nombre légal, la séance
i aura lie,u en seconde convocation une heure
liC.i ^
I apres.
PIGNEROL. Un grand concert de musigue sacrée aura lieu dimanche, 26 couTant, à 4 h. 30, dans le temple de PigneTol, pour consacrer les nouvelles orgues,
li’heure a été fixée de manière à permettre
aux amis du dehors qui désirent y assister de s’en retourner par les derniers
trains et trams de ,1a journée ; et nous
espérons que ces amis ne manqueront pas
■de venir nombreux. Nous l’espérons... pour
•eux autant que pour nous ! Le concert
s’annonce en effet des plus attrayants ;
•soit quant à la valeur des artistes qui
nous ont aimablement promis leur con■cours et que vous connaissez tous déjà
très favorablement — M. le prof. Adolphe
Tron (orgue), M.,lle M. Vidossich, de Milan (soprano), M.lle ,E. P. Olmo, de Turin
(harpe) ; quoique non «artiste», la Clio
raie de Pignerol-St-Second aura aussi un
numéro, avec accompagnement d’orgue — ;
soit aussi quant au programme, des plus
engageants, qui comprend du Beethowen,
du Haendel, du Verdi, du Tournier, du
Dubois, du Padre Martini, du C. Franck,
du Hasselmans, du Simper... ; le Largo de
Haendel, toujours si religieux et si beau,
•sera chanté et accompagné à la fois par
l’orgue et par la harpe. ; d’autres morceaux... Mais nous n’en disons pas davantage, pour laisser toute la surprise à
un grand nombre. de lecteurs de l’Echo
qui nous feront l’honneur d’assister à
notre concert.
'Ajoutez à cette jouissance de l’âme le
fait qu’il s’agit d’une bonne œuvre (finir
de payer les orgues) et que tout cela ne
coûte que L. 5, toutes taxes comprises.
Im.
Nota. Le Pasteur de Pignerol se charge
de réserver les places aux personnes qui
le lui demanderont à l’avance.
SAINT-JEIAN. Jeudi, 9 courant, un long
cortège a accompagné au champ du repos
la dépouille mortelle de Albarin Daniel,
entré dans son repos à l’âge de 75 ans.
Le service funèbre a été présidé, à la
maison mortuaire, par M. le pasteur émérite B. Gardioî, et au cimetière par M. E.
Revel.
Nous exprimons à la famille en deuil
toutes nos condoléances. Y,
Nouvelles de la semaine.
Le Sénat a repris ses travaux le 7 courant, mais nous ne trouvons pas, dans ses
premières séances, des délibérations qui
méritent d’être particulièrement signalées:
des commémorations de sénateurs défunts,
des conversions en lois de décrets approu-^
vés et déjà mis en ■vigueur, etc. A souligner la déclaration péremptoire de M. Mussdlini, au sujet des jeux de hasard, que
San Remo sera la iseule « station » où ces
jeux maudits vont être officiellement autorisés. On pourrait regretter cette exception' pour San Remo et souhaiter que le
Gouvernement tienne les yeux grands Ouverts sur le jeu clandestin qui fait encore
tant de victimes.
On eut, dans le courant de la dernière
huitaine, quelques séances du Grand Conseü (fasciste), où l’on a examiné et approuvé, à ce qu’ü paraît, le projet de « réforme de la représentation nationale ». La
nouvelle Chambre aura 400 membres seulement : et quant au choix des candidats
«t au mode d’élection, on dit que le projet
devra subir encore des retouches, de façon à accentuer la prééminence du fascisme
dans le pays. Eîn outre, on décide à Tuna-'
nimdté de demander, et par conséquent
d’obtenir, que le Grand Conseil fasciste,
dont les attributions jusqu’ici n'étaient
pas suffisamment délimitées, soit désorniais reconnu, dans son fonctionnement,
parmi les organes constitutionnels de
J’Etat.
