1
Année Neuvième.
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PRIX D’ABBONNKMBNTPAR AN
Italie . . -, A 1,. '-l j
‘l'otia lea pnyü (le |
^ de poste , ^ i
A}Qérii|ii6 . , , » P
On s'abonne : '
Pour Vifiêérisitr cbejs MM. les
paste lira et les libraires de ,
Torre P¿IIÍoo.
Pour Í'/?¿C?¿ríeí/raii Bureau d'Administrutiop.
N. 17
27 Avril 1883
Un ou plusieurs numéros séparés, demandés avant 1« ti*rape 10 «eut. cliaoun.
A unonees: ilf) oentiineKpar lif|;ue.
I.es iJïvois d'argent so font par
lettre Yècommuniiee ou par
sur leHurôau-de Perostí XvflenííMfl.
uur îit RÉDACTION adrBKSéf
alDsi 1 A la Direci ion du Tétuoin,
Pomaretttî (Pltieroloj Italie,
l'our rAUMÏiÎTSTRATION adreaser ainsi: A l’Administràliori dû
Témoin, Pomàretto
Italie.
r
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES ^ ^
( Paraissant chaque Vendredi in j .1 >■
l'oK», <,if mu- fimoins, Actiss 1. S. Su-Kant ta Bénis avse ,(n.cfta>'p|!. 15, ;
•ÿommalx*e.
27 Avril. UüiniminicatioD ofliciollo. —
Coiiféroncos de M. Ch. Gay «iélégüé dù Comité Central dr.s Unions Cbrélionnes de
jeunes gens. — One chanson vaudoise.—
Le uœur de Pharaon. — Pensées. — Chroniqm wtttdow, — Reom politique. —
Soqscriplion.
Ili; .)
ST ^A.vril
GOMNIiNiaTIOK OFFICIELLE
c’est de notre colonie, ou église
du l^b^sario prîêntàl que nous voulons ..ehtretenir aujourd'hui nos
fp^reè Vaud.ois, lecteurs du ïlimotn. Nous Je ferions très volontiers plus frequ'eminent, sachant
avec quèllé extrême facilité on
oublie les hommes et les choses
qui sont loih des yeux, et bien
persuadés que npus ne pourrions
salis péché nous dé.sintéresser de
cette portioù si importante de
notre Eglise. .Mais nous ne recevons p'as toutes les semaines des
nouvelles de notre colonie, et nous
n’en faisons pas un crime aux
deux jeunës pasteurs qui s’y trouvent maihtehànt, car il .vaut mieux,
pour eux et poup leur œuvrer
qu’ils emploient leU!r temps à
travailler que s’ilsl üe'passaient
à préparer des rappiow&uplufi'ioui
moins intéressants. suun .cl aim
Disons d’abord que no^' d’eWiç'
jeunes frères rivalisent, d’actitilé'
et de dévouement dans l’accom'plissement de l'œuvre du minis-'
tère, tant au centre plus populeux
de Colonia Valdense, qu’à Coiwté^i
polita et dans les autres 'gr.diip*e8
de la Diaspora. .Eà bas, comme en^
d’autres lieux à lio/us'bien' cohnus,
le travail a telletnent'aügmeûté en
étendue et en intensité que délix
hommes ne suffisent qu’à peifiè-'à.
faire celui dont un .seul Avait été
chargé pendant longtemps.'
On lira, sans douté, avec plaisiï
le fragment suivant d’Une 'letif'e
récente de M' P. Bounous la'quelle
a procuré à la Table une vive satisfaction.
« Maintenant M. Ugon a repris
la direction de la paroisse qu’il
m’avait confiée en grande partie
pour s’occuper du dehors. De mon
côté, j’ai commencé à parcourir
les alentours; mais jusqu’à présent je me suis occupé spécialeineilt de CosmopoUta. J’en ai d’abord visité toutes les familles pouf
2
130
leur parler du projet que j’ai de
m'établir au milieu d’elles.
)) Voyant que tout le monde avait
le vif désir d’avoir un pasteur,
j’ai convoqué une assemblée des
chefs de famille afin d’exatiiiner
avec elle comment ce projet pourrait être réalisé. Cette assemblée
a eu lieu dimanche dernier (4
mars). Elle a décidé de construire
un petit presbytère de trois chambres ei une cuisine, sur le;terràin ;
qui avait été donné par la Société
de la Cosmopolita. On a enjratême .
temps nommé une Commission'de
trois membres,, chargée de diriger;,
cette entreprise.
