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CinquanU-dflnxième aonée.
25 Février
N. 8.
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SOMMAIRE; Thessalonique — Une visite
de deux frères étiangers — Nouvelles
de nos militaires — Oscar Coucourde
— Chronique vaudoise — Avviso —
Nouvelles politiques.
THESSALONIQUE.
Thessalonique, ville qui a été évangélisée par l’apôtre Paul après qu’il eut laissé
Philippe, est connue aujourd’hui sous le
nom moderne de Salonique. Après Constantinople on peut bien affirmer que
c’est la ville la plus importante vers laquelle on tourne des regards anxieux.
Elle a appartenu h une quantité de peuples et, entre autres, aux Vénitiens, faisant tour à tour la connaissance des Slaves, des Turcs, des Grecs, et nous ignorons quel sera son sort final. — Cette
perle baignée par la mer Egée, a vu de
beaux jours, mais a aussi traversé des
moments difficiles. Elle est célèbre par
ses monuments religieux, par sa popu. lation, par sa position commerciale, par
sa position politique et par son passé
évangélique.
En fait de monuments, tout se concentre sur ses temples qui attestent une vie
artistique et religieuse. La basilique de
Saint Démètre, patron de la ville, est une
imitation du Panthéon de Rome, et c’est
du haut de l’escalier de ce monument
religieux que Paul s’adressa à la foule
qui était venue l’entendre. Sainte Sophie,
plus ancienne que celle de Constantinople est, sans contredit, le plus beau monument de la ville. C’est là que les Grecs,
il y a quelques années, ont froidement
mis à mort un certain nombre de Bulgares qui avaient cru trouver un refuge
dans ce lieu sacré.
Les œuvres d’art, les idoles du peuple,
tout cela a été pillé et a trouvé une place
dans les musées des grands centres. Mentionnons encore les deux arcs de triomphe qui rappellent Auguste et Constantin; la tour blanche et les grandes murailles qui sont aussi une spécialité de
Salonique.
La population, qui s’élève à 150.000
habitants, présente un phénomène
étrange. Les Musulmans, les Chrétiens,
orthodoxes et les Juifs vivent à côté les
uns des autres sans trop en souffrir. Cela
provient du fait que Musulmans et Orthodoxes ne forment que la moitié de la
population et les Juifs, par conséquent,
l’autre moitié. Or comme ces derniers
ont surtout en vue le trafic, par une entente tacite l’accord dans le commerce est
très satisfaisant. En ceci, ces populations
donnent un louable exemple à tant d’autres qui se disent évolues et civilisées.
Le commerce de ce port de mer n’est
pas tout ce qu’il devrait être, mais il est
susceptible d’amélioration, les Anglais
et les Français le savent fort bien. Dans
tous les cas le port de Salonique est un
des plus beaux que l’on puisse désirer,
puisque il peut aisément abriter 300
vaisseaux de guerre.
L’importance politique de Salonique
s’impose. Les Balkans ayant été envahis
par les Austro-Allemands, la Serbie et
le Montenegro ayant dû capituler, la
Bulgarie ayant faussé compagnie à la
Quadruple, la Turquie ayant jeté son
dévolu du côté des puissances centrales,
il était de toute nécessité de retenir un
gage sûr de ces malheureuses régions
tourmentées par des haines intestines,
gage qui doit assurer le retour des Serbes
et des Monténégrins, gage qui peut réserver des surprises aux Bulgares et aux
Turcs, gage duquel peut dépendre l’issue
de la grande lutte qui s’est engagée entre
les différentes puissances Européennes.
Les Austro-Allemands devront évacuer
les Balkans tôt ou tard, et la rapacité
de l’Autriche qui aurait voulu engloutir
ces régions comme la Bosnie et l’Herzégovine devra renoncer à jamais à ces ambitions néfastes de dominer l’Adriatique
au détriment de l’Italie. Tant que les
alliés seront à Salonique, le train express
entre Vienne et Constantinople ne pourra
pas chanter une grande victoire.
Mais Salonique a pour nous surtout
une importance religieuse. Elle nous rappelle cette belle conquête de l’apôtre
Paul qui a établi dans cette ville une
église florissante qu’il a pu donner comme modèle aux autres Eglises d’alors.
L’apôtre avait, là aussi, trouvé ses plus
terribles ennemis, les Juifs, qui ont fait
tout ce qu’ils ont pu pour entraver son
œuvre. Il a travaillé pour gagner son
pain quotidien, il a contracté des amitiés
telles, qu’il ne pouvait se passer de ses
chers Thessaloniciens, qu’il considère
comme sa couronne. Il leur envoie Timothée et Silas, et c’est à eux qu’il écrit
ces deux belles lettres, qui occupent la
première place dans son activité épistolaire. Il les rassure sur la question de la
résurrection des morts et il les éclaire
sur la seconde venue de Christ qui ne
devra s’effectuer qu’après la manifestation de l’homme du péché.