Et, toujours en matière de fascisme, ü
nous faut mentionner le nouveau statut,
dicté par M. Mussolini en personne, pour
la discipline des «Fosd» à l’étranger et
contenant les plus sages avertissements :
entre autres de respecter les lois du pays
dont le fasciste est l’hôte, de se pas se
mêler à sa politique intérieure, dci ne pas
susciter de dissensions dans les colonies
italiennes, mais de s’appliquer plutôt à
pacifier les esprits, de donner l’exemple
de la probité publique et privée; de défendre l’italianité du présent et du passé,
etc. Il est à ¡souhaiter que tous les fascistes
à l’étranger suivent à ¡la lettre les recommandations de leur grand chef.
M. Mussolini, partisan convaincu des
famîües nombreuses, projette, à ce qu’on
dit, d’instituer une loi accordant aux employés ayant au moins sept enfants, l’exonération totale des gros impôts ; la loi serait comipilétée par une exonération analogue au profit de toutes les autres famiEes
ayant actueflement 10 enfants.
Il nous faut rappeler à nos lecteurs la
journée du riz qu’ils ont sans aucun doute
entendu mentionner. Voxis savez que l’Italie est, en Europe, à la tête des pays producteurs de riz (environ 4 miHions d’hectoEtres par an, si nous ne faisons erreur).
Or une partie de ce riz est exportée à
l’étranger, tandis que nous importons, en
plus grande quantité, du blé. Et les producteurs se sont dit qu’au point de vue
de l’économie nationale, il conviendrait de
consommer d’abord les denrées que nous
avons chez nous, puisque, d’ailleurs, le riz
convenablciment préparé et assaisonné est
un aliment aussi sain, aussi nutritif et
aussi appétissant que les pâtes alimentaires. C’est pourquoi, dans le but de populariser l’usage du riz, surtout dans le
midi de l’Italie, le 19 courant on invite
tous les Italiens... à manger du riz ; tous
les hôtels, restaurants, auberges, institutions de bienfaisance auront comme plat
du jour le « risotto » ; des distributions
gratuites de riz seront faites un peu partout ; il y aura des conférences sur le riz,
et que sais-je encore.
— ETATS-UNIS. On constate que, malgré la grande prospérité du pays, la désoccupation ¡sévit en ce moment aux EtatsUnis. Le nombre des ouvriers sans travail
serait de 3 à 4 millions, soit le dix pour
cent de la main d’œuvre totale ; mais les
salaires demeurent toujours fort élevés.
Le Sénat vient d’être saisi d’un projet relatif à l’immigration par lequel la quotepart de ntalie passerait de 3845 à 7091
par an. Nous sommes loin des 250 ou 300
müle d’avant^erre, mais il faut déjà
nous contenter de cette petite amélioration.
— FRANCE. La politique du Gouvernement, financière surtout, a été discutée à
la Chambre au cours de plusieurs séances
et M. Poincaré a eu facilement raison des
attaques du Cartel qui aurait voulu le renverser. Le Président du Conseil affirme
que le franc peut être tenu pour virtuellement stabilisé pour le cinquième de sa
valeur nominale, mais que l’heure de la
stabilisation l^aJe n’a pas encore sonné
pour la France. Un ordre du jour de confiance dans la politique du Gouvernement
est voté par 370 voix contre 131.
Les échanges commerciaux entre la
France et l’Italie, pour le 1927, marquent
une très sensible diminution, tant aux
importations qu’aux exportations. La
France a importé de l’Italie pour un milliard et demi environ, soit pour 868 millionis de moins qu’en 1926 ; et a exporté
chez nous pour environ 2 milliards, avec
une diminution de plus d’un demi-milliard
sur le 1926. Il en résulte donc rm déficit
de plus d’un demi-milliard pour nous.