«Les colons espèrent pouvoir^
.faire tous les travaux, ensorte qu’il
n’y aura guères d’autres dépenses
que celles de l’achat des tuiles,
bois, de charpente, quelques planchesk doux etc. — Pour montrer■
leur bonne volonté, ils ont aussitôt
mis la main à l’œuvre. Lundi ils
oflt commencé par creuser les fondements, et pat tout préparer pourfaire des briques. J’espère qu’avant
la fin de la semaine, ils pourront
aussi, extraire, et transporter les
pierres nécessaires pour les fondations. Si l0:temps nous favorise,
Iqs briques pourront être prêtes
dans,, deux pu trois semaines.
» Quoique! .les colons se disposentjà faire presque tous les travaux,, il y aura encore, comme
jpilVi dit plus haut, des dépenses
à faire, et c'est ce qui nous préoccupe assez sérieusement. Les colons de Cóimopoííía feront ce qui
sejra en leur pouvoir,.mais ce ne
sera pas beaucoup, car comme il
y a peu de tèmps qu’ils s’y sont
établis, ils ont presque tous „ encore des dettes à payer pour affranchir leur propriété. ,
» La. paroisse (la colonia' Valdense) nous viendra certainement
en aide, mais si l’on y recueille
150 pesés (environ 780 fr.) c’est
tout ce que t’on pourra faire ; or
il nous faudra environ 600 pesos
(2600 fr.) J’espère que nous pourrons aussi obtenir quelques contributions des familles anglaises,
établies dans les environs et qui
réclament assez fréquemment le
ministère des pasteurs vaudois.
» Je n'ose pas , cher monsieur,
vous demander de l’argent pour
cet objet; j’espère toutefois que
si, malgré nos plus sérieux efforts,
nous ne parvenons pa.s à mener
à'boting fin noirp li^mble jsBntre;p^se, vous ne noifâiaisseriz pas
'^dans l’embarras.pi up #steur
peut s’établir k '^Gotmoffolna, ce
un fait, car
’dêiüi 4'^i ifUî^a 'potfr WErnip de travail des petits groupes éparpillés
au delà de la rivière, aura l’avantage de se trouver dans l’un des
centres, et en,putrp.,l,L„sera rapproché d’une vingtième de.kilom.
des autrèè centres, à'ëyàngélféér '»-.
Ce qui noùs'a ’três agrèabletnéfit ’
surpfis^dans la commünicatio'n dé''
M. Bouhqus ^ ç'èst’ la' pr.omp'tïtuÜ'é'
et í’unaáímit'é avec làqüéllë "l'es ‘
familles au milieu des quelles il"
se propose d’aller s’établii'j'diit
pris une résolution pratique d’une
incontestable gray^ité ont immédiatement* dohné ub"'6ommenceinent d’exécution. C'est à^eine
eux de ces vaudois si lents à conclure et beaucoup plus lents encore, à exééuter. J1 ,çst;,perqija
d’attendre qüBlqde èiiosé (de bon
d’hpm^nès‘(d(une, pareilié, eüergie,,
et ctest j'avec,^un', sènljihépt d'e(
j o,y e 0 s e e s P èr âd c'e' qh é' n o u s'y o y ob s
se ■ dô.v,elopper 'éli s’affermir beitp'
premièré église'éyàngèlîq'ué jfondée ’dans les paÿy de ,la, PÎ'ata,
assez forte déso.rinaiy pGur|àtj;irér ^
à ¡elle et .s’assrrhiler des, élémeh'ts '
de' naRonalil'és diffé,fentes.,’ ' ,V,”'
Déj'à 'fa colóme pièré'se suffit à
elle-raêine pour renQetièn de sp.n'
pasteur; elle s’intéresse aux œuvfes de/l’,Eglise des Váíléesieil'ut
eri.yoie ses cónt.rffiffiiónsffi Mèjne'
elle se. dispose, jà vç,nir é ri'ai,dé à
3
..13U
celle, 4,e Coàmopoliia p,o;ur la cpnstrpctiop d’un prp^bytère. Bientôt
ç,é,tte seconde cploflie se coQatitopra cp;mme'ellej;en p.arOiisse et
tiendra; ii|hoqpe,nr de marcher sur
ses traces en, se suffisant à jéUeT
môme. P:0,ur Je moment elle a en-f
core-'besoinid’être secourue, soit
pourbune ¡partie de i i’honoraire de
son ipasteur, soit pour l’achèverpient de son presbytère. La Table