En concluant, citons le fait historique
qui concerne Thessalonique. Sous l’empereur Théodose la ville s’étant révoltée,
il donna ordre de tuer les habitants et
7000 d’entre eux durent subir ce triste
sort. En apprenant ce fait, Saint Ambroise de Milan en fut profondément affligé et ne voulut revoir Théodose qu’après sa repentance et une pénitence humiliante qui lui fut imposée et qu’il accepta d’assez bcane grâce.
Et maintenant attendons avec foi les
événements; Dieu ne tardera pas à faire
entendre sa voix et nous montrera, une
fois de plus, qu’il faut placer en lui toute
notre confiance.
C. A. Tron.
ünB^lî^itB dB dBU^ BÈiangBP^.
IV^sieurs les pasteurs Delattre, de
Lyo^. Bugnon, de Lausanne, viennent
d’arriver au milieu de nous, dans le but
* *
de visiter nos Paroisses des Vallées.
Il^nt consacré à Bobi les premiers
jours tte la semaine, jusqu’à hier au soir.
Ils seront à La Tour aujourd’hui, demain et dimanche. Samedi soir ils parleront, dans la grande salle de l’Ecole Nor
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male,^sur le sujet d’actualité; La guerre,
ses causes et ses leçons. Nous espérons que
nos frères de La Tour sauront profiter
de ceMé bonne occasion.
Luiiwi, mardi et mercredi, le 28, 29 et
1 maw; ces Messieurs visiteront la Paroisse ¿d’Angrogne. Le 3, 4 et 5, sera
le toûf de St-Jean. Le 5, 6 et 7, c’est le
Villar qui recevra nos frères.
Notre vœu sincère c’est que Dieu bénisse en abondance ces messagers qui nous
apportent la bonne nouvelle du salut.
BOSlffitlE^ DE JIO^ ■
All’Ospedale Collegio Convitto di Cividale: Soldat Malanot Giovanni (Torre
Pellice),... alpini: sta migliorando - Souslieutenant Davide dalla (Id.), ... alpini:
quasi guarito della sua influenza — Soldat Micol Lorenzo,... alpini : trasferito da
Udine col T. 0. N° ... a Pistoia (11-1-16)
— Carabiniere Bertalot Giulio: Ospedale
Tomadini di Udine — Soldat dalla Daniele, figlio del cav. Alessio (Luserna S.
Giovanni) : trasferito da Udine col T. 0.
N°... a Tortona, f. a. f., migliora — Soldat Geymonat Giovanni: Caserma Alpina
Cividale, quasi guarito — Soldat Pons
Stefano (Garsinera di Angrogna): Caserma Alpina Cividale, migliora.
TOMBES OUVERTES.
Le 15 décembre 1915 mourait à Pordenone (Ospedale V. E.), le jeune soldat
Albarea Davide, de Villar Pellice. Il était
arrivé mourant déjà à l’hôpital, attaqué
par une terrible fièvre typhoïde. Il venait des tranchées. Il n’avait avec lui
que sa piastrina di riconoscimento, et
comme il ne put plus prononcer un seul
mot, tant sa langue était empâtée, on ne
put pas savoir à quelle religion il appartenait. Voilà pourquoi on ne me fit pas appeler pour la sépulture, selon la prescription d’une circulaire de la Direzione di
sanità di armata. Je m’étais même entendu avec l’aumônier catholique de
l’hôpital pour être nanti de la présence
des soldats évangéliques à l’hôpital. Il
fut enseveli avec les honneurs militaires.
*
* *
Le 17 janvier mourait à l’hôpital
Dante de Udine, le lieutenant Revel, fils
du pasteur de Mantoue, dans des circonstances analogues à celles du soldat Albarea. Lui non plus ne put plus prononcer
un mot, tant la fièvre était forte, et ne
sachant pas à quelle religion il appartenait, on ne me fit pas avertir lors de son
décès. J’allais à peu près tous les deux
jours demander des nouvelles du caporal
Boulssa de Villar Pellice, malade de la
scarlatine dans ce même hôpital. Le jour
avant mon départ pour un « viaggio di
giro, appelé ailleurs par des blessés graves, je laissais ma carte de visite « in
maggiorità » pour que l’on put m’avertir
le cas échéant. Je regrette vivement de
n’avoir pas été présent à Udine lors de
la venue du père, de la sœur et du beaufrère du lieutenant défunt, mais mon
devoir m’appelait ailleurs. J’exprime au
vénérable collègue de Mantoue, ainsi
qu’à toute la famille, ma vive sympathie
chrétienne, et je dépose une fleur sur la
tombe du jeune officier: c’est la fleur de
l’admiration et de la reconnaissance envers qui a donné sa vie pour sa patrie
aimée.
Le 12 courant à 5 heures pom., dans
la ville de Tarcento, ont eu lieu les funérailles du jeune soldat Tron Léopold, de
Balsille, du ... alpini. Tous les officiers
rattachés à l’hôpital militaire et au vaste
Convalescenziario étaient présents, ainsi
que tous les soldats qui étaient libres en
ce moment. Le maire de la ville était
présent lui aussi, nombre de dames, ainsi
qu’un nombreux public. Une belle bannière suivait le cercueil. Etait-ce respect
pour un soldat mort pour la patrie, étaitce simplement curiosité ? je n’en sais
rien ; le fait est que le public était nombreux. Jamais de ma vie je n’ai eu un
auditoire aussi respectueux et aussi attentif. Et lorsque je leur parlai de l’espérance chrétienne, du sacrifice ineffable
de Christ et de l’amour de notre Père
Céleste, enfin de la vie chrétienne possible avec le secours du Saint-Esprit, je
vis nombre de mouchoirs essuyer des
larmes furtives, larmes qui coulaient même sur les joues ridées de vieux officiers.