■— ALLE2MAGNE. L’industrie métaEurgique, une des plus importantes de l’Allemagne, passe actuellement par une crise
fort grave. Les ouvriers exigent une augmentation de paye que les patrons, à ce
qu’ü paraît, ne peuvent leur accorder, vu
le gain de plus en plus restreint qu’ils réalisent sur la production (moins du 2 0/0).
Et comme les ouvriers menacent la grève
générale si l’on ne fait aussitôt droit à
leurs exigences, la «Confédération générale de l’industrie métallurgique » a décidé
le lock-out {.serrata) de tous les établissements, pour le 22 courant. Plus de 800
miüe ouvriers vont ainsi demeurer les bras
croisés, si les choses ne s’arrangent pas.
Jon.
II Geometra MARIO MANTELLI
Succcsorc dei Geoin* GAY e ALBABIN
rinnova l’invito a tutti i Soci della SOCIETÀ
BEALE MUTUA DI ASSICURAZIONI di
versare la loro quota 1928 nei suoi uffici
tecnici e nei giorni di Lunedi a Luserna
S. Giovanni e di Venerdì a Torre Pellice.
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S. Giovanni, indipendente, posizione non
isolata ma quieta, a breve distanza dalla
stazione. Tratta geometra ROSTAGNO Torre Pellice.
Tout comme leurs frères de l’Amérique du Nord, les Vaudois de l’Amérique
du Sud ont décidé la fondation d’un lit en
leur nom au Refuge Roi Charles-Albert.
Hs nous ont fait parvenir, dans ce but, la
somme de pesos 196,21, soit L. 3.531,80.
Ce généreux don, gage de ceux qui vont
suivre pour compléter l’institution, n’a pas
figpré dans le dernier rapport du Refuge,
à cause de sa publication hâtive. Nous tenons cependant à le signaler sans. plus de
retard, en attendant de l’insérer dans le
rapport de la Commission au Synode
prochain.
Nos vifs remercîments aux donateurs
présents et à venir.
BIBLIOGRAPHIES.
Brochures du « 17 février 1928 ».
Il faut espérer que nos familles vaudoises gardent avec le plus grand soin ces
exceEentes publications qui, année après
année, viennent leur retracer un des épisodes de l’histoire de nos pères ; il est à
souhaiter qu’on reprenne de temps à autre
la lecture des plus anciennes afin de rafraîchir notre mémoire sur des choses que
iMJUs devrions savoir et qu’on a probablement oubliées. La coEection complète de
ces brochures formerait déjà un gros volume contenant à lui seul ce qu’il y a de
plus saillant dans notre histoire.
A l’heure où paraîtront ces lignes, les
brochures du 1928 seront entre vos mains.
La française, du prof. M. Jean JaEa, traite
de « Z/a Débâcle (1686) », c’est-à-dire de
ce momeut si angoissant de notre histoire
où ili semblait que notre peuple aUait disparaître à jamais de nos Vallées. Le récit,
toujours documenté, où les faits s’enchaînent avec la plus grande clarté, offre dans
sa brièveté un tableau complet de la période mouvementée qu’il retrace et passe
rapidemeut en revue : Les préliminaires
de la persécution, la révocation de l’Edit
de Nantes, l’édit de proscription, les combats qui ont eu lieu dans les différentes
localités pour essayer de rœister aux forces prépondérantes des envabisseurs, les
lléro’ques « quatre-vingts », et enfin le lamentable état de nos pauvres VaEées à la
fin de « l’année de la débâcle ». Ces récits,
exposés sous une forme simple pour être
accessibles à tout lecteur, mais si tragiques quant à leur contenu, vont remuer
bien' des cœurs.
La brochure italienne, de la plume du
prof, M. David Jabier, a comme sujet :
« J Valdesi ed EmanuMe Füiberto ». EEe
est plus particulièrement destinée à nos
frères de la mission en Italie, mais eEe est
également à recommander vivement à nos
familles des VaEées, puisqu’elle traite
d’une période historique des plus remarquables et importantes, et d’un personnage de tout premier plan soit au point
de vue de l’histoire vaudoise, soit surtout
à cellui de l’histoire de la Maison de Savoie et du Piémont. Vous savez d’ailleurs
qu’on csélèbre cette année, à Turin, le quatrième centenaire de la naissance d’Emmanuel-Philibert, aussi le choix du sujet
ne pourrait être plus: heureux ni plus
actuel.