■n’a ri en ' ! P U' P r O naettre j 'pu i;S que
n’ ayant absol u m ent aucune'' rente
propre,' ni fonds'dîspbnible ,'elle
ne petit dounlër ^üé'ce qu'èlie reçoit; ,or jpsqu'ici., ellè ;n’a ijen
ri3çü';_'|)qurifc objet.'Même; elle
n'’i6yè ‘ ri'éii’ demàndér ',en, ce’‘tnpm'enty pPiit-i'iie paS,,ndii’6' a”son
’en 'fayeür ' du ’bollégè- ’ iAais
chrétien * vaüdois
Q,ii. ».igpiîVàjit, disposer de
quelque; dòn e,ò" aé ' cettè
çèu 1J. 41 éy angéli,sàd 0 q. _ - ; q il i,, ,a ç
pqur^uit ,a,u déjà dé l’Atlantique
par Je moyen de l’Eglise Vaudoise,
ne. don (Serait reçu avec une ¡yive
reconnaiasanoe etv concourrait- à
Paivancemeni du ■ règne d® JésusGhristji dans; ¡un pays où trône ■ encore, maîtresse absolue, là superstition la ¡plus stupide, alliée
parfois à l'impiété la plus révoltante. ¡io/!(ì«iì;ìLa;ì Table.
DB II. Cfl. a1i
DiKiiie,dii' CMlU iCtniral ‘
(i«s liiiioBS Chrétiennes de jeunes gens
l'.i t; ,■ ,/U'lHI! -.Ü'I : •■ '
‘ il! jl 'l^'i 1 t n•.■l !! '] I il'l i ' ' ■ ' '. :;|l ■ i'I
i^iQni.a pn s’étonner, à,|bon, droit,
que le,)!Té»ioM^ n’aîtj.rien dit encore
diCà; conférences,que ;M. Charles Gay/a
,présidées, dansi, toutes nos paroîssesi
ipoinrne;,anssi dans! la,Station de Pi-,
,gnero|, pouîiifairécorinaître el appré-'
rjeti il’œuvre dés Upions Çhrétiennés'
de.jeunes gens. | >■ _ i
Juan raison ¡de . ce silence, est bien
simple; le Directeur de;¡notre petite
feuille n’a pu assister a la séance qui
a eu lieu dans sa ¡paroisse, et personne n’ayan't eu là bonne_ idée de
lui adresser une communication écrite
(chacun .coniptant sur son voisin), il
a dû attendre les occasions de recevoir des renseignements oraux de
quelques-uns, au moins, de ceux qui
avaient assisté à ces conférences, dans
différentes localités. ' , ,
Si nous avons bien saisi tous 'les
détails qui nous gnt été donnés, et
si nous parvenons à les résumer avec
exactitude, voici .l’inipi’ession,géoérale
3u’aurait produit cette visué. Tout
’abord les vaudois qui n’en sont pjis
prodigues. témoignent _ leur,,,sihçm;e
reconnaissance au Comité qui 'a bjen
voulu les faire visiter pour , les intéresser à l’une des instilulions les plus
importantes de notre temps. Ils sont
si convaipeus de la nécéssite de s’occupep tout spécialeméhl de là J'eunesse, que, même avant la venue du
délégué du Gorniié, ia Table| àyait
délibéré d’avoi'r,- ce .printemps,, ;jdi^ns
toutes les paroisses,. des. réunlgiis
d’appel dont une destinée pàrjtJçuUèremént aux jeunes gens de chaque
localité. — Nul doute que Ies,,,çopr
férepees de M. Ch. Gay li’aient cp^epuru, en bonne mesure;, à prépaf]^’
le terrain, quoiqué, ,Ij)objet ¡qu’il ,a,vâij
surtout en vue fut sepsiffiemént autre
que celui que se proposent les,,pasleurs qui leuronl déja parlé, où qui
vont leùr parler encore., be délégué
des Unions Chrétiennes, en leur expliquant.la nature de l’organisation déjà
si puissante de ces Unions qui se sont
fondées dans la plupart des pays ebréliens, Içs invitait à, se constituer,
eux, aussi, en. unions pareilles. Les
délégués idfti la .Table les invitent
tout d’abord,. les, sollicitent et.,les
supplient de se donner au Sauveur,
ce ,que la plupart d’enlr’eux n’ont
6as fait encore, .--r. Pour former des
nions.Ghréüennes de jeunes gens,
il faut avant tout des,,jeunes gens
sincèrement pieux.. Une Union, de
jeunes gens qui né seraient pas, mais
se diraient simplement cnrétions,
ferait a,u sein d’une Eglise quelconque, mais surtout au sein de la nôtre,
beaucoup plus de mal que de bien.