Ah l’appel chrétien n’a pas perdu sa
force, mais c’est nous qui ne recherchons
pas assez la force d’En-Haut pour lancer
cet appel aux foules !
Je suis heureux de rendre un bon témoignage à tous les officiers médecins,
surtout au major chev. Fiorentini, pour
les soins affectueux donnés à notre jeune
ami, ainsi qu’aux sœurs, aux infirmiers
et à nombre de dames de Tarcento. Je
remercie le nombreux public intervenu,
aux funérailles, surtout le maire de la
ville. — Pauvre Léopold, il a souffert pendant trois mois sans jamais se plaindre.
Il aurait tellement aimé revoir encore sa
vieille mère, sa famille, ses amis, son pays
natal. Dieu ne l’a pas permis. Par mon
moyen il leur envoie son affection et leur
dit au-revoir dans le ciel.
Notre sympathie chrétienne est assurée à toutes ces familles si durement
éprouvées. Aumônier Bertalot.
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OSCAR COCORDA
La mort vient de retrancher, du nombre des vivants, un homme qui a joué un
certain rôle au sein des Eglises Protestantes d’Italie.
Oscar Cacarda était né à Fénestrelles
en 1833, appartenant à une famille qui
a laissé des traces dans nos Vallées. Il
a étudié dans nos écoles et a pris, lui
aussi, le chemin de Genève pour ses études théologiques. Le 3 septembre 1857
il recevait l’imposition des mains en se
consacrant à l’œuvre du Seigneur dans
sa patrie, au service de l’Eglise Vaudoise,
qui lui confia différentes œuvres, mais
surtout celle, très importante, de la ville
de Milan. La paroisse de St-Jean étant
devehue vacante, le jeune pasteur Coucourde fut appelé à la desservir pendant
quelque temps, et son ministère fut si
apprécié, qu’on aurait bien voulu l’élire
comme pasteur titulaire; malheureusement les réglements s’y opposaient d’une
manière péremptoire, et ce fut alors que
notre frère, cédant à l’ondée populaire,
se mit à la tête d’un certain nombre de
Vaudois, en créant une scission dans la
paroisse, M. le pasteur Antoine Gay, élu
par l’Eglise, sut bientôt ramener le calme
au sein de la population, mais malheureusement M. Cocorda dut d’abord être
suspendu de ses fonctions, en 1863, et
en 1865, rayé du rôle des pasteurs vaudois. — Notre frère passa au service de
l’Eglise Libre d’abord, ensuite au service
de l’Eglise Baptiste, et enfin créa son
propre champ d’activité en se formant
une congrégation à tendance conditionaliste.
Oscar Cocorda était un homme érudit, maniant facilement la plume et directeur de deux journaux; il a écrit plu-sieurs ouvrages.
Là famille de M. Cocorda a été terriblement éprouvée ces derniers temps;
en quelques mois cinq d’entre eux, sont
partis pour l’éternité. Que Dieu veuille
la fortifier et la consoler dans l’épreuve.
Le service funèbre à la maison mortuaire eut lieu mardi à 3 h., présidé
par MM. Poët et Bertalot, et clôturé
par une prière du pasteur M. Rostagno.
C. A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
LA TOUR. Nous ne parlerons pas de
la fête du 17 qui n’a pas eu lieu, mais de
la commémoration du 17 février qui se
fit dans le temple, en présence de 600
personnes environ, desquelles 400 enfants. Notre commémoration a été un
culte, à peu près comme ceux du dimanche matin. Nous eûmes aussi le plaisir
d’entendre notre Modérateur qui adressa
quelques paroles aux enfants, à la fin du
service, et ceux-ci s’en allèrent tout
joyeux, emportant avec eux l’opuscule
du 17 qui, cette année, a été mis à notre
disposition par un ami dévoué de la paroisse, que nous remercions vivement.
Nous exprimons aussi notre gratitude
aux régents qui ont eu la bonté d’encourager ces enfants si heureux de se trouver là, malgré un vent violent, qui n’est
tombé que dans l’après-midi.
— Vendredi, par le train de midi et 20,
M. Giampiccoli est parti pour l’Angleterre, où il s’arrêtera jusqu’à Pâques.
Nous le suivons par la pensée en l’accompagnant avec nos prières et en demandant à Dieu qu’il bénisse sa mission,
—» Une autre victime de la guerre, appartenant à notre paroisse : Jean Jourdan
d’Etienne, qui était parti pour les Etats
Unis, est rentré en Italie pour répondre
à l’appel de la patrie. Malheureusement,
une avalanche l’a emporté sur ce têtrible
monte Nero qui a déjà fait un si grand
nombre de victimes. Notre frère ne laisse
point d’enfants, et nous demandons à
Dieu de bénir la veuve et les parents.