L’auteur affirme, dans la préface, que
son étude sera « brève, objective et documentée ». C’est bien cela : brève, c’est-àdire rédigée en un style d’une grande concision, où les idées, toujours claires, se
pressent sans jamais s’enchevêtrer, brève
mais traitant cependant le sujet à fond ;
objective et documentée, c’est-à-dire écrite
avec le plus grand souci de la vérité historique, sans parti pris et où les faits et
les jugements sont 'toujours étayés sur
des documents irréfutables.
Le contenu de la brochure est condensé
en huit chapitres ; L’eroe di San Quintino,
Un trattato di pace che semina guerra
(Coteau Cambrésis), Prime avvisaglie persecutrid. La repressione nette Valli Vaidesi, Tentativi di conciliazione, La spedizione armata. La ripresa, delle armi. Trattato di pdce (Paix de Cavour). c.
Les brochures du 17 février sont en
vente à la Librairie Hugm et à la « Bottega détta Carta», au prix de L. 0,60.
***
Un prédicateur du Réveil: J, Fréd. Lobs
tein (1808-1855) — 68 p., in-8», 6 frs.
Librairie Fischbacher - Paris - 1928 —
(par Ed. et EL Lobstein, sas petite
enfants).
C’est du réveil reSigîeux qui eut son origine à Genève, vers 1810, et dura jusque
vers 1840, qu’ü est question dans la captivante et succinte biographie de Jean Frédéric Lobstein, un de ses prédicateurs et
écrivains des plus estimés.
Né en Alsace en 1808, il passa sa théologie à 21 ans et continua ensuite ses études de phüosophie à Berlin et aiÜeurs, pendant qu’il visitait le Danemark, la Hollande, la Belgique et la France. En 1831
ü obtint ajn doctorat ès lettres et se donna
avec enthousiasme à l’enseignement du
grec et du latin dans le lycée de Strasbourg, où ü professa pendant dix ans :
car jusqu’ici le rationahsme théologique
qui dominait la culture religieuse, de l’éj)oque l’avait éloigné lüutôt que rapproché
de la foi. Sa conversion ne date que de
1839, après qu’ü a lu Vinet et entendu,
dans sa vüle natale, quelques prédicateurs
de renom, d’une foi profonde, qui auront
une influence décisive sur le jeune professeur alsacien, lequel, deux ans plus tard,
donnera sa démission de professeur pour
se consacrer définitivement au saintministère.
Nous le voyons alors en pleine activité
pastorale : en Suisse d’abord, à Odessa ensuitei, puis dans les Vosges, à Genève en
qualité de prédicateur à l’Oratoire et de
professeur à l’Ecole de Théologie, à Bâle
enfin, où il tombera sur la brèche, à 47 ans.
TeEe, en deux mots, la vie très active
de cet homme de Dieu qui abandonna une
briEante carrière pour se donner complètement à la prédication de la bonne nouvelle qui l’avait si entièrement saisi et
pour enseigner aux autres les vérités éterneEes auxqueiEes ü s’était attaché avec
toute la force de son âme. Il fut en relation d’amitié ou en correspondance avec
les hommes les plus remarquables du réveil : A. Vinet, Edm. Schérer, Merle d’Aubigné, Püet, Gaussen et César Malau
(évangéliste itinérant et auteur de nombreux cantiques, beau vieiEard et père de
douze enfants, disséminé en Ecosse, en
Amérique et en Italie).
La biografie — complétée par une dizaine de pages contenant quelques extraits
des publications françaises de J. FrécL
jLobstein — sera lue avec grand intérêt et
ne peut qu’être vivement recommandée.