4
~13§.
Ce qui a manqué parfois aux appels
de M. Ch. Gay, du moins ii ce que
quelques-uns de ses auditeurs nous
ont rapporté, c’est précisément le
côté spirituel, l’invitation directe_et
pressante aux jeunes gens vaudois,
a se donner dé cœur à Jésus-Christ,
hors du quel il est impossible de taire
une œuvre agréable a Dieu et salutaire pour les hommes.
On rend d’ailleurs à M. Ch. Gay ce
témoignage qu’il a déployé une très
grande énergie et une activité peu
commune, en s’acquittant de l’honorable et belle mission qui lui avait
été confiée. S’il a traité et développé
son sujet d’une manière plus ou moins
complété, peut-être aussi d’une manière plus ou moins captivante, cela
' se conçoit et s’explique sans peine,
lorsqu’on sait que, dans quelques paroisses, il a présidé au moins deux
conférences, ensorte qu’il a pu traiter
la question des Unions Chrétiennes
avec plus d’ampleur et de détails,
tandisqiie partout où il a dû se borhiel’ une seule séance, il lui a fallu
séJimÎiër à un exposé plus fragmentaire, partant moins intéressant, pour
le public qu’il avait devant lui, composé, sauf quelques individus, d’hornriiès peu développés, incapables de
comprendre à demi mot, ou de compléter ce que l’orateur ne faisait qu’indiquer.
Une observation encore, que nous
nous permettons de présenter â notre
jeune compatriote, pareeque plusieurs
nous l’ont faite à nous-même. Le
temps est passé aux Vallées où l’auditoire mesurait l’éloquence fiu prédicateur ù la puissance de sa voix et
ù la vigueur du poignet s’abattant sur
la chaire. Un lieu commun débité
d’une voix tonnante ne devient plus
une idée originale, ou“un argument
écrasant. Ce que nous ne rappelons
pas en l’appliquant à M, Gay. Mais
ce dont il fera bien de s’abstenir,
au moins dans son pays natal, ce
sont ces gestes rapides et fréquents,
violents parfois, qui fatiguent sans
profit ceux qui n’ont pas la précaution de fermer les yeux pour mieux
se servir de leurs oreilles.
A cet égard encore, nous avons le
devoir de l’ajouter, M. Gay n’a pas
été partout le même et c’est ce qui
nous a été confirmé par des personnes gui l’ont entendu en plus d’une
localité. Ce qui veut dire qu’il a assez
d’empire sur lui-même, pour s’imposer, s’il le veut, une plus grande
sobriété de mouvements et d’éclats
de voix. Pour être justes, nous devons
dire pour sa décliarge, que dans nos
vallées les lempleis et même les écoles
où se tiennent les assemblées un peu
considérables, se ressemblenl: si peu, '
qu’avec le même volume de voix l’on
assourdit ici tandisque là on est à
peine entendu.
Il est impossible de dire, dès aujourd’hui, quel sera le fruit pratique
et durable de cette campagne pénible
accomplie peut-être avec une rapidité
excessive, mais avec un remarquable
entrain. Les bons fruits ne mûrissent
pas si vite et la meilleure graine ne
lève pas aussitôt semée II est cependant permis d’affirmer qu’aucun travail ne sera pas vain auprès du Seiigneur lorsqu’il a été accompli en son
nom et pour sa doire. Noirs liéndrons
les lecteurs à\i Témoin au courant dfe
tout ce qui résultera dans nos différentes paroisses de ces appels qui; leur
ont été adressés.