— Encore cette année le commandeur
Bosio, syndic de Pignerol, a tenu à nous
envoyer, le jour du 17, ces nobles paroles
auxquelles nous sommes sensibles; Solennità odierna, esaltando la santità dei
sacrifizi, la nobiltà del patriottismo che
condussero coteste nobili, laboriose popolazioni, al raggiungimento del loro sacro
ideale, di libertà, inspira, vioifìca la fede
nei futuri destini Italici, ci rafforza e rassicura nel sentimento della grandezza della
Patria nostra. Ing. Ernesto Bosio.
— Dimanche dernier M. le pasteur B.
Gardiol, de Bobi, occupa la chaire de La
Tour, en prêchant sur ces paroles du
Psalmiste: «Heureux le peuple dont
l’Eternel est Dieu >>. Nous remercions vivement notre collègue, qui a bien voulu
répondre à notre invitation.
NICE. On nous apprend la nouvelle
du départ pour la patrie céleste de Susanne Bouvier, originaire de Costabelle
(Pramol), veuve Reynaud, décédée à
Nice, à l’âge de 45 ans, après une longue
maladie. Nos condoléances sincères à la
famille.
PERRIER-MANEILLE. La commémoration du XVI . février a eu lieu dans
les deux temples avec un grand concours
d’enfants et d’adultes. Certainement il
y en a beaucoup aussi parmi nos paroissiens qui, n’étant pas attirés par la fête
et par le traditionnel dîner, sont restés
à la maison, ne comprenant pas que leur
devoir était de remercier Dieu pûur sa
protection et de l’invoquer pour la patrie, pour l’église et pour nos familles,
cette année autant que par le,_pa5$é. La
partie liturgique a été dirigée par notre
pasteur; M. le prof. Jean Jalla, de La
Tour, a tenu les discours de circonstance,
rappelant notre passé de guerres séculaires pour défendre la patrie et la foi,
et terminant par ces mots d’exhortation :
« Les persécutés avaient un plus puissant
protecteur:soyons reconnaissants à Dieu
qui a gardé nos pères et les a délivrés,
parce qu’ils étaient fidèles. Soyoïis-le
aussi nous, en étant unis contre l’ennemi,
le mal, l’incrédulité, l’inconduite, comme
nos soldats au front :1a fidélité et l’union
ont toujours été la force des Vaudois.
Les Communes du Terrier, Faët, Maneille étaient représentées par les Syndics et par le secrétaire de la Vallée, M.
Emmanuel Pons, le Maréchal des Carabiniers de la station du Perrier représentait l’autorité militaire, et nos militaires en congé avec M. le capitaine Jules
Martinat, aidèrent à la bonne réussite
de la commémoration par leur présence,
le régent du Perrier, M. Peyronel — qui
se trouve à l’hôpital du Pomaret — nous
a bien manqué. Nos élèves, instruits par
MM. les régents L. Rostagno et D. Genre
exprimèrent par quelques cantiques et
récitations leur fidélité à la patrie et à
Dieu, dans ces temps de lutte pour la
liberté et la justice.
— Voici la liste des militaires en congé
pour quelques jours et qui sont venus
nous voir au temple: Bounous Daniel,
Bertalot Jean, Balme J. Pierre, Perrier J.
Henri, Perrier Henri, Perrier Louis, Ferrier Benjamin, Perrier Henri Jean, Ferrier François, Ghigo J. Albert, Ghigo Abel,
Micol Jacques, Poët Jean Alexandre, Poët
Albert, Peijrot Ely, Poët J. Josué, Pons
Albert, Peyrol Henri, Poët Henri, Poët
Charles, Poët Emmanuel, Poët J. Pierre,
Poët Jules, Tron J. Pierre.
A tous nos militaires qui sont déjà
partis ou qui sont sur le point de le faire
nos vœux les plus affectueux.
— Nos congratulations à M. Abel PeyTot, fils de M. François, caissier de la Diaconie, qui vient d’être nommé sous-lieutenant d’infanterie, après avoir terminé
le cours de Modène, et qui se trouve actuellement en congé chez ses parents.
POMARET. Le 17 février. Notre belle
fête — quoique plus particulièrement
réservée aux enfants — a réuni, cette
année encore, une très nombreuse assistance qui n’a pas regretté les quelques
heures ainsi soustraites aux occupations
ournalières.
Après la promenade d’usage - bannières au vent mieux que jamais - 314 enfants, accompagnés de leurs maîtres et
maîtresses, ont gaîment pris place dans
notre temple qui a été bien vite bondé
par les nombreux adultes qui ont tenu à
s’unir à eux pour rappeler avec reconnaissance le don précieux des libertés
dont nous jouissons.
A 10 heures précises la fête commence
par le chant, la prière, la lecture de la
Bible et une allocution, au cours de laquelle le psateur rappelle de quelle manière les Vaudois ont aimé leur belle patrie à travers tous les siècles de leur glorieuse et souvent si doüloureuse histoire
et comment ils sont heureux de l’aimer
—■ aujourd’hui encore — « jusqu’au sacrifice», selon la belle expression du défunt Roi Humbert.