Th,
Jean Coitsan« directeiu>respoiisable
Torre Pellice - Imprimerie Alpine*
Les familles ALBARIN-EYNARD et
REVEL-ALBARIN - reconnaissantes - remercient toutes les personnes qui prirent
part aux funérailles de leur cher rmri,
père et beau-père
DANIEL ALBARIN.
Elles remercient d’une manière spéciale
le « Gruppo Sportivo Mazzonis », les Pasteurs M. Barth. Cardiol et M. Eugène Revel, ainsi que les voisins.
Luserne St-Jean (Pont Eynard), 10 février 1928.
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Filippini), 22 - Dott. E. POns, 50 — Alvito : E.
Mancini, 5 — Ancona : Chiesa dei Fratelli, 35
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Madri, 12 - M. Peyronel, 5 - I„ iGaudin, 5 - A.
Jahier, 5 — Livorno : N. N., 52 — Ventimiglia : E. Vinçon, 100 — Bassigviana : Chiesa
Metodista Episcopale, 35 — Chiavati : Chiesa
dei Fratelli, 14 — Napoli : Chiesa Battista,
28,10 - D. Salerno, 15 — Salò : Miss J. Sibbald, 50 - E. Marucchd, 10 — Intra : Chiesa
Wesleçyana, 25 — Trieste : Scuola Domenicale
ileUa Chiesa del Fratelli, 50 - Chiesa Valdese
(1927), 150 — Cesana: Chiesa dei Fratelli, 20
Malnate : C. Dreher, 100 — Messina : Chiesa
Battista, 12,10 — Portici : B. Del Re, 100 —
Lnsema S, Gionianni : A. Turin, 20 — Vercelli (a mezzo A, Mula) : N. N., 5 - E. Grosso,
8,40 - A. Mniotti, 10 - L. Maiottii 10 - Un credente, 10 - E. Maiotti, 15 - E. Romano, 10 Chiesa dei Fratelli, 15 — Santhià (a mezzo
A. Mula) : F. A-, 15 .. P. F. G. A., 40 - V. Pisani, 5 - F. Biglione, 20 - D. Amion, 5 - D. Lupano, 10 - L, Rasa, 5 - Altre somme, 6 — Ploìidia : V. Adorno, 10 — Gioia del Colle : R.
Agitone, 10 — Creva : G. Grassi, 5 — Scicli :
G. durato, 5 — Messina: S. durato, 5 —
Grotte : S. Rizzo, 5,50 — Centwrano : Olivieri,
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Valdese, 26 —Massello : Chiesa Valdese (1927),
15 — Sampierdarena : Chiesa Valdese (1927),
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diverse, 11,85 — Totale 1“ Lista L. 1895,15.
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(1,55) - Jean Calissano, Torre PeUice (5)
- Ghiotto Eìsther, Torino (2) - Barus Jean
Jacques, Riclaretto (2) - Boringhieri Anna,
Torino - Tourn Albert, (Rorà - Tourn Félicie, Id. - (3ot Jean, Frali - Poët Josué,
Faetto - Gaydou Héli, Angrogna - Rivoire
Henry, Id. - Besson Clotilde, Id. - Rivoire
Hélène, Milano - Rostagno Giovanni, Ro^
ma, et 1927 - Rostan Susanna, Chicago Vottero Giovaniu, Susa - Servettaz Sofia,
Savona (5) - Rivoire Luigi, Torino (2) Teofilo Jalla, Bprdighera - Gay Luisa, Angrogna - Don Maria, Brindisi - Pons Annido, Nice (1) - Gaudin Annette, Prarostino (0,S)) - Gaudin Michel, Id. - Pasquet
Constance, Bobbio PeUice - Davit Daniel,
Id. - Gönnet Etienne, Id. - Geyhionat Marguerite, Id. - Bonjour Daniel, Id. - Gay
Annette, Id. - Grill Antoine, Frali (1) Suzanne Durand-Ribet, Inverso Rinasca Dott. C. Cardon, S. Germano - Dott. Berretta, Milano, 1“ sein. - Salomon Alfred,
California - Bert Caterina, S. Germano (2)
- Rivodre veuve Grill, Id. - Bonin veuve,
Id. - Balmas Phiippe, Id. - Avondet Augustin, Id. - Avondet Lamy, Id. - Avon<let Henry, Id. - Balmas Sylvie, Id. - Bounous Marthe, Id. - Baret Jacques, Id. Balmas Eugène, Id. - Bouchard Frédéric,
Id. - Obialero Charles, Id. - Soulier Albert,
id. -4 Costabel Emma, Id. - Bounous Eli,
Id. - Gilles MadeJeine, Id, - Gilles Emile,
Id. - Ribet Alexandre, Id. (2) - Ribet Jean,
Id. - Bouchard J. Jacques, Id. - Soulier Alfred, Id. - Balmas Charles, Id. - Jouve
Emmanijiel, Id. - Peyronel Henry, Id. Bounous Césarine, Id. - Jahier Marie, Id.