Une UhansoD Vaudoise
Les chansons vaudoises faites par
des vaudois ou importées de ta France,
ne se distinguent ni par la correction du style, ni par l’élévation des
pensées. Celles qui viennent du: Piémont ne valent pas mieux. Il y a là
tout ce qu’il faut pour montrer que
« l’imagination du cœur des hommes
est mauvaise dès leur jeunesse »,
Aussi sommes-nous heureux s’il nous
arrive de découvrir au milieu d’un
tas d’ordures quelques .sentiments un
peu nobles, ou une petite perle qu’il
vaille la peine de conserver. Malgi’é
les fautes du style, de • grammaire,
de* versification etc., nous estimons
que la chanson suivante mérite de
5
^ 1% rus rt^
433.
' ifttWSfhrfW'USrVvVuVVsru U'
/'.riTsCsf ^ V^>WWS< sr
passer à la postérité» Elle n’esl plus
chantée que nous sachions, et rie le
sera probablement plus, naais elle est
uq souvePii' de la guerre d’exlermiliation du 1686, èl elle a été cpm
posée par l’un des hommes héroïques
compagnons d'Arnau4, La voici telle
que nous l’avons trouvée dans un
recueil de chansons fait par un habitant dé Rpvâ.
i,
Qui veut ouir chanter chaqsonnelte nouvelle, '
Elle est sur les vaudois de la val de Luserne;
Ils n’qnt pas voulu promettre de changer de religion,
Et le Duc de Savoie les a faits mettre en prison- < ■,
2, ^
Tous ces pauvres vaudois se sont mis en défense, '
Se sont mis en défense contre les ennemis, '
En croyant que Genève les venait secourir. '
. ■ 4,
' Genève aurait bien eu la volonté très-grartde ' . .
De venir ert Piémont leur donner assistancejii
Mais ce grand roi de France qui: détruit les pays ^
A bouché lei passage, ils n’ont pas pu venir. ,
Ici nouf attendions le seebufs de la Suisse; (bis)
Le secours de la Suisse, de la Hollande aussi,
El de bien d’autres terres venant nous secourir.
I ' ■ . i
Nous sommes bien.restés un mois ou six semaines,
Lià haut sur les rochers; les montagnes sont pleines,!'
Sans avoir assislarice ni secours d’aucun lieui''* ■
Nous ne savions que faire sinon de pi’ier Dieu.
6.
Sinon de prier Dieu et d’avoir patience.
Contre nos ennemis Dieu fera la vengeance.
Dieu fera la vengeance coptre les ennemis; , , ,,
Nous aurons récompense un jour au Paradis,
i ■ ' 7. . ' ’ '
Dieu veuille avoir merci de nos pauvres ministres
Qui sopl dans le Piémont poursuitiS des jésuites;
Dieu nous fasse la grUce qu’ils puissent tenir bon',
A chanter ses louanges et à bqnir son nom !
8.
Dieu veuille avoir merci de tant de femmes veuves/¿»’sj
De tant de femmes veuves et d’enfants orphelins,
Dieu veuille être leur père et être leur soutien. , ,
4. . 9.
Dieu veuille avoir merci de toute la jeunesse
Répandue en Piémont et qu’on tente sans cesse. '
Dieu nous fasse la grâce qu’ils‘puissent tenir bon
A chanter ses louanges et bénir son saint nom !
NüUfi la clinhiione il y a 60 ana., (Req.) • ' - l i
i;, • ( 4 •
-l,’
P
r : ! ' • ! ■ ' J !• ; 'nod li 4700
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.■'.:V.’Ì‘> ■ i; ' .Ìiil«?'';
■.Il’'i . ■!■ Le-^ éœaf'
UH j i;.'{
H;i|iiit
i; ! I
•hi»
II' est dés passages dé mèiî^le que
les mal intentionnés tordent en leur
faisant dire ce qu’ils ne disent nul-,
lement, et il en est d’autres dont on
lire des conséquences toutes‘'gratUî- ;
tes, en les prenant dans uh'^énéi
qu’ils n’oht pas. Voilà üne'deé' ral-^
sons pour les quelles'il faüt j'en'ôU-'
vrant _ le volume sacré , demander
l’Esprit de Dieu ppiif; ttien¡comprendra
ce qu’on va lire. ' ,,V ,
Il est même des epfant.s. d6i; Dieu
qui ont été en perplexité en face de
ces paroles de l’Exode: Et VEternel
endurcit le cœur 'de PharëonJiih' me i
.sauraient faire Dieuiaüteur du'unàl
et d’un autre i'côté 1 ce cpàésage les'
étonne. Les incrédules alors vont plus’
loin et accusent audacieusement le
Seigneur d’être cruel.,et; injuste. Jl^s
sont même contents qe .t'fbuver 'd|ins
la Bible même çe, qu’ils'pfë'iè,qm^
être la preuve dé’ce qu’ils avancent
avec tant de témérité et sans aucun
londeroent.i(itl'.niV-' -i in;,; u i ■'>
Mais ils se,•trompent.