Un programme de récitations et de
chants aussi bien choisis qu’exécutés,
une allocution de M. le prof. H. Forneron, les quelques mots très aimables et
très à propos que le Vice-Inspecteur des
écoles a bien voulu nous adresser, et la
lecture du chaleureux message de notre
représentant au Parlement, nous ont
portés, sans lassitude, à l’heure de midi.
Après leur tournée habituelle à l’hôpital, où ils ont chanté quelques chants
à nos chers malades si heureux de les
entendre, nos enfants ont fait le plus
grand honneur à la frugale réfection qui
les attendait... et s’en sont ensuite retournés joyeusement à leurs demeures.
— Une soirée, aussi éducative que récréative, soigneusement préparée par
notre jeunesse, avec l’aide de bien des
aînés de bonne volonté, a réuni le soir,
dans la grande école, des assistants bien
plus nombreux que ne pouvait en contenir le local... et tous, même quelquesuns de ceux qui étaient plus dehors que
dedans, en ont immensément joui. Le produit financier — y compris celui de la
répétition qui a eu lieu deux soirs plus
tard — dépasse les 150 francs que notre
jeunesse destine à nos œuvres de bienfaisance et à l’assistance de nos chers
soldats au front.
Un cordial merci à tous ceux qui n’ont
rien épargné pour préparer d’une ma
nière si louable cette belle fête de l’esprit et du cœur ! x.
PRAMOL. Fé/e de VEmancipation. Sans
prétendre avoir une si « forte fibre ni un
si grand entrain au milieu des calamités
publiques », nous avons pu célébrer notre
XVII à peu près comme les autres années. Malgré le vent qui semblait conjuré
contre eux, nos enfants ont eu leur fête
habituelle, mais en quelque sorte plus
calme et plus intime.
Des discours, je ne parle pas; on sait
qu’ils doivent être graves et mesurés. Les
récitations portaient toutes l’empreinte
du sérieux et du patriotisme; et les cantiques étaient tirés de nos recueils d’église, sauf deux: Prière patriotique et La
mia Patria. Si le mauvais temps et des
maladies avaient retenu chez elles beau
coup de personnes, le public est accouru
en bon nombre ; nous avons aussi remarqué deux bancs occupés par des gaillards, habillés en « grigio-verde », dont
quelques-uns étaient des pères, d’autres
des frères ou des parents venant prendre
part à la jouissance de leurs enfants. Et
nous aussi, nous avons pleuré avec ceux
qui pleurent et nous nous sommes réjouis avec ceux qui sont dans la joie.
Nous prions Dieu que cette fête ait pu
être pour tous une occasion de nous retremper dans des souvenirs bénis et de
nous consacrer plus entièrement à Dieu.
— Nouveau deuil. La mort a visité encore une fois notre paroisse et une famille déjà durement éprouvée par le
deuil.
À peine 10 jours après le départ de sa
compagne, notre frère Jacques Jahier a
été emporté par une pneumonie galopante, à l’âge de 78 ans.
Jacques Jahier était une figure bien
connue dans le vallon et plus loin encore.
Il avait servi la patrie et combattu pour
l’indépendance de l’Italie en 1861 à Ancône et dans la Campagne de l’Italie méridionale, ensuite en 1866 contre l’Autriche; il avait reçu sa médaille, dont il
n’avait pas appris à se vanter, et était
parvenu au grade de sergent.
Rentré chez lui, il se forma une petite
famille au soin de laquelle il se consacra,
mais qu’il eut la douleur de voir partir
presque toute avant lui.
L’ensevelissement a eu lieu dimanche
20 cour., à 2 h., avec le concours d’une
vraie foule accourue de tous côtés de la
paroisse et de la commune, ainsi que de
St-Germain, de l’Envers et de Prarustin.
Le Conseil communal de Prarustin a
tenu à se faire représenter par son syndic
,‘t par un conseiller, le Consistoire par
un de ses anciens à l’enterrement du père
de leur régent. De nombreux pramollins
établis à St-Germain, ont bien voulu
monter jusqu’à la Ruà pour rendre les
derniers honneurs à notre frère et porter
le témoignage de leur estime aux survivants de sa famille.
Nous exprimons encore, par le moyen
de VEcho, toute notre sympathie fraternelle à M. l’instituteur Jahier, à M. le
pasteur émérite J. B. Bosio, aux deux
sœurs du défunt, M.me M. Long de StGermain et M.me C. Stagnitta de Spezia,
ainsi qu’à tous les autres parents.