- Lantelme Albert, Id. - Melchiori Luisa,
Id. - Germanet Jean, Id. - Bounous Albert,
Id. - Vinçon Henriette, Id. - Bounous Louis,
Id. - Ferrier Albert, Id. - Pons Jacques,
Id. - Vinçon Etienne, Id. - Bounous Lamy,
Id. - Balmas Emile, Id. - Cheyret Jean, Id.
- Griot Pierre, Id. - Robert Louis, Id. Robert CJiarles, Id. - Bouchard Etienne,
Id. - Vinçon Charles, Id. - Constantin David, Id. - Beux Sylvie, Id. (2) - Bleynat
'Albert, Id. (2) - Balmas Barth., Id. - Jahier Edwin, Id. - Stringai Liviette, Id. Plavan Jeiciuies, Id. - Bertalot J. P., Id. 1
Bonetto Luigia, Id. - Balmas Amelie, Id. Long Letizia, Id. - Bouchard Célestine, Id.
- Grifi Enrico, Id. - Beux Barth., Id. (2
abonnements) - Revel Fanny, Id. - Rostan
Maurizio, Id. (4) - Long Emilio, Id. - Bleynat Emilio, Id. - Duchène J. B., Id. - Long
Césarine, Id. - Ribet G. G., Id. - Bounous
Marie, Id. - Av. Lidia Poët, Pinerolo - L.
Wood-iBrown, Firenze - Soulier Giulio, PramoUo - Soulier François, Id. - Reynaud
Louise, Id. - Soulier Ailda, Id. - Long J.
Jacques, Id. - Griset Barth., Inverso Rinasca - Genre Elise, Id. - Constantin P.
Eli, Id. - Constantin Louis, Id. - Castagno
Giulio, Id. - Constantin Alice, Id. - Constantin Alexandre, Id. - Rochon Ferdinand,
Id. - Travers Jacqueline, Id. - Constantin
Louis, Id. - Justet Alexandre, Id. - Soulier J. Daniel, Inverso Porte - GaUian Jean,
Id. - Balmas Michel, Id. - Pons Louis, Id!
;Bertalot Jean, Id. - Martinat Marie, Id.
(1) - Martinat Louis, Id. - Bleynat David,
Id. - Bleynat Marie, Id. - Pontet Albert,
Id. - Long Paul, Id - Martinat Jenny, Id.
- Combe Jacques, Id. - Long Henry, Id. Long Albert, Id. - Avondet Lévy, Id. Combe Henry, Id. (2) - Rochon Judith,
Villar Perosa (4) - Fossat Dina, Id. (2) Salci Abramo, Id. (2) - Ribet Teofilo, Id.
(2) - Peyronel Eli, Id. -Forneron Lina, Id.
- Beux Enrico, Id. - Peyrot Lina, Luserna
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