Supposez qu’un h ■agriculteur sème
de l’ivraie dans son champ; lilnne
faudra pas qu’il s’étonne de trouver,
au bout d’un certain temps son champ
couvert d’ivraie. . n i i i/i. •
Mais qui a fait celà?' ''
La science et la Bible ^ppt d’accord
pour répondre que'”c’esit Dieu, 'càr
c’est lui qui fait croître le gazon surC
les montagnqs „¡comme c’est lui qui,,
fait que les arpres des .fiba^rips pof'lent leur fruit,,! ' iiumI !r. •• . Irim
D’un autre côté'oq peut diré, nivcé
tout autant de raison, que c’ek le
fermier lui-même qui a fait cela,'
puisque c’ést lüi'qtti a'jelié là'semence'
.sans la quelle il'n'^j aurait'point 'de
récolte. S’il avait semé du ¡beau fro-‘
ment il n’aurait certes pas recueilli'
de rivraie, . , , ,,
C’est ainsi que la ¡$ibïe, dir^qqe'
Dieu endurcit, |e qôei|ir,^de Dparaqn J,
et que Pharaon ‘Uii-fne,ine 'eridurçu ,
son cœur. ' ' ' '
Par sa conduite envers Israël, Pharaon jeta la semence de l’obstination
éf'de l’end'ui’cisâemeii't' et Dieq ’bé
changea ptìs"póur ' cé'; mb'nargù'é 'là
loi 'cOnsÎante, <rS|)fé’s ‘l¿'qii’é^è”ila' sèm'énce qiie Î’Ô’n' jette.üb' chaiti;p
détermine I’espece de récolte* qtìè'Ì’bri
va y faire en temps opportun.
Pharaon, et pas d’autre que lui, est
responsable de l’endurcissement de
son'îcœur,- oomrtre Pâ^riculteur est
' responsable de là'réeoUe d’ivraie qu’il
a lui mêftietprôvbquéèJ e. b.
Jésus est le soleil idu_ monde des
¡esprita D. n’y avsgnsilui, dans la vie
„humaine i'iqne ténèbrei, que déses;¡poiiV Null0)ipqute poHj^. aller à Dieu,
nulle connaissance dfiiDieu, nulle consolation solide, nulle espérance, et
pour unique direction de la vie, le
hasard',’da'fantaiste; et les impulsions
ies 'piuS contradictoires' des instincts
lès pl'us'bpp’oèés.'-Qiiicn^ue peut désirer d’éteindre ce soleil est l’ennemi
,de l’bumafljilé, et,„qe saurait avoir,
niqfPb dans çe ra,OMe iqfernal où l’on
ne sait que haïr, dé plus impitoyable,
qé plus çrueJ bnqérai de son propre
Donneur.
La'‘foi est là source de tout ce qui
pofteianxiyeuxcdeslhorames un, caractère i de. digmité eti< de force. Les
âmes 'Vulgaires iveulenPvoir, toucher,
palper; les autres ont l’œil de la foi,
et elles sont grandes. C’est toujours
'pôür,‘hvôir en foi‘àuk autres, à soi''fflërale,,'au‘’dieVw^ la Divinité,
‘‘(iTièr'l|?s. hioifiïni^R''d,pï'de grandes
choses'.'■ La foi'ml" ën 'tout temps la
force des faibles et le salut des malheureux>i; ■l'iiii',/A. Vinet.
.'•■fl'.' -• 'In^'iïT.T'TTf"' -------
.''IlilKV .
(¿Dltrontquc (¿Ufiuootec
■'■'OU ''Hiii'iv wT 'iU T • -I
, qu|_nzqijours„ qqe,lq,.'qftvre_ scarlal
y a
scarlatine
séyissài,t avec vîqjèUQe 'qt faisait beaucoup dè'victimesMC)h nous fait remarquer que nous avions exagéré,
involontairement sans doute, la gra-
7
.135,.
vite du mal. Cette maladie, a biqn
été générale, surtout parmi l’enfance
et la ,jeunesse,! mais , grâce aux soins
intelligents ,et dévoués des médecins,
du doct, i¥ola en part i culi er, quel
Sues enfants seulement ont succombé.
epuis plusieurs semaines on coroptei
toujours; de» nouveaux cas, maisiil
n’y a plus ¡eu une seule victime.