— Nos soldais. Pendant ces deux derniers mois, presque tous nos soldats ont
m l’avantage de venir passer 15 jours
à la maison, ceux qui ont été au front,
ainsi que les autres. Les derniers arrivés
sont: le caporal major Long Jean, exancien (sanità), qui nous a porté de bonnes nouvelles de l’œuvre que notre Eglise
poursuit à Brescia; Long Louis, Long
Georges, Long Jacques Frédéric, tous les
trois dans la M. T. et tous les trois bien
avant vers le front; Long Jean Jacques
(genio minatori). — Les alpins: Long
Emile de Louis, Bertalot Henri et Plavan
Henri, qui est tombé malade à peine arrivé; et enfin les fusiliers: Long Héli de
Daniel, Bertalot Michel, Bounous Barthélemy de Jean Daniel et Costabel Adolphe,
ce dernier en convalescence, ainsi que
Long Héli feu François qui a déjà passé
de longues semaines dans les hôpitaux,
tout dernièrement dans celui de Pignerol.
Nous avons aussi eu le plaisir de voir
au culte, tour à tour, les alpins de la
classe 1896 et ceux de 3.me catégorie qui
achèvent leur instruction soit à Pignerol,
soit à Bibiana, soit à La Tour.
Et maintenant que presque tous vont
retourner à leur poste avancé, nous les
suivrons, ainsi que leurs compagnons
d’arme, de notre affection et de nos
prières. P, G.
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3
RODORET. Par un referendum — il
était nécessaire après l’article de l’Echo
contraire à la fête — la population a décidé de célébrer comme d’habitude la
fête nationale vaudoise. Le 17, toutes
nos écoles se sont réunies au temple. Les
enfants ont chanté avec entrain leurs
cantiques, récité leurs poésies et dialogues applaudis par le public attentif et
bénévole ; ils ont envoyé leurs messages
affectueux aux soldats ; ils ont prié pour
eux et pour la patrie.— Après, les régents
et les chanteurs leur ont servi une bonne
tasse de thé et des « dora-biscuits ». Cet
article du programme n’a pas été le
moins apprécié.
RORÀ. M. le pasteur Bertinat, après
quelques dimanches de ministère à Pignerol et quelques semaines à Rorà,
vient d’être rappelé sous les drapeaux
et se trouve actuellement à Gênes. Nous
le remercions du travail qu’il a fait au
milieu de nous, car il s’est vraiment
donné de tout son cœur.
— M. le pasteur Forneron n’étant pas
encore complètement rétabli en santé,
c’est M. le prof. P. Vinay qui a été le
remplacer dimanche dernier.
SAINT-GERMAIN. Nous avons eu,
dimanche dernier, la visite d’église, présidée par le secrétaire de la Commision
du district des Vallées, M. le pasteur A.
Prochet, de Turin, qui a prêché un excellent sermon sur le texte: « Nous sommes ouvriers avec Dieu». M. le prof. Attilio Jalia, membre de la Commission
financière a ajouté une chaleureuse exhortation à maintenir la position conquise l’année dernière par la paroisse.
Dans l’après-midi, deux réunions ont
été présidées par les frères qui nous visitaient, aux Balmas et aux Chenevières;
pendant qu’à l’autre extrémité de la paroisse avait lieu l’enterrement d’un enfant de quatre ans, mort au milieu de
grandes souffrances à la suite de brûlures
produites par ses vêtements qui s’étaient
enflammés au contact d’un feu allumé
dans la eampagne.
— Le 17 février a été célébré par les
216 enfants de nos 12 écoles réunis dans
le temple avec leurs bannières. LJn pro
gramme très abondant de récitations et
de chants, dirigés par M. Long, instituteur, a été développé de 10 h. à midi
après que les pasteurs Ribet et Comba
eurent adressé aux enfants des exhortations appropriées à la circonstance. La
distribution d’opuscules historiques, de
pain, d’oranges et de chocolat a été saluée avec joie par les enfants dont la promenade matinale, parfois longue, avait
aiguisé l’appétit.
Le soir à 8 heures, dans le temple, une
belle assemblée s’est réunie pour un service commémoratif où M. le prof. Bosio
nous parla, en italien, de la bataille combattue en 1847-48 entre les partisans et
les adversaires de l’émancipation des
Vaudois. L’assemblée entendit, à cette
occasion, une lettre pleine de nobles sentiments de l’hon. Facta.
— L’Echo a déjà mentionné la mort du
doyen de notre paroisse, M. Barihélemi)
Vinçon.Trois autres personnes âgées nous
ont quittés ces derniers temps. Ce sont:
Pons Susanne, originaire de Rodoret, et
décédée à l’Asile des Vieillards, à l’âge
de 80 ans; Constantin Jean et Constantin
Marguerite, du quartier des Chenevières,
décédés le même jour, à l’âge respectivement de 81 et de 75 ans.
SAINT-JEAN. Remerciement. Le soussigné, au nom du Consistoire de la Paroisse de Saint-Jean, exprime à Messieurs
les représentants de l’Association de secours mutuels et de progrès fondée en 1868
(maintenant dissoute) ses plus vifs re
merciements pour le legs de frs. 1784,
prix de vente de l’immeuble (chapelle)
appartenant à cette Association, en faveur de l’Asile des Vieillards, administré
par le Consistoire.
Il fait aussi des vœux pour que ce noble exemple ait des imitateurs.
Luigi Rostagno, pasteur.
— Acceptant le préavis des Pasteurs
du Val Pélis, le Consistoire avait décidé
que cette année, vu les circonstances
créées par l’état de guerre, le 17 février
serait célébré très modestement par une
conférence spéciale qui aurait eu lieu le
soir, à la Maison Vaudoise, à l’issue de
laquelle on aurait fait une collecte en
faveur de l’Orphelinat.
Jeudi à 8 h. la grande salle Albarin
était presque bondée d’auditeurs. Au
début de son discours, M. Rostagno rappela que le 17 février était non seulement
l’anniversaire de l’édit d’émancipation
de notre peuple, mais aussi celui du martyre de Giordano Bruno, ce qui l’amena à dire deux mots de Arnaldo da
Brescia, de Savonarola, de J. L. Pascale,
de G. Varaglia qui pour les mêmes raisons moururent tous sur les bûchers élevés par la Sainte Inquisition de Rome.
Après avoir fait une courte synthèse de
l’histoire de nos aïeux et des événements
bien connus de 1848, il s’arrêta sur la
notion de la vraie liberté qui est la liberté morale et termina par un rapprochement de l’idée de liberté avec l’idéal
pour lequel nos soldats et la nation toute
entière luttent depuis bientôt neuf mois.
La conférence, au cours de laquelle la
note religieuse et le sentiment patriotique s’alternèrent tour à tour, fut accueillie à la fin par de vifs applaudissements.
La Chorale chanta le Retour de l’Exil
et le beau chœur d’Henri Mcille: Padre
nostro aile laiidi l’inchina..
La collecte faite à la sortie en faveur
de l’Orphelinat rapporta la jolie somme
de 107 francs.
— Mardi soir, dans la grande école, les
étudiants V. Murri et V. Rostagno, membres de la Société « Pra-du-Tour », nous
donnèrent d’intéressants détails sur l’œuvre des Missions. Nous les en remercions
et nous sommes heureux qu’ils aient été
satisfaits de la recette qui couronna la
réunion.
VILLESÈCHE. Le 17 février. Pas de
feux de joie la veille, pas de détonations,
pas de musique, rien de bruyant; et pourtant la fête traditionnelle a été célébrée
cette année aussi, avec un plein succès.
Des 260 enfants que nous attendions,
trois ou quatre seulement manquèrent
à l’appel pour cause de maladie. Et en
voyant la joie intense qui rayonnait sur
leur visage, nous nous sommes dit que,
malgré les tristesses et les angoisses du
temps présents, nous aurions eu grand
tort de les priver de cette fête qui leur
est si chère. — À dix heures le vaste
temple de Villesèche était littéralement
bondé d’auditeurs, car outre les 260 enfants, il y avait un nombre au moins égal
d’adultes, parmi lesquels on distinguait
un groupe d’une douzaine de soldats qui
avaient le privilège de se trouver ici en
congé. Après avoir adressé à Dieu une
fervente prière et lu 2 Chron., ch. xv,
V. 1-15, le pasteur, prenant pour point
de départ les paroles du v. 12: « Ils rentrèrent dans l’alliance pour chercher
l’Eternel, le Dieu de leurs pères, de tout
leur cœur et de toute leur âme », nous
parla avec puissance du serment des fidèles Israélites au temps du pieux roi
Asa, du serment de nos pères à Sibaud
et du serment que tout Vaudois devrait
répéter aufourd’hui — .serment d'union,
d'amour fraternel et de fidélité à Dieu.
Suivit le développement du programme habituel. Et sans entrer dans les détails, observons seulement que, dans le
choix des récitations et des cantiques,
les maîtresses et le directeur du chant se
laissèrent inspirer par les grands événements du jour; de sorte que’on entendit,
du commencement à la fin, la note de
l’actualité. -Un éloge spécial, mais bien
mérité, à M. le régent J. Massel qui, vaillamment secondé par l’institutrice M.lle
Ida Coïsson et par une trentaine de personnes de bonne volonté, avait préparé
avec beaucoup de soin non moins de 8
beaux cantiques pour la circonstance.
N’oublions pas d’ajouter que l’affectueux message de notre illustre ami S. E.
Facta, dicté par les sentiments du plus
pur amour patriotique, fut écouté avec
émotion et vivement applaudi par l’imposante assemblée. — A midi précis la
fête était finie... pour les adultes, vu que
cette année le dîner traditionnel avait
été supprimé. Les enfants, redescendus
en bon ordre aux Clos, firent honneur
au bon petit goûter qui leur avait été préparé, et reçurent comme souvenir l’excellente brochure de notre très apprécié
historien M. le prof. J. Jalla.
En conclusion, si notre fête a été bien
plus modeste que celles que nous avons
célébrées ces dernières années, si elle a
été dépourvue des manifestations ordinaires de la joie, elle a par contre provoqué dans les âmes une émotion plus profonde, plus religieuse. — Oh 1 puisse
l’Evangile se montrer d’autant plus efficace au moment où il reçoit l’affront le
plus sanglant, le plus éclatant démenti 1
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Nouvelles politiques.