• Nos ileotenrside l’étranger qui ¡ont
des parents,et de nombreux amis-à
La Tour seront,, comme nous, bien
aise d’apprendre ¡que l’état sanitaire
de; laiplüs eonsidérabl^^ de nos pa~,
roissesiest moins alarmant i que, nous
l’avions iCiu ,! d’après les l'enseignements quiunous lavaient été fournis'
pair.idesIpersonnes qui) nous parais*,,
saient bk® informées.' . 1 ,/ •' i‘
HnWtionPmMUée. — Nous avons
souvent regretté ¡de ne pas , donner
plus ,de publicité aux visites pastorales^
(paroissiales),, que notre AdministraUoili (La-Table) fait, annueliementi :à '
cinq ; ou f six: de nos ' Eglises. CeiSiknce !
plus ou:'iraoins prudent,’.tient'sansi
cloute au fait que>les visitesi se auc
cédentiet...s&Tessemblent. Nqs frères
les membres des assemblées; paroisr
sialesqii sauf quelques,«rares, rexcepm
tioBiSiifont bien aèté! de présence», mais!i
se gardent soigneusement de prendre
une part acliveià l'entretien qui s’en^
gaige ouideVrail s’engager surtout ce
cjui touche à la vie religieuse et ecclésiastique ¡de nos chères paroisses.
Le 1" aivril courant une délégation
de la Table la visité la*’pa«0isse^ de
Bobi. Une très nombreuse assemblée,
y compris nne cinquantaine de femmes; «a assisté à-la visité proprement
dite. Ori aurait souhaité qu’un plus
grand nombre de personnes prissent
la parole et déclarassent franchement
leurs sentiments et leur manière de
penser sur les nombreux sujets qui
ont été passés, rapidement ep ¡revue.
Maigre cela, les quelques personnes
3ui ont eu le courage d’accomplir leur
evoir ont permis à rAdmimstration
de conclureÎqu’iUyJa quelque progrèsi
réjouissant dans la. paroisse. Les assemblées sont très fréquentées,..¡les,'
catéchumènes sont exemplaires par
leur régularité et leur diligence. Ori
a rendu le meilleur témoignage au
zèle de M. le pasteur Gàrdiol, !heureusément .remis de sa 'longue indisposition. . l; .
Puisque nous parlons aujourd’hui
de Bohlnous ne quitterons pas cette
paroisse sans dire; un mot des l’éunions, extraordinaires qui y ont eu
lieu le 15, 16 et 17 du mpisicourant.
Tous les quartiers de quelque importance ont !cté, visités ¡par MM. les pasteurs Pops de la'|Tour,;,et (iay de
Prarustin, accompagnés par M. GardioL '
( Les. huit assemblées et réunions
ont été remarquablement fréquentées.
Les belles écoles de Rqmana et de
Cairus étaient combles à 7, heures du
matin. Le, temple a réuni,plusieurs
centaines de personnes le dimanche
soir, malgré,la fête bruyante et mondaine qui conviait les gens: sun la
place publique. , . ,,,
Les quelques journées passées à
Bobi» nous ont donné la conviction
que cette partie 4e notre population
yaudoise se distingue suriout par son
intelligence et son respect pour les
choses religieuses. Notre;;jYoeu pour
elle est que ce qui, encore aujourd’hiui, iparaît être trop affaire de
routine et de convenance, devienne
persuasion intime et expérience personnelle du cœur. Quan4 ce vœu. se
réalisera, l’Eglise de Bobi marchera
à la, tête de ses sœurs des Vallées
pour toute bonne œuvre.
Li fjE% d»
faire sourire, ou meme rire plus d’un
lecteur!du Téniom, si toutetbjV'îl y
a quelqu’un qui y ait compris quelque
chose, car il ne 'S’agit pas d'amour
mais d’è^wour. Il faut donc corriger
cdWrri'è’’suit
Li ire amour de "
La fiïa a tre ounour: lou prim,
quel dar batesme, i se n’arcorda, pâ ; i
lou tei's,, quel. d’Ia mort,, i lou vé
pâ ; lou Eecound,;i n’en giouis, si sa
vardalou,, l’ounlal’espela, si lou perd.