La guerre aérienne a redoublé d’intensité sur tous les fronts de la grande conflagration européenne. Des centaines
d’appareils volants montent chaque jour
dans le ciel, non seulement pour explorer et reconnaître les mouvements de
l’ennemi, mais aussi pour franchir les
frontières, apporter la destruction et la
mort, le plus souvent à des civils in offensifs, des femmes et des enfants. La ville
de Milan a été visitée deux fois par ces
oiseaux malfaisants.
La première fois deux avions ont survolé la ville, tuant une quinzaine de personnes, en blessant une quarantaine.
Monza et Bergamo, et autres villes de la
Lombardie; Desenzano et Salò sur le
lac de Garde; Ravenne où les bombes
ont gravement endommagé l’ancienne
basilique de Saint-Apollinaire, et plusieurs villages au-delà des anciennes
frontières ont aussi souffert de ces incursions aériennes. En voie de représailles
une escadre de nos aviateurs, montant
des appareils type Caproni, a volé
sur la ville de Lubiana (Laybach) lançant plusieurs douzaines de bombes. Malgré les tirs des artilleries anti-aériennes,
et les attaques des avions autrichiens,
nos appareils sont rentrés indemnes, sauf
un qui a dû atterrir sur territoire ennemi.
Les duels aériens ont été très vifs
aussi sur le front anglo-français. En une
seule journée sept avions allemands ont
été abattus. Un Zeppelin qui se dirigeait
vers Paris, atteint par des canons automobiles, s’est incendié dans les airs.
La guerre sur notre front continue
avec le même caractère: ce sont des lu+
tes d’artillerie, interrompues seulement
par la neige et le mauvais temps, des colonnes ennemies mises en déroute, des
éléments de tranchées pris d’assaut, des
attaques locales repoussées. Un pas en
avant dans la Val Sugana nous a amenés
à occuper, à l’ouest de Borgo, la zone
montueuse de CoUo et la selle de monte
Cola.
Les soldats de 3.me catégorie des classes 1884 et 1885 ont été appelés sous les
armes le 24 dernier.
La grande nouvelle de la semaine est
la prise d’Erzerum par les Russes. L’armée du Caucase, commandée par le
grand-duc Nicolas a repoussé les Turcs,
les obligeant à reculer jusqu’à leur
grande forteresse d’Arménie. Malgré les
rigueurs de l’hiver, les nombreux forts
placés sur la route, les Russes ont réussi
à prendre la place, faisant un riche butin
de prisonniers et de canons. C’est un
coup très grave pour la puissance turque
en Asie, dont on ne peut pas encore prévoir les conséquences.
Les Allemands préparent, paraît-il,
une grande offensive sur le front occidental. La ville de Belfort a déjà reçu
des obus de l’artillerie lourde à longue
portée. En Champagne les Français ont
perdu quelques centaines de mètres de
tranchées dont ils ont repris une partie.
La Hollande a souffert d’inondations
terribles. Une partie du pays est submergée à la suite de la rupture de digues.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1915: Michel Combe, Ogden.
1915-16: M. Goss, architecte, Genève.
1916: Berna, Incino — Rostan, Armaria
— J. H. Ivong, Provo — D. Soulier, Id. —
J. Combe, Ogden — Arnaldo Malan, Nice
— Sig. Pascal. Falerna — Lydie Avondet,
Pramstin — Pierrisnard. Cannes 1916 (?).
Pour les abonnements aux soldats.
Marthe Gaudin. Prarustin
François Soulier, St Germain
William Decker, Turin
A. Malan, Nice
A. Friend
Avocat Gay, Pérouse
M.me Veuve Garrou, Pérouse
H. Pons, past., Rodoret
H. Pascal, past., Turin
F. Schalk Id.
Mlle M.te Turin, Id.
Fr. 2.50
2) 2,50
S IO,—
tt 2,50
P IO,
» 2,50
» 2,50
fi 2,50
> 2,—
P 3 —
» 3.—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Maria col marito prof. Arnaldo BruscHETTiNi e figlie;
ing. Carlo colla moglie Mary Bellini e
figlie;
Hilda col marito prof. Alessandro BruscHETTiNi e figli;
doti. Alberto colla moglie Eugenia Leonardi e figli;
partecipano la morie del loro caro padre,
suocero e nonno
GIACOMO ROLAND
Pastore emerito
avvenuta serenamente stamane alle ore 8.
1 funerali avranno luogo Venerdì 25,
alle ore 15, partendo dall’abitazione dell’estinto in Via Carlo Alberto, 13.
Torre Pellice, 23 Febbraio 1916.
Non si mandano partecipazioni penonaU.
Il 20 Febbraio 1916, ai Gay di Luserna
S. Giovanni, serenamente spirava il pastore
OSCAR COCORDA
nella grave età di 83 anni.
La famiglia addolorata, partecipando il
triste annunzio agli amici e conoscenti,
ringrazia tutti coloro che le diedero preziose prove di simpatia e onorarono la memoria del caro estinto partecipando at
funerali.
• Perciocché io non mi son tratto
indietro da annunziarvi tutto il consiglio di Dio «. Fatti XX, v. 27.
« Il Re dei Re ed il Signore del
Signori; il solo che ha immortalità ».
I Timoteo VI, v. 16.
Luserna S. Giovanni, 23 Febbraio 1916.
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