I.I.; ■ ■ ■
liC’estjla même morale que celle de
la,jolie- légende publiée dans l’Alma-
8
136.^
nach pour la jeunesse et intitulée :
Les trois amis:
« ün ji)ur, dans un vallon ombreux
et retire, au fond duquel le mince
filet d’argent d’un ruisselet serpentait
en détours capricieux entre deux rideaux de saules et de trembles, trois
compagnons passaient et causaient
avec animation.
» Qui sont-ils ?
» L’un est Un hpmme de haute stature, vif, ardent, d’une nature bouillante; c’est le feu.
» Le second, les cheveux en désordre, l’air impétueux, marche à
grands pas : c’est le vent.
» Le troisième paraît circonspect,
limidè, et rougit comme une jeune
fille chaque fois qu’il doit parler:
c’est l’honneur.
»Toits les trois cherchaient ensemble le moyen de se retrouver
quand ils se seraient séparés.
» — En vérité, dit le feu , vous
n’àurez'pas de peine à reconnaître
ma présence, quand vous verrez de
la fumée, vous pouvez être sûrs que
je ne serai pas loin.
» Quant à moi, poursuivit le
veWvéi vous voyez les feuilles s’agiter,
soÿez persuadés que je suis à deux
pash ■
S'-i— Ëh bien, chers amis, répondit
rhonttenr, souvenez-vous bien de moi,
car une fois que vous m’aurez perdu,
jamais vous ne pourrez me retrouver.
Eeiiue ^oUtique
Mtatie. — La Chambre des députés
et lei Sénat ont adopté le projet de
loi proposé par le Ministère, par le
3uel l’apanage du prince Thomas ,
UC de üênes est augmenté de 100.000
francs et sera ainsi désormais de
francs 400.000.
Le duc de Gênes et' la duchesse
Isabelle son épouse sont arrivés à
Slrésa sur le Lac Majeur, où ils ont
été reçus de la maniée la plus affectueuse. Ils sont partis pour Rome
où le duc d’Aoste, le prince Eugène,
ie'prince Ainaulf de Bavière les ont
précédés, et où dés fêles seront données en leur honneur.
La Chambre des députés a adopté
le budget des l'ccetles, la loi sur la
philoxera, et discute en ce moment
le budget du Ministère de l’intérieur.
Les ministres ne paraissent pas être
pleinement d’accord avec Baccarini,
ni sur la question politique ni sur
l’adminisiration des travaux publics.
Baccarini travaille avec Grispi à reconstituer la Gauche dite historique. '
Un fait qui a fait grand bruit ces
derniers jours , c’est la nouvelle inat-’
tendue que Milan préparait une exposition universelle pour 1887. Rome
se crut plfensée, ou on le crut pour
elle. Turin, de son côté vit dans cette
tentative l’intention de diminuer l’im*
portance de son exposition nationale
de 1884. - Le fait est que nous sommes encore en Italie en pleine fièvre
ou en pleine manie d’expositions; les
anglais, les françai.s et les allemands
en sont guéris ou sont bien prés de
rélre. D’après les dernières nouvelles
les milanais, en présence de la désapprobation générale, renoncent pour
le moment ù leur projet.
L’hivei? nous a fait encore une visite, nous espérons que c’est la dernière; froM, pluie, neige abondante
dans quelques localités, gelée blanche,
rien n’a manqué. Le mal ne parait
pas être considérable jusqu’à présent.
— La' grève de Marseille
a cessé. — Les journaux français
voyenl avec dépit notre accord avec
l’Allemagne et avec l’Autriche.
Atietnapnie, — Le Prince impérial et la Princesse sont arrivés à
Venise et sous les noms de comte et
de comtesse de Lignen comptent passer quelques semaines en Italie.
SOÜSCRIl'ÏION ' '
en fàtmr du, Collège VtHidoU
Montant des listes précéd. L. 440
M' R M Atkinson esq. . ■. L. 50
» Holt Skinner esq. ; .- . * 50
» Gardiol pasteut' . . . » 10
Rév. J. GodSoiL'." . . » 75
» J. N. WôFsfold 1 . . »' .50
M'Jîi Pons minJ t' i'L . . i> 5
Ban EST tioBiBiT» (iérdn (et administra teur
Pignerol, lmp. Chiantore et Mascarelli.